Neo défi lecture 2023 - Ici, on papote!

Merci, Reine. Je n'ai pas encore validé l'item "roman traduit du japonais". Cela pourra servir.

J'ai une question à propos du défi 4. J'aurais bien lu du Segalen ou du François Chen, mais est-ce que la poésie peut convenir pour un item qui s'intitule "une histoire qui se passe en Chine" ? Il n'y a pas vraiment d'histoires dans la poésie. Faut-il forcément un roman ou une pièce de théâtre ?

*Ombre* a écrit:J'ai une question à propos du défi 4. J'aurais bien lu du Segalen ou du François Chen, mais est-ce que la poésie peut convenir pour un item qui s'intitule "une histoire qui se passe en Chine" ? Il n'y a pas vraiment d'histoires dans la poésie. Faut-il forcément un roman ou une pièce de théâtre ?

Il me semble que Equipée de Victor Segalen est narratif, non ? Je l'ai lu il y a très longtemps, j'avais beaucoup aimé.

Pour le défi 43 "influence celte", j'ai lu Morgane Pendragon de Jean-Laurent Del Socorro. J'ai eu un peu de mal à m'intéresser au roman au début car je ne m'attendais pas à une narration au présent à la première personne avec beaucoup de dialogues. Et puis le charme a opéré, le roman a pris de l'ampleur et j'ai finalement bien aimé cette audacieuse réécriture de la légende arthurienne qui imagine un monde dans lequel hommes et femmes sont égaux c'est_à_dire que les femmes peuvent devenir chevalière, siéger à la Table Ronde, combattre aux cotés des hommes. Dans cette réécriture c'est Morgane qui devient reine de Logres, Arthur ne peut que ronger son frein ... L'auteur a aussi choisi de situer l'action au début du VIIès avec l'arrivée du christianisme sur l'île de Bretagne et j'ai bien aimé cet aspect qui fait de la religion un véritable enjeu politique. Intéressant, original !

Adren a écrit:Dommage Amaliah que tu ne postes pas tous tes compte-rendus, j'aime bien lire aussi vos retours sur les lectures qui ne vous ont pas plu, je trouve que c'est tout aussi intéressant pour échanger ou au contraire ne pas s'y lancer.

C'est vrai, Adren, je le fais d'habitude mais je viens de passer sept mois loin du forum, sans même sous-mariner, lassée par certaines conversations.

J'ai posté un petit commentaire sur mes lectures coups de coeur, une bonne dizaine cette année, c'est un cru tout à fait honorable!

Voici quand même les lectures que je n'ai pas appréciées :
- Chine : La Mémoire du thé de Lisa See : un roman gentillet et longuet sans aucun souffle narratif.
- Elites : La Fille parfaite de Nathalie Azoulai : je n'ai toujours pas trouvé l'intérêt du roman qui raconte l'amitié entre deux filles, une littéraire, l'autre scientifique.
- Money money : La Liste de mes envies de Grégoire Delacourt : tout juste au-dessus d'un Musso pour moi. L'impression de perdre mon temps en lisant ce roman qui raconte la vie d'une employée qui gagne au loto.
- Signe astrologique : Un Chien à ma table de Claudie Hunziger : c'est bien simple, je ne me souviens que d'une chose : j'étais contente qu'on m'ait offert ce roman. Aucun souvenir six mois plus tard du récit, si ce n'est celui d'une déception et d'un grand ennui.
- Comédie anglaise : Haute Fidélité de Nick Hornby : l'item de la comédie anglaise me posait problème, je n'aime pas les livres drôles, c'est vraiment rare que je (sou)rie en lisant. J'ai donc décidé de relire ce roman que j'avais lu quand j'avais une vingtaine d'années. La corvée absolue. Rien ne m'a intéressée dans la liste des déboires sentimentaux du narrateur. J'ai sûrement vieilli!
- Le Poids des héros, BD choisie pour sa couverture très belle : l'inconsistance totale de l'histoire. Les belles images n'ont pas suffi!

Ombre, moi aussi, j'ai beaucoup aimé Le Nouveau de Keigo Higashino. Eloah m'a conseillé il y a quelques jours Les Doigts rouges que je suis allée acheter pour les vacances et j'ai emprunté La Maison où je suis mort autrefois du même auteur. Je me demande moi aussi si le charme va opérer à nouveau.

Merci pour ce retour plus détaillé

Je suis en train de lire Je ne reverrai plus le monde, Textes de prison d'Ahmet Altan, c'est l'auteur de Madame Hayat que nous sommes plusieurs à avoir lu l'an dernier.
Je vous recommande vivement ce petit livre écrit en prison (pour l'item lieu isolé) et qui me touche énormément par sa simplicité et sa profondeur. Je n'ai pas autant aimé que la plupart des Neos Madame Hayat l'an dernier mais je savoure cette lecture.

Est-ce que je peux compter Comment parler des livres qu'on n'a pas lus ?, de Pierre Bayard, peut entrer dans la catégorie Fragments ? Les extraits y sont nombreux et la réflexion s'appuie sur de larges références, je n'arrive pas à trancher...

J'ai trouvé que c'était un livre intéressant, même si je ne m'attendais pas du tout à cela (allez savoir pourquoi, je pensais qu'il était satirique, et non lire un essai sérieux). J'ai aimé sa réflexion sur la place que trouvent les livres non lus dans la bibliothèque virtuelle, et je me suis reconnue quand il expliquait que les premiers à devoir parler de livres non lus sont les enseignants.
D'ailleurs, il dit aussi qu'on ne saura jamais si nos élèves ont lu ou non les livres dont on parle, alors...

Amaliah a écrit:Je suis en train de lire Je ne reverrai plus le monde, Textes de prison d'Ahmet Altan, c'est l'auteur de Madame Hayat que nous sommes plusieurs à avoir lu l'an dernier.
Je vous recommande vivement ce petit livre écrit en prison (pour l'item lieu isolé) et qui me touche énormément par sa simplicité et sa profondeur. Je n'ai pas autant aimé que la plupart des Neos Madame Hayat l'an dernier mais je savoure cette lecture.

C'est effectivement l'un de mes gros coups de cœur pour le défi 2022.

Je n'ai pas osé t'interpeller quand j'ai écrit mon message mais j'ai pensé spécialement à toi, Nicole, je me disais que ce serait sûrement un livre qui te plairait.

Amaliah
Un livre tout en délicatesse et en nuances comme je les aime. Un concentré d'humanité !

Angua je pense que oui.

Amaliah a écrit:Je suis en train de lire Je ne reverrai plus le monde, Textes de prison d'Ahmet Altan, c'est l'auteur de Madame Hayat que nous sommes plusieurs à avoir lu l'an dernier.
Je vous recommande vivement ce petit livre écrit en prison (pour l'item lieu isolé) et qui me touche énormément par sa simplicité et sa profondeur. Je n'ai pas autant aimé que la plupart des Neos Madame Hayat l'an dernier mais je savoure cette lecture.

J'ai adoré ce livre, beau, touchant, plein d'humanité. Je l'ai mis dans l'item "fragments".

Défi 26 : Un roman LGBTQ+ dont l'action se déroule dans le passé ou à l'étranger. : "Une affaire privée", premier tome de la série Lord John Grey de Diana Gabaldon. J'ai beaucoup aimé les premiers livres de la série Le Chardon et le Tartan renommée "Outlander" lors de son passage sur le petit écran, mais moins les suivants en raison des longueurs des descriptions de batailles et j'ai beaucoup apprécié le personnage de Lord John, mais je n'ai jamais pris le temps de lire la série centrée sur lui. J'ai donc choisi ce livre pour le défi 26 et j'espère retrouver ce qui m'a plus dans "le Chardon et le Tartan"

39. Peuple autochtone d'Amérique: Jonny Appleseed, Joshua Whitehead.

Pour ce défi je n'avais finalement pas envie de lire Danse avec les loups (le roman) qui se trouve sur mes étagères et j'ai cherché books about Native Americans et queer Native American fiction sur un moteur de recherche.

Je suis tombé sur le premier roman de Joshua Whitehead, sans doute en partie autobiographique. Je copie-colle le site Babelio:

"Joshua Whitehead est un poète et romancier autochtone du Canada, membre oji-cri / nehiyaw de la Première Nation manitobaine de Peguis.

Il a d'abord publié de la poésie durant ses études à l'Université de Winnipeg, poursuivies ensuite à l'Université de Calgary.

Son premier roman, Jonny Appleseed, publié en anglais au printemps 2018, a retenu l’attention de la critique dès sa parution et a reçu de nombreux prix. "


La chronologie n'est pas vraiment respectée dans ce récit à la première personne d'un jeune autochtone, qui vit d'abord dans la réserve de Pequis, puis part à Winnipeg, où il se prostitue (essentiellement via webcam) donc c'est un peu confus au début (c'est volontaire de la part de l'auteur) mais on finit par recoller les morceaux. Un roman intéressant et agréable, une belle découverte grâce au défi. On y retrouve toutes les difficultés des peuples autochtones: pauvreté, alcoolisme mais aussi les traditions et croyances ancestrales qui subsistent (sans aucun misérabilisme et avec pas mal d'humour aussi: les personnages sont très débrouillards et arrivent malgré tout à s'en sortir). Il y a aussi beaucoup de références à la culture populaire (cinéma et télévision).

J'ai lu le roman en anglais mais il a été traduit en français et est facilement disponible.

30/50

Voici trois comptes-rendus après trois mois où j'ai eu du mal à me tenir aussi bien au forum qu'au défi et à la lecture en général (en plus aussi bien pour Noël que pour mon anniversaire on m'a offert des livres qui ne collent pas du tout au défi )

33. Une œuvre mettant en scène des moines ou des religieuses. Umberto Eco, Le Nom de la Rose. Je l'avais lu il y a très longtemps, en français (et j'ai vu le film, bien sûr), donc je me suis dit que je pouvais le relire en italien. Je me rappelais la fin mais pas grand chose du reste et surtout pas ces discussions théologiques interminables Très belle écriture bien sûr mais un peu long par moments. (Du coup je m'étais noté L'Île du Jour d'avant pour le "lieu isolé", je ne sais pas si je ne vais pas lâcher l'affaire, je commence à saturer des pavés en italien...)

42. Un livre dont le titre contient 2 fois la lettre O. Carlo Collodi, Pinocchio. Ecrit dans un italien bien plus simple que je ne m'y attendais (1881 quand même), et plus divertissant que je ne croyais : Pinocchio est un vrai truand, bien pire que dans les adaptations. Même si au bout d'un moment on finit par en avoir assez de la 142e fois où il est incapable de tenir ses promesses et de rester dans le droit chemin Des aventures distrayantes et inventives en mode conte de fées pour persuader de façon pas très subtiles les chenapans que c'est important d'aller à l'école.

20. Un livre dont l'un des personnages a vraiment existé. Victor Hugo, Cromwell. J'ai lu la célèbre Préface pendant mes études mais pas la pièce. Pas la meilleure de Hugo à mon sens : très longue (377 pages dans mon édition), avec des dialogues qui usent et abusent des fameux alexandrins divisés sur plusieurs répliques, et qui du coup sont un peu pénibles à suivre avec la surabondance de didascalies qui s'intercalent, une foule de personnages dont aucun n'a le temps d'être bien développé, à part peut-être le fameux Cromwell avec sa veulerie et son ambition aigre, et une intrigue qui ne va nulle part (un complot qui rate).

défi n°47 : Un livre traduit du japonais : La fille de la supérette, de Sayaka Murata.
Un tout petit livre, qui se lit très vite. L'histoire d'une femme de 35 ans, japonaise, pas tout à fait comme les autres, qui travaille depuis toujours dans un kombini (tout comme l'autrice).
Deux thèmes principaux qui forment selon moi le fil rouge de la lecture : le conformisme dans la société (nipponne, ici) surtout pour une femme et l'altérité (possiblement l'autisme).
Je recommande cette lecture, bien plus simple que d'autres proposées ici (Mishima, etc...) mais très agréable et quand même chargée de sens !

PS : Si je pouvais mentionner un autre livre (un classique aussi, je crois, mais il faut bien commencer quelque part) que j'avais lu bien avant : Pays de neige de Yasunari Kawabata.

J'ai beaucoup aimé le livre dont tu parles également, facile à lire en effet mais d'un bon niveau littéraire (je ne trouve pas dr meilleure expression) quand même. L'autrice a publié un autre roman depuis (que je n'ai pas encore lu). 

Est-ce qu'une saison dans le titre pourrait convenir pour "calendrier" ?

30e lecture : item  25- Saga familiale   :  La Fin d'une ère , de Elizabeth Jane Howard

    Il s'agit du dernier tome de la saga des Cazalet, qui commençait avec Etés anglais.
    Nous sommes désormais en 1956, neuf ans après la fin du tome précédent.
    Alors au début, le charme a opéré un peu moins, à cause de ces neuf ans... Ce qui me plaisait beaucoup je crois, dans les tomes précédents, c'étaient les enfants, leurs premiers pas dans la vie, les premières amours pour certains (certaines). Ils sont maintenant devenus adultes, ont des vies parfois ternes, ne sont pas toujours plaisants (et n'ont plus « l'excuse » de l'enfance). Ils ont à leur tour eu des enfants (il faut d'ailleurs s'y retrouver dans tous ces prénoms). On est beaucoup dans des préoccupations quotidiennes, dans la narration des vies de famille. [J'ai toujours été étonnée dans cette saga de la « modernité » de l'éducation donnée aux enfants... Très ouverte, très tolérante – avec des enfants un peu rois, adorés de leurs parents, parfois jusqu'à l'aveuglement.]
    Et ce qui plaisait aussi, dans les tomes précédents, c'était que tous soient réunis, à Home Place. Désormais, les vies se dispersent. C'est donc plus triste (« la fin d'une ère » en somme, j'ai bien compris !). C'est le temps des remises en question,  des changements : que doit-on / peut-on garder (la maison où tous les enfants ont grandi, où ils ont tous leurs souvenirs communs, où ils ont vécu les années de guerre … ; l'entreprise familiale qu'il faudrait savoir moderniser …) ?
    Mais quand même c'est fou, alors que c'est un livre qui n'est pas constitué d'événements vraiment saillants, ça finit par marcher d'une certaine manière, puisque j'avais toujours hâte de retourner à sa lecture. À quoi cela tient-il finalement ? Peut-être au fait que ce soit une lecture très fluide, pas compliquée, car c'est juste narratif : ça suit simplement le cours du temps (c'est d'ailleurs l'organisation qui est clairement choisie : de tel mois à tel mois), des événements … Ça raconte des choses qui parlent un peu à chacun (la famille, restreinte, large ; ce que l'on devient après un décès, ou face à la maladie ; la vie familiale, l'éducation des enfants). C'est un texte « simple ».
    Il y a cependant des longueurs un peu agaçantes (de longs passages de « reprise » : soit de ce qui s'était joué avant, et donc cela fait « redite » ; soit une manière de résumer, de faire un sommaire des vies, qui manque un peu de piquant).
    Cela reste une saga qui m'a beaucoup plu.

Je démarre cette saga et j'aime vraiment beaucoup !

De belles heures de lecture en perspective alors Clecle78 !

*Ombre* a écrit:J'ai une question à propos du défi 4. J'aurais bien lu du Segalen ou du François Chen, mais est-ce que la poésie peut convenir pour un item qui s'intitule "une histoire qui se passe en Chine" ? Il n'y a pas vraiment d'histoires dans la poésie. Faut-il forcément un roman ou une pièce de théâtre ?

Ah la la, ces intitulés! Quel ne fut mon désarroi lorsque je me suis aperçue que l'item des 800 pages portait sur un roman et non sur un livre, alors que je venais d'achever le tome 25 de l'intégrale de Simenon (presque 900 pages mais plusieurs histoires, et en majorité des nouvelles) !

Clecle78 a écrit:Je démarre cette saga et j'aime vraiment beaucoup !

Je n'ai lu que le premier tome mais je suis impatiente de lire la suite.

Pour l'item influence celte, dans la maison de vacances, j'ai trouvé un tome de Spirou L'Ankou par Fournier, très sympa.

Et je viens de finir Connemara de Nicolas Mathieu mais je ne sais pas dans quel défi le mettre. En tout cas, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, plus que Leurs enfants après eux; j'ai pourtant souvent lu l'inverse. Je l'ai trouvé plus vivant, il a moins titillé ma nostalgie. Peut-être dans un visage en couverture mais j'avais déjà le tome 25 de l'intégrale de Simenon pour cet item ?  J'hésite à le placer dans réécriture d'un classique (Sardou, c'est un classique, non? )

Bref, j'en suis à 23/50.

lagoulue a écrit:De belles heures de lecture en perspective alors Clecle78 !

Oh oui Aphrodissia et Lagoulue ! J'adore ce type de Saga. Ça me rappelle les Forsythe que j'avais dévoré ado. Et les Jalna ...

Clecle78 a écrit:

lagoulue a écrit:De belles heures de lecture en perspective alors Clecle78 !

Oh oui Aphrodissia et Lagoulue ! J'adore ce type de Saga. Ça me rappelle les Forsythe que j'avais dévoré  ado. Et les Jalna ...

J'ai un très bon souvenir de la saga des Cazalet. L'évolution des personnages, des liens familiaux, l'évolution des relations... Bien sûr, le contexte.

Pour les nostalgiques de Jalna (que je n'ai jamais lu) il sont réédités chez J'ai lu dans des jolies éditions colorées.

Dans un autre registre, contrairement à Amaliah, j'ai adoré la Mémoire du Thé, de Lisa See. Je n'ai pas trouvé ce roman "gentillet" mais assez cru, surtout au début. Bref, des goûts et des couleurs...

1. Fils ou fille de...: I'm glad my mom died, Jennette McCurdy

Je n'ai peut-être pas vraiment respecté l'esprit de cet item en choisissant l'autobiographie de Jennette McCurdy: I'm glad my mom died; qui n'est pas traduit en français à ma connaissance. L'autrice est connue aux États-Unis pour avoir été une des actrices principales de la sitcom ICarly (assez débile si j'en crois les extraits que j'ai vus sur YouTube) de la chaîne pour enfants Nickelodeon.

Le rapport mère-fille est au centre de ce récit: la mère poussant sa fille à devenir actrice (ce qu'elle souhaitait elle-même devenir) puis chanteuse et la traînant contre son gré dans des castings dès l'âge de six ans. Une mère malade physiquement (cancer du sein) et mentalement: narcissique, violente, toxique, anorexique (et transmettant sciemment ses troubles anorexiques à sa fille qui deviendra à son tour anorexique puis boulimique et alcoolique), et même presque incestueuse (elle douche sa fille et l'oblige parfois à se doucher avec son frère de 16 ans sous le regard de la mère). J'en passe et des meilleures (elle est aussi atteinte du syndrome de Diogène)...

Bref, un grand déballage qui ne brille pas par sa qualité littéraire. On reste un peu abasourdi devant l'accumulation de malheurs et de problèmes qui s'abattent sur la pauvre Jennette qui doit présenter au monde une image lisse d'héroïne de sitcom pour enfant alors qu'elle déteste jouer la comédie, chanter (sa mère la lance dans une carrière de chanteuse country) et la célébrité. Lu sans déplaisir (si c'était un film ou une série on trouverait ça complètement invraisemblable quand même) et le livre décrit au passage l'envers du décor pas toujours reluisant (on s'en doutait) de Hollywood, ce qui m'a intéressé car j'adore tout ce qui concerne les coulisses du cinéma, de la télé et du "spectacle vivant".

Couverture d'assez mauvais goût (c'était sans doute censé être humoristique) de l'actrice tout sourire tenant fièrement une urne funéraire.

31/50

Pour roman écrit en 1923, j'ai lu, comme plusieurs ici (et par flemme de trouver autre chose), Le crime du golf. Ce n'est pas le meilleur Agatha Christie. La psychologie des personnages est proche de néant, l'intrigue est franchement tirée par les cheveux... Bon, c'est rigolo car Hastings est assez ridicule.
J'ai profité d'être dans la maison de mes parents où j'ai stocké mes livres pour relire L'affaire Protheroe, le premier roman avec Miss Marple, et qui peut convenir pour titre avec 2 O. C'est un roman très drôle. Là aussi l'intrigue est improbable, mais le côté satire est très marrant. Si les poncifs racistes des romans semblent être largement partagés par l'autrice, ceux sur les femmes sont plutôt battus en brèche et tournés en ridicule et c'est amusant. J'ai donc bien ri. J'en ai lu un 3e, Le couteau sur la nuque, qui ne peut sûrement entrer dans aucun item, et qui n'est pas terrible non plus.
Pour auteur panthéonisé, j'ai lu Au bonheur des dames d'Emile Zola avec délectation. L'intrigue : Denise débarque à Paris pour travailler dans la maison de son oncle, drapier. Elle tombe mal : depuis 1 an un grand magasin, tenu par Octave Mouret, vole la clientèle de tous les petits commerces du quartier. Son oncle ne peut l'embaucher et elle trouve une place au Bonheur des Dames, qui la fascine.
C'est bien sûr le récit de la lutte entre les anciens et les modernes, la naissance du capitalisme débridé. Les coups marketings, les bluffs et les investissements parfois à perte.
C'est un roman que j'affectionne car il se termine "bien" pour l'héroïne (même s'il se finit très mal pour tous les petits commerçants, avalés, vampirisés et tués par le magasin). L'histoire d'amour est intéressante et ne prend pas trop de place. Je l'avais lu adolescente, je suis contente de l'avoir relu. Un que je ne relirai pas : La joie de vivre.

46. Premières fois: Maurice, E.M. Forster

Écrit en 1914 (avant la Guerre) mais publié de façon posthume en 1971 (et adapté au cinéma par James Ivory en 1987), après la décriminalisation de l'homosexualité au Royaume-Uni c'est le récit d'un premier amour (ou plutôt deux, le premier restant platonique), et sans doute le premier roman gay avec une fin heureuse, du moins dans la littérature de langue anglaise: je le case donc dans les "premières fois".

Forster a écrit le roman pour se faire plaisir, et je crois qu'il l'a fait lire à certains de ses amis, en imaginant cet amour interdit entre deux étudiants de Cambridge.

Le roman a les aspects désuets et datés de la littérature edwardienne et décrit un monde qui est sur le point d'être balayé par une puis deux guerres mondiales, ce qui rend le happy ending un peu amer puisqu'on suppose que les deux amoureux (rejeté par Clive, son ami de Cambridge, Maurice trouve à se consoler ailleurs) n'auront pas longtemps pour vivre leur amour avant d'être mobilisés, ce que Forster ignorait quand il a écrit le livre évidemment, mais on ne peut pas s'empêcher d'y penser.

32/50