- JennyMédiateur
Il faudrait que je l'achète. Le sujet ne me passionne pas non plus a priori mais Oates est une grande écrivaine.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour l'item Titre qui évoque un personnage mort dans le livre, j'ai lu Vous êtes sur le portable de Sam de Dustin Thao. J'ai réalisé que ça collait à l'item en faisant redéfiler la liste 20 fois. C'est un roman jeunesse que j'ai lu en 2 fois car il est dans la sélection Babelio et que du coup il avait été emprunté au CDI entre ma première lecture et ce week-end. Donc c'est bon, je peux le faire entrer dans le défi! Sam est décédé dans un accident et sa petite amie, Julie, n'arrive pas à le réaliser. Elle appelle le téléphone de Sam pour entendre sa voix sur le répondeur, mais il décroche...
C'est un roman qui aurait pu être poignant, émouvant et qui passe à côté de son sujet, je trouve. Sur ce type de deuil, j'en ai lu de bien plus réussis. Bon, ça se laisse lire, mais les personnages ne donnent pas vraiment envie, leur histoire d'amour est à peine crédible, et le personnage de Sam, très éthéré au téléphone, est totalement inexistant si je puis dire. Bon, une lecture détente qui ne vous tirera pas une larme!
Et puis j'ai pris aujourd'hui une pentalogie d'Aki Shimazaki, Le poids des secrets, séduite par ce que vous en disiez, et surtout par la taille des romans! J'ai donc lu le tome 1, Tsubaki, que j'ai mis dans Séduction mais qui pourrait convenir pour Trompeuses apparences.
Et je poursuis mon roman sur l'excision à Londres (le dernier Elizabeth George) que j'espère avoir fini cette nuit ou demain!
J'ai aussi sur le feu un roman jeunesse pour le moyen de transport, et le dernier Renaudot qu'on vient de m'offrir (mais je ne sais pas s'il pourra entrer dans le défi).
C'est un roman qui aurait pu être poignant, émouvant et qui passe à côté de son sujet, je trouve. Sur ce type de deuil, j'en ai lu de bien plus réussis. Bon, ça se laisse lire, mais les personnages ne donnent pas vraiment envie, leur histoire d'amour est à peine crédible, et le personnage de Sam, très éthéré au téléphone, est totalement inexistant si je puis dire. Bon, une lecture détente qui ne vous tirera pas une larme!
Et puis j'ai pris aujourd'hui une pentalogie d'Aki Shimazaki, Le poids des secrets, séduite par ce que vous en disiez, et surtout par la taille des romans! J'ai donc lu le tome 1, Tsubaki, que j'ai mis dans Séduction mais qui pourrait convenir pour Trompeuses apparences.
Et je poursuis mon roman sur l'excision à Londres (le dernier Elizabeth George) que j'espère avoir fini cette nuit ou demain!
J'ai aussi sur le feu un roman jeunesse pour le moyen de transport, et le dernier Renaudot qu'on vient de m'offrir (mais je ne sais pas s'il pourra entrer dans le défi).
- EloahExpert spécialisé
Cléopatra2 a écrit:Pour l'item Titre qui évoque un personnage mort dans le livre, j'ai lu Vous êtes sur le portable de Sam de Dustin Thao. J'ai réalisé que ça collait à l'item en faisant redéfiler la liste 20 fois. C'est un roman jeunesse que j'ai lu en 2 fois car il est dans la sélection Babelio et que du coup il avait été emprunté au CDI entre ma première lecture et ce week-end. Donc c'est bon, je peux le faire entrer dans le défi! Sam est décédé dans un accident et sa petite amie, Julie, n'arrive pas à le réaliser. Elle appelle le téléphone de Sam pour entendre sa voix sur le répondeur, mais il décroche...
C'est un roman qui aurait pu être poignant, émouvant et qui passe à côté de son sujet, je trouve. Sur ce type de deuil, j'en ai lu de bien plus réussis. Bon, ça se laisse lire, mais les personnages ne donnent pas vraiment envie, leur histoire d'amour est à peine crédible, et le personnage de Sam, très éthéré au téléphone, est totalement inexistant si je puis dire. Bon, une lecture détente qui ne vous tirera pas une larme!
Je l'ai lu aussi pour Babelio (il y a deux ans je crois ?) et j'avais tout de même trouvé qu'il y avait de jolis passages sur le deuil. J'avais surtout trouvé intéressant (et on avait débattu de ce point avec les élèves qui l'avaient lu) que cette jeune fille revendique de vivre son deuil à SA façon qui n'est pas forcément celle attendue, celle qui convient, ce qu'on lui reproche. Je m'étais attendue au pire à cause de la couverture qui ressemble beaucoup à un mauvais drama, finalement c'est une lecture qui peut parler aux ados.
Nicole, j'ai lu il y a déjà quelques années 2 livres de la pentalogie de Shimazaki, je ne sais pas trop pourquoi je n'ai pas continué ...
- Cléopatra2Guide spirituel
Oui, c'est vrai Eloah, mais je trouve qu'il y en a de bien plus réussis parce que les personnages sont plus crédibles. Là, je ne sais pas, je n'y ai pas cru du tout. Le truc c'est que je ne me rappelle plus les autres titres .
- nicole 86Expert spécialisé
Eloah a écrit:Cléopatra2 a écrit:Pour l'item Titre qui évoque un personnage mort dans le livre, j'ai lu Vous êtes sur le portable de Sam de Dustin Thao. J'ai réalisé que ça collait à l'item en faisant redéfiler la liste 20 fois. C'est un roman jeunesse que j'ai lu en 2 fois car il est dans la sélection Babelio et que du coup il avait été emprunté au CDI entre ma première lecture et ce week-end. Donc c'est bon, je peux le faire entrer dans le défi! Sam est décédé dans un accident et sa petite amie, Julie, n'arrive pas à le réaliser. Elle appelle le téléphone de Sam pour entendre sa voix sur le répondeur, mais il décroche...
C'est un roman qui aurait pu être poignant, émouvant et qui passe à côté de son sujet, je trouve. Sur ce type de deuil, j'en ai lu de bien plus réussis. Bon, ça se laisse lire, mais les personnages ne donnent pas vraiment envie, leur histoire d'amour est à peine crédible, et le personnage de Sam, très éthéré au téléphone, est totalement inexistant si je puis dire. Bon, une lecture détente qui ne vous tirera pas une larme!
Je l'ai lu aussi pour Babelio (il y a deux ans je crois ?) et j'avais tout de même trouvé qu'il y avait de jolis passages sur le deuil. J'avais surtout trouvé intéressant (et on avait débattu de ce point avec les élèves qui l'avaient lu) que cette jeune fille revendique de vivre son deuil à SA façon qui n'est pas forcément celle attendue, celle qui convient, ce qu'on lui reproche. Je m'étais attendue au pire à cause de la couverture qui ressemble beaucoup à un mauvais drama, finalement c'est une lecture qui peut parler aux ados.
Nicole, j'ai lu il y a déjà quelques années 2 livres de la pentalogie de Shimazaki, je ne sais pas trop pourquoi je n'ai pas continué ...
@Eloah, parfois il suffit que les livres ne soient pas disponibles immédiatement pour qu'on passe à autre chose (cela a failli m'arriver).
Je trouve aussi qu'à l'achat ces ensembles coûtent très cher car ils se lisent vite. Proust est plus rentable
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai tout pris à la médiathèque, hop! Et comme mes enfants ont participé à une animation pendant 1h, j'ai pu lire le tome 1 .
Ca c'est du défi efficace!
Ah, mais je vois que je n'ai pas fait le compte-rendu! A la mort de sa mère, Namiko reçoit une enveloppe qui contient le récit de la jeunesse de sa mère à Nagazaki pendant la deuxième guerre mondiale, et sa relation avec ses parents, ses voisins, et notamment Yukio, dont elle tombe amoureuse. Ces relations sont toutes empreintes de mensonges et de dissimulation et ont amené Yukiko (la mère de la narratrice) à faire un choix épouvantable.
Je n'en dis pas plus car sinon toute l'intrigue est révélée. C'est vraiment très agréable à lire, on a envie de lire les autres tomes pour connaître d'autres versions de l'histoire, et les liens de tous ces personnages entre eux. On pense bien que Yukiko n'a pas tout compris à ce qui se jouait autour d'elle, mais du coup nous non plus.
Pour moi c'est très réussi, et je suis très contente d'avoir découvert cette autrice. Merci!
J'ai lu l'an dernier La maison au toit rouge qui se déroule pendant la guerre au Japon également, je vous le recommande également, j'avais beaucoup aimé (il y avait là aussi un secret).
Ca c'est du défi efficace!
Ah, mais je vois que je n'ai pas fait le compte-rendu! A la mort de sa mère, Namiko reçoit une enveloppe qui contient le récit de la jeunesse de sa mère à Nagazaki pendant la deuxième guerre mondiale, et sa relation avec ses parents, ses voisins, et notamment Yukio, dont elle tombe amoureuse. Ces relations sont toutes empreintes de mensonges et de dissimulation et ont amené Yukiko (la mère de la narratrice) à faire un choix épouvantable.
Je n'en dis pas plus car sinon toute l'intrigue est révélée. C'est vraiment très agréable à lire, on a envie de lire les autres tomes pour connaître d'autres versions de l'histoire, et les liens de tous ces personnages entre eux. On pense bien que Yukiko n'a pas tout compris à ce qui se jouait autour d'elle, mais du coup nous non plus.
Pour moi c'est très réussi, et je suis très contente d'avoir découvert cette autrice. Merci!
J'ai lu l'an dernier La maison au toit rouge qui se déroule pendant la guerre au Japon également, je vous le recommande également, j'avais beaucoup aimé (il y avait là aussi un secret).
- EloahExpert spécialisé
De mon côté, j'ai dévoré un roman qui convient à de nombreux défis et que je place (pour le moment du moins) dans le 10 "un livre qui parle de la(es) langue(s) : Et voilà tout de Maren Uthaug.
Risten est née tout au nord de la Norvège, près du cercle polaire, d'un père norvégien et d'une mère Same, c'est-à-dire appartenant à un peuple nomade qui a subi une assimilation forcée et qui s'accroche aux rares traditions qu'il lui reste. A l'âge de 7 ans, Risten est soudain arrachée à sa mère, à sa maison, à sa culture et part vivre au Danemark avec son père et une femme qui deviendra, malgré elle, sa mère adoptive. On suit ainsi ce personnage de sa toute petite enfance à l'âge adulte. Elle va grandir avec bien ancrées en elle des croyances sames inculquées par sa grand-mère, une assimilation subie à la langue et à la culture danoises (passages très émouvants sur la difficulté d'apprentissage non pas du vocabulaire danois mais de la prononciation de certains sons, au point que la petite fille préfère passer pour inculte plutôt qu'avoir à prononcer des mots contenant certains sons), avec une mère de substitution alors qu'elle attend un signe de sa mère maternelle ... Devenue adulte, Risten dont le prénom a été changé en Kirsten pour faire plus danois, cherche à renouer avec ses origines.
C'est un beau roman ! J'ai déjà lu un roman qui parle du peuple Same alors cette lecture est venue raviver les connaissances que j'avais acquises à ce moment-là, c'est très intéressant. J'ai aimé les personnages qui sont singuliers, développés, avec chacun des failles qu'on peut comprendre.
Ce roman peut aussi être placé dans les défis 6 "déplacement", 8 "hors des sentiers battus", 33 "le diable", 38 "personnage enfant mais pas livre pour enfant", 39 "rêve(s) d'enfant" et 50 "trompeuses apparences".
Risten est née tout au nord de la Norvège, près du cercle polaire, d'un père norvégien et d'une mère Same, c'est-à-dire appartenant à un peuple nomade qui a subi une assimilation forcée et qui s'accroche aux rares traditions qu'il lui reste. A l'âge de 7 ans, Risten est soudain arrachée à sa mère, à sa maison, à sa culture et part vivre au Danemark avec son père et une femme qui deviendra, malgré elle, sa mère adoptive. On suit ainsi ce personnage de sa toute petite enfance à l'âge adulte. Elle va grandir avec bien ancrées en elle des croyances sames inculquées par sa grand-mère, une assimilation subie à la langue et à la culture danoises (passages très émouvants sur la difficulté d'apprentissage non pas du vocabulaire danois mais de la prononciation de certains sons, au point que la petite fille préfère passer pour inculte plutôt qu'avoir à prononcer des mots contenant certains sons), avec une mère de substitution alors qu'elle attend un signe de sa mère maternelle ... Devenue adulte, Risten dont le prénom a été changé en Kirsten pour faire plus danois, cherche à renouer avec ses origines.
C'est un beau roman ! J'ai déjà lu un roman qui parle du peuple Same alors cette lecture est venue raviver les connaissances que j'avais acquises à ce moment-là, c'est très intéressant. J'ai aimé les personnages qui sont singuliers, développés, avec chacun des failles qu'on peut comprendre.
Ce roman peut aussi être placé dans les défis 6 "déplacement", 8 "hors des sentiers battus", 33 "le diable", 38 "personnage enfant mais pas livre pour enfant", 39 "rêve(s) d'enfant" et 50 "trompeuses apparences".
- nicole 86Expert spécialisé
@Cléopatra2 et @Eloah Je note vos suggestions. Merci
- EloahExpert spécialisé
nicole 86 a écrit:@Cléopatra2 et @Eloah Je note vos suggestions. Merci
Et voilà tout est en poche chez Gallmeister : pour tout dire, j'ai d'abord été séduite par la couverture avant de bien la regarder ... et de ne plus avoir envie de l'acheter à cause d'un geste du personnage. J'ai bien fait de passer outre, d'autant que ce geste, évidemment vulgaire, s'explique dans le roman par ce qu'on fait subir à cette petite fille. Donc, Nicole, si tu croises ce livre en librairie, donne-lui sa chance !
- nicole 86Expert spécialisé
Il est à la médiathèque sous un autre titreEloah a écrit:nicole 86 a écrit:@Cléopatra2 et @Eloah Je note vos suggestions. Merci
Et voilà tout est en poche chez Gallmeister : pour tout dire, j'ai d'abord été séduite par la couverture avant de bien la regarder ... et de ne plus avoir envie de l'acheter à cause d'un geste du personnage. J'ai bien fait de passer outre, d'autant que ce geste, évidemment vulgaire, s'explique dans le roman par ce qu'on fait subir à cette petite fille. Donc, Nicole, si tu croises ce livre en librairie, donne-lui sa chance !
La petite fille et le monde secret.
- CasparProphète
nicole 86 a écrit:Eloah a écrit:Cléopatra2 a écrit:Pour l'item Titre qui évoque un personnage mort dans le livre, j'ai lu Vous êtes sur le portable de Sam de Dustin Thao. J'ai réalisé que ça collait à l'item en faisant redéfiler la liste 20 fois. C'est un roman jeunesse que j'ai lu en 2 fois car il est dans la sélection Babelio et que du coup il avait été emprunté au CDI entre ma première lecture et ce week-end. Donc c'est bon, je peux le faire entrer dans le défi! Sam est décédé dans un accident et sa petite amie, Julie, n'arrive pas à le réaliser. Elle appelle le téléphone de Sam pour entendre sa voix sur le répondeur, mais il décroche...
C'est un roman qui aurait pu être poignant, émouvant et qui passe à côté de son sujet, je trouve. Sur ce type de deuil, j'en ai lu de bien plus réussis. Bon, ça se laisse lire, mais les personnages ne donnent pas vraiment envie, leur histoire d'amour est à peine crédible, et le personnage de Sam, très éthéré au téléphone, est totalement inexistant si je puis dire. Bon, une lecture détente qui ne vous tirera pas une larme!
Je l'ai lu aussi pour Babelio (il y a deux ans je crois ?) et j'avais tout de même trouvé qu'il y avait de jolis passages sur le deuil. J'avais surtout trouvé intéressant (et on avait débattu de ce point avec les élèves qui l'avaient lu) que cette jeune fille revendique de vivre son deuil à SA façon qui n'est pas forcément celle attendue, celle qui convient, ce qu'on lui reproche. Je m'étais attendue au pire à cause de la couverture qui ressemble beaucoup à un mauvais drama, finalement c'est une lecture qui peut parler aux ados.
Nicole, j'ai lu il y a déjà quelques années 2 livres de la pentalogie de Shimazaki, je ne sais pas trop pourquoi je n'ai pas continué ...
@Eloah, parfois il suffit que les livres ne soient pas disponibles immédiatement pour qu'on passe à autre chose (cela a failli m'arriver).
Je trouve aussi qu'à l'achat ces ensembles coûtent très chers car ils se lisent vite. Proust est plus rentable
Oui, les coffrets oscillent entre 35 et 50 euros, ça finit par chiffrer...
- ErgoDevin
9. Un "book about books" (livre parlant de livres, de lecture, de lecteurs, de bibliothèques ou de librairies...).
La lectrice disparue, Sigríður Hagalín Björnsdóttir, 2020
Edda et Einar sont nés à quelques mois d’intervalle du même père qui a trompé chacune de leur mère avec l’autre. Les deux femmes décident de vivre et d’élever leurs enfants ensemble, laissant le père à ses rêves de cinéma et à son égoïsme. Edda est une lectrice compulsive, sur le spectre et Einar est dyslexique, c’est donc elle qui lui raconte les histoires. À l’âge adulte, quelques jours après avoir accouché de son premier enfant, Edda disparaît sans un mot et s’envole pour New York. Voilà donc Einar parti à sa recherche avec pour seul indice l’idée que la clé pourrait être dans des livres qu’Edda a annotés, notamment le Phèdre de Platon.
J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Comme dans le précédent roman que j’ai lu de l’autrice, L’Île (découvert à l’occasion de son intervention aux Imaginales d’Épinal), les chapitres sont souvent très courts et s’enchaînent rapidement. On navigue ici entre l’enfance d’Edda et Einar, les pensées déprimées d’une de leurs mères, muette et peu mobile depuis une intervention au cerveau due à un AVC, la grossesse des deux mères et la quête d’Einar pour trouver sa sœur, qui l’emmène de bibliothèque en professeur d’université. Une fois entrée dedans, j’ai bien aimé l’ambiance, les références, ce mélange de légèreté, de mélancolie et de mystère. Je suis davantage perplexe sur l’espèce de sous-intrigue sectaire sur la disparition de la lecture remplacée par l’image des réseaux sociaux et les réflexions sur ce que la lecture et l’écriture font au cerveau. Et comme pour L’Île, je suis un peu restée sur ma faim à la fin, justement.
Je ne suis pas entièrement convaincue que cela rentre dans l’item – et si je ne trouve rien d’autre, probable que je le déplace dans Écoute, parce qu’Edda raconte des histoires à Einar, plusieurs chapitres sont des retranscriptions d’audio et il y a aussi des séances avec un psychiatre.
10. Un livre sur la langue ou les langues.
Amatka, Karin Tidbeck, 2012 (2018 pour la traduction française)
Très étrange petit roman dystopique suédois. Dans un monde peuplé de cinq colonies qui ne sont plus que quatre, Vanja change de colonie pour réaliser une étude de marché sur les produits d’hygiène. On lui assigne une résidence provisoire où vivent déjà trois autres personnes qui travaillent pour la société collectiviste d’Amatka, organisée entièrement autour des champignons (nourriture, café de champignons, papier de champignons etc.). La particularité très spéciale de ce monde est qu’il faut « marquer » les objets et prononcer leurs noms à voix haute très très régulièrement, sans quoi ils se désagrègent en une espèce de blob contagieux que des équipes de nettoyage viennent évacuer. Vanja n’est pas très douée à cela puisqu’à peine arrivée, elle oublie de rendre le mot brosse à dents visible sur sa brosse à dents, et idem sur sa valise. Qui se transforment en blob, donc -- rien que ça, j'aime beaucoup. Et puis Vanja tombe amoureuse d’une de ses colocataires et décide finalement d’envoyer balader son étude de marché et de rester à Amatka où elle récupère un emploi administratif très très administratif. Et quand même, qu’est-il arrivé à cette cinquième colonie ?
C’est un livre très curieux, que j’ai lu d’une traite, bien qu’il ne soit pas si léger que cela, naviguant entre une espèce de monde soviétique probablement sur une autre planète et une fable sur un pouvoir performatif des mots (Vanja parvient à transformer un stylo en une espèce de cuiller rien que par la dénomination et la pensée, par ex, ce qui est en soi subversif).
La lectrice disparue, Sigríður Hagalín Björnsdóttir, 2020
Edda et Einar sont nés à quelques mois d’intervalle du même père qui a trompé chacune de leur mère avec l’autre. Les deux femmes décident de vivre et d’élever leurs enfants ensemble, laissant le père à ses rêves de cinéma et à son égoïsme. Edda est une lectrice compulsive, sur le spectre et Einar est dyslexique, c’est donc elle qui lui raconte les histoires. À l’âge adulte, quelques jours après avoir accouché de son premier enfant, Edda disparaît sans un mot et s’envole pour New York. Voilà donc Einar parti à sa recherche avec pour seul indice l’idée que la clé pourrait être dans des livres qu’Edda a annotés, notamment le Phèdre de Platon.
J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Comme dans le précédent roman que j’ai lu de l’autrice, L’Île (découvert à l’occasion de son intervention aux Imaginales d’Épinal), les chapitres sont souvent très courts et s’enchaînent rapidement. On navigue ici entre l’enfance d’Edda et Einar, les pensées déprimées d’une de leurs mères, muette et peu mobile depuis une intervention au cerveau due à un AVC, la grossesse des deux mères et la quête d’Einar pour trouver sa sœur, qui l’emmène de bibliothèque en professeur d’université. Une fois entrée dedans, j’ai bien aimé l’ambiance, les références, ce mélange de légèreté, de mélancolie et de mystère. Je suis davantage perplexe sur l’espèce de sous-intrigue sectaire sur la disparition de la lecture remplacée par l’image des réseaux sociaux et les réflexions sur ce que la lecture et l’écriture font au cerveau. Et comme pour L’Île, je suis un peu restée sur ma faim à la fin, justement.
Je ne suis pas entièrement convaincue que cela rentre dans l’item – et si je ne trouve rien d’autre, probable que je le déplace dans Écoute, parce qu’Edda raconte des histoires à Einar, plusieurs chapitres sont des retranscriptions d’audio et il y a aussi des séances avec un psychiatre.
10. Un livre sur la langue ou les langues.
Amatka, Karin Tidbeck, 2012 (2018 pour la traduction française)
Très étrange petit roman dystopique suédois. Dans un monde peuplé de cinq colonies qui ne sont plus que quatre, Vanja change de colonie pour réaliser une étude de marché sur les produits d’hygiène. On lui assigne une résidence provisoire où vivent déjà trois autres personnes qui travaillent pour la société collectiviste d’Amatka, organisée entièrement autour des champignons (nourriture, café de champignons, papier de champignons etc.). La particularité très spéciale de ce monde est qu’il faut « marquer » les objets et prononcer leurs noms à voix haute très très régulièrement, sans quoi ils se désagrègent en une espèce de blob contagieux que des équipes de nettoyage viennent évacuer. Vanja n’est pas très douée à cela puisqu’à peine arrivée, elle oublie de rendre le mot brosse à dents visible sur sa brosse à dents, et idem sur sa valise. Qui se transforment en blob, donc -- rien que ça, j'aime beaucoup. Et puis Vanja tombe amoureuse d’une de ses colocataires et décide finalement d’envoyer balader son étude de marché et de rester à Amatka où elle récupère un emploi administratif très très administratif. Et quand même, qu’est-il arrivé à cette cinquième colonie ?
C’est un livre très curieux, que j’ai lu d’une traite, bien qu’il ne soit pas si léger que cela, naviguant entre une espèce de monde soviétique probablement sur une autre planète et une fable sur un pouvoir performatif des mots (Vanja parvient à transformer un stylo en une espèce de cuiller rien que par la dénomination et la pensée, par ex, ce qui est en soi subversif).
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- StephieNiveau 5
30. Un livre qui parle d'animaux. La bête, tome 1, de Zidrou et Pé : L'histoire du Marsupilami. Capturé en pleine Palombie par des Indiens Chahutas et vendu à des trafiquants d'animaux exotiques, un marsupilami débarque dans les années 50 au port d'Anvers. Réussissant à s'enfuir, il arrive dans la banlieue de Bruxelles et est recueilli par François, un jeune garçon fan d'animaux dont le quotidien est loin d'être facile. Le début d'une aventure passionnante, parfois sombre mais toujours porteuse d'espoir, et d'une belle amitié
39. Rêve(s) d'enfant. La bête, tome 2, de Zidrou et Pé Belgique, 155 pages années 50. Un étrange singe jaune à pois noirs et à la queue démesurée s'échappe d'un cargo à Anvers pour s'enfuir vers Bruxelles. Là, la bête sauvage est recueillie par François, un gamin fan de faune, avant d'être attrapée par la fourrière. Mais le jeune garçon est bien décidé à libérer son nouvel ami et à retrouver son père.
39. Rêve(s) d'enfant. La bête, tome 2, de Zidrou et Pé Belgique, 155 pages années 50. Un étrange singe jaune à pois noirs et à la queue démesurée s'échappe d'un cargo à Anvers pour s'enfuir vers Bruxelles. Là, la bête sauvage est recueillie par François, un gamin fan de faune, avant d'être attrapée par la fourrière. Mais le jeune garçon est bien décidé à libérer son nouvel ami et à retrouver son père.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour le défi Négritude, j'ai lu Une chose à cacher d'Elizabeth George. On retrouve avec plaisir Barbara Havers, Winston Nkata, Tommy Lynley et Deborah Saint-James dans ce nouveau roman autour des mutilations génitales féminines. L'intrigue est assez embrouillée car il y a plein de pistes secondaires et de personnages périphériques. C'est intéressant toutefois, de voir les tiraillements de certains parents entre tradition et nouveauté, et le racisme systémique. Enfin, plus que racisme, je dirais séparatisme, car les relations entre Blancs et Noirs sont vus de cette façon-là dans ce roman. Je suppose qu'elle a été critiquée pour avoir pris le point de vue de Noirs sur ce sujet.
Je recommande ce livre si vous suivez déjà la série, mais ça risque d'être un peu compliqué si vous n'avez lu aucun roman de l'autrice avant.
Je recommande ce livre si vous suivez déjà la série, mais ça risque d'être un peu compliqué si vous n'avez lu aucun roman de l'autrice avant.
- lulucastagnetteEmpereur
Caspar a écrit:Si tu veux plus de détails sur la vie de libraire de Shaun Bythell, il a publié deux volumes de journaux qui sont très drôles.
Merci pour l'info, je vais voir ça !
- julilibulleNiveau 10
Dans la catégorie séduction : le journal d'une femme de chambre de Mirbeau. D'abord roman de moeurs sur la vie bourgeoise du début du XXème siècle, il s'agit aussi d'un roman sur la séduction. Ici, elle bat son plein : Célestine séduit ses maîtres, elle est séduite à son tour par deux hommes et relate tout ça dans son journal (dont on peut quand même s'étonner de la grande qualité vu la condition sociale de Célestine). J'ai beaucoup aimé le style de Mirbeau mais j'ai trouvé que l'histoire tournait en rond très rapidement. Je pense qu'une bonne centaine de pages en moins n'auraient rien retiré à la qualité du livre.
Dans la catégorie titre comportant trois a : Anne d'Avonlea de Lucy Maud Montgomery. Je renoue avec mes lectures d'adolescence adorées. Il s'agit d'un roman plein de bons sentiments et teinté d'une morale chrétienne mais parfois la fraîcheur naïve fait du bien à l'âme, surtout en ces temps pourris. Il ne s'agit pas d'une grande lecture mais j'ai passé un agréable moment avec Anne (ici, le tome 2).
Dans la catégorie titre comportant trois a : Anne d'Avonlea de Lucy Maud Montgomery. Je renoue avec mes lectures d'adolescence adorées. Il s'agit d'un roman plein de bons sentiments et teinté d'une morale chrétienne mais parfois la fraîcheur naïve fait du bien à l'âme, surtout en ces temps pourris. Il ne s'agit pas d'une grande lecture mais j'ai passé un agréable moment avec Anne (ici, le tome 2).
- DanskaProphète
nicole 86 a écrit:Il est à la médiathèque sous un autre titreEloah a écrit:nicole 86 a écrit:@Cléopatra2 et @Eloah Je note vos suggestions. Merci
Et voilà tout est en poche chez Gallmeister : pour tout dire, j'ai d'abord été séduite par la couverture avant de bien la regarder ... et de ne plus avoir envie de l'acheter à cause d'un geste du personnage. J'ai bien fait de passer outre, d'autant que ce geste, évidemment vulgaire, s'explique dans le roman par ce qu'on fait subir à cette petite fille. Donc, Nicole, si tu croises ce livre en librairie, donne-lui sa chance !
La petite fille et le monde secret.
Merci Nicole ! Je n'arrivais pas à le trouver sous le titre Et voilà tout alors que le résumé d'Eloah me tentait bien... Hop, dans la PAL !
Entre deux tomes de Peabody (j'en classe un dans la catégorie Archéologie bien sûr, les autres c'est pour le plaisir de la relecture), deux petits livres :
9. Un "book about books" : La tête en friche, de Marie-Sabine Roger. La rencontre entre Germain, fils d'un père inconnu et d'une mère qui ne s'est jamais occupé de lui, adepte de l'école buissonnière dans ses jeunes années et quasi analphabète ; et de Margueritte (j'ai eu beaucoup de mal à passer outre l'orthographe du prénom), vieille dame retraitée depuis longtemps, qui ne sort qu'avec un livre à la main et qui peu à peu intéresse Germain au monde des livres, jusqu'à le pousser à franchir la porte de la bibliothèque. Un livre gentillet, un peu court à mon goût, mais néanmoins une réflexion intéressante sur la difficulté d'accéder aux livres quand on n'y a jamais été familiarisé ("pour utiliser un dictionnaire, il faut d'abord savoir comme le mot s'écrit !") et sur le champ des possibles qui se réduit quand on a la malchance de naître au mauvais endroit sans personne pour nous en sortir.
Convient aussi pour le défi "un auteur avec un prénom ou un nom composé", même si du même auteur j'ai préféré Trente-six chandelles.
Et pour le 6. Déplacement, un livre conseillé par une Néo dont j'ai perdu le pseudo : Les noces de neige, de Gaëlle Josse. Anna et Irina, deux femmes dans un train, l'une allant de la France à la Russie, l'autre de la Russie à la France, séparées par un peu plus d'un siècle mais pourtant liées sans le savoir. Un livre court, qui file aussi vite que le train dans lequel se déroule l'essentiel du récit, avec une très belle écriture poétique et percutante, j'ai beaucoup aimé.
Peut aussi convenir pour le défi "trompeuses apparences", vu la fin - qui donne nettement à réfléchir d'ailleurs !
- floisaNiveau 9
6. Déplacement. Preparation for the Next Life, d'Atticus Lish, traduit sous le stupide titre Parmi les loups et les bandits.
Roman se passant en 2006, où se rencontrent, dans la partie la plus délabrée du Queens, un ancien combattant d'Irak complètement paumé, et une immigrée chinoise, mi-Han mi-Ouïghour. Quand ça ne va pas, ils courent. Quand ça pourrait peut-être s'arranger, ils courent ensemble. Les descriptions de lieux, rues, quartiers, devantures, terrains vagues, sont hallucinantes. C'est très très sombre. Malgré leurs déplacements, leur énergie, c'est forcément l'impasse. Quoique? La fin m'a paru assez inattendue.
Roman se passant en 2006, où se rencontrent, dans la partie la plus délabrée du Queens, un ancien combattant d'Irak complètement paumé, et une immigrée chinoise, mi-Han mi-Ouïghour. Quand ça ne va pas, ils courent. Quand ça pourrait peut-être s'arranger, ils courent ensemble. Les descriptions de lieux, rues, quartiers, devantures, terrains vagues, sont hallucinantes. C'est très très sombre. Malgré leurs déplacements, leur énergie, c'est forcément l'impasse. Quoique? La fin m'a paru assez inattendue.
- OudemiaBon génie
Étrange, en effet, et ça m'intrigue ; je vais le prendre en bibliothèque.Ergo a écrit:
10. Un livre sur la langue ou les langues.
Amatka, Karin Tidbeck, 2012 (2018 pour la traduction française)
Très étrange petit roman dystopique suédois. Dans un monde peuplé de cinq colonies qui ne sont plus que quatre, Vanja change de colonie pour réaliser une étude de marché sur les produits d’hygiène. On lui assigne une résidence provisoire où vivent déjà trois autres personnes qui travaillent pour la société collectiviste d’Amatka, organisée entièrement autour des champignons (nourriture, café de champignons, papier de champignons etc.). La particularité très spéciale de ce monde est qu’il faut « marquer » les objets et prononcer leurs noms à voix haute très très régulièrement, sans quoi ils se désagrègent en une espèce de blob contagieux que des équipes de nettoyage viennent évacuer. Vanja n’est pas très douée à cela puisqu’à peine arrivée, elle oublie de rendre le mot brosse à dents visible sur sa brosse à dents, et idem sur sa valise. Qui se transforment en blob, donc -- rien que ça, j'aime beaucoup. Et puis Vanja tombe amoureuse d’une de ses colocataires et décide finalement d’envoyer balader son étude de marché et de rester à Amatka où elle récupère un emploi administratif très très administratif. Et quand même, qu’est-il arrivé à cette cinquième colonie ?
C’est un livre très curieux, que j’ai lu d’une traite, bien qu’il ne soit pas si léger que cela, naviguant entre une espèce de monde soviétique probablement sur une autre planète et une fable sur un pouvoir performatif des mots (Vanja parvient à transformer un stylo en une espèce de cuiller rien que par la dénomination et la pensée, par ex, ce qui est en soi subversif).
- Cléopatra2Guide spirituel
Il y aussi Epepe pour Langues, mais moi j'ai détesté... J'ai envie de trouver le Gaëlle Josse!
- lulucastagnetteEmpereur
Pour le défi 8 (Hors des sentiers battus), j'ai lu le recueil de nouvelles Histoires bizarroïdes d'Olga Tokarczuk.
Autrice découverte grâce à Ombre (et feu le topic lecture mensuelle !) il y a deux ans. J'avais lu Maison de jour, maison de nuit et je n'avais pas vraiment accroché.
En revanche, j'ai beaucoup aimé les nouvelles de ce recueil que je compte pour ce défi car elles oscillent entre réalisme et science-fiction ou rêve, on ne sait jamais trop... Epoque et lieux sont flous... Certaines nouvelles ont des accents dystopiques, d'autres sont tout à fait réalistes, ou tout à fait décalées !
Cela crée une atmosphère "bizarroïde" qui m'a bien plu.
Autrice découverte grâce à Ombre (et feu le topic lecture mensuelle !) il y a deux ans. J'avais lu Maison de jour, maison de nuit et je n'avais pas vraiment accroché.
En revanche, j'ai beaucoup aimé les nouvelles de ce recueil que je compte pour ce défi car elles oscillent entre réalisme et science-fiction ou rêve, on ne sait jamais trop... Epoque et lieux sont flous... Certaines nouvelles ont des accents dystopiques, d'autres sont tout à fait réalistes, ou tout à fait décalées !
Cela crée une atmosphère "bizarroïde" qui m'a bien plu.
- CasparProphète
lulucastagnette a écrit:Pour le défi 8 (Hors des sentiers battus), j'ai lu le recueil de nouvelles Histoires bizarroïdes d'Olga Tokarczuk.
Autrice découverte grâce à Ombre (et feu le topic lecture mensuelle !) il y a deux ans. J'avais lu Maison de jour, maison de nuit et je n'avais pas vraiment accroché.
En revanche, j'ai beaucoup aimé les nouvelles de ce recueil que je compte pour ce défi car elles oscillent entre réalisme et science-fiction ou rêve, on ne sait jamais trop... Epoque et lieux sont flous... Certaines nouvelles ont des accents dystopiques, d'autres sont tout à fait réalistes, ou tout à fait décalées !
Cela crée une atmosphère "bizarroïde" qui m'a bien plu.
Un topic à relancer ?
- MalagaModérateur
Je viens de valider le défi 37. Un livre dont le titre contient le mot "homme(s)" avec la lecture de Poussière d'homme de David Lelait.
Ce court roman autobiographique décrit la fin tragique d'une histoire d'amour, quand l'un des deux amoureux disparait, fauché par la maladie. Le narrateur revient sur leur rencontre, le début de leur histoire, les moments simples et heureux mais aussi la fin, l'enterrement, les jours d'après.
Mon avis : j'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai trouvé très touchant. La construction du livre est très bien faite, on passe du passé au présent sans être perdu. En quelques mots, l'auteur parvient parfaitement à nous faire ressentir l'amour, la joie, la tristesse, le rejet.
Ce court roman autobiographique décrit la fin tragique d'une histoire d'amour, quand l'un des deux amoureux disparait, fauché par la maladie. Le narrateur revient sur leur rencontre, le début de leur histoire, les moments simples et heureux mais aussi la fin, l'enterrement, les jours d'après.
Mon avis : j'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai trouvé très touchant. La construction du livre est très bien faite, on passe du passé au présent sans être perdu. En quelques mots, l'auteur parvient parfaitement à nous faire ressentir l'amour, la joie, la tristesse, le rejet.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- BartleboothNiveau 7
Je valide le défi n°1, un livre avec une couverture verte, avec un livre trouvé par hasard dans la boîte à livre: La partie de dames de Nata Minor.
La narratrice a reçu un jour une invitation à rendre visite à sa nouvelle voisine, mais elle reste très longtemps loin de chez elle et lorsqu'elle va finalement se présenter à la porte voisine elle arrive trop tard: le serviteur, Afanassi, l'informe que "Mademoiselle" est morte, mais invite cependant la narratrice à boire le thé et entreprend, de façon très décousue, de raconter leurs pérégrinations à sa maîtresse et à lui de Russie jusqu'en France en passant par Istanbul. Il apparaît que la demoiselle, vieille fille rencontrée par Afanassi dans une sorte de clinique, s'était amourachée de Loti en lisant un de ses livres et ne vivait que pour le rencontrer.
J'ai bien aimé le style étonnant de ce court roman: l'autrice est traductrice et psy par ailleurs, elle s'intéresse beaucoup au langage et notamment à la façon de parler de ceux qui s'expriment dans une langue qui n'est pas leur langue d'origine, cela apparaît très clairement dans la langue d'Afanassi. De plus, progressivement, la narratrice se méfie: le serviteur dévoué n'est-il pas en train d'affabuler pour la retenir plus longtemps auprès de lui? La fin reste à cet égard assez floue.
La narratrice a reçu un jour une invitation à rendre visite à sa nouvelle voisine, mais elle reste très longtemps loin de chez elle et lorsqu'elle va finalement se présenter à la porte voisine elle arrive trop tard: le serviteur, Afanassi, l'informe que "Mademoiselle" est morte, mais invite cependant la narratrice à boire le thé et entreprend, de façon très décousue, de raconter leurs pérégrinations à sa maîtresse et à lui de Russie jusqu'en France en passant par Istanbul. Il apparaît que la demoiselle, vieille fille rencontrée par Afanassi dans une sorte de clinique, s'était amourachée de Loti en lisant un de ses livres et ne vivait que pour le rencontrer.
J'ai bien aimé le style étonnant de ce court roman: l'autrice est traductrice et psy par ailleurs, elle s'intéresse beaucoup au langage et notamment à la façon de parler de ceux qui s'expriment dans une langue qui n'est pas leur langue d'origine, cela apparaît très clairement dans la langue d'Afanassi. De plus, progressivement, la narratrice se méfie: le serviteur dévoué n'est-il pas en train d'affabuler pour la retenir plus longtemps auprès de lui? La fin reste à cet égard assez floue.
- SatelliteNiveau 9
Un livre écrit par un auteur dont le nom ou le prénom est composé (défi 43): Arcadie, Emmanuelle Bayamack-Tam. Le roman embrasse plusieurs thèmes: la vie en communauté (la narratrice récuse le nom de secte, et à juste titre puisque la liberté de penser est effective), le passage de l'enfance à l'adolescence puis à l'âge adulte, la question du genre, les liens extra-familiaux que l'on noue, mais aussi le thème des migrations, etc... J'ai beaucoup aimé ce récit très dense, dont l'héroïne est un personnage très attachant, un tempérament affirmé qui se questionne sur ses rapports aux autres, à elle-même, sur son engagement, sur ce que l'on tire de l'enseignement que l'on a reçu (ou pas). La langue est ciselée, riche, familière parfois mais en accord avec son temps. C'est un roman moderne que je conseille vivement.
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- OudemiaBon génie
Ah, je n'avais pas fait attention : que ça concerne aussi le nom m'ouvre des possibilités !
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