- henrietteMédiateur
Franchement, si le job de chef d'Etat en France était une sinécure "pour se la couler douce", ça se saurait...Tiny a écrit:"les élèves ont trop de vacances" dit celui qui ne fait pas grand chose,brasse de l'air et est toujours en déplacement aux quatre coins de la planète pour se la couler douce🤨
Inutile de tomber dans la caricature façon café du commerce, on en est suffisamment victimes nous-mêmes
- Reine MargotDemi-dieu
C'est surtout une façon de ne pas parler des vrais problèmes, notamment du recrutement. On manque d'heures d'enseignement dans la plupart des disciplines pour pouvoir travailler correctement et suivre tous les élèves, or plus assez de gens veulent passer les concours (et ce ne sont pas les recrutements de contractuels qui vont suffire).
Cette idée donne l'impression qu'il fait quelque chose, elle est inapplicable, peut-être y aura-t-il une expérimentation, mais ça ne se fera de toute façon pas à long terme, et d'ici là on aura oublié et on parlera d'autre chose.
Cette idée donne l'impression qu'il fait quelque chose, elle est inapplicable, peut-être y aura-t-il une expérimentation, mais ça ne se fera de toute façon pas à long terme, et d'ici là on aura oublié et on parlera d'autre chose.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- nonorenoNiveau 9
Reine Margot a écrit:henriette a écrit:Vous faites exprès, ou quoi ? C'est pourtant extrêmement simple !
Tu as la bonne journée, celle de 8h à 18h, qui permet aux élèves d'avoir du temps pour apprendre, réviser, faire ses devoirs et de progresser.
Et puis tu as la mauvaise journée de cours, celle de 8h à 18h, nettement trop chargée pour les élèves qui n'arrivent pas à apprendre car ils sont trop fatigués.
Il est facile de les différencier.
[img]
Le mauvais hard rock, le mec il crache, mais.... le bon hard rock, le mec il crache !
https://www.youtube.com/watch?v=ldwEbF2uJfM&t=185s
- JulHabitué du forum
1000 fois oui. Il n'est pas question de travailler plus longtemps pendant l'année, au mépris de notre santé avec les salaires minables qu'on nous octroie.VanGogh59 a écrit:Cleroli a écrit:Disons que cela permet de réfléchir à une refonte en profondeur de l'année scolaire. Après, nous sommes bien d'accord, aider les élèves les plus en difficulté (et les autres) repose sur plusieurs leviers, l'organisation de l'année scolaire n'étant pas forcément le plus important.Soirée a écrit:Et s'ils équipent en clim tous les bahuts, ce sera acceptable ?
Parlons d'abord d'une refonte de nos salaires avant d'évoquer un calendrier scolaire qui va nous contraindre à travailler plus !
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
henriette a écrit:Franchement, si le job de chef d'Etat en France était une sinécure "pour se la couler douce", ça se saurait...Tiny a écrit:"les élèves ont trop de vacances" dit celui qui ne fait pas grand chose,brasse de l'air et est toujours en déplacement aux quatre coins de la planète pour se la couler douce🤨
Inutile de tomber dans la caricature façon café du commerce, on en est suffisamment victimes nous-mêmes
Oui, un peu d'honnêteté oblige à le reconnaître: nos dirigeants obtiennent peu de résultats, mais ils font beaucoup d'efforts pour y parvenir.
- SoiréeHabitué du forum
Aperçu par hasard a écrit:henriette a écrit:Franchement, si le job de chef d'Etat en France était une sinécure "pour se la couler douce", ça se saurait...Tiny a écrit:"les élèves ont trop de vacances" dit celui qui ne fait pas grand chose,brasse de l'air et est toujours en déplacement aux quatre coins de la planète pour se la couler douce🤨
Inutile de tomber dans la caricature façon café du commerce, on en est suffisamment victimes nous-mêmes
Oui, un peu d'honnêteté oblige à le reconnaître: nos dirigeants obtiennent peu de résultats, mais ils font beaucoup d'efforts pour y parvenir.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
J'avoue que j'ai évolué sur ce point: c'est en effet désespérant de voir des collègues se bousculer pour faire des heures rémunérées a un niveau qui est insultant pour la profession. Tant que des gens se satisferont d'un taux horaire ne correspondant ni a la qualification requise, ni aux responsabilités en échange d'un bon sentiment ( pourlebiendeszenfants", le fameux), rien ne changera. Par contre, si on respecte les gens en leur proposant une rémunération en heure supplémentaires identiques à n'importe quel autre métier c'est a dire majorée par rapport à l'heure normale, alors, je comprendrais que les gens se portent volontaires, peut être même que j'irais, tiens!lulucastagnette a écrit:Jenny a écrit:Ca existe toujours et c'est mis en place dans certains établissements, c'est cependant plus tard en août...
Je confirme que ça existe toujours (la semaine prochaine dans mon collège, et à chaque "petites vacances" hors Noël). Et les candidats-profs se bousculent, à mon grand désespoir...
- MathadorEmpereur
J'ai corrigé ta phraseChoup90 a écrit:Je trouve en effet le timing très savoureux.Zetitcheur a écrit:Moi ce que je trouve affligeant, c’est la façon dont le Président se permet effectivement d’anticiper ces annonces en l’absence totale de déclarations de son nouveau ministre. Encore une fois cette impression qu’il sort un truc de son chapeau quand ça lui chante (et en pleine crise caniculaire).
Mais on n’est plus étonné de rien.
Et se posera la question des nouveaux enseignants : personne n'a jamaissu commentvoulu les payer pour la pré-rentrée le 31 août. Qu'en serait-il là ?
[…]
Ceci dit, un problème de cet ordre existe déjà à la Réunion, qui rentre plus tôt que la métropole.
Par contre, bizarrement quand je suis parti de l'EN un 10 septembre le rectorat n'a pas oublié de ne me payer que jusqu'au 9 septembre, et mon administration actuelle n'a pas oublié non plus de ne me payer qu'à partir du 10.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JulHabitué du forum
Il y a un sondage sur le site du Figaro et un autre sur celui du Point. Dans les 2 cas, environ 60% des sondés veulent réduire les vacances...
A voté !
A voté !
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jul a écrit:Il y a un sondage sur le site du Figaro et un autre sur celui du Point. Dans les 2 cas, environ 60% des sondés veulent réduire les vacances...
A voté !
Étonnant. Normalement, sur le Figaro et sur le Point, ils devraient être d'accord à 80/90% !
Avec la décivilisation, tout se perd décidément…
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
J’ai même vu passer un commentaire sur Le Figaro pour dire que ça existe déjà. Tout fout le camp !
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:J’ai même vu passer un commentaire sur Le Figaro pour dire que ça existe déjà. Tout fout le camp !
À la limite, ça pourrait être un signe du début de la fin : si même les lecteurs du Figaro n'y croient plus, c'est que la cote d'alerte n'est pas loin d'être dépassée.
Mais aujourd'hui il y avait même un article dans le Fig qui expliquait chiffres en main que, depuis environ 20 ans, le nombre de jours de vacances avait diminué, et encore plus depuis les années 60 :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-vacances-d-ete-ont-elles-ete-allongees-ces-vingt-dernieres-annees-comme-l-affirme-emmanuel-macron-20230629
En résumé, l'affirmation d'Emmanuel Macron est erronée. Depuis le début du siècle, la tendance n'est pas à la hausse, mais nettement à la baisse, avec près de dix jours de moins entre 2000 et 2022.
Mais quel manque de civisme !
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Si tu vales valeo.
- paloma75Niveau 2
En résumé, l'affirmation d'Emmanuel Macron est erronée. Depuis le début du siècle, la tendance n'est pas à la hausse, mais nettement à la baisse, avec près de dix jours de moins entre 2000 et 2022.
Oui mais il y a la durée ressentie et la durée réelle, on voit bien qu'il y a 20 ans on avant bien moins de vacances ressenties parce qu'on travaillait plus et qu'on respectait nos professeurs. Aujourd'hui ils sont en vacances dès le mois d'octobre.
Seul notre Sauveur, démiurge, va pouvoir mater cette jeunesse en manque de repères.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je sens qu'il va falloir refonder plein de choses dès la rentrée.
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Si tu vales valeo.
- VanGogh59Expert spécialisé
Jenny a écrit:J’ai même vu passer un commentaire sur Le Figaro pour dire que ça existe déjà. Tout fout le camp !
Rassurez moi : il y a quand même quelques commentaires sur ces fainéants de profs toujours en grève ou en vacances quand même ?
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- JennyMédiateur
Même pas, des messages pour dire qu’il faudrait mieux nous payer ou que le bac désorganise les cours au lycée.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Oui, mais ça, je soupçonne que ce sont des profs qui viennent faire de la propagande et faire du rentre-dedans aux abonnés du journal : une nouvelle génération pleine de courage !
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Il faut être abonné pour poster.
Eh oui : c'est pourquoi lire les commentaires donne une assez bonne idée du lectorat. De sorte que quand ce lectorat se met à croire à une partie de ce que disent les profs…
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Si tu vales valeo.
- Pontorson50Fidèle du forum
Jenny a écrit:Il faut être abonné pour poster.
Le Monde.fr également. Et il faut y être abonné pour lire le courrier même sans poster, ce qui n'est pas le cas du Figaro.fr. À mon sens c'est une erreur marketing d'aller jusqu'à empêcher la simple lecture des posts car une des motivations d'abonnement pourrait justement être de vouloir répondre à des posts qu'on veut pouvoir récuser. Empêcher de lire ces posts est une maladresse.
- Pontorson50Fidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:J’ai même vu passer un commentaire sur Le Figaro pour dire que ça existe déjà. Tout fout le camp !
À la limite, ça pourrait être un signe du début de la fin : si même les lecteurs du Figaro n'y croient plus, c'est que la cote d'alerte n'est pas loin d'être dépassée.
Mais aujourd'hui il y avait même un article dans le Fig qui expliquait chiffres en main que, depuis environ 20 ans, le nombre de jours de vacances avait diminué, et encore plus depuis les années 60 :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-vacances-d-ete-ont-elles-ete-allongees-ces-vingt-dernieres-annees-comme-l-affirme-emmanuel-macron-20230629
En résumé, l'affirmation d'Emmanuel Macron est erronée. Depuis le début du siècle, la tendance n'est pas à la hausse, mais nettement à la baisse, avec près de dix jours de moins entre 2000 et 2022.
Mais quel manque de civisme !
Le positionnement du Figaro est délicat : leur lectorat traditionnel était plutôt celui de LR, mais cet électorat LR a quasi disparu, pompé par la stratégie attrape-tout du "en même temps" et, un peu moins, par la droite nationaliste. Cela permet au Figaro de tester un peu son lectorat pour voir où il en est face à tel ou tel discours de l'Élysée.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Pontorson50 a écrit:Jenny a écrit:Il faut être abonné pour poster.
Le Monde.fr également. Et il faut y être abonné pour lire le courrier même sans poster, ce qui n'est pas le cas du Figaro.fr. À mon sens c'est une erreur marketing d'aller jusqu'à empêcher la simple lecture des posts car une des motivations d'abonnement pourrait justement être de vouloir répondre à des posts qu'on veut pouvoir récuser. Empêcher de lire ces posts est une maladresse.
Les non abonnés au Monde.fr ne perdent pas grand chose, cela dit. Le niveau de beaucoup de commentaires est franchement affligeant. De plus en plus de trolls qui sont d'abord là pour faire des tours de piste en énervant la galerie.
- JulHabitué du forum
Ce sont des collègues qui réagissent et font le travail d'information que ne font pas les journalistes.epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:J’ai même vu passer un commentaire sur Le Figaro pour dire que ça existe déjà. Tout fout le camp !
À la limite, ça pourrait être un signe du début de la fin : si même les lecteurs du Figaro n'y croient plus, c'est que la cote d'alerte n'est pas loin d'être dépassée.
Mais aujourd'hui il y avait même un article dans le Fig qui expliquait chiffres en main que, depuis environ 20 ans, le nombre de jours de vacances avait diminué, et encore plus depuis les années 60 :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-vacances-d-ete-ont-elles-ete-allongees-ces-vingt-dernieres-annees-comme-l-affirme-emmanuel-macron-20230629
En résumé, l'affirmation d'Emmanuel Macron est erronée. Depuis le début du siècle, la tendance n'est pas à la hausse, mais nettement à la baisse, avec près de dix jours de moins entre 2000 et 2022.
Mais quel manque de civisme !
Et de manière générale, les gens ont des enfants, neveux, petits-enfants qui sont scolarisés et peuvent dresser eux-mêmes le bilan de l'école et des réformes. Le prof bashing est utilisé pour dissimuler les erreurs et réformes inappropriées.
- JulHabitué du forum
Il y a 20 ans, les parents considéraient peut-être moins l'école comme une garderie gratuite mais comme un lieu d'instruction.paloma75 a écrit:En résumé, l'affirmation d'Emmanuel Macron est erronée. Depuis le début du siècle, la tendance n'est pas à la hausse, mais nettement à la baisse, avec près de dix jours de moins entre 2000 et 2022.
Oui mais il y a la durée ressentie et la durée réelle, on voit bien qu'il y a 20 ans on avant bien moins de vacances ressenties parce qu'on travaillait plus et qu'on respectait nos professeurs. Aujourd'hui ils sont en vacances dès le mois d'octobre.
Seul notre Sauveur, démiurge, va pouvoir mater cette jeunesse en manque de repères.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je poste ici l'intégralité d'un paragraphe de France Info que je trouve significatif sur notre façon collective de traiter la question scolaire.
Ce que je trouve significatif, c'est le type d'arguments, de données et de connaissances scientifiques mobilisées pour répondre à cette question.
On mobilise des arguments moraux et de psychologie naïve (la stigmatisation qui empêche de travailler), des arguments sur la vie familiale des élèves (mais sans données scientifiques pour les soutenir), des idées présentées comme malines (faire une semaine de révision pour tout le monde) mais sans mobiliser aucune donnée ou connaissance scientifique pour la soutenir, formulation particulièrement étonnante quand on voit qu'elle vient d'une scientifique spécialiste de l'éducation qui devrait connaître la littérature sur le sujet, et une remarque sur l'utilisation des bâtiments scolaires pendant les fortes chaleurs, que l'on peut qualifier de remarque de bon sens.
On remarque l'absence complète de référence à des données scientifiques, alors même que la journaliste a pris soin d'interroger une universitaire.
Or, cette idée de faire des cours pendant l'été est un lieu commun répandu et a fait l'objet de plusieurs études scientifiques.
Si on regarde cette méta-analyse, on constate que la taille d'effet de ce dispositif est de 0.21 écart type. C'est un effet très médiocre, car l'effet moyen d'un intervention pédagogique est de 0.4, et on considère une intervention efficace plutôt au-delà de 0.6. Mais en plus, il s'agit d'une intervention coûteuse, puisqu'il faut ouvrir les établissements et payer les enseignants, ce qui a un coût non négligeable. C'est donc une politique éducative inefficiente.
Nous avons déjà assez de connaissances pour dire qu'il est très probable que cette politique fera peu progresser les élèves et qu'elle va être coûteuse.
C'est cette connaissance, accessible en une recherche google, qui devrait être présentée aux citoyens, c'est cette connaissances que les spécialistes du domaine devraient diffuser aux journalistes.
FranceInfo a écrit:Est-ce efficace pour lutter contre les inégalités scolaires ?
C'est un point de crispation, puisque les enseignants craignent un aspect contre-productif. Si elle devient obligatoire, la proposition d'Emmanuel Macron "semble être une punition pour les élèves déjà en difficulté", regrette au micro de franceinfo Guislaine David, cosecrétaire générale et porte-parole du syndicat d'enseignants SNUipp-FSU. "On ne peut pas imaginer qu'il y ait un calendrier scolaire différent pour les uns et les autres en fonction des résultats. En plus d'être pénalisant, c'est extrêmement stigmatisant, car c'est considérer que tous les élèves ayant des résultats scolaires faibles ne travaillent pas", s'insurge Jérôme Fournier.
L'autre risque, selon ce représentant syndical, est de "laisser penser que les parents issus de milieux défavorisés sont responsables du décrochage scolaire de leur enfant". Il ne faut pas oublier que l'été est "un temps de construction de soi, un temps pour la famille, un temps pour vivre autrement en collectif", souligne Grégoire Ensel, qui ajoute que ces vacances permettent des "retrouvailles" très attendues, notamment pour les enfants dont les parents sont séparés.
Pour Jean-Paul Delahaye, la mesure est "efficace parce qu'elle fait l'objet d'un dialogue entre l'école et les familles". "Il faut absolument présenter ça de façon positive et volontaire", ajoute l'ex-directeur général de l'enseignement scolaire. La sociologue Marie Duru-Bellat, elle, souligne qu'il serait "malin d'organiser des révisions collectives, et donc que tous les élèves français" rentrent une semaine plus tôt. "On pourrait imaginer que les 'bons élèves' viennent en aide à ceux qui sont en difficulté. Cela serait aussi un apprentissage pour eux", propose-t-elle. Alors que l'annonce d'Emmanuel Macron tombe en pleine canicule, Jérôme Fournier s'interroge sur la capacité de l'école à accueillir les élèves plus tôt dans l'été : "Les établissements ne sont pas adaptés pour résister à de fortes chaleurs comme ça. Travailler, oui, mais dans quelles conditions ?"
Ce que je trouve significatif, c'est le type d'arguments, de données et de connaissances scientifiques mobilisées pour répondre à cette question.
On mobilise des arguments moraux et de psychologie naïve (la stigmatisation qui empêche de travailler), des arguments sur la vie familiale des élèves (mais sans données scientifiques pour les soutenir), des idées présentées comme malines (faire une semaine de révision pour tout le monde) mais sans mobiliser aucune donnée ou connaissance scientifique pour la soutenir, formulation particulièrement étonnante quand on voit qu'elle vient d'une scientifique spécialiste de l'éducation qui devrait connaître la littérature sur le sujet, et une remarque sur l'utilisation des bâtiments scolaires pendant les fortes chaleurs, que l'on peut qualifier de remarque de bon sens.
On remarque l'absence complète de référence à des données scientifiques, alors même que la journaliste a pris soin d'interroger une universitaire.
Or, cette idée de faire des cours pendant l'été est un lieu commun répandu et a fait l'objet de plusieurs études scientifiques.
Si on regarde cette méta-analyse, on constate que la taille d'effet de ce dispositif est de 0.21 écart type. C'est un effet très médiocre, car l'effet moyen d'un intervention pédagogique est de 0.4, et on considère une intervention efficace plutôt au-delà de 0.6. Mais en plus, il s'agit d'une intervention coûteuse, puisqu'il faut ouvrir les établissements et payer les enseignants, ce qui a un coût non négligeable. C'est donc une politique éducative inefficiente.
Nous avons déjà assez de connaissances pour dire qu'il est très probable que cette politique fera peu progresser les élèves et qu'elle va être coûteuse.
C'est cette connaissance, accessible en une recherche google, qui devrait être présentée aux citoyens, c'est cette connaissances que les spécialistes du domaine devraient diffuser aux journalistes.
- e-WandererGrand sage
Une spécialiste de sciences de l'éduk remaquillée en sociologue de l'éduk, tu ne peux pas non plus attendre de miracles en termes de rigueur scientifique…
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
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