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- JennyMédiateur
Gérard Longuet propose d’imposer aux enseignants du second degré la même obligation de service que les PE, soit 18 heures de formation annuelle. Cela représente pour la plupart des PLC une semaine de travail supplémentaire. Mais, comme avait dit G. Longuet en 2022, » on a le sentiment que la rue de Grenelle a offert aux enseignants des conditions de vie que nos compatriotes ne comprennent toujours pas car ils ont le sentiment qu’ils n’ont que 160 jours de travail par an ce qui n’est pas beaucoup »…
Ce que demande G Longuet va plus loin dans la modification du statut des enseignants. Il souhaite que les formations soient diplômantes. Et il demande un outil efficace de suivi des formations des enseignants. Avec l’objectif de connaitre précisément les formations suivies par chaque enseignant. » L’article L. 912-1-3 du code de l’éducation prévoit depuis 2005 que « la formation continue des enseignants est prise en compte dans la gestion de leur carrière » », rappelle t-il. Il s’agit maintenant d’appliquer cet article. « A l’heure où le ministère met en avant sa « gestion RH de proximité » et promeut une construction davantage individualisée des carrières enseignantes, la formation continue doit selon le rapporteur spécial devenir un levier de gestion des ressources humaines à part entière », écrit-il.
G. Longuet est explicite. Il s’agit de « tenir compte dans la mobilité géographique et la mobilité de carrière des enseignants du suivi de formations spécifiques, permettant de réellement passer d’une gestion statutaire à une gestion des ressources humaines. Ainsi, il serait envisageable que la validation de formations diplômantes puisse accélérer l’avancement dans la carrière, ce qui suppose, le rapporteur spécial en est bien conscient, de ne plus raisonner uniquement en termes d’ancienneté ». On est bien dans une nouvelle modification du statut des enseignants.
Justement, le ministère de l’Education nationale y travaille avec le logiciel Virtuo. Et G. Longuet insiste sur « la nécessaire réflexion sur l’utilisation des données et des informations contenues dans Virtuo ».
https://www.cafepedagogique.net/2023/07/31/la-reforme-de-la-formation-continue-des-enseignants-percute-le-statut/
- lene75Prophète
Nos compatriotes ont le sentiment que les enseignants ont de meilleures conditions de vie que les leur, mais pas au point de vouloir faire leur boulot vu le succès qu’ont les concours et les recrutements de contractuels...
"18h (...) Cela représente pour la plupart des PLC une semaine de travail supplémentaire." C'est honteux de (laisser) tenir de tels propos quand on sait que le temps de travail moyen des enseignants est de 43h par semaine et la fatigue que représente 1h de cours, surtout avec certaines classes.
"18h (...) Cela représente pour la plupart des PLC une semaine de travail supplémentaire." C'est honteux de (laisser) tenir de tels propos quand on sait que le temps de travail moyen des enseignants est de 43h par semaine et la fatigue que représente 1h de cours, surtout avec certaines classes.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- AdriGrand Maître
Et justifier une proposition de réforme par le sentiment de nos compatriotes... 🤬
Même plus besoin de sortir des études bidon, d'assumer ses délires.
Et les rapports du sénat qui disent qu'on est mal payé.es, on en fait quoi ?
Le sentiment des professionnel.les que sont les enseignants.es, c'est que notre hiérarchie ne nous offre pas les conditions matérielles nécessaires à l'accomplissement de la tâche qui est la nôtre.
Des salaires décents, un nombre d' élèves raisonnable par classe, des professionnel.les pour accompagner correctement les élèves à besoins particuliers, ce serait déjà un bon début.
Et puis si on pouvait arrêter de réformer tout et n'importe comment tous les quatre matins...
Même plus besoin de sortir des études bidon, d'assumer ses délires.
Et les rapports du sénat qui disent qu'on est mal payé.es, on en fait quoi ?
Le sentiment des professionnel.les que sont les enseignants.es, c'est que notre hiérarchie ne nous offre pas les conditions matérielles nécessaires à l'accomplissement de la tâche qui est la nôtre.
Des salaires décents, un nombre d' élèves raisonnable par classe, des professionnel.les pour accompagner correctement les élèves à besoins particuliers, ce serait déjà un bon début.
Et puis si on pouvait arrêter de réformer tout et n'importe comment tous les quatre matins...
- KeaFidèle du forum
160 jours de travail par an... Tiens, tiens, c’est un peu plus que le nombre de séances exigible des parlementaires... Nous aussi, nous pourrions avoir ”le sentiment que”, c’est tellement facile !
L’article du Café pédagogique parle de privatisation de la formation. Dans l’enseignement privé sous contrat, nous y sommes. Un gros volume de formation est proposé par des boîtes privées, parfois par des gens qui n’ont aucune expérience de l’enseignement à des collégiens ou lycéens. Bilan : nous n’avons quasiment plus accès à une formation disciplinaire (que j’ai connue et appréciée jusqu’à il y a 10 ans environ). Tous les ans, je regarde les propositions ; c’est misérable.
De plus, des sites de formation "locaux" on été fermés : désormais, tout se passe dans la capitale de région (5h de route pour une journée de formation).
Ah, il reste le numérique. Certaines formations proposent de gros volumes horaires en formation à distance, essentiellement asynchrone, avec quelques moments synchrones et un jour sur place. Ainsi, la formation prend la place du travail invisible des professeurs (qui devra être fait à un autre moment, évidemment).
L’article du Café pédagogique parle de privatisation de la formation. Dans l’enseignement privé sous contrat, nous y sommes. Un gros volume de formation est proposé par des boîtes privées, parfois par des gens qui n’ont aucune expérience de l’enseignement à des collégiens ou lycéens. Bilan : nous n’avons quasiment plus accès à une formation disciplinaire (que j’ai connue et appréciée jusqu’à il y a 10 ans environ). Tous les ans, je regarde les propositions ; c’est misérable.
De plus, des sites de formation "locaux" on été fermés : désormais, tout se passe dans la capitale de région (5h de route pour une journée de formation).
Ah, il reste le numérique. Certaines formations proposent de gros volumes horaires en formation à distance, essentiellement asynchrone, avec quelques moments synchrones et un jour sur place. Ainsi, la formation prend la place du travail invisible des professeurs (qui devra être fait à un autre moment, évidemment).
- LaotziSage
Une formation de 18h (donc trois jours à peine), qui soit "diplômante", on se moque de qui ?
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- A TuinVénérable
lene75 a écrit:Nos compatriotes ont le sentiment que les enseignants ont de meilleures conditions de vie que les leur, mais pas au point de vouloir faire leur boulot vu le succès qu’ont les concours et les recrutements de contractuels...
"18h (...) Cela représente pour la plupart des PLC une semaine de travail supplémentaire." C'est honteux de (laisser) tenir de tels propos quand on sait que le temps de travail moyen des enseignants est de 43h par semaine et la fatigue que représente 1h de cours, surtout avec certaines classes.
En effet,.c'est bien une honte. Tu as tout à fait raison !
- Manu7Expert spécialisé
36 * 5 = 180 jours. Donc on a 180 jours ressentis 160 jours... Et on voudrait nous obliger à faire 18 h de formation par an. Pour ne pas diminuer les temps de cours, ce serait pendant les vacances mais qui va payer les formateurs ? Cela doit faire une belle enveloppe ! Et pire encore, est-il possible de trouver assez de formateurs pour effectuer 18 h de formation pour tous les profs du secondaire ? Et des formations qualifiantes, en clair en 3 jours de formation on devient qualifié ??? Et au final, cela changerait les méthodes d'avancement ? Mais si chaque année on ajoute une nouvelle qualification et bien l'ancienneté jouera toujours le même rôle pour l'avancement, non ? Après 20 ans, pendant les RDV de carrière on pourra exposer nos 20 qualifications, à mon avis rien que la lecture des 20 intitulés suivie des traductions cela peut prendre un certain temps...
- valleExpert spécialisé
Le ministre proposera-t-il aussi que les inspecteurs généraux et les IA, et les PERDIR, et les attachés d'administration et les administrateurs affectés dans son ministère bénéficient de 18h/an de formation diplômante obligatoire ou il n'y aura que les corps-pas-bons qui seront intégrés dans le dispositif ?
- IphigénieProphète
Gérard longuet ne pourrait-il pas prendre sa retraite ? C’est le moment.
- chmarmottineGuide spirituel
Manu7 a écrit:36 * 5 = 180 jours. Donc on a 180 jours ressentis 160 jours... Et on voudrait nous obliger à faire 18 h de formation par an. Pour ne pas diminuer les temps de cours, ce serait pendant les vacances mais qui va payer les formateurs ? Cela doit faire une belle enveloppe ! Et pire encore, est-il possible de trouver assez de formateurs pour effectuer 18 h de formation pour tous les profs du secondaire ? Et des formations qualifiantes, en clair en 3 jours de formation on devient qualifié ??? Et au final, cela changerait les méthodes d'avancement ? Mais si chaque année on ajoute une nouvelle qualification et bien l'ancienneté jouera toujours le même rôle pour l'avancement, non ? Après 20 ans, pendant les RDV de carrière on pourra exposer nos 20 qualifications, à mon avis rien que la lecture des 20 intitulés suivie des traductions cela peut prendre un certain temps...
On peut imaginer que les formations seraient diplômantes au bout d'un certain nombre de sessions ... après 5 ou 10 ans par exemple ...
Et vue la qualité des formations proposées, je n'ose pas imaginer la tête du diplôme obtenu ..
- lene75Prophète
Vous noterez par ailleurs que l'important est de déterminer un volume horaire de formation et les conditions de ces formations (hors cours), mais que le contenu, lui, est secondaire. J'apprécie toujours cette manière de réfléchir à l'envers. La logique voudrait qu'on constate un besoin de formation sur un sujet précis et qu'on réfléchisse aux modalités de mise en place de cette formation jugée nécessaire. Mais non, on décrète d'abord qu'il y aura des formations, on réfléchit dans un second temps à leur organisation matérielle (là ça commence déjà à coincer, mais comme on a annoncé le truc, il faut bien bricoler quelque chose même si c'est ubuesque), et il sera alors bien temps de se demander en dernière instance ce qu'on pourrait bien faire pour occuper ces heures. Rien que ça c'est la preuve qu'on est uniquement dans des manoeuvres politiques et/ou de dénigrement gratuit. On décrète qu'il faut former les enseignants en dehors de leurs heures de cours parce qu'ils ont trop de temps libre (puisque ce qui justifie ces formations, c'est uniquement la jalousie de Mme Michu) et on se demandera plus tard à quoi on pourrait bien les former, l'essentiel étant que ça réduise leur temps libre, peu importe donc à quoi ce temps contraint sera utilisé. Ça permet au passage de rappeler que si l'EN va mal, c'est parce que les profs sont incompétents, ça ne mange pas de pain.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- sandGuide spirituel
Si ça passe, je soustrairai 18h de mon temps de correction.
Je corrigerai moins de rédactions, ça me consolera de tout ce mépris.
Je corrigerai moins de rédactions, ça me consolera de tout ce mépris.
- SisypheHabitué du forum
Je vois bien des formations achetées à prix d'or par l'EN sur des sujets sans intérêt, hors sol ou dans l'objectif de vendre quelque chose (un abonnement à Génially par exemple). Un bon créneau pour enrichir les copains de M. Longuet.
- IphigénieProphète
Ne l’enfoncez pas l, ayez pitié de son âge
- Pourquoi 3,14159Expert
Je ne supporte plus cette préoccupation de nous occuper plutôt que de nous former
Peut-être ont-ils peur qu'une fois formés nous démissionnions.
Je voudrais juste que l'EN accepte de me payer une vraie formation que je demande depuis des années. Qui a déjà pu utiliser son CPF ?
Peut-être ont-ils peur qu'une fois formés nous démissionnions.
Je voudrais juste que l'EN accepte de me payer une vraie formation que je demande depuis des années. Qui a déjà pu utiliser son CPF ?
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- BaldredSage
Longuet est un libéral conservateur dont le programme idéologique est très à droite, et même au delà. Le problème est que son constat sur l'école est souvent pertinent, et ses propositions délirantes. Pour lui, nous coûtons cher et ne travaillons pas assez, notre statut doit être détruit pour nous permettre de rejoindre le paradis de la gestion des ressources humaines.
Comme toujours chez lui, l'observation juste, une formation doit être diplômante, ne répond pas à une nécessité professionnelle, mais à un projet idéologique, de plus en plus en phase avec notre ministre de l'EN : Macron.
Comme toujours chez lui, l'observation juste, une formation doit être diplômante, ne répond pas à une nécessité professionnelle, mais à un projet idéologique, de plus en plus en phase avec notre ministre de l'EN : Macron.
- KeaFidèle du forum
Moi, pour une formation de quelques jours sur vacances scolaires.Pourquoi 3,14159 a écrit:Je ne supporte plus cette préoccupation de nous occuper plutôt que de nous former
Peut-être ont-ils peur qu'une fois formés nous démissionnions.
Je voudrais juste que l'EN accepte de me payer une vraie formation que je demande depuis des années. Qui a déjà pu utiliser son CPF ?
Je viens d’aller voir mon compte CPF, mes droits sont les mêmes qu’avant la formation...
- JacqGuide spirituel
lene75 a écrit:Vous noterez par ailleurs que l'important est de déterminer un volume horaire de formation et les conditions de ces formations (hors cours), mais que le contenu, lui, est secondaire. [...]
Le rapport évoque le fait que les enseignants sont déçus par l'offre, donc le contenu (on peut lire dans l'article du Café péda). Par contre il est vrai que rien n'est proposé pour améliorer le contenu de l'offre.
Je me suis un peu reconnu dans le rapport. J'ai demandé des formations, j'ai refusé parfois de m'y rendre ensuite car cela tombait souvent les mêmes jours, donc sur les mêmes classes, et quand on n'a plus assez d'heures hebdomadaires disciplinaires on ne peut pas perdre trop de temps. Le rapport mentionne ces professeurs qui s'inscrivent et qui finalement n'y vont pas (je pratique le "nécessité de service" quand je ne ne souhaite pas perdre trop d'heures). Je me reconnais aussi dans des professeurs qui s'inscrivaient mais ne le font plus.
Pourquoi ?
1/ Le contenu est devenu affligeant et totalement limité (nous l'avons évoqué sur un autre sujet) pour des raisons de réduction des budgets. Et puis les journées "youkaïdi, youkaïda" où un inspecteur nous lit le diaporama de la nouvelle réforme plus débile encore que la précédente et ensuite on nous demande de faire des petits groupes de travail... c'est bon, merci.
2/ Lorsque j'ai débuté j'étais convoqué pour la correction du BEP (une journée) et la correction du bac pro (une journée) et c'est tout. Maintenant je suis convoqué pour faire passer les oraux de "chef d'oeuvre" (trois fois cette année) des boites à bac privées en CAP ou en bac pro, pour faire passer les oraux des CAP, pour corriger le Bac (le BEP ayant malheureusement disparu). Mes élèves ont des heures de cours qui sautent pour les mêmes épreuves orales, pour les CCF. Mais qui a organisé toute cette perte de temps ?
3/ Je suis allé voir la nouvelle procédure d'inscription aux formations (je ne sais pas si le processus est national ou académique) : je n'ai rien compris. En plus il n'y a plus rien d'attrayant. Des intitulés obscures et à coucher dehors, du jargon de bureaucrates. J'ai laissé tomber immédiatement. Qu'ils arrêtent de se foutre de notre poire !
Je préfère me former seul ou avec les collègues.
Sisyphe a écrit:Je vois bien des formations achetées à prix d'or par l'EN sur des sujets sans intérêt, hors sol ou dans l'objectif de vendre quelque chose (un abonnement à Génially par exemple). Un bon créneau pour enrichir les copains de M. Longuet.
Mais cela va être ça. On va payer des boites privées qui feront des formations totalement hors sol. Ensuite, merci COVID, nous n'aurons qu'à nous connecter en dehors de nos heures de travail. On fera des petits clics pour montrer qu'on n'est pas trop endormi. Et puis éventuellement on aura des petits tests aussi idiots que ce que l'on voit pour PIX (encore une belle foutaise, perte d'argent et de temps pour rien du tout) et un petit mot à rédiger pour expliquer pourquoi que c'était super bien !
Iphigénie a écrit:Ne l’enfoncez pas l, ayez pitié de son âge
S'il veut on échange. Il prend mes "160 jours de travail" et je prends sa retraite.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Totalement d'accord avec ce que j'ai graissé.Jacq a écrit:lene75 a écrit:Vous noterez par ailleurs que l'important est de déterminer un volume horaire de formation et les conditions de ces formations (hors cours), mais que le contenu, lui, est secondaire. [...]
Le rapport évoque le fait que les enseignants sont déçus par l'offre, donc le contenu (on peut lire dans l'article du Café péda). Par contre il est vrai que rien n'est proposé pour améliorer le contenu de l'offre.
Je me suis un peu reconnu dans le rapport. J'ai demandé des formations, j'ai refusé parfois de m'y rendre ensuite car cela tombait souvent les mêmes jours, donc sur les mêmes classes, et quand on n'a plus assez d'heures hebdomadaires disciplinaires on ne peut pas perdre trop de temps. Le rapport mentionne ces professeurs qui s'inscrivent et qui finalement n'y vont pas (je pratique le "nécessité de service" quand je ne ne souhaite pas perdre trop d'heures). Je me reconnais aussi dans des professeurs qui s'inscrivaient mais ne le font plus.
Pourquoi ?
1/ Le contenu est devenu affligeant et totalement limité (nous l'avons évoqué sur un autre sujet) pour des raisons de réduction des budgets. Et puis les journées "youkaïdi, youkaïda" où un inspecteur nous lit le diaporama de la nouvelle réforme plus débile encore que la précédente et ensuite on nous demande de faire des petits groupes de travail... c'est bon, merci.
2/ Lorsque j'ai débuté j'étais convoqué pour la correction du BEP (une journée) et la correction du bac pro (une journée) et c'est tout. Maintenant je suis convoqué pour faire passer les oraux de "chef d'oeuvre" (trois fois cette année) des boites à bac privées en CAP ou en bac pro, pour faire passer les oraux des CAP, pour corriger le Bac (le BEP ayant malheureusement disparu). Mes élèves ont des heures de cours qui sautent pour les mêmes épreuves orales, pour les CCF. Mais qui a organisé toute cette perte de temps ?
3/ Je suis allé voir la nouvelle procédure d'inscription aux formations (je ne sais pas si le processus est national ou académique) : je n'ai rien compris. En plus il n'y a plus rien d'attrayant. Des intitulés obscures et à coucher dehors, du jargon de bureaucrates. J'ai laissé tomber immédiatement. Qu'ils arrêtent de se foutre de notre poire !
Je préfère me former seul ou avec les collègues.Sisyphe a écrit:Je vois bien des formations achetées à prix d'or par l'EN sur des sujets sans intérêt, hors sol ou dans l'objectif de vendre quelque chose (un abonnement à Génially par exemple). Un bon créneau pour enrichir les copains de M. Longuet.
Mais cela va être ça. On va payer des boites privées qui feront des formations totalement hors sol. Ensuite, merci COVID, nous n'aurons qu'à nous connecter en dehors de nos heures de travail. On fera des petits clics pour montrer qu'on n'est pas trop endormi. Et puis éventuellement on aura des petits tests aussi idiots que ce que l'on voit pour PIX (encore une belle foutaise, perte d'argent et de temps pour rien du tout) et un petit mot à rédiger pour expliquer pourquoi que c'était super bien !Iphigénie a écrit:Ne l’enfoncez pas l, ayez pitié de son âge
S'il veut on échange. Il prend mes "160 jours de travail" et je prends sa retraite.
Sinon,
- un article, qui mêle certaines choses mais qui traite de ce sujet, dans le Canard Enchaîné de mercredi dernier. La conclusion rejoint ce qui a pu être écrit par Jacq aussi:
- ElyasEsprit sacré
La percée des boîtes privées étaient prévisibles et déjà pas mal entamées avec les cités éducatives. Cela fait un moment que je me demande si je ne devrais pas créer ma boîte de formation. Là, je coûte 242 euros une journée de formation. Une boîte privée peut demander 5000 euros la journée.
Le compte CPF des enseignants va enfin pouvoir être utilisé.
Je suis curieux de voir si les missions, décharge et autres ingénierie de formation cont survivre à l'année.
Pour pouvoir faire cela, il faut changer pas mal de choses. On va vivre des temps malheureusement intéressants.
Le compte CPF des enseignants va enfin pouvoir être utilisé.
Je suis curieux de voir si les missions, décharge et autres ingénierie de formation cont survivre à l'année.
Pour pouvoir faire cela, il faut changer pas mal de choses. On va vivre des temps malheureusement intéressants.
- DaphnéDemi-dieu
lene75 a écrit:Vous noterez par ailleurs que l'important est de déterminer un volume horaire de formation et les conditions de ces formations (hors cours), mais que le contenu, lui, est secondaire. J'apprécie toujours cette manière de réfléchir à l'envers. La logique voudrait qu'on constate un besoin de formation sur un sujet précis et qu'on réfléchisse aux modalités de mise en place de cette formation jugée nécessaire. Mais non, on décrète d'abord qu'il y aura des formations, on réfléchit dans un second temps à leur organisation matérielle (là ça commence déjà à coincer, mais comme on a annoncé le truc, il faut bien bricoler quelque chose même si c'est ubuesque), et il sera alors bien temps de se demander en dernière instance ce qu'on pourrait bien faire pour occuper ces heures. Rien que ça c'est la preuve qu'on est uniquement dans des manoeuvres politiques et/ou de dénigrement gratuit. On décrète qu'il faut former les enseignants en dehors de leurs heures de cours parce qu'ils ont trop de temps libre (puisque ce qui justifie ces formations, c'est uniquement la jalousie de Mme Michu) et on se demandera plus tard à quoi on pourrait bien les former, l'essentiel étant que ça réduise leur temps libre, peu importe donc à quoi ce temps contraint sera utilisé. Ça permet au passage de rappeler que si l'EN va mal, c'est parce que les profs sont incompétents, ça ne mange pas de pain.
C'est exactement ça et très bien formulé
C'est fou ces idées géniales de gens qui largement dépassé la DLC et qui ne connaissent absolument rien au métier ! :furieux
- IphigénieProphète
+10
Voilà tout est dit.
Voilà tout est dit.
- JennyMédiateur
G. Longuet est explicite. Il s’agit de « tenir compte dans la mobilité géographique et la mobilité de carrière des enseignants du suivi de formations spécifiques, permettant de réellement passer d’une gestion statutaire à une gestion des ressources humaines. Ainsi, il serait envisageable que la validation de formations diplômantes puisse accélérer l’avancement dans la carrière, ce qui suppose, le rapporteur spécial en est bien conscient, de ne plus raisonner uniquement en termes d’ancienneté ». On est bien dans une nouvelle modification du statut des enseignants.
Pas de formation, pas de mutation ?
- IphigénieProphète
Faut dire qu’en accélération de carrière hors de toute transparence il doit avoir une certaine habitude vu le nombre d’affaires qui ont émaillé éraillé son cursus.
Bref il prépare les élections sénatoriales sans doute…
Bref il prépare les élections sénatoriales sans doute…
- JacqGuide spirituel
TrucOuBidule a écrit:Totalement d'accord avec ce que j'ai graissé.Jacq a écrit:[...]
Mais cela va être ça. On va payer des boites privées qui feront des formations totalement hors sol. Ensuite, merci COVID, nous n'aurons qu'à nous connecter en dehors de nos heures de travail. On fera des petits clics pour montrer qu'on n'est pas trop endormi. Et puis éventuellement on aura des petits tests aussi idiots que ce que l'on voit pour PIX (encore une belle foutaise, perte d'argent et de temps pour rien du tout) et un petit mot à rédiger pour expliquer pourquoi que c'était super bien !
[...]
Sinon,
- un article, qui mêle certaines choses mais qui traite de ce sujet, dans le Canard Enchaîné de mercredi dernier. La conclusion rejoint ce qui a pu être écrit par Jacq aussi:
Ouais, enfin, résumer les enseignants se forment par eux-mêmes à YouTude. Il y a d'autres moyens de se former, notamment disciplinairement que sur YouTude (et heureusement). Il y a des choses pratiques que l'on nomme parfois encore "livres" !!!!
Par contre, s'ils veulent remettre des formations disciplinaires, éclairantes, instructifs, culturelles (je me souviens de formation sur les arts, la culture, toujours exploitables ensuite en lettres, en histoire), ça je veux bien. Mais leurs trucs actuels, pas pour moi.
Elyas a écrit:La percée des boîtes privées étaient prévisibles et déjà pas mal entamées avec les cités éducatives. Cela fait un moment que je me demande si je ne devrais pas créer ma boîte de formation. Là, je coûte 242 euros une journée de formation. Une boîte privée peut demander 5000 euros la journée.
Le compte CPF des enseignants va enfin pouvoir être utilisé.
Je suis curieux de voir si les missions, décharge et autres ingénierie de formation cont survivre à l'année.
Pour pouvoir faire cela, il faut changer pas mal de choses. On va vivre des temps malheureusement intéressants.
Tu as raison.
Oui, avec notre belle formation que valons-nous sur le marché du travail ? Par contre, notamment aux finances publiques, on retrouve plein d'anciens hauts cadres dans les boites privées, à de belles fonctions. Chargés un temps de traquer les gros fraudeurs ils sont ensuite embauchés pour organiser la fraude (pardon, l'optimisation fiscale). Enfin, quand vous êtes un spécialiste qui traque dans les comptes et PC des boites les traces de fraude et qu'ensuite ce sont les mêmes boites qui vous embauchent, c'est pour faire quoi. Mais notre administration publique forme bien ceux qui iront ensuite
Nous, on vaut que dalle !
Jenny a écrit:G. Longuet est explicite. Il s’agit de « tenir compte dans la mobilité géographique et la mobilité de carrière des enseignants du suivi de formations spécifiques, permettant de réellement passer d’une gestion statutaire à une gestion des ressources humaines. Ainsi, il serait envisageable que la validation de formations diplômantes puisse accélérer l’avancement dans la carrière, ce qui suppose, le rapporteur spécial en est bien conscient, de ne plus raisonner uniquement en termes d’ancienneté ». On est bien dans une nouvelle modification du statut des enseignants.
Pas de formation, pas de mutation ?
18h, c'est une brique non ? La logique est là.
Et pour les mutations. Ben oui, poste à profil, recrutement en autonomie ou accélération de carrière. Remarquez, à l'époque où je me formais, à chaque inspection "à je vois que vous vous formez régulièrement". Ce n'est pas pour ça que j'ai avancé plus vite ou que je suis passé à la HC.
Et puis n'oublions pas que je ne sais quel rapport de personnes ultra utiles à la société française (je ne sais plus qui, sans doute la cours des comptes, encore et toujours, ou quelques sénateurs) voulaient aussi que nos postes ne soient pas acquis une fois que nous sommes là où nous voulions être, que les "vieux" "fassent tourner" ( ).
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