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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mikko a écrit:Un individu que les circonstances ont poussé au bord de la falaise n'a pas beaucoup de choix, c'est pourquoi la réaction qui consiste à pointer l'erreur de recrutement est un peu facile, - en tout cas elle me choque presque autant que le geste désespéré du collègue par son côté "je m'en lave les mains".
Je ne comprends pas ces images — à moins que je ne comprenne tout à fait la rhétorique qui les sous-tend — qui consistent à exagérer une situation certes difficile, mais dans laquelle l'individu n'est pas du tout au bord d'une falaise dont il va tomber, c'est-à-dire à l'instant de perdre la vie. Ce serait un danger vital imminent qui l'aurait poussé à brûler des copies, par un réflexe de survie impossible à dominer ? Et donc il faudrait impérativement choisir : ou bien on soutient le désespéré qui n'a pas eu le choix car le système l'a poussé au désespoir, ou bien on s'en lave les mains et l'on n'est qu'un sans cœur bien incapable de manifester quelque sentiment d'humanité que ce soit à l'égard du désespéré ?
Fichtre…
- nc33Niveau 10
Comme moi très bientôt, le sujet est quasi au point à force d'ajustements chaque année. Plus besoin de changer ensuite.Untitled a écrit:Honnêtement, en CCF on fait très exactement ce qu'on veut. J'enseigne depuis 7 ans dans un même établissement, je produis tous les ans un gros sujet à gros coefficient pour mes élèves de CAP... Personne n'est jamais venu en voir le contenu et encore moins ma manière de les évaluer. D'anciens collègues profs d'atelier partis à la retraite récemment donnaient le même sujet tous les ans à leurs élèves ! On l'a découvert après leur départ.
Bref, oui les modalités d'évaluation en LP sont devenus n'importe quoi et c'est un élément qu'il faut regarder en face si on veut solutionner le problème de la chute vertigineuse du niveau de nos jeunes.
- MikkoNiveau 3
epekeina.tes.ousias a écrit:Mikko a écrit:Un individu que les circonstances ont poussé au bord de la falaise n'a pas beaucoup de choix, c'est pourquoi la réaction qui consiste à pointer l'erreur de recrutement est un peu facile, - en tout cas elle me choque presque autant que le geste désespéré du collègue par son côté "je m'en lave les mains".
Je ne comprends pas ces images — à moins que je ne comprenne tout à fait la rhétorique qui les sous-tend — qui consistent à exagérer une situation certes difficile, mais dans laquelle l'individu n'est pas du tout au bord d'une falaise dont il va tomber, c'est-à-dire à l'instant de perdre la vie. Ce serait un danger vital imminent qui l'aurait poussé à brûler des copies, par un réflexe de survie impossible à dominer ? Et donc il faudrait impérativement choisir : ou bien on soutient le désespéré qui n'a pas eu le choix car le système l'a poussé au désespoir, ou bien on s'en lave les mains et l'on n'est qu'un sans cœur bien incapable de manifester quelque sentiment d'humanité que ce soit à l'égard du désespéré ?
Fichtre…
Il s'est quand même bien grillé le type, non ? Un avenir à l'EN pour lui, c'est mort.
Mais tu fais peut-être seulement semblant de ne pas comprendre.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mikko a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Mikko a écrit:Un individu que les circonstances ont poussé au bord de la falaise n'a pas beaucoup de choix, c'est pourquoi la réaction qui consiste à pointer l'erreur de recrutement est un peu facile, - en tout cas elle me choque presque autant que le geste désespéré du collègue par son côté "je m'en lave les mains".
Je ne comprends pas ces images — à moins que je ne comprenne tout à fait la rhétorique qui les sous-tend — qui consistent à exagérer une situation certes difficile, mais dans laquelle l'individu n'est pas du tout au bord d'une falaise dont il va tomber, c'est-à-dire à l'instant de perdre la vie. Ce serait un danger vital imminent qui l'aurait poussé à brûler des copies, par un réflexe de survie impossible à dominer ? Et donc il faudrait impérativement choisir : ou bien on soutient le désespéré qui n'a pas eu le choix car le système l'a poussé au désespoir, ou bien on s'en lave les mains et l'on n'est qu'un sans cœur bien incapable de manifester quelque sentiment d'humanité que ce soit à l'égard du désespéré ?
Fichtre…
Il s'est quand même bien grillé le type, non ? Un avenir à l'EN pour lui, c'est mort.
Mais tu fais peut-être seulement semblant de ne pas comprendre.
Je ne fais pas semblant de ne pas comprendre, au contraire : tu ne vois donc aucune différence entre “c'est mort” et “il est mort” ? De même “il est grillé” n'est qu'une image : ce n'est pas un “grand brûlé” hospitalisé et qui va mourir.
Qui plus est, juste avant tu employais l'image pour dire qu'il était comme sur le point de mourir (au bord de la falaise), alors qu'ici, le “c'est mort” signifie “il ne peut plus travailler dans l'EN”, ce qui est la conséquence (et non comme avant la prétendue cause) de son acte.
Je reste tout à fait sceptique lorsque l'on décrit une transgression comme un acte qui devrait être fortement valorisé, alors même qu'il s'agit d'une transgression. Dans les cas de désobéissance civile, il s'agit de refuser de se plier à une norme dénoncée comme injuste en acceptant toutes les conséquences, y compris pénales, de façon à obtenir la modification ou la suppression de ladite norme — et cela a très rarement des effets lorsqu'il ne s'agit que d'un acte isolé (à moins que l'auteur de l'acte ne soit déjà une célébrité mondialement connue). Cela ne me paraît pas le cas ici.
_________________
Si tu vales valeo.
- MoyenCrocoNiveau 10
A priori, le journaliste de BFM a eu ça copie du bac brûlée... Sûrement un de ces élèves.
Sinon il est normal qu'en LP les professeurs lisent les copies de leurs élèves ?
Je ne connais pas le fonctionnement du LP mais en LGT et en collège, lors d'un examen les copies vont directement au secrétariat...
Qu'on puisse lire quelques rares copies en passant dans les rangs, je le conçois, mais l'acte n'était il pas prémédité ? Comment a t il eu accès aux copies de ses élèves ?
Sinon il est normal qu'en LP les professeurs lisent les copies de leurs élèves ?
Je ne connais pas le fonctionnement du LP mais en LGT et en collège, lors d'un examen les copies vont directement au secrétariat...
Qu'on puisse lire quelques rares copies en passant dans les rangs, je le conçois, mais l'acte n'était il pas prémédité ? Comment a t il eu accès aux copies de ses élèves ?
- tAoKHabitué du forum
MoyenCroco a écrit:A priori, le journaliste de BFM a eu ça copie du bac brûlée... Sûrement un de ces élèves.
Gné ?
- MoyenCrocoNiveau 10
J'ai envoyé au lieu de prévisualisé, et ai donc édité ...tAoK a écrit:MoyenCroco a écrit:A priori, le journaliste de BFM a eu ça copie du bac brûlée... Sûrement un de ces élèves.
Gné ?
- MikkoNiveau 3
epekeina.tes.ousias a écrit:Mikko a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Mikko a écrit:Un individu que les circonstances ont poussé au bord de la falaise n'a pas beaucoup de choix, c'est pourquoi la réaction qui consiste à pointer l'erreur de recrutement est un peu facile, - en tout cas elle me choque presque autant que le geste désespéré du collègue par son côté "je m'en lave les mains".
Je ne comprends pas ces images — à moins que je ne comprenne tout à fait la rhétorique qui les sous-tend — qui consistent à exagérer une situation certes difficile, mais dans laquelle l'individu n'est pas du tout au bord d'une falaise dont il va tomber, c'est-à-dire à l'instant de perdre la vie. Ce serait un danger vital imminent qui l'aurait poussé à brûler des copies, par un réflexe de survie impossible à dominer ? Et donc il faudrait impérativement choisir : ou bien on soutient le désespéré qui n'a pas eu le choix car le système l'a poussé au désespoir, ou bien on s'en lave les mains et l'on n'est qu'un sans cœur bien incapable de manifester quelque sentiment d'humanité que ce soit à l'égard du désespéré ?
Fichtre…
Il s'est quand même bien grillé le type, non ? Un avenir à l'EN pour lui, c'est mort.
Mais tu fais peut-être seulement semblant de ne pas comprendre.
Je ne fais pas semblant de ne pas comprendre, au contraire : tu ne vois donc aucune différence entre “c'est mort” et “il est mort” ? De même “il est grillé” n'est qu'une image : ce n'est pas un “grand brûlé” hospitalisé et qui va mourir.
Qui plus est, juste avant tu employais l'image pour dire qu'il était comme sur le point de mourir (au bord de la falaise), alors qu'ici, le “c'est mort” signifie “il ne peut plus travailler dans l'EN”, ce qui est la conséquence (et non comme avant la prétendue cause) de son acte.
Je reste tout à fait sceptique lorsque l'on décrit une transgression comme un acte qui devrait être fortement valorisé, alors même qu'il s'agit d'une transgression. Dans les cas de désobéissance civile, il s'agit de refuser de se plier à une norme dénoncée comme injuste en acceptant toutes les conséquences, y compris pénales, de façon à obtenir la modification ou la suppression de ladite norme — et cela a très rarement des effets lorsqu'il ne s'agit que d'un acte isolé (à moins que l'auteur de l'acte ne soit déjà une célébrité mondialement connue). Cela ne me paraît pas le cas ici.
Tu dérives et à la fin je ne reconnais même pas le lien avec le propos initial.
Le scénario que j'avais imaginé mettait en avant un déroulement possible, conséquence d'une manière de traiter l'examen par CCF qui peut s'avérer délétère. Le reste : jugements, pétitions de principes, détournement, caricature, génère une suite de coms qui ne m'intéresse pas trop. Je ne t'en blâme pas, je n'aurais juste pas dû te relancer après ta 1ère réaction.
- Ajonc35Sage
Si ça se passe comme au MAAF, il fait le sujet, il surveille, il corrige, il rentre les notes.MoyenCroco a écrit:A priori, le journaliste de BFM a eu ça copie du bac brûlée... Sûrement un de ces élèves.
Sinon il est normal qu'en LP les professeurs lisent les copies de leurs élèves ?
Je ne connais pas le fonctionnement du LP mais en LGT et en collège, lors d'un examen les copies vont directement au secrétariat...
Qu'on puisse lire quelques rares copies en passant dans les rangs, je le conçois, mais l'acte n'était il pas prémédité ? Comment a t il eu accès aux copies de ses élèves ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mikko a écrit:Tu dérives et à la fin je ne reconnais même pas le lien avec le propos initial.
Le scénario que j'avais imaginé mettait en avant un déroulement possible, conséquence d'une manière de traiter l'examen par CCF qui peut s'avérer délétère. Le reste : jugements, pétitions de principes, détournement, caricature, génère une suite de coms qui ne m'intéresse pas trop. Je ne t'en blâme pas, je n'aurais juste pas dû te relancer après ta 1ère réaction.
Mais c'est très exactement ce que je trouve problématique : on peut toujours “imaginer des scénarios” pour disculper tel ou tel de telle ou telle transgression, ça n'en reste pas moins une transgression.
Je suis toujours étonné de constater cette tendance — qui ne s'éteint, mais pas toujours, que lorsque l'on est soi-même victime d'une transgression.
Cet enseignant contractuel à déclaré, à propos de son acte :
https://www.bfmtv.com/paris/attirer-l-attention-le-professeur-contractuel-qui-a-brule-des-copies-du-bac-a-paris-s-explique_AV-202305110387.html
"Les copies, je les ai vues. Elles sont catastrophiques. Si elles avaient dû être notées en l'état, ils n'auraient pas eu de bonnes notes. C'était positif pour eux finalement que celles-ci soient détruites. Ils vont avoir une nouvelle chance pour rédiger, ce n'est pas plus mal"
Et donc ? Donc, dès qu'un prof constate que tout ou partie de ses élèves n'aurait pas une bonne note, ils auraient le droit de brûler les copies — jusqu'à ce que bonne note s'ensuive ? Et si en repassant l'examen les notes sont à nouveau mauvaises, voire, ce qu'il sera impossible de savoir, pires qu'à la précédente session ?
Détruire des copies d'examen ne serait que rendre possible une deuxième chance (une troisième ? une quatrième ? combien exactement ? mystère) et serait un acte de pure justice ? Et où fixer la limite ? Et si, par ex., les filles ont de moins bonnes notes ou de meilleures notes notes que les garçons, faut-il aussi détruire les copies ?
Invoquer la “pure justice”, c'est-à-dire un argument strictement moral de justice parfaite et idéale et réduit au simple sentiment subjectif d'un scandale, cela rend impossible de fixer un critère stable, puisque c'est très évidemment un argument destiné à éliminer tout critère au profit d'une simple conviction individuelle — et cela permet, à très bon compte et avec bonne conscience, d'évacuer intégralement toute forme de norme juridique, de s'en dispenser comme s'il ne s'agissait que d'un détail.
Il ne resterait qu'à exiger que les copies ne soient rendues que sous forme de fichiers, ou même sous forme purement oral (les fichiers, ça consomme) pour rendre l'acte de leur destruction éco-compatible.
_________________
Si tu vales valeo.
- MoyenCrocoNiveau 10
Si ça se passe comme au MAAF, il fait le sujet, il surveille, il corrige, il rentre les notes.[/quote]Ajonc35 a écrit:
Sinon il est normal qu'en LP les professeurs lisent les copies de leurs élèves ?
Je ne connais pas le fonctionnement du LP mais en LGT et en collège, lors d'un examen les copies vont directement au secrétariat...
Qu'on puisse lire quelques rares copies en passant dans les rangs, je le conçois, mais l'acte n'était il pas prémédité ? Comment a t il eu accès aux copies de ses élèves ?
Merci, mais qu'est ce le MAAF...?
- Ajonc35Sage
MoyenCroco a écrit:Si ça se passe comme au MAAF, il fait le sujet, il surveille, il corrige, il rentre les notes.Ajonc35 a écrit:
Sinon il est normal qu'en LP les professeurs lisent les copies de leurs élèves ?
Je ne connais pas le fonctionnement du LP mais en LGT et en collège, lors d'un examen les copies vont directement au secrétariat...
Qu'on puisse lire quelques rares copies en passant dans les rangs, je le conçois, mais l'acte n'était il pas prémédité ? Comment a t il eu accès aux copies de ses élèves ?
Merci, mais qu'est ce le MAAF...?[/quote]
MAF= Ministère de l'Agriculture et de la Forêt . J'ai mis un A de trop.
( il porte un autre nom nom désormais mais comme ça change souvent🤪)
- MathadorEmpereur
L'autre A n'est-il pas pour Alimentation ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Ajonc35Sage
Ah oui, donc le MAAF quand j'y étais, donc 2 A.Mathador a écrit:L'autre A n'est-il pas pour Alimentation ?
Il change de nom souvent.
- JacqGuide spirituel
nc33 a écrit:Comme moi très bientôt, le sujet est quasi au point à force d'ajustements chaque année. Plus besoin de changer ensuite.Untitled a écrit:Honnêtement, en CCF on fait très exactement ce qu'on veut. J'enseigne depuis 7 ans dans un même établissement, je produis tous les ans un gros sujet à gros coefficient pour mes élèves de CAP... Personne n'est jamais venu en voir le contenu et encore moins ma manière de les évaluer. D'anciens collègues profs d'atelier partis à la retraite récemment donnaient le même sujet tous les ans à leurs élèves ! On l'a découvert après leur départ.
Bref, oui les modalités d'évaluation en LP sont devenus n'importe quoi et c'est un élément qu'il faut regarder en face si on veut solutionner le problème de la chute vertigineuse du niveau de nos jeunes.
Je ne suis pas concerné concernant les bac professionnels puisque dans ma matière c'est "encore" (pour combien de temps ?) une épreuve ponctuelle en fin d'année. Concernant le "n'importe quoi", ne pas généraliser. Les collègues d'anglais (dans mon académie, au niveau national ?) sont très contrôlés, cela confine même à l'abus. Ils ne peuvent même pas utiliser un texte ou discours qui aurait été placé dans un manuel. On ne peut pas travailler sur Martin Luther King donc ? Leurs inspecteurs pensent-ils que les élèves de LP auraient épluché tous les manuels et tous les textes et risqueraient d'avoir trouvé une question qui serait posé au bac pour ce texte ? Si je trouvais un élève qui avait épluché tous les manuels pour décortiquer tous les textes de français et toutes les questions que l'on peut poser dessus.... je serais véritablement heureux !
MoyenCroco a écrit:[...]
Sinon il est normal qu'en LP les professeurs lisent les copies de leurs élèves ?
Je ne connais pas le fonctionnement du LP mais en LGT et en collège, lors d'un examen les copies vont directement au secrétariat...
Qu'on puisse lire quelques rares copies en passant dans les rangs, je le conçois, mais l'acte n'était il pas prémédité ? Comment a t il eu accès aux copies de ses élèves ?
Les épreuves de LV ont été modifiées cette année, l'écrit apparaissant de nouveau sous une forme à 1/2 ponctuelle puisque ce n'est pas un sujet national (c'est trop cher, c'est plus simple de faire travailler les collègues). Pour la partie orale de l'épreuve de LV mes collègues se réunissent avant, s'harmonisent, et se concertent ensuite. Ils savent les notes de leurs propres élèves (partagés entre les autres collègues pour l'épreuve orale pour ne pas faire passer son élève à l'oral). Ils ne trichent pas (ils le pourraient d'ailleurs). Je les entends dire "une telle a mal/très bien réussi". Le collègue qui a l'élève en classe peut être surpris, mais c'est comme ça. Je ne sais pas comment remontent les notes, surtout pour l'écrit qui est nouveau.
Ajonc35 a écrit:[...]
Si ça se passe comme au MAAF, il fait le sujet, il surveille, il corrige, il rentre les notes.
C'est ce que nous faisons en LP pour les CCF, organisés, corrigés, et notes rentrées par le professeur de la classe. En CAP j'élabore mon sujet de français, je le fais passer, je le note et rentre les notes. Je garde le sujet avec la copie (l'élève ne l'aura jamais, il ne peut partir avec). Si je veux le ressortir deux ans après je peux, il n'y aura eu aucune transmission.
Il demeure que cette affaire reste floue.
- Ajonc35Sage
Les copies sont gardées 3 ans au lepa. Le temps d'une promotion.Jacq a écrit:nc33 a écrit:Comme moi très bientôt, le sujet est quasi au point à force d'ajustements chaque année. Plus besoin de changer ensuite.Untitled a écrit:Honnêtement, en CCF on fait très exactement ce qu'on veut. J'enseigne depuis 7 ans dans un même établissement, je produis tous les ans un gros sujet à gros coefficient pour mes élèves de CAP... Personne n'est jamais venu en voir le contenu et encore moins ma manière de les évaluer. D'anciens collègues profs d'atelier partis à la retraite récemment donnaient le même sujet tous les ans à leurs élèves ! On l'a découvert après leur départ.
Bref, oui les modalités d'évaluation en LP sont devenus n'importe quoi et c'est un élément qu'il faut regarder en face si on veut solutionner le problème de la chute vertigineuse du niveau de nos jeunes.
Je ne suis pas concerné concernant les bac professionnels puisque dans ma matière c'est "encore" (pour combien de temps ?) une épreuve ponctuelle en fin d'année. Concernant le "n'importe quoi", ne pas généraliser. Les collègues d'anglais (dans mon académie, au niveau national ?) sont très contrôlés, cela confine même à l'abus. Ils ne peuvent même pas utiliser un texte ou discours qui aurait été placé dans un manuel. On ne peut pas travailler sur Martin Luther King donc ? Leurs inspecteurs pensent-ils que les élèves de LP auraient épluché tous les manuels et tous les textes et risqueraient d'avoir trouvé une question qui serait posé au bac pour ce texte ? Si je trouvais un élève qui avait épluché tous les manuels pour décortiquer tous les textes de français et toutes les questions que l'on peut poser dessus.... je serais véritablement heureux !MoyenCroco a écrit:[...]
Sinon il est normal qu'en LP les professeurs lisent les copies de leurs élèves ?
Je ne connais pas le fonctionnement du LP mais en LGT et en collège, lors d'un examen les copies vont directement au secrétariat...
Qu'on puisse lire quelques rares copies en passant dans les rangs, je le conçois, mais l'acte n'était il pas prémédité ? Comment a t il eu accès aux copies de ses élèves ?
Les épreuves de LV ont été modifiées cette année, l'écrit apparaissant de nouveau sous une forme à 1/2 ponctuelle puisque ce n'est pas un sujet national (c'est trop cher, c'est plus simple de faire travailler les collègues). Pour la partie orale de l'épreuve de LV mes collègues se réunissent avant, s'harmonisent, et se concertent ensuite. Ils savent les notes de leurs propres élèves (partagés entre les autres collègues pour l'épreuve orale pour ne pas faire passer son élève à l'oral). Ils ne trichent pas (ils le pourraient d'ailleurs). Je les entends dire "une telle a mal/très bien réussi". Le collègue qui a l'élève en classe peut être surpris, mais c'est comme ça. Je ne sais pas comment remontent les notes, surtout pour l'écrit qui est nouveau.Ajonc35 a écrit:[...]
Si ça se passe comme au MAAF, il fait le sujet, il surveille, il corrige, il rentre les notes.
C'est ce que nous faisons en LP pour les CCF, organisés, corrigés, et notes rentrées par le professeur de la classe. En CAP j'élabore mon sujet de français, je le fais passer, je le note et rentre les notes. Je garde le sujet avec la copie (l'élève ne l'aura jamais, il ne peut partir avec). Si je veux le ressortir deux ans après je peux, il n'y aura eu aucune transmission.
Il demeure que cette affaire reste floue.
- MoonchildSage
epekeina.tes.ousias a écrit:Mikko a écrit:Tu dérives et à la fin je ne reconnais même pas le lien avec le propos initial.
Le scénario que j'avais imaginé mettait en avant un déroulement possible, conséquence d'une manière de traiter l'examen par CCF qui peut s'avérer délétère. Le reste : jugements, pétitions de principes, détournement, caricature, génère une suite de coms qui ne m'intéresse pas trop. Je ne t'en blâme pas, je n'aurais juste pas dû te relancer après ta 1ère réaction.
Mais c'est très exactement ce que je trouve problématique : on peut toujours “imaginer des scénarios” pour disculper tel ou tel de telle ou telle transgression, ça n'en reste pas moins une transgression.
Je suis toujours étonné de constater cette tendance — qui ne s'éteint, mais pas toujours, que lorsque l'on est soi-même victime d'une transgression.
Cet enseignant contractuel à déclaré, à propos de son acte :
https://www.bfmtv.com/paris/attirer-l-attention-le-professeur-contractuel-qui-a-brule-des-copies-du-bac-a-paris-s-explique_AV-202305110387.html
"Les copies, je les ai vues. Elles sont catastrophiques. Si elles avaient dû être notées en l'état, ils n'auraient pas eu de bonnes notes. C'était positif pour eux finalement que celles-ci soient détruites. Ils vont avoir une nouvelle chance pour rédiger, ce n'est pas plus mal"
Et donc ? Donc, dès qu'un prof constate que tout ou partie de ses élèves n'aurait pas une bonne note, ils auraient le droit de brûler les copies — jusqu'à ce que bonne note s'ensuive ? Et si en repassant l'examen les notes sont à nouveau mauvaises, voire, ce qu'il sera impossible de savoir, pires qu'à la précédente session ?
Détruire des copies d'examen ne serait que rendre possible une deuxième chance (une troisième ? une quatrième ? combien exactement ? mystère) et serait un acte de pure justice ? Et où fixer la limite ? Et si, par ex., les filles ont de moins bonnes notes ou de meilleures notes notes que les garçons, faut-il aussi détruire les copies ?
Invoquer la “pure justice”, c'est-à-dire un argument strictement moral de justice parfaite et idéale et réduit au simple sentiment subjectif d'un scandale, cela rend impossible de fixer un critère stable, puisque c'est très évidemment un argument destiné à éliminer tout critère au profit d'une simple conviction individuelle — et cela permet, à très bon compte et avec bonne conscience, d'évacuer intégralement toute forme de norme juridique, de s'en dispenser comme s'il ne s'agissait que d'un détail.
Il ne resterait qu'à exiger que les copies ne soient rendues que sous forme de fichiers, ou même sous forme purement oral (les fichiers, ça consomme) pour rendre l'acte de leur destruction éco-compatible.
Vu que, pour les maths, les référentiels de plusieurs filières de BTS précisent que le CCF est constitué de deux situations d'évaluation dont chacune "se déroule lorsque le candidat est considéré comme prêt à être évalué à partir des capacités du programme" (en ajoutant toutefois que "la première situation doit être organisée avant la fin de la première année et la seconde avant la fin de la deuxième année" parce s'il fallait vraiment attendre que le candidat soit prêt...) et que, lors des formations/informations/déformations relatives à ce nouveau mode d'évaluation, nos glorieux Inspecteurs nous ont fortement incités à prévoir lors de la conception des sujets - qui peuvent être individualisés - des "coups de pouce" afin d'aider les candidats en difficulté, à moins que les modalités de CCF en LV ne soient très différentes dans son lycée, j'ai un peu de mal à comprendre ce que, dans le fond, on peut reprocher à ce collègue en dehors du mauvais bilan carbone des copies brûlées et du fait qu'il a appliqué de façon trop ostentatoire les consignes d'une triche désormais institutionnalisée.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Dès que les corps d'inspection donneront consigne de brûler les copies insuffisantes pour tout recommencer, cet argument sera acceptable.
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Si tu vales valeo.
- MoyenCrocoNiveau 10
Ou il aurait pu faire comme je ne sais plus quel ENS et perdre les copies! C'était tout frais comme information!
- Lisak40Expert spécialisé
Je suis prof en LP à Paris (d'ailleurs mon LP a des "liens" avec M. Deraismes...), seule prof de LV dans mon établissement. Je fais/crée les sujets, corrige les copies de mes élèves et les interroge à l'oral. Ca s'appelle le CCF, et c'est normal même si cela peut vous paraître bizarre. Concernant le fait qu'il faille garder les copies pendant 3 ans, ça va être compliqué pour moi car mon lycée ferme, donc je suis supposée rapporter les copies chez moi, ce que je ne compte pas à priori faire. Qu'ils se débrouillent : ils (les autorités [in]compétentes) ont décidé de ces fermetures, ils en gèrent les conséquences -fin du HS-. Sinon donner les mêmes sujets d'années en année, donner le sujet en avance (ou même son thème), ou autres pratiques illégales, je ne l'ai évidemment jamais fait ni ne connais de collègues l'ayant fait dans ma matière, mais dans d'autres matières (dans mon ancien LP) oui certains collègues le faisaient.
Je peux comprendre l'idée derrière le geste, mais je ne suis pas d'accord avec. Par respect pour les élèves (qui ne sont pas tous d'affreux jojos), entre autres...
Je peux comprendre l'idée derrière le geste, mais je ne suis pas d'accord avec. Par respect pour les élèves (qui ne sont pas tous d'affreux jojos), entre autres...
- JacqGuide spirituel
Lisak40 a écrit:Je suis prof en LP à Paris (d'ailleurs mon LP a des "liens" avec M. Deraismes...), seule prof de LV dans mon établissement. Je fais/crée les sujets, corrige les copies de mes élèves et les interroge à l'oral. Ca s'appelle le CCF, et c'est normal même si cela peut vous paraître bizarre. Concernant le fait qu'il faille garder les copies pendant 3 ans, ça va être compliqué pour moi car mon lycée ferme, donc je suis supposée rapporter les copies chez moi, ce que je ne compte pas à priori faire. Qu'ils se débrouillent : ils (les autorités [in]compétentes) ont décidé de ces fermetures, ils en gèrent les conséquences -fin du HS-. Sinon donner les mêmes sujets d'années en année, donner le sujet en avance (ou même son thème), ou autres pratiques illégales, je ne l'ai évidemment jamais fait ni ne connais de collègues l'ayant fait dans ma matière, mais dans d'autres matières (dans mon ancien LP) oui certains collègues le faisaient (en tous les cas une contractuelle le faisait, pour être sûre que les élèves réussissent leur épreuve, et si ce n'était quand même pas le cas remontait les notes artificiellement pour se faire bien voir du DDFPT qui du coup lui accordait tout ce qu'elle voulait, oui oui vraiment !).
Je peux comprendre l'idée derrière le geste, mais je ne suis pas d'accord avec. Par respect pour les élèves (qui ne sont pas tous d'affreux jojos), emtre autres...
Les remontées de notes, on les connaît d'une façon ou d'une autre pour tous les examens, pro ou pas. Il y a celles qui viennent "de haut" (corrections bac, etc...) et des locales.
De mon lycée, des collègues d'ASSP ont été invitées à faire passer les oraux professionnels d'un autre lycée proche, dans la même section, accompagnées de professionnels (bénévoles, rappelons-le). Les collègues ont noté les oraux comme il se doit. Puis elles ont été rappelées car on ne leur avait pas fait émarger la liste des élèves et des notes et là, surprise, une partie des notes avait été remontée. Les collègues ont protesté. La prof du lycée en question a plaidé que mes collègues n'avaient pas pris en compte les efforts de l'élève, n'avaient pas conscience des stages effectués... bref, mes collègues sont parties en refusant de signer.
Ce lycée, qui a un recrutement déplorable comparé au mien pour la même section, caracole avec 100% de réussite tous les ans pour cette section (filière). Ben oui, c'est facile.
Sauf qu'après les professionnels ne sont pas idiots et savent très bien ce que valent les élèves de tel lycée et ceux de tel autre lycée.
- Lisak40Expert spécialisé
@Jacq J'ai édité mon texte en fait, mais c'est pas grave... Mais la situation dans mon ancien LP était et est encore très particulière...
L'immense majorité des élèves lauréats du BP de mon ancien LP (et apparemment aussi ceux de mon établiseement actuel) est inemployable dans leur domaine de compétences. Ceux qui ne vont pas en études supérieures après le Bac ne trouvent pas d'emploi dans leur secteur : ils vont travailler dans les Mc Do, supermarchés ou petits magasins locaux pour les plus chanceux, les autres ne trouvent que des services civiques (qui ne permettent donc pas l'indépendance), et encore pas tous. Pour ceux qui entrent en études supérieures, beaucoup abandonnent en BTS avant la fin de la 1ère année. Ceux qui se retrouvent dans des écoles privées, chères et bidon sont dégoûtés de voir que l'enseignement est totalement, ben bidon et partent aussi... Et donc beaucoup ne peuvent pas trouver un emploi lié à leur diplôme. En même temps, quand tu obtiens ton bac AGORA avec mention bien mais que tu ne maîtrises pas l'ordre alphabétique ou as du mal à créer / éditer un document Word ou une feuille de calcul Excel basique, ou que tu ne sais pas écrire un mail correctement, c'est compliqué pour travailler...
L'immense majorité des élèves lauréats du BP de mon ancien LP (et apparemment aussi ceux de mon établiseement actuel) est inemployable dans leur domaine de compétences. Ceux qui ne vont pas en études supérieures après le Bac ne trouvent pas d'emploi dans leur secteur : ils vont travailler dans les Mc Do, supermarchés ou petits magasins locaux pour les plus chanceux, les autres ne trouvent que des services civiques (qui ne permettent donc pas l'indépendance), et encore pas tous. Pour ceux qui entrent en études supérieures, beaucoup abandonnent en BTS avant la fin de la 1ère année. Ceux qui se retrouvent dans des écoles privées, chères et bidon sont dégoûtés de voir que l'enseignement est totalement, ben bidon et partent aussi... Et donc beaucoup ne peuvent pas trouver un emploi lié à leur diplôme. En même temps, quand tu obtiens ton bac AGORA avec mention bien mais que tu ne maîtrises pas l'ordre alphabétique ou as du mal à créer / éditer un document Word ou une feuille de calcul Excel basique, ou que tu ne sais pas écrire un mail correctement, c'est compliqué pour travailler...
- Ajonc35Sage
En lisant ton post, Lisak40, je me dis que le lep est l'établissement en bout de chaîne. Il n'incarne que très rarement l'excellence dont ON nous bassine sauf rarrs filières qui , du fait de leur rareté, ont un rayonnement régional voire national et peuvent selectionner ( il faut les connaître déjà).
Le lep est au bout du système scolaire et nous devons constater que beaucoup ne maîtritse pas grand chose à commencer par la lecture, l'écriture et donc tout le reste.
Et la réforme du bac pro en 2009 a aggravé les choses, nous ne cessons de l'écrire ici, car élèves et enseignants ont moins de temps. Et je ne parle pas des référentiels et des diplômes dont vous dites qu'à l'EN ils ont tout rendu indigents, à tel point que vos élèves sont devenus inemployables ( à quoi à servi le chef d'œuvre ?)
Alors que dire du lepa auquel les familles pensent en dernier pour les métiers de service? Pour les métiers de l'agriculture, ils ont encore le choix, mais les autres. Et pourtant, surtout avant, nous avions de belles réussites, moins bien moins maintenant.
Le Lep est au bout du système scolaire qui est bien loin des performances que les élèves sont en droit d'attendre et pour les plus fragiles c'est encore pire. Ils traînent leur misère depuis le primaire, en grimpant difficilement les marches de l'escalier de moins en moins hautes pourtant.
A la fin de ma carrière, j'avais le sentiment de parler une langue qui n'existait pas. Un peu comme si quelqu'un m'avait donné un cours en hongrois, chinois ou autre.
Le lep est au bout du système scolaire et nous devons constater que beaucoup ne maîtritse pas grand chose à commencer par la lecture, l'écriture et donc tout le reste.
Et la réforme du bac pro en 2009 a aggravé les choses, nous ne cessons de l'écrire ici, car élèves et enseignants ont moins de temps. Et je ne parle pas des référentiels et des diplômes dont vous dites qu'à l'EN ils ont tout rendu indigents, à tel point que vos élèves sont devenus inemployables ( à quoi à servi le chef d'œuvre ?)
Alors que dire du lepa auquel les familles pensent en dernier pour les métiers de service? Pour les métiers de l'agriculture, ils ont encore le choix, mais les autres. Et pourtant, surtout avant, nous avions de belles réussites, moins bien moins maintenant.
Le Lep est au bout du système scolaire qui est bien loin des performances que les élèves sont en droit d'attendre et pour les plus fragiles c'est encore pire. Ils traînent leur misère depuis le primaire, en grimpant difficilement les marches de l'escalier de moins en moins hautes pourtant.
A la fin de ma carrière, j'avais le sentiment de parler une langue qui n'existait pas. Un peu comme si quelqu'un m'avait donné un cours en hongrois, chinois ou autre.
- profs(Niveau 9
La triche sur les notes en CCF est généralisée, à différents degrés selon les établissements, les enseignants mais selon moi, c'est un fait.
Il suffirait de remettre tout en ponctuel au bac pour voir les moyennes s'effondrer.
De toute façon, cela se déroule même sans s'en rendre compte. Ce ne sont ni les mêmes sujets, ni les mêmes corrections, ni les mêmes correcteurs. Aujourd'hui, on peut "oublier" de faire un chapitre et se concentrer sur d'autres. Bien entendu, le CCF ne tombera jamais sur ce chapitre.
On ne va pas me faire croire que dans les lycées où 80% du temps est consacré à la discipline, ils ont le temps de faire le programme. Je n'évoque même pas ici le niveau des élèves. Ils sont forcément évalués sur très peu de morceaux du programme en CCF.
On ne va pas non plus me faire croire que le même élève qui ferait 20% du programme ou 80%, sera évalué de la même manière.
L'éducation Nationale a abandonné le caractère national avec les CCF car elle sait très bien que ce n'est pas le même niveau moyen partout. Toutefois grâce aux CCF, cela lui permet d'avoir un indicateur (totalement faux) qui se veut pour la France entière.
Il suffirait de remettre tout en ponctuel au bac pour voir les moyennes s'effondrer.
De toute façon, cela se déroule même sans s'en rendre compte. Ce ne sont ni les mêmes sujets, ni les mêmes corrections, ni les mêmes correcteurs. Aujourd'hui, on peut "oublier" de faire un chapitre et se concentrer sur d'autres. Bien entendu, le CCF ne tombera jamais sur ce chapitre.
On ne va pas me faire croire que dans les lycées où 80% du temps est consacré à la discipline, ils ont le temps de faire le programme. Je n'évoque même pas ici le niveau des élèves. Ils sont forcément évalués sur très peu de morceaux du programme en CCF.
On ne va pas non plus me faire croire que le même élève qui ferait 20% du programme ou 80%, sera évalué de la même manière.
L'éducation Nationale a abandonné le caractère national avec les CCF car elle sait très bien que ce n'est pas le même niveau moyen partout. Toutefois grâce aux CCF, cela lui permet d'avoir un indicateur (totalement faux) qui se veut pour la France entière.
- JacqGuide spirituel
Lisak40 a écrit:@Jacq J'ai édité mon texte en fait, mais c'est pas grave... Mais la situation dans mon ancien LP était et est encore très particulière...
L'immense majorité des élèves lauréats du BP de mon ancien LP (et apparemment aussi ceux de mon établiseement actuel) est inemployable dans leur domaine de compétences. Ceux qui ne vont pas en études supérieures après le Bac ne trouvent pas d'emploi dans leur secteur : ils vont travailler dans les Mc Do, supermarchés ou petits magasins locaux pour les plus chanceux, les autres ne trouvent que des services civiques (qui ne permettent donc pas l'indépendance), et encore pas tous. Pour ceux qui entrent en études supérieures, beaucoup abandonnent en BTS avant la fin de la 1ère année. Ceux qui se retrouvent dans des écoles privées, chères et bidon sont dégoûtés de voir que l'enseignement est totalement, ben bidon et partent aussi... Et donc beaucoup ne peuvent pas trouver un emploi lié à leur diplôme. En même temps, quand tu obtiens ton bac AGORA avec mention bien mais que tu ne maîtrises pas l'ordre alphabétique ou as du mal à créer / éditer un document Word ou une feuille de calcul Excel basique, ou que tu ne sais pas écrire un mail correctement, c'est compliqué pour travailler...
Oui, je suis d'accord. D'ailleurs le Président devrait peut-être s'interroger. Comment obtenons-nous un tel % de réussite au bac (pro ou pas, mais nous sommes sur le pro) pour un tel degré d'employabilité ? N'est-ce son ministre jadis préféré, Blanquer, qui a orchestré à l'extrême la politique du chiffre de diplômés au lieu de l'exigence en qualification (qualification, compétences, les mots creux de la macronie et en premier lieu d'E. Borne) ? Plutôt de regarder le taux d'insertion dans les six mois de tel ou tel bac pro, regardons les résultats de la politique macronienne et donc sarkoziste : du chiffre, des exigences bidons, des % obligatoires de bacheliers pro en BTS qui, évidemment, avec la baisse de niveau s'effondre plus qu'avant (mais comme il faut faire du chiffre en BTS pour éviter de fermer...).
Le serpent qui se mord la queue et dont la gueule commence à force à dévorer sa propre tête, c'est bien eux qui l'ont mis en place en ruinant l'avenir de nos élèves !
Le problème c'est qu'au lieu de constater leur échec, celui de la tête de l'EN et de ses grands penseurs technocrates, ils condamnent des filières entières sans même regarder la réalité du terrain.
Ce n'est pas la filière tertiaire qui est inadaptée, c'est qu'elle a souvent été mise en place dans des secteurs où les candidats n'ont pas les prérequis et qu'en conséquence les "grands de l'EN" les ont vidé de leur substance.
Je me souviens bien de la description apocalyptique que tu faisais de tes classes. Je n'ai jamais connu cela. Si mes élèves de MSA, GA, AGORA, Métiers de la vente, n'étaient pas toujours des plus calmes, ils n'avaient rien à voir avec ce que tu décrivais.
Je comprends alors que l'on ferme une partie de ces sections dans certains secteurs, là où il n'y a aucune adéquation entre le public accueilli et le milieu professionnel mais que l'on condamnent radicalement ces filières dans leur totalité non !
Que l'on revalorise les exigences de ces filières (et pas sur le papier avec du jargon, mais avec du contenu, du vrai) et leur sélectivité au lieu de faire l'inverse comme ces 20 dernières années. Condamner ces filières, non, condamner les politiques (sur le papier, et les personnes qui les ont menées, mais qui sont toujours bien au chaud à la tête de l'EN et se regardent entre eux en se disant que vraiment les prof ne font pas le boulot et n'ont pas saisi les enjeux de la réforme) de déqualification dont ils sont responsables.
Lorsque les sections pro sont synonymes d'aggravation de la ghettoïsation locale (parce qu'on a ouvert ces sections "à pas cher") qu'on les ferme. Et que l'on hausse la niveau là où ces filières sont une voie de progrès et d'insertion au lieu de les vider de leurs contenus pour les abaisser au niveau de qualification du plus bas (hein, le nivellement pas le bas, on en voit peut-être les limites). Si on se promène dans les commerces de ma ville, on trouve mes anciens élèves à foison. Alors qu'on ne vienne pas me dire que la filière n'insère pas. Mais elles insèrent moins car les exigences du MEN abaissent, abaissent, abaissent (mais le % de diplômé explose, c'est comme cela que l'on va les insérer ?).
Hier je discutais avec une collègue de vente qui part à la retraite (ça a son importance), mon binôme PP de terminale Commerce-Vente. Les élèves s'ennuient (pour être poli) comme des rats morts car ils ne font plus que des entraînement au bac. Elle m'expliquait qu'elle et son collègue de vente avaient terminé le programme en fin de première !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Car à chaque réforme, sous couvert d'un jargon novlangue managérial, on vide plus encore le contenu. L'autre collègue, lors du COVID, m'expliquait que la confinement n'allait pas le gêner, il avait aussi terminé le programme bien avant ! Il est même parti en SEGPA où il m'expliquait qu'il se sentait utile alors qu'en bac pro il ne sentait plus utile. Il plaidait pour réduire les horaires de matières pro (sa propre matière) pour en redonner à l'enseignement général. Ma collègue, qui part à la retraite, me disait hier qu'elle trouvait qu'elle avait trop d'heures de professionnel, qu'elle serait prête à en donner à d'autres matières d'autres sections qui elles voient les exigences s'accroître régulièrement.
Ils ont vidé ces filières de substance pour les abaisser au niveau des plus bas des recrutés. La solution n'est donc pas de fermer ces filières dans leur intégralité mais de leur redonner du contenu (je me souviens encore des mes collègues de MSA-GA-AGORA effarés qui m'expliquaient avoir l’interdiction de ne plus enseigner la frappe à leurs élèves sous prétexte que, soit disant, ils connaissaient le clavier - mes fesses oui(1) - et qu'il fallait - dixit les inspecteurs - déqualifier les élèves pour en faire des employés polyvalents - comme chez Mc Do : no qualification, travail à la chaîne - et donc en partie inemployables), de l'exigence, et surtout de la sélectivité au lieu d'en faire un lieu d'accueil d'élèves pour des élèves qui ne trouvent pas leur place ailleurs. Là, ils condamnent ces sections, et donc les élèves qui méritent d'y être, d'y progresser, qui souhaitent entrer dans ces métiers par vocation, au nom de tous ceux qui n'ont rien à y faire !
(1) j'avais même dit, en rigolant, à ma collègue de pro que moi, prof de lettres, mes inspecteurs ne m'interdisaient pas de leur apprendre la frappe, que je pouvais le faire si elle voulait.
- zigmag17Guide spirituel
Que le programme ne soit pas terminé en CAP, c'est une évidence.
Que les élèves soient surévalués, aussi.
Les seuls élèves qui n'ont pas la moyenne en français sont illettrés ( j'en ai chaque année).
Mais pour ma part, proposer un sujet à l'avance me révulse, précisément parce que les instructions officielles allant dans le sens d'un pre-màchage total des sujets, je ne me verrais pas en rajouter dans l'indigence. A un moment j'estime que les élèves doivent bosser et comprendre ce qu'est un examen, avec sa part d'inconnues.
( Quand on lit les B.O.on se demande à quoi on sert, et zut celui qui ne sait pas aligner trois mots ne mérite pas la moyenne, une phrase telle que " il prenat sa vertiese pour alé a la palge " par exemple, au lieu de "il prit sa serviette pour aller à la plage", eh bien non je ne valide pas, tant pis, je suis prof de français, au départ professeur de Lettres d'ailleurs, alors c'est bon. Dans les B.O. il est écrit "L'élève pourra se voir proposer comme support à l'examen un texte déjà vu en classe" par exemple.
Donc je ne surévalue pas, je ne gonfle pas les notes, et je leur donne un texte qu'ils découvrent car je parie sur leur intelligence plutôt que sur leur paresse, en évaluant leur niveau réel, et tant pis si je dois justifier ensuite une note inférieure à 05/20, ils ont les notes que leurs travaux méritent).
Cela dit, il n'y a pas si longtemps, une collègue m'a demandé de remonter des notes d'oral de chef-d'oeuvre car soi-disant "Telle élève à travaillé , elle ne peut pas ne pas avoir la moyenne"( éléve que l'on connait, chouchoutée en enseignement pro car performante dans ces matières mais ne fournit aucun travail ailleurs, elle a raté son oral, et nous étions deux à la faire passer). Ah ouais?? Sans blague. Grosse explication, jury souverain, prestation défaillante, tout ça.
Explication généraliste donnée plus tard par cette même collègue qui s'arrange pour mettre la moyenne à tous les élèves "Non mais tu comprends, ils doivent avoir leur bac sinon on va les retrouver l'an prochain et on ne veut pas les avoir dans notre classe"
Ahhhh...
Donc oui, je vois bien tous ces stratagèmes.
Mais ils ne sont pas à la gloire de notre profession, je trouve ça honteux.
Que les élèves soient surévalués, aussi.
Les seuls élèves qui n'ont pas la moyenne en français sont illettrés ( j'en ai chaque année).
Mais pour ma part, proposer un sujet à l'avance me révulse, précisément parce que les instructions officielles allant dans le sens d'un pre-màchage total des sujets, je ne me verrais pas en rajouter dans l'indigence. A un moment j'estime que les élèves doivent bosser et comprendre ce qu'est un examen, avec sa part d'inconnues.
( Quand on lit les B.O.on se demande à quoi on sert, et zut celui qui ne sait pas aligner trois mots ne mérite pas la moyenne, une phrase telle que " il prenat sa vertiese pour alé a la palge " par exemple, au lieu de "il prit sa serviette pour aller à la plage", eh bien non je ne valide pas, tant pis, je suis prof de français, au départ professeur de Lettres d'ailleurs, alors c'est bon. Dans les B.O. il est écrit "L'élève pourra se voir proposer comme support à l'examen un texte déjà vu en classe" par exemple.
Donc je ne surévalue pas, je ne gonfle pas les notes, et je leur donne un texte qu'ils découvrent car je parie sur leur intelligence plutôt que sur leur paresse, en évaluant leur niveau réel, et tant pis si je dois justifier ensuite une note inférieure à 05/20, ils ont les notes que leurs travaux méritent).
Cela dit, il n'y a pas si longtemps, une collègue m'a demandé de remonter des notes d'oral de chef-d'oeuvre car soi-disant "Telle élève à travaillé , elle ne peut pas ne pas avoir la moyenne"( éléve que l'on connait, chouchoutée en enseignement pro car performante dans ces matières mais ne fournit aucun travail ailleurs, elle a raté son oral, et nous étions deux à la faire passer). Ah ouais?? Sans blague. Grosse explication, jury souverain, prestation défaillante, tout ça.
Explication généraliste donnée plus tard par cette même collègue qui s'arrange pour mettre la moyenne à tous les élèves "Non mais tu comprends, ils doivent avoir leur bac sinon on va les retrouver l'an prochain et on ne veut pas les avoir dans notre classe"
Ahhhh...
Donc oui, je vois bien tous ces stratagèmes.
Mais ils ne sont pas à la gloire de notre profession, je trouve ça honteux.
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