Page 5 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- zigmag17Guide spirituel
Que le programme ne soit pas terminé en CAP, c'est une évidence.
Que les élèves soient surévalués, aussi.
Les seuls élèves qui n'ont pas la moyenne en français sont illettrés ( j'en ai chaque année).
Mais pour ma part, proposer un sujet à l'avance me révulse, précisément parce que les instructions officielles allant dans le sens d'un pre-màchage total des sujets, je ne me verrais pas en rajouter dans l'indigence. A un moment j'estime que les élèves doivent bosser et comprendre ce qu'est un examen, avec sa part d'inconnues.
( Quand on lit les B.O.on se demande à quoi on sert, et zut celui qui ne sait pas aligner trois mots ne mérite pas la moyenne, une phrase telle que " il prenat sa vertiese pour alé a la palge " par exemple, au lieu de "il prit sa serviette pour aller à la plage", eh bien non je ne valide pas, tant pis, je suis prof de français, au départ professeur de Lettres d'ailleurs, alors c'est bon. Dans les B.O. il est écrit "L'élève pourra se voir proposer comme support à l'examen un texte déjà vu en classe" par exemple.
Donc je ne surévalue pas, je ne gonfle pas les notes, et je leur donne un texte qu'ils découvrent car je parie sur leur intelligence plutôt que sur leur paresse, en évaluant leur niveau réel, et tant pis si je dois justifier ensuite une note inférieure à 05/20, ils ont les notes que leurs travaux méritent).
Cela dit, il n'y a pas si longtemps, une collègue m'a demandé de remonter des notes d'oral de chef-d'oeuvre car soi-disant "Telle élève à travaillé , elle ne peut pas ne pas avoir la moyenne"( éléve que l'on connait, chouchoutée en enseignement pro car performante dans ces matières mais ne fournit aucun travail ailleurs, elle a raté son oral, et nous étions deux à la faire passer). Ah ouais?? Sans blague. Grosse explication, jury souverain, prestation défaillante, tout ça.
Explication généraliste donnée plus tard par cette même collègue qui s'arrange pour mettre la moyenne à tous les élèves "Non mais tu comprends, ils doivent avoir leur bac sinon on va les retrouver l'an prochain et on ne veut pas les avoir dans notre classe"
Ahhhh...
Donc oui, je vois bien tous ces stratagèmes.
Mais ils ne sont pas à la gloire de notre profession, je trouve ça honteux.
Que les élèves soient surévalués, aussi.
Les seuls élèves qui n'ont pas la moyenne en français sont illettrés ( j'en ai chaque année).
Mais pour ma part, proposer un sujet à l'avance me révulse, précisément parce que les instructions officielles allant dans le sens d'un pre-màchage total des sujets, je ne me verrais pas en rajouter dans l'indigence. A un moment j'estime que les élèves doivent bosser et comprendre ce qu'est un examen, avec sa part d'inconnues.
( Quand on lit les B.O.on se demande à quoi on sert, et zut celui qui ne sait pas aligner trois mots ne mérite pas la moyenne, une phrase telle que " il prenat sa vertiese pour alé a la palge " par exemple, au lieu de "il prit sa serviette pour aller à la plage", eh bien non je ne valide pas, tant pis, je suis prof de français, au départ professeur de Lettres d'ailleurs, alors c'est bon. Dans les B.O. il est écrit "L'élève pourra se voir proposer comme support à l'examen un texte déjà vu en classe" par exemple.
Donc je ne surévalue pas, je ne gonfle pas les notes, et je leur donne un texte qu'ils découvrent car je parie sur leur intelligence plutôt que sur leur paresse, en évaluant leur niveau réel, et tant pis si je dois justifier ensuite une note inférieure à 05/20, ils ont les notes que leurs travaux méritent).
Cela dit, il n'y a pas si longtemps, une collègue m'a demandé de remonter des notes d'oral de chef-d'oeuvre car soi-disant "Telle élève à travaillé , elle ne peut pas ne pas avoir la moyenne"( éléve que l'on connait, chouchoutée en enseignement pro car performante dans ces matières mais ne fournit aucun travail ailleurs, elle a raté son oral, et nous étions deux à la faire passer). Ah ouais?? Sans blague. Grosse explication, jury souverain, prestation défaillante, tout ça.
Explication généraliste donnée plus tard par cette même collègue qui s'arrange pour mettre la moyenne à tous les élèves "Non mais tu comprends, ils doivent avoir leur bac sinon on va les retrouver l'an prochain et on ne veut pas les avoir dans notre classe"
Ahhhh...
Donc oui, je vois bien tous ces stratagèmes.
Mais ils ne sont pas à la gloire de notre profession, je trouve ça honteux.
- Ajonc35Sage
A propos des Ccf. Une année, mon cde me prend à part lors d' une rencontre. C'était avant 2009. Il me dit que le Président de jury trouve que je note trop sévère ( 3 classes de BEP avec une moyenne basse, mais ils ne sont pas bons...). Il.me dit ( en gros) : " débrouillez vous Il vaut mieux que ça remonte" ( mais ce cde était bienveillant, vraiment) . Je le prends comme un conseil.
L'année suivante je fais un ccf blanc ( mêmes conditions) puis corrections ensemble. Les ccf sont meilleurs, les notes remontent à tel point que pour une classe ( qui était meilleure que les deux autres et nettement) la moyenne edt trop élevée, ce que m'a rapporte le même cde, be sachant s'il fallait en rire ou en pleurer. En fait, au ministère de l'agri, il faut être dans la norme. Si les notes sont trop hautes, tu notes trop large ( alors que les élèves, à cette époque, pouvaient être bons du fait de leur travail) et si tu notes bas, c'est que tu es méchant( alors que les élèves sont moins bons, moins travailleurs etc.).
Il y a aussi des astuces institutionnelles pour que l'élève ait son diplôme. En cap agri, un module où il y a français et eps. Je ne me souviens plus de l'objectif de ce module mais ça tourne autour de "savoir s'exprimer". Et les autres modules idem.
Les coupables ne sont pas en bas comme dit Jacq.
L'année suivante je fais un ccf blanc ( mêmes conditions) puis corrections ensemble. Les ccf sont meilleurs, les notes remontent à tel point que pour une classe ( qui était meilleure que les deux autres et nettement) la moyenne edt trop élevée, ce que m'a rapporte le même cde, be sachant s'il fallait en rire ou en pleurer. En fait, au ministère de l'agri, il faut être dans la norme. Si les notes sont trop hautes, tu notes trop large ( alors que les élèves, à cette époque, pouvaient être bons du fait de leur travail) et si tu notes bas, c'est que tu es méchant( alors que les élèves sont moins bons, moins travailleurs etc.).
Il y a aussi des astuces institutionnelles pour que l'élève ait son diplôme. En cap agri, un module où il y a français et eps. Je ne me souviens plus de l'objectif de ce module mais ça tourne autour de "savoir s'exprimer". Et les autres modules idem.
Les coupables ne sont pas en bas comme dit Jacq.
- zigmag17Guide spirituel
Ajonc35 a écrit:A propos des Ccf. Une année, mon cde me prend à part lors d' une rencontre. C'était avant 2009. Il me dit que le Président de jury trouve que je note trop sévère ( 3 classes de BEP avec une moyenne basse, mais ils ne sont pas bons...). Il.me dit ( en gros) : " débrouillez vous Il vaut mieux que ça remonte" ( mais ce cde était bienveillant, vraiment) . Je le prends comme un conseil.
L'année suivante je fais un ccf blanc ( mêmes conditions) puis corrections ensemble. Les ccf sont meilleurs, les notes remontent à tel point que pour une classe ( qui était meilleure que les deux autres et nettement) la moyenne edt trop élevée, ce que m'a rapporte le même cde, be sachant s'il fallait en rire ou en pleurer. En fait, au ministère de l'agri, il faut être dans la norme. Si les notes sont trop hautes, tu notes trop large ( alors que les élèves, à cette époque, pouvaient être bons du fait de leur travail) et si tu notes bas, c'est que tu es méchant( alors que les élèves sont moins bons, moins travailleurs etc.).
Il y a aussi des astuces institutionnelles pour que l'élève ait son diplôme. En cap agri, un module où il y a français et eps. Je ne me souviens plus de l'objectif de ce module mais ça tourne autour de "savoir s'exprimer". Et les autres modules idem.
Les coupables ne sont pas en bas comme dit Jacq.
Sur la fin de ton message Ajonc: les coupables ne sont pas en bas, mais il existe une différence de taille entre appliquer des textes officiels sans marge de manoeuvre et cautionner le système en poussant encore le bouchon.
Si je suis le B.O.à la lettre ( il est "conseillé de" et non "obligatoire" pour l'instant), en français je prends un texte étudié en classe pendant l'année, je demande aux élèves d'en écrire la suite lors de trois séances à l'issue desquelles pour les deux premières j'aurai pointé les erreurs, donné des conseils et guidé individuellement, et enfin j'évaluerai.
Le B.O.et le système me disent qu'effectivement, si au terme de toute cette préparation l'élève n'a pas la moyenne, c'est que je suis méchante.
L'importance que je donne à ma matière et ma conscience me disent que je ne peux pas mettre à un élève illettré ou analphabète une note qu'il ne mérite pas, et il pourrait avoir droit à 50 essais, au bout du compte ce serait pareil.
Alors niveler par le bas, au lieu de leur donner des sujets d'examen inédits, ça m'agace. Leur faire travailler à l'avance le sujet qui va tomber, ça me révolte.
- Lisak40Expert spécialisé
@zigmag17 Comme d'habitude je suis d'accord à 100% avec ce que tu dis.
- zigmag17Guide spirituel
Lisak40 a écrit:@zigmag17 Comme d'habitude je suis d'accord à 100% avec ce que tu dis.
Merci!Honnêtement je pense que 90% des collègues approuvent. Personnellement plus je vois cette déliquescence , plus j'ai peur pour mon avenir: les profils d'élèves à qui l'on va dire qu'ils ont les compétences professionnelles pour exercer un métier, alors qu'ils ne savent pas lire une étiquette , me font frémir. J'imagine bien les dosages pour préparer des plats en EHPAD, les petits papis-mamies n'auront pas intérêt à suivre un régime sans sel ou autre, parce que ça certains de mes élèves n'en ont rien à faire et surtout ne savent pas lire des consignes simples.
Valider ça, c'est valider le danger.
Cautionner ça, c'est cautionner l'à peu près et non seulement l'État fabrique une main-d'oeuvre bon marché, mais en plus une main-d'oeuvre incompétente.
J'ajoute que ce système brade l'intelligence, brade les savoirs brade la conscience professionnelle, brade tout.
C'est la grande braderie, mais c'est un marché de dupes.
Mes dernières et prochaines années dans l'EN vont être très douloureuses.
- Lisak40Expert spécialisé
@zigmag17 Je n'aurais conseillé à personne de confier les installations électriques de sa maison à mes anciens élèves, conseil d'ailleurs aussi donné par leurs profs d'électricité. Et pour mes élèves actuels, je refuse (à quelques rares exceptions près) de les recommander pour un stage, je ne les prendrais pas pour n'importe quel job. Plusieurs élèves se sont d'ailleurs fait virer de leur stage cette année... Voilà... Sinon oui, le niveau d'anglais est catastrophique, mais je ne pourrais pas faire comme le collègue. Et non tuer le LP ne va pas aider ces élèves, au contraire...
- zigmag17Guide spirituel
Lisak40 a écrit:@zigmag17 Je n'aurais conseillé à personne de confier les installations électriques de sa maison à mes anciens élèves, conseil d'ailleurs aussi donné par leurs profs d'électricité. Et pour mes élèves actuels, je refuse (à quelques rares exceptions près) de les recommander pour un stage, je ne les prendrai pas pour n'importe quel job. Plusieurs élèves se sont d'ailleurs fait virer de leur stage cette année... Voilà... Sinon oui, le niveau d'anglais est catastrophique, mais je ne pourrais pas faire comme le collègue. Et non tuer le LP ne va pas aider ces élèves, au contraire...
Oui je fais les mêmes constats.
Tout m'écœure: on tire vers le bas les élèves sérieux et ceux qui sont là aussi parce qu'ils ont besoin de soutien individuel pour progresser, on garde jusqu'au bout des élèves qui ne veulent rien faire sinon mettre à mal l'autorité et bousiller les heures de cours, on crée de la souffrance chez ceux qui nous arrivent quasiment allophones pour qui on trouve que des classes à 15 ( CAP) ou 35 ( bac pro) ca sera parfait...
Tout le monde en pâtit, et dans le même temps tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, on est à l'École des fans et on devient des Jacques Martin, gare à nous si l'on ose évaluer les copies d'élèves selon leur valeur réelle.
La logique comptable ( Etat), celle des proviseurs ( plans de carrière) , la nôtre ( faire correspondre au mieux les exigences d'un niveau avec le niveau et le comportement des élèves) et celle des élèves ( qui est celle plus ou moins de ne pas faire d'effort mais d'obtenir de bons résultats) ne peuvent pas coïncider.
Tout ce bazar nous lamine.
Et si certains élèves sont hyper performants en stage, de futurs vrais bons professionnels ( heureusement il y en a), la plupart resteront des exécutants qui auront du mal à comprendre des consignes simples. Mais c'est pas grave, ils auront eu leur bac pro ( moi aussi je connais des mentions AB qui en d'autres temps auraient eu une moyenne de 06, parce qu'en vérité c'est la valeur réelle de leurs copies, et si on ne sait pas lire, normalement à un moment donné en stage il y a un bug. A priori ça n'est pas arrivé pendant leur formation parce que les stages de complaisance validés ca existe aussi, de même que les PFMP tronquées de quelques semaines, que le rectorat valide quand même).
Bravo la professionnalisation.
- Ajonc35Sage
Moi aussi Zigmag, je suis à 100% d'accord avec t
Resiste autant que tu peux. Mais même en résistant tu dois reconnaître qu'année après année vu le niveau de plys en.plus bas d'un nombre toujours plus grand d'élèves dans ce cas, ta résistance fléchit plus ou moins vite. En tous cas, je parle de moi. En 2011, 1ere mouture bac pro 3 ans, sur une classe de 30 élèves, 4 ou 5 n'avaient pas la moyenne au dst et encore même ces eleves- là n'étaient pas catastrophiques, ils pouvaient être meilleurs sur un autre dit.
La dernière année que j'ai enseignée, c'était l'inverse avec un dist plus facile ( standard de lET) et pourtant seuls 3 ou 4 avaient la moyenne.
Et je ne parle pas de la correction à l'examen. Je sais pourquoi je n'étais plus convoquée aux écrits.
Et je ne te parle pas des vobseils de classe où la moyenne de ma matière et d'une ou deux autres étaient toujours pointées par quelques PP qui trouvaient que le prof manquaient de bienveillance.( souvent avec 1 ou deux autres, ouf!). Difficile de tenir quand tu connais le système et pour les plus jeunes enseignants, compliqué.
Resiste autant que tu peux. Mais même en résistant tu dois reconnaître qu'année après année vu le niveau de plys en.plus bas d'un nombre toujours plus grand d'élèves dans ce cas, ta résistance fléchit plus ou moins vite. En tous cas, je parle de moi. En 2011, 1ere mouture bac pro 3 ans, sur une classe de 30 élèves, 4 ou 5 n'avaient pas la moyenne au dst et encore même ces eleves- là n'étaient pas catastrophiques, ils pouvaient être meilleurs sur un autre dit.
La dernière année que j'ai enseignée, c'était l'inverse avec un dist plus facile ( standard de lET) et pourtant seuls 3 ou 4 avaient la moyenne.
Et je ne parle pas de la correction à l'examen. Je sais pourquoi je n'étais plus convoquée aux écrits.
Et je ne te parle pas des vobseils de classe où la moyenne de ma matière et d'une ou deux autres étaient toujours pointées par quelques PP qui trouvaient que le prof manquaient de bienveillance.( souvent avec 1 ou deux autres, ouf!). Difficile de tenir quand tu connais le système et pour les plus jeunes enseignants, compliqué.
- celitianSage
Pour rebondir sur les moyennes, nous venons d'effectuer le recrutement de nos BTS.
Pour les bacs pro, les moyennes sont dans la plupart des matières très élevées, les bulletins en deviennent totalement incohérents avec des appréciations du style "ensemble correct avec un 15 de moyenne" ou "des difficultés avec un 14 de moyenne".
Alors on compare bien avec les moyennes de la classe mais cela devient très difficile de juger du niveau dans toutes les matières (avant c'était surtout les matières pro), si on ajoute les matières qui n'en sont pas (chef d’œuvre), le classement pour le recrutement est très compliqué à faire.
Pour les bacs pro, les moyennes sont dans la plupart des matières très élevées, les bulletins en deviennent totalement incohérents avec des appréciations du style "ensemble correct avec un 15 de moyenne" ou "des difficultés avec un 14 de moyenne".
Alors on compare bien avec les moyennes de la classe mais cela devient très difficile de juger du niveau dans toutes les matières (avant c'était surtout les matières pro), si on ajoute les matières qui n'en sont pas (chef d’œuvre), le classement pour le recrutement est très compliqué à faire.
- zigmag17Guide spirituel
Ajonc35 a écrit:Moi aussi Zigmag, je suis à 100% d'accord avec t
Resiste autant que tu peux. Mais même en résistant tu dois reconnaître qu'année après année vu le niveau de plys en.plus bas d'un nombre toujours plus grand d'élèves dans ce cas, ta résistance fléchit plus ou moins vite. En tous cas, je parle de moi. En 2011, 1ere mouture bac pro 3 ans, sur une classe de 30 élèves, 4 ou 5 n'avaient pas la moyenne au dst et encore même ces eleves- là n'étaient pas catastrophiques, ils pouvaient être meilleurs sur un autre dit.
La dernière année que j'ai enseignée, c'était l'inverse avec un dist plus facile ( standard de lET) et pourtant seuls 3 ou 4 avaient la moyenne.
Et je ne parle pas de la correction à l'examen. Je sais pourquoi je n'étais plus convoquée aux écrits.
Et je ne te parle pas des vobseils de classe où la moyenne de ma matière et d'une ou deux autres étaient toujours pointées par quelques PP qui trouvaient que le prof manquaient de bienveillance.( souvent avec 1 ou deux autres, ouf!). Difficile de tenir quand tu connais le système et pour les plus jeunes enseignants, compliqué.
La résistance est facile en bac: épreuve ponctuelle, cela fait des années que je n'ai pas vu un inspecteur pointer le bout de son nez pour "vérifier " la .notation ( je l'ai vécu il y a longtemps), aussi si les notes jugées trop basses sont remontées, je ne le sais pas.
Pour les CCF je n'ai pas eu de problème pour l'instant sans doute parce que les quelques cas d'élèves qui n'avaient pas la moyenne en EG ne validaient pas non plus les matières professionnelles ( c'est rarissime mais ça arrive).
Enfin pour les conseils de classe j'ai la chance d'avoir très souvent la même moyenne de classe que les collègues d' histoire-geo et d'eco-droit. Parfois ça fait tache sur le bulletin, mais ça correspond, quand ces moyennes ne sont pas bonnes, à un défaut de compréhension de textes, ou de rédaction, ou d'analyse, voire aux trois à la fois, que l'on retrouve dans ces matières.
J'explique toujours comment je note, il m'arrive de faire une double notation pour les devoirs de bac pro ( une note "dans l'absolu" correspondant à ce que l'on attend d'un niveau bac pro, une note "relative" tenant compte des efforts réalisés par chaque élève en fonction de leur progression d'un devoir à l'autre.) La moyenne tourne en général autour de 09/20, ce qui était d'ordinaire la moyenne académique à l'examen en francais/ histoire-géo, avant que la vague covid et la réforme viennent tout balayer et que fleuririssent désormais par grappes de douze à l'examen des 15 ou des 17 qui ne veulent rien dire.
Il va juste falloir admettre que l'on fait de la garderie sous-payée, et que l'on sert de caution à des passages d'examens vidés de leur sens.
Je le sais. Si je pouvais partir, je partirais.
- zigmag17Guide spirituel
celitian a écrit:Pour rebondir sur les moyennes, nous venons d'effectuer le recrutement de nos BTS.
Pour les bacs pro, les moyennes sont dans la plupart des matières très élevées, les bulletins en deviennent totalement incohérents avec des appréciations du style "ensemble correct avec un 15 de moyenne" ou "des difficultés avec un 14 de moyenne".
Alors on compare bien avec les moyennes de la classe mais cela devient très difficile de juger du niveau dans toutes les matières (avant c'était surtout les matières pro), si on ajoute les matières qui n'en sont pas (chef d’œuvre), le classement pour le recrutement est très compliqué à faire.
C'est scandaleux. La seule chose pour vous, si c'est possible, c'est de combiner le classement des élèves ( cela dépend des classes bien sûr, mais au-delà de la 5ème place je ne cautionnerais pas le passage en BTS), avec les appréciations sur le comportement.
Tout est édulcoré. J'ai assisté à un conseil pour l'orientation des term AGORA cette année. Je les suis depuis trois ans: infernaux , insolents, violence verbale, grossièreté, aucun travail, aucune concentration, absentéisme, pas d'autonomie... Ils cochent toutes les cases.
Pas tous bien sûr, mais seuls 4 ou 5 élèves remplissent les conditions nécessaires et normales pour une poursuite d'études. Les collègues de pro, dont les deux PP, (qui participent dans doute à un concours d'indulgence ou d'aveuglement ou de laxisme, on ne sait pas), ont proposé des appréciations pour leurs voeux. Les élèves en effet ont quasiment tous demandé des BTS. On a fait modifier les avis, qui étaient du genre "motivé par la formation".
Non, motivé pour rien du tout.
Alors prudence !!! Et bon courage vraiment, parce que quand je vois comment ça tourne je suis furieuse. Je suis sortie de ce conseil en colère, en disant à mes collègues et au PA que l'on avait l'impression en lisant ces avis que cette classe était bosseuse et méritante, que c'était un mensonge, et que justement j'espérais ne pas croiser mes collègues de BTS l'an prochain, parce que en LP parfois certains pour les appréciations non sincères sont nés avant la honte.
Franchement , pour ce que je sais des Bac pro depuis trente ans, et surtout ceux que j'ai depuis cinq ou six ans, le recrutement devrait se faire sur une moyenne modeste ( 11 ou 12), mais assortie de remarques telles que " fait des efforts, attitude positive, travail sérieux ", le reste suivra.
Pour finir: le chef-d'oeuvre c'est du pipeau, il faut oublier.
- JacqGuide spirituel
Il est tellement difficile de comparer. Mais je vais le faire.
Lorsque les CCF (je débutais) sont arrivés (revenus en réalité, un ancien m'expliquait, à moi jeunot qu'il y avait déjà cela avant, sous un autre nom) en CAP on nous avait mis en garde sur le niveau des copies. Puis l'écriture longue, second établissement, notre inspectrice de lettres nous expliquait alors que s'ils écrivaient cinq lignes (je cite) c'était bien et qu'ensuite avec les réécritures nous allions évaluer la progression. Dans mon actuel établissement j'ai des élèves (pas tous, hein, faut pas rêver non plus) de CAP qui me font trois pages.
Comment comparer entre les zones géographiques, y compris proches, les filières ? Je l'écris de nouveau : mon collègue qui arrive de Paris intra-muros et qui hallucine lorsqu'il voit nos élèves. Nous ne sommes pas comparables.
C'est pour cela que je veux bien entendre le Président et son pantin dire qu'il faut ajuster au local (fidèle girondin qu'il est), mais qu'ils arrêtent inversement de se calquer sur ce qui est le plus bas pour définir d'en haut ( avec application jacobine) ce qui doit être pour tous, à savoir la généralisation de la médiocrité et de la main-d’œuvre immédiatementservile employable au plus bas de l'échelle.
Lorsque les CCF (je débutais) sont arrivés (revenus en réalité, un ancien m'expliquait, à moi jeunot qu'il y avait déjà cela avant, sous un autre nom) en CAP on nous avait mis en garde sur le niveau des copies. Puis l'écriture longue, second établissement, notre inspectrice de lettres nous expliquait alors que s'ils écrivaient cinq lignes (je cite) c'était bien et qu'ensuite avec les réécritures nous allions évaluer la progression. Dans mon actuel établissement j'ai des élèves (pas tous, hein, faut pas rêver non plus) de CAP qui me font trois pages.
Comment comparer entre les zones géographiques, y compris proches, les filières ? Je l'écris de nouveau : mon collègue qui arrive de Paris intra-muros et qui hallucine lorsqu'il voit nos élèves. Nous ne sommes pas comparables.
C'est pour cela que je veux bien entendre le Président et son pantin dire qu'il faut ajuster au local (fidèle girondin qu'il est), mais qu'ils arrêtent inversement de se calquer sur ce qui est le plus bas pour définir d'en haut ( avec application jacobine) ce qui doit être pour tous, à savoir la généralisation de la médiocrité et de la main-d’œuvre immédiatement
- MaroussiaHabitué du forum
qui aurait la gentillesse de m'expliquer ce que signifie CCF (contrôle continu de formation?) sans m'obliger à relire les 5 pages à la recherche de la réponse?
Merci!
Merci!
- MalavitaÉrudit
Maroussia a écrit:qui aurait la gentillesse de m'expliquer ce que signifie CCF (contrôle continu de formation?) sans m'obliger à relire les 5 pages à la recherche de la réponse?
Merci!
CCF = les enseignants en LP créent le sujet d'examen et corrigent leurs propres élèves qui n'auront la note finale que lors des résultats des examens.
- MaroussiaHabitué du forum
ah merci!!!
- MalavitaÉrudit
Maroussia a écrit:merci mais à quoi correspondent les 3 lettres?
contrôle en cours de formation
- zigmag17Guide spirituel
Maroussia a écrit:merci mais à quoi correspondent les 3 lettres?
Contrôle en cours de formation.
Nous sommes censés faire passer les épreuves aux élèves quand ils sont prêts.
Contraintes: le programme, et la date butoir pour faire remonter les notes au mois de juin.
Dans l'absolu, dans une même classe, un bon élève pourrait passer les épreuves en janvier, tandis que le plus faible les passerait en mai .
En général, pour des questions pratiques, et parce qu'ils doivent avoir reçu les mêmes cours, on s'efforce de les leur faire passer en même temps à la fin de l'année( enfin c'est ce que je fais).
- UntitledNiveau 8
zigmag17 a écrit:La logique comptable ( Etat), celle des proviseurs ( plans de carrière) , la nôtre ( faire correspondre au mieux les exigences d'un niveau avec le niveau et le comportement des élèves) et celle des élèves ( qui est celle plus ou moins de ne pas faire d'effort mais d'obtenir de bons résultats) ne peuvent pas coïncider.
Très juste. Je comprends la colère, l'envie de résister, mais aussi le découragement que peuvent exprimer certains collègues. Sinon, pour en revenir au prof pyromane :
_________________
« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- JacqGuide spirituel
Oui, il faudrait s'affoler des conditions globales et de ce qu'il s'annonce en pire, notamment pour les élèves de LP.
Page 5 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- [La Montagne] Ce berger en colère a déjà empêché la fermeture de dizaines de petites écoles rurales
- Lycée professionnel Corot (Beauvais, Oise) : l'établissement porte plainte contre un élève, qui porte lui-même plainte contre un enseignant.
- Un enseignant suspendu et objet d'une plainte pour avoir "bousculé" des élèves.
- Un père porte plainte contre un enseignant après le suicide de sa fille
- Lycée Victor Bérard (Morez, Jura) : un étudiant de BTS porte plainte contre un enseignant qui l'a giflé.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum