- DesolationRowEmpereur
lene75 a écrit:DesolationRow a écrit:Encore heureux qu'Ulm c'est mieux que Saint-Cloud.
Saint-Cloud, sans blague, t'es de quel siècle, toi ?
- valleExpert spécialisé
Ça fait un peu trop d'histoires pour un corps de la FP non ???silex74 a écrit:Bonjour!
Je consulte souvent ce forum.Avec plaisir.Et beaucoup de respect pour ceux qui s'expriment.
Sur ce thème,voici ma modeste expérience perso. D'rabord prof de LEP.Puis reçu au CAPES, ensuite à l'agrégation.J'ai donc changé d'établissement. LEP, collège, puis lycée.En collège, certifié, très peu de profs agrégés.Ils avaient priorité dans le choix des classes, des EDT, des salles.Peu courtois avec les PEGC.Réservés avec les certifiés.Normal: c'est l'élite!
Devenu agrégé,des profs eux aussi agrégés,ont su mon parcours.. "ah, c'est original...". J'avais parfois des élèves refusés en LEP après la classe de troisième...Faibles, pas faciles à gérer.MAIS il y avait la classe supérieure: les anciens élèves des ENS, avec le summum: Ulm!Mieux que St Cloud, à ne pas confondre!!
Mon épouse a été agrégée directement.Avec ironie, elle me dit parfois:"pas vraiment un agrégé authentique".Un IPR a eu cette réaction:"un bon étudiant est directement reçu à l'agrégation.Ce n'est pas le cas pour vous.C'est tout de même ennuyeux!".
Lorsque une personne me demande ma profession, je réponds toujours: ''enseignant". Je ne précise jamais le reste.
J'ai toujours gardé des contatcs avec mes anciens collègues de LEP, que j'admire: réformes, élèves parfois difficiles,ils ont beaucoup plus de mérite que moi dans le système éducatif.On devrait tous avoir le même horaire, le même traitement.Avec des primes pour les établissements difficiles.
- profdoctoujoursNiveau 6
Je n'ai toujours pas compris en quoi ça renseigne sur son métier de dire qu'on est agrégé. Je ne juge pas, je ne comprends juste pas. Un contractuel, un certifié et un agrégé font le même boulot : prof. Un agrégé gagne plus et fait moins d'heures, mais je ne pense pas que ce soit la plus essentielle des précisions quand les gens se renseignent sur le métier (surtout que hors EN, je pense que la plupart des gens n'en savent rien).
Je pense que j'ai lu une dizaine de fois l'exemple sur l'université, il ne me convaincra pas s'il est ressorti une onzième fois, vu que comme l'on si bien dit les autres avant moi, ce n'est pas la même chose vu que là on parle de gens qui précisent car ce sont des métiers différents, et non qui précisent alors que c'est le même métier.
En fait pour moi c'est comme si quand on me demandait si j'étais prof-doc, je répondais : je suis une prof-doc diplômée en philosophie. J'ai bien un master de philo, mais quand on me demande c'est quoi mon métier, on se fiche de mon diplôme, on veut juste savoir ce que je fais dans la vie.
Je pense que j'ai lu une dizaine de fois l'exemple sur l'université, il ne me convaincra pas s'il est ressorti une onzième fois, vu que comme l'on si bien dit les autres avant moi, ce n'est pas la même chose vu que là on parle de gens qui précisent car ce sont des métiers différents, et non qui précisent alors que c'est le même métier.
En fait pour moi c'est comme si quand on me demandait si j'étais prof-doc, je répondais : je suis une prof-doc diplômée en philosophie. J'ai bien un master de philo, mais quand on me demande c'est quoi mon métier, on se fiche de mon diplôme, on veut juste savoir ce que je fais dans la vie.
- LogonautaNiveau 4
C’est une façon de se faire mousser. Rien de plus.
C’est la même chose avec un mec de 50 balais qui te précise, sans raison apparente, qu’il est normalien, parce qu’il a réussi un concours d’entrée, il y a de cela 30 piges.
Personnellement, je suis davantage agacé par mes collègues petits bourgeois devenus bailleurs, qui pestent tous les quatre matins contre «leurs locataires», parce que voyez-vous, les locataires, quelle plaie c’est ! Inutile de préciser, que je suis moi-même locataire...
Passer pour un fat n’est pas interdit par la loi... Faut laisser couler...
C’est la même chose avec un mec de 50 balais qui te précise, sans raison apparente, qu’il est normalien, parce qu’il a réussi un concours d’entrée, il y a de cela 30 piges.
Personnellement, je suis davantage agacé par mes collègues petits bourgeois devenus bailleurs, qui pestent tous les quatre matins contre «leurs locataires», parce que voyez-vous, les locataires, quelle plaie c’est ! Inutile de préciser, que je suis moi-même locataire...
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Adore ici l’écho qu’adorait Pythagore
- Une passanteEsprit éclairé
profdoctoujours a écrit:Je n'ai toujours pas compris en quoi ça renseigne sur son métier de dire qu'on est agrégé. Je ne juge pas, je ne comprends juste pas. Un contractuel, un certifié et un agrégé font le même boulot : prof. Un agrégé gagne plus et fait moins d'heures, mais je ne pense pas que ce soit la plus essentielle des précisions quand les gens se renseignent sur le métier (surtout que hors EN, je pense que la plupart des gens n'en savent rien).
Je pense que j'ai lu une dizaine de fois l'exemple sur l'université, il ne me convaincra pas s'il est ressorti une onzième fois, vu que comme l'on si bien dit les autres avant moi, ce n'est pas la même chose vu que là on parle de gens qui précisent car ce sont des métiers différents, et non qui précisent alors que c'est le même métier.
En fait pour moi c'est comme si quand on me demandait si j'étais prof-doc, je répondais : je suis une prof-doc diplômée en philosophie. J'ai bien un master de philo, mais quand on me demande c'est quoi mon métier, on se fiche de mon diplôme, on veut juste savoir ce que je fais dans la vie.
La norme, c'était originellement les agrégés, il faut plutôt dire que les certifiés sont moins payés et font plus d'heures
- marjoDoyen
Logonauta a écrit:C’est une façon de se faire mousser. Rien de plus.
C’est la même chose avec un mec de 50 balais qui te précise, sans raison apparente, qu’il est normalien, parce qu’il a réussi un concours d’entrée, il y a de cela 30 piges.
Personnellement, je suis davantage agacé par mes collègues petits bourgeois devenus bailleurs, qui pestent tous les quatre matins contre «leurs locataires», parce que voyez-vous, les locataires, quelle plaie c’est ! Inutile de préciser, que je suis moi-même locataire...
Passer pour un fat n’est pas interdit par la loi... Faut laisser couler...
Ce n'est quand même pas donné à tout le monde de réussir Normale Sup. Ca témoigne quand même d'un certain niveau académique.
- LogonautaNiveau 4
marjo a écrit:Ce n'est quand même pas donné à tout le monde de réussir Normale Sup. Ca témoigne quand même d'un certain niveau académique.
Les agrégés ne pensent pas autre chose d’eux.
Mais la question n’est pas celle de la valeur du concours mais de l’affichage social qu’on en fait.
Quant à Normale Sup, personnellement, ça m’évoque plutôt un environnement social ultra-favorisé que des mérites intellectuels exceptionnels. Mais ce n’est que mon avis, ça n’en fait pas une vérité.
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Adore ici l’écho qu’adorait Pythagore
- marjoDoyen
Logonauta a écrit:marjo a écrit:Ce n'est quand même pas donné à tout le monde de réussir Normale Sup. Ca témoigne quand même d'un certain niveau académique.
Les agrégés ne pensent pas autre chose d’eux.
Mais la question n’est pas celle de la valeur du concours mais de l’affichage social qu’on en fait.
Quant à Normale Sup, personnellement, ça m’évoque plutôt un environnement social ultra-favorisé que des mérites intellectuels exceptionnels. Mais ce n’est que mon avis, ça n’en fait pas une vérité.
En lettres/sciences humaines, le recrutement est assez fermé, j'en conviens. Ça semble plus ouvert dans les disciplines scientifiques.
- e-WandererGrand sage
Beaucoup d'enfants de profs, surtout ! Je ne sais pas si c'est un "environnement social ultra-favorisé", intellectuellement peut-être, ou bien par l'attachement que les parents portent naturellement à l'école. Mais question fiche de paie, il y aurait à redire.Logonauta a écrit:marjo a écrit:Ce n'est quand même pas donné à tout le monde de réussir Normale Sup. Ca témoigne quand même d'un certain niveau académique.
Les agrégés ne pensent pas autre chose d’eux.
Mais la question n’est pas celle de la valeur du concours mais de l’affichage social qu’on en fait.
Quant à Normale Sup, personnellement, ça m’évoque plutôt un environnement social ultra-favorisé que des mérites intellectuels exceptionnels. Mais ce n’est que mon avis, ça n’en fait pas une vérité.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- valleExpert spécialisé
C'est moi qui ne comprends pas. Un MCF et un PU ne font pas le même métier ? MCF, PU, ATER, ce sont des enseignants-chercheurs du supérieur, tout comme un enseignant contractuel dans l'ÉN, un certifié ou un agrégé sont des enseignants du 2nd degré, non ? Quelle est la différence ?profdoctoujours a écrit:
Je pense que j'ai lu une dizaine de fois l'exemple sur l'université, il ne me convaincra pas [...] vu que là on parle de gens qui précisent car ce sont des métiers différents, et non qui précisent alors que c'est le même métier.
Moi, ce qui m'étonne, c'est prétendre que répondre "je suis professeur des écoles", "je suis professeur certifié de maths au collège X" soit considéré une réponse complètement a côté de la plaque par quelques-uns des intervenants à une question type "que fais-tu dans la vie", au même titre que "j'enseigne les maths et ma bite mesure X" ou "j'ai passé cinq années en Chine à chercher des dragons quand j'avais 20 ans".
Il s'agit se répondre avec le corps d'appartenance, il n'y a rien de particulier, si ? On peut aussi dire "je suis enseignant du 2nd degré", mais je ne comprends pas les critiques que reçoit l'autre formulation.
- AscagneGrand sage
Les deux premiers mots du sigle ATER suffisent à rappeler deux différences notables. On peut être ATER sans être encore docteur qualifié, ce qui n'est pas le cas des deux autres fonctions (où on est titulaire, contrairement à l'ATER). L'intelligibilité profonde de la différence entre MCF et PU doit s'estomper une fois l'habilitation à diriger les recherches obtenue, je suppose. En revanche, un ATER ne fait pas des tâches administratives du même ordre qu'un MCF et il n'a pas le droit de faire des heures supplémentaires.valle a écrit:MCF, PU, ATER, ce sont des enseignants-chercheurs du supérieur, tout comme un enseignant contractuel dans l'ÉN, un certifié ou un agrégé sont des enseignants du 2nd degré, non ? Quelle est la différence ?
- bénouNiveau 10
marjo a écrit:Logonauta a écrit:marjo a écrit:Ce n'est quand même pas donné à tout le monde de réussir Normale Sup. Ca témoigne quand même d'un certain niveau académique.
Les agrégés ne pensent pas autre chose d’eux.
Mais la question n’est pas celle de la valeur du concours mais de l’affichage social qu’on en fait.
Quant à Normale Sup, personnellement, ça m’évoque plutôt un environnement social ultra-favorisé que des mérites intellectuels exceptionnels. Mais ce n’est que mon avis, ça n’en fait pas une vérité.
En lettres/sciences humaines, le recrutement est assez fermé, j'en conviens. Ça semble plus ouvert dans les disciplines scientifiques.
Je ne pense pas trop d'après les échos que j'en ai (beaucoup d'enfants de normaliens dans les prépas scientifiques de LLG qui sont elles-mêmes le principal vivier des ENS)
- valleExpert spécialisé
Merci beaucoup, je comprends en effet que c'est très différent de la comparaison entre un contractuel et un certifié, qui sont tous les deux titulaires et où on peut accéder sous les mêmes conditions. Il faudrait en effet aussi que les collègues avec un TP le précisent afin de laisser clair à leur interlocuteur qu'ils ne peuvent pas faire des heures supplémentaires (seulement des heures complémentaires).Ascagne a écrit:Les deux premiers mots du sigle ATER suffisent à rappeler deux différences notables. On peut être ATER sans être encore docteur qualifié, ce qui n'est pas le cas des deux autres fonctions (où on est titulaire, contrairement à l'ATER). L'intelligibilité profonde de la différence entre MCF et PU doit s'estomper une fois l'habilitation à diriger les recherches obtenue, je suppose. En revanche, un ATER ne fait pas des tâches administratives du même ordre qu'un MCF et il n'a pas le droit de faire des heures supplémentaires.valle a écrit:MCF, PU, ATER, ce sont des enseignants-chercheurs du supérieur, tout comme un enseignant contractuel dans l'ÉN, un certifié ou un agrégé sont des enseignants du 2nd degré, non ? Quelle est la différence ?
- e-WandererGrand sage
Non, clairement, ce n'est pas le même métier. Le PU participe à des jurys de thèse et d'HDR, encadre lui-même des doctorants : ça prend un temps fou ! Or la saison des soutenances de thèse coïncide malheureusement avec la fin du premier semestre et les avalanches de copies, d'où une forme d'épuisement périodique assez inévitable chez les PU. Rien que ça, c'est une différence énorme !!!valle a écrit:C'est moi qui ne comprends pas. Un MCF et un PU ne font pas le même métier ? MCF, PU, ATER, ce sont des enseignants-chercheurs du supérieur, tout comme un enseignant contractuel dans l'ÉN, un certifié ou un agrégé sont des enseignants du 2nd degré, non ? Quelle est la différence ?profdoctoujours a écrit:
Je pense que j'ai lu une dizaine de fois l'exemple sur l'université, il ne me convaincra pas [...] vu que là on parle de gens qui précisent car ce sont des métiers différents, et non qui précisent alors que c'est le même métier.
Habituellement, ce sont aussi les PU qui dirigent les grosses structures de recherche (type UMR), les grosses structures administratives (présidence de la fac, présidence des conseils centraux, et souvent les échelons au-dessous (direction d'UFR typiquement). C'est assez logique : par définition, toutes les tâches qui concernent la carrière des autres PU leur revient (comités de sélection ; travail des conseils d'UFR, des conseils centraux – ou du CNU au plan national – pour l'attribution des promotion, des CRCT, des primes) – ce qui n'empêche pas qu'ils siègent aussi pour les mêmes tâches concernant les MCF. À l'inverse, un MCF n'est pas amené à statuer sur la carrière d'un PU. Du coup, il vaut mieux choisir un PU pour diriger un conseil d'UFR et toutes les structures de rang supérieur dans la technostructure. De même, le PU se prend double dose de comités de sélection pour le recrutement des futurs collègues, dans son université ou dans d'autres. Il est aussi préférable que ce soit un PU qui élabore les emplois du temps : en cas de conflit avec un collègue PU, c'est plus facile de lui tenir tête. De même d'ailleurs pour la direction d'une UFR ou certaines responsabilités : en cas de problème avec le rectorat pour le détachement d'un ATER, ou pour négocier la part financière que le rectorat va lâcher pour la formation continue ou la préparation à l'agrégation interne, c'est tout de même mieux d'être PU que jeune MCF, par exemple.
Il est également assez habituel que les PU assument l'essentiel des cours lourds (les plus intéressants, mais aussi les plus chronophages : séminaire de master, cours d'agrégation, typiquement). C'est moins tranché néanmoins, ou en tout cas ça dépend des universités (dans mon département, nous partageons entre collègues d'une même spécialité, sans énorme hiérarchie entre PU et MCF, mais ce n'est pas le cas partout). Il est normal que les MCF aient un peu moins de cours lourds que les PU, afin de pouvoir garder du temps pour préparer leur habilitation.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- Charles-MauriceNiveau 10
Non, la différence réside dans la réussite, ou non, d'un concours, et la maîtrise ou non du niveau académique qu'il mesure. Cette obsession à la négation de la valeur disciplinaire est exaspérante. On a d'autres combats à mener, vraiment.
- MoyenCrocoNiveau 10
Ca demandes certains prédispositions sociales (en plus d'un niveau académique) quand même. J'aurai - comme quelques collègues - pu intégrer les ENS si j'en connaissais l'existence, ou si l'on m'avait expliqué le fonctionnement et les différences entre les prépa, les facs, etc...marjo a écrit:Ce n'est quand même pas donné à tout le monde de réussir Normale Sup. Ca témoigne quand même d'un certain niveau académique.
- valleExpert spécialisé
Oui, @e-Wanderer, mais tu parles du fait que les personnes qui appartiennent au corps des PU ont vocation à occuper des emplois / effectuer des tâches légèrement différentes à ce qui a lieu pour les MCF. On peut dire la même chose pour un contractuel (qui ne peut en principe être membre d'un jury de recrutement) et un certifié, ou entre un certifié et un agrégé (qui peut être nommé en prépa et qui exerce plus souvent en lycée), etc.
Mais ce qui est mos en avant est apparemment qu'on ne peut pas parler du corps, mais de la fonction. Un certifié doit dire "je suis professeur du 2nd degré", mais un MCF n'est pas obligé de dire "je suis enseignant-chercheur en X", lui a le droit de spécifier son corps.
Je suppose qu'un PLP peut dire "je suis professeur en lycée pro" mais doit complètement s'abstenir de dire "je suis professeur de lycée pro", puisque ça montrerait qu'il n'est ni contractuel, ni certifié, ni agrégé ?
Mais ce qui est mos en avant est apparemment qu'on ne peut pas parler du corps, mais de la fonction. Un certifié doit dire "je suis professeur du 2nd degré", mais un MCF n'est pas obligé de dire "je suis enseignant-chercheur en X", lui a le droit de spécifier son corps.
Je suppose qu'un PLP peut dire "je suis professeur en lycée pro" mais doit complètement s'abstenir de dire "je suis professeur de lycée pro", puisque ça montrerait qu'il n'est ni contractuel, ni certifié, ni agrégé ?
- IridianeFidèle du forum
e-Wanderer a écrit:Non, clairement, ce n'est pas le même métier. Le PU participe à des jurys de thèse et d'HDR, encadre lui-même des doctorants : ça prend un temps fou ! Or la saison des soutenances de thèse coïncide malheureusement avec la fin du premier semestre et les avalanches de copies, d'où une forme d'épuisement périodique assez inévitable chez les PU. Rien que ça, c'est une différence énorme !!!valle a écrit:C'est moi qui ne comprends pas. Un MCF et un PU ne font pas le même métier ? MCF, PU, ATER, ce sont des enseignants-chercheurs du supérieur, tout comme un enseignant contractuel dans l'ÉN, un certifié ou un agrégé sont des enseignants du 2nd degré, non ? Quelle est la différence ?profdoctoujours a écrit:
Je pense que j'ai lu une dizaine de fois l'exemple sur l'université, il ne me convaincra pas [...] vu que là on parle de gens qui précisent car ce sont des métiers différents, et non qui précisent alors que c'est le même métier.
Habituellement, ce sont aussi les PU qui dirigent les grosses structures de recherche (type UMR), les grosses structures administratives (présidence de la fac, présidence des conseils centraux, et souvent les échelons au-dessous (direction d'UFR typiquement). C'est assez logique : par définition, toutes les tâches qui concernent la carrière des autres PU leur revient (comités de sélection ; travail des conseils d'UFR, des conseils centraux – ou du CNU au plan national – pour l'attribution des promotion, des CRCT, des primes) – ce qui n'empêche pas qu'ils siègent aussi pour les mêmes tâches concernant les MCF. À l'inverse, un MCF n'est pas amené à statuer sur la carrière d'un PU. Du coup, il vaut mieux choisir un PU pour diriger un conseil d'UFR et toutes les structures de rang supérieur dans la technostructure. De même, le PU se prend double dose de comités de sélection pour le recrutement des futurs collègues, dans son université ou dans d'autres. Il est aussi préférable que ce soit un PU qui élabore les emplois du temps : en cas de conflit avec un collègue PU, c'est plus facile de lui tenir tête. De même d'ailleurs pour la direction d'une UFR ou certaines responsabilités : en cas de problème avec le rectorat pour le détachement d'un ATER, ou pour négocier la part financière que le rectorat va lâcher pour la formation continue ou la préparation à l'agrégation interne, c'est tout de même mieux d'être PU que jeune MCF, par exemple.
Il est également assez habituel que les PU assument l'essentiel des cours lourds (les plus intéressants, mais aussi les plus chronophages : séminaire de master, cours d'agrégation, typiquement). C'est moins tranché néanmoins, ou en tout cas ça dépend des universités (dans mon département, nous partageons entre collègues d'une même spécialité, sans énorme hiérarchie entre PU et MCF, mais ce n'est pas le cas partout). Il est normal que les MCF aient un peu moins de cours lourds que les PU, afin de pouvoir garder du temps pour préparer leur habilitation.
C’est drôle ce que tu dis parce que dans toutes les facs où je suis passée (certes je n’en ai pas fait 3000 non plus), les MCF et les PU se débarrassaient allègrement des cours d’agreg sur les ATER…et j’ai quand même cru comprendre que c’était assez fréquent.
Après, dans les grosses facs, il y a certes une hiérarchie assez marquée entre MCF et PU, mais c’est quand même beaucoup moins le cas dans les petites facs. Dans la mienne, clairement, les MCF et les PU font exactement le même travail (c’est d’ailleurs une MCF qui dirige l’UFR) à l’exception de la direction de thèse, et encore parce qu’il y a plusieurs MCF HDR qui peuvent parfaitement encadrer des thèses.
Édit : je précise que je ne dis pas ça du tout pour prétendre que MCF et PU c’est exactement la même chose hein, ni pour dévaluer en quelque manière les uns et les autres. Je dis simplement que dans certains endroits la différence n’est pas si marquée que tu le dis. Et comme le dit Valle au-dessus, de fait MCF et PU correspondent à deux corps différents, comme certifié et agrégé finalement. Or ce que je dis depuis le début de mes interventions sur ce fil, c’est qu’il ne devrait pas y avoir de gêne ou de tabou ou quoique ce soit à dire « je suis MCF », « je suis agrégé », « je suis certifié », « je suis PLP » etc.
- lene75Prophète
Les normaliens n'osent tellement pas le dire qu'une de mes collègues - dont j'ai appris par une autre qu'elle l'était, car elle n'en parle jamais - a subi sans broncher les palabres de collègues crachant tout un repas durant, sans savoir qu’elle en était, sur ces profs normaliens complètement déconnectés de la réalité et incapables d'enseigner. C'est loin d'être son cas : elle est excellente pédagogue, consciencieuse et impliquée à l'excès, et très appréciée des élèves. De sorte que, par définition, les collègues ne se douteront jamais qu'elle est normalienne et pourront donc garder leurs préjugés négatifs contre ces derniers.
C'est assez significatif de l'état de l'EN, que cette haine de l'excellence et de la réussite scolaire au sein même de l'institution scolaire et de la part de ceux-là même qui sont censés amener leurs élèves à exploiter leurs capacités.
Je veux bien croire qu'il est plus facile d'être normalien quand on vient d'un milieu privilégié, et de plus en plus difficile de le devenir quand on vient d'un milieu modeste (ce "de plus en plus" méritant aussi d'être interrogé et mis en regard de l'état de l'école), mais seule une infime partie de ceux qui appartiennent à des milieux favorisés le désirent (la plupart préférant des parcours plus lucratifs) et en sont capables. Je connais peu de normaliens qui ne soient pas brillants et cultivés.
Édit : MoyenCroco, ton lycée ne disposait pas des revues de l'Onisep ? C'est là que mon conjoint a appris l'existence de l'ENS à peine plus de deux ans avant de l'intégrer. Et comme il ne mesurait absolument pas la difficulté du concours, il ne s'est mis aucune barrière à suivre les études préconisées par l'Onisep pour intégrer cette école. Ce n'est qu'une fois en prépa qu'il a compris de quoi il retournait. Ses parents, quant à eux, ont eu besoin que des tiers le leur expliquent alors qu'il était déjà élève de l'école.
C'est assez significatif de l'état de l'EN, que cette haine de l'excellence et de la réussite scolaire au sein même de l'institution scolaire et de la part de ceux-là même qui sont censés amener leurs élèves à exploiter leurs capacités.
Je veux bien croire qu'il est plus facile d'être normalien quand on vient d'un milieu privilégié, et de plus en plus difficile de le devenir quand on vient d'un milieu modeste (ce "de plus en plus" méritant aussi d'être interrogé et mis en regard de l'état de l'école), mais seule une infime partie de ceux qui appartiennent à des milieux favorisés le désirent (la plupart préférant des parcours plus lucratifs) et en sont capables. Je connais peu de normaliens qui ne soient pas brillants et cultivés.
Édit : MoyenCroco, ton lycée ne disposait pas des revues de l'Onisep ? C'est là que mon conjoint a appris l'existence de l'ENS à peine plus de deux ans avant de l'intégrer. Et comme il ne mesurait absolument pas la difficulté du concours, il ne s'est mis aucune barrière à suivre les études préconisées par l'Onisep pour intégrer cette école. Ce n'est qu'une fois en prépa qu'il a compris de quoi il retournait. Ses parents, quant à eux, ont eu besoin que des tiers le leur expliquent alors qu'il était déjà élève de l'école.
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- IridianeFidèle du forum
lene75 a écrit:
C'est assez significatif de l'état de l'EN, que cette haine de l'excellence et de la réussite scolaire au sein même de l'institution scolaire et de la part de ceux-là même qui sont censés amener leurs élèves à exploiter leurs capacités.
.
Remarque que je trouve très juste!
- profdoctoujoursNiveau 6
valle a écrit:C'est moi qui ne comprends pas. Un MCF et un PU ne font pas le même métier ? MCF, PU, ATER, ce sont des enseignants-chercheurs du supérieur, tout comme un enseignant contractuel dans l'ÉN, un certifié ou un agrégé sont des enseignants du 2nd degré, non ? Quelle est la différence ?profdoctoujours a écrit:
Je pense que j'ai lu une dizaine de fois l'exemple sur l'université, il ne me convaincra pas [...] vu que là on parle de gens qui précisent car ce sont des métiers différents, et non qui précisent alors que c'est le même métier.
Moi, ce qui m'étonne, c'est prétendre que répondre "je suis professeur des écoles", "je suis professeur certifié de maths au collège X" soit considéré une réponse complètement a côté de la plaque par quelques-uns des intervenants à une question type "que fais-tu dans la vie", au même titre que "j'enseigne les maths et ma bite mesure X" ou "j'ai passé cinq années en Chine à chercher des dragons quand j'avais 20 ans".
Il s'agit se répondre avec le corps d'appartenance, il n'y a rien de particulier, si ? On peut aussi dire "je suis enseignant du 2nd degré", mais je ne comprends pas les critiques que reçoit l'autre formulation.
Honnêtement, je n'en sais rien, mais ça fait trois pages que je lis comme argument que ce n'est apparemment pas le même métier, que tout le monde a l'air d'accord là-dessus et que personne n'a relevé pour dire "mais si c'est la même chose" (jusqu'à toi). Donc j'ai naïvement cru ce que je lisais et que non, ce n'était pas le même métier. Après, vu que je n'y connais rien, je peux me tromper, j'ai juste fait confiance à ce que j'ai lu ici.
Et ça ne change rien à mon argument principal qui est que pour moi, dire qu'on est "certifié" ou "agrégé" n'apporte aucune information en soi sur son métier. On peut préciser, bien sûr, mais je ne comprends pas les collègues qui disaient plus haut que ça répond à la question "quel métier fais-tu" puisque si on répond "professeur" ou juste "professeur agrégé", la personne à qui tu dis ça s'imagine exactement le même métier. Dire "professeur des écoles" par exemple c'est différent puisque là ça renseigne sur quelque chose du métier (avec quel public on travaille), mais ce n'est pas le cas quand on dit qu'on est agrégé. Ca, ça ne répond pas à la question "que fais-tu dans la vie" mais "comment as-tu fait pour faire ce métier ou pour avancer dans ta carrière".
- valleExpert spécialisé
Ce n'est que parce que tu es enseignant dans le secondaire que, pour toi, "professeur" répond à ce profil. Il est parfaitement possible que l'interlocuteur pense que tu es professeur dans le 1er degré, ou à la fac, ou pour adultes. "Professeur d'anglais" renvoie à des quotidiens extrêmement variés. Mais je suppose que dire "d'anglais" doit être aussi un rajout qui n'apporte aucune information, en fait.
Est-ce possible de rajouter "au lycée X ou au collège Y" ou c'est parfaitement innécessaire et, donc, blâmable ? "du secondaire" ?
Est-ce possible de rajouter "au lycée X ou au collège Y" ou c'est parfaitement innécessaire et, donc, blâmable ? "du secondaire" ?
- profdoctoujoursNiveau 6
Bien sûr que "d'anglais" apporte une information et d'ailleurs, ai-je dit que ça n'en apportait pas et que c'était bizarre de le dire ? Non. Donc je ne comprends pas ton argument.
- e-WandererGrand sage
De toute façon, généralement, quand on décline son statut, c'est surtout dans le cadre d'un tour de table et comme un élément parmi d'autres : je suis M. X, je suis PU dans telle spécialité, je dirige le centre Y et je travaille sur tel sujet. Je suis M. Y, je suis MCF de telle spécialité, je suis responsable de la mobilité Erasmus, porteur du projet Y et je travaille sur tel sujet. etc.Iridiane a écrit:
C’est drôle ce que tu dis parce que dans toutes les facs où je suis passée (certes je n’en ai pas fait 3000 non plus), les MCF et les PU se débarrassaient allègrement des cours d’agreg sur les ATER…et j’ai quand même cru comprendre que c’était assez fréquent.
Après, dans les grosses facs, il y a certes une hiérarchie assez marquée entre MCF et PU, mais c’est quand même beaucoup moins le cas dans les petites facs. Dans la mienne, clairement, les MCF et les PU font exactement le même travail (c’est d’ailleurs une MCF qui dirige l’UFR) à l’exception de la direction de thèse, et encore parce qu’il y a plusieurs MCF HDR qui peuvent parfaitement encadrer des thèses.
Édit : je précise que je ne dis pas ça du tout pour prétendre que MCF et PU c’est exactement la même chose hein, ni pour dévaluer en quelque manière les uns et les autres. Je dis simplement que dans certains endroits la différence n’est pas si marquée que tu le dis. Et comme le dit Valle au-dessus, de fait MCF et PU correspondent à deux corps différents, comme certifié et agrégé finalement. Or ce que je dis depuis le début de mes interventions sur ce fil, c’est qu’il ne devrait pas y avoir de gêne ou de tabou ou quoique ce soit à dire « je suis MCF », « je suis agrégé », « je suis certifié », « je suis PLP » etc.
Pour ce qui est de confier des cours d'agreg à des ATER, c'est malheureusement une extrémité à laquelle on est parfois réduit. Mais chez nous, c'est forcément parce qu'on ne peut pas faire autrement (par exemple suite à une mutation, à un congé de maternité, à un accident ou une maladie etc.). On préfère solliciter un PU ou MCF extérieur (si on trouve !) plutôt que d'alourdir le service de l'ATER. Et les titulaires en place prennent forcément leur part avant que l'on puisse songer à solliciter un ATER (et ça figure alors explicitement sur la fiche de poste).
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- NLM76Grand Maître
Je ne me présente pas, en général, comme professeur agrégé. Je pense qu'on peut dire avec beaucoup de justesse que certifiés et agrégés font le même métier. Mais je pense que cette grande justesse n'est pas une parfaite exactitude.
En effet, ce n'est pas exactement la même chose, pour ce qui est des compétences professionnelles, d'être agrégé ou d'être certifié, ou d'être contractuel. Non que l'un serait en soi plus compétent que l'autre ; mais ces titres ont une corrélation (légère, mais réelle) avec les fonctions occupées, ou les fonctions qu'on peut occuper. Surtout, ils sont quelque chose comme un diplôme, dans la mesure où ils ont une corrélation certes très imparfaite, mais très forte, avec le niveau de connaissances dans la discipline enseignée. Sur ce plan, ce n'est pas exactement la même chose d'être agrégé, d'être certifié, d'être contractuel, d'être docteur, d'être licencié, d'être bachelier. Autrement dit, si c'est indifférent d'être agrégé ou certifié, c'est indifférent d'être certifié ou contractuel titulaire d'un master ; si c'est indifférent d'être certifié ou titulaire d'un master, c'est indifférent d'être titulaire d'un master ou d'être titulaire d'une licence. Dans ce cas c'est indifférent aussi d'être titulaire d'une licence ou d'un baccalauréat, ou d'un brevet des collèges...
Or, le niveau de connaissances est fortement corrélé à la compétence pour enseigner selon les différents niveaux d'enseignement : plus on enseigne à un haut niveau, plus la maîtrise de la discipline enseignée à un haut niveau est nécessaire. C'est une réalité que beaucoup voudraient nier. Mais il faut, d'une certaine façon, être bien niais pour la nier de bonne foi. Maintenant, il faut reconnaître que la réalité a fini par se modeler sur le fantasme dans nos établissements scolaires : le niveau général a tellement baissé qu'il ne paraît pas nécessaire d'avoir un plus haut niveau de maîtrise disciplinaire pour enseigner aux spécialistes de Terminale que pour instruire des élèves de 6e.
En effet, ce n'est pas exactement la même chose, pour ce qui est des compétences professionnelles, d'être agrégé ou d'être certifié, ou d'être contractuel. Non que l'un serait en soi plus compétent que l'autre ; mais ces titres ont une corrélation (légère, mais réelle) avec les fonctions occupées, ou les fonctions qu'on peut occuper. Surtout, ils sont quelque chose comme un diplôme, dans la mesure où ils ont une corrélation certes très imparfaite, mais très forte, avec le niveau de connaissances dans la discipline enseignée. Sur ce plan, ce n'est pas exactement la même chose d'être agrégé, d'être certifié, d'être contractuel, d'être docteur, d'être licencié, d'être bachelier. Autrement dit, si c'est indifférent d'être agrégé ou certifié, c'est indifférent d'être certifié ou contractuel titulaire d'un master ; si c'est indifférent d'être certifié ou titulaire d'un master, c'est indifférent d'être titulaire d'un master ou d'être titulaire d'une licence. Dans ce cas c'est indifférent aussi d'être titulaire d'une licence ou d'un baccalauréat, ou d'un brevet des collèges...
Or, le niveau de connaissances est fortement corrélé à la compétence pour enseigner selon les différents niveaux d'enseignement : plus on enseigne à un haut niveau, plus la maîtrise de la discipline enseignée à un haut niveau est nécessaire. C'est une réalité que beaucoup voudraient nier. Mais il faut, d'une certaine façon, être bien niais pour la nier de bonne foi. Maintenant, il faut reconnaître que la réalité a fini par se modeler sur le fantasme dans nos établissements scolaires : le niveau général a tellement baissé qu'il ne paraît pas nécessaire d'avoir un plus haut niveau de maîtrise disciplinaire pour enseigner aux spécialistes de Terminale que pour instruire des élèves de 6e.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Lord StevenExpert
Mon conjoint, qui n'a rien à voir avec l'éducation Nationale, a une théorie intéressante sur le sujet: quelqu'un qui se présente comme "professeur" n'est pas agrégé - donc au final ce serait pour lui la réponse à apporter à la question initiale. Mais lui est très influencé par les façons de faire allemande et anglo-saxonne qui mettent en avant les titres, quels qu'ils soient, plutôt que le contraire.
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