- ElyasEsprit sacré
AsarteLilith a écrit:Bref, on pédale dans la semoule, pour, au mieux, que la montagne accouche d'une souris ou pire, que le bouzin soit maintenu.
On aura toujours perdu 1h en 6e.
- LaotziSage
L'hypothèse que la montagne accouche d'une souris n'est pas à exclure (le statu quo étant certainement préférable à ce projet destructeur dans les modalités prévues), le "choc des savoirs" ayant rempli son office en termes de communication politique (c'est à dire permettre à Attal d'accéder à Matignon en apparaissant comme un ministre dynamique et engagé).
Enfin on n'y comprend effectivement plus rien : s'il n'y a pas de groupe de "faibles", comment justifier la création d'un groupe à 15 et d'autres à 25 ou 30 ? Et si finalement tous les groupes ont les mêmes effectifs, pourquoi ne pas en rester aux classes ?
Enfin on n'y comprend effectivement plus rien : s'il n'y a pas de groupe de "faibles", comment justifier la création d'un groupe à 15 et d'autres à 25 ou 30 ? Et si finalement tous les groupes ont les mêmes effectifs, pourquoi ne pas en rester aux classes ?
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- *Ombre*Grand sage
Parce qu'il faut A-GIR. (Même si c'est pour faire n'importe quoi.)
- AsarteLilithEsprit sacré
J'ai une idée révolutionnaire : si on associait dans des groupes de disons 20 à 30, des élèves de niveaux différents sur des créneaux communs ? On appellerait ça dès classes.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- yranohHabitué du forum
Je me répète, mais il reste au moins les changements de groupes en cours d'année (la nouvelle ministre a elle aussi insisté là-dessus, la "fluidité"), et donc la nécessité des progressions communes, et cela rejoint l idée des manuels labellisés en primaire. Les souhaits d'imposer leurs conceptions pédagogiques de ceux qui n'ont pas/plus de classe rejoignent peut-être (ce sont deux suppositions) la volonté de réduire le temps d'études des profs : moins de problèmes de recrutement, moins besoin de les augmenter.
Édit. Je rappelle aussi ce que j'ai déjà dit : Macron à fit récemment que le sujet des écoles normales n'est pas un tabou (ou quelque chose comme ça)
Édit. Je rappelle aussi ce que j'ai déjà dit : Macron à fit récemment que le sujet des écoles normales n'est pas un tabou (ou quelque chose comme ça)
- *Ombre*Grand sage
Tu as raison, Yranoh. Avec derrière l'idée sous-jacente, j'en suis convaincue, qu'on pourrait réduire l'enseignement à une série de procédures sans lien avec la personnalité du professeur ni avec ses affinités, ce pour quoi il se sent capable de transmettre de l'enthousiasme, procédures que des technocrates pourraient optimiser (selon eux) sur le papier et qui, dès lors, seraient applicables par le premier quidam qui aurait traversé la rue.
- ZybulkaHabitué du forum
Mais pourquoi même lui faire traverser la rue alors qu'avec le télétravail, il pourra enseigner à distance à plusieurs classes à la fois, avec un aed à la feuille de paie ras des pâquerettes qui s'évertuera à faire régner un vague calme dans la classe (mais de toute façon l'informatique est bien faite, on peut débrancher le micro).*Ombre* a écrit:Tu as raison, Yranoh. Avec derrière l'idée sous-jacente, j'en suis convaincue, qu'on pourrait réduire l'enseignement à une série de procédures sans lien avec la personnalité du professeur ni avec ses affinités, ce pour quoi il se sent capable de transmettre de l'enthousiasme, procédures que des technocrates pourraient optimiser (selon eux) sur le papier et qui, dès lors, seraient applicables par le premier quidam qui aurait traversé la rue.
Bon trêve de plaisanteries, je crois en effet que c'est bien là l'objectif réel de cette réforme (il faut bien qu'il y en ait un, parce que mine de rien, leur bouzin coûte quand même quelques heures même si les dotations sont insuffisantes). Ca rejoint la commande institutionnelle auprès du conseil des programmes (ou je ne sais plus comment s'appelle ce truc) avec une demande de "repères infraannuels" (comprenez de quoi rendre tout ce petit monde interchangeable, profs comme élèves). Je trouve ça de plus en plus dur de continuer à travailler dans l'EN au sein de cette mascarade à laquelle on est bien obligé·e de participer malgré soi...
- marjoDoyen
AsarteLilith a écrit:Je n'y comprends plus rien. Ils devraient plutôt alléger les programmes (ou nous donner largement plus d'heures) et faire redoubler systématiquement tout élève n'ayant pas le niveau pour passer en classe supérieure.
Oui, comme ça, on pourra peut-être traiter réellement le programme de grammaire en français chaque année, plutôt que de passer les deux tiers de l'année à faire des révisions (les fameuses classes et fonctions, qu'on se re-farcit tous les ans et qui ne sont jamais vraiment bien maîtrisées...)
Elyas a écrit:AsarteLilith a écrit:Bref, on pédale dans la semoule, pour, au mieux, que la montagne accouche d'une souris ou pire, que le bouzin soit maintenu.
On aura toujours perdu 1h en 6e.
En effet et je trouve cela scandaleux. Ce que je dis n'engage que moi, mais vu ce que sont devenues les conditions de travail des élèves à la maison (élèves qui ne peuvent pas être aidés par leurs parents et qui doivent se débrouiller tout seuls pour faire leurs devoirs, même s'ils n'ont rien compris ; a contrario élèves qui ont papa/maman à la maison pour faire leurs DM avec eux ou pour embaucher un prof particulier qui fera le DM à la place de l'élève ; DM faits avec Google ou chat GPT maintenant ; devoirs torchés pour aller visionner des vidéos Tik tok sur le smartphone pendant des heures, ou bien pas faits du tout et qui seront recopiés à la va-vite sur un copain dans la cour de récréation), je suis partisane d'augmenter le nombre d'heures de cours hebdomadaire en partant du principe que l'essentiel, et notamment les exercices et mises en application, doit être fait en classe et qu'il faut limiter les devoirs à la maison aux leçons à apprendre et à des lectures.
- AsarteLilithEsprit sacré
Je suis soulagée de voir que mes révisions sur 2/3 année ne sont pas anormales (au sens de c'est courant, pas au niveau des attendus) et qu'au final je l'en sors pas si mal.
Mais marjolaine, tu sais bien qu'on aura pas plus d'heures....
Mais marjolaine, tu sais bien qu'on aura pas plus d'heures....
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
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- Manu7Expert spécialisé
yranoh a écrit:Je me répète, mais il reste au moins les changements de groupes en cours d'année (la nouvelle ministre a elle aussi insisté là-dessus, la "fluidité"), et donc la nécessité des progressions communes, et cela rejoint l idée des manuels labellisés en primaire. Les souhaits d'imposer leurs conceptions pédagogiques de ceux qui n'ont pas/plus de classe rejoignent peut-être (ce sont deux suppositions) la volonté de réduire le temps d'études des profs : moins de problèmes de recrutement, moins besoin de les augmenter.
Édit. Je rappelle aussi ce que j'ai déjà dit : Macron à fit récemment que le sujet des écoles normales n'est pas un tabou (ou quelque chose comme ça)
Dans le passé, la méthode de lecture globale a été largement imposée par les pédagogues par d'autres moyens... Et tout cas on a vu les dégats !!!
- Manu7Expert spécialisé
marjo a écrit:En effet et je trouve cela scandaleux. Ce que je dis n'engage que moi, mais vu ce que sont devenues les conditions de travail des élèves à la maison (élèves qui ne peuvent pas être aidés par leurs parents et qui doivent se débrouiller tout seuls pour faire leurs devoirs, même s'ils n'ont rien compris ; a contrario élèves qui ont papa/maman à la maison pour faire leurs DM avec eux ou pour embaucher un prof particulier qui fera le DM à la place de l'élève ; DM faits avec Google ou chat GPT maintenant ; devoirs torchés pour aller visionner des vidéos Tik tok sur le smartphone pendant des heures, ou bien pas faits du tout et qui seront recopiés à la va-vite sur un copain dans la cour de récréation), je suis partisane d'augmenter le nombre d'heures de cours hebdomadaire en partant du principe que l'essentiel, et notamment les exercices et mises en application, doit être fait en classe et qu'il faut limiter les devoirs à la maison aux leçons à apprendre et à des lectures.
Pourquoi les élèves devraient être aidé par les parents pour faire leurs devoirs ? Dans ma matière, la meilleure façon de retenir n'est pas d'apprendre les leçons mais de faire les exercices de mise en application sans aide avec la leçon sous les yeux.
Et finalement, quand j'aide mes enfants c'est justement quand ils ont des leçons à apprendre comme réciter une poésie ou des dates ou des conjugaisons et finalement le plus gros boulot d'aide c'est la lecture en CP et CE1.
Je pense vraiment que chacun a des visions très différentes sur le travail à la maison depuis que justement on veut l'interdire. C'est vraiment paradoxal. Et je pense que depuis qu'on a voulu limiter le travail à la maison et bien les écarts qu'on voulait réduire ont tout simplement explosé !!!
- EmmaliceNiveau 4
A une certaine époque, les élèves avaient le sens de l'effort et surtout le goût d'apprendre. Ils sentaient qu'en faire un peu plus que les autres serait un moyen de s'en sortir. Quand j'ai commencé en ZEP en 98 (ça remonte), les élèves de mon petit collège se battaient pour faire du latin. Ils étaient issus de milieux ouvriers, les parents n'avaient pas étudié, galéraient à trouver un emploi, ne parlaient pas bien le français... Mais ils visaient le meilleur pour leurs enfants. Ils avaient compris qu'en se cultivant, en travaillant à l'école, ils pourraient sortir de leur cité.
Aujourd'hui, dans mon collège +++, rien de tel. Pourquoi en faire plus ? Pourquoi faire une option qui "alourdit" (on rigole... jaune), l'emploi du temps, ne "sert" à rien...
Ils vont être servis avec la nouvelle réforme et leurs parents avec ! Moins de français, moins de latin (voire plus de latin), moins d'ambition, toujours plus de nivellement vers le bas. Et surtout, il faudra continuer à leur dire qu'ils sont bons, qu'ils apprennent d'autres choses et différemment.
Ca donne plutôt envie de pleurer.
On devra s'aligner avec des collègues qui, pour certains, n'ont comme ambition que de faire lire de la littérature de jeunesse à leurs élèves...
Il faut arrêter de se complaire dans la médiocrité. Travailler, c'est actuellement un mot qui fait peur.
Aujourd'hui, dans mon collège +++, rien de tel. Pourquoi en faire plus ? Pourquoi faire une option qui "alourdit" (on rigole... jaune), l'emploi du temps, ne "sert" à rien...
Ils vont être servis avec la nouvelle réforme et leurs parents avec ! Moins de français, moins de latin (voire plus de latin), moins d'ambition, toujours plus de nivellement vers le bas. Et surtout, il faudra continuer à leur dire qu'ils sont bons, qu'ils apprennent d'autres choses et différemment.
Ca donne plutôt envie de pleurer.
On devra s'aligner avec des collègues qui, pour certains, n'ont comme ambition que de faire lire de la littérature de jeunesse à leurs élèves...
Il faut arrêter de se complaire dans la médiocrité. Travailler, c'est actuellement un mot qui fait peur.
- Manu7Expert spécialisé
Au sujet du latin, chez nous aussi, la mise en place des groupes de niveau semble devenir un pretexte pour supprimer le latin. J'ai cru pendant des années, qu'on ne pouvait pas le supprimer, nous sommes même descendus à 6 ou 7 élèves il y a plus de 10 ans, et alors qu'ils sont bien une douzaine actuellement et qu'on a largement diminué les heures et bien il semble possible de faire disparaître le latin. C'est fou.
Nous avons toujours obligé les élèves à s'engager pour 3 ans, et il n'est pas impossible qu'on dise à nos 5ème et 4ème, c'est fini, pas de latin l'an prochain !!! En clair on va obliger les élèves à ne pas tenir leur engagement, quel bel exemple !
Nous avons toujours obligé les élèves à s'engager pour 3 ans, et il n'est pas impossible qu'on dise à nos 5ème et 4ème, c'est fini, pas de latin l'an prochain !!! En clair on va obliger les élèves à ne pas tenir leur engagement, quel bel exemple !
- roxanneOracle
Mais vraiment, je suis agacée que l'on pose encore ce type de questions ! Parce que pour une majorité d'élèves, il faut être derrière eux, leur apprendre à apprendre .Tes enfants sont en CE1, peut-être que c'st facile pour eux, ce n'est pas le cas de tout le monde. Moi, mon fils a une aide extérieure en maths et en anglais et pour le reste, je suis derrière et l'idée c'est d'aller vers l'autonomie.Manu7 a écrit:marjo a écrit:En effet et je trouve cela scandaleux. Ce que je dis n'engage que moi, mais vu ce que sont devenues les conditions de travail des élèves à la maison (élèves qui ne peuvent pas être aidés par leurs parents et qui doivent se débrouiller tout seuls pour faire leurs devoirs, même s'ils n'ont rien compris ; a contrario élèves qui ont papa/maman à la maison pour faire leurs DM avec eux ou pour embaucher un prof particulier qui fera le DM à la place de l'élève ; DM faits avec Google ou chat GPT maintenant ; devoirs torchés pour aller visionner des vidéos Tik tok sur le smartphone pendant des heures, ou bien pas faits du tout et qui seront recopiés à la va-vite sur un copain dans la cour de récréation), je suis partisane d'augmenter le nombre d'heures de cours hebdomadaire en partant du principe que l'essentiel, et notamment les exercices et mises en application, doit être fait en classe et qu'il faut limiter les devoirs à la maison aux leçons à apprendre et à des lectures.
Pourquoi les élèves devraient être aidé par les parents pour faire leurs devoirs ?Dans ma matière, la meilleure façon de retenir n'est pas d'apprendre les leçons mais de faire les exercices de mise en application sans aide avec la leçon sous les yeux.
Et finalement, quand j'aide mes enfants c'est justement quand ils ont des leçons à apprendre comme réciter une poésie ou des dates ou des conjugaisons et finalement le plus gros boulot d'aide c'est la lecture en CP et CE1.
Je pense vraiment que chacun a des visions très différentes sur le travail à la maison depuis que justement on veut l'interdire. C'est vraiment paradoxal. Et je pense que depuis qu'on a voulu limiter le travail à la maison et bien les écarts qu'on voulait réduire ont tout simplement explosé !!!
- roxanneOracle
Et qu'aucun élève de Première ne maitrise hein, même parmi ceux qui ont 18 de MG. Donc, je ne vois pas bien le rapport avec le redoublement.marjo a écrit:AsarteLilith a écrit:Je n'y comprends plus rien. Ils devraient plutôt alléger les programmes (ou nous donner largement plus d'heures) et faire redoubler systématiquement tout élève n'ayant pas le niveau pour passer en classe supérieure.
Oui, comme ça, on pourra peut-être traiter réellement le programme de grammaire en français chaque année, plutôt que de passer les deux tiers de l'année à faire des révisions (les fameuses classes et fonctions, qu'on se re-farcit tous les ans et qui ne sont jamais vraiment bien maîtrisées...)Elyas a écrit:AsarteLilith a écrit:Bref, on pédale dans la semoule, pour, au mieux, que la montagne accouche d'une souris ou pire, que le bouzin soit maintenu.
On aura toujours perdu 1h en 6e.
En effet et je trouve cela scandaleux. Ce que je dis n'engage que moi, mais vu ce que sont devenues les conditions de travail des élèves à la maison (élèves qui ne peuvent pas être aidés par leurs parents et qui doivent se débrouiller tout seuls pour faire leurs devoirs, même s'ils n'ont rien compris ; a contrario élèves qui ont papa/maman à la maison pour faire leurs DM avec eux ou pour embaucher un prof particulier qui fera le DM à la place de l'élève ; DM faits avec Google ou chat GPT maintenant ; devoirs torchés pour aller visionner des vidéos Tik tok sur le smartphone pendant des heures, ou bien pas faits du tout et qui seront recopiés à la va-vite sur un copain dans la cour de récréation), je suis partisane d'augmenter le nombre d'heures de cours hebdomadaire en partant du principe que l'essentiel, et notamment les exercices et mises en application, doit être fait en classe et qu'il faut limiter les devoirs à la maison aux leçons à apprendre et à des lectures.
Je suis d'une génération où on redoublait facilement. J'ai moi-même redoublé ma Première, mon compagnon, ingénieur a redoublé deux fois. On pouvait louper son bac, c'était tout à fait possible et on était très vite et sans recours orienté en 3e. Je ne suis pas sure que tout cela était toujours très juste et très efficace. Mais,, louper son bac était un incident de parcours, on redoublait et on l'avait (ou pas) pas un drame. On allait en BEP si on n'avait pas la moyenne partout en 3e (et même plus), mais on pouvait si on était bon en BEP faire un bac pro ou même une Première d'adaptation (ça a perduré longtemps, j'y ai enseigné) et retrouver un parcours général. Je connais plusieurs personnes qui après un BEP sont aujourd'hui DRH, professeur (y compris d'université), cadre (et on s'en fout qu'ils soient passés par un BEP)..
Donc, pourquoi pas restaurer un redoublement plus ferme mais avec des passerelles réelles. Seulement, ça coûte cher, 2 ans de BEP et 2 ans de bac pro ou une classe d'adaptation, ce sont des moyens qu'on a enlevés. J'ai eu un élève (petit cousin par ailleurs) qui a foiré sa Première G l'année dernière, ça peut arriver ( problèmes sentimentaux, démotivation). Pas moyen pour lui de redoubler dans le public. Ses parents ont fini par trouver un lycée privé où ils casquent pour qu'il puisse redoubler. Bref, ce n'est pas magique le redoublement s'il n'y a rien derrière sauf si l'idée, c'est de se débarrasser définitivement des faibles. Mais, un jour, une année, le faible ça peut aussi être notre gamin.
- EmmaliceNiveau 4
Il est vrai que tous les enfants n'ont pas les mêmes facilités. Cependant, nous avons tendance à trop vouloir les assister. Dans un travail écrit à la maison, s'il fait des erreurs, ce n'est pas grave. Les parents ont tendance à vouloir que leur enfant soit parfait, qu'il ne commette aucune erreur dans un travail maison. Or, il me semble que l'on apprend de ses erreurs. C'est justement aux enseignants de rectifier, d'expliquer, de corriger... et non aux parents !
A l'école élémentaire, c'est la reprise de la lecture et la récitation des leçons qui requièrent l'investissement des parents. La plupart du temps, pas de travail écrit et on peut sincèrement le déplorer. Le travail "light", ça va un moment mais ne fait que creuser les écarts quand les élèves arrivent au collège. Parmi tous ces élèves qui n'auront pas eu de travail à la maison à l'élémentaire, certains seront perdus définitivement, submergés par les devoirs en 6ème, sans aide des parents. A l'opposé, ceux qui auront une aide extérieure pourront s'en sortir. Si une habitude de travail était prise avant l'entrée au collège, les inégalités seraient moins évidentes car l'autonomie acquise avant.
A l'école élémentaire, c'est la reprise de la lecture et la récitation des leçons qui requièrent l'investissement des parents. La plupart du temps, pas de travail écrit et on peut sincèrement le déplorer. Le travail "light", ça va un moment mais ne fait que creuser les écarts quand les élèves arrivent au collège. Parmi tous ces élèves qui n'auront pas eu de travail à la maison à l'élémentaire, certains seront perdus définitivement, submergés par les devoirs en 6ème, sans aide des parents. A l'opposé, ceux qui auront une aide extérieure pourront s'en sortir. Si une habitude de travail était prise avant l'entrée au collège, les inégalités seraient moins évidentes car l'autonomie acquise avant.
- SisypheHabitué du forum
Je suis d'accord avec Roxanne. Mon aîné était plutôt autonome dans ses devoirs en primaire. Je ne l'aidais plus à partir du CE1. Je lui dictais ses mots ou je lui faisais réciter sa poésie mais il savait ce qu'il avait à faire. Depuis qu'il est entré au collège, je m'aperçois qu'il a besoin d'être aidé pour comprendre ce qu'il doit faire. Par exemple, apprendre sa leçon d'anglais c'est savoir par cœur les phrases écrites sur le cahier mais aussi être capable de les modifier. S'il apprend "He loves his sister", il doit être capable aussi de traduire "elle aime son frère". Et ça, c'est moi qui lui explique. Quand je lui demande de me réciter sa leçon, souvent il n'en est pas capable. Pour l'histoire, il ne va pas penser de lui-même à lire aussi la leçon du manuel. Apprendre la leçon d'histoire c'est connaître les définitions par cœur mais aussi être capable de confronter des documents, de décrire une photographie et donc refaire les activités proposées en classe.
Il a de très bons résultats mais c'est bien souvent parce que je le guide. Je m'aperçois d'ailleurs que les résultats très moyens (voire même mauvais en mathématiques) qui étaient les miens au collège étaient souvent le résultat d'une mauvaise manière de travailler. Et quand on me disait de revoir mes méthodes de travail, je ne comprenais pas bien ce qu'il fallait faire.
Il a de très bons résultats mais c'est bien souvent parce que je le guide. Je m'aperçois d'ailleurs que les résultats très moyens (voire même mauvais en mathématiques) qui étaient les miens au collège étaient souvent le résultat d'une mauvaise manière de travailler. Et quand on me disait de revoir mes méthodes de travail, je ne comprenais pas bien ce qu'il fallait faire.
- frimoussette77Guide spirituel
Les parents doivent aider ou pas ?Emmalice a écrit:Il est vrai que tous les enfants n'ont pas les mêmes facilités. Cependant, nous avons tendance à trop vouloir les assister. Dans un travail écrit à la maison, s'il fait des erreurs, ce n'est pas grave. Les parents ont tendance à vouloir que leur enfant soit parfait, qu'il ne commette aucune erreur dans un travail maison. Or, il me semble que l'on apprend de ses erreurs. C'est justement aux enseignants de rectifier, d'expliquer, de corriger... et non aux parents !
A l'école élémentaire, c'est la reprise de la lecture et la récitation des leçons qui requièrent l'investissement des parents. La plupart du temps, pas de travail écrit et on peut sincèrement le déplorer. Le travail "light", ça va un moment mais ne fait que creuser les écarts quand les élèves arrivent au collège. Parmi tous ces élèves qui n'auront pas eu de travail à la maison à l'élémentaire, certains seront perdus définitivement, submergés par les devoirs en 6ème, sans aide des parents. A l'opposé, ceux qui auront une aide extérieure pourront s'en sortir. Si une habitude de travail était prise avant l'entrée au collège, les inégalités seraient moins évidentes car l'autonomie acquise avant.
Tu as le temps de passer derrière chaque élève pour vérifier que l'exercice est correctement fait et que les réponses sont correctement rédigées ?
- chmarmottineGuide spirituel
roxanne a écrit:Mais vraiment, je suis agacée que l'on pose encore ce type de questions ! Parce que pour une majorité d'élèves, il faut être derrière eux, leur apprendre à apprendre .Tes enfants sont en CE1, peut-être que c'st facile pour eux, ce n'est pas le cas de tout le monde. Moi, mon fils a une aide extérieure en maths et en anglais et pour le reste, je suis derrière et l'idée c'est d'aller vers l'autonomie.Manu7 a écrit:marjo a écrit:En effet et je trouve cela scandaleux. Ce que je dis n'engage que moi, mais vu ce que sont devenues les conditions de travail des élèves à la maison (élèves qui ne peuvent pas être aidés par leurs parents et qui doivent se débrouiller tout seuls pour faire leurs devoirs, même s'ils n'ont rien compris ; a contrario élèves qui ont papa/maman à la maison pour faire leurs DM avec eux ou pour embaucher un prof particulier qui fera le DM à la place de l'élève ; DM faits avec Google ou chat GPT maintenant ; devoirs torchés pour aller visionner des vidéos Tik tok sur le smartphone pendant des heures, ou bien pas faits du tout et qui seront recopiés à la va-vite sur un copain dans la cour de récréation), je suis partisane d'augmenter le nombre d'heures de cours hebdomadaire en partant du principe que l'essentiel, et notamment les exercices et mises en application, doit être fait en classe et qu'il faut limiter les devoirs à la maison aux leçons à apprendre et à des lectures.
Pourquoi les élèves devraient être aidé par les parents pour faire leurs devoirs ?Dans ma matière, la meilleure façon de retenir n'est pas d'apprendre les leçons mais de faire les exercices de mise en application sans aide avec la leçon sous les yeux.
Et finalement, quand j'aide mes enfants c'est justement quand ils ont des leçons à apprendre comme réciter une poésie ou des dates ou des conjugaisons et finalement le plus gros boulot d'aide c'est la lecture en CP et CE1.
Je pense vraiment que chacun a des visions très différentes sur le travail à la maison depuis que justement on veut l'interdire. C'est vraiment paradoxal. Et je pense que depuis qu'on a voulu limiter le travail à la maison et bien les écarts qu'on voulait réduire ont tout simplement explosé !!!
Entièrement d'accord avec Roxanne ...
Ma fille est en 5e, dans une classe où ils sont 32. Dans ces conditions, c'est un peu "marche ou crève". Elle comprend facilement mais je ne suis pas sûre que ses résultats seraient les mêmes si je n'étais pas là pour les devoirs et pourtant, je lui apporte une aide minimale car l'école me sort par les yeux, les devoirs en particulier, car il faut se rendre à l'évidence (on a déjà eu cette discussion sur un autre fil), les devoirs d'aujourd'hui sont parfois très loin d'être accessibles pour un élève moyen sans aide extérieure ...
Rien que pour comprendre ce qu'il faut étudier dans certains cahiers ou classeurs, c'est le parcours du combattant ...
- SaltaojosHabitué du forum
Je ne sais pas chez vous, mais dans l'académie d'Amiens on a reçu cette semaine un document "Lettre infos N°1 : réforme du collège" dont je vous transcris quelques annonces inquiétantes :
Désolée, je n'ai pas le temps de publier la photo du document que nous avons eu en papier dans les casiers. J'ai retranscrit seulement des extraits (avec les erreurs d'origine).
Ensuite il y a un "rétro planning" avec écrit :
Je suis déprimée.
EDIT dans les points de vigilance, j'adore :
Académie d'Amiens a écrit:- Groupes sur la totalité de l'horaire des mathématiques et de français
- Soutien : jusqu'à 2h supplémentaires à l'EDT de la 6è à la 3è
- Repérage pour la 6è : conseil de cycle 3, pas d'évaluation imposée mais des outils académiques ou locaux + ajustement évaluation nationale
- Repérage pour la 5è : conseil de classe dédié en fin de 6è
- "Effectif réduit" : pas obligatoirement plus de groupes que de classes
- Evaluation des acquis et progrès : une banque nationale d'outils de positionnement pour évaluer en cours d'année (à venir)
PISTES
- Heure "blanche" dans l'EDT pour faciliter la concertation
- Progressions communes : des "points de rendez-vous" un projet pédagogique partagé
- PE : des écoles et du collège (SEGPA, ULIS)
- Pacte : possibilité de dépasser les 3 parts fonctionnelles pour pouvoir couvrir les besoins sur l'année
- Habilitation à enseigner les mathématiques [ils parlent du volontariat des profs de SVT, SPC, techno 9h maximum, sur avis des IA-IPR de la discipline d'origine et de la discipline ciblées (sic) avec entretien : si avis favorable -> formation. Ce n'est pas une "reconversion" (pour une année, renouvelable)
- En BEF : travail collectif pour optimiser la répartition de compléments de service donnés/reçus.
FOCUS
- Capitaliser ce qui a été mis en place en soutien, interventions des PE Possibilité de continuer à être accompagnés en formation.
Désolée, je n'ai pas le temps de publier la photo du document que nous avons eu en papier dans les casiers. J'ai retranscrit seulement des extraits (avec les erreurs d'origine).
Ensuite il y a un "rétro planning" avec écrit :
Académie d'Amiens a écrit:Mai-Septembre : Repérage des acquis/besoins des élèves. Communication parents. Repenser les conseils de classe.
Rentrée 24 : ajustements groupes / exploitation évaluations 6ème
Je suis déprimée.
EDIT dans les points de vigilance, j'adore :
Académie d'Amiens a écrit:Prise en charge de différents niveaux, ne pas "spécialiser" les enseignants.
Les progressions en français et en mathématiques : un nécessaire travail collectif, un accompagnement par les IA-IPR.
- joebar69Fidèle du forum
Ouais, donc ça part dans tous les sens, et donc dans aucun en particulier !
Quand on disait que c'était que de la com', sans aucune volonté de remédier aux problèmes.
Quand on disait que c'était que de la com', sans aucune volonté de remédier aux problèmes.
- InvitéInvité
L'académie d'Amiens est totalement à l'ouest puisqu'elle travaille sur des bases non officielles (aucun texte paru à ce jour et qui fait encore l'objet d'âpres discussions).
- joebar69Fidèle du forum
Faut revoir ta géoFranck059 a écrit:L'académie d'Amiens est totalement à l'ouest puisqu'elle travaille sur des bases non officielles (aucun texte paru à ce jour et qui fait encore l'objet d'âpres discussions).
Après, pour les textes officiels absents, j'ai l'impression que dans l'EN, on va devenir les spécialistes pour mettre en place des trucs hors-la-loi, tout en reprochant à ceux-celles qui n'appliquent pas les "ordres", de l'être
- michel74Niveau 5
joebar69 a écrit:Faut revoir ta géoFranck059 a écrit:L'académie d'Amiens est totalement à l'ouest puisqu'elle travaille sur des bases non officielles (aucun texte paru à ce jour et qui fait encore l'objet d'âpres discussions).
Après, pour les textes officiels absents, j'ai l'impression que dans l'EN, on va devenir les spécialistes pour mettre en place des trucs hors-la-loi, tout en reprochant à ceux-celles qui n'appliquent pas les "ordres", de l'être
Pendant le covid, il fallait écouter les infos pour savoir ce qu'on devait faire. Et maintenant il faut se balader sur les forums pour avoir des infos.
Et effectivement on en arrive à voter des choses interdites en CA. Moi , je me refuse de voter pour 25h en 6ieme alors que dans les textes c'est toujours 26 !!
En ca nous avons refusé de voter l'installation des groupes de niveaux. Nous avons fait comme si ils n'existaient pas et avons fait une répartition à l'image de l'année actuelle...
Mais du coup , nous sommes en CA avec des règles strictes mais nous votons des choses interdites ..C'est tellement SCANDALEUX !!!
- joebar69Fidèle du forum
@michel74 : Ça doit être le fameux "en même temps" qu'on n'a pas capté !
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Je rappelle que voter des trucs en CA sans le cadre légal a bien commencé avec les heures de techno de 6è "supprimées" l'an passé.michel74 a écrit:joebar69 a écrit:Faut revoir ta géoFranck059 a écrit:L'académie d'Amiens est totalement à l'ouest puisqu'elle travaille sur des bases non officielles (aucun texte paru à ce jour et qui fait encore l'objet d'âpres discussions).
Après, pour les textes officiels absents, j'ai l'impression que dans l'EN, on va devenir les spécialistes pour mettre en place des trucs hors-la-loi, tout en reprochant à ceux-celles qui n'appliquent pas les "ordres", de l'être
Pendant le covid, il fallait écouter les infos pour savoir ce qu'on devait faire. Et maintenant il faut se balader sur les forums pour avoir des infos.
Et effectivement on en arrive à voter des choses interdites en CA. Moi , je me refuse de voter pour 25h en 6ieme alors que dans les textes c'est toujours 26 !!
En ca nous avons refusé de voter l'installation des groupes de niveaux. Nous avons fait comme si ils n'existaient pas et avons fait une répartition à l'image de l'année actuelle...
Mais du coup , nous sommes en CA avec des règles strictes mais nous votons des choses interdites ..C'est tellement SCANDALEUX !!!
Cela n'a pas indigné tant que ça.
- Collège : groupes de niveaux maths et français, 2 scénarios
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