- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
pour le défi 46 "Ecoute" je viens de lire 555 d'Hélène Gestern qui convient parfaitement. Murmures feutrés dans le petit monde de la musique baroque, on aurait découvert la partition d'une sonate inédite de Domenico Scarlatti. La narration est relayée par différents personnages, l'ébéniste qui a découvert la partition en restaurant un étui de violoncelle, son associé luthier qui aurait grand besoin d'argent pour éponger des dettes de jeux, la claveciniste renommée mais dont le déclin approche, le musicologue spécialiste et imbu de lui-même et le richissime collectionneur belge. Entre les chapitres, une petite voix qui tire les ficelles et semble les observer comme un entomologiste. Aussitôt découverte, la partition disparaît et chacun y va de son hypothèse, ceux qui ont pu la voir, ceux qui ont pu l'entendre jouer et ceux qui rêvent de s'en emparer. Le roman se déroule dans cet univers de concertistes et cette mystérieuse sonate y joue le premier rôle. J'ai pu me plonger dans ce livre comme dans les autres romans de l'autrice que j'avais déjà beaucoup aimés. Je l'ai trouvé vraiment plaisant à lire et même si on voit assez vite arriver le dénouement, j'ai apprécié le thème musical, les personnalités marquantes des uns et des autres, parfois presque des caricatures il est vrai. J'avais ce livre depuis sa sortie dans ma bibliothèque, je ne regrette pas de l'avoir enfin ouvert.
pour le défi 46 "Ecoute" je viens de lire 555 d'Hélène Gestern qui convient parfaitement. Murmures feutrés dans le petit monde de la musique baroque, on aurait découvert la partition d'une sonate inédite de Domenico Scarlatti. La narration est relayée par différents personnages, l'ébéniste qui a découvert la partition en restaurant un étui de violoncelle, son associé luthier qui aurait grand besoin d'argent pour éponger des dettes de jeux, la claveciniste renommée mais dont le déclin approche, le musicologue spécialiste et imbu de lui-même et le richissime collectionneur belge. Entre les chapitres, une petite voix qui tire les ficelles et semble les observer comme un entomologiste. Aussitôt découverte, la partition disparaît et chacun y va de son hypothèse, ceux qui ont pu la voir, ceux qui ont pu l'entendre jouer et ceux qui rêvent de s'en emparer. Le roman se déroule dans cet univers de concertistes et cette mystérieuse sonate y joue le premier rôle. J'ai pu me plonger dans ce livre comme dans les autres romans de l'autrice que j'avais déjà beaucoup aimés. Je l'ai trouvé vraiment plaisant à lire et même si on voit assez vite arriver le dénouement, j'ai apprécié le thème musical, les personnalités marquantes des uns et des autres, parfois presque des caricatures il est vrai. J'avais ce livre depuis sa sortie dans ma bibliothèque, je ne regrette pas de l'avoir enfin ouvert.
- AsarteLilithEsprit sacré
Pour le défi '' au coeur d'une région, je viens tout juste de terminer L'héritier, de Daniel Crozes.
Mathieu Bettjier, ingénieur en tannerie, rentre tout juste d'Uruguay avec sa femme, pour reprendre l'affaire familiale de tannage en Aveyron. Mais son père décède brusquement, le laissant seul aux commandes de l'entreprise en difficulté. Mathieu découvre, lors de la succession, des problèmes financiers et des documents laissant entendre qu'il a un demi-frère.
Verdict: je suis très agréablement surprise, voire enthousiaste ! Je n'aime en général pas vraiment ces récits ancrés dans l'histoire d'une région. Mais le récit d'une famille aux prises avec les difficultés de l'après-guerre, du krach boursier de 29 et de la Seconde Guerre Mondiale est prenant !
Mathieu Bettjier, ingénieur en tannerie, rentre tout juste d'Uruguay avec sa femme, pour reprendre l'affaire familiale de tannage en Aveyron. Mais son père décède brusquement, le laissant seul aux commandes de l'entreprise en difficulté. Mathieu découvre, lors de la succession, des problèmes financiers et des documents laissant entendre qu'il a un demi-frère.
Verdict: je suis très agréablement surprise, voire enthousiaste ! Je n'aime en général pas vraiment ces récits ancrés dans l'histoire d'une région. Mais le récit d'une famille aux prises avec les difficultés de l'après-guerre, du krach boursier de 29 et de la Seconde Guerre Mondiale est prenant !
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- LockoNiveau 2
Les trois tomes étaient au pied du sapin et je me réserve leur lecture pour les prochaines vacances.Danska a écrit:
En attendant trois défis validés grâce à une trilogie recommandée par plusieurs Néos l'année dernière, Trilogie d'une nuit d'hiver, de Katherine Arden.
Moment de lecture détente avec Là où chantent les écrevisses de Delia Owens, dont la couverture verte me fait valider le défi 1 . Je pense qu'il peut également convenir pour le défi 22. Ascension car on y suit la vie d'une enfant vivant dans les marais en Caroline du Nord. Elle n'apprendra à lire qu'adolescente mais deviendra écrivain.
J'ai enchaîné ensuite avec Nickel Boys de Colson Whitehead (déjà présenté par un autre néo) pour valider le défi 34 négritude. J'ai beaucoup aimé ce roman bien documenté, à l'écriture dense et à la fin inattendue.
- lulucastagnetteEmpereur
Je profite de la lecture d'Yvain, le chevalier au lion (adaptation d'Anne-Marie Cadot-Colin) faite avec mon fils en 5e pour valider le défi 17 (un livre avec 3 "a" dans le titre). Je trouve ses adaptations de Chrétien de Troyes réussies.
Pour le défi 37 (un livre dont le titre contient le mot "homme(s)"), j'ai lu Des hommes de Laurent Mauvignier.
A la suite d'une fête de famille, les souvenirs de la guerre d'Algérie ressurgissent...
J'ai été happée par l'histoire, par la narration qui m'a parfois fait penser à Claude Simon dans La route des Flandres, par les personnages abîmés... Une belle découverte !
Pour le défi 37 (un livre dont le titre contient le mot "homme(s)"), j'ai lu Des hommes de Laurent Mauvignier.
A la suite d'une fête de famille, les souvenirs de la guerre d'Algérie ressurgissent...
J'ai été happée par l'histoire, par la narration qui m'a parfois fait penser à Claude Simon dans La route des Flandres, par les personnages abîmés... Une belle découverte !
- StephieNiveau 5
28. Ombre et lumière. Où vont les larmes quand elles sèchent de Baptiste Beaulieu. Un médecin, Jean, s'aperçoit qu'il n'arrive plus à pleurer. Malgré la détresse de ses patients, malgré l'empathie qu'il exprime. Mais ça ne sort plus, depuis cette fameuse nuit où les médecins, dont il faisait partie, sont arrivés six minutes trop tard. C'est une sorte de galerie de patients avec de grands moments de joie et d'espoir, et d'autres de grande tristesse. Le livre oscille perpétuellement entre le sombre et le lumineux.
Je suis déçue car pour moi c'est une redite de tout ce qu'il partage déjà sur les réseaux... Je connaissais déjà toutes les anecdotes de patients.
Je suis déçue car pour moi c'est une redite de tout ce qu'il partage déjà sur les réseaux... Je connaissais déjà toutes les anecdotes de patients.
- AmaliahEmpereur
Comme Lulu, je profite de la lecture du Livre de la jungle faite avec ma fille en 6e pour valider le défi avec des animaux. Verdict : pas facile pour un 6e sans aucun accompagnement! Ma fille a dit que c'était le livre le plus nul qu'elle ait jamais lu. Dommage!
J'ai lu Des Hommes il y a un an et demi à peu près et c'est le Mauvignier le plus abouti, je trouve, et qui n'a pas grand-chose à voir avec d'autres livres comme Continuer. Pour ma part, je déteste Claude Simon et n'ai jamais dépassé la page 18 de La Route des Flandres (je me souviens avoir passé un oral sur cette oeuvre en licence). Mais je vous recommande Des Hommes. L'évocation de l'Algérie m'avait beaucoup touchée, me renvoyant à des secrets familiaux. L'autre oeuvre de Mauvignier qui s'approche le plus de Des Hommes au niveau de la narration serait Histoires de la nuit.
J'ai lu Etre à sa place de Claire Marin et si je comprends ce qui peut plaire dans ce genre de livre, entre essai philosophique et développement personnel, ce n'est définitivement pas pour moi. Je pense le mettre dans l'item du possessif.
Je suis dans A la Ligne de Joseph Ponthus : on dirait du Florence Aubenas en vers, ça me fait penser au Quai de Ouistreham. Peut-être pour l'item du top 5 des Neos?
Et je suis également en plein milieu de Mes Vrais Enfants pour "rêve d'enfant", je ne suis pas du tout convaincue, je vais le finir pour valider l'item mais ce sera tout.
Bref, début de défi peu convaincant pour moi...
J'ai lu Des Hommes il y a un an et demi à peu près et c'est le Mauvignier le plus abouti, je trouve, et qui n'a pas grand-chose à voir avec d'autres livres comme Continuer. Pour ma part, je déteste Claude Simon et n'ai jamais dépassé la page 18 de La Route des Flandres (je me souviens avoir passé un oral sur cette oeuvre en licence). Mais je vous recommande Des Hommes. L'évocation de l'Algérie m'avait beaucoup touchée, me renvoyant à des secrets familiaux. L'autre oeuvre de Mauvignier qui s'approche le plus de Des Hommes au niveau de la narration serait Histoires de la nuit.
J'ai lu Etre à sa place de Claire Marin et si je comprends ce qui peut plaire dans ce genre de livre, entre essai philosophique et développement personnel, ce n'est définitivement pas pour moi. Je pense le mettre dans l'item du possessif.
Je suis dans A la Ligne de Joseph Ponthus : on dirait du Florence Aubenas en vers, ça me fait penser au Quai de Ouistreham. Peut-être pour l'item du top 5 des Neos?
Et je suis également en plein milieu de Mes Vrais Enfants pour "rêve d'enfant", je ne suis pas du tout convaincue, je vais le finir pour valider l'item mais ce sera tout.
Bref, début de défi peu convaincant pour moi...
- DanskaProphète
J'ai fini Mes vrais enfants hier soir justement, comme toi je ne suis pas très convaincue. J'ai trouvé la lecture agréable mais pas à la hauteur des critiques, le livre donne le sentiment d'être inachevé et reste trop superficiel.
- SatelliteNiveau 9
A la faveur d'une apathie de pré-rentrée couplée à deux nuits consécutives d'insomnie (je sens que le réveil demain va être rude...), je valide 3 nouveaux items:
- Pour le moyen de locomotion en couverture (item 3): Le Monde sans fin, de Jancovici et Blain. Beaucoup en ont déjà parlé ici ou sur le fil de l'an dernier. C'est un ouvrage didactique qui dresse un constat peu réjouissant de la situation climatique dans laquelle l'évolution des activités humaine a laissé la planète. Le tout est envisagé sous les dimensions historique, économique, scientifique, politique, et ne s'interdit pas un certain humour. Mon fils de 7 ans est en train de le lire...
- Pour "Sabine Wespieser Éditeur" (item 16), j'ai pris le plus petit des 4 que contenait ma bibliothèque (oui, c'est un critère discutable, mais 3 sur ces 4 sont de la même autrice, et le dernier est un pavé de plus de 500 pages...) J'ai donc choisi Les Séparées de Kéthévane Datrichewy lu en deux petites heures nocturnes. Il s'agit du récit d'une amitié entre deux femmes, née dans l'adolescence, et de ce qui va la mettre à mal. Récit plaisant, sans plus.
- Je viens enfin de terminer Au piano de J. Echenoz (pour l'item 19, un livre dont le personnage principal est danseur ou musicien), dont je ne sais pas trop quoi penser: Max est un pianiste renommé, vaguement alcoolique, entouré de son agent, son garde du corps, sa soeur, dont la vie est rythmée par la pratique quotidienne de son art, les concerts, les tournées. Un soir, il est agressé par deux jeunes voleurs, mortellement blessé et le récit prend alors un tournant déroutant, entre science-fiction, onirisme, absurde... Je découvre un style agréable, teinté d'humour, qui m'a fait découvrir 3 ou 4 mots inconnus (acédie, supination entre autres).
- Pour le moyen de locomotion en couverture (item 3): Le Monde sans fin, de Jancovici et Blain. Beaucoup en ont déjà parlé ici ou sur le fil de l'an dernier. C'est un ouvrage didactique qui dresse un constat peu réjouissant de la situation climatique dans laquelle l'évolution des activités humaine a laissé la planète. Le tout est envisagé sous les dimensions historique, économique, scientifique, politique, et ne s'interdit pas un certain humour. Mon fils de 7 ans est en train de le lire...
- Pour "Sabine Wespieser Éditeur" (item 16), j'ai pris le plus petit des 4 que contenait ma bibliothèque (oui, c'est un critère discutable, mais 3 sur ces 4 sont de la même autrice, et le dernier est un pavé de plus de 500 pages...) J'ai donc choisi Les Séparées de Kéthévane Datrichewy lu en deux petites heures nocturnes. Il s'agit du récit d'une amitié entre deux femmes, née dans l'adolescence, et de ce qui va la mettre à mal. Récit plaisant, sans plus.
- Je viens enfin de terminer Au piano de J. Echenoz (pour l'item 19, un livre dont le personnage principal est danseur ou musicien), dont je ne sais pas trop quoi penser: Max est un pianiste renommé, vaguement alcoolique, entouré de son agent, son garde du corps, sa soeur, dont la vie est rythmée par la pratique quotidienne de son art, les concerts, les tournées. Un soir, il est agressé par deux jeunes voleurs, mortellement blessé et le récit prend alors un tournant déroutant, entre science-fiction, onirisme, absurde... Je découvre un style agréable, teinté d'humour, qui m'a fait découvrir 3 ou 4 mots inconnus (acédie, supination entre autres).
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- lulucastagnetteEmpereur
Pour le défi 14 (un livre cité dans un top 5 d'un précédent défi), j'ai choisi un livre aimé par Amaliah et j'ai lu Les enfants endormis d'Anthony Passeron..
La narration alterne entre l'histoire familiale de l'auteur (un oncle héroïnomane mort du sida à la fin des années 80 et les conséquences sur la famille) et l'histoire plus "scientifique" du sida, de la découverte du virus aux recherches pour le combattre.
Un roman passionnant qui se lit d'une traite, je vous le recommande vivement !
La narration alterne entre l'histoire familiale de l'auteur (un oncle héroïnomane mort du sida à la fin des années 80 et les conséquences sur la famille) et l'histoire plus "scientifique" du sida, de la découverte du virus aux recherches pour le combattre.
Un roman passionnant qui se lit d'une traite, je vous le recommande vivement !
- Reine MargotDemi-dieu
7. Féminisme ou femme qui a marqué son temps: Ne suis-je pas une femme? bell hooks
Reprenant la phrase du célèbre discours de Sojourner Truth, bell hooks (sans majuscule, je n'ai pas encore élucidé ce mystère) invite à revenir aux féministes noires du XIXe qui alliaient lutte anti-raciste et féminisme. Constatant que les discours féministes sont avant tout prononcés par des femmes blanches qui évoquent leur condition et leurs intérêts, elle veut amener à regarder en face le racisme inhérent au mouvement féministe états-unien, qui a massivement rejeté les femmes noires et les a empêchées de s'exprimer. bell hooks estime que le seul espoir est dans la sororité entre toutes les femmes.
J'ai appris pas mal de choses, notamment sur les détails du début du féminisme aux USA; j'ai partagé la plupart de ses constats, tout en regrettant que l'impératif de soldarité envers toutes les empêche de poser certaines questions (qui font justement partie des choses à affronter si on veut un mouvement global), je pense notamment à la question du voile qui déchire le mouvement féministe. Lecture intéressante toutefois.
Reprenant la phrase du célèbre discours de Sojourner Truth, bell hooks (sans majuscule, je n'ai pas encore élucidé ce mystère) invite à revenir aux féministes noires du XIXe qui alliaient lutte anti-raciste et féminisme. Constatant que les discours féministes sont avant tout prononcés par des femmes blanches qui évoquent leur condition et leurs intérêts, elle veut amener à regarder en face le racisme inhérent au mouvement féministe états-unien, qui a massivement rejeté les femmes noires et les a empêchées de s'exprimer. bell hooks estime que le seul espoir est dans la sororité entre toutes les femmes.
J'ai appris pas mal de choses, notamment sur les détails du début du féminisme aux USA; j'ai partagé la plupart de ses constats, tout en regrettant que l'impératif de soldarité envers toutes les empêche de poser certaines questions (qui font justement partie des choses à affronter si on veut un mouvement global), je pense notamment à la question du voile qui déchire le mouvement féministe. Lecture intéressante toutefois.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CasparProphète
Reine Margot a écrit:7. Féminisme ou femme qui a marqué son temps: Ne suis-je pas une femme? bell hooks
Reprenant la phrase du célèbre discours de Sojourner Truth, bell hooks (sans majuscule, je n'ai pas encore élucidé ce mystère) invite à revenir aux féministes noires du XIXe qui alliaient lutte anti-raciste et féminisme. Constatant que les discours féministes sont avant tout prononcés par des femmes blanches qui évoquent leur condition et leurs intérêts, elle veut amener à regarder en face le racisme inhérent au mouvement féministe états-unien, qui a massivement rejeté les femmes noires et les a empêchées de s'exprimer. bell hooks estime que le seul espoir est dans la sororité entre toutes les femmes.
J'ai appris pas mal de choses, notamment sur les détails du début du féminisme aux USA; j'ai partagé la plupart de ses constats, tout en regrettant que l'impératif de soldarité envers toutes les empêche de poser certaines questions (qui font justement partie des choses à affronter si on veut un mouvement global), je pense notamment à la question du voile qui déchire le mouvement féministe. Lecture intéressante toutefois.
D'après un moteur de recherche bien connu: "She chose her great-grandmother's name as a pseudonym, spelling it in lower case to focus the attention on her message -honoring female legacies - rather than herself". On peut voir ça aussi comme une coquetterie, voir aussi e.e cummings dans le même genre (même si on trouve son nom avec des majuscules également).
- AnguaGrand sage
Je valide le 47 - Livre publié une année bissextile avec L'éclat d'obus, de Maurice Leblanc. Malgré le mot "LUPIN" sur la couverture (c'est une édition de 1974), le personnage ne fait qu'une apparition, parfaitement inutile, d'environ trois lignes.
D'après Wiki, ce roman publié en 1916 avait pour ambition de motive les troupes françaises. Il s'agit d'un roman d'aventure sur fond de guerre où les allemands sont très méchants, les français très héroïques, l'ensemble est cousu de fil blanc et c'est bien parce que j'espérais y voir vaguement plus Arsène Lupin que je l'ai fini. Qualité : ça se lit en une paire d'heures.
D'après Wiki, ce roman publié en 1916 avait pour ambition de motive les troupes françaises. Il s'agit d'un roman d'aventure sur fond de guerre où les allemands sont très méchants, les français très héroïques, l'ensemble est cousu de fil blanc et c'est bien parce que j'espérais y voir vaguement plus Arsène Lupin que je l'ai fini. Qualité : ça se lit en une paire d'heures.
- cavatineNiveau 9
Défi 49 (Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?) validé (avec l'aval de Caspar ) avec Elisabeta, de Rozenn Illiano.
J'ai beaucoup aimé la façon avec laquelle l'autrice a réinventé la figure du vampire (entre descendant des anges déchus et, ai-je trouvé, un petit côté elfique de chez Tolkien), avec une cohérence interne très bien construite. Les personnages sont attachants, imparfaits et humains (malgré leur statut d'immortel ), la narration à la 1ère personne (alternant entre les personnages de Saraï, Giovanna et Elisabeta) est bien menée et naturelle, grâce à une plume extrêmement fluide et agréable à lire. Bref, une lecture qui m'a donné envie de lire d'autres oeuvres de Rozenn Illiano, qui les fait communiquer entre elles avec des liens et des personnages en commun (même si l'on peut tout à fait lire les œuvres de façon individuelle).
Le roman peut également convenir aux items 8 (Hors des sentiers battus - les personnages qui se rebellent contre les règles et les carcans établis par le Cercle) et 28 (Entre ombre et lumière).
- Résumé:
- Novembre 2014, une éclipse solaire obscurcit le monde et sème la zizanie au sein du Cercle, société millénaire regroupant les Immortels du monde entier. D’un côté, Saraï, Immortelle assignée à résidence, retrouve son don parapsychique jusque-là éteint ; de l’autre, Giovanna, Gemella (aka source de sang pour un vampire) se fait agresser par un Immortel et reçoit la vie éternelle. Ces événements les positionnent comme hors-la-loi aux yeux des règles de la société vampirique et menacent leur existence.
Au fil de l’histoire, qui se déroule sur moins d’une année, se dessine un plan, un puzzle improbable et complexe qui, d’un murmure de révolte, fait rêver à une révolution, appuyée par l’esprit d’une Reine déchue. (résumé tiré de cet article de blog)
J'ai beaucoup aimé la façon avec laquelle l'autrice a réinventé la figure du vampire (entre descendant des anges déchus et, ai-je trouvé, un petit côté elfique de chez Tolkien), avec une cohérence interne très bien construite. Les personnages sont attachants, imparfaits et humains (malgré leur statut d'immortel ), la narration à la 1ère personne (alternant entre les personnages de Saraï, Giovanna et Elisabeta) est bien menée et naturelle, grâce à une plume extrêmement fluide et agréable à lire. Bref, une lecture qui m'a donné envie de lire d'autres oeuvres de Rozenn Illiano, qui les fait communiquer entre elles avec des liens et des personnages en commun (même si l'on peut tout à fait lire les œuvres de façon individuelle).
Le roman peut également convenir aux items 8 (Hors des sentiers battus - les personnages qui se rebellent contre les règles et les carcans établis par le Cercle) et 28 (Entre ombre et lumière).
- *Ombre*Grand sage
De mon côté, je viens de terminer un court roman jubilatoire, Fraternité, de luc Dagonet, qui convient parfaitement pour l'item Ecoute, puisque le narrateur est un "misophone" (il ne supporte pas le bruit) à la vie extrêmement compliquée puisqu'il vit à Paris. Il se livre avec un voisin gênant à une véritable guerre de position, jusqu'à ce que leur relation bascule. Du coup, ce titre conviendrait aussi pour Faire la paix. J'ai beaucoup rit en tournant les pages, et pourtant, je suis difficile en la matière. Par exemple, le très salué Discours (de Caro) ne m'a arraché que de pâles sourires. J'ai trouvé ça plus lourd qu'autre chose. Mais ici, tout est en délicatesse, fin et vraiment drôle, et surtout avec beaucoup de tendresse pour les personnages, la fraternité qui donne son titre au roman étant aussi la clé de voûte du récit.
Je voulais enchaîner avec La Recherche mais ma liseuse semble en rade.
Je voulais enchaîner avec La Recherche mais ma liseuse semble en rade.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Première lecture de ce défi 2024:
38. Un livre dont un des personnages principaux est un enfant ou un adolescent, mais le livre n'appartient pas à la littérature jeunesse. Marking Time, tome 2 de La saga des Cazalet de Elisabeth Jane Howard.(En français : A rude épreuve). Dans ce second tome on suit principalement les pensées des 3 adolescentes, Polly, Clary et Louise même si certains chapitres sont plus généraux. C’est vraiment très intéressant et d’ailleurs ce qui est très prenant entre autres, c’est que parfois on voit de l’extérieur des personnages agir de telle ou telle façon, mais nous n’avons l’explication de leurs motivations ou la clarification de leur comportement que bien plus tard (et parfois pas dans ce volume ! que diantre est-il arrivé à Christopher ?). Par ailleurs certains personnages ne sont pas franchement sympathiques (je déteste de plus en plus Edward, Villy est vraiment d’une naïveté confondante…) le contexte de guerre est très inégalement présent, ce qui est intéressant car évidemment les protagonistes s’y intéressent de façon inégale, et c’est d’ailleurs assez réaliste car on peut bien penser que des adolescents ou des personnes peu politisées pouvaient tout à fait avoir ce point de vue, ce manque d’information. Ce second tome se déroule, en gros, de la déclaration de guerre à l’attaque de Pearl Harbor. Convient aussi pour "moyen de transport" (avion sur la couverture anglaise)
J'ai conscience que cette critique est un peu "pour initiés" mais au moins ça montre que c'est prenant et que les personnages sont très vivants! Je vais d'ailleurs commencer le tome suivant de ce pas!
38. Un livre dont un des personnages principaux est un enfant ou un adolescent, mais le livre n'appartient pas à la littérature jeunesse. Marking Time, tome 2 de La saga des Cazalet de Elisabeth Jane Howard.(En français : A rude épreuve). Dans ce second tome on suit principalement les pensées des 3 adolescentes, Polly, Clary et Louise même si certains chapitres sont plus généraux. C’est vraiment très intéressant et d’ailleurs ce qui est très prenant entre autres, c’est que parfois on voit de l’extérieur des personnages agir de telle ou telle façon, mais nous n’avons l’explication de leurs motivations ou la clarification de leur comportement que bien plus tard (et parfois pas dans ce volume ! que diantre est-il arrivé à Christopher ?). Par ailleurs certains personnages ne sont pas franchement sympathiques (je déteste de plus en plus Edward, Villy est vraiment d’une naïveté confondante…) le contexte de guerre est très inégalement présent, ce qui est intéressant car évidemment les protagonistes s’y intéressent de façon inégale, et c’est d’ailleurs assez réaliste car on peut bien penser que des adolescents ou des personnes peu politisées pouvaient tout à fait avoir ce point de vue, ce manque d’information. Ce second tome se déroule, en gros, de la déclaration de guerre à l’attaque de Pearl Harbor. Convient aussi pour "moyen de transport" (avion sur la couverture anglaise)
J'ai conscience que cette critique est un peu "pour initiés" mais au moins ça montre que c'est prenant et que les personnages sont très vivants! Je vais d'ailleurs commencer le tome suivant de ce pas!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Clecle78Bon génie
J'ai adoré cette série et les différents points de vue des personnages qui alternent et nous permettent de les percevoir autrement. J'attends la sortie du tome 5 impatiemment pour le défi so british ! Il faut d'ailleurs que je poste mes coups de coeur 2023 et mes premiers compte rendus.Écusette de Noireuil a écrit:Première lecture de ce défi 2024:
38. Un livre dont un des personnages principaux est un enfant ou un adolescent, mais le livre n'appartient pas à la littérature jeunesse. Marking Time, tome 2 de La saga des Cazalet de Elisabeth Jane Howard.(En français : A rude épreuve). Dans ce second tome on suit principalement les pensées des 3 adolescentes, Polly, Clary et Louise même si certains chapitres sont plus généraux. C’est vraiment très intéressant et d’ailleurs ce qui est très prenant entre autres, c’est que parfois on voit de l’extérieur des personnages agir de telle ou telle façon, mais nous n’avons l’explication de leurs motivations ou la clarification de leur comportement que bien plus tard (et parfois pas dans ce volume ! que diantre est-il arrivé à Christopher ?). Par ailleurs certains personnages ne sont pas franchement sympathiques (je déteste de plus en plus Edward, Villy est vraiment d’une naïveté confondante…) le contexte de guerre est très inégalement présent, ce qui est intéressant car évidemment les protagonistes s’y intéressent de façon inégale, et c’est d’ailleurs assez réaliste car on peut bien penser que des adolescents ou des personnes peu politisées pouvaient tout à fait avoir ce point de vue, ce manque d’information. Ce second tome se déroule, en gros, de la déclaration de guerre à l’attaque de Pearl Harbor. Convient aussi pour "moyen de transport" (avion sur la couverture anglaise)
J'ai conscience que cette critique est un peu "pour initiés" mais au moins ça montre que c'est prenant et que les personnages sont très vivants! Je vais d'ailleurs commencer le tome suivant de ce pas!
- lulucastagnetteEmpereur
Vous me donnez envie avec cette série, j'ai réservé le tome 1 à la médiathèque, je sens que je vais me régaler !
- OudemiaBon génie
J'avais acheté le tome 1, au vu des critiques enthousiastes lues ici et là, et je n'ai absolument pas accroché, pourtant je suis bon public pour ce genre de livres...
- AphrodissiaMonarque
J'ai été embarquée par le tome 1, j'ai eu un peu plus de mal à m'intéresser au tome 2 et puis j'ai lu d'une traite les tomes 3 et 4. Le tome 5 m'a moins plu. Les aventures des 3 filles sont passionnantes mais j'ai eu plus de mal à m'intéresser à la vie des autres personnages.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Clecle78Bon génie
Ce n'est pas une question d'être bon public ou pas.
On a des sensibilités et des attentes différentes, c'est tout. Et parfois le bouquin qui semble écrit pour nous plaire ne nous touche pas, tout simplement. Je peux vraiment comprendre ca, y compris quand j'ai adoré le livre
On a des sensibilités et des attentes différentes, c'est tout. Et parfois le bouquin qui semble écrit pour nous plaire ne nous touche pas, tout simplement. Je peux vraiment comprendre ca, y compris quand j'ai adoré le livre
- CarabasVénérable
J'ai adoré cette saga. J'ai trouvé tous ces personnages très riches, leurs interactions intéressantes. Excellent souvenir pour ma part.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- EloahExpert spécialisé
Bonsoir, je vous rejoins sur ce fil avec mes 4 dernières lectures :
Pour le défi 2 "un moyen de transport sur la couverture" je viens de terminer aujourd'hui Souvenirs de Marnie de JG Robinson qui dans ma belle édition Monsieur Toussaint Louverture a une barque en couverture. C'est un très beau récit, assez lent, qui suit Anna, orpheline que sa mère adoptive confie à un couple pendant les vacances d'été. Là, Anna est libre d'aller et venir et (re)trouve le bonheur de vivre dehors et seule. Elle rêve d'avoir des amis mais a bien du mal à nouer des relations jusqu'à ce qu'elle rencontre une autre jeune fille, Marnie, qui vit dans une grande maison qui la fascine. Dès leur rencontre on sent que les choses sont étranges ... C'est un beau roman sur l'enfance, ses difficultés, sa solitude mais aussi sur la mémoire.
Pour le défi 11 "rois, reines, empereurs, impératrices et autres chefs d'état", je triche un peu car j'ai débuté la lecture de La Fileuse d'argent de Naomi Novik en décembre mais je l'ai terminée début janvier. Ce roman a des allures de conte médiéval russe et c'est cet aspect que j'ai le plus aimé. Pour le reste ma lecture est mitigée car c'est un roman polyphonique et j'ai parfois été perdue entre les personnages, j'y ai aussi trouvé des longueurs. J'ai cependant aimé suivre 3 destins de jeunes filles qui tentent de garder leur liberté alors qu'on leur impose des choix dont elles ne veulent pas, l'une notamment doit épouser le tsar d'où le placement de cette lecture dans ce défi. Il y est question d'une lutte entre deux démons, celui du feu et celui de l'hiver qui fait vivre toute une population dans la dureté d'un hiver qui n'en finit plus et l'affame. Je résume très mal l'intrigue car elle est complexe, à plusieurs ramifications. J'ai bien aimé les 400 premières pages mais les 100 dernières m'ont paru terriblement longues.
Après cette longue lecture j'ai eu besoin de brièveté et surtout d'un style, j'ai choisi pour le défi 45 Quel temps ! de lire Dix heures et demie du soir en été de Marguerite Duras que j'ai beaucoup aimé. Le récit se déroule sur 24 heures. A cause d'un violent orage d'été, des voyageurs sont obligés de s'arrêter dans un village pour la nuit. Or ce village est en plein drame car un homme vient d'assassiner sa jeune épouse et son ami qui s'est révélé être l'amant de son épouse. L'assassin est en fuite et la police ratisse le village. La narratrice est elle-même au cœur d'un triangle amoureux puisqu'elle voyage avec son mari et une amie qu'elle sent séduite par son mari, ainsi qu'avec la petite fille du couple. Le récit est centré sur la perception de cette femme qui se met en tête d'aider le fuyard tout en imaginant son mari et cette amie ensemble dès qu'elle le dos tourné. Comme toujours chez Duras, le résumé n'est rien car c'est le style qui fait tout ! C'est notamment un récit rendu très sensuel à cause des nombreuses mentions du temps qu'il fait, cet orage épouvantable puis la chaleur de l'Espagne en été.
Enfin, une lecture qui n'était pas prévue mais je suis tombée sur ce livre en occasion et je l'ai dévoré le soir même. Pour le défi 38 "un livre dont l'un des personnages principaux est un enfant / un adolescent mais qui n'est pas un livre destiné à la jeunesse", j'ai lu La petite Menteuse de P. Robert-Diard que j'ai beaucoup aimé car il pose de nombreuses questions et invite à la réflexion sur un sujet dont on parle beaucoup ces dernières années : la parole des femmes qui témoignent des violences sexuelles qu'elles subissent. Dans ce roman, la narratrice est une avocate contactée par une jeune femme qui souhaite qu'elle la représente lors de son procès en appel. Cette toute jeune femme a été victime d'un viol lorsqu'elle avait 15 ans, l'auteur des faits a été condamné mais a fait appel, un nouveau procès se profile. La jeune femme raconte longuement l'adolescente qu'elle était, ou plutôt qu'elle est devenue un peu malgré elle entre des parents qui ne s'aiment plus, une grande sœur brillante, les garçons au collège qui s'intéressent à son corps qui change ... et elle en vient à avouer (je ne vous dévoile rien, le titre le fait de lui-même) qu'elle a menti, que non cet homme ne l'a pas violée. Elle a pourtant bien été victime d'une forme de violence, une violence sociétale implicite, une violence involontaire des adultes aussi car plus l'adolescente mentait / souffrait, plus on se préoccupait d'elle et, surtout, les adultes l'ont en un sens empêchée d'avouer son mensonge plus tôt. C'est un roman qui doit susciter des réactions assez clivées j'imagine et c'est ce que j'ai aimé, je l'ai trouvé audacieux. J'ai seulement regretté que ne soit pas davantage creusé l'échange entre l'avocate qui défend cette jeune femme et sa belle-fille qui accuse la jeune femme de nuire à la parole de toutes les femmes qui, elles, sont réellement victimes de violences sexuelles.
Vos retours sur Mes vrais enfants me rassurent un peu car je n'ai lu que de bonnes critiques alors que moi j'ai abandonné cette lecture que j'ai trouvée confuse et pas aboutie.
Pour le défi 2 "un moyen de transport sur la couverture" je viens de terminer aujourd'hui Souvenirs de Marnie de JG Robinson qui dans ma belle édition Monsieur Toussaint Louverture a une barque en couverture. C'est un très beau récit, assez lent, qui suit Anna, orpheline que sa mère adoptive confie à un couple pendant les vacances d'été. Là, Anna est libre d'aller et venir et (re)trouve le bonheur de vivre dehors et seule. Elle rêve d'avoir des amis mais a bien du mal à nouer des relations jusqu'à ce qu'elle rencontre une autre jeune fille, Marnie, qui vit dans une grande maison qui la fascine. Dès leur rencontre on sent que les choses sont étranges ... C'est un beau roman sur l'enfance, ses difficultés, sa solitude mais aussi sur la mémoire.
Pour le défi 11 "rois, reines, empereurs, impératrices et autres chefs d'état", je triche un peu car j'ai débuté la lecture de La Fileuse d'argent de Naomi Novik en décembre mais je l'ai terminée début janvier. Ce roman a des allures de conte médiéval russe et c'est cet aspect que j'ai le plus aimé. Pour le reste ma lecture est mitigée car c'est un roman polyphonique et j'ai parfois été perdue entre les personnages, j'y ai aussi trouvé des longueurs. J'ai cependant aimé suivre 3 destins de jeunes filles qui tentent de garder leur liberté alors qu'on leur impose des choix dont elles ne veulent pas, l'une notamment doit épouser le tsar d'où le placement de cette lecture dans ce défi. Il y est question d'une lutte entre deux démons, celui du feu et celui de l'hiver qui fait vivre toute une population dans la dureté d'un hiver qui n'en finit plus et l'affame. Je résume très mal l'intrigue car elle est complexe, à plusieurs ramifications. J'ai bien aimé les 400 premières pages mais les 100 dernières m'ont paru terriblement longues.
Après cette longue lecture j'ai eu besoin de brièveté et surtout d'un style, j'ai choisi pour le défi 45 Quel temps ! de lire Dix heures et demie du soir en été de Marguerite Duras que j'ai beaucoup aimé. Le récit se déroule sur 24 heures. A cause d'un violent orage d'été, des voyageurs sont obligés de s'arrêter dans un village pour la nuit. Or ce village est en plein drame car un homme vient d'assassiner sa jeune épouse et son ami qui s'est révélé être l'amant de son épouse. L'assassin est en fuite et la police ratisse le village. La narratrice est elle-même au cœur d'un triangle amoureux puisqu'elle voyage avec son mari et une amie qu'elle sent séduite par son mari, ainsi qu'avec la petite fille du couple. Le récit est centré sur la perception de cette femme qui se met en tête d'aider le fuyard tout en imaginant son mari et cette amie ensemble dès qu'elle le dos tourné. Comme toujours chez Duras, le résumé n'est rien car c'est le style qui fait tout ! C'est notamment un récit rendu très sensuel à cause des nombreuses mentions du temps qu'il fait, cet orage épouvantable puis la chaleur de l'Espagne en été.
Enfin, une lecture qui n'était pas prévue mais je suis tombée sur ce livre en occasion et je l'ai dévoré le soir même. Pour le défi 38 "un livre dont l'un des personnages principaux est un enfant / un adolescent mais qui n'est pas un livre destiné à la jeunesse", j'ai lu La petite Menteuse de P. Robert-Diard que j'ai beaucoup aimé car il pose de nombreuses questions et invite à la réflexion sur un sujet dont on parle beaucoup ces dernières années : la parole des femmes qui témoignent des violences sexuelles qu'elles subissent. Dans ce roman, la narratrice est une avocate contactée par une jeune femme qui souhaite qu'elle la représente lors de son procès en appel. Cette toute jeune femme a été victime d'un viol lorsqu'elle avait 15 ans, l'auteur des faits a été condamné mais a fait appel, un nouveau procès se profile. La jeune femme raconte longuement l'adolescente qu'elle était, ou plutôt qu'elle est devenue un peu malgré elle entre des parents qui ne s'aiment plus, une grande sœur brillante, les garçons au collège qui s'intéressent à son corps qui change ... et elle en vient à avouer (je ne vous dévoile rien, le titre le fait de lui-même) qu'elle a menti, que non cet homme ne l'a pas violée. Elle a pourtant bien été victime d'une forme de violence, une violence sociétale implicite, une violence involontaire des adultes aussi car plus l'adolescente mentait / souffrait, plus on se préoccupait d'elle et, surtout, les adultes l'ont en un sens empêchée d'avouer son mensonge plus tôt. C'est un roman qui doit susciter des réactions assez clivées j'imagine et c'est ce que j'ai aimé, je l'ai trouvé audacieux. J'ai seulement regretté que ne soit pas davantage creusé l'échange entre l'avocate qui défend cette jeune femme et sa belle-fille qui accuse la jeune femme de nuire à la parole de toutes les femmes qui, elles, sont réellement victimes de violences sexuelles.
Vos retours sur Mes vrais enfants me rassurent un peu car je n'ai lu que de bonnes critiques alors que moi j'ai abandonné cette lecture que j'ai trouvée confuse et pas aboutie.
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai quant à moi beaucoup aimé La fileuse d'argent et je m'aperçois que j'avais totalement oublié 2 des protagonistes. Comme quoi, chaque lecture est unique. J'ai beaucoup apprécié Mes vrais enfants aussi, mais je ne l'aurais pas placé dans Rêve d'enfant.
- DanskaProphète
Mise à jour avant le-jour-dont-nous-ne-prononcerons-pas-le-nom :
38. Un livre dont un des personnages principaux est un enfant ou un adolescent, mais le livre n'appartient pas à la littérature jeunesse : Appelle-moi par ton nom, de André Aciman. Le récit d'un été passionnel entre Elio, 17 ans, et Oliver, de dix ans son aîné, suivi de quelques chapitres relatant la façon dont cette passion se délite et s'assagit. Un livre qui a reçu d'excellentes critiques, mais je n'ai pas du tout accroché. Écriture confuse, qui tourne souvent en rond, manque de contexte (difficile de décider si le narrateur est conscient ou non de sa bisexualité avant sa rencontre avec Oliver, notamment), des fantasmes et des réflexions assez morbides qu'on a bien du mal à imaginer de la part d'un ado de 17 ans, des éléments qui tombent comme un cheveu sur la soupe (le narrateur mentionne plusieurs fois que lui et Oliver sont juifs, ça n'apporte ni n'enlève rien à l'histoire puisqu'ils n'en parlent même pas entre eux). Hautement dispensable à mon avis.
Peut aussi convenir pour les défis "séduction" et "titre comportant un possessif", si mon résumé n'a pas suffit à décourager le lecteur potentiel
Et Mes vrais enfants, de Jo Walton, que je classe finalement dans le défi 4. Un livre dont le titre comporte un possessif (déterminant ou pronom). Patricia finit ses jours dans une maison de retraite après une vie bien remplie. Plus que remplie même, puisqu'à partir d'un moment elle se souvient de deux vies et non d'une. Le roman suit ces deux vies à partir de ce moment-clé, en montrant la façon dont un unique choix initial peut entraîner une infinité de conséquences. Avis mitigé pour ce livre : l'idée initiale est très intéressante, la lecture fluide et globalement plaisante. Mais on ne sait pas vraiment si Patricia a réellement un choix à faire entre ces deux vies, l'ambiguïté mise en avant dans le premier chapitre n'est jamais explorée et le livre effleure à peine la SF. Plus ennuyeux, aucun lien n'est fait entre les choix de Patricia et le chemin que prend le monde autour d'elle - l'auteur fait uniquement allusion à la théorie du battement d'aile d'un papillon, c'est un peu léger ! Et j'ai été un peu agacée de voir que le couple classique "un homme-une femme" est dépeint sous un jour très négatif, tandis que quasiment tous les personnages heureux sont soit homosexuels, soit à trois, soit font des enfants seules dans le cas des femmes. Il est certes possible de ne pas être basiquement hétérosexuel, en couple et fidèle, mais l'auteur en fait un peu trop sur ce sujet (et tout ce beau monde paraît bien libéré pour l'époque, c'est peu crédible). Bref un livre intrigant, prometteur, agréable, mais au bout du compte on reste sur sa faim.
38. Un livre dont un des personnages principaux est un enfant ou un adolescent, mais le livre n'appartient pas à la littérature jeunesse : Appelle-moi par ton nom, de André Aciman. Le récit d'un été passionnel entre Elio, 17 ans, et Oliver, de dix ans son aîné, suivi de quelques chapitres relatant la façon dont cette passion se délite et s'assagit. Un livre qui a reçu d'excellentes critiques, mais je n'ai pas du tout accroché. Écriture confuse, qui tourne souvent en rond, manque de contexte (difficile de décider si le narrateur est conscient ou non de sa bisexualité avant sa rencontre avec Oliver, notamment), des fantasmes et des réflexions assez morbides qu'on a bien du mal à imaginer de la part d'un ado de 17 ans, des éléments qui tombent comme un cheveu sur la soupe (le narrateur mentionne plusieurs fois que lui et Oliver sont juifs, ça n'apporte ni n'enlève rien à l'histoire puisqu'ils n'en parlent même pas entre eux). Hautement dispensable à mon avis.
Peut aussi convenir pour les défis "séduction" et "titre comportant un possessif", si mon résumé n'a pas suffit à décourager le lecteur potentiel
Et Mes vrais enfants, de Jo Walton, que je classe finalement dans le défi 4. Un livre dont le titre comporte un possessif (déterminant ou pronom). Patricia finit ses jours dans une maison de retraite après une vie bien remplie. Plus que remplie même, puisqu'à partir d'un moment elle se souvient de deux vies et non d'une. Le roman suit ces deux vies à partir de ce moment-clé, en montrant la façon dont un unique choix initial peut entraîner une infinité de conséquences. Avis mitigé pour ce livre : l'idée initiale est très intéressante, la lecture fluide et globalement plaisante. Mais on ne sait pas vraiment si Patricia a réellement un choix à faire entre ces deux vies, l'ambiguïté mise en avant dans le premier chapitre n'est jamais explorée et le livre effleure à peine la SF. Plus ennuyeux, aucun lien n'est fait entre les choix de Patricia et le chemin que prend le monde autour d'elle - l'auteur fait uniquement allusion à la théorie du battement d'aile d'un papillon, c'est un peu léger ! Et j'ai été un peu agacée de voir que le couple classique "un homme-une femme" est dépeint sous un jour très négatif, tandis que quasiment tous les personnages heureux sont soit homosexuels, soit à trois, soit font des enfants seules dans le cas des femmes. Il est certes possible de ne pas être basiquement hétérosexuel, en couple et fidèle, mais l'auteur en fait un peu trop sur ce sujet (et tout ce beau monde paraît bien libéré pour l'époque, c'est peu crédible). Bref un livre intrigant, prometteur, agréable, mais au bout du compte on reste sur sa faim.
- CasparProphète
J'ai détesté le roman d'André Aciman que je n'ai pas pu finir, et je suis d'accord avec ton analyse. Il me semble que l'auteur est hétérosexuel...bon ça ne change peut-être rien quand on a du talent mais là il me semble qu'il a vraiment eu du mal à se projeter. Le film m'a laissé totalement indifférent, à part la scène finale qui est très belle.
- AmaliahEmpereur
J'ai enfin terminé Mes Vrais Enfants et ma critique est plus sévère que celle de Danska : l'idée de départ est intéressante mais le récit se contente d'alterner les deux vies possibles de cette femme qui perd la mémoire, en mêlant de manière superficielle les événements historiques aux événements de sa vie. Cela n'a pas été pour moi une lecture agréable, ni du point de vue de l'histoire, ni du point de vue de la construction du récit, ni du point de vue de l'écriture. Bref, si ce n'avait pas été pour valider un item, j'aurais passé mon chemin et j'aurais évité cette désagréable impression d'avoir perdu mon temps. En revanche, comme des Neos l'avaient dit quand on a élaboré le défi, ce livre convient parfaitement pour "Rêves d'enfant", c'est pour cette raison que je l'ai emprunté.
Je suis en train d'achever La Promesse de Damon Galgut, auteur sud-africain dont le résumé me disait bien : au moment de la mort de la matriarche, on découvre qu'elle a légué la maison à leur domestique noire.
J'espère que ce roman va clore la série maudite de ce début de défi...
Je suis en train d'achever La Promesse de Damon Galgut, auteur sud-africain dont le résumé me disait bien : au moment de la mort de la matriarche, on découvre qu'elle a légué la maison à leur domestique noire.
- Spoiler:
- Les autres membres de la famille vont mourir petit à petit, je suis 50 pages avant la fin, la domestique n'a toujours pas récupéré la maison, je pressens que la seule qui veut accomplir les dernières volontés de sa mère sera la dernière en vie.
J'espère que ce roman va clore la série maudite de ce début de défi...
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