- CasparProphète
46. Premières fois: Maurice, E.M. Forster
Écrit en 1914 (avant la Guerre) mais publié de façon posthume en 1971 (et adapté au cinéma par James Ivory en 1987), après la décriminalisation de l'homosexualité au Royaume-Uni c'est le récit d'un premier amour (ou plutôt deux, le premier restant platonique), et sans doute le premier roman gay avec une fin heureuse, du moins dans la littérature de langue anglaise: je le case donc dans les "premières fois".
Forster a écrit le roman pour se faire plaisir, et je crois qu'il l'a fait lire à certains de ses amis, en imaginant cet amour interdit entre deux étudiants de Cambridge.
Le roman a les aspects désuets et datés de la littérature edwardienne et décrit un monde qui est sur le point d'être balayé par une puis deux guerres mondiales, ce qui rend le happy ending un peu amer puisqu'on suppose que les deux amoureux (rejeté par Clive, son ami de Cambridge, Maurice trouve à se consoler ailleurs) n'auront pas longtemps pour vivre leur amour avant d'être mobilisés, ce que Forster ignorait quand il a écrit le livre évidemment, mais on ne peut pas s'empêcher d'y penser.
32/50
Écrit en 1914 (avant la Guerre) mais publié de façon posthume en 1971 (et adapté au cinéma par James Ivory en 1987), après la décriminalisation de l'homosexualité au Royaume-Uni c'est le récit d'un premier amour (ou plutôt deux, le premier restant platonique), et sans doute le premier roman gay avec une fin heureuse, du moins dans la littérature de langue anglaise: je le case donc dans les "premières fois".
Forster a écrit le roman pour se faire plaisir, et je crois qu'il l'a fait lire à certains de ses amis, en imaginant cet amour interdit entre deux étudiants de Cambridge.
Le roman a les aspects désuets et datés de la littérature edwardienne et décrit un monde qui est sur le point d'être balayé par une puis deux guerres mondiales, ce qui rend le happy ending un peu amer puisqu'on suppose que les deux amoureux (rejeté par Clive, son ami de Cambridge, Maurice trouve à se consoler ailleurs) n'auront pas longtemps pour vivre leur amour avant d'être mobilisés, ce que Forster ignorait quand il a écrit le livre évidemment, mais on ne peut pas s'empêcher d'y penser.
32/50
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
pour le défi "influence celte", j'ai trouvé chez ma bouquiniste Les damnés de Ceallach de David Le Yaouang, annoncé comme un roman policier qui se passe sur une île maudite à la fin du XVIIIe siècle. Tout commence "bien" avec l'explication des conflits entre païens et catholiques, l'influence des croyances celtes et la mort inexpliquée d'un homme qui semblait se livrer à d'étranges rituels. Et puis grosse digression sur la révolution ratée des Irlandais Unis en 1798 (voulue sur le modèle de la Révolution française de 1789) où la nation irlandaise devait prévaloir sur les appartenances religieuses, pour finalement expédier la résolution de l'intrique en quelques pages à peine crédibles (ben oui, quand on veut épouser la femme d'un autre, il suffit de le tuer et elle vous tombe dans les bras, c'est évident). S'ajoute à cela une quantité phénoménale d'erreurs de grammaire qui ont achevé toute possibilité de plaisir de lecture. C'est le troisième livre que je lis en espérant remplir ce défi, les deux premiers m'ont plu davantage mais correspondaient au thème de manière bien plus lointaine et anecdotique. J'ai appris l'existence de cette révolution ratée des Irlandais Unis en 1798, mais j'aurais préféré le faire dans un véritable ouvrage historique et pas dans ce simulacre de roman policier.
pour le défi "influence celte", j'ai trouvé chez ma bouquiniste Les damnés de Ceallach de David Le Yaouang, annoncé comme un roman policier qui se passe sur une île maudite à la fin du XVIIIe siècle. Tout commence "bien" avec l'explication des conflits entre païens et catholiques, l'influence des croyances celtes et la mort inexpliquée d'un homme qui semblait se livrer à d'étranges rituels. Et puis grosse digression sur la révolution ratée des Irlandais Unis en 1798 (voulue sur le modèle de la Révolution française de 1789) où la nation irlandaise devait prévaloir sur les appartenances religieuses, pour finalement expédier la résolution de l'intrique en quelques pages à peine crédibles (ben oui, quand on veut épouser la femme d'un autre, il suffit de le tuer et elle vous tombe dans les bras, c'est évident). S'ajoute à cela une quantité phénoménale d'erreurs de grammaire qui ont achevé toute possibilité de plaisir de lecture. C'est le troisième livre que je lis en espérant remplir ce défi, les deux premiers m'ont plu davantage mais correspondaient au thème de manière bien plus lointaine et anecdotique. J'ai appris l'existence de cette révolution ratée des Irlandais Unis en 1798, mais j'aurais préféré le faire dans un véritable ouvrage historique et pas dans ce simulacre de roman policier.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
bonne surprise du jour pour le défi ""fantasy historique". J'ai suivi vos conseils et emprunté à la médiathèque un roman de Jean-Philippe Jaworski, Mauvaise donne, début des aventures de Benvenuto Gesufal, avant Gagner la guerre. Première bonne surprise, le roman est illustré, ce qui aurait pu en gâcher la lecture, mais ce n'est pas le cas, au contraire. Les dessins en trois couleurs donnent de la perspective au texte dont la mise en page est parfois adaptée à l'illustration. Autre surprise agréable pour moi, l'histoire est à la fois intéressante et facile à suivre. Benvenuto Gesufal est tueur à gages et la mission en apparence évidente qu'il accepte le conduit au cœur d'une machination politique dont il assemble peu à peu toutes les cartes grâce à son esprit retors et à sa bonne connaissance des différentes intrigues ayant cours dans la République de Ciudalia.
Aucune lecture des prochains jours n'entrera dans le défi, je suis loin de mes médiathèques et librairies habituelles. J'irai voir vos listes pour les idées qui me manquent, notamment l'auteur néo-zélandais, si vous avez des propositions, je prends.
bonne surprise du jour pour le défi ""fantasy historique". J'ai suivi vos conseils et emprunté à la médiathèque un roman de Jean-Philippe Jaworski, Mauvaise donne, début des aventures de Benvenuto Gesufal, avant Gagner la guerre. Première bonne surprise, le roman est illustré, ce qui aurait pu en gâcher la lecture, mais ce n'est pas le cas, au contraire. Les dessins en trois couleurs donnent de la perspective au texte dont la mise en page est parfois adaptée à l'illustration. Autre surprise agréable pour moi, l'histoire est à la fois intéressante et facile à suivre. Benvenuto Gesufal est tueur à gages et la mission en apparence évidente qu'il accepte le conduit au cœur d'une machination politique dont il assemble peu à peu toutes les cartes grâce à son esprit retors et à sa bonne connaissance des différentes intrigues ayant cours dans la République de Ciudalia.
Aucune lecture des prochains jours n'entrera dans le défi, je suis loin de mes médiathèques et librairies habituelles. J'irai voir vos listes pour les idées qui me manquent, notamment l'auteur néo-zélandais, si vous avez des propositions, je prends.
- CasparProphète
Pour les auteurs néo-zélandais la plus connue est Katherine Mansfield, même si on ne peut pas dire que son pays soit très présent dans ses œuvres, ou sinon Janet Frame.
- Reine MargotDemi-dieu
J'ai bien aimé Fiona Kidman, pour "rescapée", une histoire qui se passe en NZ au début du XIXe, assez réaliste sur les colonies, les anciens convicts et les relations complexes avec les Maori.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CasparProphète
Je viens de repenser aussi au roman Les Luminaires d'Eleanor Catton, qui a aussi gagné le Booker Prize, mais c'est un pavé, il faut avoir le temps. L'autrice est née au Canada mais a été élevée en Nouvelle-Zélande.
- nicole 86Expert spécialisé
Caspar a écrit:Je viens de repenser aussi au roman Les Luminaires d'Eleanor Catton, qui a aussi gagné le Booker Prize, mais c'est un pavé, il faut avoir le temps. L'autrice est née au Canada mais a été élevée en Nouvelle-Zélande.
Pas vraiment convaincue par L'autre été de Janet Frame même si j'aiapprécié la façon dont la narratrice explique ses difficultés à affrontercertaines situations sociales. J'avais de prime abord pensé aux Luminaires mais j'ai reculé devant le nombre de pages, peux-tu dire ce que tu penses de ce livre.
- *Ombre*Grand sage
Pour l'item Une histoire qui se passe en Chine, j'ai finalement lu Fleur de Neige de Lisa See, une américaine d'origine chinoise, connue, paraît-il, pour la précision avec laquelle elle reconstitue le mode de vie et de pensée chinois. On suit le destin de 2 laotongs, c'est à dire deux "jumelles karmiques" (?), deux filles présentant des caractéristiques similaires précises, censées être la base d'une compréhension privilégiée, dont les liens sont scellés solennellement dans un temple, et qui sont dès lors promises à une amitié éternelle et sacrée. Toutes deux sont issues de la même région paysanne pauvre, mais si l'une s'enfonce dans la misère, l'autre, qui épouse le fils d'un riche propriétaire terrien, s'élève peu à peu dans la société. Ce récit reconstitue donc la destinée féminine telle qu'elle était au début du XXe siècle en Chine, avec un aperçu de la société paysanne et de la petite bourgeoisie terrienne. (On a aussi droit aux premiers soulèvements qui demandent la collectivisation des terres, bien avant Mao.) Et c'est effroyable : du bandage traditionnel des pieds, qui est une mutilation et un asservissement (les femmes pouvant ensuite à peine marcher) à la plongée dans la culture confucéenne, qui répète ad nauseam la nullité absolue de la valeur de la femme (verbatim : "Mieux vaut mettre au monde un chien qu'une fille" - sic) et qui prône la soumission au destin, voire la soumission tout court (dans l'ordre : à l'empereur, puis aux parents, puis au mari, la femme étant, dans cet ordre-là, tout en bas, en-dessous du chien, donc, auquel on reconnaît une certaine utilité). Je ne sais pas si c'est fait exprès, mais le personnage principal, qui est aussi la narratrice, m'est vite devenu antipathique, avec sa façon toute confucéenne de justifier les malheurs de sa compagne (ultime argument : elle a dû commettre des crimes affreux dans sa vie antérieure pour mériter pareil châtiment) tandis qu'elle se gargarise de ses succès, elle qui respecte si bien les traditions. En tout cas, après cette lecture, j'ai plaint les Chinois de tout mon coeur : passer du confucianisme à la Révolution culturelle, c'est la double peine. Confucius en a pris pour son grade ! Et je me demande comment les délires d'un empereur fétichiste (qui a demandé à sa favorite de se rétrécir les pieds coûte que coûte, donnant naissance à la tradition que l'on connaît) ont pu se répandre dans un pays aussi immense jusqu'à devenir une norme pendant presque mille ans, en dépit de la violence physique insoutenable que cela constitue et du handicap qui en résulte (mais qui doit être bien commode pour maintenir les femmes enfermées : quand on ne peut plus marcher, on a sans doute moins envie de sortir).
Plus sympathique, j'ai lu une grosse BD, Les Pizzlys, de Jérémie Moreau. On suit une famille d'orphelins, l'aîné, à peine majeur, essayant de subvenir aux besoins de ses cadets en faisant chauffeur Uber. Suite à un accident, il accepte la proposition de sa dernière cliente, Amérindienne exilée pendant 40 ans à Paris, et décidée à rentrer en Alaska après la mort de son mari : elle emmène les enfants avec elle. Commence alors la découverte d'une univers totalement nouveau où sévissent un froid intense... et le réchauffement climatique. Les enfants découvrent la vie dans la nature et la manière de voir le monde propre aux Indiens (je dis Indiens, car on ne nomme jamais de tribu particulière dans le livre). Je suis peu BD mais on m'avait recommandé celle-ci, et c'est effectivement un très bel album (les dessins sont magnifiques), qui de plus remplira l'item Peuple autochtone d'Amérique.
Plus sympathique, j'ai lu une grosse BD, Les Pizzlys, de Jérémie Moreau. On suit une famille d'orphelins, l'aîné, à peine majeur, essayant de subvenir aux besoins de ses cadets en faisant chauffeur Uber. Suite à un accident, il accepte la proposition de sa dernière cliente, Amérindienne exilée pendant 40 ans à Paris, et décidée à rentrer en Alaska après la mort de son mari : elle emmène les enfants avec elle. Commence alors la découverte d'une univers totalement nouveau où sévissent un froid intense... et le réchauffement climatique. Les enfants découvrent la vie dans la nature et la manière de voir le monde propre aux Indiens (je dis Indiens, car on ne nomme jamais de tribu particulière dans le livre). Je suis peu BD mais on m'avait recommandé celle-ci, et c'est effectivement un très bel album (les dessins sont magnifiques), qui de plus remplira l'item Peuple autochtone d'Amérique.
- AsarteLilithBon génie
Tout juste terminé le défi 13, avec HHhH , de Laurent Binet.
On y suit deux choses: la montée en puissance d'Heyrich, surnommé '' la bête blonde'', '' le boucher de Prague'', ''l'homme le plus dangereux du IIIe Reich'' et sa mort suite à un attentat (avec reconstitution du contexte de l'époque), et les tentatives de l'auteur pour faire un roman qui ne s'écarte pas de l'histoire.
Verdict: voilà plusieurs années que je souhaitais lire ce roman, au titre si particulier. Si ''l'infra-roman'' sur les difficultés de l'écriture est assez vite lassant pour ma part, la partie historique du récit est vraiment intéressante. Bonne pioche, complétée par une visite au musée de la Résistance et de la Déportation du côté de chez moi.
On y suit deux choses: la montée en puissance d'Heyrich, surnommé '' la bête blonde'', '' le boucher de Prague'', ''l'homme le plus dangereux du IIIe Reich'' et sa mort suite à un attentat (avec reconstitution du contexte de l'époque), et les tentatives de l'auteur pour faire un roman qui ne s'écarte pas de l'histoire.
Verdict: voilà plusieurs années que je souhaitais lire ce roman, au titre si particulier. Si ''l'infra-roman'' sur les difficultés de l'écriture est assez vite lassant pour ma part, la partie historique du récit est vraiment intéressante. Bonne pioche, complétée par une visite au musée de la Résistance et de la Déportation du côté de chez moi.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Reine MargotDemi-dieu
Ca me fait un peu penser à Vents d'est, vents d'Ouest, de Pearl Buck, où la narratrice se montre si fière de ses pieds bandés, de sa soumission aux traditions...elle évolue au fur et à mesure du récit, mais le roman est ambigu: d'un côté l'émancipation ne vient que de l'Occident (frère qui veut épouser une américaine, contre ses parents), de l'autre les traditions confucéennes sont montrées avec une certaine nostalgie, comme un paradis perdu.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- lagoulueNiveau 8
*Ombre* a écrit:Pour l'item Une histoire qui se passe en Chine, j'ai finalement lu Fleur de Neige de Lisa See, une américaine d'origine chinoise, connue, paraît-il, pour la précision avec laquelle elle reconstitue le mode de vie et de pensée chinois. On suit le destin de 2 laotongs, c'est à dire deux "jumelles karmiques" (?), deux filles présentant des caractéristiques similaires précises, censées être la base d'une compréhension privilégiée, dont les liens sont scellés solennellement dans un temple, et qui sont dès lors promises à une amitié éternelle et sacrée. Toutes deux sont issues de la même région paysanne pauvre, mais si l'une s'enfonce dans la misère, l'autre, qui épouse le fils d'un riche propriétaire terrien, s'élève peu à peu dans la société. Ce récit reconstitue donc la destinée féminine telle qu'elle était au début du XXe siècle en Chine, avec un aperçu de la société paysanne et de la petite bourgeoisie terrienne. (On a aussi droit aux premiers soulèvements qui demandent la collectivisation des terres, bien avant Mao.) Et c'est effroyable : du bandage traditionnel des pieds, qui est une mutilation et un asservissement (les femmes pouvant ensuite à peine marcher) à la plongée dans la culture confucéenne, qui répète ad nauseam la nullité absolue de la valeur de la femme (verbatim : "Mieux vaut mettre au monde un chien qu'une fille" - sic) et qui prône la soumission au destin, voire la soumission tout court (dans l'ordre : à l'empereur, puis aux parents, puis au mari, la femme étant, dans cet ordre-là, tout en bas, en-dessous du chien, donc, auquel on reconnaît une certaine utilité). Je ne sais pas si c'est fait exprès, mais le personnage principal, qui est aussi la narratrice, m'est vite devenu antipathique, avec sa façon toute confucéenne de justifier les malheurs de sa compagne (ultime argument : elle a dû commettre des crimes affreux dans sa vie antérieure pour mériter pareil châtiment) tandis qu'elle se gargarise de ses succès, elle qui respecte si bien les traditions. En tout cas, après cette lecture, j'ai plaint les Chinois de tout mon coeur : passer du confucianisme à la Révolution culturelle, c'est la double peine. Confucius en a pris pour son grade ! Et je me demande comment les délires d'un empereur fétichiste (qui a demandé à sa favorite de se rétrécir les pieds coûte que coûte, donnant naissance à la tradition que l'on connaît) ont pu se répandre dans un pays aussi immense jusqu'à devenir une norme pendant presque mille ans, en dépit de la violence physique insoutenable que cela constitue et du handicap qui en résulte (mais qui doit être bien commode pour maintenir les femmes enfermées : quand on ne peut plus marcher, on a sans doute moins envie de sortir).
Il me semble avoir lu ce livre il y a des années des années... J'en avais retenu cette torture autour des pieds. Mais, pour être sûre :
- Spoiler:
- Est-ce dans ce roman qu'une fille meurt après avoir avalé une guêpe ? C'est peut-être un détail du livre, mais cela m'avait traumatisée !
- CasparProphète
nicole 86 a écrit:Caspar a écrit:Je viens de repenser aussi au roman Les Luminaires d'Eleanor Catton, qui a aussi gagné le Booker Prize, mais c'est un pavé, il faut avoir le temps. L'autrice est née au Canada mais a été élevée en Nouvelle-Zélande.
Pas vraiment convaincue par L'autre été de Janet Frame même si j'aiapprécié la façon dont la narratrice explique ses difficultés à affrontercertaines situations sociales. J'avais de prime abord pensé aux Luminaires mais j'ai reculé devant le nombre de pages, peux-tu dire ce que tu penses de ce livre.
Je n'en pense rien car je ne l'ai pas lu. mais comme je suis l'actualité littéraire dans les pays anglophone j'en avais entendu parler. Il est bien rare maintenant que je me lance dans la lecture d'un très long roman, au-delà de 300 pages il faut vraiment que je sois fortement motivé pour une raison ou une autre.
- EloahExpert spécialisé
Adren a écrit:
Aucune lecture des prochains jours n'entrera dans le défi, je suis loin de mes médiathèques et librairies habituelles. J'irai voir vos listes pour les idées qui me manquent, notamment l'auteur néo-zélandais, si vous avez des propositions, je prends.
J'ai lu Une falaise au bout du monde de Carl Nixon que j'ai beaucoup aimé : l'histoire d'une famille anglaise qui a un accident sur une cote escarpée et déserte. Les parents décèdent mais les enfants survivent sauf que personne ne les trouve ... Des années après, leur tante est informée qu'on a retrouvé les ossements de l'un de ses neveux âgé d'environ 15 ans (de mémoire !) alors qu'il était tout petit au moment de l'accident ... Comment les enfants ont-ils survécu ? que leur est-il arrivé ?
De mon côté, je lis toujours beaucoup, mais rien qui entre dans le challenge !
- nicole 86Expert spécialisé
Caspar a écrit:nicole 86 a écrit:Caspar a écrit:Je viens de repenser aussi au roman Les Luminaires d'Eleanor Catton, qui a aussi gagné le Booker Prize, mais c'est un pavé, il faut avoir le temps. L'autrice est née au Canada mais a été élevée en Nouvelle-Zélande.
Pas vraiment convaincue par L'autre été de Janet Frame même si j'aiapprécié la façon dont la narratrice explique ses difficultés à affrontercertaines situations sociales. J'avais de prime abord pensé aux Luminaires mais j'ai reculé devant le nombre de pages, peux-tu dire ce que tu penses de ce livre.
Je n'en pense rien car je ne l'ai pas lu. mais comme je suis l'actualité littéraire dans les pays anglophone j'en avais entendu parler. Il est bien rare maintenant que je me lance dans la lecture d'un très long roman, au-delà de 300 pages il faut vraiment que je sois fortement motivé pour une raison ou une autre.
Merci pour ta réponse
- CasparProphète
35. Un livre qui a obtenu le Booker Prize: La Ligne de Beauté, d'Alan Hollinghurst
Livre qui a gagné le Booker Prize en 2004 (à l'époque rebaptisé Man-Booker Prize, il a retrouvé son appellation d'origine. Je signale à toutes fins utiles qu'il y a aussi un International Booker Prize qui récompense des livres traduits en anglais).
Un roman très anglais puisqu'il étudie entre autres les différences plus ou moins subtiles entre les différentes classes sociales: Nick Guest, le bien nommé, issu de la petite bourgeoisie provinciale s'incruste dans la maison et la vie de la riche et puissante famille d'un de ses camarades à Oxford (dont il est plus ou moins amoureux), Toby Fedden, fils d'un député Conservateur. En toile de fond: les années Thatcher (le récit se déroule sur quatre années: de 1983 à 1987 et la dame de Fer elle-même y fait une apparition) et le début de l'épidémie du SIDA. Chaque partie du roman correspond à une année mais il y a des ellipses dans le récit.
J'avais essayé de lire ce roman deux fois sans parvenir à le finir à cause sans doute du style un peu chantourné inspiré de Henry James (le héros écrit une thèse sur James et il y a de nombreuses allusions à son œuvre, le roman lui-même étant très jamesien, mais adapté aux années 80). Cette fois-ci ça l'a fait (c'est le défi qui m'a motivé sans doute). L'ensemble est sombre et pessimiste puisqu'il révèle les turpitudes des riches et des puissants derrière la façade de leurs belles demeures, mobilier de prix et tableaux de maîtres. Le héros lui-même n'est pas bien sympathique, un parasite vivant aux crochets de ses riches amis et amants. Le titre est une allusion à une théorie de Hogarth et reflète l'obsession du personnage principal pour la beauté des objets et des hommes. Récit à la troisième personne mais Nick est l'unique "focalisateur" et l'auteur a tenté de respecter l'adage jamesien: show, don't tell.
Une lecture agréable en fin de compte malgré la noirceur des personnages. Lu sur Kindle, ce qui m'a permis de chercher pas mal de mots car le lexique employé par Hollinghurst est riche.
33/50
Livre qui a gagné le Booker Prize en 2004 (à l'époque rebaptisé Man-Booker Prize, il a retrouvé son appellation d'origine. Je signale à toutes fins utiles qu'il y a aussi un International Booker Prize qui récompense des livres traduits en anglais).
Un roman très anglais puisqu'il étudie entre autres les différences plus ou moins subtiles entre les différentes classes sociales: Nick Guest, le bien nommé, issu de la petite bourgeoisie provinciale s'incruste dans la maison et la vie de la riche et puissante famille d'un de ses camarades à Oxford (dont il est plus ou moins amoureux), Toby Fedden, fils d'un député Conservateur. En toile de fond: les années Thatcher (le récit se déroule sur quatre années: de 1983 à 1987 et la dame de Fer elle-même y fait une apparition) et le début de l'épidémie du SIDA. Chaque partie du roman correspond à une année mais il y a des ellipses dans le récit.
J'avais essayé de lire ce roman deux fois sans parvenir à le finir à cause sans doute du style un peu chantourné inspiré de Henry James (le héros écrit une thèse sur James et il y a de nombreuses allusions à son œuvre, le roman lui-même étant très jamesien, mais adapté aux années 80). Cette fois-ci ça l'a fait (c'est le défi qui m'a motivé sans doute). L'ensemble est sombre et pessimiste puisqu'il révèle les turpitudes des riches et des puissants derrière la façade de leurs belles demeures, mobilier de prix et tableaux de maîtres. Le héros lui-même n'est pas bien sympathique, un parasite vivant aux crochets de ses riches amis et amants. Le titre est une allusion à une théorie de Hogarth et reflète l'obsession du personnage principal pour la beauté des objets et des hommes. Récit à la troisième personne mais Nick est l'unique "focalisateur" et l'auteur a tenté de respecter l'adage jamesien: show, don't tell.
Une lecture agréable en fin de compte malgré la noirceur des personnages. Lu sur Kindle, ce qui m'a permis de chercher pas mal de mots car le lexique employé par Hollinghurst est riche.
33/50
- SatelliteNiveau 9
Dans le désordre, j'ai lu:
- un roman LGBTQ+ + action dans le passé ou à l'étranger: Orlando, de V Woolf; certains en ont parlé ici, mais plutôt pour dire, si j'ai bien compris, qu'ils ne souhaitaient pas le lire pour l'item (ou bien le relire?). C'est en effet peut-être une facilité, mais il se trouve qu'à part Mrs Dalloway, je n'avais pas lu autre chose de cette autrice, alors que j'ai reçu pour un anniversaire il y a quelques années un ouvrage rassemblant ses romans et nouvelles. Je voulais le lire depuis longtemps, c'est donc chose faite. Je connaissais bien sûr le sujet, mais guère plus, et je dois avouer avoir été plutôt surprise du ton de ce roman: je crois que je m'attendais à un style plus sérieux, plus conforme à ce "stream of consciousness" auquel je rattache V. Woolf... Il s'agit au contraire d'une écriture qui semble légère, très proche du conte philosophique (Voltaire et Diderot ne sont pas loin). Je suis contente de l'avoir enfin lu: des réflexions intéressantes sur la condition féminine (même si assez superficielles,) mais aussi sur l'écriture.
- item 29, un livre dont le titre contient un signe astrologique: Mémoires d'un chat, de Hiro Arikawa: idée empruntée à plusieurs d'entre vous, et un des rares livres achetés pour le défi, et que je suis un peu déçue d'avoir trouvé plaisant, mais sans plus...
- Item 11: roman de plus de 800 pages: La Storia, Elsa Morante: je crois que je n'aurais toujours pas trouvé le courage de le lire sans le défi! J'ai beaucoup aimé lire la trajectoire de ces personnages, des laissés pour compte pleins d'humanité, attachants, émouvants... J'ai été surprise de lire après coup que ce roman avait fait l'objet d'une polémique: on a en effet reproché à Elsa Morante d'avoir voulu placer son récit dans le cadre de la grande Histoire, mais de finalement avoir écrit une petite histoire, celle de pauvres gens anonymes, qui subissent la guerre et ses tourments sans forcément y donner du sens (au moins pour les deux personnages principaux de la mère et de son petit Giuseppe).
- Item 28: un roman de fantasy historique. Ce genre ne m'est pas du tout familier et je me suis reposée sur les avis que j'ai lus ici du roman de Katherine Arden, l'Ours et le rossignol: quitte à ne rien y connaître et à ne pas avoir la moindre idée, autant suivre les conseils des néos. J'ai passé un bon moment. Peut-être lirai-je les tomes suivants plus tard.
46/50: je suis plongée dans Pauline de Dumas, que je vais finir bientôt. Les derniers items m'inspirent moyennement, et je vais sûrement utiliser le joker pour l'un d'eux.
- un roman LGBTQ+ + action dans le passé ou à l'étranger: Orlando, de V Woolf; certains en ont parlé ici, mais plutôt pour dire, si j'ai bien compris, qu'ils ne souhaitaient pas le lire pour l'item (ou bien le relire?). C'est en effet peut-être une facilité, mais il se trouve qu'à part Mrs Dalloway, je n'avais pas lu autre chose de cette autrice, alors que j'ai reçu pour un anniversaire il y a quelques années un ouvrage rassemblant ses romans et nouvelles. Je voulais le lire depuis longtemps, c'est donc chose faite. Je connaissais bien sûr le sujet, mais guère plus, et je dois avouer avoir été plutôt surprise du ton de ce roman: je crois que je m'attendais à un style plus sérieux, plus conforme à ce "stream of consciousness" auquel je rattache V. Woolf... Il s'agit au contraire d'une écriture qui semble légère, très proche du conte philosophique (Voltaire et Diderot ne sont pas loin). Je suis contente de l'avoir enfin lu: des réflexions intéressantes sur la condition féminine (même si assez superficielles,) mais aussi sur l'écriture.
- item 29, un livre dont le titre contient un signe astrologique: Mémoires d'un chat, de Hiro Arikawa: idée empruntée à plusieurs d'entre vous, et un des rares livres achetés pour le défi, et que je suis un peu déçue d'avoir trouvé plaisant, mais sans plus...
- Item 11: roman de plus de 800 pages: La Storia, Elsa Morante: je crois que je n'aurais toujours pas trouvé le courage de le lire sans le défi! J'ai beaucoup aimé lire la trajectoire de ces personnages, des laissés pour compte pleins d'humanité, attachants, émouvants... J'ai été surprise de lire après coup que ce roman avait fait l'objet d'une polémique: on a en effet reproché à Elsa Morante d'avoir voulu placer son récit dans le cadre de la grande Histoire, mais de finalement avoir écrit une petite histoire, celle de pauvres gens anonymes, qui subissent la guerre et ses tourments sans forcément y donner du sens (au moins pour les deux personnages principaux de la mère et de son petit Giuseppe).
- Item 28: un roman de fantasy historique. Ce genre ne m'est pas du tout familier et je me suis reposée sur les avis que j'ai lus ici du roman de Katherine Arden, l'Ours et le rossignol: quitte à ne rien y connaître et à ne pas avoir la moindre idée, autant suivre les conseils des néos. J'ai passé un bon moment. Peut-être lirai-je les tomes suivants plus tard.
46/50: je suis plongée dans Pauline de Dumas, que je vais finir bientôt. Les derniers items m'inspirent moyennement, et je vais sûrement utiliser le joker pour l'un d'eux.
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- EloahExpert spécialisé
Bonjour ! Pour le défi 39 "peuple autochtone d'Amérique", j'ai lu un collectif : America(s), qui est un recueil de contes traditionnels des Amériques publié par une petite maison d'édition, "A vol d'oiseaux". Le recueil est divisé en deux parties, l'une pour l'Amérique du Nord, l'autre pour l'Amérique du Sud et on y trouve par ex des contes apaches, d'Alaska, du Canada, Abénaki, du Pérou, etc. Tous ne sont pas des contes au sens strict, il y a aussi des légendes. Dans l'ensemble j'ai bien aimé ce petit recueil !
- Reine MargotDemi-dieu
37. Comédie traduite de l'anglais: l'importance d'être Constant, Oscar Wilde
Pièce pleine de vivacité et d'esprit, où Wilde lance quelques piques bien senties au conformisme de la société victorienne ("c'est absurde d'avoir des principes aussi rigoureux sur ce qu'on doit lire et ce qu'on ne doit pas lire. La moitié de la culture moderne est composée de ce qu'on ne doit pas lire"). J'ai bien aimé.
47. Livre traduit du japonais: 1Q84, Haruki Murakami T2
J'ai poursuivi le tome 2, ayant lu le 1 il y a 2 ans. Toujours cette atmosphère étrange, entre rêve et réalité. On en apprend plus sur les little people et le monde alternatif de 1Q84.
J'ai aimé la solitude des personnages, qui n'est pas ici présentée comme une tare mais au contraire comme le signe de leurs aptitudes à entrer en contact avec cet autre monde.
Livre divertissant, il se lit bien.
Pièce pleine de vivacité et d'esprit, où Wilde lance quelques piques bien senties au conformisme de la société victorienne ("c'est absurde d'avoir des principes aussi rigoureux sur ce qu'on doit lire et ce qu'on ne doit pas lire. La moitié de la culture moderne est composée de ce qu'on ne doit pas lire"). J'ai bien aimé.
47. Livre traduit du japonais: 1Q84, Haruki Murakami T2
J'ai poursuivi le tome 2, ayant lu le 1 il y a 2 ans. Toujours cette atmosphère étrange, entre rêve et réalité. On en apprend plus sur les little people et le monde alternatif de 1Q84.
J'ai aimé la solitude des personnages, qui n'est pas ici présentée comme une tare mais au contraire comme le signe de leurs aptitudes à entrer en contact avec cet autre monde.
Livre divertissant, il se lit bien.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- *Ombre*Grand sage
Est-ce qu'un journal convient pour l'item Un livre dont l'un des personnages a vraiment existé ? Si oui, je placerai dans cette entrée Bambois, le journal de l'artiste Claudie Hunzinger, qui vient d'être réédité dans la belle maison Cambourakis (avec photos). Il relate l'installation de la jeune femme et de son compagnon dans une ferme des Vosges au début des années 60, lançant ainsi le mouvement du retour à la terre. Le jeune couple tourne le dos à la vie urbaine et à la société de consommation en pleine explosion (au bout de quelques années, elle quitte même son poste d'enseignante), achète des moutons, un métier à tisser, se lance dans l'élevage, l'artisanat, réinvente son rapport au monde, à l'environnement, interroge les besoins profonds de l'être humain. C'est une belle écriture, qui tend vers la poésie, une expérience précurseur par rapport à son époque, et qui résonne singulièrement avec la nôtre. Chouette lecture de vacances.
Si le journal est refusé pour cet item, je mettrai le livre dans l'entrée "rebelle".
Si le journal est refusé pour cet item, je mettrai le livre dans l'entrée "rebelle".
- AdrenFidèle du forum
Bonjour Ombre,
je trouve que le journal convient pour l'item qui demande un livre, pas nécessairement une fiction.
je trouve que le journal convient pour l'item qui demande un livre, pas nécessairement une fiction.
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai lu pas mal de choses sans rapport avec le défi car j'ai déjà rempli les items. Je finis péniblement un recueil de nouvelles d'Alice Munro pour le prix Nobel, elles sont bien mais j'ai du mal à avancer!
- Reine MargotDemi-dieu
J'ai toute une pile à lire mais sans rapport avec les items, ou alors des items déjà remplis...
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- DanskaProphète
Cléopatra2 a écrit:J'ai lu pas mal de choses sans rapport avec le défi car j'ai déjà rempli les items. Je finis péniblement un recueil de nouvelles d'Alice Munro pour le prix Nobel, elles sont bien mais j'ai du mal à avancer!
Tu as choisi lequel ? J'ai galéré aussi à finir un de ses recueils de nouvelles, et elles m'ont laissée plus perplexe qu'autre chose à la fin de la lecture.
- miss sophieExpert spécialisé
Danska a écrit:Cléopatra2 a écrit:J'ai lu pas mal de choses sans rapport avec le défi car j'ai déjà rempli les items. Je finis péniblement un recueil de nouvelles d'Alice Munro pour le prix Nobel, elles sont bien mais j'ai du mal à avancer!
Tu as choisi lequel ? J'ai galéré aussi à finir un de ses recueils de nouvelles, et elles m'ont laissée plus perplexe qu'autre chose à la fin de la lecture.
J'avais eu du mal également avec Les lunes de Jupiter, je m'étais un peu ennuyée.
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