- JennyMédiateur
Dans les lycées dans lesquels j’ai travaillé, les parents sont convoqués dans les établissements qui font quelque chose.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Cassandrine a écrit:Je pense que là aussi c'est le grand flou, cela dépend des chefs d'établissement. Il n'y a pas eu de dialogue avec les parents dans mon établissement pour les élèves concernées. Juste un passage dans le bureau du CDE (Le lendemain les élèves étaient plus nombreuses en abbaya). C'est comme les passages à l'infirmerie, mon CDE considère que les mineurs sont responsables de leur santé donc les passages infirmerie ne sont pas visibles par les parents... Je trouve cela très gênant.
D'une part, le dialogue est strictement obligatoire en cas de procédure disciplinaire : quand on se limite à un dialogue avec les élèves, c'est que l'on n'entame pas de procédure disciplinaire (soit parce que le problème est réglé et que cela devient inutile, soit parce que l'on laisse tomber et qu'on se place en contradiction avec la règle).
D'autre part, la comparaison avec les questions de santé n'est pas légitime. Dans ces questions, la règle de la protection du secret médical et de la protection de la vie privée intervient et on ne pense pas du tout la question des relations avec les parents (ou tuteurs légaux) de la même manière (cf. aller à l'infirmerie n'est pas une sanction disciplinaire).
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Si tu vales valeo.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Trousocial a écrit:Deuxième chose, vous réagissez comme si les croyants (quelle que soit la religion concernée) étaient transis d'admiration pour le modèle laïque proposé par la République française.
Quelqu'un a-t-il évoqué "les croyants" (d'une religion ou d'une autre) comme une masse indifférenciée? Quelqu'un a-t-il suggéré qu'ils (les croyants, généralisation discutable) étaient "transis d'admiration" pour le modèle laïque? Je n'ai pas lu cela par ici.
Trousocial a écrit:C'est l'inverse qui est faux.
- kiwiGuide spirituel
Verdurette a écrit:Je me demande toujours pourquoi ce sujet est un point de friction si épineux en France alors qu'il ne pose apparemment pas problème au Royaume-Uni ou en Allemagne, où l'on a laissé venir les jeunes filles turques voilées à l'école (sinon les parents les garderaient enfermées) en pensant que que l'éducation ferait ensuite son œuvre, et ça a relativement bien marché. Si on leur avait interdit de venir voilées, leurs familles les auraient éloignées de toute éducation. El les acceptant avec leur voile, on leur a ouvert des horizons.
Ce sont les jeunes filles éduquées qui ont commencé à rejeter l'oppression dont le voile est une expression, dans les pays islamiques. Je suis la première à trouver consternant que des jeunes filles revendiquent le droit de se voiler ici en France alors que d'autres se font lapider pour ne pas le porter, qu'elles ne se rendent pas compte de la chance qu'elles ont d'avoir cette liberté, mais la lutte que nous menons n'est certainement pas le meilleur moyen de le leur faire comprendre.
Il me semble qu'en France nous mélangeons volontiers depuis 1905 laïcité et anticléricalisme, et depuis nous avons transposé la haine du catholicisme à l'Islam.
La laïcité, ce n'est pas l'abolition des religions, c'est le fait qu'aucune religion n'interfère dans l'état et que chacun puisse pratiquer librement la religion qu'il veut.
Je trouverais par exemple inacceptable de créer une salle de prière dans un lycée, (les aumôneries sont toujours à l'extérieur), inadmissible que la religion interfère dans les contenus (histoire, sciences ou autres) car là, clairement, l'enseignement doit être éloigné de toute connotation religieuse, autant, à mes yeux du moins, on fait erreur en traquant le foulard, l'abaya, les croix, ou encore la kippa ou le turban sikh qui sont nettement minoritaires. Pour moi ça n'est pas si différent du multiculturalisme qu'on porte aux nues. Je reste surtout persuadée que, si on n'avait pas fait autant de cas de toutes ces tenues qui relèvent plus de la provocation adolescente que de la foi, (hors le visage caché, bien évidemment), on n'aurait plus de problème aujourd'hui. C'est beaucoup d'énergie qui serait mieux employée ailleurs.
Après que la religion, quelle qu'elle soit, soit l'opium du peuple, c'est un autre débat. La laïcité, c'est respecter l'idée de croire ou pas, et de croire en qui l'on veut, tant que cela n'interfère pas dans l'Etat.
J'imagine que ma position sera assez isolée. Mais bon, j'assume.
Entièrement d’accord.
- CassandrineNiveau 10
epekeina.tes.ousias a écrit:Cassandrine a écrit:Je pense que là aussi c'est le grand flou, cela dépend des chefs d'établissement. Il n'y a pas eu de dialogue avec les parents dans mon établissement pour les élèves concernées. Juste un passage dans le bureau du CDE (Le lendemain les élèves étaient plus nombreuses en abbaya). C'est comme les passages à l'infirmerie, mon CDE considère que les mineurs sont responsables de leur santé donc les passages infirmerie ne sont pas visibles par les parents... Je trouve cela très gênant.
D'une part, le dialogue est strictement obligatoire en cas de procédure disciplinaire : quand on se limite à un dialogue avec les élèves, c'est que l'on n'entame pas de procédure disciplinaire (soit parce que le problème est réglé et que cela devient inutile, soit parce que l'on laisse tomber et qu'on se place en contradiction avec la règle).
D'autre part, la comparaison avec les questions de santé n'est pas légitime. Dans ces questions, la règle de la protection du secret médical et de la protection de la vie privée intervient et on ne pense pas du tout la question des relations avec les parents (ou tuteurs légaux) de la même manière (cf. aller à l'infirmerie n'est pas une sanction disciplinaire).
@epekeina.tes.ousias,
Oui ma comparaison peut te paraître illégitime? mais à mes yeux, elle ne l'est pas. Mes élèves sont des mineures parfois très jeunes à peine 11 ans et vouloir constamment ne pas prévenir les parents de leur comportement me parait anormal . Les traiter comme des adultes qui savent ce qu'elles font ... La protection du secret médical ou de la vie privée??? Pfff Ces gamines vont à l'infirmerie pour sécher les cours (elles ont trouvé une faille dans le système et s'y engouffrent ni plus ni moins...) Si mes enfants passaient leur temps à l'infirmerie au lieu d'être en cours, j'aimerai bien le savoir...
- piescoModérateur
Fil fermé en attente de décision de la modération.
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Fil rouvert après nettoyage.
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Si tu vales valeo.
- Reine MargotDemi-dieu
POLITIQUE - « Compte tenu des enjeux, l’éducation fait partie du domaine réservé du président », soutenait Emmanuel Macron dans son entretien fleuve accordé au Point le 23 août. Un mois plus tôt, le 24 juillet, le chef de l’État promettait « un professeur devant chaque classe » dès cette rentrée. Une promesse ambitieuse, voire irréaliste, au regard de la pénurie d’enseignants dont souffre le secteur, mais qui a été réitérée lors de sa conférence de rentrée par le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal.
À quelques jours de la rentrée, les Français ont, eux, bien du mal à y croire. Selon un sondage réalisé par YouGov pour Le HuffPost, plus de 7 sondés sur 10 (76 %) ne font pas confiance à Emmanuel Macron pour y parvenir. Dans le détail, seuls les sympathisants de la majorité semblent y croire. Et encore, à hauteur de 55 %, ce qui montre que même dans son camp, le chef de l’État a du mal à convaincre sur ce dossier.
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/un-prof-devant-chaque-classe-les-francais-sceptiques-sur-la-promesse-de-macron-pour-la-rentree-exclusif_222415.html
Quelle surprise...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JennyMédiateur
24 % de naïfs, je trouve ça énorme.
Vu le nombre d'EDT BMP Matière chez nous, ça s'annonce mal...
Vu le nombre d'EDT BMP Matière chez nous, ça s'annonce mal...
- IphigénieProphète
Le domaine réservé du président, c’est maintenant toute la vie démocratique en fait: je m’étonne que personne ne semble trouver à redire constitutionnellement à une « consultation » soi- disant démocratique des chefs de partis en lieu et place du vrai rôle du parlement…. Bref il « se » privatise l’EN aussi: on ne peut en attendre que des catastrophes, AMHA…
- VanGogh59Expert spécialisé
Iphigénie a écrit:Le domaine réservé du président, c’est maintenant toute la vie démocratique en fait: je m’étonne que personne ne semble trouver à redire constitutionnellement à une « consultation » soi- disant démocratique des chefs de partis en lieu et place du vrai rôle du parlement…. Bref il « se » privatise l’EN aussi: on ne peut en attendre que des catastrophes, AMHA…
Le problème c'est que le bonhomme ne semple connaître de l'EN que son propre vécu qui remonte à 30 ans et celui de sa femme dans le privé hors contrat. Et ce ne sont pas les quelques établissements potemkine qu'il visite temporairement ici ou là qui sont récurés 1 mois à l'avance et vidés de tout élément subversif qui le convaincront du contraire. A se baser sur ses propres avis, il se fait de l'EN une caricature où les élèves (et donc les profs) sont trop souvent en vacances et donc où fort logiquement on peut facilement travailler après 65 voire 70 ans, où l'Histoire commence par l'homme qui marche sur la lune et se termine par la préhistoire et où n'a pas assez de morale (cf son insistance sur "l'instruction civique"). Ajoutons à cela une lourde tendance à la démagogie ("réduire les vacances" "augmenter le taux horaire de ces fainéants de profs"...) On n'est pas à l'abri d'entendre encore quelques préjugés et caricatures de sa part (je pense en particulier au statut de fonctionnaire) qui risquent en effet de rendre notre travail encore plus pénible voire insupportable.
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- BalthazaardVénérable
C'est à quelques % près ceux qui votent pour lui au 1 er tour non? Donc il ne les a pas déçus...Jenny a écrit:24 % de naïfs, je trouve ça énorme.
Vu le nombre d'EDT BMP Matière chez nous, ça s'annonce mal...
- LaotziSage
Sur la question de l'abaya, Attal a précisé ce matin sur France-Inter (puisque c'est quasiment le seul sujet sur l'école qui intéresse les journalistes) qu'une note de service (donc même pas une circulaire) serait envoyée aux CDE aujourd'hui, que les élèves concernées devraient être reçues dès lundi par les chefs d'établissement sans pouvoir assister aux cours. A suivre donc. Mais aucun changement réglementaire sur ce point.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- Clecle78Bon génie
Domaine réservé de not' bon roi. C'est hallucinant de voir le manque d'esprit critique des journaux en général sur cette facon de considérer l'exercice du pouvoir et leurs adjectifs dithyrambiques sur le fougueux jeune ministre si déterminé ...
- Hervé HervéFidèle du forum
VanGogh59 a écrit:
Le problème c'est que le bonhomme ne semple connaître de l'EN que son propre vécu qui remonte à 30 ans et celui de sa femme dans le privé hors contrat.
Brigitte Macron a travaillé dans des établissements privés sous contrat avec l'État. Voir Wikipédia et les sites des lycées.
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- IphigénieProphète
Nous voilà rassurés! c’est sûr que son parcours est tout à fait représentatif, donc, du professeur lambda.
- nonoHabitué du forum
Les élèves se présentant à l’école en portant l’abaya ne pourront pas entrer dans leur classe, mais « seront accueillis » par les établissements scolaires, qui devront dès la rentrée « leur expliquer le sens » de cette interdiction, a déclaré, jeudi 31 août, le ministre de l’éducation, Gabriel Attal.
Ce dernier, qui avait annoncé dimanche l’interdiction de cette longue robe traditionnelle couvrant le corps et portée par certaines élèves musulmanes, a souligné jeudi sur France Inter que la nouvelle règle concernerait également le qamis, version masculine de l’abaya.
https://www.lemonde.fr/education/article/2023/08/31/les-eleves-portant-l-abaya-ou-le-qamis-n-entreront-pas-en-classe-des-lundi_6187188_1473685.html
Ce dernier, qui avait annoncé dimanche l’interdiction de cette longue robe traditionnelle couvrant le corps et portée par certaines élèves musulmanes, a souligné jeudi sur France Inter que la nouvelle règle concernerait également le qamis, version masculine de l’abaya.
https://www.lemonde.fr/education/article/2023/08/31/les-eleves-portant-l-abaya-ou-le-qamis-n-entreront-pas-en-classe-des-lundi_6187188_1473685.html
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Prof en LP
- Vieux_MongolFidèle du forum
nono a écrit:Les élèves se présentant à l’école en portant l’abaya ne pourront pas entrer dans leur classe, mais « seront accueillis » par les établissements scolaires, qui devront dès la rentrée « leur expliquer le sens » de cette interdiction, a déclaré, jeudi 31 août, le ministre de l’éducation, Gabriel Attal.
Ce dernier, qui avait annoncé dimanche l’interdiction de cette longue robe traditionnelle couvrant le corps et portée par certaines élèves musulmanes, a souligné jeudi sur France Inter que la nouvelle règle concernerait également le qamis, version masculine de l’abaya.
https://www.lemonde.fr/education/article/2023/08/31/les-eleves-portant-l-abaya-ou-le-qamis-n-entreront-pas-en-classe-des-lundi_6187188_1473685.html
Ce qui était déjà le cas (en principe) l'an dernier. Juste l'impulsion institutionnelle vers les CE est plus forte.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Évidemment qu'il n'y a rien de neuf… Reste à voir exactement quel soutien concret sera donné aux chefs d'établissements et aux équipes éducatives.
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- Prosper de BaranteHabitué du forum
VanGogh59 a écrit:Iphigénie a écrit:Le domaine réservé du président, c’est maintenant toute la vie démocratique en fait: je m’étonne que personne ne semble trouver à redire constitutionnellement à une « consultation » soi- disant démocratique des chefs de partis en lieu et place du vrai rôle du parlement…. Bref il « se » privatise l’EN aussi: on ne peut en attendre que des catastrophes, AMHA…
Le problème c'est que le bonhomme ne semple connaître de l'EN que son propre vécu qui remonte à 30 ans et celui de sa femme dans le privé hors contrat. Et ce ne sont pas les quelques établissements potemkine qu'il visite temporairement ici ou là qui sont récurés 1 mois à l'avance et vidés de tout élément subversif qui le convaincront du contraire. A se baser sur ses propres avis, il se fait de l'EN une caricature où les élèves (et donc les profs) sont trop souvent en vacances et donc où fort logiquement on peut facilement travailler après 65 voire 70 ans, où l'Histoire commence par l'homme qui marche sur la lune et se termine par la préhistoire et où n'a pas assez de morale (cf son insistance sur "l'instruction civique"). Ajoutons à cela une lourde tendance à la démagogie ("réduire les vacances" "augmenter le taux horaire de ces fainéants de profs"...) On n'est pas à l'abri d'entendre encore quelques préjugés et caricatures de sa part (je pense en particulier au statut de fonctionnaire) qui risquent en effet de rendre notre travail encore plus pénible voire insupportable.
...sans oublier que les profs du public sont tous d'affreux gauchistes, voir mélenchonistes
- zigmag17Guide spirituel
Prosper de Barante a écrit:VanGogh59 a écrit:Iphigénie a écrit:Le domaine réservé du président, c’est maintenant toute la vie démocratique en fait: je m’étonne que personne ne semble trouver à redire constitutionnellement à une « consultation » soi- disant démocratique des chefs de partis en lieu et place du vrai rôle du parlement…. Bref il « se » privatise l’EN aussi: on ne peut en attendre que des catastrophes, AMHA…
Le problème c'est que le bonhomme ne semple connaître de l'EN que son propre vécu qui remonte à 30 ans et celui de sa femme dans le privé hors contrat. Et ce ne sont pas les quelques établissements potemkine qu'il visite temporairement ici ou là qui sont récurés 1 mois à l'avance et vidés de tout élément subversif qui le convaincront du contraire. A se baser sur ses propres avis, il se fait de l'EN une caricature où les élèves (et donc les profs) sont trop souvent en vacances et donc où fort logiquement on peut facilement travailler après 65 voire 70 ans, où l'Histoire commence par l'homme qui marche sur la lune et se termine par la préhistoire et où n'a pas assez de morale (cf son insistance sur "l'instruction civique"). Ajoutons à cela une lourde tendance à la démagogie ("réduire les vacances" "augmenter le taux horaire de ces fainéants de profs"...) On n'est pas à l'abri d'entendre encore quelques préjugés et caricatures de sa part (je pense en particulier au statut de fonctionnaire) qui risquent en effet de rendre notre travail encore plus pénible voire insupportable.
...sans oublier que les profs du public sont tous d'affreux gauchistes, voir mélenchonistes
Moi je suis gauchtriste je crois, ça compte?
- LaotziSage
Au BO du jour est bien sorti la "note de service" sur "le principe de laïcité à l'école", autrement dit le texte correspondant à l'annonce d'interdiction des abayas à l'école : https://www.education.gouv.fr/bo/2023/Hebdo32/MENG2323654N
Absolument rien de nouveau et une valeur réglementaire quasi nulle ("note de service") donc ça sera à la justice administrative et au Conseil d'Etat de trancher s'il y a recours. En espérant que ça apaise plutôt que ça exacerbe les tensions en établissement...
Absolument rien de nouveau et une valeur réglementaire quasi nulle ("note de service") donc ça sera à la justice administrative et au Conseil d'Etat de trancher s'il y a recours. En espérant que ça apaise plutôt que ça exacerbe les tensions en établissement...
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Disons qu'on ne peut pas dire que cette note n'aurait qu'une valeur règlementaire nulle : elle se contente de rappeler la loi et le code de l'éducation, donc sa normativité n'est pas sujette à caution.
En revanche, elle n'ajoute strictement rien : elle se contente de dire qu'il faut appliquer la loi et les normes en vigueur, utiliser les mêmes ressources que celles qui existent déjà (de la Charte aux “EAVR” en passant par le Vademecum)… Ce qui n'est pas étonnant puisqu'il n'est pas possible d'aller plus loin dans une note de service, et que ce serait pareil s'il s'agissait d'une circulaire.
La seule question que l'on pourrait se poser me paraît au fond qu'étant donné que les sanctions ne “tiennent” que si les motifs disciplinaires sont correctement établis, de façon à tenir sur le plan légal et formel, on devrait s'attendre à ce que les rectorats fournissent une assistance de type juridique pour monter les dossiers… Et évidemment, même chose en cas de conflit plus lourd. Je serais étonné que ce soit le cas, ne serait-ce que par manque de personnel.
Au total, c'est donc exactement la même chose qu'auparavant et, au fond, on pourrait résumer cela à un “allez-y et ne vous en faites pas, on assure vos arrières depuis une position stratégique prévue depuis longtemps”… Ou, en version théâtrale : non pas “to be or not to be… to die, to sleep, to sleep, perchance to dream”, mais Much Ado About Nothing, du même William Shakespeare.
En revanche, elle n'ajoute strictement rien : elle se contente de dire qu'il faut appliquer la loi et les normes en vigueur, utiliser les mêmes ressources que celles qui existent déjà (de la Charte aux “EAVR” en passant par le Vademecum)… Ce qui n'est pas étonnant puisqu'il n'est pas possible d'aller plus loin dans une note de service, et que ce serait pareil s'il s'agissait d'une circulaire.
La seule question que l'on pourrait se poser me paraît au fond qu'étant donné que les sanctions ne “tiennent” que si les motifs disciplinaires sont correctement établis, de façon à tenir sur le plan légal et formel, on devrait s'attendre à ce que les rectorats fournissent une assistance de type juridique pour monter les dossiers… Et évidemment, même chose en cas de conflit plus lourd. Je serais étonné que ce soit le cas, ne serait-ce que par manque de personnel.
Au total, c'est donc exactement la même chose qu'auparavant et, au fond, on pourrait résumer cela à un “allez-y et ne vous en faites pas, on assure vos arrières depuis une position stratégique prévue depuis longtemps”… Ou, en version théâtrale : non pas “to be or not to be… to die, to sleep, to sleep, perchance to dream”, mais Much Ado About Nothing, du même William Shakespeare.
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- SoiréeHabitué du forum
Texte réglementaire de faible valeur, mais qui convoque le principe de laïcité en l'appliquant explicitement et uniquement à des vêtements définis arbitrairement comme signe ostensible de religion (sans préciser laquelle) à savoir "abayas" et "qamis" (après n'avoir parlé que d'abayas sur tous les plateaux) :
Bref, c'est un texte ouvertement destiné à stigmatiser les élèves supposés musulmans, en application supposée d'une loi qui avait exactement la même fonction mais essayait de s'en cacher...
Les choses ont le mérite d'être claires. A défaut de ne pas sentir quelque peu le rance.
Dans certains établissements, la montée en puissance du port de tenues de type abaya ou qamis a fait naître un grand nombre de questions sur la conduite à tenir. Ces questionnements appellent une réponse claire et unifiée de l’institution scolaire sur l’ensemble du territoire. En vertu de l’article L. 141-5-1 du Code de l’éducation, qui reprend la loi du 15 mars 2004, le port de telles tenues, qui manifeste ostensiblement en milieu scolaire une appartenance religieuse, ne peut y être toléré.
Bref, c'est un texte ouvertement destiné à stigmatiser les élèves supposés musulmans, en application supposée d'une loi qui avait exactement la même fonction mais essayait de s'en cacher...
Les choses ont le mérite d'être claires. A défaut de ne pas sentir quelque peu le rance.
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