Aux frontières du réel : le collège Stanislas

Pareillement, les sessions de confessions semi-obligatoire (dans les faits une heure était réservée à cela, et on avait le choix soit de se confesser et de partir une fois la confession faite soit d'attendre l'heure entière sur les bancs de la chapelle.  Pour un gamin de 12 ans c'est long) ou les messes de trimestres,  j'aurais préféré pouvoir faire autre chose. Le seul point positif que j'y vois est qu'au moins j'ai été vacciné de tout ce qui pouvait ressembler à une secte pour le reste de ma vie. Les cours de religion du lycée sont un entre deux, il y a du bon et du moins bon. Enfin je peux dire ça en tant que mec, vu qu'il y avait souvent des cours non mixtes et que les filles avaient droit à des cours essentiels pour leur future vie de femme qui leur apprenaient que "les hommes sont comme des ours un peu grognons dont il faut s'occuper quand ils reviennent à la maison après le travail" (re-sic). Je prends évidemment le truc le plus hors sol qu'une amie m'avait racontée, mais ça donne le ton.

Le système maison est alors: au deuxième trimestre de terminal, on dit aux élèves qui veulent aller en prépa si ils sont acceptés à Stan ou non (sous réserve du bac). A ce moment là deux possibilités: soit, transportés d'émotions et de reconnaissance d'avoir été accepté parmi les élus, on supprime tous les autres choix de sa liste de voeux, soit en fourbes arrivistes nous laissons d'autres choix. Il est évident que laisser d'autres choix signifie que Stan n'est pas le premier, et dans ce cas cet établissement ne veut pas de nous car nous ne sommes pas pleinement dans l'adhésion au projet pédagogique et aux valeurs qu'il veut promouvoir. Je suis un peu caustique ici car c'est ce qui m'est arrivé: j'aurais bien aimé postuler à Henry 4 ou Louis le Grand, mais sachant que cela me fermait la porte de Stan sans garantie de résultat ailleurs, j'ai cédé à la facilité. Problème de riche me dira t on (à raison sans doute), mais problème cependant: c'est clairement un processus qui handicape les possibilités de l'élève pour favoriser les résultats de la prépa. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les résultats de la Prépa de Stan ont explosé ces 20 dernières années. Mais présenter ce système comme un passe droit pour les élèves, entre autres celui de la ministre, est au mieux une incompréhension du système, au pire un mensonge.

Les associations Mousse et Stop Homophobie portent plainte vendredi 26 janvier contre l’ex-direction du collège Stanislas, établissement privé catholique parisien, "pour discrimination en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre", annonce l'association Mousse dans un communiqué de presse. Cette plainte fait suite à l’exclusion d'une jeune fille en juin 2022, qui "constitue bien un refus discriminatoire d’accéder aux services d’enseignement privé, acte réprimé par l’article 225-2 du Code pénal", peut-on lire dans le communiqué.

L'élève était scolarisée au collège Stanislas depuis 2013 et fut récompensée du 3e prix d'excellence à la fin de l'année scolaire 2022, mais elle s'est vu refuser l'accès à la terminale dans l'établissement. Selon Mediapart, "le père de la jeune fille avait été convoqué en urgence le 20 juin 2022 devant la direction de l'établissement et avait été informé que sa fille ne serait pas reprise en terminale."

Dans un courriel au censeur-directeur, le préfet évoque un conflit sur la tenue vestimentaire, notamment un pull LGBT que l'élève refusait de retirer

Proton a écrit:

Dans un courriel au censeur-directeur, le préfet évoque un conflit sur la tenue vestimentaire, notamment un pull LGBT que l'élève refusait de retirer

Il n'y a pas d'uniforme à Stan ? Je suis déçu.

Courageux de la part de cette élève dans un tel milieu à l'esprit étriqué.

beaverforever a écrit:Mon préféré c'est la précision maniaque et clairement libidineuse sur le décolleté...

EdithW a écrit:Et cette violence faite aux garçons qui voudraient avoir une barbe ou des moustaches, c’est énorme aussi (sans nier bien sûr le sexisme de la tenue  attendue des filles).., Et les « chaussures de chantier » ??  On suppose que les rangers sont autorisées aux scouts ou chez les militaires, mais pas en classe?

Aperçu par hasard a écrit:Je me demande quelle sont les châtiments encourus par type d'infraction. Quel tarif pour un legging? Pour des chaussures de chantier? Pour une "naissance de la poitrine" trop exposée?

Aperçu par hasard a écrit:Je me demande quelle sont les châtiments encourus par type d'infraction. Quel tarif pour un legging? Pour des chaussures de chantier? Pour une "naissance de la poitrine" trop exposée?

Jenny a écrit:Et exclusion définitive sans conseil de discipline pour les arcs-en-ciel. Il y a des gens qui sont allergiques, ça peut être très grave.

Dans le collimateur des inspecteurs de l'enquête administrative : un cours d'instruction religieuse dans lequel l'intervenant avait tenu des propos homophobes, antiavortement ou fait la promotion des thérapies de conversion. Il s'agissait d'un bénévole, dispensant le catéchisme sur la base du volontariat, renvoyé sur le champ. Incident isolé ou idéologie partagée par tous ? Les témoignages convergent vers la première option. « Dans le fond, ce que ce rapport d'inspection nous reproche, c'est de ne pas enseigner le catéchisme de la Mairie de Paris, persifle un éducateur. Je n'ai vu personne, chez nous, enseigner ou cautionner une quelconque homophobie. Ce qu'on semble nous reprocher, c'est de ne pas promouvoir la cause LGBTQ de façon active. Est-ce un délit ? » s'interroge-t-il tout en remontant la rue pour rejoindre son métro.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Aperçu par hasard a écrit:Je me demande quelle sont les châtiments encourus par type d'infraction. Quel tarif pour un legging? Pour des chaussures de chantier? Pour une "naissance de la poitrine" trop exposée?

Heures de colle et éventuellement, exclusion.

Sauf pour les chaussures de chantier.

Là, ce sont des travaux d'intérêt général, refaire les plafonds, les plâtres, le carrelage, etc.

epekeina.tes.ousias a écrit:Celle de la Maison des Jeunes Détenus de Paris, juste après le supplice de Damiens ?