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- anthraciteNiveau 9
Bonjour,
Nous avons appris qu'un robot de téléprésence type UBBO expert serait en cours de terminal pour un élève gravement malade, hospitalisé 1 à 2 jours par semaine. Cela génère une vive inquiétude chez les enseignants. L'élève n'est en rien en cause, il est effectivement en grande difficulté. Le sapad souhaite installer cette machine, il a été demandé au référent numérique via la direction de tester la télétransmission (possible sur environ 2/3 des salles du lycée) et la maman a déjà fait intervenir un conseiller municipal car la réponse tardait trop à venir. Le sapad nous demande donc (en particulier au référent numérique), qui déplacera le robot d'une salle à l'autre et quid du droit à l'image des élèves et des professeurs.
Nos interrogations sont donc les suivantes, et si certains d'entre vous ont expérimenté la présence de la bête, je veux bien échanger.
1. qui peut/doit déplacer la machine d'un coût d'environ 5000 euros dans les escaliers au milieu des élèves, et à quel moment ? Quelle responsabilité en cas de casse lors d'un déplacement ou lors d'un cours (le bouzin à l'air fragile comme tout, on te le bouscule et il tombe à mon avis) ?
2. peut on refuser d'être filmé au titre du droit à l'image (certains disent que non dans le cadre de notre travail) ou d'un argument pédagogique (beaucoup de professeurs fournissaient déjà à l'élève concerné tout ce qu'ils pouvaient au vue de la situation) ?
3. quel impact sur le cours ? Il faudrait être le plus possible au tableau face au robot, mais évidemment on se déplace dans la classe, on regarde les cahiers quand on dicte, quand on corrige les exercices etc. l'élève à distance entend il alors ? Est-ce que ça a eu un impact sur l'ambiance/le travail de la classe ?
4. Est-ce que vous avez noté un résultat positif pour l'élève hospitalisé, surtout par rapport à ce qui peut être mis en place sans ? cours télétransmis, corrections d'exercices fournis, aménagement des devoirs etc. ?
Merci pour vos retours, tout sera intéressant !
Nous avons appris qu'un robot de téléprésence type UBBO expert serait en cours de terminal pour un élève gravement malade, hospitalisé 1 à 2 jours par semaine. Cela génère une vive inquiétude chez les enseignants. L'élève n'est en rien en cause, il est effectivement en grande difficulté. Le sapad souhaite installer cette machine, il a été demandé au référent numérique via la direction de tester la télétransmission (possible sur environ 2/3 des salles du lycée) et la maman a déjà fait intervenir un conseiller municipal car la réponse tardait trop à venir. Le sapad nous demande donc (en particulier au référent numérique), qui déplacera le robot d'une salle à l'autre et quid du droit à l'image des élèves et des professeurs.
Nos interrogations sont donc les suivantes, et si certains d'entre vous ont expérimenté la présence de la bête, je veux bien échanger.
1. qui peut/doit déplacer la machine d'un coût d'environ 5000 euros dans les escaliers au milieu des élèves, et à quel moment ? Quelle responsabilité en cas de casse lors d'un déplacement ou lors d'un cours (le bouzin à l'air fragile comme tout, on te le bouscule et il tombe à mon avis) ?
2. peut on refuser d'être filmé au titre du droit à l'image (certains disent que non dans le cadre de notre travail) ou d'un argument pédagogique (beaucoup de professeurs fournissaient déjà à l'élève concerné tout ce qu'ils pouvaient au vue de la situation) ?
3. quel impact sur le cours ? Il faudrait être le plus possible au tableau face au robot, mais évidemment on se déplace dans la classe, on regarde les cahiers quand on dicte, quand on corrige les exercices etc. l'élève à distance entend il alors ? Est-ce que ça a eu un impact sur l'ambiance/le travail de la classe ?
4. Est-ce que vous avez noté un résultat positif pour l'élève hospitalisé, surtout par rapport à ce qui peut être mis en place sans ? cours télétransmis, corrections d'exercices fournis, aménagement des devoirs etc. ?
Merci pour vos retours, tout sera intéressant !
- Fesseur ProGuide spirituel
Voilà autre chose !
Je n'avais jamais entendu parler de ça, je vieillis.
Curieux de lire les réponses des collègues qui connaissent déjà.
Je n'avais jamais entendu parler de ça, je vieillis.
Curieux de lire les réponses des collègues qui connaissent déjà.
_________________
Pourvu que ça dure...
- anthraciteNiveau 9
Roxanne, tu peux demander à tes collègues comment ça s'est passé stp ? Et puis s'ils ont des conseils de comment utiliser le machin de façon utile, je prends aussi !
- anthraciteNiveau 9
Fesseur Pro, si tu veux voir le monstre, c'est ce type là : https://www.my-etechno.com/ubbo/1211-ubbo-expert-robot-de-telepresence.html
edit, : tiens, ça me permet de voir qu'il pèse 21 kg, je ne déplacerai pas à bout de bars dans les couloirs, pas bon pour mes problèmes de poignets ça...
edit, : tiens, ça me permet de voir qu'il pèse 21 kg, je ne déplacerai pas à bout de bars dans les couloirs, pas bon pour mes problèmes de poignets ça...
- DicloniaExpert
Oh ben ça... c'est une idée intéressante, dans l'idée, mais en effet, la mise en application pose question !
- Fesseur ProGuide spirituel
Merci !anthracite a écrit:Fesseur Pro, si tu veux voir le monstre, c'est ce type là : https://www.my-etechno.com/ubbo/1211-ubbo-expert-robot-de-telepresence.html.
Je voyais ça plus volumineux et avec des membres !
Bon, 20kg quand même !
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Pourvu que ça dure...
- GanbatteHabitué du forum
La question du droit à l'image ne se pose pas vraiment, elle concerne la diffusion publique d'une image et sa reproduction, on est là sur une diffusion privée et le problème n'apparaîtrait que si l'élève enregistrait et retransmettait ces images. On peut le considérer comme une visio ordinaire.
La question se pose plutôt en tant que "je ne souhaite pas être filmé parce que ça me dérange", et là c'est tout de même compliqué à soutenir face à la possibilité qu'un élève malade puisse suivre le cours.
L'impact sur le cours dépend de la forme prise par le cours. Si on est sur des élèves en groupes et en autonomie c'est un cauchemar, si on est sur un cours plutôt dialogué ça ne doit pas être trop problématique. Le fait que ce soit un robot veut dire qu'il est plus mobile qu'un simple laptop en visio, donc qu'il peut "tourner" si le professeur se déplace par exemple.
Enfin, sans avoir mis cela en place, je pense que l'intérêt pour l'élève est bien là pour ce qui est d'une forme de socialisation, de participation à la vie de la classe.
La question se pose plutôt en tant que "je ne souhaite pas être filmé parce que ça me dérange", et là c'est tout de même compliqué à soutenir face à la possibilité qu'un élève malade puisse suivre le cours.
L'impact sur le cours dépend de la forme prise par le cours. Si on est sur des élèves en groupes et en autonomie c'est un cauchemar, si on est sur un cours plutôt dialogué ça ne doit pas être trop problématique. Le fait que ce soit un robot veut dire qu'il est plus mobile qu'un simple laptop en visio, donc qu'il peut "tourner" si le professeur se déplace par exemple.
Enfin, sans avoir mis cela en place, je pense que l'intérêt pour l'élève est bien là pour ce qui est d'une forme de socialisation, de participation à la vie de la classe.
- GanbatteHabitué du forum
anthracite a écrit:Fesseur Pro, si tu veux voir le monstre, c'est ce type là : https://www.my-etechno.com/ubbo/1211-ubbo-expert-robot-de-telepresence.html
edit, : tiens, ça me permet de voir qu'il pèse 21 kg, je ne déplacerai pas à bout de bars dans les couloirs, pas bon pour mes problèmes de poignets ça...
4800 euros pour une webcam à roulettes
- lene75Prophète
C'est quand même pas tout à fait anodin : ça veut dire que n'importe qui, les parents de l'enfant hospitalisé, entre autres, "entre" dans la salle de classe, et donc peut porter un jugement non seulement sur le prof, mais aussi sur les camarades de classe. Il est par exemple interdit d'installer une caméra chez soi pour filmer la nounou de ses enfants, enregistrement ou pas (et je me demande bien comment concrètement on pourrait empêcher quiconque de filmer l'écran pour enregistrer).
Pour l'élève hospitalisé, à voir : si ça a vocation à remplacer l'école à l'hôpital, avec un suivi individualisé et adapté aux besoins et aux soins de l'enfant, pas sûr qu'il y gagne. C'est comme l'école inclusive qui permet de "scolariser" les enfants handicapés à moindres frais : il faut se méfier des bonnes intentions affichées et voir ce que ça implique concrètement.
Pour l'élève hospitalisé, à voir : si ça a vocation à remplacer l'école à l'hôpital, avec un suivi individualisé et adapté aux besoins et aux soins de l'enfant, pas sûr qu'il y gagne. C'est comme l'école inclusive qui permet de "scolariser" les enfants handicapés à moindres frais : il faut se méfier des bonnes intentions affichées et voir ce que ça implique concrètement.
- valleExpert spécialisé
Si c'était à l'initiative du professeur, l'administration ne perdrait pas l'opportunité de lui signaler que la prise de vue de mineurs en vue de sa diffusion est à éviter et qu'il lui faudrait en tout état de cause une autorisation écrite des parents. Mais là, vu que c'est l'administration elle-même qui organise la chose, cela ne lui supposera aucun problème.
- glucheNiveau 10
Ici, ça a failli être expérimenté pour un élève victime d'un accident de voiture. La famille ne savait pas trop quoi en penser, le CPE était enthousiaste, les enseignants plutôt prêts à suivre et la direction pensait que ça simplifierait les choses.
Au final, ça ne s'est pas fait, l'élève, en rééducation toute le semaine, a repris contact avec le lycée et ses camarades le samedi, notamment grâce à une professeur déterminée. Cela a été très important pour lui pour apprendre à assumer les séquelles physiques irréversibles de son accident. Bref, le contact humain a été primordial. Il était très soutenu par ailleurs (hôpital, famille). L'année suivante, il a poursuivi sa scolarité dans la classe supérieure et son adaptation a été remarquable. Je ne suis pas sûre que le robot aurait apporté un vrai plus.
A mon avis en tout cas, ça ne peut pas remplacer ce que les professeurs avaient déjà mis en place (envoi des cours, correction à distance par exemple). On a bien vu que la visio n'avait pas du tout l'efficacité d'un cours "en présentiel". L'intérêt si j'ai bien compris est que l'élève peut participer en direct.
En tant que professeurs, vous pourriez demander à ce qu'une salle soit attribuée à la classe pour ne pas avoir à déplacer le robot (évidemment, le problème risque de se poser pour les salles de science). Par ailleurs, son utilisation peut être limitée à certains cours, ne serait-ce que pour commencer, peut-être certains professeurs seraient plus à l'aise que d'autres. Un élève malade ne sera de toute façon pas en état de tout suivre. Le cours n'est pas enregistré, donc pas de problème de droit à l'image dans son usage normal.
Je suis d'accord avec ce que dit Lene. Le Sapad a la bête, l'investissement a déjà été fait, maintenant il s'agit de rentabiliser l'investissement et je ne suis pas sûre que l'intérêt de l'élève passe toujours en premier.
Au final, ça ne s'est pas fait, l'élève, en rééducation toute le semaine, a repris contact avec le lycée et ses camarades le samedi, notamment grâce à une professeur déterminée. Cela a été très important pour lui pour apprendre à assumer les séquelles physiques irréversibles de son accident. Bref, le contact humain a été primordial. Il était très soutenu par ailleurs (hôpital, famille). L'année suivante, il a poursuivi sa scolarité dans la classe supérieure et son adaptation a été remarquable. Je ne suis pas sûre que le robot aurait apporté un vrai plus.
A mon avis en tout cas, ça ne peut pas remplacer ce que les professeurs avaient déjà mis en place (envoi des cours, correction à distance par exemple). On a bien vu que la visio n'avait pas du tout l'efficacité d'un cours "en présentiel". L'intérêt si j'ai bien compris est que l'élève peut participer en direct.
En tant que professeurs, vous pourriez demander à ce qu'une salle soit attribuée à la classe pour ne pas avoir à déplacer le robot (évidemment, le problème risque de se poser pour les salles de science). Par ailleurs, son utilisation peut être limitée à certains cours, ne serait-ce que pour commencer, peut-être certains professeurs seraient plus à l'aise que d'autres. Un élève malade ne sera de toute façon pas en état de tout suivre. Le cours n'est pas enregistré, donc pas de problème de droit à l'image dans son usage normal.
Je suis d'accord avec ce que dit Lene. Le Sapad a la bête, l'investissement a déjà été fait, maintenant il s'agit de rentabiliser l'investissement et je ne suis pas sûre que l'intérêt de l'élève passe toujours en premier.
- SergeMédiateur
Nous avons eu un tel "élève robot" en classe l'an dernier. Il fallait aller le chercher et le ramener dans une salle spécifique.
Pour le reste, l'élève le pilotait, pouvait le faire s'approcher, poser des questions, prendre la parole ...
Mais même cela fatiguait trop l'élève et le "robot" n'a été utilisé qu'une dizaine de fois.
Je dois dire que cela a été un peu perturbant au début, après quelques séances on s'y fait un peu, mais je me suis cru dans un film de science fiction, voire dans un épisode de Black mirror.
Pour le reste, l'élève le pilotait, pouvait le faire s'approcher, poser des questions, prendre la parole ...
Mais même cela fatiguait trop l'élève et le "robot" n'a été utilisé qu'une dizaine de fois.
Je dois dire que cela a été un peu perturbant au début, après quelques séances on s'y fait un peu, mais je me suis cru dans un film de science fiction, voire dans un épisode de Black mirror.
- cléoNiveau 9
La fille d’une amie a pu en bénéficier. Cela ne remplace en rien le suivi de scolarité organisé à l’hôpital, pour répondre à Lene. Cela lui a fait beaucoup de bien de retrouver un contact avec la classe, de manière intermittente. C’était vraiment plus pour le moral et pour des moments de semblant de normalité. Même en cas de petits travaux de groupe, comme l’enfant peut tourner la tête du robot, c’était jouable. Quant au jugement des parents sur les cours ou je ne sais quoi, franchement quand ton enfant est gravement, c’est le dernier de tes soucis.
- anthraciteNiveau 9
Oui, comme Lene, c'est bien ce qu'on craint, que ça ne serve pas à grand chose pour l'élève. Du coup, pas de prof à domicile ou à l'hôpital. Pas d'adaptation possible au rythme de l'élève malade. Pour la sociabilisation, il venait quelques jours par semaine, ce n'est pas le soucis. Le soucis est que sa maladie le fatigue, et qu'il n'arrive plus à tout rattraper, et ça je ne vois pas ce que le robot pourra y faire malheureusement.
Et moi, je fais des travaux de groupes, pas que du cours dialogués, je ne vois pas bien comment ça va se passer...
Et moi, je fais des travaux de groupes, pas que du cours dialogués, je ne vois pas bien comment ça va se passer...
- CasparProphète
Il n'y a pas que les sciences, mais aussi les langues, les groupes et n'oublions pas les spés si l'élève en question est en première ou terminale.
On nous avait aussi proposé ce "robot-lycéen" il y a quelques années mais je suis dans une grosse cité scolaire avec plusieurs bâtiments parfois distants les uns des autres, je ne vous pas comment ça aurait été possible matériellement.
C'est censé aider l'élève à se sentir intégré à la classe et j'ai lu que le robot ne permettait pas d'enregistrer les images mais rien empêche en effet les parents, les grands-parents et la voisine d'en face de suivre les cours en direct.
On nous avait aussi proposé ce "robot-lycéen" il y a quelques années mais je suis dans une grosse cité scolaire avec plusieurs bâtiments parfois distants les uns des autres, je ne vous pas comment ça aurait été possible matériellement.
C'est censé aider l'élève à se sentir intégré à la classe et j'ai lu que le robot ne permettait pas d'enregistrer les images mais rien empêche en effet les parents, les grands-parents et la voisine d'en face de suivre les cours en direct.
- lene75Prophète
Le cours est évidemment enregistré. Je ne crois pas un instant que l'élève ne sera jamais tenté de prendre son smartphone pour filmer l'écran, lui ou ses parents, y compris au départ avec une bonne intention, pour pouvoir revoir le cours plus tard, surtout si l'enfant hospitalisé a du mal à se concentrer. C'est beaucoup trop tentant, et l'hôpital n'a pas du tout les moyens d'assurer une surveillance permanente pendant une heure de cours pour garantir qu'il n'y ait pas d’enregistrement.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- glucheNiveau 10
Pour le coup, je suis moins inquiète. Un élève gravement malade et bien accompagné ne réagit pas comme l'élève lambda.lene75 a écrit:Le cours est évidemment enregistré. Je ne crois pas un instant que l'élève ne sera jamais tenté de prendre son smartphone pour filmer l'écran, lui ou ses parents, y compris au départ avec une bonne intention, pour pouvoir revoir le cours plus tard, surtout si l'enfant hospitalisé a du mal à se concentrer. C'est beaucoup trop tentant, et l'hôpital n'a pas du tout les moyens d'assurer une surveillance permanente pendant une heure de cours pour garantir qu'il n'y ait pas d’enregistrement.
Honnêtement vu le contexte, celui d'un élève qui vient quand même déjà en classe dans la semaine et qui a du mal à rattraper ses cours et suivre le rythme, on peut être à peu près certain que le robot ne permettra pas de résoudre les difficultés.
- LagomorpheFidèle du forum
Je suis d'accord avec lene : j'ai déjà fait cours à domicile à un élève gravement malade, via un truc qui s'appelait la sapema à l'époque, j'étais évidemment payé en HSE. L'élève n'a nullement perdu le contact avec la classe - smartphone/groupe(s) WhatsApp, Instagram et autres, c'était marrant d'ailleurs, en tête à tête le contact n'est pas le même et j'ai eu droit à plein de potins sur le reste de la classe. Totalement inutiles, mais rigolos quand même. En tous cas pédagogiquement c'était l'idéal pour lui.
Je crains que ce gadget technologique certes coûteux ne serve surtout à justifier la fin du dispositif auquel j'avais participé à l'époque. Le prix du machin a l'air élevé, mais à comparer au nombre d'HSE qu'il permet d'économiser année après année, le calcul doit être favorable (à l'Etat; pas aux professeurs ni aux élèves)
Je crains que ce gadget technologique certes coûteux ne serve surtout à justifier la fin du dispositif auquel j'avais participé à l'époque. Le prix du machin a l'air élevé, mais à comparer au nombre d'HSE qu'il permet d'économiser année après année, le calcul doit être favorable (à l'Etat; pas aux professeurs ni aux élèves)
- glucheNiveau 10
Je l'avais déjà dit sur ce forum, mais il y a quelques années la Sapad proposait de faire cours à des élèves payé 1/2 HSE par heure. Et quand on s'étonnait, on avait droit à un beau discours bien culpabilisant.Lagomorphe a écrit:Je suis d'accord avec lene : j'ai déjà fait cours à domicile à un élève gravement malade, via un truc qui s'appelait la sapema à l'époque, j'étais évidemment payé en HSE. L'élève n'a nullement perdu le contact avec la classe - smartphone/groupe(s) WhatsApp, Instagram et autres, c'était marrant d'ailleurs, en tête à tête le contact n'est pas le même et j'ai eu droit à plein de potins sur le reste de la classe. Totalement inutiles, mais rigolos quand même. En tous cas pédagogiquement c'était l'idéal pour lui.
Je crains que ce gadget technologique certes coûteux ne serve surtout à justifier la fin du dispositif auquel j'avais participé à l'époque. Le prix du machin a l'air élevé, mais à comparer au nombre d'HSE qu'il permet d'économiser année après année, le calcul doit être favorable (à l'Etat; pas aux professeurs ni aux élèves)
- lene75Prophète
Lagomorphe a écrit:Je crains que ce gadget technologique certes coûteux ne serve surtout à justifier la fin du dispositif auquel j'avais participé à l'époque. Le prix du machin a l'air élevé, mais à comparer au nombre d'HSE qu'il permet d'économiser année après année, le calcul doit être favorable (à l'Etat; pas aux professeurs ni aux élèves)
Je le pense aussi, ne serait-ce que c'est parce que c'est ce qui arrive progressivement à tous les dispositifs pour les enfants malades ou handicapés, pas du jour au lendemain (quoique anthracite a l'air de dire que c'est déjà le cas pour son élève), mais progressivement. Or, outre l'adaptation du contenu, le contact humain est hyper important pour les enfants malades.
- nonoHabitué du forum
J'ai appris lors du conseil de classe de la semaine dernière qu'un robot de ce genre avait été acheté.
Pour un élève en BAC PRO très malade. C'est un élève sérieux et très agréable.
Le problème, c'est qu'apparemment personne ne sait faire fonctionner le robot et il serait depuis plusieurs semaines dans
le bureau du principal adjoint.
L'autre problème, c'est qu'il est impossible pour cet élève malade de rattraper les cours en atelier.
Pour l'instant, les profs dans les matières générales lui envoient les cours par mails.
Pour un élève en BAC PRO très malade. C'est un élève sérieux et très agréable.
Le problème, c'est qu'apparemment personne ne sait faire fonctionner le robot et il serait depuis plusieurs semaines dans
le bureau du principal adjoint.
L'autre problème, c'est qu'il est impossible pour cet élève malade de rattraper les cours en atelier.
Pour l'instant, les profs dans les matières générales lui envoient les cours par mails.
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Prof en LP
- JulHabitué du forum
Je pensais à ça effectivement.lene75 a écrit:C'est quand même pas tout à fait anodin : ça veut dire que n'importe qui, les parents de l'enfant hospitalisé, entre autres, "entre" dans la salle de classe, et donc peut porter un jugement non seulement sur le prof, mais aussi sur les camarades de classe. Il est par exemple interdit d'installer une caméra chez soi pour filmer la nounou de ses enfants, enregistrement ou pas (et je me demande bien comment concrètement on pourrait empêcher quiconque de filmer l'écran pour enregistrer).
Pour l'élève hospitalisé, à voir : si ça a vocation à remplacer l'école à l'hôpital, avec un suivi individualisé et adapté aux besoins et aux soins de l'enfant, pas sûr qu'il y gagne. C'est comme l'école inclusive qui permet de "scolariser" les enfants handicapés à moindres frais : il faut se méfier des bonnes intentions affichées et voir ce que ça implique concrètement.
J'ai connu un temps où les élèves hospitalisés pour une longue période bénéficiaient de cours "au chevet " soit de la part de professeurs dans la structure sur place, soit de la part de collègues de l'établissement initial de l'élève, sur la base du volontariat et payés en conséquence.
Tout cela est bien intrusif dans nos vies et dans nos cours. Et comme c'est pour la "bonne cause ", les professeurs sont priés d'accepter sans broncher, alors même que c'est un enseignement au rabais pour l'élève.
C'est une manière de gérer la pénurie d'enseignants.
- EnaecoVénérable
Chez nous, exceptionnellement, la classe gardait sa salle et les professeurs qui acceptaient le fonctionnement se déplaçaient.
La réelle plus value, c'est le contact avec le groupe classe, le professeur, l'établissement. Ca limite un peu l'isolement.
Pour ce qui est du travail, je pense qu'on fait aussi bien avec un suivi "classique". Dès qu'on sort du cours magistral, ça devient compliqué de donner du sens à ce dispositif...
Il lui en faudra des heures avant de rentabiliser les HSE SAPAD économisées...
Un enseignant n'a pas plus les moyens de s'en assurer...
La réelle plus value, c'est le contact avec le groupe classe, le professeur, l'établissement. Ca limite un peu l'isolement.
Pour ce qui est du travail, je pense qu'on fait aussi bien avec un suivi "classique". Dès qu'on sort du cours magistral, ça devient compliqué de donner du sens à ce dispositif...
Il lui en faudra des heures avant de rentabiliser les HSE SAPAD économisées...
lene75 a écrit:Le cours est évidemment enregistré. Je ne crois pas un instant que l'élève ne sera jamais tenté de prendre son smartphone pour filmer l'écran, lui ou ses parents, y compris au départ avec une bonne intention, pour pouvoir revoir le cours plus tard, surtout si l'enfant hospitalisé a du mal à se concentrer. C'est beaucoup trop tentant, et l'hôpital n'a pas du tout les moyens d'assurer une surveillance permanente pendant une heure de cours pour garantir qu'il n'y ait pas d’enregistrement.
Un enseignant n'a pas plus les moyens de s'en assurer...
- CasparProphète
Le groupe classe en lycée ce n'est plus ce que c'était (12 heures de spé en terminale pendant lesquels les élèves sont dans différents groupes, 40 professeurs environ pour une seule classe quand on compte tout le monde).
Je ne sais pas si ces robots sont très économiques mais à mon avis ils ont un côté gadget moderne et innovant qui doit beaucoup plaire à certains cde.
Je ne sais pas si ces robots sont très économiques mais à mon avis ils ont un côté gadget moderne et innovant qui doit beaucoup plaire à certains cde.
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