documentaire arte "Profs de fac, la vocation à l'épreuve"

epekeina.tes.ousias a écrit:S'il y a une chose qui est certaine, c'est que l'on ne peut contraindre personne à faire de la recherche sans son consentement… L'inverse est beaucoup plus faisable.

Mais il y a deux choses bien différentes : comme tous les enseignants, les EC ont perdu entre 15 et 30% de pouvoir d'achat, comme tous les enseignants, les EC voient leurs heures complémentaires devenir plus nombreuses tout en étant minorées dans le paiement, comme tous les enseignants, les EC voient augmenter les effectifs dans les classes sans que les moyens suivent, comme tous les enseignants, les EC subissent les coups de boutoirs des politiques qui déstructurent et délitent les institutions publiques, comme tous les enseignants, les EC voient leurs conditions de travail se dégrader.

Mais s'ils le déplorent, c'est bien parce qu'il préfèreraient faire leur métier dans de meilleures conditions, parce que ce métier est très intéressant — pour eux : la preuve en étant qu'ils ont dû, pour obtenir leur poste se donner du mal, travailler d'arrache-pied, etc. Le métier en lui-même, à savoir enseigner et chercher, et non pas tous ces gadgets et toutes ces corvées imposées par ceux qui dominent l'institution.
Évidemment, si l'on n'aime pas ce métier, on le trouvera très surfait. Mais c'est un peu comme si je disais que pour ma part, je trouve surfait le métier de chirurgien, parce que je ne le pratiquerais pour rien au monde, que cela demande beaucoup trop de travail et que c'est salissant…

e-Wanderer a écrit:Un jour, j'ai été pris en stop après avoir bivouaqué en montagne dans la neige : la conductrice, une dame très gentille, était chirurgienne et elle m'a expliqué qu'elle revenait de faire du ski de rando, qu'elle s'était mise à mi-temps depuis plusieurs années pour pouvoir faire du sport tous les matins et bosser à l'hôpital seulement l'après-midi. Si un E-C se met à mi-temps, les fins de mois risquent d'être difficiles !
Après, je suis d'accord, je n'aimerais pas tripatouiller des corps avec du sang qui gicle etc.

Prose-ô-Poppée! a écrit:

e-Wanderer a écrit:Un jour, j'ai été pris en stop après avoir bivouaqué en montagne dans la neige : la conductrice, une dame très gentille, était chirurgienne et elle m'a expliqué qu'elle revenait de faire du ski de rando, qu'elle s'était mise à mi-temps depuis plusieurs années pour pouvoir faire du sport tous les matins et bosser à l'hôpital seulement l'après-midi. Si un E-C se met à mi-temps, les fins de mois risquent d'être difficiles !
Après, je suis d'accord, je n'aimerais pas tripatouiller des corps avec du sang qui gicle etc.

Euh...Être PH actuellement à l'hôpital est TRÈS loin d'être une sinécure. Ils subissent les mêmes pressions que dans toutes les fonctions publiques et sont très loin d'être rémunérés selon leurs responsabilités.
J'ignore la situation de cette dame, mais il y a fort à parier que ce soit un cas particulier. Aucun de mes amis chirurgiens à l'hosto ne pourrait se permettre un mi-temps, même sans enfants (à moins de vivre très très chichement ! ).

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TrucOuBidule a écrit:

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epekeina.tes.ousias a écrit:

TrucOuBidule a écrit:

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