- ErgoDevin
Comme l'écrivait e-Wanderer, il n'y a pas vraiment de solution pour l'instant. J'ai passé le capes en 2009 parce que nos profs de fac nous avaient conseillé de nous inscrire en masse en amont de la réforme qui laissait présager la fin du concours avec programme (en partie commun avec agrégation), et dans mon cas, le discours que la situation du supérieur étant ce qu'elle devenait de plus en plus, c'était une sécurité pour l'après thèse (le discours, assez brutal mais honnête avait consisté à m'expliquer que si des normaliens agrégés n'avaient pas de poste, je n'avais pas beaucoup à espérer alors que tout le monde avait bien conscience que ce que je voulais, moi, c'était aller à des colloques où j'allais déjà étudiante, sans me sentir trop illégitime ).
L'enseignement secondaire a été une bonne surprise pour moi: d'abord parce qu'ayant fait mon stage en 2010-2011 (après une année de report), j'ai eu très peu d'IUFM (je pense que je n'aurais jamais été titularisée si j'avais connu la situation antérieure), et parce que je me suis rendu compte que contre toute attente ça me plaisait.
Les quatre années suivantes n'ont pas été de tout repos mais la première de mes années ECLAIR m'a donné suffisamment de billes et de confiance pour la suite (je n'ai pas du tout abordé la thèse de la même façon, parce que j'avais un métier où on me trouvait plutôt compétente et où je me rendais compte que je savais faire quelque chose , ce qui n'était pas gagné).
J'ai eu le sens qui a été idéal pour moi puisqu'ATER trois ans ensuite pour finir ma thèse, PRCE quatre ans. Là, j'ai un discours moins positif, mais comme il y a eu les deux années covid-n'importe quoi à la fac, ça joue, et comme il y avait l'attente raisonnablement optimiste d'un poste un jour, je me suis aussi retrouvée à accepter tout et n'importe quoi pour le CV qui m'a menée à un pied dans le burn-out en 2020-21 (mon médecin avait été très claire).
J'ai été recrutée l'année d'après, par un concours de circonstance que j'essaie de laisser de côté (collègue décédé), mais sans lequel il n'y aurait pas eu ce poste. Et de mon côté, ma décision était prise de repartir dans le secondaire à la rentrée de septembre 2023 si pas de poste, avec la sérénité que le collège m'avait plu (et ma super principale adjointe de ma première année ECLAIR ayant muté par ici, et étant devenue principale depuis, j'aurais cherché à pouvoir retravailler avec elle ) parce que j'étais revenue dans mon coin via la mut inter et que ma priorité était à la géographie (des collègues de maths disent qu'eux recrutent systématiquement des extérieurs par ex. Ils sont recrutés plus tôt, je pense mais il y a aussi ce genre de choses à prendre en compte selon les disciplines).
A côté de ça, plusieurs de mes amis doctorants agrégés, stages validés sur contrat doctoral ont toujours dit qu'ils n'iraient pas dans le secondaire. Pour certains, c'est un peu l'opposition de principe que j'avais, en lien avec des discours entendus et au moins un est moins catégorique, pour d'autres, c'est aussi des questions géographiques, personnelles etc.
Pour mon recrutement de PRCE, le secondaire a joué. Pour MCF, il y a trop de paramètres pour me prononcer, et c'était une année où il y avait trois postes en métropole dans ma discipline. Le problème principal est là : les candidats formés ne manquent pas, les besoins non plus. Mais les politiques de ces dernières années créent des situations où on individualise tout (Clémence n'aura pas de poste parce que ceci ou cela, mais ce n'est pas le parcours de Clémence, le problème). Et on peut tous remplacer Clémence par des ex personnels.
L'enseignement secondaire a été une bonne surprise pour moi: d'abord parce qu'ayant fait mon stage en 2010-2011 (après une année de report), j'ai eu très peu d'IUFM (je pense que je n'aurais jamais été titularisée si j'avais connu la situation antérieure), et parce que je me suis rendu compte que contre toute attente ça me plaisait.
Les quatre années suivantes n'ont pas été de tout repos mais la première de mes années ECLAIR m'a donné suffisamment de billes et de confiance pour la suite (je n'ai pas du tout abordé la thèse de la même façon, parce que j'avais un métier où on me trouvait plutôt compétente et où je me rendais compte que je savais faire quelque chose , ce qui n'était pas gagné).
J'ai eu le sens qui a été idéal pour moi puisqu'ATER trois ans ensuite pour finir ma thèse, PRCE quatre ans. Là, j'ai un discours moins positif, mais comme il y a eu les deux années covid-n'importe quoi à la fac, ça joue, et comme il y avait l'attente raisonnablement optimiste d'un poste un jour, je me suis aussi retrouvée à accepter tout et n'importe quoi pour le CV qui m'a menée à un pied dans le burn-out en 2020-21 (mon médecin avait été très claire).
J'ai été recrutée l'année d'après, par un concours de circonstance que j'essaie de laisser de côté (collègue décédé), mais sans lequel il n'y aurait pas eu ce poste. Et de mon côté, ma décision était prise de repartir dans le secondaire à la rentrée de septembre 2023 si pas de poste, avec la sérénité que le collège m'avait plu (et ma super principale adjointe de ma première année ECLAIR ayant muté par ici, et étant devenue principale depuis, j'aurais cherché à pouvoir retravailler avec elle ) parce que j'étais revenue dans mon coin via la mut inter et que ma priorité était à la géographie (des collègues de maths disent qu'eux recrutent systématiquement des extérieurs par ex. Ils sont recrutés plus tôt, je pense mais il y a aussi ce genre de choses à prendre en compte selon les disciplines).
A côté de ça, plusieurs de mes amis doctorants agrégés, stages validés sur contrat doctoral ont toujours dit qu'ils n'iraient pas dans le secondaire. Pour certains, c'est un peu l'opposition de principe que j'avais, en lien avec des discours entendus et au moins un est moins catégorique, pour d'autres, c'est aussi des questions géographiques, personnelles etc.
Pour mon recrutement de PRCE, le secondaire a joué. Pour MCF, il y a trop de paramètres pour me prononcer, et c'était une année où il y avait trois postes en métropole dans ma discipline. Le problème principal est là : les candidats formés ne manquent pas, les besoins non plus. Mais les politiques de ces dernières années créent des situations où on individualise tout (Clémence n'aura pas de poste parce que ceci ou cela, mais ce n'est pas le parcours de Clémence, le problème). Et on peut tous remplacer Clémence par des ex personnels.
- ElaïnaDevin
Personnellement je peux tout à fait entendre qu'on dise "je ne veux pas enseigner dans le secondaire". Moi aussi, personnellement, je serais mieux en CPGE, mais il se trouve que je n'ai pas de poste et que je n'en aurai jamais - de toute façon en 2019 l'IG me trouvait trop jeune, et maintenant on commence à me dire que ouh la la presque 40 ans et trois enfants, "non mais vous savez c'est très très prenant comme travail d'enseigner en CPGE" (peut-être moins qu'un temps plein au lycée avec des colles, des jurys de concours et des publications ? je ne sais pas, laissez-moi essayer). Je n'aurais pas voulu enseigner en collège, c'est trop terrifiant un collégien. Mais j'aurais préféré un poste en collège à rien du tout.
Maintenant je crois qu'il faut aussi regarder la réalité en face quand on est en SHS : on ne sera pas tous MCF, et il faut bien bouffer dans la vie (à moins d'être héritier). L'enseignement avec un poste fixe dans le secondaire me semble tout de même plus enviable, sur pas mal de plans, que d'enchaîner les CDD en ne sachant pas de quoi demain sera fait. Oui, j'ai des potes qui font ça depuis 10, 15, parfois 20 ans. Impossibilité d'acheter un appartement ou une maison, quant à avoir/nourrir une famille... J'ai plusieurs copines qui ont attendu le fameux poste pour "mettre un bébé en route" comme on dit. Eh bien, surprise, mettre un bébé en route à 40, 42 ans, c'est compliqué. Et je ne vous parle pas du drame de l'amie qui a attendu le poste pour faire un bébé, et qui n'a eu ni poste, ni bébé.
J'ai aussi des amis qui se sont reconvertis : métiers de la culture, de la conservation, de la médiation. Voire complètement autre chose : j'en connais une qui est devenue commissaire de police, un autre qui travaille dans la banque, une qui a monté sa boîte d'archivistique. Mais ils ont un job.
L'un des problèmes dans tout ça, en tout cas en histoire, c'est qu'il y a un certain discrédit sur les chercheurs qui ne sont pas/plus à l'université. Pour ma dernière publi, l'organisateur du colloque était réellement ennuyé parce que sous mon nom, "on n'allait quand même pas mettre professeur au lycée, tu veux pas demander l'affiliation au labo, il faut juste payer la cotisation ?" Bah non coco, tu vas mettre professeur en lycée, tu peux rajouter agrégée si tu trouves que ça fait moins plouc, mais je vais pas payer une cotisation à 400 balles juste pour brosser ton ego. Ce discrédit contribue au fait que les doctorants sont prêts à tout pour rester à proximité de la fac, avec cette idée qu'il vaut mieux être précaire dans la friendzone de la fac, plutôt que de faire des recherches (un peu moins, certes) en indépendant à côté d'un autre job.
Pour ce que disait Ascagne, je constate en effet que j'ai perdu de l'avancement comme lui. J'ai eu mon concours en 2009, j'étais alors déjà allocataire monitrice comme on disait à l'époque. J'ai été titularisée pendant que j'enchaînais sur une année d'ATER, puis une deuxième. Aujourd'hui, je suis moins avancée dans les échelons qu'une amie qui a eu son concours en 2010 mais qui a toujours enseigné (sauf un an en congé formation). A cela s'ajoute les années de misère financière car comme tous les doctorants parisiens je n'avais qu'un demi-poste d'ATER. Des années à compter le moindre euro, alors que notre premier enfant est né en 2012. En 2013, alors que notre 2e enfant s'annonçait, j'ai demandé mon affectation dans le secondaire : je me sentais couverte de pognon avec mon premier salaire de prof.
Enfin, je considère que je suis meilleure enseignante maintenant après avoir fait 10 ans dans le secondaire, que quand j'étais monitrice/ATER. Mes cours, avec le recul, n'étaient pas tip top.
Maintenant je crois qu'il faut aussi regarder la réalité en face quand on est en SHS : on ne sera pas tous MCF, et il faut bien bouffer dans la vie (à moins d'être héritier). L'enseignement avec un poste fixe dans le secondaire me semble tout de même plus enviable, sur pas mal de plans, que d'enchaîner les CDD en ne sachant pas de quoi demain sera fait. Oui, j'ai des potes qui font ça depuis 10, 15, parfois 20 ans. Impossibilité d'acheter un appartement ou une maison, quant à avoir/nourrir une famille... J'ai plusieurs copines qui ont attendu le fameux poste pour "mettre un bébé en route" comme on dit. Eh bien, surprise, mettre un bébé en route à 40, 42 ans, c'est compliqué. Et je ne vous parle pas du drame de l'amie qui a attendu le poste pour faire un bébé, et qui n'a eu ni poste, ni bébé.
J'ai aussi des amis qui se sont reconvertis : métiers de la culture, de la conservation, de la médiation. Voire complètement autre chose : j'en connais une qui est devenue commissaire de police, un autre qui travaille dans la banque, une qui a monté sa boîte d'archivistique. Mais ils ont un job.
L'un des problèmes dans tout ça, en tout cas en histoire, c'est qu'il y a un certain discrédit sur les chercheurs qui ne sont pas/plus à l'université. Pour ma dernière publi, l'organisateur du colloque était réellement ennuyé parce que sous mon nom, "on n'allait quand même pas mettre professeur au lycée, tu veux pas demander l'affiliation au labo, il faut juste payer la cotisation ?" Bah non coco, tu vas mettre professeur en lycée, tu peux rajouter agrégée si tu trouves que ça fait moins plouc, mais je vais pas payer une cotisation à 400 balles juste pour brosser ton ego. Ce discrédit contribue au fait que les doctorants sont prêts à tout pour rester à proximité de la fac, avec cette idée qu'il vaut mieux être précaire dans la friendzone de la fac, plutôt que de faire des recherches (un peu moins, certes) en indépendant à côté d'un autre job.
Pour ce que disait Ascagne, je constate en effet que j'ai perdu de l'avancement comme lui. J'ai eu mon concours en 2009, j'étais alors déjà allocataire monitrice comme on disait à l'époque. J'ai été titularisée pendant que j'enchaînais sur une année d'ATER, puis une deuxième. Aujourd'hui, je suis moins avancée dans les échelons qu'une amie qui a eu son concours en 2010 mais qui a toujours enseigné (sauf un an en congé formation). A cela s'ajoute les années de misère financière car comme tous les doctorants parisiens je n'avais qu'un demi-poste d'ATER. Des années à compter le moindre euro, alors que notre premier enfant est né en 2012. En 2013, alors que notre 2e enfant s'annonçait, j'ai demandé mon affectation dans le secondaire : je me sentais couverte de pognon avec mon premier salaire de prof.
Enfin, je considère que je suis meilleure enseignante maintenant après avoir fait 10 ans dans le secondaire, que quand j'étais monitrice/ATER. Mes cours, avec le recul, n'étaient pas tip top.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ErgoDevin
Il y a des labos où il faut payer pour être membre associé ?
En tout cas, tu soulèves aussi un autre problème sur la participation à des revues ou à des colloques en étant dans le secondaire, tant pour le type de réactions idiotes que tu écris que pour la question de l'emploi du temps.
En tout cas, tu soulèves aussi un autre problème sur la participation à des revues ou à des colloques en étant dans le secondaire, tant pour le type de réactions idiotes que tu écris que pour la question de l'emploi du temps.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- IridianeFidèle du forum
Oui moi aussi je trouve très surprenant cette affaire de cotisation. Par « défaut », tous les jeunes (ou moins jeunes) docteurs sans poste que je connais sont affiliés à leur labo de thèse et signent leurs articles « Tartempion, docteur en trucmuche et chercheur associé au centre bidule ».
- DesolationRowEmpereur
Pareil chez moi, c’est très bizarre ?! Je ne connais pas de labo qui fasse payer de cotisation…
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Il existe des labos dans lesquels sont inscrits des MCF et des PU qui, par ailleurs, font partie d'une ou de plusieurs “sociétés savantes” : mais conditionner l'entrée dans un labo à l'adhésion à ce genre de choses (surtout avec un tel montant)…
Faut-il que la misère soit grande pour en venir à utiliser de tels procédés !
Faut-il que la misère soit grande pour en venir à utiliser de tels procédés !
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Si tu vales valeo.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Iridiane a écrit:Mais qu’est ce qui empêche de faire les deux ? J’ai fait 5 ans de secondaire, puis 7 ans de CD et ATER à la fac, et je viens d’être recrutée comme MCF à un âge tout à fait dans la moyenne des recrutements MCF. J’ai passé beaucoup d’auditions en 3 ans et TOUS les comités de sélection ont valorisé mon passage dans le secondaire, sans exception. Le motif: quand on est MCF, on s’occupe souvent de la formation des enseignants (MEEF notamment, ou agreg) et c’est utile de connaître le secondaire pour ça. Même mes rapporteurs CNRS ont valorisé le fait que j’aie été dans le secondaire…Fires of Pompeii a écrit:Je pense aussi qu’il n’y a pas de règle.
J’ai eu des professeurs de fac qui avaient enseigné d’abord quelques années dans le secondaire. Ils étaient très bien, mais avec la raréfaction des postes en SHS c’est un profil qu’on ne trouvera plus. Le prof du secondaire docteur qui postule a en face de lui d’autres docteurs qui, eux, ont été ATER ou même doctorants contractuels (alors que lui ne l’a pas forcément été, imaginons qu’il ait fait sa thèse en plus de son boulot dans le secondaire dès le début, comme c’est mon cas). On a donc un profil de docteur agrégé mais absolument pas intégré à la fac : pas de vacations (pas le temps), peu d’articles (la priorité était la thèse) même si ça s’améliore. En face, un agrégé docteur, qui certes n’a pas l’expérience du secondaire mais peut aligner sur son CV les cours de fac qu’il a donnés. Il a produit des articles, en tout cas plus que l’autre docteur. Il a peut-être organisé des colloques.
Les comités de suivi ne sont pas idiots. Ils ne prendront pas celui qui vient du secondaire. Pas parce qu’il vient du secondaire, mais parce que le secondaire aura clairement empêché le docteur de se faire cette « pré-carrière » désormais nécessaire pour prétendre à une carrière.
Encore une fois je ne dis pas que c’est une condition sine qua non pour être un bon enseignant à la fac et que tous ceux qui ne sont pas passés par le secondaire sont des nuls (d’où mes permettrais- je de dire ça ?), je dis que ça peut être un atout.
Chacun fait ses choix. Moi, je n’ai pas forcément l’ambition d’aller dans le supérieur (même si on pourrait le croire en me lisant!). Et quand j’ai obtenu mon agrégation, je n’ai jamais postulé pour être Ater ou pour un contrat doctoral. J’ai choisi le secondaire, pleinement, et fait ma thèse en même temps. Ce qui a motivé ce choix, c’était qu’enseigner dans le secondaire était mon désir. Et accessoirement, jeune agrégée, j’ai trouvé indignes les salaires proposés pour ces contrats précaires. J’ai choisi de mieux gagner ma vie parce que l’argent compte aussi, parce que je vois dans le salaire qu’on donne aux Ater ou aux contrats doctoraux une forme de grosse gifle que je n’aurais pas supporté de prendre. Pas après tout ce que j’avais fait.
Alors j’en prends mon parti, comme je dis le secondaire est un choix pour moi donc ça va encore. Je suis à peu près sûre que quand je changerai de métier ce sera pour ne plus enseigner du tout.
Sinon je vous remercie aussi pour les éclairages sur la façon dont les COS voient l’expertise pédagogique, je pense que oui ils peuvent la valoriser mais le contexte ne doit pas aider, c’est ce que je voulais dire. Et je parle surtout des sections où le recrutement est quasi inexistant (la 8, pour ma part). Il y a d’excellents dossiers, beaucoup, et de très très rares postes.
- IridianeFidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:Il existe des labos dans lesquels sont inscrits des MCF et des PU qui, par ailleurs, font partie d'une ou de plusieurs “sociétés savantes” : mais conditionner l'entrée dans un labo à l'adhésion à ce genre de choses (surtout avec un tel montant)…
Faut-il que la misère soit grande pour en venir à utiliser de tels procédés !
Mais il me semble que l’adhésion à un labo et à une société savante sont deux choses sans rapport… et les montants d’adhésion des trois sociétés où je cotise s’étalent entre 17 et 37 euros, ce qui reste très raisonnable ! Jamais je n’accepterais de payer 400€ pour ça…
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Iridiane a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Il existe des labos dans lesquels sont inscrits des MCF et des PU qui, par ailleurs, font partie d'une ou de plusieurs “sociétés savantes” : mais conditionner l'entrée dans un labo à l'adhésion à ce genre de choses (surtout avec un tel montant)…
Faut-il que la misère soit grande pour en venir à utiliser de tels procédés !
Mais il me semble que l’adhésion à un labo et à une société savante sont deux choses sans rapport… et les montants d’adhésion des trois sociétés où je cotise s’étalent entre 17 et 37 euros, ce qui reste très raisonnable ! Jamais je n’accepterais de payer 400€ pour ça…
C'est exactement mon point de vue.
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Si tu vales valeo.
- DesolationRowEmpereur
Pareil. L’excellente association dont je suis le trésorier rançonne 25 euros à ses membres. Mais un labo ?! Les docteurs demandent à être chercheurs associés, et s’ils sont sérieux on leur accorde évidemment le titre… 400 euros pour être affilié je ne vois même pas comment cela peut être légal.
Sinon, d’accord avec FOP : tout le reste est littérature, le problème c’est qu’il y a un poste pour cent dossiers excellents.
Sinon, d’accord avec FOP : tout le reste est littérature, le problème c’est qu’il y a un poste pour cent dossiers excellents.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Fires of Pompeii a écrit:
Chacun fait ses choix. Moi, je n’ai pas forcément l’ambition d’aller dans le supérieur (même si on pourrait le croire en me lisant!). Et quand j’ai obtenu mon agrégation, je n’ai jamais postulé pour être Ater ou pour un contrat doctoral. J’ai choisi le secondaire, pleinement, et fait ma thèse en même temps. Ce qui a motivé ce choix, c’était qu’enseigner dans le secondaire était mon désir. Et accessoirement, jeune agrégée, j’ai trouvé indignes les salaires proposés pour ces contrats précaires. J’ai choisi de mieux gagner ma vie parce que l’argent compte aussi, parce que je vois dans le salaire qu’on donne aux Ater ou aux contrats doctoraux une forme de grosse gifle que je n’aurais pas supporté de prendre. Pas après tout ce que j’avais fait.
Alors j’en prends mon parti, comme je dis le secondaire est un choix pour moi donc ça va encore. Je suis à peu près sûre que quand je changerai de métier ce sera pour ne plus enseigner du tout.
Un peu de littérature alors :
Un de mes anciens collègues avait validé son stage d'agrégation en enseignant pendant sa thèse, réalisée au sein d'un laboratoire du CNRS. Ensuite, il obtient un poste en collège REP+ (où j'arrive également). L'inspecteur de maths lui propose directement un remplacement en CPGE, il refuse ! Il choisit de rester dans ce collège (et pas juste pour un an), d'avoir un enfant et de se mettre à temps partiel pour s'en occuper (en maths il avait donc très très peu de classes avec la pondération REP+).
J'étais assez surprise qu'il ne doive pas valider de stage parce qu'arriver en REP+ neotitulaire sans avoir eu aucun contact avec le secondaire ni avoir fréquenté soi-même un tel collège, ce n'était pas de la tarte et il a eu à vivre beaucoup de péripéties que j'ai évitées (alors que moi je devais valider mon stage d'agrégation cette année-là, moi qui étais neotit certifiée en REP+ l'année d'avant) mais ça ne l'a pas secoué, il a choisi de "profiter" de cette possibilité, que d'autres auraient vécue comme une affreuse punition injuste.
La seule qui était énervée que des agrégé.e.s restent dans son collège, c'était notre principale, qui ne se privait pas de dire à quel point nous étions des planqué.e.s, surtout les profs de maths mais elle m'en voulait à moi aussi d'autant plus que je refusais les heures supplémentaires.
Bref chacun doit trouver chaussure à son pied, mais dans certains cas il y a une seule chaussure en 36 pour quantité de pieds de diverses tailles !
- MathetmathNiveau 3
Pas de commentaire sur le public "bourgeois et intello" d’Arte
J'ai survolé le documentaire et je me dis que je suis bien content d'avoir quitté le milieu universitaire après 3 années de doctorat pour rejoindre le secondaire. Je suis mieux payé, j'ai plus de stabilité et j'ai moins de contraintes administratives. Je peux presque avoir une vie personnelle que j'ai choisi.
On sentait déjà une ambiance lugubre à l'époque. Pas de poste avant 1 Ater et 2 Post-docs SI on a de la chance est que l'on est brillant.
Une charge de travail lourde et peu intéressante. Aucune possibilité de muter facilement dans les zones géographiques de son choix.
Le constat est un peu déprimant...
J'ai survolé le documentaire et je me dis que je suis bien content d'avoir quitté le milieu universitaire après 3 années de doctorat pour rejoindre le secondaire. Je suis mieux payé, j'ai plus de stabilité et j'ai moins de contraintes administratives. Je peux presque avoir une vie personnelle que j'ai choisi.
On sentait déjà une ambiance lugubre à l'époque. Pas de poste avant 1 Ater et 2 Post-docs SI on a de la chance est que l'on est brillant.
Une charge de travail lourde et peu intéressante. Aucune possibilité de muter facilement dans les zones géographiques de son choix.
Le constat est un peu déprimant...
- IridianeFidèle du forum
Enfin, je nuancerais quand même le tableau très sombre dressé ci dessus :
- Moins payé que dans le secondaire, non, tout dépend du statut, des primes, heures sup etc.
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
- Un travail peu intéressant ??? Que ça ne t’intéresse pas, c’est une chose, et c’est ton droit, mais c’est quand même un peu difficile à soutenir qu’un travail d’enseignant chercheur dans une discipline qu’on aime (a priori) n’est « pas intéressant » !
Si c’était si nul que ça, personne ne se bousculerait au portillon pour être MCF…
- Moins payé que dans le secondaire, non, tout dépend du statut, des primes, heures sup etc.
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
- Un travail peu intéressant ??? Que ça ne t’intéresse pas, c’est une chose, et c’est ton droit, mais c’est quand même un peu difficile à soutenir qu’un travail d’enseignant chercheur dans une discipline qu’on aime (a priori) n’est « pas intéressant » !
Si c’était si nul que ça, personne ne se bousculerait au portillon pour être MCF…
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mathetmath a écrit:Pas de commentaire sur le public "bourgeois et intello" d’Arte
J'ai survolé le documentaire et je me dis que je suis bien content d'avoir quitté le milieu universitaire après 3 années de doctorat pour rejoindre le secondaire. Je suis mieux payé, j'ai plus de stabilité et j'ai moins de contraintes administratives. Je peux presque avoir une vie personnelle que j'ai choisi.
On sentait déjà une ambiance lugubre à l'époque. Pas de poste avant 1 Ater et 2 Post-docs SI on a de la chance est que l'on est brillant.
Une charge de travail lourde et peu intéressante. Aucune possibilité de muter facilement dans les zones géographiques de son choix.
Le constat est un peu déprimant...
Le constat est effectivement déprimant, et plus encore pour les étudiants et les thésards qui envisagent ce type de carrière.
Cela étant dit, il ne faut pas, à mon avis, confondre deux choses différentes : d'une part, il est vrai que, pour être recruté, la condition nécessaire est d'avoir fait une bonne thèse (et s'il y a plus de thésards, la compétition sera nécessairement plus forte); d'autre part, ce qui biaise cette compétition, à savoir non seulement le faible nombre de postes mis au concours, mais même leur baisse.
De même encore, il est vrai que les tâches administratives peuvent virer au pensum et à la plaie : mais il en va de même, dans le secondaire, de tâches comme celle de PP, qui peuvent devenir un poids massif dans certains établissements, et qui placent les profs au beau milieu de conflits lourds. Sans compter que le poids de la hiérarchie est bien moindre en fac que dans le secondaire ou le primaire, infiniment moins moindre : ce sont les conditions qui sont pesantes, et non une “hiérarchie”. Par ex. le MESRI peut tout à fait étrangler les facs, et les composantes et les laboratoires, les asphyxier en leur coupant les crédits, mais difficilement donner ordre de modifier les contenus d'enseignement de tel ou tel diplôme ou imposer telle ou telle “doctrine”.
Enfin, lorsque l'on est EC, ce n'est en général pas “par hasard”, c'est parce que l'on a effectué des travaux et l'on veut continuer à faire ce travail-là. De ce point de vue, on peut y trouver un épanouissement et beaucoup de satisfactions (en général, symboliques et non concrètes, j'entends bien).
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Si tu vales valeo.
- postulatNiveau 7
Iridiane a écrit:
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
Le collègue est en maths, on n'est pas les plus malheureux pour les mutations : c'est sans doute beaucoup plus facile de muter en étant prof dans le secondaire qu'en étant MCF.
- MathadorEmpereur
postulat a écrit:Iridiane a écrit:
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
Le collègue est en maths, on n'est pas les plus malheureux pour les mutations : c'est sans doute beaucoup plus facile de muter en étant prof dans le secondaire qu'en étant MCF.
Déjà on n'a pas besoin de repasser devant le jury de concours…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Après trois ans, on peut candidater sur un poste ouvert à la mutation (sans avoir à demander l'avis favorable du président et du conseil académique), le conseil académique examinant et retenant ou non la candidature avant de la transmettre au CA. Si le conseil académique retient plusieurs candidatures, il les transmet à un COS, s'il ne retient aucune candidature ou si le CA émet un avis négatif, de même.
En échange de quoi, on ne peut être muté ou réaffecté sans un accord exprès.
En échange de quoi, on ne peut être muté ou réaffecté sans un accord exprès.
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Si tu vales valeo.
- IridianeFidèle du forum
Je pense que c’est plus facile d’obtenir un poste en Bretagne par mutation mcf que par le système du secondaire bon ok peut être pas en math, j’en sais rien.
Non mais voilà, l’université a ses défauts, nous sommes d’accord, m’enfin de là à présenter ça comme un calvaire inintéressant au possible et payé au lance pierre par rapport au secondaire où on a plein de temps pour soi et des conditions de travail merveilleuses, euh… voilà quoi, festival de mauvaise foi un peu.
Non mais voilà, l’université a ses défauts, nous sommes d’accord, m’enfin de là à présenter ça comme un calvaire inintéressant au possible et payé au lance pierre par rapport au secondaire où on a plein de temps pour soi et des conditions de travail merveilleuses, euh… voilà quoi, festival de mauvaise foi un peu.
- MathetmathNiveau 3
Iridiane a écrit:Enfin, je nuancerais quand même le tableau très sombre dressé ci dessus :
- Moins payé que dans le secondaire, non, tout dépend du statut, des primes, heures sup etc.
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
- Un travail peu intéressant ??? Que ça ne t’intéresse pas, c’est une chose, et c’est ton droit, mais c’est quand même un peu difficile à soutenir qu’un travail d’enseignant chercheur dans une discipline qu’on aime (a priori) n’est « pas intéressant » !
Si c’était si nul que ça, personne ne se bousculerait au portillon pour être MCF…
- commencer une grille de MCF à 32 ans ou commencer une grille d'agrégé à 23 ans, ça fait une différence substantielle au niveau des indices majorés. De plus, il me semble que le taux des HSA/HSE n'est pas vraiment le même que le taux des HC. De surcroit, un MCF n'a pas beaucoup de temps pour tout faire et je ne pense pas qu'il soit à la recherche d'heures complémentaires.
- tu fais un faux PACS est c'est réglé assez rapidement dans l'EN (sauf quand tu es sur des postes particuliers). Quand tu es MCF, cela reste possible de bouger pour raisons particulières mais le mouvement est quand même très restreint et puis tu as été recruté sur un poste profilé. Un phénomène d'autocensure doit t'amener à ne pas entreprendre de démarches.
- Je crois que le métier de chercheur est surcoté et que cette surcotation engendre des déceptions (moi y compris). Ce n'est pas inintéressant dans l'absolu et cela dépend des disciplines, des lieux et des ambiances.
- MathetmathNiveau 3
postulat a écrit:Iridiane a écrit:
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
Le collègue est en maths, on n'est pas les plus malheureux pour les mutations : c'est sans doute beaucoup plus facile de muter en étant prof dans le secondaire qu'en étant MCF.
Comme tu y vas ! Quand tu regardes les barres inter de cette année, il faut nettement plus de points en mathématiques qu'en lettres modernes pour muter dans certaines académies. Pour d'autres académies c'est le contraire.
On n'est pas la pire des matières, mais dans les moins pires, on n'est pas tout seul !
- DanskaProphète
Mathetmath a écrit:Iridiane a écrit:Enfin, je nuancerais quand même le tableau très sombre dressé ci dessus :
- Moins payé que dans le secondaire, non, tout dépend du statut, des primes, heures sup etc.
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
- Un travail peu intéressant ??? Que ça ne t’intéresse pas, c’est une chose, et c’est ton droit, mais c’est quand même un peu difficile à soutenir qu’un travail d’enseignant chercheur dans une discipline qu’on aime (a priori) n’est « pas intéressant » !
Si c’était si nul que ça, personne ne se bousculerait au portillon pour être MCF…
- commencer une grille de MCF à 32 ans ou commencer une grille d'agrégé à 23 ans, ça fait une différence substantielle au niveau des indices majorés. De plus, il me semble que le taux des HSA/HSE n'est pas vraiment le même que le taux des HC. De surcroit, un MCF n'a pas beaucoup de temps pour tout faire et je ne pense pas qu'il soit à la recherche d'heures complémentaires.
- tu fais un faux PACS est c'est réglé assez rapidement dans l'EN (sauf quand tu es sur des postes particuliers). Quand tu es MCF, cela reste possible de bouger pour raisons particulières mais le mouvement est quand même très restreint et puis tu as été recruté sur un poste profilé. Un phénomène d'autocensure doit t'amener à ne pas entreprendre de démarches.
- Je crois que le métier de chercheur est surcoté et que cette surcotation engendre des déceptions (moi y compris). Ce n'est pas inintéressant dans l'absolu et cela dépend des disciplines, des lieux et des ambiances.
Comment donner une magnifique image des enseignants en une seule phrase... "Dans l'EN il y a les fraudeurs qui s'en sortent bien et les honnêtes c***ons" qui se font passer devant", le tout dans un topic en accès public
- MathetmathNiveau 3
Iridiane a écrit:Je pense que c’est plus facile d’obtenir un poste en Bretagne par mutation mcf que par le système du secondaire bon ok peut être pas en math, j’en sais rien.
Non mais voilà, l’université a ses défauts, nous sommes d’accord, m’enfin de là à présenter ça comme un calvaire inintéressant au possible et payé au lance pierre par rapport au secondaire où on a plein de temps pour soi et des conditions de travail merveilleuses, euh… voilà quoi, festival de mauvaise foi un peu.
Je n'irai pas jusqu'à dire que les conditions de travail sont merveilleuses dans le secondaire, mon Dieu non...
- MathetmathNiveau 3
Danska a écrit:Mathetmath a écrit:Iridiane a écrit:Enfin, je nuancerais quand même le tableau très sombre dressé ci dessus :
- Moins payé que dans le secondaire, non, tout dépend du statut, des primes, heures sup etc.
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
- Un travail peu intéressant ??? Que ça ne t’intéresse pas, c’est une chose, et c’est ton droit, mais c’est quand même un peu difficile à soutenir qu’un travail d’enseignant chercheur dans une discipline qu’on aime (a priori) n’est « pas intéressant » !
Si c’était si nul que ça, personne ne se bousculerait au portillon pour être MCF…
- commencer une grille de MCF à 32 ans ou commencer une grille d'agrégé à 23 ans, ça fait une différence substantielle au niveau des indices majorés. De plus, il me semble que le taux des HSA/HSE n'est pas vraiment le même que le taux des HC. De surcroit, un MCF n'a pas beaucoup de temps pour tout faire et je ne pense pas qu'il soit à la recherche d'heures complémentaires.
- tu fais un faux PACS est c'est réglé assez rapidement dans l'EN (sauf quand tu es sur des postes particuliers). Quand tu es MCF, cela reste possible de bouger pour raisons particulières mais le mouvement est quand même très restreint et puis tu as été recruté sur un poste profilé. Un phénomène d'autocensure doit t'amener à ne pas entreprendre de démarches.
- Je crois que le métier de chercheur est surcoté et que cette surcotation engendre des déceptions (moi y compris). Ce n'est pas inintéressant dans l'absolu et cela dépend des disciplines, des lieux et des ambiances.
Comment donner une magnifique image des enseignants en une seule phrase... "Dans l'EN il y a les fraudeurs qui s'en sortent bien et les honnêtes c***ons" qui se font passer devant", le tout dans un topic en accès public
Je fais partie de ces "honnêtes cou****ns"... Et ça me fait mal . Mais je te rassure, cela ne concerne pas que l'EN.
Ceci dit, je ne suis pas représentant de l'EN, j'estime que j'ai le droit de m'exprimer tant que cela reste poli et courtois. L'image de l'EN, je vais te dire, m'importe peu...
- IridianeFidèle du forum
Mathetmath a écrit:Iridiane a écrit:Enfin, je nuancerais quand même le tableau très sombre dressé ci dessus :
- Moins payé que dans le secondaire, non, tout dépend du statut, des primes, heures sup etc.
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
- Un travail peu intéressant ??? Que ça ne t’intéresse pas, c’est une chose, et c’est ton droit, mais c’est quand même un peu difficile à soutenir qu’un travail d’enseignant chercheur dans une discipline qu’on aime (a priori) n’est « pas intéressant » !
Si c’était si nul que ça, personne ne se bousculerait au portillon pour être MCF…
- commencer une grille de MCF à 32 ans ou commencer une grille d'agrégé à 23 ans, ça fait une différence substantielle au niveau des indices majorés. De plus, il me semble que le taux des HSA/HSE n'est pas vraiment le même que le taux des HC. De surcroit, un MCF n'a pas beaucoup de temps pour tout faire et je ne pense pas qu'il soit à la recherche d'heures complémentaires.
- tu fais un faux PACS est c'est réglé assez rapidement dans l'EN (sauf quand tu es sur des postes particuliers). Quand tu es MCF, cela reste possible de bouger pour raisons particulières mais le mouvement est quand même très restreint et puis tu as été recruté sur un poste profilé. Un phénomène d'autocensure doit t'amener à ne pas entreprendre de démarches.
- Je crois que le métier de chercheur est surcoté et que cette surcotation engendre des déceptions (moi y compris). Ce n'est pas inintéressant dans l'absolu et cela dépend des disciplines, des lieux et des ambiances.
Alors non, en fait, même avec un faux pacs tu ne mutes pas où tu veux. Même avec un vrai pacs et des enfants ça n’est pas du tout le cas. Je ne sais pas où tu vas chercher tout ça… et le fait que la solution que tu proposes soit de frauder montre bien qu’il y a un problème et contredit ta propre démonstration.
Au reste, sur le « métier de chercheur surcoté », ça n’a aucun sens : si tu n’aimes pas la recherche, tu n’en fais pas et personne ne t’y forcera, en revanche pour quelqu’un qui aime la recherche - c’est mon cas et je suppose le cas des autres chercheurs de ce fil - ça n’est pas du tout surcoté, c’est un métier très intéressant avec ses avantages et ses inconvénients (comme partout). Et oui, comme partout, « ça dépend des lieux et des ambiances » mais ça, ça n’a rien à voir avec le métier en tant que tel.
- MathetmathNiveau 3
Iridiane a écrit:Mathetmath a écrit:Iridiane a écrit:Enfin, je nuancerais quand même le tableau très sombre dressé ci dessus :
- Moins payé que dans le secondaire, non, tout dépend du statut, des primes, heures sup etc.
- La possibilité de muter dans les zones de son choix : j’aimerais bien savoir à quel moment c’est le cas dans le secondaire
- Un travail peu intéressant ??? Que ça ne t’intéresse pas, c’est une chose, et c’est ton droit, mais c’est quand même un peu difficile à soutenir qu’un travail d’enseignant chercheur dans une discipline qu’on aime (a priori) n’est « pas intéressant » !
Si c’était si nul que ça, personne ne se bousculerait au portillon pour être MCF…
- commencer une grille de MCF à 32 ans ou commencer une grille d'agrégé à 23 ans, ça fait une différence substantielle au niveau des indices majorés. De plus, il me semble que le taux des HSA/HSE n'est pas vraiment le même que le taux des HC. De surcroit, un MCF n'a pas beaucoup de temps pour tout faire et je ne pense pas qu'il soit à la recherche d'heures complémentaires.
- tu fais un faux PACS est c'est réglé assez rapidement dans l'EN (sauf quand tu es sur des postes particuliers). Quand tu es MCF, cela reste possible de bouger pour raisons particulières mais le mouvement est quand même très restreint et puis tu as été recruté sur un poste profilé. Un phénomène d'autocensure doit t'amener à ne pas entreprendre de démarches.
- Je crois que le métier de chercheur est surcoté et que cette surcotation engendre des déceptions (moi y compris). Ce n'est pas inintéressant dans l'absolu et cela dépend des disciplines, des lieux et des ambiances.
Alors non, en fait, même avec un faux pacs tu ne mutes pas où tu veux. Même avec un vrai pacs et des enfants ça n’est pas du tout le cas. Je ne sais pas où tu vas chercher tout ça… et le fait que la solution que tu proposes soit de frauder montre bien qu’il y a un problème et contredit ta propre démonstration.
Au reste, sur le « métier de chercheur surcoté », ça n’a aucun sens : si tu n’aimes pas la recherche, tu n’en fais pas et personne ne t’y forcera, en revanche pour quelqu’un qui aime la recherche - c’est mon cas et je suppose le cas des autres chercheurs de ce fil - ça n’est pas du tout surcoté, c’est un métier très intéressant avec ses avantages et ses inconvénients (comme partout). Et oui, comme partout, « ça dépend des lieux et des ambiances » mais ça, ça n’a rien à voir avec le métier en tant que tel.
Il est vrai que la situation au niveau des PACS s'est légèrement dégradée ces 5 dernières années, j'en conviens. La faute aux "faux" probablement qui "parasitent" ceux qui en ont vraiment besoin pour rapprochement de "vrai" conjoint avec enfants. Mais pour certaines académies, attendre 3 ans au lieu de 15 ans reste un avantage même si 3 ans c'est intenable lorsque l'on a des enfants.
Pour le reste, je trouve le "ça n'a aucun sens" un peu rude. On se détend. Tant mieux si ça te plait.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
S'il y a une chose qui est certaine, c'est que l'on ne peut contraindre personne à faire de la recherche sans son consentement… L'inverse est beaucoup plus faisable.
Mais il y a deux choses bien différentes : comme tous les enseignants, les EC ont perdu entre 15 et 30% de pouvoir d'achat, comme tous les enseignants, les EC voient leurs heures complémentaires devenir plus nombreuses tout en étant minorées dans le paiement, comme tous les enseignants, les EC voient augmenter les effectifs dans les classes sans que les moyens suivent, comme tous les enseignants, les EC subissent les coups de boutoirs des politiques qui déstructurent et délitent les institutions publiques, comme tous les enseignants, les EC voient leurs conditions de travail se dégrader.
Mais s'ils le déplorent, c'est bien parce qu'il préfèreraient faire leur métier dans de meilleures conditions, parce que ce métier est très intéressant — pour eux : la preuve en étant qu'ils ont dû, pour obtenir leur poste se donner du mal, travailler d'arrache-pied, etc. Le métier en lui-même, à savoir enseigner et chercher, et non pas tous ces gadgets et toutes ces corvées imposées par ceux qui dominent l'institution.
Évidemment, si l'on n'aime pas ce métier, on le trouvera très surfait. Mais c'est un peu comme si je disais que pour ma part, je trouve surfait le métier de chirurgien, parce que je ne le pratiquerais pour rien au monde, que cela demande beaucoup trop de travail et que c'est salissant…
Mais il y a deux choses bien différentes : comme tous les enseignants, les EC ont perdu entre 15 et 30% de pouvoir d'achat, comme tous les enseignants, les EC voient leurs heures complémentaires devenir plus nombreuses tout en étant minorées dans le paiement, comme tous les enseignants, les EC voient augmenter les effectifs dans les classes sans que les moyens suivent, comme tous les enseignants, les EC subissent les coups de boutoirs des politiques qui déstructurent et délitent les institutions publiques, comme tous les enseignants, les EC voient leurs conditions de travail se dégrader.
Mais s'ils le déplorent, c'est bien parce qu'il préfèreraient faire leur métier dans de meilleures conditions, parce que ce métier est très intéressant — pour eux : la preuve en étant qu'ils ont dû, pour obtenir leur poste se donner du mal, travailler d'arrache-pied, etc. Le métier en lui-même, à savoir enseigner et chercher, et non pas tous ces gadgets et toutes ces corvées imposées par ceux qui dominent l'institution.
Évidemment, si l'on n'aime pas ce métier, on le trouvera très surfait. Mais c'est un peu comme si je disais que pour ma part, je trouve surfait le métier de chirurgien, parce que je ne le pratiquerais pour rien au monde, que cela demande beaucoup trop de travail et que c'est salissant…
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- Mardi 9 octobre 2012 : France 2 lance "Ta mère en 6eme", suivi du documentaire Infrarouge - L'envers du tableau : pile profs, face élèves
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