Rentrée le 20 aout

L’argument météorologique même lié à une évolution climatique préoccupante n’est pas le plus pertinent : on parle de l’école, donc d’apprentissages, restons en plutôt aux considérations pédagogiques : on ne résout pas de profondes lacunes non réglées en plusieurs années de scolarité par 10 jours en plus.

Attendons les annonces suivantes : les établissements pourront, s'ils le désirent et avec un vote du CA, installer des machines à glaçons; les écoles se tourneront vers les municipalités et pourront accompagner la fabrication des glaçons de séances pédagogiques de découvertes des mystères de la nature.

Soirée a écrit:L’argument météorologique même lié à une évolution climatique préoccupante n’est pas le plus pertinent : on parle de l’école, donc d’apprentissages, restons en plutôt aux considérations pédagogiques : on ne résout pas de profondes lacunes non réglées en plusieurs années de scolarité par 10 jours en plus.

Certes, mais ça compte quand il y va de la santé des mômes et des adultes.

Bon, ne nous leurrons pas, c'est une annonce pour les journalistes, les débatteurs, les experts, les toutologues pour éviter de parler de l'essentiel.
ET puis, pff... on passera à autre chose d'aussi vain.

Et s'ils équipent en clim tous les bahuts, ce sera acceptable ?

Soirée a écrit:Et s'ils équipent en clim tous les bahuts, ce sera acceptable ?

Equipement comme celui de la filtration de l'air pour le covid ?

Soirée a écrit:Et s'ils équipent en clim tous les bahuts, ce sera acceptable ?

Disons que cela permet de réfléchir à une refonte en profondeur de l'année scolaire. Après, nous sommes bien d'accord, aider les élèves les plus en difficulté (et les autres) repose sur plusieurs leviers, l'organisation de l'année scolaire n'étant pas forcément le plus important.

Ou comme l'équipement en matériel de "vidéo protection" qui a germé dans la plupart des collèges et lycées ? Ou encore les nouveaux écrans interactifs qui fleurissent dans nos salles ? Ou les iPad qui prolifèrent ? Les collectivités territoriales aiment afficher certaines dépenses "visibles" quelquefois.

Mais plus généralement je trouve très préjudiciable que l'on fasse passer la finalité première de l'école au second plan. Si les élèves se contentaient d'y être en bonne santé sans rien y apprendre, j'ose espérer que nous serions nombreux à ne pas nous en satisfaire.

Cleroli a écrit:

Soirée a écrit:Et s'ils équipent en clim tous les bahuts, ce sera acceptable ?

Disons que cela permet de réfléchir à une refonte en profondeur de l'année scolaire. Après, nous sommes bien d'accord, aider les élèves les plus en difficulté (et les autres) repose sur plusieurs leviers, l'organisation de l'année scolaire n'étant pas forcément le plus important.

Parlons d'abord d'une refonte de nos salaires avant d'évoquer un calendrier scolaire qui va nous contraindre à travailler plus !

Soirée a écrit:L’argument météorologique même lié à une évolution climatique préoccupante n’est pas le plus pertinent : on parle de l’école, donc d’apprentissages, restons en plutôt aux considérations pédagogiques : on ne résout pas de profondes lacunes non réglées en plusieurs années de scolarité par 10 jours en plus.

C'est ce que je disais lorsque nous en discutions en famille à table hier. Mais celui de mes fils qui passe en première a remarqué: "ça ne fera pas progresser ceux qui devront venir à partir du 20, mais on serait beaucoup à travailler très sérieusement pour ne surtout pas perdre deux semaines de vacances !"
Pas faux. Un peu comme le redoublement qui ne servait pas à grand chose, sauf à botter les fesses de ceux qui ne voulaient pas redoubler.

Avant de refondre le calendrier, il faut revaloriser les salaires et améliorer les conditions d'apprentissage des élèves en réduisant les effectifs et avec des demi groupes, pour résoudre la crise du recrutement, recruter les personnels médicaux sociaux, et proposer des programmes bien fichus, ambitieux et réalisables y compris avec les élèves en difficulté. On pourra parler calendrier dans un second temps, si cela semble encore nécessaire.

VanGogh, après une "revalorisation historique", on ne peut plus réclamer des sous, voyons
PS : mon message ne faisait que répondre à celui de Soirée, avec qui je suis d'accord sur le fond : il faut faire passer l'idée qu'une reprise le 20 août n'est en rien suffisante pour aider les élèves en difficulté. La canicule n'arrange pas les choses mais à la base c'est l'argument avancé par Macron qui ne tient pas.

Soirée a écrit:L’argument météorologique même lié à une évolution climatique préoccupante n’est pas le plus pertinent : on parle de l’école, donc d’apprentissages, restons en plutôt aux considérations pédagogiques : on ne résout pas de profondes lacunes non réglées en plusieurs années de scolarité par 10 jours en plus.

Autre considération pédagogique, on a certainement tous fait la différence de la différence de longueurs des périodes, quand on a la chance d'être les premiers à partir en vacances et que la période fait 6 semaines, ou qu'on est les derniers et que la période fait 8/9 semaines. Dans la dernière configuration, c'est vraiment très long et les élèves n'arrivent plus à se concentrer, ils ont besoin de repos.
Ici il propose de rajouter deux semaines aux élèves les plus faibles. Si c'est pour mieux les faire exploser avant les vacances de Toussaint, et les perdre par la suite, c'est une stratégie qui se tient.

Soirée a écrit:L’argument météorologique même lié à une évolution climatique préoccupante n’est pas le plus pertinent : on parle de l’école, donc d’apprentissages, restons en plutôt aux considérations pédagogiques : on ne résout pas de profondes lacunes non réglées en plusieurs années de scolarité par 10 jours en plus.

Je ne vois pas non plus comment dix jours supplémentaires suffiraient à résoudre les difficultés des élèves comme par un coup de baguette magique.

Etant PE je reste persuadée que l'essentiel se joue à l'école maternelle, en tentant de compenser les écarts dus à l'éducation familiale, notamment sur le plan du langage et du vocabulaire. Cela demande de très petits effectifs,  des groupes homogènes (car les enfants bien à l'aise verbalement ne "montrent pas l'exemple" aux autres, ils accaparent la parole , ce qui est bien normal à leur âge, et les enfants en difficulté comprennent dès cette période qu'ils ne sont pas aussi doués et se taisent encore davantage. Ce sont ces enfants qui (majoritairement, il y a d'heureuses exceptions) pourront apprendre à déchiffrer mais buteront sur le sens de mots qu'ils ignorent, qui auront du mal à verbaliser donc à rédiger, à abstraire en mathématiques, à avoir envie de lire, à retenir de nouveaux mots.

Et quelques malheureux jours de classe fin août, auxquels leurs parents ne les inscriront d'ailleurs sans doute pas, n'y changeront rien.

Les activités périscolaires peuvent les aider un peu, mais là encore le langage n'est pas mis en valeur, les personnes qui les encadrent, si dévouées soient-elles, n'y voyez pas une critique car ces structures sont bien utiles pour qu'ils ne soient pas livrés à eux-mêmes pendant des vacances durant lesquelles ils ne partent généralement pas, n'ont pas le profil pour faire cette "compensation" culturelle et langagière qui leur serait indispensable.

C'est à mon sens ce qui rend "l'égalité des chances" un leurre parfait. Et ni ces dix jours, ni le numérique, ni les "projets" ne seront jamais à même de compenser cette inégalité de naissance.

Pour autant nous attendons toujours les dispositions qui remédieraient à cela.

Sauf si, comme je le disais, on inclut le 14 juillet et qu'on prend le lendemain du 15 août : là, on peut carrément ajouter 3 semaines. Et puis, pourquoi pas commencer à de 7h45 et finir 30/40mn plus tard tous les jours ?

Avec plein de petits efforts qui ne coûtent rien, on doit pouvoir y arriver.

Arriver à quoi me demandera-t-on ? Toujours les mêmes questions suspicieuses : il faut commencer par essayer avant de voir s'il y a des résultats !

Caspar a écrit:

lene75 a écrit:Je viens de lire qu'il avait aussi dit qu'il fallait moins d'écrans et plus d'école. Euh, c'est pas son nouveau ministre qui a annoncé lors de sa prise de fonction qu'il voulait accélérer la numérisation de l'école ? Remarquez l'avantage de dire une chose et son contraire, c'est qu'on est sûr de satisfaire tout le monde... ou personne, faut voir.

 Il faut aussi alléger les journées scolaires tout en les allongeant (collèges ouverts de 8 à 18 heures)

Ben oui, c'est ce que fait Mme. Michu dans sa cuisine. Vous croyez vraiment que ça ne marche pas pour l'école ?

C'est la pensée complexe dite du "en même temps". Trop subtil pour vous.

Jenny a écrit:C'est la pensée complexe dite du "en même temps". Trop subtil pour vous.

Il suffit de faire en sorte d'alléonger les journées, et pif !

Vous faites exprès, ou quoi ? C'est pourtant extrêmement simple !
Tu as la bonne journée, celle de 8h à 18h, qui permet aux élèves d'avoir du temps pour apprendre, réviser, faire ses devoirs et de progresser.
Et puis tu as la mauvaise journée de cours, celle de 8h à 18h, nettement trop chargée pour les élèves qui n'arrivent pas à apprendre car ils sont trop fatigués.
Il est facile de les différencier.

Anne_68 a écrit:

Caspar a écrit:

lene75 a écrit:Je viens de lire qu'il avait aussi dit qu'il fallait moins d'écrans et plus d'école. Euh, c'est pas son nouveau ministre qui a annoncé lors de sa prise de fonction qu'il voulait accélérer la numérisation de l'école ? Remarquez l'avantage de dire une chose et son contraire, c'est qu'on est sûr de satisfaire tout le monde... ou personne, faut voir.

 Il faut aussi alléger les journées scolaires tout en les allongeant (collèges ouverts de 8 à 18 heures)

Ben oui, c'est ce que fait Mme. Michu dans sa cuisine. Vous croyez vraiment que ça ne marche pas pour l'école ?  

C'est bien vrai. Sauf à céder à cette méfiance systématique bien dans l'air du temps, je ne vois pas pourquoi on rechignerait à transposer dans l'éducation ce qui fonctionne parfaitement pour la vinaigrette.

Comment alléger une recette en matières grasses ?

Au même titre que le sucre, la matière grasse prend parfois une place trop importante dans nos préparations du quotidien. En plus d'être consommées en excès, les sources de graisses sont parfois mal choisies. Voici quelques conseils pour y remédier facilement dans vos recettes minceur préférées :

   . Utiliser les épices et les aromates pour donner du goût à la place des sauces traditionnelles ;
   . Ajouter un fond de bouillon dans la poêle pour faire cuire sans matière grasse ;
   . Préférer la margarine riche en Oméga-3 ou l'huile d'olive au beurre traditionnel ;
   . Réaliser des sauces à base de fromage blanc ou de yaourt à la place de la crème ;
   . Utiliser la maïzena à la place du beurre pour épaissir les préparations type béchamel ou plat en sauce ;
   . La chair de certains fruits et légumes (banane, courgette, courge, pomme) permet de remplacer le beurre dans les pâtisseries ;
   . Allonger les vinaigrettes avec un filet d'eau froide.

https://www.passeportsante.net/perdre-du-poids-g160/fiche.aspx?doc=recettes-minceur-semaine

henriette a écrit:Vous faites exprès, ou quoi ? C'est pourtant extrêmement simple !
Tu as la bonne journée, celle de 8h à 18h, qui permet aux élèves d'avoir du temps pour apprendre, réviser, faire ses devoirs et de progresser.
Et puis tu as la mauvaise journée de cours, celle de 8h à 18h, nettement trop chargée pour les élèves qui n'arrivent pas à apprendre car ils sont trop fatigués.
Il est facile de les différencier.

Sinon il y a la solution préférée de M. Jean Viard, sociologue habitué des plateaux de télévision et spécialiste des "temps sociaux": les familles partent en vacances quand elles veulent et ce n'est pas grave s'ils élèves loupent des jours de classe, d'ailleurs ça arrive quand ils sont malades (je cite de mémoire), comme ça ça coûte moins cher aux familles et ça étale les départs tout au long de l'année, on évite ainsi le surtourisme.

Caspar a écrit:Sinon il y a la solution préférée de M. Jean Viard, sociologue habitué des plateaux de télévision et spécialiste des "temps sociaux": les familles partent en vacances quand elles veulent et ce n'est pas grave s'ils élèves loupent des jours de classe, d'ailleurs ça arrive quand ils sont malades (je cite de mémoire), comme ça ça coûte moins cher aux familles et ça étale les départs tout au long de l'année, on évite ainsi le surtourisme.

Tiens… Mais ça, je croyais que c'était déjà en place depuis une dizaine d'années ou plus et que ça ne marchait pas si bien qu'on le prétend.

On m'aurait menti ?

epekeina.tes.ousias a écrit:

Caspar a écrit:Sinon il y a la solution préférée de M. Jean Viard, sociologue habitué des plateaux de télévision et spécialiste des "temps sociaux": les familles partent en vacances quand elles veulent et ce n'est pas grave s'ils élèves loupent des jours de classe, d'ailleurs ça arrive quand ils sont malades (je cite de mémoire), comme ça ça coûte moins cher aux familles et ça étale les départs tout au long de l'année, on évite ainsi le surtourisme.

Tiens… Mais ça, je croyais que c'était déjà en place depuis une dizaine d'années ou plus et que ça ne marchait pas si bien qu'on le prétend.

On m'aurait menti ?

Il veut que ce soit rendu officiel.

"les élèves ont trop de vacances" dit celui qui ne fait pas grand chose,brasse de l'air et est toujours en déplacement aux quatre coins de la planète pour se la couler douce🤨

henriette a écrit:Vous faites exprès, ou quoi ? C'est pourtant extrêmement simple !
Tu as la bonne journée, celle de 8h à 18h, qui permet aux élèves d'avoir du temps pour apprendre, réviser, faire ses devoirs et de progresser.
Et puis tu as la mauvaise journée de cours, celle de 8h à 18h, nettement trop chargée pour les élèves qui n'arrivent pas à apprendre car ils sont trop fatigués.
Il est facile de les différencier.

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Tiny a écrit:"les élèves ont trop de vacances" dit celui qui ne fait pas grand chose,brasse de l'air et est toujours en déplacement aux quatre coins de la planète pour se la couler douce🤨

Franchement, si le job de chef d'Etat en France était une sinécure "pour se la couler douce", ça se saurait...
Inutile de tomber dans la caricature façon café du commerce, on en est suffisamment victimes nous-mêmes