- PrezboGrand Maître
- CasparProphète
Prezbo a écrit:Le problème si on y réfléchit en lycée, c'est de continuer à faire des conseils de classe alors qu'il n'y a plus réellement de classe.
Oui, encore un "impensé de la réforme"...et n'oublions pas la multiplication des fils de discussion sur Pronote pour parler de la classe X ou Y alors qu'on y a que deux élèves.
- HeisenbergHabitué du forum
Hélips a écrit:Non. Chez moi la spé NSI, la spé LCCE espagnol, au moins un groupe de spé PC, au moins un groupe de spé SVT sont loin des 35 (21 par exemple en NSI). Alors on pourrait, hein, il suffit de s'assoir sur les voeux des élèves et décider qu'on a (3 fois le nombre d'élèves divisé 35) groupes de spé et que l'entrée dans une spé est en fait un concours.Enaeco a écrit:Weirdan a écrit:Ca doit dépendre également du nombre de spécialités proposées, non ? Dans mon lycée, on en propose 14... J'imagine qu'avec un peu plus d'efforts nos petits chefs pourraient améliorer la situation, mais guère davantage.
Oui et non.
Le calcul des divisions financées est un bête rapport du nombre d'élèves d'un niveau divisé par 35 ou 36.
Quand on est en mesure de proposer autant de spé, c'est qu'on est en mesure de remplir un minimum chacune d'elles avec pas loin de 35 élèves, donc qu'on a beaucoup d'élèves (ce qui facilite les regroupements par spé).
Idem. Je suis dans un lycée avec 15 spécialités et certaines sont loin d'être à 35. On a des spécialités comme arts plastiques ou théâtre limitées plutôt vers 25 pour raisons techniques, et d'autres qui attirent peu d'élèves malgré leur rareté. En grec, on doit être à peu près à 5 élèves alors qu'on est sans doute le seul lycée de l'académie à proposer. Faut-il pour autant fermer ces spécialités ?
Quand on ajoute toutes les options, les heures de marge de la dotation ne suffisent pas et pour certains enseignements, les horaires réglementaires ne sont pas respectés.
Vu le nombre de combinaisons possibles, et réelles, il y a plus de 400 emplois du temps différents pour environ 1300 élèves.
_________________
- EnaecoVénérable
Sauf dotation excessive, ça veut dire que les collègues se retrouvent avec pas ou peu de dédoublement.
Je suis surpris de lire qu'on privilégie un enseignement optionnel à des horaires réglementaires.
- HélipsProphète
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- mamieprofEsprit éclairé
Enaeco a écrit:Le souci, et il a été cité ici, c'est que des groupes sous les 35, ça se traduit par une consommation de la marge.
Sauf dotation excessive, ça veut dire que les collègues se retrouvent avec pas ou peu de dédoublement.
Je suis surpris de lire qu'on privilégie un enseignement optionnel à des horaires réglementaires.
C'est aussi le cas chez nous, il y a une heure et pas 1h30 de SNT dans nos 12 secondes et donc on gagne 6 heures pour les options ou les dédoublements. Latin, grec et russe n'ont pas les horaires règlementaires en option ou LVB car on regroupe plusieurs niveaux; Ici le grec fait le plein mais le latin périclite.
- DanskaProphète
Heisenberg a écrit:Idem. Je suis dans un lycée avec 15 spécialités et certaines sont loin d'être à 35. On a des spécialités comme arts plastiques ou théâtre limitées plutôt vers 25 pour raisons techniques, et d'autres qui attirent peu d'élèves malgré leur rareté. En grec, on doit être à peu près à 5 élèves alors qu'on est sans doute le seul lycée de l'académie à proposer. Faut-il pour autant fermer ces spécialités ?Hélips a écrit:Non. Chez moi la spé NSI, la spé LCCE espagnol, au moins un groupe de spé PC, au moins un groupe de spé SVT sont loin des 35 (21 par exemple en NSI). Alors on pourrait, hein, il suffit de s'assoir sur les voeux des élèves et décider qu'on a (3 fois le nombre d'élèves divisé 35) groupes de spé et que l'entrée dans une spé est en fait un concours.Enaeco a écrit:Weirdan a écrit:Ca doit dépendre également du nombre de spécialités proposées, non ? Dans mon lycée, on en propose 14... J'imagine qu'avec un peu plus d'efforts nos petits chefs pourraient améliorer la situation, mais guère davantage.
Oui et non.
Le calcul des divisions financées est un bête rapport du nombre d'élèves d'un niveau divisé par 35 ou 36.
Quand on est en mesure de proposer autant de spé, c'est qu'on est en mesure de remplir un minimum chacune d'elles avec pas loin de 35 élèves, donc qu'on a beaucoup d'élèves (ce qui facilite les regroupements par spé).
Quand on ajoute toutes les options, les heures de marge de la dotation ne suffisent pas et pour certains enseignements, les horaires réglementaires ne sont pas respectés.
Vu le nombre de combinaisons possibles, et réelles, il y a plus de 400 emplois du temps différents pour environ 1300 élèves.
Pareil chez nous ; et dans certaines spés il y a une grosse quarantaine d'élèves. Pas d'autres choix que de faire deux petits groupes - et impossible d'en faire une classe de tronc commun, on se retrouve forcément avec au moins quelques élèves en trop même si on voulait tous les rassembler.
Pour les conseils de classe je suis tout à fait d'accord, c'est absurde de continuer à les faire comme si rien n'avait changé. Le summum étant pour moi le tour de table au début du conseil ainsi que les appréciations générales dans le bulletin au sujet de la classe : aucun des enseignants présents ne parle des mêmes élèves que ses collègues, ça donne des résultats ubuesques et sans aucun intérêt.
- ylmExpert spécialisé
C'est dans un souci d'égalitarisme, c'est pour qu'il y ait autant de profs que d'élèves par classe.Danska a écrit:35 profs par classe en moyenne c'est ce que je constate depuis la réforme moi aussi.
_________________
The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
- DanskaProphète
ylm a écrit:C'est dans un souci d'égalitarisme, c'est pour qu'il y ait autant de profs que d'élèves par classe.Danska a écrit:35 profs par classe en moyenne c'est ce que je constate depuis la réforme moi aussi.
"Un enseignant devant chaque élève", mission accomplie !
- EnaecoVénérable
Hélips a écrit:Mais Enaeco, dans ton établissement, vous faites comment pour que vos groupes soient tous à 35 ?
Tous nos groupes ne sont pas à 35. Sans forcer la main des élèves, il faut un sacré coup de bol pour tomber sur le bon nombre.
(je soupçonne l'administration de faire des petits ajustements avec les élèves qui obtiennent leur orientation dans le bureau et dans le choix des redoublants)
D'un point de vue comptable, on sait qu'on doit piocher sur la marge pour chaque groupe de spé supérieur au nombre de divisions financées
Du coup, on bidouille nous aussi.
- les collègues des spés qui ont peu d'élèves transpirent chaque année en attendant le nombre d'élèves potentiels et en se demandant si elle va perdurer.
- dans certaines options, on les a contraint à prendre les deux niveaux ensemble.
- en Physique et SVT, on nous impose deux formats en fonction du nombre : des classes de 36 avec dédoublement ou des classes à 24 sans dédoublement. Ca offre une autre possibilité de faire des comptes ronds.
- il nous reste à choisir entre des dédoublements, des groupes allégés (en langues) et des options. On essaye de partager la petite part de gateau restante pour que tout le monde puisse avoir quelques miettes.
- Isis39Enchanteur
Evaluations nationales en français et en mathématique pour les 4e : "Le collège n'est pas en panne, mais en recul", fustige @J_Grosperrin. Le sénateur dénonce une augmentation du budget de l'Education nationale alors que le niveau diminue. #QAG pic.twitter.com/yQUNkM77Ww
— Public Sénat (@publicsenat) November 15, 2023
- valleExpert spécialisé
- LemmyKHabitué du forum
Non, c'est un toxique!Isis39 a écrit:Alors lui, c'est un champion.Evaluations nationales en français et en mathématique pour les 4e : "Le collège n'est pas en panne, mais en recul", fustige @J_Grosperrin. Le sénateur dénonce une augmentation du budget de l'Education nationale alors que le niveau diminue. #QAG pic.twitter.com/yQUNkM77Ww
— Public Sénat (@publicsenat) November 15, 2023
Déjà dans un rapport en 2010, il préconisait:
*Primarisation du collège.
*Renforcement de l’évaluation des comportements.
*Fin de la notation chiffrée au profit de l’évaluation par compétences.
*Développement du travail en interdisciplinarité.
*Augmentation du temps de présence de tous les enseignants du second degré.
*Développement de l’autonomie des établissements.
https://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2446.asp
Il était député à l'époque et c'est un ancien professeur d'EPS me semble-t-il.
- HalybelÉrudit
Pas les classes de niveaux …
_________________
Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- SoiréeHabitué du forum
Comme disent les élèves : ils font trop tiep.
- angelxxxÉrudit
Halybel a écrit:https://x.com/publicsenat/status/1724816290194260254?s=46
Pas les classes de niveaux …
On pourrait l'idée jusqu'à imaginer que si le niveau de fin d'année n'est pas atteint, alors on ne peut pas accéder à l'année supérieure.
Nan j'déconne !
_________________
"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- SoiréeHabitué du forum
- JennyMédiateur
- piescoModérateur
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- epekeina.tes.ousiasModérateur
piesco a écrit:On a toute la vie pour apprendre à lire, que disait une IG de Lettres.
Et même plusieurs vies, si l'on en croit les néoplatoniciens !
_________________
Si tu vales valeo.
- angelxxxÉrudit
Soirée a écrit:Le famoso redoublement dont la nullité pédagogique est démontrée depuis des lustres mais on veut toujours y croire. Sur un malentendu, on ne sait jamais. Des fois que suivre dans les mêmes conditions les mêmes enseignements avec les mêmes méthodes marcherait mieux la deuxième fois que la première. Et si ça ne marche pas au premier redoublement, on triple. Et ainsi jusqu'à ce que mort s'ensuive.
C'est toujours centré sur le redoublant, or les effets sont évidemment plus larges : la classe peut étudier sans qu'on soit obligé de ralentir sans cesse pour eux, et certains se mettent à bosser justement pour ne pas doubler. Quand j'étais gamin, la majorité des élèves faibles faisait leur possible pour ne pas redoubler.
Après il est évident que tout le système est à revoir dans son ensemble, mais me retrouver avec des troisièmes qui ne savent pas lire ou des sixièmes qui ne savent pas compter de deux en deux...
_________________
"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- SoiréeHabitué du forum
- Il faut faire redoubler les faibles.
- Le redoublement est inefficace, ça ne changera rien pour eux.
- Ah mais je m'en tape des faibles. C'est pour ceux qui s'en sortent déjà que je veux faire redoubler ceux qui ne s'en sortent pas.
- ...
- HonchampDoyen
angelxxx a écrit:Soirée a écrit:Le famoso redoublement dont la nullité pédagogique est démontrée depuis des lustres mais on veut toujours y croire. Sur un malentendu, on ne sait jamais. Des fois que suivre dans les mêmes conditions les mêmes enseignements avec les mêmes méthodes marcherait mieux la deuxième fois que la première. Et si ça ne marche pas au premier redoublement, on triple. Et ainsi jusqu'à ce que mort s'ensuive.
C'est toujours centré sur le redoublant, or les effets sont évidemment plus larges : la classe peut étudier sans qu'on soit obligé de ralentir sans cesse pour eux, et certains se mettent à bosser justement pour ne pas doubler. Quand j'étais gamin, la majorité des élèves faibles faisait leur possible pour ne pas redoubler.
Après il est évident que tout le système est à revoir dans son ensemble, mais me retrouver avec des troisièmes qui ne savent pas lire ou des sixièmes qui ne savent pas compter de deux en deux...
Sur le redoublement, une mise en garde au 2ème trimestre sur un redoublement possible amenait la grande majorité des élèves à donner un coup de collier au 3ème. J'ai fait ça des années en tant que PP de lycée, et j'ai ensuite vu ça au collège.
Puis, la bienveillance est arrivée....
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- angelxxxÉrudit
Soirée a écrit:Ah oui alors du coup ça donne :
- Il faut faire redoubler les faibles.
- Le redoublement est inefficace, ça ne changera rien pour eux.
- Ah mais je m'en tape des faibles. C'est pour ceux qui s'en sortent déjà que je veux faire redoubler ceux qui ne s'en sortent pas.
- ...
Bah non, tu n'as pas lu correctement.
A force de dire que ce n'est pas grave de ne pas avoir le niveau, on est arrivé dans une situation où les élèves ont compris qu'ils pouvaient ne plus travailler. Avant au contraire, ils savaient que ce n'était pas normal et pouvaient potentiellement se mettre un petit coup de pied au ***
Après, oui, quand on s'intéresse à une population entière, on étudie... La population entière.
Pour finir, ce qui existe actuellement est pire, c'est la mise à l'écart totale des plus faibles. On a rien à proposer du tout à ces élèves en fin de troisième, et on s'en fiche.
_________________
"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- SoiréeHabitué du forum
- LemmyKHabitué du forum
Elle devrait être virée pour faute professionnelle.piesco a écrit:On a toute la vie pour apprendre à lire, que disait une IG de Lettres.