- SoiréeHabitué du forum
Ce qui me semble frappant dans la défense du redoublement par la profession c'est que le dispositif est justifié par des facteurs de réussite exogènes : l'élève va mûrir, ses conditions d'existence peuvent devenir plus favorables... Le rapport du CNESCO les listait et "retrouvait" quasi mots pour mots tout ce qui a été énuméré par les partisans du redoublement ici même...
Évidemment un dispositif pédagogique qui repose sur les aléas exogènes et non sur ses qualités pédagogiques intrinsèques est une aberration intellectuelle.
La seconde remarque que je ferai, et qui découle du premier constat c'est que le redoublement pour les enseignants, c'est un dispositif qui présente l'avantage sans pareil d'être totalement transparent pour les professeurs. Il n'implique aucun changement de pratique autre que celui de l'institution. Au conseil de classe du dernier trimestre on examinerait cette possibilité et puis basta.
Ce second constat explique sans doute que le premier ne refroidisse pas la profession malgré la faiblesse logique des arguments avancés par la profession pour le défendre.
Enfin un dernier sujet d'étonnement est que le redoublement est un des rares cas pour lesquels le bon sens aboutit au résultat faisant consensus des méta analyses. Mais ça n'empêche pas la ténacité de la persistance de ce mythe pédagogique et professionnel.
Ce paradoxe s'explique sans doute par l'aspect merveilleusement transparent de ce dispositif pour les acteurs institutionnels au niveau de l'établissement.
Évidemment un dispositif pédagogique qui repose sur les aléas exogènes et non sur ses qualités pédagogiques intrinsèques est une aberration intellectuelle.
La seconde remarque que je ferai, et qui découle du premier constat c'est que le redoublement pour les enseignants, c'est un dispositif qui présente l'avantage sans pareil d'être totalement transparent pour les professeurs. Il n'implique aucun changement de pratique autre que celui de l'institution. Au conseil de classe du dernier trimestre on examinerait cette possibilité et puis basta.
Ce second constat explique sans doute que le premier ne refroidisse pas la profession malgré la faiblesse logique des arguments avancés par la profession pour le défendre.
Enfin un dernier sujet d'étonnement est que le redoublement est un des rares cas pour lesquels le bon sens aboutit au résultat faisant consensus des méta analyses. Mais ça n'empêche pas la ténacité de la persistance de ce mythe pédagogique et professionnel.
Ce paradoxe s'explique sans doute par l'aspect merveilleusement transparent de ce dispositif pour les acteurs institutionnels au niveau de l'établissement.
- angelxxxÉrudit
Les méta analyses, carrément ? Tu parles des deux trois études rapidement faites ?
D'ailleurs, tu fais semblant de mal nous lire. Tu as une étude (une seule, même pas de méta analyse), sur le redoublement au CP vs le passage au CE1 sans savoir lire ? C'est plus ou moins de ce redoublement qu'on parle. Un redoublement en quatrième quand on a un niveau réel CE2, c'est sûr que ce n'est pas pertinent, mais j'espère quand même que tu ne crois pas qu'on pense cela...
D'ailleurs, tu fais semblant de mal nous lire. Tu as une étude (une seule, même pas de méta analyse), sur le redoublement au CP vs le passage au CE1 sans savoir lire ? C'est plus ou moins de ce redoublement qu'on parle. Un redoublement en quatrième quand on a un niveau réel CE2, c'est sûr que ce n'est pas pertinent, mais j'espère quand même que tu ne crois pas qu'on pense cela...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- JennyMédiateur
angelxxx a écrit:Tu as une étude (une seule, même pas de méta analyse), sur le redoublement au CP vs le passage au CE1 sans savoir lire ? C'est plus ou moins de ce redoublement qu'on parle.
L'un des rares que je trouve efficace.
Eventuellement, en seconde, pour des élèves ayant peiné au passage au lycée et ayant éventuellement besoin de réfléchir sur leur orientation, mais pas pour des élèves qui se trainent des lacunes depuis le primaire.
- SoiréeHabitué du forum
Dans ce cas je vois des profs de collège et lycée expliquer à des PE ce qu'ils devraient faire, sur la base d'anecdotes de redoublement en collège ou lycée, ce c'est pas mieux, c'est pire. @Beaverforever a évoqué Hattie.
- JennyMédiateur
Mais ce n'est pas au collège ou au lycée qu'on apprend à lire et je ne pense pas en rendre les PE responsables.
Le vrai souci, ce sont les élèves qui passent systématiquement en appel parce que la décision revient toujours aux familles.
En revanche, je ne suis pas convaincue par le redoublement "à l'identique" pour des élèves en grande difficulté.
Le vrai souci, ce sont les élèves qui passent systématiquement en appel parce que la décision revient toujours aux familles.
En revanche, je ne suis pas convaincue par le redoublement "à l'identique" pour des élèves en grande difficulté.
- SoiréeHabitué du forum
Mais plutôt que le redoublement qui consiste à attendre l'échec de l'année N quand elle est achevée, il ne faudrait pas plutôt envisager un dispositif au cours de l'année N ? Et un dispositif autre que exactement la même chose que ce qui est en train d'échouer au cours de l'année N et dont on constaterait l'échec au terme de cette année N si on optait pour le redoublement...
- JennyMédiateur
Soirée a écrit:Mais plutôt que le redoublement qui consiste à attendre l'échec de l'année N quand elle est achevée, il ne faudrait pas plutôt envisager un dispositif au cours de l'année N ?
Effectivement. Mais si en fin d'année de CP, un élève ne sait pas lire, il ne faut pas le laisser trainer son retard toute sa scolarité. Et tout ce qu'on pourra faire au collège et au lycée, ce sera des pansements sur une jambe de bois.
Je vois bien ce qu'on arrive à faire en petits groupes avec un suivi spécifique pour des élèves en grande difficulté et décrocheurs. Le problème, c'est que lorsque je fais cours à 12 élèves, avec quelqu'un chargé d'appeler les absents à chaque heure, de les recevoir en RDV toutes les semaines, ça coûte très cher. L'Etat n'est pas prêt à investir massivement...
- SoiréeHabitué du forum
Dans ce cas il n'est pas question de redoublement mais bien d'autre chose. Faire autre chose implique de ne pas refaire la même chose.
- JennyMédiateur
Mes élèves sont bien étiquetés redoublants ou triplants, même s'ils ne refont pas une année à l'identique loin de là.
- SoiréeHabitué du forum
Le redoublement est le dispositif de "remédiation" (si on peut dire) le plus coûteux. L'élève va refaire toute son année, même ce qu'il a déjà compris.
- JennyMédiateur
Sur le dispositif que j'évoque, l'élève refait également l'ensemble de son année, parfois même un peu plus avec des modules spécifiques.
- SoiréeHabitué du forum
Je ne comprends pas de quel dispositif tu parles @jenny mais ce n'est pas ce qu'on nomme redoublement et dont il était question ici.
- JennyMédiateur
Les dispositifs de lutte contre le décrochage. Il y a certes des remédiations plus ponctuelles qui existent, mais je n'y ai jamais participé (et nous n'en faisons pas en ce moment, la priorité est donnée à des scolarisations à l'année dans ce cadre).
Sur les SRE : https://eduscol.education.fr/1613/prise-en-charge-des-jeunes-en-situation-de-decrochage-scolaire
On pourrait très bien développer ce genre de structures et prendre en charge d'avantage d'élèves dans ce genre de dispositifs. Mais des redoublements coûtent moins cher.
Sur les SRE : https://eduscol.education.fr/1613/prise-en-charge-des-jeunes-en-situation-de-decrochage-scolaire
On pourrait très bien développer ce genre de structures et prendre en charge d'avantage d'élèves dans ce genre de dispositifs. Mais des redoublements coûtent moins cher.
- JacqGuide spirituel
Sur le master. Le problème est que depuis des années on confond le niveau de formation (qui ne cesse d'augmenter en vain) avec le niveau de qualification qui ne cesse de s'effondrer et cela se mesure pour le master et tout le reste (bac, bac pro, BTS etc.). Donc on ne résout pas le problème de l'emploi puisque l'on augmente les prétentions salariales alors que les employeurs n'ont plus aucune confiance dans des diplômes qui n'assurent plus le niveau de qualification. Inflation des diplômes, politique quantitative (du chiffre) et non qualificative.
Et cette dérive se poursuit (je parle de ce que je connais, donc voir la réforme préparée pour les LP).
Concernant les inquiétudes pour les annonces. Sous Blanquer nous avons eu l'accompagnement personnalisé pour tous, qui était une escroquerie puisque sans moyen. Mais dans l'opinion publique (dont l'entendement est ce qu'il est) ça passait. Les prof ont demandé des groupes à effectifs réduits. Ils vont les avoir. Entendus, aussi escroqués. Les heures d'AP seront sorties des DHG et transformées en Pactes (assurant ainsi l'inégalité complète entre élèves et saccageant les droits des élèves). Les heures du volume complémentaire (je ne sais pas comment cela se passe au collège et au LGT) seront en partie vidées (au moins pour les matières générales) et sorties des DHG pour être transformées en heures à effectifs réduits du Pacte, assurant encore l'inégalité entre les élèves, entre les établissements et supprimant le droit au volume complémentaire (donc aux dédoublements) des élèves.
Je parle du droit des élèves qui seront bafoués, mais la conséquence est dans le but poursuivi : sortir de nos heures annuelles et DHG le plus de missions. Il faut bien financer à terme nos amis pactés ! Hein ? Mais nous devrons toujours nos 18 ou 15h +2. Le reste sera : "vous êtes libres de prendre en plus". Les DHG vont fondre, les postes aussi. Ne nous inquiétons surtout pas, cela commence seulement avec le LP (RDV le 12/12).
Pour les groupes de niveau et l'exemple indiqué plus haut d'un groupe de 8 élèves. Si vous avez 8 élèves homogènes et très faibles, sans motivation, il n'y a aucune émulation, aucune dynamique, et donc aucun résultat. Je comprends la collègue qui avait ce groupe et n'arrivait à rien.
Dans mon ancien LP, pour une classe de CAP à 24 nous avions formé les 2 groupes de 12 en fonction du niveau parce qu'il y avait dans cette classe des élèves de CAP lambda qui s'ennuyaient avec des élèves motivés mais faibles. Du coup les lambdas ennuyait les plus lents. Les groupes des "lents" et des "lambda" avaient été formés et cela avait fonctionné. Ce n'est qu'un exemple, je ne m'exprime pas sur le sujet. Par contre nous étions restés sur des groupes de 12 et nos "lents" étaient des gamins souvent issus de SEGPA, faibles, mais motivés.
Et cette dérive se poursuit (je parle de ce que je connais, donc voir la réforme préparée pour les LP).
Concernant les inquiétudes pour les annonces. Sous Blanquer nous avons eu l'accompagnement personnalisé pour tous, qui était une escroquerie puisque sans moyen. Mais dans l'opinion publique (dont l'entendement est ce qu'il est) ça passait. Les prof ont demandé des groupes à effectifs réduits. Ils vont les avoir. Entendus, aussi escroqués. Les heures d'AP seront sorties des DHG et transformées en Pactes (assurant ainsi l'inégalité complète entre élèves et saccageant les droits des élèves). Les heures du volume complémentaire (je ne sais pas comment cela se passe au collège et au LGT) seront en partie vidées (au moins pour les matières générales) et sorties des DHG pour être transformées en heures à effectifs réduits du Pacte, assurant encore l'inégalité entre les élèves, entre les établissements et supprimant le droit au volume complémentaire (donc aux dédoublements) des élèves.
Je parle du droit des élèves qui seront bafoués, mais la conséquence est dans le but poursuivi : sortir de nos heures annuelles et DHG le plus de missions. Il faut bien financer à terme nos amis pactés ! Hein ? Mais nous devrons toujours nos 18 ou 15h +2. Le reste sera : "vous êtes libres de prendre en plus". Les DHG vont fondre, les postes aussi. Ne nous inquiétons surtout pas, cela commence seulement avec le LP (RDV le 12/12).
Pour les groupes de niveau et l'exemple indiqué plus haut d'un groupe de 8 élèves. Si vous avez 8 élèves homogènes et très faibles, sans motivation, il n'y a aucune émulation, aucune dynamique, et donc aucun résultat. Je comprends la collègue qui avait ce groupe et n'arrivait à rien.
Dans mon ancien LP, pour une classe de CAP à 24 nous avions formé les 2 groupes de 12 en fonction du niveau parce qu'il y avait dans cette classe des élèves de CAP lambda qui s'ennuyaient avec des élèves motivés mais faibles. Du coup les lambdas ennuyait les plus lents. Les groupes des "lents" et des "lambda" avaient été formés et cela avait fonctionné. Ce n'est qu'un exemple, je ne m'exprime pas sur le sujet. Par contre nous étions restés sur des groupes de 12 et nos "lents" étaient des gamins souvent issus de SEGPA, faibles, mais motivés.
- SoiréeHabitué du forum
Ok mais ce n'est pas un redoublement dans les mêmes conditions.
Ce qu'on nomme redoublement c'est refaire l'année de 5e dans un effectif équivalent en taille, avec une organisation des enseignements identique, avec une équipe d'enseignants équivalente.
Par définition ça consiste à ne pas prendre en compte les difficultés spécifiques et le parcours de l'élève que l'on fait redoubler. Et se condamner à ne pas pouvoir en tenir compte.
Ce qu'on nomme redoublement c'est refaire l'année de 5e dans un effectif équivalent en taille, avec une organisation des enseignements identique, avec une équipe d'enseignants équivalente.
Par définition ça consiste à ne pas prendre en compte les difficultés spécifiques et le parcours de l'élève que l'on fait redoubler. Et se condamner à ne pas pouvoir en tenir compte.
- JennyMédiateur
Soirée a écrit:Ok mais ce n'est pas un redoublement dans les mêmes conditions.
Ce qu'on nomme redoublement c'est refaire l'année de 5e dans un effectif équivalent en taille, avec une organisation des enseignements identique, avec une équipe d'enseignants équivalente.
Si tu préfères, je suis favorable à refaire l'année si nécessaire avec des enseignants volontaires pour travailler avec ce profil d'élèves et dans un dispositif particulier. (Et sur un plan très pratique, il faudrait qu'on puisse insérer ces heures dans notre service... Moi, je veux bien y faire plus d'heures, mais en HSE ou vacations, c'est mission impossible).
- SoiréeHabitué du forum
Pour le coup j'y serai largement plus favorable qu'à un redoublement classique. Même si ça repousse toujours à l'année N+1 la remédiation de difficultés d'apprentissage identifiées dès l'année N.Jenny a écrit:Soirée a écrit:Ok mais ce n'est pas un redoublement dans les mêmes conditions.
Ce qu'on nomme redoublement c'est refaire l'année de 5e dans un effectif équivalent en taille, avec une organisation des enseignements identique, avec une équipe d'enseignants équivalente.
Si tu préfères, je suis favorable à refaire l'année si nécessaire avec des enseignants volontaires pour travailler avec ce profil d'élèves et dans un dispositif particulier.
- JennyMédiateur
Ce qui techniquement serait aussi possible... à condition de ne pas attendre d'avoir suffisamment d'élèves en carafe pour nous attribuer des moyens et des ouvertures de classe. Là, la pratique, c'est de dire, il y a 50 élèves sans solution de scolarisation dans l'académie, donc on vous ouvre 18 places. Royal... (Et évidemment constituer des équipes pédagogiques en novembre, avec des enseignants qui feront ça en plus de leur service et HSA, c'est compliqué...)
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Il y a des méta analyses sur le redoublement depuis 1983... Cela fait quarante ans que les données existent.angelxxx a écrit:Les méta analyses, carrément ? Tu parles des deux trois études rapidement faites ?
- EnaecoVénérable
angelxxx a écrit:Les méta analyses, carrément ? Tu parles des deux trois études rapidement faites ?
D'ailleurs, tu fais semblant de mal nous lire. Tu as une étude (une seule, même pas de méta analyse), sur le redoublement au CP vs le passage au CE1 sans savoir lire ? C'est plus ou moins de ce redoublement qu'on parle. Un redoublement en quatrième quand on a un niveau réel CE2, c'est sûr que ce n'est pas pertinent, mais j'espère quand même que tu ne crois pas qu'on pense cela...
Je suis d'accord avec ça.
La 4eme c'est trop tard.
C'est sur l'école qui faut mettre le paquet. Redoublement ou autre, je n'ai pas les connaissances pour savoir ce qui marche.
Mais au collège ou au lycée, on n'aurait pas à se poser la question (sauf cas de scolarité non-continue) si on avait des élèves capables de lire écrire compter.
Il existe sûrement des dispositifs de redoublement/remédiation performants mais quelle énergie déployée pour corriger des problèmes identifiés depuis des années et une situation qui s'est dégradée d'années en années.
C'est comparable aux mécanismes d'économie sur la prévention qui font perdre plus d'argent en soins futurs
- VerduretteModérateur
Le redoublement n'est pas efficace car on constate que les redoublants ont une moins bonne insertion professionnelle.
Le redoublement concerne des élèves en difficulté, avec des lacunes, voire des déficiences, donc je ne vois pas en quoi il est surprenant qu'ils réussissent moins bien au final, redoublement ou pas! Que le redoublement n'apporte pas grand-chose, j'en conviens bien volontiers. Tant qu'on estimera que tout le monde doit "réussir" de la même manière, et qu'on orientera par défaut et pas par choix, on aura toujours ce problème. Le défi est de trouver de vrais choix intéressants au lieu de reléguer (et ce n'est pas forcément facile). Au lieu de quoi on ment aux élèves en leur faisant miroiter un diplôme dévalué qui ne leur donne pas de travail, et après on s'étonne que les jeunes éprouvent de la révolte ?
S'il est un redoublement qui peut être profitable, c'est bien celui du CP, voire de la GS. A grand tort, ce dernier n'est prévu que pour les élèves présentant un handicap, et pourtant j'ai vu de nombreux élèves qui n'étaient pas prêts, qui manquaient de maturité, et qui auraient bien mieux vécu un maintien en GS en continuant des apprentissages par les jeux, les histoires etc... qu'une année de souffrance assis six heures par jour à vivre un perpétuel échec en CP, suivie par un deuxième CP où il faut surmonter une mauvaise opinion de soi. Mais l'institution est si peu souple, si peu ouverte... D'ailleurs, c'est un tour de force d'obtenir un maintien en CP. Pourtant, passer en CE1 sans maîtriser la lecture, c'est la quasi-certitude d'aller droit dans le mur. En CE1 on consolide la maîtrise des graphèmes complexes, on améliore la rapidité et la lecture expressive, on affine la compréhension, mais envoyer un élève en CE1 quand il est incapable de déchiffrer une phrase comme "Papy a donné à Léa une petite chèvre blanche", c'est criminel.
Cette année, j'ai dans ma classe une gamine qui est arrivée l'an passé en février, elle effectuait alors son deuxième CP et ne lisait pas du tout. Officiellement, elle est maintenant en CE1 dans ma classe de CP-CE1. Officieusement, je lui fais refaire un CP avec la méthode Léo et Léa, et pour l'instant ça marche bien. (dans sa ancienne école elle avait appris avec Kimamila). On verra si elle passe, cette fois, le cap des graphèmes complexes. Si l'IEN en a vent, je prendrai des coups de knout. Mais à quoi sert de lui faire faire le travail de CE1 si elle en est incapable ? Quant à lui concocter un programme "individualisé", c'est hors de question, d'autant qu'elle est incapable de travailler de façon autonome. J'ai déjà bien assez à gérer avec les deux niveaux. De toute façon, à supposer que je parvienne à la faire lire, ce qui n'est pas gagné, elle sera mieux en sachant enfin lire dans un CE2 où on répète, peu ou prou, le programme de CE1, qu'après une année de CE1 en échec.
Elle a une équipe éducative prévue. On m'a déjà prévenue qu'elle n'aura pas d'orientation car aucun soin n'est mis en place (pourquoi faire l'équipe éducative, dans ce cas? Oui, c'est une bonne question. Mais c'est la spécialité de l'EN de faire d'épais dossiers où on écrit tout ce qu'il faire et qu'on ne fera pas.) Il est vrai que cela fait quatre ans qu'on dit aux parents de consulter, de faire un bilan orthophonique, en vain. Il a fallu plus d'un an pour qu'elle ait des lunettes. Donc quand vous êtes un enfant en difficulté, et que vos parents ne font rien, l'institution ne fait rien non plus. Moi, j'appelle ça la double peine. Et quand je dis qu'on devrait pouvoir faire diagnostiquer ou soigner des enfants directement depuis l'école, en prévenant les parents mais en se passant de leur accord, dans des structures de qualité et pas par un psy-EN plus ou moins nul, et faire venir les professionnels (orthophonistes, kiné etc...) dans les écoles, on me traite de tous les noms.
On m'objectera qu'actuellement, il n'y a pas assez de médecins, de pédopsychiatres, de neuropsychologues etc etc .. C'est vrai. Mais même quand il y en avait encore assez, on n'avait pas cette latitude.
Le redoublement concerne des élèves en difficulté, avec des lacunes, voire des déficiences, donc je ne vois pas en quoi il est surprenant qu'ils réussissent moins bien au final, redoublement ou pas! Que le redoublement n'apporte pas grand-chose, j'en conviens bien volontiers. Tant qu'on estimera que tout le monde doit "réussir" de la même manière, et qu'on orientera par défaut et pas par choix, on aura toujours ce problème. Le défi est de trouver de vrais choix intéressants au lieu de reléguer (et ce n'est pas forcément facile). Au lieu de quoi on ment aux élèves en leur faisant miroiter un diplôme dévalué qui ne leur donne pas de travail, et après on s'étonne que les jeunes éprouvent de la révolte ?
S'il est un redoublement qui peut être profitable, c'est bien celui du CP, voire de la GS. A grand tort, ce dernier n'est prévu que pour les élèves présentant un handicap, et pourtant j'ai vu de nombreux élèves qui n'étaient pas prêts, qui manquaient de maturité, et qui auraient bien mieux vécu un maintien en GS en continuant des apprentissages par les jeux, les histoires etc... qu'une année de souffrance assis six heures par jour à vivre un perpétuel échec en CP, suivie par un deuxième CP où il faut surmonter une mauvaise opinion de soi. Mais l'institution est si peu souple, si peu ouverte... D'ailleurs, c'est un tour de force d'obtenir un maintien en CP. Pourtant, passer en CE1 sans maîtriser la lecture, c'est la quasi-certitude d'aller droit dans le mur. En CE1 on consolide la maîtrise des graphèmes complexes, on améliore la rapidité et la lecture expressive, on affine la compréhension, mais envoyer un élève en CE1 quand il est incapable de déchiffrer une phrase comme "Papy a donné à Léa une petite chèvre blanche", c'est criminel.
Cette année, j'ai dans ma classe une gamine qui est arrivée l'an passé en février, elle effectuait alors son deuxième CP et ne lisait pas du tout. Officiellement, elle est maintenant en CE1 dans ma classe de CP-CE1. Officieusement, je lui fais refaire un CP avec la méthode Léo et Léa, et pour l'instant ça marche bien. (dans sa ancienne école elle avait appris avec Kimamila). On verra si elle passe, cette fois, le cap des graphèmes complexes. Si l'IEN en a vent, je prendrai des coups de knout. Mais à quoi sert de lui faire faire le travail de CE1 si elle en est incapable ? Quant à lui concocter un programme "individualisé", c'est hors de question, d'autant qu'elle est incapable de travailler de façon autonome. J'ai déjà bien assez à gérer avec les deux niveaux. De toute façon, à supposer que je parvienne à la faire lire, ce qui n'est pas gagné, elle sera mieux en sachant enfin lire dans un CE2 où on répète, peu ou prou, le programme de CE1, qu'après une année de CE1 en échec.
Elle a une équipe éducative prévue. On m'a déjà prévenue qu'elle n'aura pas d'orientation car aucun soin n'est mis en place (pourquoi faire l'équipe éducative, dans ce cas? Oui, c'est une bonne question. Mais c'est la spécialité de l'EN de faire d'épais dossiers où on écrit tout ce qu'il faire et qu'on ne fera pas.) Il est vrai que cela fait quatre ans qu'on dit aux parents de consulter, de faire un bilan orthophonique, en vain. Il a fallu plus d'un an pour qu'elle ait des lunettes. Donc quand vous êtes un enfant en difficulté, et que vos parents ne font rien, l'institution ne fait rien non plus. Moi, j'appelle ça la double peine. Et quand je dis qu'on devrait pouvoir faire diagnostiquer ou soigner des enfants directement depuis l'école, en prévenant les parents mais en se passant de leur accord, dans des structures de qualité et pas par un psy-EN plus ou moins nul, et faire venir les professionnels (orthophonistes, kiné etc...) dans les écoles, on me traite de tous les noms.
On m'objectera qu'actuellement, il n'y a pas assez de médecins, de pédopsychiatres, de neuropsychologues etc etc .. C'est vrai. Mais même quand il y en avait encore assez, on n'avait pas cette latitude.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Les dispositifs de lutte contre le décrochage. Il y a certes des remédiations plus ponctuelles qui existent, mais je n'y ai jamais participé (et nous n'en faisons pas en ce moment, la priorité est donnée à des scolarisations à l'année dans ce cadre).
Sur les SRE : https://eduscol.education.fr/1613/prise-en-charge-des-jeunes-en-situation-de-decrochage-scolaire
On pourrait très bien développer ce genre de structures et prendre en charge d'avantage d'élèves dans ce genre de dispositifs. Mais des redoublements coûtent moins cher.
Oui, c'est aussi ce à quoi je songeais. Et tout de même, on pourrait reconnaître que les dispositifs de lutte contre le décrochage (cf. “persévérance”) donnent des résultats. De même, les quelques expérimentations faites “en ponctuel” dans des classes d'élémentaires (deux PE supplémentaires dans l'école et modules transitoires) donnent aussi des résultats.
Cela “coûte cher” est souvent l'objection employée pour éviter d'en parler. Sur le moment, peut-être, et encore : par rapport à quoi ? Par rapport à l'école habituelle, dira-t-on : laquelle coûte encore trop cher par rapport à rien du tout... Mais à moyen, voire court terme, cela rapporte énormément à la société, bien plus que ce que coûtait le décrochage : imaginons un instant que l'on accepte le coût pour faire cela dès l'école élémentaire ou dès la maternelle…
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
Je suis d'accord avec le fait qu'il faut agir tôt, mais je pense qu'on est tous d'accord.
Dans nos classes chargées, ce n'est pas évident de toujours faire au mieux pour des élèves en grande difficulté. C'est pour ça que je suis personnellement favorable à des dispositifs spécifiques, où on peut travailler de manière plus individuelle.
ETO : On a le même point de vue sur le sujet, ça fonctionne très bien, on sait faire finalement, ça coûterait beaucoup moins cher sur le moyen et le long terme. (Et même, c'est une bouffée d'air bienvenue pour les enseignants qui y participent). Mais pas de décision politique en ce sens. Et je n'ai aucun espoir que Gabriel Attal propose ça.
Dans nos classes chargées, ce n'est pas évident de toujours faire au mieux pour des élèves en grande difficulté. C'est pour ça que je suis personnellement favorable à des dispositifs spécifiques, où on peut travailler de manière plus individuelle.
ETO : On a le même point de vue sur le sujet, ça fonctionne très bien, on sait faire finalement, ça coûterait beaucoup moins cher sur le moyen et le long terme. (Et même, c'est une bouffée d'air bienvenue pour les enseignants qui y participent). Mais pas de décision politique en ce sens. Et je n'ai aucun espoir que Gabriel Attal propose ça.
- lene75Prophète
Verdurette a écrit:Le redoublement n'est pas efficace car on constate que les redoublants ont une moins bonne insertion professionnelle.
Le redoublement concerne des élèves en difficulté, avec des lacunes, voire des déficiences, donc je ne vois pas en quoi il est surprenant qu'ils réussissent moins bien au final, redoublement ou pas! Que le redoublement n'apporte pas grand-chose, j'en conviens bien volontiers. Tant qu'on estimera que tout le monde doit "réussir" de la même manière, et qu'on orientera par défaut et pas par choix, on aura toujours ce problème. Le défi est de trouver de vrais choix intéressants au lieu de reléguer (et ce n'est pas forcément facile). Au lieu de quoi on ment aux élèves en leur faisant miroiter un diplôme dévalué qui ne leur donne pas de travail, et après on s'étonne que les jeunes éprouvent de la révolte ?
S'il est un redoublement qui peut être profitable, c'est bien celui du CP, voire de la GS. A grand tort, ce dernier n'est prévu que pour les élèves présentant un handicap, et pourtant j'ai vu de nombreux élèves qui n'étaient pas prêts, qui manquaient de maturité, et qui auraient bien mieux vécu un maintien en GS en continuant des apprentissages par les jeux, les histoires etc... qu'une année de souffrance assis six heures par jour à vivre un perpétuel échec en CP, suivie par un deuxième CP où il faut surmonter une mauvaise opinion de soi. Mais l'institution est si peu souple, si peu ouverte... D'ailleurs, c'est un tour de force d'obtenir un maintien en CP. Pourtant, passer en CE1 sans maîtriser la lecture, c'est la quasi-certitude d'aller droit dans le mur. En CE1 on consolide la maîtrise des graphèmes complexes, on améliore la rapidité et la lecture expressive, on affine la compréhension, mais envoyer un élève en CE1 quand il est incapable de déchiffrer une phrase comme "Papy a donné à Léa une petite chèvre blanche", c'est criminel.
Cette année, j'ai dans ma classe une gamine qui est arrivée l'an passé en février, elle effectuait alors son deuxième CP et ne lisait pas du tout. Officiellement, elle est maintenant en CE1 dans ma classe de CP-CE1. Officieusement, je lui fais refaire un CP avec la méthode Léo et Léa, et pour l'instant ça marche bien. (dans sa ancienne école elle avait appris avec Kimamila). On verra si elle passe, cette fois, le cap des graphèmes complexes. Si l'IEN en a vent, je prendrai des coups de knout. Mais à quoi sert de lui faire faire le travail de CE1 si elle en est incapable ? Quant à lui concocter un programme "individualisé", c'est hors de question, d'autant qu'elle est incapable de travailler de façon autonome. J'ai déjà bien assez à gérer avec les deux niveaux. De toute façon, à supposer que je parvienne à la faire lire, ce qui n'est pas gagné, elle sera mieux en sachant enfin lire dans un CE2 où on répète, peu ou prou, le programme de CE1, qu'après une année de CE1 en échec.
Elle a une équipe éducative prévue. On m'a déjà prévenue qu'elle n'aura pas d'orientation car aucun soin n'est mis en place (pourquoi faire l'équipe éducative, dans ce cas? Oui, c'est une bonne question. Mais c'est la spécialité de l'EN de faire d'épais dossiers où on écrit tout ce qu'il faire et qu'on ne fera pas.) Il est vrai que cela fait quatre ans qu'on dit aux parents de consulter, de faire un bilan orthophonique, en vain. Il a fallu plus d'un an pour qu'elle ait des lunettes. Donc quand vous êtes un enfant en difficulté, et que vos parents ne font rien, l'institution ne fait rien non plus. Moi, j'appelle ça la double peine. Et quand je dis qu'on devrait pouvoir faire diagnostiquer ou soigner des enfants directement depuis l'école, en prévenant les parents mais en se passant de leur accord, dans des structures de qualité et pas par un psy-EN plus ou moins nul, et faire venir les professionnels (orthophonistes, kiné etc...) dans les écoles, on me traite de tous les noms.
On m'objectera qu'actuellement, il n'y a pas assez de médecins, de pédopsychiatres, de neuropsychologues etc etc .. C'est vrai. Mais même quand il y en avait encore assez, on n'avait pas cette latitude.
Ça existe, ces choses-là, en dehors de l'EN. Ça s'appelle un Camsp ou un SESSAD. Certes ça dépend un peu de la volonté des parents, mais pas complètement non plus, et puis il ne faut pas se mentir : en général quand la prise en charge est bonne, aidante et surtout gratuite, avec un peu de pédagogie les gens adhèrent, et c'est diablement efficace parce que les professionnels communiquent entre eux, et ça ça change tout pour la prise en charge. Si on explique aux parents qu'ils vont pouvoir continuer à travailler parce qu'un taxi sera mis en place gratuitement, ça les rassure pas mal. Sauf que des taxis il n'y en a plus, des professionnels non plus, et que donc être admis dans ces services devient un parcours du combattant, avec une qualité de prise en charge très dégradée. Faire suivre son gamin par une orthophoniste, c'est devenu le chemin de croix, il faut en appeler des dizaines, attendre des mois, pouvoir se libérer sur le seul créneau qu'on nous propose, pouvoir faire les trajets. N'importe qui ne fait pas ces démarches. C'est beaucoup trop coûteux à tous points de vue. Et les lunettes ça coûte un bras. Ça se comprend que les gens traînent des pieds.
Bref, on sait que c'est très efficace, mais il n'y a pas de sous pour ça. On préfère ne pas voir que ce ne sont peut-être pas les mêmes budgets mais qu'à la fin détruire ça au lieu de le développer coûte un pognon de dingue.
C'est pareil à l’EN. On nous arrose littéralement d'heures sup. Des 150h pour le dispositif machin, 250h pour le dispositif truc, des milliers d'euros pour le pass culture qui n'est valable que pour des trucs douteux mais pas pour des trucs sérieux, des gens qui en profitent pour facturer à des prix scandaleux des trucs tout aussi scandaleux de nullité. Alors qu'on sait très bien que tout ça ne sert à rien. Ça coûte un pognon de dingue de traîner pendant des années des élèves largués dont on se demande bien ce qu'ils feront par la suite. Ça me fait une belle jambe que la collègue d'anglais qui n’y connaît rien soit payée pour aider mes élèves à apprendre (entre autres) mon cours de philo. Je préférerais qu'on utilise cet argent pour me donner un peu plus de temps ou un peu moins d'élèves pour que je puisse leur faire assimiler le cours au lieu de mettre des cautères sur des jambes de bois.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Je suis d'accord avec le fait qu'il faut agir tôt, mais je pense qu'on est tous d'accord.
Dans nos classes chargées, ce n'est pas évident de toujours faire au mieux pour des élèves en grande difficulté. C'est pour ça que je suis personnellement favorable à des dispositifs spécifiques, où on peut travailler de manière plus individuelle.
ETO : On a le même point de vue sur le sujet, ça fonctionne très bien, on sait faire finalement, ça coûterait beaucoup moins cher sur le moyen et le long terme. (Et même, c'est une bouffée d'air bienvenue pour les enseignants qui y participent). Mais pas de décision politique en ce sens. Et je n'ai aucun espoir que Gabriel Attal propose ça.
Moi non plus. Et pourtant il y avait eu une esquisse : les “laboratoires de la persévérance” dans les rectorats — titre pompeux, peut-être, mais où j'ai croisé des profs et des pédagogues qui travaillaient comme des fous et obtenaient des résultats… admirables. Je ne vois pas d'autre terme.
Mais je crois bien que c'est en train de s'éteindre depuis… que le décrochage a reculé… Bref, quand un truc marche, on se contente de réparer un peu les dégâts du système, puis on laisse tomber en considérant que c'est fait… Bel exemple d'irrationalité à l'état pur, à mon avis.
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Si tu vales valeo.
- HonchampDoyen
Soirée a écrit:Ce qui me semble frappant dans la défense du redoublement par la profession c'est que le dispositif est justifié par des facteurs de réussite exogènes : l'élève va mûrir, ses conditions d'existence peuvent devenir plus favorables... Le rapport du CNESCO les listait et "retrouvait" quasi mots pour mots tout ce qui a été énuméré par les partisans du redoublement ici même...
Évidemment un dispositif pédagogique qui repose sur les aléas exogènes et non sur ses qualités pédagogiques intrinsèques est une aberration intellectuelle.
La seconde remarque que je ferai, et qui découle du premier constat c'est que le redoublement pour les enseignants, c'est un dispositif qui présente l'avantage sans pareil d'être totalement transparent pour les professeurs. Il n'implique aucun changement de pratique autre que celui de l'institution. Au conseil de classe du dernier trimestre on examinerait cette possibilité et puis basta.
Ce second constat explique sans doute que le premier ne refroidisse pas la profession malgré la faiblesse logique des arguments avancés par la profession pour le défendre.
Enfin un dernier sujet d'étonnement est que le redoublement est un des rares cas pour lesquels le bon sens aboutit au résultat faisant consensus des méta analyses. Mais ça n'empêche pas la ténacité de la persistance de ce mythe pédagogique et professionnel.
Ce paradoxe s'explique sans doute par l'aspect merveilleusement transparent de ce dispositif pour les acteurs institutionnels au niveau de l'établissement.
Soirée, j'ai écrit un long post qui n'a peut-être même pas été lu car lire longuement sur un réseau social, n'est-ce pas ? ...
Et de plus, cela peut être considéré comme de l'anecdotique. Le vécu des vieux est pénible aux plus jeunes.
J'y relatais 5 expériences menées dans mon collège entre 2003 et 2020.
Pour des élèves qui "autrefois" auraient été amenés à redoubler.
Sur 5 dispositifs différents, on n'a pas trouvé la pierre philosophale.
Je répète ce que j'en ai retiré : il faut donner vite des bases solides , ou convenables, en maths et en français aux élèves.
Donc en primaire. Et continuer à les conforter.
Trouver les moyens et les dispositifs pour le faire.
Les théoriciens, les constats, c'est facile.
Les solutions, on rame.
Que préconises-tu ? Si tu étais chef d'établissement, quel projet proposerais-tu à tes profs ?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
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