- OudemiaBon génie
L’appel du coucou, de Robert Galbraith. Je n’aurais sans doute pas recherché ce livre si je n’avais pas lu ici des avis élogieux pour la série des enquêtes de Cormoran Strike, créé par J.K.Rowling. J’avoue que je suis séduite par le personnage et que j’ai hâte de trouver le deuxième tome de ses aventures, très bien racontées, on sent la patte d'un écrivain de qualité. Je ne pensais pas caser cette lecture dans le défi, mais puisque la victime était métisse, obsédée par la recherche de son père africain, ce ne serait pas un abus de remplir avec l’item 34. Négritude, sauf avis contraires d'autres lecteurs...
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
17. Un livre avec trois « a » dans le titre. Les enfants de Mathusalem, de Heinlein. Relu en numérique (et VO) cet ouvrage que j’avais découvert dans ma période « ado SF ». Le nœud de l’histoire, est qu’il existe au sein de l’espèce humaine un groupe doté d’une longévité hors norme, suite à un programme de renforcement génétique qui a incité les différents membres des familles « Howard », du nom du fondateur du programme, à se marier entre personnes avec des prédispositions familiales à la longévité pour renforcer cette caractéristique. Ces « familles Howard » ont commencé à se faire connaître sur terre environ deux siècles après le début du programme mais ceci provoque un pogrom qui les oblige à quitter la terre. L’intrigue n’est pas extraordinaire mais c’est tout de même bien mené ; les planètes visitées sont intéressantes ! Ce qui a mal vieilli (mais en même temps c’est amusant) ce sont les explications pseudo-scientifiques qui expliquent les problèmes de contraction du temps dans l’espace, etc. C’est aussi un peu macho même si Heinlein arrive à faire exister quelques personnages féminins…Cela dit ses vues politiques ou philosophiques qui passent encore pour quelqu’un comme moi, pour qui ça a le charme de la SF « vintage », risquent fort de sentir le moisi pour des gens plus jeunes ! Convient aussi pour le 6, « déplacement ».
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- DanskaProphète
Ca dépend des jeunes : c'est un livre que j'aime beaucoup, même si ça fait un bail que je ne l'ai pas relu
Il a vieilli, bien sûr, mais c'est le cas de tous les livres de SF de cette période, et la plupart se laissent toujours lire aujourd'hui.
Il a vieilli, bien sûr, mais c'est le cas de tous les livres de SF de cette période, et la plupart se laissent toujours lire aujourd'hui.
- JennyMédiateur
Pour le défi 16, un livre publié chez Sabine Wespieser Éditeur, j'ai lu Marie Richeux - Sages Femmes
Une jeune mère s'interroge sur ses origines, elle vient de rompre avec l'arrivée de son premier enfant une longue lignée de filles-mères. Elle interroge sa tante, se rend aux archives, visite les lieux où on accouché ses aïeules. Les traces laissées par ses femmes, rejetées de la société, sont minces.
C'est plutôt bien écrit, mais même si le livre est court, je ne suis pas sûre qu'il me laisse un grand souvenir. Je suis moyennement convaincue.
Une jeune mère s'interroge sur ses origines, elle vient de rompre avec l'arrivée de son premier enfant une longue lignée de filles-mères. Elle interroge sa tante, se rend aux archives, visite les lieux où on accouché ses aïeules. Les traces laissées par ses femmes, rejetées de la société, sont minces.
C'est plutôt bien écrit, mais même si le livre est court, je ne suis pas sûre qu'il me laisse un grand souvenir. Je suis moyennement convaincue.
- Cléopatra2Guide spirituel
Merci les vacances, aujourd'hui j'ai lu 2 romans graphiques.
Le premier va me servir pour l'item déplacement, mais peut convenir pour Moyen de transport sur la couverture car il y a un bateau.
C'est De l'autre côté de Lépold Prudon. Cela raconte la migration d'Hamza, Tunisien qui se rend à Paris en passant par Lampeduza. C'était intéressant mais un peu "facile" dans le sens où on ne voit pas la partie compliquée du voyage, entre Lampedusa et Paris. Tout le monde est gentil avec lui et il trouve un job tout de suite. Ok. De l'autre côté, le dessin en noir et blanc et la fin ne laissent que peu de place à l'espoir, finalement. Bref, avis mitigé.
Le 2e, plus intéressant je trouve s'intitule La voiture d'Intissar, de Pedro Riora et Nacho Casanova. L'auteur a vécu 1 an au Yémen et a interviewé plusieurs femmes, ce qui lui a permis d'écrire cet album. Intisar, personnage fictif mais inspiré de toutes ces femmes n'a que sa voiture comme moyen d'émancipation au Yémen. Bien qu'étant médecin, elle est soumise aux décisions stupides de son père. Ce roman graphique m'a beaucoup plu. La description de la séparation entre hommes et femmes, sur laquelle repose toute la société yéménite, fait peur. Je vais classer l'album dans Guerre civile. On évoque à peine la guerre au Yémen, mais c'est une guerre entre les sexes qui se livre là. Cela peut convenir pour déplacement, et pour un moyen de transport sur la couverture (la fameuse voiture).
Le premier va me servir pour l'item déplacement, mais peut convenir pour Moyen de transport sur la couverture car il y a un bateau.
C'est De l'autre côté de Lépold Prudon. Cela raconte la migration d'Hamza, Tunisien qui se rend à Paris en passant par Lampeduza. C'était intéressant mais un peu "facile" dans le sens où on ne voit pas la partie compliquée du voyage, entre Lampedusa et Paris. Tout le monde est gentil avec lui et il trouve un job tout de suite. Ok. De l'autre côté, le dessin en noir et blanc et la fin ne laissent que peu de place à l'espoir, finalement. Bref, avis mitigé.
Le 2e, plus intéressant je trouve s'intitule La voiture d'Intissar, de Pedro Riora et Nacho Casanova. L'auteur a vécu 1 an au Yémen et a interviewé plusieurs femmes, ce qui lui a permis d'écrire cet album. Intisar, personnage fictif mais inspiré de toutes ces femmes n'a que sa voiture comme moyen d'émancipation au Yémen. Bien qu'étant médecin, elle est soumise aux décisions stupides de son père. Ce roman graphique m'a beaucoup plu. La description de la séparation entre hommes et femmes, sur laquelle repose toute la société yéménite, fait peur. Je vais classer l'album dans Guerre civile. On évoque à peine la guerre au Yémen, mais c'est une guerre entre les sexes qui se livre là. Cela peut convenir pour déplacement, et pour un moyen de transport sur la couverture (la fameuse voiture).
- Cléopatra2Guide spirituel
Ah, et puis j'oublais, j'ai fini de lire à haute voix à mon fils Harry Potter et la chambre des secrets que je vais placer dans l'item Accusé à tort.
C'est le tome que j'aime le moins. Rien n'est crédible dans les multiples rebondissements de ce tome, même si c'est très divertissant (la voiture volante...). Toute la fin, lorsqu'ils décident d'aller eux-mêmes à la recherche du monstre de la chambre est invraisemblable, tout comme le fait que personne dans le monde des sorciers n'ait de filtre de mandragore pour soigner les pétrifiés. Et bien sûr, l'annulation des examens (vu l'importance qu'ils ont pour les BUSE et les ASPIC dans les tomes suivants) est absolument peu crédible. Mais bon, c'est du Harry Potter, on rigole bien tout de même, malgré les péripéties atroces qui ont lieu.
Il peut aussi convenir pour Animaux, déplacement, et objets inanimés, séduction aussi d'une certaine façon, 3 A dans le titre, So British, Ecoute, trompeuses apparences... (ce livre est un carton plein pour le défi! )
Avec celui-là j'en suis à 24, mais ça devient tendu pour le reste. J'ai lu cette nuit (insomnie) un roman fort mauvais que je n'arrive pas à caser, j'en suis donc fort marrie. Le titre? Mariage, gossip et autres contrariétés. A moins que je puisse le mettre dans antithèse, un mariage n'étant pas une contrariété en principe. Qu'en pensez-vous?
C'est le tome que j'aime le moins. Rien n'est crédible dans les multiples rebondissements de ce tome, même si c'est très divertissant (la voiture volante...). Toute la fin, lorsqu'ils décident d'aller eux-mêmes à la recherche du monstre de la chambre est invraisemblable, tout comme le fait que personne dans le monde des sorciers n'ait de filtre de mandragore pour soigner les pétrifiés. Et bien sûr, l'annulation des examens (vu l'importance qu'ils ont pour les BUSE et les ASPIC dans les tomes suivants) est absolument peu crédible. Mais bon, c'est du Harry Potter, on rigole bien tout de même, malgré les péripéties atroces qui ont lieu.
Il peut aussi convenir pour Animaux, déplacement, et objets inanimés, séduction aussi d'une certaine façon, 3 A dans le titre, So British, Ecoute, trompeuses apparences... (ce livre est un carton plein pour le défi! )
Avec celui-là j'en suis à 24, mais ça devient tendu pour le reste. J'ai lu cette nuit (insomnie) un roman fort mauvais que je n'arrive pas à caser, j'en suis donc fort marrie. Le titre? Mariage, gossip et autres contrariétés. A moins que je puisse le mettre dans antithèse, un mariage n'étant pas une contrariété en principe. Qu'en pensez-vous?
- StephieNiveau 5
19e participation : vive les vacances !
18. Accusé à tort. On ne sépare pas les morts d'amour de Muriel Zürcher : l'histoire de deux jeunes de cités ennemies, poignardés, et qui se retrouvent à rendre des comptes avant qu'on ne leur attribue l'Enfer et le Paradis. Une réécriture moderne de Roméo et Juliette, avec une petite touche mystique, écrite pour les grands ados. Jusqu'à la fin, ce ne sont pas les bons personnages qui sont soupçonnés du double meurtre.
18. Accusé à tort. On ne sépare pas les morts d'amour de Muriel Zürcher : l'histoire de deux jeunes de cités ennemies, poignardés, et qui se retrouvent à rendre des comptes avant qu'on ne leur attribue l'Enfer et le Paradis. Une réécriture moderne de Roméo et Juliette, avec une petite touche mystique, écrite pour les grands ados. Jusqu'à la fin, ce ne sont pas les bons personnages qui sont soupçonnés du double meurtre.
- CasparProphète
6. Déplacement: Into the Sideways World, Ross Welford.
Ross Welford est un auteur pour la jeunesse (enfants de 8 à 13 ans je dirais) qui n'est pas traduit en français et que j'ai découvert par hasard dans une librairie anglaise. J'aime bien lire des livres pour la jeunesse de temps en temps.
Ses romans se passent dans le nord-est de l'Angleterre, d'où il est originaire, et dans chacun d'entre eux, des enfants à la vie très ordinaire se retrouvent embarqués malgré eux dans des aventures mélangeant science-fiction et merveilleux. On y retrouve des thèmes classiques: immortalité, invisibilité, voyages dans le temps...adaptés à un jeune public.
Ici, nous sommes en 2030, le monde est au bord de la troisième Guerre Mondiale. Willa et son ami Manny suivent un mystérieux animal dans une grotte et se retrouvent transportés dans un monde parallèle où Kennedy n'a pas été assassiné et où règne la paix universelle, mais il y a un hic...
Lecture rapide et plaisante, mais mon préféré reste The 1,000 year old boy.
Pourrait correspondre au défi 3: Un livre avec un moyen de transport sur la couverture.
30. Un livre qui parle d'animaux: Le pigeon, Patrick Süskind
Court roman que j'avais adoré il y a vingt ans sur un homme à la vie trop bien réglée dont la raison vacille quand il trouve un matin...un pigeon sur son palier. Relecture un peu décevante, je trouve que l'auteur aurait pu aller plus loin, on reste sur sa faim.
17/50
Ross Welford est un auteur pour la jeunesse (enfants de 8 à 13 ans je dirais) qui n'est pas traduit en français et que j'ai découvert par hasard dans une librairie anglaise. J'aime bien lire des livres pour la jeunesse de temps en temps.
Ses romans se passent dans le nord-est de l'Angleterre, d'où il est originaire, et dans chacun d'entre eux, des enfants à la vie très ordinaire se retrouvent embarqués malgré eux dans des aventures mélangeant science-fiction et merveilleux. On y retrouve des thèmes classiques: immortalité, invisibilité, voyages dans le temps...adaptés à un jeune public.
Ici, nous sommes en 2030, le monde est au bord de la troisième Guerre Mondiale. Willa et son ami Manny suivent un mystérieux animal dans une grotte et se retrouvent transportés dans un monde parallèle où Kennedy n'a pas été assassiné et où règne la paix universelle, mais il y a un hic...
Lecture rapide et plaisante, mais mon préféré reste The 1,000 year old boy.
Pourrait correspondre au défi 3: Un livre avec un moyen de transport sur la couverture.
30. Un livre qui parle d'animaux: Le pigeon, Patrick Süskind
Court roman que j'avais adoré il y a vingt ans sur un homme à la vie trop bien réglée dont la raison vacille quand il trouve un matin...un pigeon sur son palier. Relecture un peu décevante, je trouve que l'auteur aurait pu aller plus loin, on reste sur sa faim.
17/50
- JennyMédiateur
Pour le défi 48, Faire la paix, j'ai lu Ito Ogawa - Le goûter du lion
Shizuku, une jeune femme condamnée par la maladie, décide de rejoindre l'île aux citrons dans la mer intérieure du Japon. Elle s'installe dans une maison de fin de vie pour se préparer à la mort. Accueillie par la directrice du lieu, Madonna, elle y découvre des pensionnaires attachants et se prend d'affection pour la chienne Rokka qui a perdu sa maîtresse. Le rituel du goûter rend hommage à un pensionnaire. Chaque jour, un gâteau est tiré au sort parmi les voeux des malades. Les cuisinières recréent au mieux le plat qui symbolise l'enfance ou un souvenir marquant de la vie de l'un d'entre-eux.
Un roman très doux, comme toujours avec Ito Ogawa, sur un sujet difficile.
Pour le défi 2, un livre d'un auteur dont le prénom ou le nom est aussi un nom commun, j'ai lu le dernier David Colon, La guerre de l'information, Les Etats à la conquête de nos esprits
Un livre important qui aborde la guerre de l'information depuis la guerre du Golfe jusqu'à aujourd'hui et la menace qu'elle représente pour les démocraties. Les stratégies des Etats-Unis, de la France, des dictatures et des groupes terroristes sont analysées, les failles des médias et leur dépendance vis-à-vis des agences de communication sont décortiquées, avec plein d'exemples comme la mise en scène du déboulonnage de la statue de Saddam Hussein par les Etats-Unis. Des passages passionnants sur Qanon, le conflit en Ukraine, la stratégie de la Chine ou le conflit israëlo-palestinien permettent de mieux comprendre certains enjeux, comme l'analyse des différences entre TikTok et son équivalent chinois Douyin, dont l'accès est limité aux plus jeunes et tourné vers l'éducation. Lecture passionnante, mais qui fait souvent froid dans le dos.
Je suis à jour dans mes compte-rendus.
Shizuku, une jeune femme condamnée par la maladie, décide de rejoindre l'île aux citrons dans la mer intérieure du Japon. Elle s'installe dans une maison de fin de vie pour se préparer à la mort. Accueillie par la directrice du lieu, Madonna, elle y découvre des pensionnaires attachants et se prend d'affection pour la chienne Rokka qui a perdu sa maîtresse. Le rituel du goûter rend hommage à un pensionnaire. Chaque jour, un gâteau est tiré au sort parmi les voeux des malades. Les cuisinières recréent au mieux le plat qui symbolise l'enfance ou un souvenir marquant de la vie de l'un d'entre-eux.
Un roman très doux, comme toujours avec Ito Ogawa, sur un sujet difficile.
Pour le défi 2, un livre d'un auteur dont le prénom ou le nom est aussi un nom commun, j'ai lu le dernier David Colon, La guerre de l'information, Les Etats à la conquête de nos esprits
Un livre important qui aborde la guerre de l'information depuis la guerre du Golfe jusqu'à aujourd'hui et la menace qu'elle représente pour les démocraties. Les stratégies des Etats-Unis, de la France, des dictatures et des groupes terroristes sont analysées, les failles des médias et leur dépendance vis-à-vis des agences de communication sont décortiquées, avec plein d'exemples comme la mise en scène du déboulonnage de la statue de Saddam Hussein par les Etats-Unis. Des passages passionnants sur Qanon, le conflit en Ukraine, la stratégie de la Chine ou le conflit israëlo-palestinien permettent de mieux comprendre certains enjeux, comme l'analyse des différences entre TikTok et son équivalent chinois Douyin, dont l'accès est limité aux plus jeunes et tourné vers l'éducation. Lecture passionnante, mais qui fait souvent froid dans le dos.
Je suis à jour dans mes compte-rendus.
- DanskaProphète
12. Une région française au cœur d'un récit. Hôtel Pastis, de Peter Mayle. Simon Shaw, magnat de la publicité londonien récemment divorcé et de plus en plus accablé par ses obligations professionnelles, trouve refuge en Provence le temps de quelques jours de vacances... puis de façon beaucoup plus permanente, après être tombé sous le charme aussi bien de cette région tranquille et ensoleillée que sous celui de Nicole, une jeune Française qui le convainc d'ouvrir un hôtel dans un petit village du Luberon. Mais autour de l'hôtel on croise une bande de cyclistes qui ont des visées sur une banque toute proche, un gangster marseillais aux allures de mafioso, un grand dadais américain bien sympathique, un journaliste fouineur et aigri... La Provence n'est pas si tranquille qu'il y paraît !
Le livre a un peu vieilli depuis sa parution (tout le monde fume, mange et boit beaucoup d'alcool), mais il reste très savoureux. Beaucoup d'humour et d'autodérision, des personnages drôles et attachants (mention spéciale pour Ernest, le second de Simon, on ne s'en lasse pas), des éléments un peu stéréotypées mais dans une ambiance bon enfant et sans morale, de quoi passer un bon moment de lecture sans prise de tête.
Et un petit récit au ton beaucoup moins léger pour le défi 37, un livre dont le titre contient le mot "homme(s)" : Poussière d'homme, de David Lelait-Helo. Malaga l'a déjà présenté un peu plus tôt, je n'y reviens pas - d'autant que le livre est rapide à résumer : un homme qui a perdu son compagnon des suites d'un cancer lui écrit ce livre, comme une longue lettre qui revient sur les débuts de leur vie commune, quelques souvenirs et surtout la terrible difficulté d'accepter sa mort et de continuer, sans lui. Très belle écriture, des passages très émouvants - trop ! - ; mais il m'a manqué quelque chose pour apprécier vraiment ce livre. Peut-être plus de longueur, des détails plus concrets pour donner chair aux deux amants - on ne connaît même pas leurs prénoms, ni leurs âges, ni finalement grand-chose. Et pourtant, j'ai refermé ce livre il y a trois jours, et je sens qu'il ne va pas se laisser oublier facilement...
Le livre a un peu vieilli depuis sa parution (tout le monde fume, mange et boit beaucoup d'alcool), mais il reste très savoureux. Beaucoup d'humour et d'autodérision, des personnages drôles et attachants (mention spéciale pour Ernest, le second de Simon, on ne s'en lasse pas), des éléments un peu stéréotypées mais dans une ambiance bon enfant et sans morale, de quoi passer un bon moment de lecture sans prise de tête.
Et un petit récit au ton beaucoup moins léger pour le défi 37, un livre dont le titre contient le mot "homme(s)" : Poussière d'homme, de David Lelait-Helo. Malaga l'a déjà présenté un peu plus tôt, je n'y reviens pas - d'autant que le livre est rapide à résumer : un homme qui a perdu son compagnon des suites d'un cancer lui écrit ce livre, comme une longue lettre qui revient sur les débuts de leur vie commune, quelques souvenirs et surtout la terrible difficulté d'accepter sa mort et de continuer, sans lui. Très belle écriture, des passages très émouvants - trop ! - ; mais il m'a manqué quelque chose pour apprécier vraiment ce livre. Peut-être plus de longueur, des détails plus concrets pour donner chair aux deux amants - on ne connaît même pas leurs prénoms, ni leurs âges, ni finalement grand-chose. Et pourtant, j'ai refermé ce livre il y a trois jours, et je sens qu'il ne va pas se laisser oublier facilement...
- EloahExpert spécialisé
Jenny a écrit:Pour le défi 48, Faire la paix, j'ai lu Ito Ogawa - Le goûter du lion
Shizuku, une jeune femme condamnée par la maladie, décide de rejoindre l'île aux citrons dans la mer intérieure du Japon. Elle s'installe dans une maison de fin de vie pour se préparer à la mort. Accueillie par la directrice du lieu, Madonna, elle y découvre des pensionnaires attachants et se prend d'affection pour la chienne Rokka qui a perdu sa maîtresse. Le rituel du goûter rend hommage à un pensionnaire. Chaque jour, un gâteau est tiré au sort parmi les voeux des malades. Les cuisinières recréent au mieux le plat qui symbolise l'enfance ou un souvenir marquant de la vie de l'un d'entre-eux.
Un roman très doux, comme toujours avec Ito Ogawa, sur un sujet difficile.
J'ai beaucoup aimé ce roman !
De mon côté, depuis début janvier j'ai écouté en audio Du côté de chez Swann lu par des sociétaires de la Comédie Française. Je ne vais pas le résumer mais ce que j'ai trouvé intéressant c'est que lors de ma 1ère lecture quand j'étais étudiante, j'avais été ennuyée par Combray et j'avais été touchée par l'amour de Swann pour Odette. Là, j'ai beaucoup aimé voir le côté manipulateur de Marcel enfant dans la 1ère partie, j'ai été agacée par la jalousie de Swann et j'ai beaucoup aimé les rêves de voyage dans Nom de pays : le nom ! C'est d'ailleurs pour cette thématique de la rêverie dans les livres I et III que je place cette lecture dans le défi 39 "Rêve(s) d'enfant".
Je place également dans le défi 50 "trompeuses apparences" ma lecture du jour : Les Gens sont beaux de Baptiste Beaulieu et Qin Leng. Autant j'ai aimé l'idée de cet album (un grand-père, médecin à la retraite, montre à son petit-fils que les différences physiques des gens (dos tordu, surpoids, mais aussi timidité) sont comme des traces qui racontent les histoires des personnes), autant j'ai été déçue car l'idée n'est pas suffisamment développée, l'auteur aurait pu faire des tas de portraits, inclure le handicap, inclure aussi les différences ethniques, bref j'ai trouvé ça un peu léger, c'est dommage. Les illustrations en revanche m'ont beaucoup plu, elles sont à la fois douces et pleines de vie, de mouvement.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
je viens de terminer la lecture de Des diables et des saints de Jean-Baptiste Andréa, emprunté à la médiathèque initialement pour le défi n°33 sur le diable, en raison de son titre. Après lecture, je ne suis pas suffisamment convaincue du lien entre les deux, malgré cette citation que j'ai gardée : "Si ça se trouve, le diable n'a rien demandé. Si ça se trouve, il n'est pas né diable. c'était un bébé rose comme les autres. peut-être qu'il a perdu ses parents, qu'on l'a envoyé dans un orphelinat, et que c'est là qu'il est devenu le diable."
Je le case donc dans le défi 43 "prénom composé". Le thème m'a rappelé L'Enragé de Sorj Chalandon lu en fin d'année dernière. Le narrateur est un vieil homme, excellent pianiste, qui joue sur tous les pianos publics du monde, exclusivement Beethoven. Il s'adresse directement à nous et nous raconte son histoire dans un orphelinat de la frontière espagnole à la fin des années 1960. Comme le précédent roman de cet auteur lu grâce au défi, j'ai beaucoup aimé ce roman, pas tant pour le sujet que pour la manière dont les personnages sont rendus vivants, l'époque aussi, celle des premiers pas de l'homme sur la lune et des Rolling stones notamment (d'où en partie le titre, à cause de Sympathy for the devil). C'est vrai que ça commence à faire beaucoup de diables, je changerai peut-être d'avis )
Vous m'avez donné envie de découvrir le personnage d'enquêteur des romans signés Robert Galbraith !
A bientôt.
je viens de terminer la lecture de Des diables et des saints de Jean-Baptiste Andréa, emprunté à la médiathèque initialement pour le défi n°33 sur le diable, en raison de son titre. Après lecture, je ne suis pas suffisamment convaincue du lien entre les deux, malgré cette citation que j'ai gardée : "Si ça se trouve, le diable n'a rien demandé. Si ça se trouve, il n'est pas né diable. c'était un bébé rose comme les autres. peut-être qu'il a perdu ses parents, qu'on l'a envoyé dans un orphelinat, et que c'est là qu'il est devenu le diable."
Je le case donc dans le défi 43 "prénom composé". Le thème m'a rappelé L'Enragé de Sorj Chalandon lu en fin d'année dernière. Le narrateur est un vieil homme, excellent pianiste, qui joue sur tous les pianos publics du monde, exclusivement Beethoven. Il s'adresse directement à nous et nous raconte son histoire dans un orphelinat de la frontière espagnole à la fin des années 1960. Comme le précédent roman de cet auteur lu grâce au défi, j'ai beaucoup aimé ce roman, pas tant pour le sujet que pour la manière dont les personnages sont rendus vivants, l'époque aussi, celle des premiers pas de l'homme sur la lune et des Rolling stones notamment (d'où en partie le titre, à cause de Sympathy for the devil). C'est vrai que ça commence à faire beaucoup de diables, je changerai peut-être d'avis )
Vous m'avez donné envie de découvrir le personnage d'enquêteur des romans signés Robert Galbraith !
A bientôt.
- brisenouilleNiveau 5
Je rebondis sur le post précédent car j’ai moi aussi lu Des diables et des saints. Personnellement, je l’ai placé dans l’item 19, un livre dont le personnage principal est danseur ou musicien mais je trouve qu’il peut aussi fonctionner pour les items 15 (antithèse), 33 (diable), 13 (le personnage adulte est à la recherche de quelqu’un) et 43 (nom composé de l’auteur). J’ai emprunté le livre à ma médiathèque, attirée par son titre antithétique et curieuse de lire une œuvre d’un auteur goncourisé. J’ai trouvé cette lecture agréable sans être totalement emportée par l’histoire.
J’en profite pour faire un bilan de mes autres lectures.
J’ai commencé par Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part d'Anna Gavalda, un recueil de nouvelles sans grand intérêt pour moi, si ce n’est que sa couverture est verte, item 1.
J’ai enchaîné avec Adieu Volodia de Simone Signoret pour l’item 20 (personnage du titre décédé). J’ai beaucoup aimé cette histoire de deux familles juives immigrées en France pendant la période de l’entre-deux guerres. Les personnages y étaient très touchants.
J’ai continué avec Michel Strogoff de Jules Verne. Je voulais redonner une chance à Jules Verne que je n’avais pas lu depuis le collège. Il s’agit de suivre le périple de Michel Strogoff, messager du tsar qui doit porter un message à l’autre bout de la Russie pendant une invasion. J’ai trouvé l’écriture de Jules Verne assez scolaire avec une alternance automatique entre scènes d’action et descriptions détaillées de la Russie visant à instruire son lecteur. Les personnages sont des stéréotypes, notamment le héros sans failles mais l’ensemble se lit cependant sans déplaisir. Je l’ai rangé dans l’item 6, déplacement, mais il peut aussi correspondre à l’item 21 (la Russie) et le 47 puisque le roman a été publié en 1876, une année bissextile.
J’ai également lu Black boy de Richard Wright, récit autobiographique sur la jeunesse d’un Noir dans le Sud des Etats-Unis dans les années 20. La thématique raciale apparaît assez tardivement dans le livre, le héros évoluant loin des Blancs dans un premier temps. La majorité du livre aborde l’existence pauvre et sans amour de l’auteur enfant. Mais la dernière partie qui aborde davantage la question raciale est glaçante tant le racisme paraît systémique à cette époque, ce qui explique que le héros rêve de partir dans le Nord. J’ai lu ce livre pour l’item 34, négritude, mais il correspond aussi au 38 (personnage enfant) et le 6 (déplacement, le personnage ne cessant de déménager au gré des malheurs de sa mère).
Dernière lecture de roman : Bel-Ami de Maupassant. C’est l’item 22, ascension, qui m’a donné envie de me plonger dans ce classique. J’ai aimé lire l’ascension sociale de Georges Duroy, l’écriture est merveilleuse. Le livre peut aussi convenir pour les items 5 (Duroy est un séducteur invétéré) et 35 (un des personnages secondaires est une prostituée).
J’ai aussi lu plusieurs BD :
- Vincent, un saint au temps des mousquetaires : l’histoire de Saint Vincent de Paul qui vient aussi bien en aide aux malfrats qu’au roi de France, ce qui correspond bien à l’item 28, ombre et lumière. J’ai été peu convaincue par cette BD, l’hsitoire et les dessins m’ont laissé indifférente.
- Un enchantement : un vieil homme, directeur du musée du Louvre, rencontre une jeune inconnue la nuit dans le musée et ils s’offrent une escapade tout en admirant des œuvres célèbres du lieu. Pas du tout emballée par cette histoire qui me permet cependant de valider l’item 49 (les œuvres du musée semblant avoir des âmes).
- [i]Sergio Leone[/i], une BD biographique sur ce réalisateur que j’admire. La partie sur son enfance m’a moins intéressée que ses débuts au cinéma. Ensemble assez classique mais instructif et qui me permet de cocher l’item 29 sur un artiste ayant déjà existé.
J’en profite pour faire un bilan de mes autres lectures.
J’ai commencé par Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part d'Anna Gavalda, un recueil de nouvelles sans grand intérêt pour moi, si ce n’est que sa couverture est verte, item 1.
J’ai enchaîné avec Adieu Volodia de Simone Signoret pour l’item 20 (personnage du titre décédé). J’ai beaucoup aimé cette histoire de deux familles juives immigrées en France pendant la période de l’entre-deux guerres. Les personnages y étaient très touchants.
J’ai continué avec Michel Strogoff de Jules Verne. Je voulais redonner une chance à Jules Verne que je n’avais pas lu depuis le collège. Il s’agit de suivre le périple de Michel Strogoff, messager du tsar qui doit porter un message à l’autre bout de la Russie pendant une invasion. J’ai trouvé l’écriture de Jules Verne assez scolaire avec une alternance automatique entre scènes d’action et descriptions détaillées de la Russie visant à instruire son lecteur. Les personnages sont des stéréotypes, notamment le héros sans failles mais l’ensemble se lit cependant sans déplaisir. Je l’ai rangé dans l’item 6, déplacement, mais il peut aussi correspondre à l’item 21 (la Russie) et le 47 puisque le roman a été publié en 1876, une année bissextile.
J’ai également lu Black boy de Richard Wright, récit autobiographique sur la jeunesse d’un Noir dans le Sud des Etats-Unis dans les années 20. La thématique raciale apparaît assez tardivement dans le livre, le héros évoluant loin des Blancs dans un premier temps. La majorité du livre aborde l’existence pauvre et sans amour de l’auteur enfant. Mais la dernière partie qui aborde davantage la question raciale est glaçante tant le racisme paraît systémique à cette époque, ce qui explique que le héros rêve de partir dans le Nord. J’ai lu ce livre pour l’item 34, négritude, mais il correspond aussi au 38 (personnage enfant) et le 6 (déplacement, le personnage ne cessant de déménager au gré des malheurs de sa mère).
Dernière lecture de roman : Bel-Ami de Maupassant. C’est l’item 22, ascension, qui m’a donné envie de me plonger dans ce classique. J’ai aimé lire l’ascension sociale de Georges Duroy, l’écriture est merveilleuse. Le livre peut aussi convenir pour les items 5 (Duroy est un séducteur invétéré) et 35 (un des personnages secondaires est une prostituée).
J’ai aussi lu plusieurs BD :
- Vincent, un saint au temps des mousquetaires : l’histoire de Saint Vincent de Paul qui vient aussi bien en aide aux malfrats qu’au roi de France, ce qui correspond bien à l’item 28, ombre et lumière. J’ai été peu convaincue par cette BD, l’hsitoire et les dessins m’ont laissé indifférente.
- Un enchantement : un vieil homme, directeur du musée du Louvre, rencontre une jeune inconnue la nuit dans le musée et ils s’offrent une escapade tout en admirant des œuvres célèbres du lieu. Pas du tout emballée par cette histoire qui me permet cependant de valider l’item 49 (les œuvres du musée semblant avoir des âmes).
- [i]Sergio Leone[/i], une BD biographique sur ce réalisateur que j’admire. La partie sur son enfance m’a moins intéressée que ses débuts au cinéma. Ensemble assez classique mais instructif et qui me permet de cocher l’item 29 sur un artiste ayant déjà existé.
- StephieNiveau 5
20e participation ! Ce défi aura boosté mon rythme de lecture !!
3. Un livre avec un moyen de transport sur la couverture. Et viva la vida de Sophie Jomain : Road trip haletant et farfelu entre deux copines grosses. Un roman très sympa sur l'acceptation de soi et les fêlures que l'on se traîne. Une voiture en couverture.
3. Un livre avec un moyen de transport sur la couverture. Et viva la vida de Sophie Jomain : Road trip haletant et farfelu entre deux copines grosses. Un roman très sympa sur l'acceptation de soi et les fêlures que l'on se traîne. Une voiture en couverture.
- cavatineNiveau 9
Etant donné l'importance non négligeable de ce pan-là pour le personnage de Lula et pour l'enquête, je pense que ça convient, en effet !Oudemia a écrit:L’appel du coucou, de Robert Galbraith. Je n’aurais sans doute pas recherché ce livre si je n’avais pas lu ici des avis élogieux pour la série des enquêtes de Cormoran Strike, créé par J.K.Rowling. J’avoue que je suis séduite par le personnage et que j’ai hâte de trouver le deuxième tome de ses aventures, très bien racontées, on sent la patte d'un écrivain de qualité. Je ne pensais pas caser cette lecture dans le défi, mais puisque la victime était métisse, obsédée par la recherche de son père africain, ce ne serait pas un abus de remplir avec l’item 34. Négritude, sauf avis contraires d'autres lecteurs...
Adren a écrit:
Vous m'avez donné envie de découvrir le personnage d'enquêteur des romans signés Robert Galbraith !
Ravie en tout cas que mon enthousiasme ait été relayé et ait donné envie !
Je valide pour ma part l'item 2. Un livre d'un auteur dont le prénom ou le nom est aussi un nom commun, avec le tome 1 des Chroniques de l'érable et du cerisier, Le masque de nô, de Camille Monceaux.
- Résumé (éditeur):
- Enfant abandonné, Ichirô est élévé comme un fils par un mystérieux samouraï qui lui enseigne la voie du sabre. Vivant reclus dans les montagnes, au cœur d’une nature sauvage, il grandit au rythme des saisons, entre une insouciance bienheureuse et un apprentissage qui exige persévérance et courage. Mais par une nuit terrible, Ichirô voit sa vie basculer. Il doit tourner le dos à son enfance pour affronter le monde et son destin.
Avis :
Une lecture plaisante et immersive dans le Japon du XVIIe siècle, le côté parfois un peu didactique (sur le théâtre kabuki, sur le système social et économique, par exemple) est atténué par la qualité de l'écriture et les différentes péripéties décrites (même si j'ai eu un peu de mal à m'attacher aux personnages). Je suis en train de lire le tome 2 en ce moment, qui demeure dans la même lignée mais avec davantage de rythme. Pas un coup de cœur mais une bonne lecture tout de même !
- Reine MargotDemi-dieu
Je pense aussi tenter Robert Galbraith pour le sujet "british"!
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- lulucastagnetteEmpereur
Cormoran Strike est irrésistible ! J'envie celles qui n'ont pas encore dévoré tous les tomes ! J'adore aussi la série ! Le casting est nickel !
- ValorNiveau 9
Bonjour,
Pour le défi n°2. Un livre d'un auteur dont le prénom ou le nom est aussi un nom commun, j'ai lu Les jours fragiles de Philippe Besson.
Il s'agit du journal fictif de la soeur d'Arthur Rimbaud, Isabelle, qui raconte les derniers jours du poète amputé d'une jambe, meurtri dans sa chair et dans son âme. La garde-malade Isabelle se remémore parfois le passé, l'adolescence tourmentée de son frère, ses éclats de génie... Mais c'est aussi l'autoportrait touchant d'une femme qui s'est oubliée pour les autres, notamment pour sa mère, femme dévote, autoritaire, laborieuse et mutique. Elle en a même oublié de vivre sa vie de jeune fille et de femme.
Une bonne lecture qui présente Rimbaud sous un angle original, celui d'un homme usé, vieillissant, souffrant, immobilisé, moribond, mais qui n'a rien perdu de son esprit caustique et cynique.
Pour le défi n°16. Un livre publié chez Sabine Wespieser Éditeur, j'ai lu Ce genre de petites choses de Claire Keegan.
Sorte de petit conte de Noël assez gentillet dont le dernier quart aborde cependant un sujet sensible et sérieux : la séquestration dans un couvent et l'exploitation de jeunes filles-mères, dans l'Irlande des années 1980. Dénonciation implicite de la complaisance généralisée contre laquelle un seul homme, intègre, s'élève. L'écriture est plaisante mais le récit trop court pour qu'on ait le temps de s'attacher aux personnages.
Pour le défi n°2. Un livre d'un auteur dont le prénom ou le nom est aussi un nom commun, j'ai lu Les jours fragiles de Philippe Besson.
Il s'agit du journal fictif de la soeur d'Arthur Rimbaud, Isabelle, qui raconte les derniers jours du poète amputé d'une jambe, meurtri dans sa chair et dans son âme. La garde-malade Isabelle se remémore parfois le passé, l'adolescence tourmentée de son frère, ses éclats de génie... Mais c'est aussi l'autoportrait touchant d'une femme qui s'est oubliée pour les autres, notamment pour sa mère, femme dévote, autoritaire, laborieuse et mutique. Elle en a même oublié de vivre sa vie de jeune fille et de femme.
Une bonne lecture qui présente Rimbaud sous un angle original, celui d'un homme usé, vieillissant, souffrant, immobilisé, moribond, mais qui n'a rien perdu de son esprit caustique et cynique.
Pour le défi n°16. Un livre publié chez Sabine Wespieser Éditeur, j'ai lu Ce genre de petites choses de Claire Keegan.
Sorte de petit conte de Noël assez gentillet dont le dernier quart aborde cependant un sujet sensible et sérieux : la séquestration dans un couvent et l'exploitation de jeunes filles-mères, dans l'Irlande des années 1980. Dénonciation implicite de la complaisance généralisée contre laquelle un seul homme, intègre, s'élève. L'écriture est plaisante mais le récit trop court pour qu'on ait le temps de s'attacher aux personnages.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 22, Ascension : 2001 l'odyssée de l'espace d'Arthur C. Clarke (l'ascension intellectuelle et spirituelle de l'homme). Un classique de la science-fiction qui raconte comment une civilisation extraterrestre a influencé le développement de l'espèce humaine par le biais de mystérieux monolithes. Pour ceux qui l'ont vu, c'est difficile de lire le livre sans avoir le film de Kubrick en tête. J'ai surtout aimé le début, avec les hommes singes. Le livre reflète les questionnements et les centres d'intérêt de son époque, c'est un classique à avoir lu une fois dans sa vie si on aime la sf. Il est aussi beaucoup plus explicite que le film, il peut aider à comprendre ce dernier.
- CasparProphète
10. Un livre sur la langue et les langues. Spell it out: The Curious, Enthralling and Extraordinary Story of English Spelling. David Crystal
C'est moi qui ai proposé cet item car j'avais le choix sur mes étagères. J'ai finalement choisi cette histoire de l'orthographe anglaise des origines à nos jours par un professeur de linguistique à l'Université de Bangor au Pays de Galles. Il a écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation, si on peut dire, sur la langue anglaise. Une quarantaine de courts chapitres faciles à lire qui expliquent en gros comment on en est arrivé là, c'est à dire une orthographe aussi farfelue que l'orthographe française (les problèmes d'accord en moins mais la lecture compliquée de certains noms propres en plus). J'envie souvent nos voisins allemands, espagnols ou italiens dont l'orthographe est quasiment phonétique et ne pose pas de problèmes particuliers.
J'ai appris pas mal de choses et ravivé quelques lointains souvenirs.
Pour celles qui galèrent avec l'item roman noir (noir fiction en anglais) et qui lisent l'anglais, j'ai trouvé cet article qui m'a paru assez synthétique. J'ai aussi découvert l'existence du domestic noir, un sous-genre de la noir fiction vers lequel je vais peut-être me tourner: une femme en péril dans un contexte domestique).
Les principales caractéristiques:
1. Un mystère à résoudre (qui conduit parfois le détective à se mettre en danger)
2. Une femme fatale (en français dans le texte)
3. Un cadre urbain réaliste et cru (Los Angeles, San Francisco, New York City...)
4. Une vision sombre de la nature humaine
La suite ici: https://www.masterclass.com/articles/noir-fiction
C'est moi qui ai proposé cet item car j'avais le choix sur mes étagères. J'ai finalement choisi cette histoire de l'orthographe anglaise des origines à nos jours par un professeur de linguistique à l'Université de Bangor au Pays de Galles. Il a écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation, si on peut dire, sur la langue anglaise. Une quarantaine de courts chapitres faciles à lire qui expliquent en gros comment on en est arrivé là, c'est à dire une orthographe aussi farfelue que l'orthographe française (les problèmes d'accord en moins mais la lecture compliquée de certains noms propres en plus). J'envie souvent nos voisins allemands, espagnols ou italiens dont l'orthographe est quasiment phonétique et ne pose pas de problèmes particuliers.
J'ai appris pas mal de choses et ravivé quelques lointains souvenirs.
Pour celles qui galèrent avec l'item roman noir (noir fiction en anglais) et qui lisent l'anglais, j'ai trouvé cet article qui m'a paru assez synthétique. J'ai aussi découvert l'existence du domestic noir, un sous-genre de la noir fiction vers lequel je vais peut-être me tourner: une femme en péril dans un contexte domestique).
Les principales caractéristiques:
1. Un mystère à résoudre (qui conduit parfois le détective à se mettre en danger)
2. Une femme fatale (en français dans le texte)
3. Un cadre urbain réaliste et cru (Los Angeles, San Francisco, New York City...)
4. Une vision sombre de la nature humaine
La suite ici: https://www.masterclass.com/articles/noir-fiction
- *Ombre*Grand sage
lulucastagnette a écrit:Cormoran Strike est irrésistible ! J'envie celles qui n'ont pas encore dévoré tous les tomes ! J'adore aussi la série ! Le casting est nickel !
Merci à vous pour ces références. Je note. Mais pour l'instant, je suis dans les lectures prêtées, j'ai du mal à m'atteler au défi cette année.
- LaugarithmeFidèle du forum
6. Déplacement Station Eleven Emily St.John Mandel
Publié en France en 2016, peut convenir aussi pour le défi 47 ( année bissextile)
L'acteur Arthur Lender dont on pense ne plus entendre parler après les premières pages du livre est pourtant celui qui relie les uns aux autres tous les personnages de ce livre choral. Ce roman post-apocalyptique décrit, entre autre, les pérégrinations d'une troupe hétéroclite d'acteurs et musiciens qui,à chaque étape de leur errance, jouent de la musique ou du Shakespeare dans les communautés qui subsistent, cherchant à apporter un peu d'espoir aux survivants de la catastrophe. Certains personnages disparaissent, souvent à notre grand regret, plus ou moins rapidement. Le récit navigue entre l'avant et le présent et on découvre sur plus de 20 ans ce que ce que devienent les personnages, presque tous attachants. On découvre incidemment ce qui est associé au titre du livre. " Station Eleven" et un lien qui influence parfois tragiquement certains personnages. Le livre se termine sur une note d'espoir et pourquoi pas sur une suite possible.
Je l'ai lu d'une traite.
Publié en France en 2016, peut convenir aussi pour le défi 47 ( année bissextile)
L'acteur Arthur Lender dont on pense ne plus entendre parler après les premières pages du livre est pourtant celui qui relie les uns aux autres tous les personnages de ce livre choral. Ce roman post-apocalyptique décrit, entre autre, les pérégrinations d'une troupe hétéroclite d'acteurs et musiciens qui,à chaque étape de leur errance, jouent de la musique ou du Shakespeare dans les communautés qui subsistent, cherchant à apporter un peu d'espoir aux survivants de la catastrophe. Certains personnages disparaissent, souvent à notre grand regret, plus ou moins rapidement. Le récit navigue entre l'avant et le présent et on découvre sur plus de 20 ans ce que ce que devienent les personnages, presque tous attachants. On découvre incidemment ce qui est associé au titre du livre. " Station Eleven" et un lien qui influence parfois tragiquement certains personnages. Le livre se termine sur une note d'espoir et pourquoi pas sur une suite possible.
Je l'ai lu d'une traite.
- StephieNiveau 5
Et de 21, un roman ado que j'ai lu en moins de 24h, sur le harcèlement scolaire, et qui m'a remué les tripes. L'autrice, dont j'ai presque tout lu, excelle dans le roman noir, aussi bien pour les adultes que pour les ados
40. Un roman noir. Ne vois-tu rien venir ? d'Amélie Antoine Roman choral dans lequel on suit deux collégiennes de 3e, Sarah et Orlane, la harceleuse et la harcelée, tout au long d'une année scolaire digne d'une descente aux enfers.
40. Un roman noir. Ne vois-tu rien venir ? d'Amélie Antoine Roman choral dans lequel on suit deux collégiennes de 3e, Sarah et Orlane, la harceleuse et la harcelée, tout au long d'une année scolaire digne d'une descente aux enfers.
- miss sophieExpert spécialisé
Les vacances sont propices aux lectures (surtout quand on les choisit courtes )...
J'évacue d'abord un livre (pouvant convenir au défi 10 sur la langue) sur lequel je suis tombée par hasard à la médiathèque et qui m'a laissé une impression désagréable : Ce que pèsent les mots de Lucy Michel et Mirion Malle (2020). Ce "documentaire" (destiné aux ados) est en fait très partisan, très affirmatif là où j’aurais attendu plus de nuance, ce qui m’a dérangée. [Cet avis lu sur Babelio (celui de Costes93) rejoint bien les réactions que j’ai pu avoir à la lecture de cet ouvrage : https://www.babelio.com/livres/Malle-Ce-que-pesent-les-mots/1240322#! ]
Pour le défi 29 (un livre qui concerne un auteur, une autrice ou un artiste ayant existé) et aussi le 13 (A la recherche de), j'ai lu le tome 1 (sur deux) de Céleste : « Bien sûr, Monsieur Proust » de Chloé Cruchaudet (2022). Conseillée ici, cette bande dessinée présente l’auteur de La recherche… par le point de vue de sa gouvernante, Céleste. Je n’ai pu emprunter pour l’instant que le premier tome, dont j’ai trouvé la lecture distrayante et le graphisme agréable. Mention spéciale pour la très belle et réussie illustration d’un extrait de Proust (« l’aquarium »).
Pour le défi 41 (un livre écrit par un historien) : Le petit livre des couleurs de Michel Pastoureau et Dominique Simonnet (2005). Sous la forme d’un entretien où l’historien (Pastoureau) répond aux questions du journaliste (Simonnet), d’abord publié dans L’express en feuilleton, ce petit ouvrage donne des bases sur l’histoire des différentes couleurs et de leur symbolique en Occident. Sont abordées les six couleurs « officielles » (bleu, rouge, blanc, vert, jaune, noir) et un dernier chapitre traite des « demi-couleurs » (violet, rose, orangé, marron, gris). Une lecture très intéressante.
Enfin je poursuis mon exploration de l’œuvre d'Yves Navarre avec La vie dans l’âme (1992) qui peut entrer dans le défi 17 (trois A dans le titre). Ce livre est le recueil des « Carnets » hebdomadaires publiés pendant une année (septembre 1990-septembre 1991) dans un journal québécois après l’exil à Montréal de l’écrivain fuyant Paris qu’il ne supportait plus. Ces textes n’entrent pas dans un genre défini, ils sont à mi-chemin entre la chronique et le journal intime, mêlent parfois même de la fiction. Certaines pages sont de moindre intérêt aujourd’hui, conseils sur des événements culturels du moment à ne pas manquer, et j’ai failli suspendre ma lecture après les premiers « carnets » en craignant qu’ils se limitent à cela ; mais Yves Navarre livre aussi ses réflexions sur l’écriture et ses réactions à une actualité qui le touche et qui résonne encore avec la nôtre : guerre du Golfe, SIDA, extrémismes… Avec sa sensibilité à fleur de peau, l’homme qui se suicidera en janvier 1994 prend le monde de plein fouet. Heureusement il y a aussi les émotions artistiques, les chats, son jardin… Il faut connaître un peu Yves Navarre et son œuvre sans doute pour apprécier cette lecture, rencontre avec un écrivain abîmé qui se livre sans fard.
J'évacue d'abord un livre (pouvant convenir au défi 10 sur la langue) sur lequel je suis tombée par hasard à la médiathèque et qui m'a laissé une impression désagréable : Ce que pèsent les mots de Lucy Michel et Mirion Malle (2020). Ce "documentaire" (destiné aux ados) est en fait très partisan, très affirmatif là où j’aurais attendu plus de nuance, ce qui m’a dérangée. [Cet avis lu sur Babelio (celui de Costes93) rejoint bien les réactions que j’ai pu avoir à la lecture de cet ouvrage : https://www.babelio.com/livres/Malle-Ce-que-pesent-les-mots/1240322#! ]
Pour le défi 29 (un livre qui concerne un auteur, une autrice ou un artiste ayant existé) et aussi le 13 (A la recherche de), j'ai lu le tome 1 (sur deux) de Céleste : « Bien sûr, Monsieur Proust » de Chloé Cruchaudet (2022). Conseillée ici, cette bande dessinée présente l’auteur de La recherche… par le point de vue de sa gouvernante, Céleste. Je n’ai pu emprunter pour l’instant que le premier tome, dont j’ai trouvé la lecture distrayante et le graphisme agréable. Mention spéciale pour la très belle et réussie illustration d’un extrait de Proust (« l’aquarium »).
Pour le défi 41 (un livre écrit par un historien) : Le petit livre des couleurs de Michel Pastoureau et Dominique Simonnet (2005). Sous la forme d’un entretien où l’historien (Pastoureau) répond aux questions du journaliste (Simonnet), d’abord publié dans L’express en feuilleton, ce petit ouvrage donne des bases sur l’histoire des différentes couleurs et de leur symbolique en Occident. Sont abordées les six couleurs « officielles » (bleu, rouge, blanc, vert, jaune, noir) et un dernier chapitre traite des « demi-couleurs » (violet, rose, orangé, marron, gris). Une lecture très intéressante.
Enfin je poursuis mon exploration de l’œuvre d'Yves Navarre avec La vie dans l’âme (1992) qui peut entrer dans le défi 17 (trois A dans le titre). Ce livre est le recueil des « Carnets » hebdomadaires publiés pendant une année (septembre 1990-septembre 1991) dans un journal québécois après l’exil à Montréal de l’écrivain fuyant Paris qu’il ne supportait plus. Ces textes n’entrent pas dans un genre défini, ils sont à mi-chemin entre la chronique et le journal intime, mêlent parfois même de la fiction. Certaines pages sont de moindre intérêt aujourd’hui, conseils sur des événements culturels du moment à ne pas manquer, et j’ai failli suspendre ma lecture après les premiers « carnets » en craignant qu’ils se limitent à cela ; mais Yves Navarre livre aussi ses réflexions sur l’écriture et ses réactions à une actualité qui le touche et qui résonne encore avec la nôtre : guerre du Golfe, SIDA, extrémismes… Avec sa sensibilité à fleur de peau, l’homme qui se suicidera en janvier 1994 prend le monde de plein fouet. Heureusement il y a aussi les émotions artistiques, les chats, son jardin… Il faut connaître un peu Yves Navarre et son œuvre sans doute pour apprécier cette lecture, rencontre avec un écrivain abîmé qui se livre sans fard.
- OudemiaBon génie
17. Trois A dans le titre : Le chevalier d’Harmental, d’Alexandre Dumas. Je l’avais certainement déjà lu parce que j’ai reconnu certains passages (le jardin sur la terrasse, l’ordre de la mouche à miel, l’armoire à confitures) mais il y a tellement longtemps que j’avais complètement oublié le reste, qui a été une découverte.
Ça passe sous la Régence, avec ce qu’il faut d’éléments historiques (la conspiration de Cellamare), de personnages hauts en couleur, bien variés, et d'histoires amoureuses, en commençant par celle d'un couple qui finit tristement, mais ce n'est là que le début du livre. Le jeune héros est lancé dans un duel dès son apparition, puis dans deux intrigues bien différentes, l’une politique et l’autre amoureuse, on connaît la fin de la première… Mon cher Saint-Simon est utilisé de façon très astucieuse à la fin. Bref, un bon Dumas, y compris pour le chapitre des Poètes sous la Régence, qui peut sembler long si on n’est pas amateur.
J’avais déjà pour cet item À bas la nuit, que je fais passer en 22 Ascension (qui est double, celle du petit beur des cités, celle du jeune couple de conservateurs).
Edit : j'ai lu Le chevalier d’Harmental dans l'édition Libretto, qui comprend un épais dossier ; donc si on ne regarde pas d'abord attentivement les différentes parties, on ne voit pas arriver la fin du roman
Ça passe sous la Régence, avec ce qu’il faut d’éléments historiques (la conspiration de Cellamare), de personnages hauts en couleur, bien variés, et d'histoires amoureuses, en commençant par celle d'un couple qui finit tristement, mais ce n'est là que le début du livre. Le jeune héros est lancé dans un duel dès son apparition, puis dans deux intrigues bien différentes, l’une politique et l’autre amoureuse, on connaît la fin de la première… Mon cher Saint-Simon est utilisé de façon très astucieuse à la fin. Bref, un bon Dumas, y compris pour le chapitre des Poètes sous la Régence, qui peut sembler long si on n’est pas amateur.
J’avais déjà pour cet item À bas la nuit, que je fais passer en 22 Ascension (qui est double, celle du petit beur des cités, celle du jeune couple de conservateurs).
Edit : j'ai lu Le chevalier d’Harmental dans l'édition Libretto, qui comprend un épais dossier ; donc si on ne regarde pas d'abord attentivement les différentes parties, on ne voit pas arriver la fin du roman
- Clecle78Bon génie
Je suis allée lire l'avis de Costes 93 et c'est vraiment très intéressant. Dommage que le bouquin ait tant de parti pris mais en tout cas il soulève de vraies questions.miss sophie a écrit:Les vacances sont propices aux lectures (surtout quand on les choisit courtes )...
J'évacue d'abord un livre (pouvant convenir au défi 10 sur la langue) sur lequel je suis tombée par hasard à la médiathèque et qui m'a laissé une impression désagréable : Ce que pèsent les mots de Lucy Michel et Mirion Malle (2020). Ce "documentaire" (destiné aux ados) est en fait très partisan, très affirmatif là où j’aurais attendu plus de nuance, ce qui m’a dérangée. [Cet avis lu sur Babelio (celui de Costes93) rejoint bien les réactions que j’ai pu avoir à la lecture de cet ouvrage : https://www.babelio.com/livres/Malle-Ce-que-pesent-les-mots/1240322#! ]
Pour le défi 29 (un livre qui concerne un auteur, une autrice ou un artiste ayant existé) et aussi le 13 (A la recherche de), j'ai lu le tome 1 (sur deux) de Céleste : « Bien sûr, Monsieur Proust » de Chloé Cruchaudet (2022). Conseillée ici, cette bande dessinée présente l’auteur de La recherche… par le point de vue de sa gouvernante, Céleste. Je n’ai pu emprunter pour l’instant que le premier tome, dont j’ai trouvé la lecture distrayante et le graphisme agréable. Mention spéciale pour la très belle et réussie illustration d’un extrait de Proust (« l’aquarium »).
Pour le défi 41 (un livre écrit par un historien) : Le petit livre des couleurs de Michel Pastoureau et Dominique Simonnet (2005). Sous la forme d’un entretien où l’historien (Pastoureau) répond aux questions du journaliste (Simonnet), d’abord publié dans L’express en feuilleton, ce petit ouvrage donne des bases sur l’histoire des différentes couleurs et de leur symbolique en Occident. Sont abordées les six couleurs « officielles » (bleu, rouge, blanc, vert, jaune, noir) et un dernier chapitre traite des « demi-couleurs » (violet, rose, orangé, marron, gris). Une lecture très intéressante.
Enfin je poursuis mon exploration de l’œuvre d'Yves Navarre avec La vie dans l’âme (1992) qui peut entrer dans le défi 17 (trois A dans le titre). Ce livre est le recueil des « Carnets » hebdomadaires publiés pendant une année (septembre 1990-septembre 1991) dans un journal québécois après l’exil à Montréal de l’écrivain fuyant Paris qu’il ne supportait plus. Ces textes n’entrent pas dans un genre défini, ils sont à mi-chemin entre la chronique et le journal intime, mêlent parfois même de la fiction. Certaines pages sont de moindre intérêt aujourd’hui, conseils sur des événements culturels du moment à ne pas manquer, et j’ai failli suspendre ma lecture après les premiers « carnets » en craignant qu’ils se limitent à cela ; mais Yves Navarre livre aussi ses réflexions sur l’écriture et ses réactions à une actualité qui le touche et qui résonne encore avec la nôtre : guerre du Golfe, SIDA, extrémismes… Avec sa sensibilité à fleur de peau, l’homme qui se suicidera en janvier 1994 prend le monde de plein fouet. Heureusement il y a aussi les émotions artistiques, les chats, son jardin… Il faut connaître un peu Yves Navarre et son œuvre sans doute pour apprécier cette lecture, rencontre avec un écrivain abîmé qui se livre sans fard.
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