- Clecle78Bon génie
Je confirme et je ne le ferai plus, tout bêtement parce que je suis à la retraite. Rien n'est jamais acquis dans ce métier (il y a des superprofs mais c'est tout de même rare et il faut parfois se méfier de ce qu'on entend par là, la plupart d'entre nous bossent beaucoup et apprennent chaque jour.) C'est la beauté et la difficulté de ce métier. On ne s'ennuie pas mais on n'est jamais tranquille, non plus, ce qui le rend si fatiguant n'en déplaise aux piliers de café du commerce.Jenny a écrit:Pas forcément. Tu sembles faire de ton mieux, c’est déjà beaucoup et on s’est tous lamentablement plantés devant une classe (et on le fera tous encore !).
- JennyMédiateur
C’est tout l’équilibre aussi à trouver dans ce métier et c’est ça qui est difficile. Accepter que tout ne soit pas parfait, parce qu’un enseignant épuisé aura du mal à assurer face à la classe.
C’est d’ailleurs un conseil que je pourrais appliquer à moi même.
- TaclabeessNiveau 3
Est-ce que vous avez immédiatement pris du plaisir à donner cours ? J'ai peur que ça ne vienne pas alors que c'est la raison qui m'a donné envie de faire ce métier.
- JennyMédiateur
Taclabeess a écrit:Est-ce que vous avez immédiatement pris du plaisir à donner cours ? J'ai peur que ça ne vienne pas alors que c'est la raison qui m'a donné envie de faire ce métier.
La 2e année, oui, sans hésiter !
La première année, c'était rare... J'ai failli tout arrêter, mes conditions de stage étaient atroces, j'avais l'impression que je n'y arriverais jamais...
- MyrrhaNiveau 9
Pareil que Jenny. Ma première année de stage a été horrible, j'avais tellement de mal à gérer mes classes que je ne pouvais pas enseigner normalement. Dès la deuxième année de stage, j'ai commencé à apprécier enseigner. Et ensuite de plus en plus. Plus on gagne en confiance, plus on se sent à l'aise, meilleur on est, c'est un cercle vertueux.
- Clecle78Bon génie
Pas vraiment au début. J'étais bien trop stressée. Ça a commencé la troisième année pour moi. J'avais envie d'abandonner les deux premières années. J'avais une tutrice horrible qui ne s'est jamais occupée de moi et ça a été vraiment dur de m'accrocher. L'année suivante j'avais des classes pas sympas du tout à 40. J'ai soufflé en arrivant au collège. J'ai joué un peu la comédie et ça a bien marché.
- valleExpert spécialisé
Si tu veux dire le moment où le plaisir se confond avec le travail jusqu'au point où on n'a vraiment plus la sensation de "travailler", cela n'est jamais arrivé en ce qui me concerne.
Apprendre à voir ça comme un métier qui peut donner des moments agréables, assez rapidement, mais plutôt rarement au début.
En finir avec cette sensation d'impuissance constante, de plongée infinie, d'impossibilité de vivre : oui, ça arrive, après deux-quatre ans. Attention toutefois l'année prochaine : j'entendais si souvent qu'il fallait que je tienne "l'année de stage" que j'ai été un peu anéanti quand j'ai vu qu'à la rentrée... tout était pareil.
Apprendre à voir ça comme un métier qui peut donner des moments agréables, assez rapidement, mais plutôt rarement au début.
En finir avec cette sensation d'impuissance constante, de plongée infinie, d'impossibilité de vivre : oui, ça arrive, après deux-quatre ans. Attention toutefois l'année prochaine : j'entendais si souvent qu'il fallait que je tienne "l'année de stage" que j'ai été un peu anéanti quand j'ai vu qu'à la rentrée... tout était pareil.
- MyrrhaNiveau 9
L'année de néo-tit était presque aussi difficile que l'année de stage. Passer de 9h à 20h, de deux classes à quatre classes, de deux niveaux à trois niveaux, c'était difficile ! Mais c'était différent. Fatiguant, mais en même temps, j'avais l'impression d'être devenue une "vraie prof". Je me sentais plus à l'aise. Et j'ai progressé plus rapidement, en faisant 20h de cours par semaine, qu'avec 9h par semaine.
Ceci dit, maintenant, il y a beaucoup de stagiaires à plein temps, donc c'est tout de suite le saut dans le grand bain. Mais je ne sais pas si j'aurais tenu la première année à 18h...
Ceci dit, maintenant, il y a beaucoup de stagiaires à plein temps, donc c'est tout de suite le saut dans le grand bain. Mais je ne sais pas si j'aurais tenu la première année à 18h...
- JennyMédiateur
Oui, à nuancer. Je trouve que ça dépend beaucoup des établissements.
Il y a des années où je suis vraiment contente d'aller bosser, d'autres où je traine les pieds. D'un extrême à l'autre, mais ce sont rarement les élèves le problème dans le cas n°2.
Il y a des années où je suis vraiment contente d'aller bosser, d'autres où je traine les pieds. D'un extrême à l'autre, mais ce sont rarement les élèves le problème dans le cas n°2.
- zigmag17Guide spirituel
Une classe c'est terriblement mouvant et l'on ne peut jamais savoir à l'avance si ce qui fonctionne sur le papier trouvera un écho favorable dans la réalité. A savoir : la somme d' impondérables qui font une heure de cours rend celle-ci fragile par définition. Sauf à avoir des élèves studieux et ceux-ci travailleront avec quiconque se trouvera face à eux, on doit sans arrêt composer avec la grande inconnue qu'est l'alchimie du groupe-classe, dont la dynamique peut nous échapper. Un cours bétonné et construit au cordeau peut complètement nous échapper, tandis qu'un cours qui part en impro peut fonctionner du tonnerre parce qu'il aura répondu au moment M aux besoins des élèves.
La seule chose à se dire c'est que l'expérience à force fait que l'on peut anticiper certaines situations et certains comportements, et élaborer des stratégies payantes en classe pour travailler à peu près correctement. Mais on peut avoir un bon sens de la classe quand on débute et alors le temps se chargera d'affiner cette pédagogie naturelle, tout comme l'expérience seule ne vient pas toujours à bout de certains comportements.
La seule chose à se dire c'est que l'expérience à force fait que l'on peut anticiper certaines situations et certains comportements, et élaborer des stratégies payantes en classe pour travailler à peu près correctement. Mais on peut avoir un bon sens de la classe quand on débute et alors le temps se chargera d'affiner cette pédagogie naturelle, tout comme l'expérience seule ne vient pas toujours à bout de certains comportements.
- TaclabeessNiveau 3
Vous me rassurez ! Je m'en veux un peu de ne pas apprécier les heures en classe, de ne pas forcément apprécier le contact avec les élèves. J'aime bien prévoir les progressions, imaginer ce que je vais leur dire, leur faire faire (surtout en grammaire, on revoit les bases du verbe et je réfléchis à la progression spiralaire pour le reste de l'année). Mais une fois devant eux j'ai hâte que les heures se terminent. Si la sensation ne se dissipe pas je ne sais pas si je pourrai continuer à faire ce métier, alors que je sais à quel point il peut être passionnant !
Merci beaucoup pour vos retours !
Je réponds au message de valle qui est arrivé pendant que je postais le mien : j'entends juste par là trouver les heures avec les élèves agréables, aimer leur contact et leur apprendre des choses. Pour l'instant ça ne les intéresse pas forcément beaucoup (je peux le comprendre) et j'ai l'impression de jouer un rôle ingrat dans lequel je dois les forcer à travailler.
Je ne m'attends pas vraiment à ce que la titularisation améliore beaucoup ma situation. J'ai la chance de n'avoir qu'un niveau, la sixième (et heureusement !), mais je sais que l'an prochain, j'ai de grandes chances d'en avoir deux que je n'ai jamais eus et d'être TRZ, donc apprendre mon affectation un 30 août. Peut-être même qu'on me mettra prof principale pour ne rien arranger (je sais que j'ai le droit de refuser mais dans les faits, ça n'est jamais simple). J'en baverai donc probablement encore plus...
Pour répondre à Myrrha, effectivement, la première année à 18h est rude (et je me sens pourtant très privilégiée car je n'ai qu'un niveau, un bon emploi du temps et seulement 15min de trajet, la seule ombre au tableau est que je jongle entre 7 salles).
Merci beaucoup pour vos retours !
Je réponds au message de valle qui est arrivé pendant que je postais le mien : j'entends juste par là trouver les heures avec les élèves agréables, aimer leur contact et leur apprendre des choses. Pour l'instant ça ne les intéresse pas forcément beaucoup (je peux le comprendre) et j'ai l'impression de jouer un rôle ingrat dans lequel je dois les forcer à travailler.
Je ne m'attends pas vraiment à ce que la titularisation améliore beaucoup ma situation. J'ai la chance de n'avoir qu'un niveau, la sixième (et heureusement !), mais je sais que l'an prochain, j'ai de grandes chances d'en avoir deux que je n'ai jamais eus et d'être TRZ, donc apprendre mon affectation un 30 août. Peut-être même qu'on me mettra prof principale pour ne rien arranger (je sais que j'ai le droit de refuser mais dans les faits, ça n'est jamais simple). J'en baverai donc probablement encore plus...
Pour répondre à Myrrha, effectivement, la première année à 18h est rude (et je me sens pourtant très privilégiée car je n'ai qu'un niveau, un bon emploi du temps et seulement 15min de trajet, la seule ombre au tableau est que je jongle entre 7 salles).
- JennyMédiateur
Si ça peut te consoler...
L'an dernier, première semaine avec les stagiaires de M2, un des premiers cours qu'ils voient est une catastrophe monumentale. Je n'ai pas pu faire cours... ce qui ne m'était pas arrivé depuis un moment. On est dans un quartier privilégié, pas en éducation prioritaire, mais cette classe est difficile.
Je leur ai dit que le métier d'enseignant, c'était aussi ça parfois et qu'avec cette classe, ça allait être un enfer. (En vrai, c'était un peu la honte sur le coup).
Alors, on a vu comment on rattrape le coup avec une seconde de l'enfer qu'on a quasi-exclusivement après 17h... Formateur, aussi, je pense.
Je ne crois pas les collègues qui disent que ça se passe toujours bien. Alors on peut être un peu indulgent avec des stagiaires au mois de septembre.
L'an dernier, première semaine avec les stagiaires de M2, un des premiers cours qu'ils voient est une catastrophe monumentale. Je n'ai pas pu faire cours... ce qui ne m'était pas arrivé depuis un moment. On est dans un quartier privilégié, pas en éducation prioritaire, mais cette classe est difficile.
Je leur ai dit que le métier d'enseignant, c'était aussi ça parfois et qu'avec cette classe, ça allait être un enfer. (En vrai, c'était un peu la honte sur le coup).
Alors, on a vu comment on rattrape le coup avec une seconde de l'enfer qu'on a quasi-exclusivement après 17h... Formateur, aussi, je pense.
Je ne crois pas les collègues qui disent que ça se passe toujours bien. Alors on peut être un peu indulgent avec des stagiaires au mois de septembre.
- raturesNiveau 2
C'est toujours intéressant de vous lire.
Une des choses qui me marque en commençant l'enseignement est... Qu'en fait, j'y pense tout le temps. Je réfléchis souvent à ce que j'aurais du faire ou non, pourquoi tel ou telle élève a dit ou agi ainsi... Je me demande si c'est propre à ma condition de nouvel arrivant qui n'arrive pas du tout à compartimenter travail et vie à côté (car je passe la plupart de mon temps à faire et à penser à mes cours - ce qui me plaît ) ou si, avec des années d'expériences, eh bien, on réfléchit aussi régulièrement à ce qui se passe dans notre classe. Car vraiment, j'ai l'impression de ne jamais décrocher. Encore une fois, ça ne me dérange pas, mais je redoute de manquer de recul.
Une des choses qui me marque en commençant l'enseignement est... Qu'en fait, j'y pense tout le temps. Je réfléchis souvent à ce que j'aurais du faire ou non, pourquoi tel ou telle élève a dit ou agi ainsi... Je me demande si c'est propre à ma condition de nouvel arrivant qui n'arrive pas du tout à compartimenter travail et vie à côté (car je passe la plupart de mon temps à faire et à penser à mes cours - ce qui me plaît ) ou si, avec des années d'expériences, eh bien, on réfléchit aussi régulièrement à ce qui se passe dans notre classe. Car vraiment, j'ai l'impression de ne jamais décrocher. Encore une fois, ça ne me dérange pas, mais je redoute de manquer de recul.
- JennyMédiateur
Je crains qu’on y réfléchisse toujours.
Idéalement, il faut réussir à décrocher.
Idéalement, il faut réussir à décrocher.
- JfLeBNiveau 3
Il y a quelques moments déjà où je trouve qu’enseigner est agréable. J’ai une élève de troisième qui a compris lundi qu’elle était constituée d’atomes. Elle était contente d’avoir compris ça et en même temps un peu effrayée d’être constituée des mêmes atomes que l’arbre dans la cour. C’est ce genre de déclic qui me fait plaisir et me dire « yes, j’ai réussi ça aujourd’hui ». Bon trois minutes après j’ai un élève qui s’est senti pousser des ailes parce qu’il a trois poils au menton et qui a voulu jouer le coquelet en gonflant le torse, je l’ai remis à sa place, mais c’est usant et ça demande une énergie folle. C’est le plus compliqué pour moi parce que j’ai beaucoup moins de patience aujourd’hui qu’il y a 25 ans. Mais je m’étonne moi même de continuer à conserver une voix posée mais ferme, je ne me connaissais pas ce côté là.
En tout cas le coup de stress de ce matin est passé. C’est juste que je me suis pointé à l’INSPE ce matin et que le cours avait été déplacé sur un autre site. Mais je n’avais pas eu l’info (comme d’autres), et mon sang n’a fait qu’un tour . Le stress est monté d’un cran et j’ai mis la journée à redescendre. Un jour sans, ça ira mieux demain. Je vais voir un cours de ma tutrice dans son établissement, beaucoup moins calme que le mien. On verra si je pars en courant ou pas. Bonne soirée à vous.
En tout cas le coup de stress de ce matin est passé. C’est juste que je me suis pointé à l’INSPE ce matin et que le cours avait été déplacé sur un autre site. Mais je n’avais pas eu l’info (comme d’autres), et mon sang n’a fait qu’un tour . Le stress est monté d’un cran et j’ai mis la journée à redescendre. Un jour sans, ça ira mieux demain. Je vais voir un cours de ma tutrice dans son établissement, beaucoup moins calme que le mien. On verra si je pars en courant ou pas. Bonne soirée à vous.
- elea25Niveau 6
JfLeB a écrit:Ce soir ça va mieux. Petit coup de blues ce matin
Merci pour vos messages.
Ma tutrice sera de bons conseils je pense, et oui idéalement ça serait bien d’avoir 1 mois d’avance, mais pour l’instant c’est au jour le jour
Bonjour JfLeB,
Ta situation me fait penser à la mienne, j'étais stagiaire il y a 3 ans, mes deux filles avaient alors 2 et 5 ans. A cette époque-là, si j'avais mes séances prêtes le soir à 21h pour le lendemain matin, j'étais contente. Autant de dire que pendant le premier trimestre, je travaillais tout le temps, le soir, les week-ends, je ne pensais qu'à ça, je ne rêvais que de ça et j'allais à chaque heure de cours avec un trac monstre.
Depuis, ma charge de travail a diminué chaque année et je peux maintenant être bien plus présente pour mes enfants que lorsque j'étais ingénieur dans une entreprise privée. Ma charge de travail a diminué pour 3 raisons : 1) je vais beaucoup plus vite à préparer une séquence, 2) j'ai déjà des trucs de prêt donc j'ai moins de choses à préparer, 3) je me prends moins la tête sur la préparation.
Je pense que rapidement au cours de cette année, tu vas sentir que tu vas aller de plus en plus vite à préparer tes cours et tu vas pouvoir te dégager un peu de temps perso, et ça n'ira qu'en s'arrangeant avec les années. Bon courage !
- elea25Niveau 6
Taclabeess a écrit:Vous me rassurez ! Je m'en veux un peu de ne pas apprécier les heures en classe, de ne pas forcément apprécier le contact avec les élèves. J'aime bien prévoir les progressions, imaginer ce que je vais leur dire, leur faire faire (surtout en grammaire, on revoit les bases du verbe et je réfléchis à la progression spiralaire pour le reste de l'année). Mais une fois devant eux j'ai hâte que les heures se terminent. Si la sensation ne se dissipe pas je ne sais pas si je pourrai continuer à faire ce métier, alors que je sais à quel point il peut être passionnant !
Ne t'en veux pas !
Parfois avec certaines classes, j'y vais à reculons car je n'aime pas l'ambiance de la classe, ou certains des élèves que je trouve très pénibles. Ce sont des moments pas forcément agréables à passer, mais il faut faire le taf, exactement comme dans n'importe quel emploi, où il y a des taches qui tu trouves déplaisantes. L'important c'est de trouver un équilibre dans toutes les tâches à faire, il faut quand même en faire certaines avec plaisir sinon en effet mieux vaut penser à changer.
Globalement les heures que je préfère ne sont pas celles avec élèves, mais celles où je réfléchis à mes cours, ma progression, mes évaluations, je trouve ça moins épuisant et plus stimulant intellectuellement.
Bon courage !!
- piescoModérateur
Bon courage à tous, l'année de stage est souvent éprouvante.
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- MyrrhaNiveau 9
J'arrive beaucoup plus à décrocher qu'avant. Maintenant, le dimanche je ne travaille plus du tout (sauf exception genre conseils de classe ou brevet blanc).
Il y a quand même une charge mentale importante, qui est inhérente à ce métier je pense. Mais elle s'allège avec le temps.
N'hésitez pas à aller observer d'autres collègues que votre tuteur ou votre tutrice si vous en avez l'occasion. C'est toujours enrichissant de voir d'autres manières de faire. Même des profs d'autres disciplines, des cours avec d'autres niveaux. N'hésitez pas à discuter avec vos collègues, à leur poser des questions. J'ai également davantage apprécié le métier quand j'ai discuté davantage avec mes collègues. J'étais trop renfermée sur moi-même la première année. Je pense que c'est aussi difficile car on est sous l'eau quand on débute, mais les moments d'échange informel sont hyper importants.
Il y a quand même une charge mentale importante, qui est inhérente à ce métier je pense. Mais elle s'allège avec le temps.
N'hésitez pas à aller observer d'autres collègues que votre tuteur ou votre tutrice si vous en avez l'occasion. C'est toujours enrichissant de voir d'autres manières de faire. Même des profs d'autres disciplines, des cours avec d'autres niveaux. N'hésitez pas à discuter avec vos collègues, à leur poser des questions. J'ai également davantage apprécié le métier quand j'ai discuté davantage avec mes collègues. J'étais trop renfermée sur moi-même la première année. Je pense que c'est aussi difficile car on est sous l'eau quand on débute, mais les moments d'échange informel sont hyper importants.
- TaclabeessNiveau 3
Discuter avec les collègues, c'est vraiment ce qui m'a aidée à réduire les crises d'angoisse (l'équipe de mon collège est adorable, j'ai de la chance).
Il y en a pas mal qui m'ont proposé de voir des cours, je pense que j'irai courant octobre (j'aimerais bien observer mes classes dans d'autres matières mais j'ai peur qu'ils me cataloguent comme stagiaire).
Il y en a pas mal qui m'ont proposé de voir des cours, je pense que j'irai courant octobre (j'aimerais bien observer mes classes dans d'autres matières mais j'ai peur qu'ils me cataloguent comme stagiaire).
- JfLeBNiveau 3
elea25 a écrit:JfLeB a écrit:Ce soir ça va mieux. Petit coup de blues ce matin
Merci pour vos messages.
Ma tutrice sera de bons conseils je pense, et oui idéalement ça serait bien d’avoir 1 mois d’avance, mais pour l’instant c’est au jour le jour
Bonjour JfLeB,
Ta situation me fait penser à la mienne, j'étais stagiaire il y a 3 ans, mes deux filles avaient alors 2 et 5 ans. A cette époque-là, si j'avais mes séances prêtes le soir à 21h pour le lendemain matin, j'étais contente. Autant de dire que pendant le premier trimestre, je travaillais tout le temps, le soir, les week-ends, je ne pensais qu'à ça, je ne rêvais que de ça et j'allais à chaque heure de cours avec un trac monstre.
Depuis, ma charge de travail a diminué chaque année et je peux maintenant être bien plus présente pour mes enfants que lorsque j'étais ingénieur dans une entreprise privée. Ma charge de travail a diminué pour 3 raisons : 1) je vais beaucoup plus vite à préparer une séquence, 2) j'ai déjà des trucs de prêt donc j'ai moins de choses à préparer, 3) je me prends moins la tête sur la préparation.
Je pense que rapidement au cours de cette année, tu vas sentir que tu vas aller de plus en plus vite à préparer tes cours et tu vas pouvoir te dégager un peu de temps perso, et ça n'ira qu'en s'arrangeant avec les années. Bon courage !
Merci. Oui je pense que ça va aller de mieux en mieux. Je crois que j’ai fait une indigestion d’informations . Trop de choses à gérer et à penser en même temps. Je vais apprendre à faire le tri et à organiser mon temps, mais là comme on pourrait l’expliquer en génie chimique : il y a eu engorgement. Ce soir j’en rigole, mais ce matin ce n’était pas ça.
Il y a un an quand je me suis inscrit au capes, je voyais l’Everest à franchir et je me demandais comment j’allais y arriver (25 ans après la fin de mes études) et finalement j’y suis arrivé. Ça va être pareil en cette année de stage. Pour l’instant c’est la panique, mais on va tous y arriver.
- TaclabeessNiveau 3
Bonjour, combien avez-vous touché ?
Ici, 1812,08 (académie de Créteil, pas REP, pas pp, pas d'heures sup)
Ici, 1812,08 (académie de Créteil, pas REP, pas pp, pas d'heures sup)
- MilicusNiveau 6
Je viens de regarder : 1720,62 € !
C’est tombé dans la nuit ! Content 🥲
Mais c’est pas volé vu l’épuisement, le peu de sommeil et la charge mentale. (Bon, beaucoup de satisfaction en contrepartie).
Hier en formation, on nous a balancé un travail à faire et à rendre en temps limité (3h) avec très peu d’explications. J’ai fait ce que j’ai pu, j’espère que ça ira. D’ailleurs c’est très difficile à gérer en situation réelle la différenciation quand on a des classes avec des élèves très forts mais très remuants voire avec des soucis de comportement (un petit 6ème est déjà sur la sellette du conseil de discipline chez nous…je fais front avec lui mais je suis désormais autorisé par la directrice à l’exclure de cours s’il empêche les autres de travailler, ce qui est très souvent le cas puisqu’il ne parvient pas à se contenir).
Cette 6ème est très difficile à gérer…avec des éléments attachants bien sûr mais entre ce « terrible meneur » (dixit la directrice), 5 autres garçons moins terribles mais qui adorent se faire remarquer et amuser la galerie, une vraie petite peste comme on en fait plus que dans les séries caricaturales et avec qui j’ai mis trop longtemps à sévir (par « sexisme » en sa faveur j’avoue : elle fait vraiment petite fille innocente -méfions nous des apparences- et j’avais peur de la punir, enfin de sa réaction plutôt : larmes potentielles et tout le tintouin ), plusieurs élèves fortement dyslexiques et un élève très manifestement dans le spectre asperger et se comportant d’une manière extrêmement bizarre et déconcertante (perturbation de l’évaluation nationale en se mettant à hurler qu’il n’aime pas lire, à piquer une grosse colère et à prendre ses affaires pour s’en aller en n’ayant fait qu’un huitième de l’évaluation, j’ai dû envoyer deux élèves en qui j’avais à peu près confiance chercher du renfort).
C’est sportif et j’avoue que mes 6ème me vident complètement, je vais devoir apprendre à gérer mon énergie.
À part les problèmes de comportement, il y a leur surexcitation pour la participation qui est parfois contre-productive : ils ne m’écoutent pas assez, ne s’écoutent pas les uns les autres car trop focalisés sur leurs propres paroles. Il faut que je les recarde là dessus car ça commence vraiment à me fatiguer.
Sinon mes 5ème sont géniaux! Heureusement (avec deux classes comme ma 6ème, je n’aurais pas tenu le coup). C’est génial une classe avec qui on peut vraiment faire de la littérature, réfléchir et échanger. J’ai vraiment l’impression de progresser avec eux même s’il faut quand même les recarder. Très belle dynamique !
Pourtant c’est une classe de 28 élèves avec 18 garçons et 10 filles (comme quoi, ça ne signifie rien).
C’est tombé dans la nuit ! Content 🥲
Mais c’est pas volé vu l’épuisement, le peu de sommeil et la charge mentale. (Bon, beaucoup de satisfaction en contrepartie).
Hier en formation, on nous a balancé un travail à faire et à rendre en temps limité (3h) avec très peu d’explications. J’ai fait ce que j’ai pu, j’espère que ça ira. D’ailleurs c’est très difficile à gérer en situation réelle la différenciation quand on a des classes avec des élèves très forts mais très remuants voire avec des soucis de comportement (un petit 6ème est déjà sur la sellette du conseil de discipline chez nous…je fais front avec lui mais je suis désormais autorisé par la directrice à l’exclure de cours s’il empêche les autres de travailler, ce qui est très souvent le cas puisqu’il ne parvient pas à se contenir).
Cette 6ème est très difficile à gérer…avec des éléments attachants bien sûr mais entre ce « terrible meneur » (dixit la directrice), 5 autres garçons moins terribles mais qui adorent se faire remarquer et amuser la galerie, une vraie petite peste comme on en fait plus que dans les séries caricaturales et avec qui j’ai mis trop longtemps à sévir (par « sexisme » en sa faveur j’avoue : elle fait vraiment petite fille innocente -méfions nous des apparences- et j’avais peur de la punir, enfin de sa réaction plutôt : larmes potentielles et tout le tintouin ), plusieurs élèves fortement dyslexiques et un élève très manifestement dans le spectre asperger et se comportant d’une manière extrêmement bizarre et déconcertante (perturbation de l’évaluation nationale en se mettant à hurler qu’il n’aime pas lire, à piquer une grosse colère et à prendre ses affaires pour s’en aller en n’ayant fait qu’un huitième de l’évaluation, j’ai dû envoyer deux élèves en qui j’avais à peu près confiance chercher du renfort).
C’est sportif et j’avoue que mes 6ème me vident complètement, je vais devoir apprendre à gérer mon énergie.
À part les problèmes de comportement, il y a leur surexcitation pour la participation qui est parfois contre-productive : ils ne m’écoutent pas assez, ne s’écoutent pas les uns les autres car trop focalisés sur leurs propres paroles. Il faut que je les recarde là dessus car ça commence vraiment à me fatiguer.
Sinon mes 5ème sont géniaux! Heureusement (avec deux classes comme ma 6ème, je n’aurais pas tenu le coup). C’est génial une classe avec qui on peut vraiment faire de la littérature, réfléchir et échanger. J’ai vraiment l’impression de progresser avec eux même s’il faut quand même les recarder. Très belle dynamique !
Pourtant c’est une classe de 28 élèves avec 18 garçons et 10 filles (comme quoi, ça ne signifie rien).
- Lisak40Expert spécialisé
@Milicus Franchement je trouve que le salaire d'un stagiaire est une honte (en fait c'est le cas pour toute la profession). Mais tu as l'air de pas mal te débrouiller pour le moment. Pour la discipline n'hésite pas à être trop sévère dès le début. Bon courage à toi : l'année de stage est difficile et ta matière est épuisante (plus que la moyenne on va dire), garde-toi des plages de repos et de loisirs et ne stresse pas trop surtout ça devrait aller. Bon courage !
- JennyMédiateur
Milicus : Le niveau 6e peut être éreintant et difficile à cadrer. Il faut que tu sois strict avec eux et que tu ne lâches rien.
Bon courage à toi. (Et effectivement ce salaire est une honte... )
Bon courage à toi. (Et effectivement ce salaire est une honte... )
- MilicusNiveau 6
Merci pour vos encouragements!
(Je précise qu’il s’agit de la rémunération CAFEP, on doit être un poil en dessous du public).
Et pour le salaire ; vous savez j’ai été AESH pendant trois ans auparavant alors ça me semble plutôt élevé en comparaison (mais la charge de travail et mentale est beaucoup plus élevée).
(Je précise qu’il s’agit de la rémunération CAFEP, on doit être un poil en dessous du public).
Et pour le salaire ; vous savez j’ai été AESH pendant trois ans auparavant alors ça me semble plutôt élevé en comparaison (mais la charge de travail et mentale est beaucoup plus élevée).
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