- EnaecoVénérable
Oui, sans doute lié aux nombres d'heures manquées.
- AnankéNiveau 9
Oui, à cause du non remplacement structurel de professeurs de filières pro qui trouvent de meilleurs salaires dans le privé plutôt que d'être prof en lycée pro ...
- FloEarthNiveau 7
Le Monde pour abonnés, Denis Kambouchner, professeur émérite de philosophie à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/25/le-pacte-enseignant-un-contrat-qui-ne-dit-pas-son-nom_6170902_3232.html
Extrait:
L’éducation nationale n’a pas besoin de « pactes » : elle a besoin de statuts – des statuts qui protègent ses métiers. Restaurer ces statuts, là serait la véritable ambition, dans l’intérêt même de tous les élèves. Si rien n’est fait dans ce sens, l’école publique se videra à un rythme accéléré de ses forces vives, et sera dédaignée, à quelques établissements près, par toutes les familles disposant de quelques moyens.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/25/le-pacte-enseignant-un-contrat-qui-ne-dit-pas-son-nom_6170902_3232.html
Extrait:
L’éducation nationale n’a pas besoin de « pactes » : elle a besoin de statuts – des statuts qui protègent ses métiers. Restaurer ces statuts, là serait la véritable ambition, dans l’intérêt même de tous les élèves. Si rien n’est fait dans ce sens, l’école publique se videra à un rythme accéléré de ses forces vives, et sera dédaignée, à quelques établissements près, par toutes les familles disposant de quelques moyens.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Voilà qui est d'un grand honnête homme dont j'apprécie et l'œuvre et la droiture.
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Si tu vales valeo.
- FloEarthNiveau 7
On dirait en effet. Un texte très bien argumenté mais déprimant.
- BaldredSage
Une splendide tribune, dommage que la vérité ne suffise plus.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
La vérité n'a jamais suffit. On la dit, ce qui est déjà beaucoup — à chacun ensuite de prendre ses responsabilités (d'où le résultat en général décevant).
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Si tu vales valeo.
- AnankéNiveau 9
Kambouchner n'a pas été le pilote du programme de spé HLP il y a 4 ans ?!!! Il y a 4 ans ça ne l'a pas dérangé de participé au bordel ... C'est bien beau d'écrire des tribunes, c'est mieux de refuser de participer à la destruction quand on en a l'occasion !
- Isis39Enchanteur
Un bon décryptage des annonces du gouvernement par l'AFP
https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33DM2EK
https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33DM2EK
Le ministre de l'Education Pap Ndiaye a indiqué le 21 avril 2023 que les enseignants bénéficieraient d'une hausse de leur rémunération de 10% en moyenne en septembre 2023, reprenant une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Mais le ministre n'a pas précisé sur quelle base était calculée cette progression. Or un document du ministère de l'Education nationale obtenu par l'AFP permet de nuancer fortement cette affirmation puisque la hausse moyenne des rémunérations n'atteindra à la rentrée, selon ces projections, que 5,5% par rapport à septembre 2022. C'est en fait par rapport à 2020 qu'elle dépasserait les 10% pour atteindre près de 12%, toujours selon les projections du ministère. Le document montre aussi de fortes disparités : pour une majorité d'enseignants, la hausse à la rentrée prochaine sera inférieure à 5% sur un an, et donc à l'inflation. Contacté par l'AFP, le ministère n'a pas souhaité commenter.
- LefterisEsprit sacré
Evidemment, Kambouchner a raison et j'espère qu'il sera plus écouté que tous ceux qui le disent, comme les syndicats et beaucoup ici- même. Le pacte, quoi qu'il contienne, est déjà un coup de canif, que dis-je de hache, dans les statuts. Il introduit la contractualisation, la négociation, la concurrence même, là où tout cela ne devrait ne devrait même pas être évoqué. Le statut est, dans l'esprit, l'exact opposé du contrat. Maintenant, il faut bien voir que précisément, c'est le statut qui est à plus ou moins long terme dans le viseur de l'idéologie néolibérale. Le candidat président l'avait claironné dès 2015, les statut n'est plus "justifiable". Morceau par morceau, il est depecé : concours anonymes menacés (déjà beaucoup d'oraux non anonymes, à commencer par le Capes) ; suppression des CAP qui contrôlaient le "droit à la carrière" inscrit dans la loi de 1983 et extension du fait du prince pour les mouvements, avancements ; postes profilés de plus en plus fréquents au lieu du barème ; contractualisation ; projet de recrutement direct par des CDE transformés en managers, et j'en oublie. Une fois bien mité, le statut n'en portera plus que le nom avant de disparaître totalement, ou de n'être plus qu'une fiction, un mot vide.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LaotziSage
Le SNPDEN dans ses oeuvres :
C'est beau, une "indemnité de lancement" de 1000 euros...
La moyenne de la "revalorisation historique" est, pour les professeurs, de 5,5 % (ce qui signifie que, par rapport à 2020, notre salaire réel diminue compte tenu de l'inflation...) : https://www.aefinfo.fr/depeche/691224
Le Pacte va demander un gros travail en plus pour les équipes de direction - le @snpden a joué son rôle en demandant une revalorisation - une indemnité de lancement de 1000 euros pour tous les chefs et les adjoints non conditionnée a été validée par le ministère à notre demande
— SNPDEN-UNSA (@snpden) April 25, 2023
C'est beau, une "indemnité de lancement" de 1000 euros...
La moyenne de la "revalorisation historique" est, pour les professeurs, de 5,5 % (ce qui signifie que, par rapport à 2020, notre salaire réel diminue compte tenu de l'inflation...) : https://www.aefinfo.fr/depeche/691224
Selon la nouvelle grille salariale du ministère de l’Éducation nationale, mise à jour après les mesures d’amélioration de la rémunération des enseignants, la moyenne de la revalorisation inconditionnelle des enseignants sera de 5,5 %. Ce alors qu’Emmanuel Macron avait promis une augmentation de 10 % en moyenne.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- EnaecoVénérable
Ananké a écrit:Kambouchner n'a pas été le pilote du programme de spé HLP il y a 4 ans ?!!! Il y a 4 ans ça ne l'a pas dérangé de participé au bordel ... C'est bien beau d'écrire des tribunes, c'est mieux de refuser de participer à la destruction quand on en a l'occasion !
Oh, merci pour la référence.
Je ne connaissais pas ce Monsieur mais j'ai pris plaisir à exhumer les articles le concernant (et notamment les critiques (et ses réponses) lors de la réforme et l'élaboration du programme de HLP).
Mais peut-être avait-il plus d'affinités avec Blanquer que Ndiaye...
- mgb35Érudit
@Lefteris
En quoi le pacte est il plus un coup de canif dans nos statuts que les imp ? Je ne vois pas la différence.
En quoi le pacte est il plus un coup de canif dans nos statuts que les imp ? Je ne vois pas la différence.
- Pontorson50Fidèle du forum
Ananké a écrit:Kambouchner n'a pas été le pilote du programme de spé HLP il y a 4 ans ?!!! Il y a 4 ans ça ne l'a pas dérangé de participé au bordel ... C'est bien beau d'écrire des tribunes, c'est mieux de refuser de participer à la destruction quand on en a l'occasion !
Je suis un béotien concernant la spé HLP, mais je ne vois pas matière à s'étonner de l'attitude de D. Kambouchner :
il n'y a pas forcément un lien entre une controverse sur le bien-fondé d'un programme et celle sur la condition salariale des enseignants qui l'appliquent : la ligne de fracture entre pro et anti programme de HLP n'est pas a priori la même que celle entre maintien ou non du statut, défense ou non de la notion de pacte salarial.
On peut même soutenir qu'une critique venue de quelqu'un qui a montré ne pas être historiquement un opposant intégral à toute réforme a plus de poids qu'une critique attendue, notamment chez ceux qu'il faut convaincre, à savoir les hésitants.
- LeilapieNiveau 5
mgb35 a écrit:@Lefteris
En quoi le pacte est il plus un coup de canif dans nos statuts que les imp ? Je ne vois pas la différence.
Dans les IMP, il n'y a pas de nombre d'heures à faire devant élèves, alors que dans le pacte si.
Si 18h à faire devant élèves dans le pacte, il faut les faire quelles que soient les conditions = en route vers l'annualisation.
- AnankéNiveau 9
C'est vrai que le lien peut paraître lâche entre revalorisation des enseignants et le contenu d'un programme, mais en réalité il y a eu énormément d'oppositions sur les spécialités et la HLP (je parle de ce que j'ai suivi et que je connais) quand elles étaient encore en gestation : le programme conçu a été profondément critiqué pour être de la culture générale qui abandonnait toute exigence et de philosophie et de lettres, confondait les deux disciplines et n'était qu'en réalité - dans le cadre plus global de la réforme - une manière de réformer l'enseignement en lui faisant perdre sa substance. Il y a donc un lien très profond entre participer à une réforme en construisant le programme d'une matière que l'on condamne à sa perte par le refus d'en conserver la spécificité et la perte du sens du métier : ces couplages de matières semblent annoncer des bi-valences pour des économies de coûts de fonctionnement par exemple. Se posait la question prosaïque de la rémunération de copies de bac quand une partie était des lettres et une partie de la philo : est-on payés une demi-copie ?!!! On en est là ! Il a fallu rappeler aux IPR qu'on n'accepterait pas d'être payé une demi copie, on se bat pour des 2,50 euros brut !!!! Donc venir écrire une belle tribune qui parle de la dégradation du statut, du déclassement des enseignants etc quand on y a participé activement, moi, ça m'embête (euphémisme). Kambouchner a-t-il manqué de sens politique en acceptant de construire un programme infaisable et corrigeable de manière indifférenciée par des professeurs de lettres et de philo ? Oui. Etait-ce volontaire ? Je me pose sincèrement la question.
Edit : c'est aussi un problème de toujours distinguer contenu et forme : quand bien même les programmes auraient été superbes, dans le cadre de la réforme qui, par elle-même est une destruction de nos métiers, il aurait fallu refuser d'y participer. C'est bien un biais d'intello que de distinguer le fond de la forme comme si les deux n'avaient aucun lien déterminant. Avec le meilleur programme du monde, la philo compte toujours 8% de la note de bac, reléguée en fin d'année après que les élèves aient fait leurs calculs et savent qu'ils ont le bac. Bref, s'il pensait ce qu'il écrit dans cette tribune maintenant, il aurait du s'abstenir de co-piloter cette usine à gaz (incorrigeable d'ailleurs, parce que sans critères de notation etc etc...)
Edit : c'est aussi un problème de toujours distinguer contenu et forme : quand bien même les programmes auraient été superbes, dans le cadre de la réforme qui, par elle-même est une destruction de nos métiers, il aurait fallu refuser d'y participer. C'est bien un biais d'intello que de distinguer le fond de la forme comme si les deux n'avaient aucun lien déterminant. Avec le meilleur programme du monde, la philo compte toujours 8% de la note de bac, reléguée en fin d'année après que les élèves aient fait leurs calculs et savent qu'ils ont le bac. Bref, s'il pensait ce qu'il écrit dans cette tribune maintenant, il aurait du s'abstenir de co-piloter cette usine à gaz (incorrigeable d'ailleurs, parce que sans critères de notation etc etc...)
- jobi jobaNiveau 1
Isis39 a écrit:Un bon décryptage des annonces du gouvernement par l'AFP
https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33DM2EK
Le ministre de l'Education Pap Ndiaye a indiqué le 21 avril 2023 que les enseignants bénéficieraient d'une hausse de leur rémunération de 10% en moyenne en septembre 2023, reprenant une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Mais le ministre n'a pas précisé sur quelle base était calculée cette progression. Or un document du ministère de l'Education nationale obtenu par l'AFP permet de nuancer fortement cette affirmation puisque la hausse moyenne des rémunérations n'atteindra à la rentrée, selon ces projections, que 5,5% par rapport à septembre 2022. C'est en fait par rapport à 2020 qu'elle dépasserait les 10% pour atteindre près de 12%, toujours selon les projections du ministère. Le document montre aussi de fortes disparités : pour une majorité d'enseignants, la hausse à la rentrée prochaine sera inférieure à 5% sur un an, et donc à l'inflation. Contacté par l'AFP, le ministère n'a pas souhaité commenter.
Jusqu'à 12% d'augmentation depuis 2020, 5,5% d'augmentation depuis septembre 2022...on peut toujours vouloir plus mais quelqu'un peut-il me rappeler quelle a été notre augmentation sous la droite (Sarkozy) ou sous la gauche (Hollande).
A moins que certains attendent l'arrivée de l'extrême gauche (Mélenchon) ou de l'extrême droite (Le Pen) pour obtenir une augmentation de 1000 euros/mois. Attention à force de vouloir toujours plus de ne pas faire naître un démon...
- mgb35Érudit
MerciLeilapie a écrit:mgb35 a écrit:@Lefteris
En quoi le pacte est il plus un coup de canif dans nos statuts que les imp ? Je ne vois pas la différence.
Dans les IMP, il n'y a pas de nombre d'heures à faire devant élèves, alors que dans le pacte si.
Si 18h à faire devant élèves dans le pacte, il faut les faire quelles que soient les conditions = en route vers l'annualisation.
- mgb35Érudit
Alors attention, d'une une partie de notre augmentation est une prime. Il s'agit donc d'une augmentation de revenu et non de salaire.jobi joba a écrit:Isis39 a écrit:Un bon décryptage des annonces du gouvernement par l'AFP
https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33DM2EK
Le ministre de l'Education Pap Ndiaye a indiqué le 21 avril 2023 que les enseignants bénéficieraient d'une hausse de leur rémunération de 10% en moyenne en septembre 2023, reprenant une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Mais le ministre n'a pas précisé sur quelle base était calculée cette progression. Or un document du ministère de l'Education nationale obtenu par l'AFP permet de nuancer fortement cette affirmation puisque la hausse moyenne des rémunérations n'atteindra à la rentrée, selon ces projections, que 5,5% par rapport à septembre 2022. C'est en fait par rapport à 2020 qu'elle dépasserait les 10% pour atteindre près de 12%, toujours selon les projections du ministère. Le document montre aussi de fortes disparités : pour une majorité d'enseignants, la hausse à la rentrée prochaine sera inférieure à 5% sur un an, et donc à l'inflation. Contacté par l'AFP, le ministère n'a pas souhaité commenter.
Jusqu'à 12% d'augmentation depuis 2020, 5,5% d'augmentation depuis septembre 2022...on peu toujours vouloir plus mais quelqu'un peut-il me rappeler quelle a été notre augmentation sous la droite (Sarkozy) ou sous la gauche (Hollande).
A moins que certains attendent l'arrivée de l'extrême gauche (Mélenchon) ou de l'extrême droite (Le Pen) pour obtenir une augmentation de 1000 euros/mois. Attention à force de vouloir toujours plus de ne pas faire naître un démon...
En plus, au vu de l'inflation, il est certain que notre pouvoir d'achat n'aura jamais autant baissé que sous le deuxième mandat d'Emmanuel Macron.
- Pontorson50Fidèle du forum
Ananké a écrit:C'est vrai que le lien peut paraître lâche entre revalorisation des enseignants et le contenu d'un programme, mais en réalité il y a eu énormément d'oppositions sur les spécialités et la HLP (je parle de ce que j'ai suivi et que je connais) quand elles étaient encore en gestation : le programme conçu a été profondément critiqué pour être de la culture générale qui abandonnait toute exigence et de philosophie et de lettres, confondait les deux disciplines et n'était qu'en réalité - dans le cadre plus global de la réforme - une manière de réformer l'enseignement en lui faisant perdre sa substance. Il y a donc un lien très profond entre participer à une réforme en construisant le programme d'une matière que l'on condamne à sa perte par le refus d'en conserver la spécificité et la perte du sens du métier : ces couplages de matières semblent annoncer des bi-valences pour des économies de coûts de fonctionnement par exemple. Se posait la question prosaïque de la rémunération de copies de bac quand une partie était des lettres et une partie de la philo : est-on payés une demi-copie ?!!! On en est là ! Il a fallu rappeler aux IPR qu'on n'accepterait pas d'être payé une demi copie, on se bat pour des 2,50 euros brut !!!! Donc venir écrire une belle tribune qui parle de la dégradation du statut, du déclassement des enseignants etc quand on y a participé activement, moi, ça m'embête (euphémisme). Kambouchner a-t-il manqué de sens politique en acceptant de construire un programme infaisable et corrigeable de manière indifférenciée par des professeurs de lettres et de philo ? Oui. Etait-ce volontaire ? Je me pose sincèrement la question.
Edit : c'est aussi un problème de toujours distinguer contenu et forme : quand bien même les programmes auraient été superbes, dans le cadre de la réforme qui, par elle-même est une destruction de nos métiers, il aurait fallu refuser d'y participer. C'est bien un biais d'intello que de distinguer le fond de la forme comme si les deux n'avaient aucun lien déterminant. Avec le meilleur programme du monde, la philo compte toujours 8% de la note de bac, reléguée en fin d'année après que les élèves aient fait leurs calculs et savent qu'ils ont le bac. Bref, s'il pensait ce qu'il écrit dans cette tribune maintenant, il aurait du s'abstenir de co-piloter cette usine à gaz (incorrigeable d'ailleurs, parce que sans critères de notation etc etc...)
Merci pour cette réponse solidement argumentée, je comprends mieux en quoi la critique de Kambouchner peut sembler déplacée. Il aurait sans doute dû préciser s'il estimait avoir gardé sa cohérence ou, par cette tribune, avoir changé d'avis sur les projets réformateurs en général.
- Reine MargotDemi-dieu
Lefteris a écrit:Evidemment, Kambouchner a raison et j'espère qu'il sera plus écouté que tous ceux qui le disent, comme les syndicats et beaucoup ici- même. Le pacte, quoi qu'il contienne, est déjà un coup de canif, que dis-je de hache, dans les statuts. Il introduit la contractualisation, la négociation, la concurrence même, là où tout cela ne devrait ne devrait même pas être évoqué. Le statut est, dans l'esprit, l'exact opposé du contrat. Maintenant, il faut bien voir que précisément, c'est le statut qui est à plus ou moins long terme dans le viseur de l'idéologie néolibérale. Le candidat président l'avait claironné dès 2015, les statut n'est plus "justifiable". Morceau par morceau, il est depecé : concours anonymes menacés (déjà beaucoup d'oraux non anonymes, à commencer par le Capes) ; suppression des CAP qui contrôlaient le "droit à la carrière" inscrit dans la loi de 1983 et extension du fait du prince pour les mouvements, avancements ; postes profilés de plus en plus fréquents au lieu du barème ; contractualisation ; projet de recrutement direct par des CDE transformés en managers, et j'en oublie. Une fois bien mité, le statut n'en portera plus que le nom avant de disparaître totalement, ou de n'être plus qu'une fiction, un mot vide.
Il y aura en effet une disparité entre ceux qui accepteront le pacte et les autres...et pas seulement en matière de traitement.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LemmyKHabitué du forum
Remarque sous La présidence de M. Hollande le ministre des finances qui bloquait les augmentations était un certain E. M.jobi joba a écrit:
Jusqu'à 12% d'augmentation depuis 2020, 5,5% d'augmentation depuis septembre 2022...on peut toujours vouloir plus mais quelqu'un peut-il me rappeler quelle a été notre augmentation sous la droite (Sarkozy) ou sous la gauche (Hollande).
A moins que certains attendent l'arrivée de l'extrême gauche (Mélenchon) ou de l'extrême droite (Le Pen) pour obtenir une augmentation de 1000 euros/mois. Attention à force de vouloir toujours plus de ne pas faire naître un démon...
- Pontorson50Fidèle du forum
jobi joba a écrit:Isis39 a écrit:Un bon décryptage des annonces du gouvernement par l'AFP
https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33DM2EK
Le ministre de l'Education Pap Ndiaye a indiqué le 21 avril 2023 que les enseignants bénéficieraient d'une hausse de leur rémunération de 10% en moyenne en septembre 2023, reprenant une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Mais le ministre n'a pas précisé sur quelle base était calculée cette progression. Or un document du ministère de l'Education nationale obtenu par l'AFP permet de nuancer fortement cette affirmation puisque la hausse moyenne des rémunérations n'atteindra à la rentrée, selon ces projections, que 5,5% par rapport à septembre 2022. C'est en fait par rapport à 2020 qu'elle dépasserait les 10% pour atteindre près de 12%, toujours selon les projections du ministère. Le document montre aussi de fortes disparités : pour une majorité d'enseignants, la hausse à la rentrée prochaine sera inférieure à 5% sur un an, et donc à l'inflation. Contacté par l'AFP, le ministère n'a pas souhaité commenter.
Jusqu'à 12% d'augmentation depuis 2020, 5,5% d'augmentation depuis septembre 2022...on peut toujours vouloir plus mais quelqu'un peut-il me rappeler quelle a été notre augmentation sous la droite (Sarkozy) ou sous la gauche (Hollande).
A moins que certains attendent l'arrivée de l'extrême gauche (Mélenchon) ou de l'extrême droite (Le Pen) pour obtenir une augmentation de 1000 euros/mois. Attention à force de vouloir toujours plus de ne pas faire naître un démon...
Et à force de vouloir toujours rappeler que nous avons eu pire, attention de ne pas faire regretter au gouvernement ses somptueuses largesses ...
Il nous reste bel et bien une nouvelle baisse en euros constants pour une partie notable de la corporation, et toujours une créance massive de l'État, de 1000 euros en effet parfois aussi, sur quelque 25 ans. Mais curieusement, l'absence de l'extrême gauche au pouvoir n'a pas empêché les salaires du privé de grimper substantiellement en euros constants et non de chuter d'un quart dans la même période.
Entre 1996 et 2020, le salaire net moyen en équivalent temps plein des salariés du secteur privé a augmenté de 17,8 %, en euros constants (c’est-à-dire corrigé de l’inflation), soit de 0,6 % par an en moyenne.
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwikofelusX-AhU2XaQEHbc6DxwQFnoECCQQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.insee.fr%2Ffr%2Fstatistiques%2F6666472%3Fsommaire%3D6662361&usg=AOvVaw333ttE5NokM70pgZ78Z9x8
On en est donc à considérer comme une revendication extrémiste d'avoir simplement une indexation totale des salaires sur les prix aussi pour les fonctionnaires. Les extrêmes ont donc été au pouvoir durablement en France des années soixante aux années 90.
- EnaecoVénérable
Concernant Kambouchner, Ananké l'a bien développé. En dehors des oppositions concernant le programme de HLP, on ne peut pas dissocier l'engagement politique qui consiste à rédiger les programmes d'une réforme qui a mis en ébullition les enseignants et dont on ne peut ignorer le message qu'ils n'ont cessé de répéter.
Se lancer aux côtés du ministre dans la mise en place de cette réforme, c'est la soutenir.
Là où je te rejoins Pontourson50, c'est qu'effectivement quand quelqu'un qui a participé à une réforme dont ni les enseignants ni les élèves ne sortent grandis, on peut donner du poids à ses déclarations quand il se manifeste pour dire qu'il y a danger.
Se lancer aux côtés du ministre dans la mise en place de cette réforme, c'est la soutenir.
Là où je te rejoins Pontourson50, c'est qu'effectivement quand quelqu'un qui a participé à une réforme dont ni les enseignants ni les élèves ne sortent grandis, on peut donner du poids à ses déclarations quand il se manifeste pour dire qu'il y a danger.
- AnankéNiveau 9
Oui, sur ce point je vous rejoins : le fait que ce soit qqn qui n'a pas été dans "l'opposition permanente" peut aider à rendre audible le propos. Encore faut-il penser que ce qui anime le ministère est la bonne volonté. J'ai du mal.
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