[La Montagne] Ce berger en colère a déjà empêché la fermeture de dizaines de petites écoles rurales

Éleveur de moutons retraité dans les Hautes-Alpes, Lionel Paillardin est la bête noire des recteurs et des inspecteurs d'académie. Président de l'association Ecole et territoire, il écume les tribunaux administratifs afin d'empêcher des fermetures de classes et d'écoles. Sur la brèche depuis trente ans, ce militant apporte son éclairage sur la volonté gouvernementale de regrouper les écoles de moins de trois ou quatre classes, comme c'est le cas en Creuse.

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On ne voit pas pourquoi un trajet quotidien d'une heure aller, une heure retour pour des élèves de primaire gênerait un gestionnaire genre inspecteur d’académie.
Il a des primes à toucher, et c'est quand même bien plus important.

Il m'est sympathique ce berger.

Encore une fois, logique comptable contre logique humaine.
Je préfère que l'école coûte un peu plus cher et que chaque petit Français y ait accès. Apparemment nos énarques ne sont pas d'accord : le principal est que le service public coûte le moins cher possible, même si cela signifie sacrifier certains citoyens.
L'égalité d'accès au service public est pourtant fondamentale et bien plus importante que les calculs d'apothicaire de nos comptables en chef.

"Dans la Nièvre, c'est très avancé : les CM1-CM2 vont être regroupés dans les collèges. C'est déjà un tiers de l'effectif qui s'en va, et donc, ça fragilise les écoles

Cela rejoint un autre post.

Il y a eu une circulaire de la ministre de l'Education nationale incitant les recteurs à faire en sorte qu'une majorité de départements en aient signé une avant la fin du quinquennat.(...)Quand on montre aux élus que les chiffres présentés pour justifier les fermetures sont bidonnés, ça les stimule."

Des chiffres bidonnés, cela devient une pratique fréquente. Tout ça au nom des économies !
Un article révélateur des malaises dans l'éducation nationale.

Bravo à ce monsieur. Et merci.

Respect, Monsieur, vous êtes un grand "petit" homme.

Liberté, égalité, fraternité : en quoi des enfants qui doivent subir dès la primaire de fatigants trajets sont-ils égaux aux autres ?

Je suis de tout coeur avec ce berger et ces petites écoles, mais parler d'égalité quand on voit comment à côté on valide le déploiement des moyens (humains notamment) sur le territoire, ça fait rire.

the educator a écrit:Je suis de tout coeur avec ce berger et ces petites écoles, mais parler d'égalité quand on voit comment à côté on valide le déploiement des moyens (humains notamment) sur le territoire, ça fait rire.

Mais cette "égalité" risible est aussi un argument de ceux qui ferment les petites écoles. Je ne saurais retranscrire avec précision les propos d'un DASEN (pas très imaginaire) tant il change souvent d'avis, mais ça devrait donner quelque chose comme :
"Si l'enseignant est malade dans une école à 1 classe, il n'y a personne pour le remplacer, alors que dans le département d'à côté où les regroupements ont eu lieu, les enfants ne restent pas sans enseignant, ils vont dans les classes des autres. Cela crée des inégalités sur le territoire et laisse des enfants sans enseignant des journées entières.
Au final, refuser regroupements et fermetures, c'est favoriser les inégalités et empêcher la réussite de tous les élèves."

Tu rajoutes quelques articles dans le journal local avec une photo où tu (DASEN) es triste et aucun journaliste pour te contredire, et hop ! vogue la propagande...

le fait qu'un argument soit employé à mauvais dessein ne l'invalide pas nécessairement.

Je ne vais pas lister les contre-arguments opposables à ce simulacre de justification. Trop long.