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Ergo
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par Ergo Mar 7 Fév - 21:17
À l’image de ce collectif d’étudiants des INSPE de l’académie lilloise, « le sentiment de mal-être que nous exprimons ici est particulièrement lié, selon nous, à la pression évaluative systématique fondée sur des mises à l’épreuve fréquentes et massives ». Une situation loin d’être isolée. Les témoignages d’étudiants en souffrance fleurissent sur les réseaux sociaux. Plusieurs formateurs, qui ont accepté de témoigner sous couvert d’anonymat, reconnaissent les difficultés engendrées par la réforme Blanquer. Alors créer un choc d’attractivité, pourquoi pas mais autant faire en sorte que les étudiants engagés dans la voie de l’enseignement ne craquent pas en cours de route, non ?
https://www.cafepedagogique.net/2023/02/07/master-meef-souffrance-des-etudiants/

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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
Jenny
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Médiateur

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par Jenny Mar 7 Fév - 21:27
Je suis effrayée par tout ce qu'on leur demande et encore je suis des M2 SOPA, pas ceux qui ont des classes en responsabilité... C'est de la folie, entre les partiels, le mémoire, les travaux à rendre, le stage deux jours par semaine... et un concours à préparer.
Baldred
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Sage

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par Baldred Mar 7 Fév - 21:55
Le plus dingue,c'est que tout le monde sait que c'est dingue.
gauvain31
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Empereur

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par gauvain31 Mar 7 Fév - 22:05
Baldred a écrit:Le plus dingue,c'est que tout le monde sait que c'est dingue.
Je suis entièrement d'accord (on a une stagiaire M2 dans notre équipe). C'est la caractéristique de l'EN : persister dans ce qui ne marche pas. Pourquoi? Par indifférence? Par orgueil? Par incompétence? On en rirait s'il n'y avait pas de souffrance derrière. Les formateurs ont conscience du problème : je me demande alors à qui il faut se plaindre pour demander le changement des maquettes de M2 MEEF qui sont de fait très différentes des maquettes de M2 disciplinaires.
J'ai lu sur cuicui.com qu'un stagiaire touchait moins de 200 euros ; je voulais savoir si c'était vrai ou pas : normalement un stagiaire M2 touche environ 600 euros par mois.
bchasa
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par bchasa Mar 7 Fév - 22:06
Jenny a écrit:Je suis effrayée par tout ce qu'on leur demande et encore je suis des M2 SOPA, pas ceux qui ont des classes en responsabilité... C'est de la folie, entre les partiels, le mémoire, les travaux à rendre, le stage deux jours par semaine... et un concours à préparer.

Tout à fait d’accord avec toi. Je suis tutrice d’un alternant 6heures et je suis effarée quand on lui demande sans anticipation de faire une séquence sur tel thème alors que ce n’est pas dans la progression établie et travaillée ensemble. Et je ne parle pas des séances à filmer...
Mitcindy
Mitcindy
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par Mitcindy Mer 8 Fév - 7:11
Séance à filmer ?? [Café pédagogique] Master MEEF: souffrance des étudiants 4161987430
e-Wanderer
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Grand sage

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par e-Wanderer Mer 8 Fév - 7:16
On a eu 4 abandons en M2 MEEF depuis le mois de septembre (sur 15 étudiants). Avant la réforme Chatel-Pécresse, on avait 80 étudiants… Chronique d'un massacre organisé.

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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
Mektoub
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par Mektoub Mer 8 Fév - 7:33
Mitcindy a écrit:Séance à filmer ?? [Café pédagogique] Master MEEF: souffrance des étudiants 4161987430
Oui j’ai eu ça en master 2, une année très dure. 3 ou 4 séances que tu prépares dans l’année et tu filmes dans la classe (ici PE), en situation. Puis le film est projeté sur grand écran devant le prof et la promo (on était 30 ou 40 élèves je sais plus ?), et tout est décortiqué, détricoté: ta posture, ta voix, ce que tu as (mal) dit, la progression de la séance, l’autorité ou pas etc… ok c’est  instructif mais il faut être près à ça, c’est-à-dire 95% de critiques pendant 20 minutes et quand tu as bossé à fond ta séance de préparation, c’est vraiment dur. Cela peut être humiliant parfois, il faut être costaud, l’effondrement n’est parfois pas loin. Moi aussi pendant cette année j’ai vu des gens partir en dépression, laminés. L’année suivante il y a eu une tentative de suicide. Année de fou. Et encore c’est encore plus dur maintenant car à l’époque on passait le concours fin master 1!!!!!!!!!!!!!!!


Dernière édition par Mektoub le Mer 8 Fév - 7:54, édité 2 fois
lagoulue
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par lagoulue Mer 8 Fév - 7:35
Je trouve ça terrible, vraiment !
Prezbo
Prezbo
Grand Maître

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par Prezbo Mer 8 Fév - 7:45
Mektoub a écrit:
Mitcindy a écrit:Séance à filmer ?? [Café pédagogique] Master MEEF: souffrance des étudiants 4161987430
Oui j’ai eu ça en master 2, une année très dure. 3 ou 4 séances que tu prépares dans l’année et tu filmes dans la classe, en situation. Puis le film est projeté sur grand écran devant le prof et la promo (on était 30 ou 40 élèves je sais plus ?), et tout est décortiqué, détricoté: ta posture, ta voix, ce que tu as (mal) dit, la progression de la séance, l’autorité ou pas etc… ok c’est  instructif mais il faut être près à ça, c’est-à-dire 95% de critiques pendant 20 minutes et quand tu as bossé à fond ta séance de préparation, c’est vraiment dur. Cela peut être humiliant parfois, il faut être costaud, l’effondrement n’est parfois pas loin. Moi aussi pendant cette année j’ai vu des gens partir en dépression, laminés. L’année suivante il y a eu une tentative de suicide. Année de fou. Et encore c’est encore plus dur maintenant car à l’époque on passait le concours fin master 1!!!!!!!!!!!!!!!  

Un lien utile pour mémoire :

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2275
Charles-Maurice
Charles-Maurice
Niveau 10

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par Charles-Maurice Mer 8 Fév - 7:47
Mektoub a écrit:
Mitcindy a écrit:Séance à filmer ?? [Café pédagogique] Master MEEF: souffrance des étudiants 4161987430
Oui j’ai eu ça en master 2, une année très dure. 3 ou 4 séances que tu prépares dans l’année et tu filmes dans la classe, en situation. Puis le film est projeté sur grand écran devant le prof et la promo (on était 30 ou 40 élèves je sais plus ?), et tout est décortiqué, détricoté: ta posture, ta voix, ce que tu as (mal) dit, la progression de la séance, l’autorité ou pas etc… ok c’est  instructif mais il faut être près à ça, c’est-à-dire 95% de critiques pendant 20 minutes et quand tu as bossé à fond ta séance de préparation, c’est vraiment dur. Cela peut être humiliant parfois, il faut être costaud, l’effondrement n’est parfois pas loin. Moi aussi pendant cette année j’ai vu des gens partir en dépression, laminés. L’année suivante il y a eu une tentative de suicide. Année de fou. Et encore c’est encore plus dur maintenant car à l’époque on passait le concours fin master 1!!!!!!!!!!!!!!!  
Inspiré par la séquence du stage "pôle emploi" dans la loi du marché, film de Stephane Brize à offrir aux formateurs... À vomir. Les bons professeurs distribuent et commentent des corrigés rédigés pour faire progresser leurs élèves, il ne leur vient pas à l'idée de photocopier de mauvaises copies, pour humilier. On apprend en imitant, les professionnels de la formation devraient le savoir
Miss Pom
Miss Pom
Niveau 1

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par Miss Pom Ven 4 Aoû - 8:10
Bonjour, je viens de terminer le Master MEEF et d'obtenir mon concours, je me permets donc de venir nuancer un peu ce qui a été dit plus haut.

Je vais pas mentir : ça a été une année très compliquée, vraiment. Je répète ce que vous avez souligné mais c'est vrai qu'être catapulté devant une classe (dans ma promo nous avons pour la plupart eu nos niveaux fin août donc pas pratique pour se préparer), devoir préparer le concours en même temps que le mémoire, la soutenance, les différents travaux à rendre au cours de l'année et les dossiers à préparer, plus tout l'administratif, ça fait vraiment beaucoup.
Ceci étant, j'ai l'impression d'avoir beaucoup plus appris en étant face à ma classe, ce qui m'a aidée pour le concours. J'ai maintenant l'impression de pouvoir faire face à tout type de situation (sur le plan de la préparation notamment) et tant mieux : à la rentrée je serai face à une classe de seconde, une classe de première techno et deux classes de BTS1.

En ce qui nous concerne, nos formatrices étaient très bienveillantes, même si elles avaient évidemment un impératif de notation : elles nous prévenaient assez tôt pour qu'on puisse s'organiser au mieux, par exemple. Pour ce qui est de l'INSPE c'était autre chose mais j'ai cru comprendre que c'est mal géré un peu partout en France donc on a fait avec.

Pour moi, la vérité sur ces deux années est la suivante : c'est très compliqué, on ne comprend pas pourquoi on nous demande tout ça en un laps de temps aussi court pour finalement recruter des contractuels formés 5 jours, on est dans un état mental lamentable à la fin du master, c'est vrai, mais ce que j'y ai appris c'est aussi la résilience, la possibilité de me dire que tous mes cours ne peuvent pas être parfaits et du coup c'est pas si grave, la satisfaction de me retrouver face aux élèves aussi.

J'ai détesté les deux années de Master pour la pression que j'ai pu ressentir, mais j'ai adoré pouvoir confirmer mon choix, et pouvoir me retrouver face à des élèves, mes élèves, pendant toute une année.

C'est peut-être un peu confus et j'en suis désolée, mais voilà ce que j'en retire : je pense que ça nous prépare assez bien aux impératifs de l'EN, aux différents arrêtés et réformes qui interviennent pendant l'été pour la rentrée etc., on finit par ne plus s'en inquiéter parce qu'on sait que si certains cours ne sont pas au top, d'autres le seront et le tout c'est d'arriver à embarquer les élèves et prendre du plaisir.
LemmyK
LemmyK
Habitué du forum

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par LemmyK Ven 4 Aoû - 12:00
Miss Pom a écrit:Bonjour, je viens de terminer le Master MEEF et d'obtenir mon concours, je me permets donc de venir nuancer un peu ce qui a été dit plus haut.

Je vais pas mentir : ça a été une année très compliquée, vraiment. Je répète ce que vous avez souligné mais c'est vrai qu'être catapulté devant une classe (dans ma promo nous avons pour la plupart eu nos niveaux fin août donc pas pratique pour se préparer), devoir préparer le concours en même temps que le mémoire, la soutenance, les différents travaux à rendre au cours de l'année et les dossiers à préparer, plus tout l'administratif, ça fait vraiment beaucoup.
Ceci étant, j'ai l'impression d'avoir beaucoup plus appris en étant face à ma classe, ce qui m'a aidée pour le concours. J'ai maintenant l'impression de pouvoir faire face à tout type de situation (sur le plan de la préparation notamment) et tant mieux : à la rentrée je serai face à une classe de seconde, une classe de première techno et deux classes de BTS1.

En ce qui nous concerne, nos formatrices étaient très bienveillantes, même si elles avaient évidemment un impératif de notation : elles nous prévenaient assez tôt pour qu'on puisse s'organiser au mieux, par exemple. Pour ce qui est de l'INSPE c'était autre chose mais j'ai cru comprendre que c'est mal géré un peu partout en France donc on a fait avec.

Pour moi, la vérité sur ces deux années est la suivante : c'est très compliqué, on ne comprend pas pourquoi on nous demande tout ça en un laps de temps aussi court pour finalement recruter des contractuels formés 5 jours, on est dans un état mental lamentable à la fin du master, c'est vrai, mais ce que j'y ai appris c'est aussi la résilience, la possibilité de me dire que tous mes cours ne peuvent pas être parfaits et du coup c'est pas si grave, la satisfaction de me retrouver face aux élèves aussi.

J'ai détesté les deux années de Master pour la pression que j'ai pu ressentir, mais j'ai adoré pouvoir confirmer mon choix, et pouvoir me retrouver face à des élèves, mes élèves, pendant toute une année.

C'est peut-être un peu confus et j'en suis désolée, mais voilà ce que j'en retire : je pense que ça nous prépare assez bien aux impératifs de l'EN, aux différents arrêtés et réformes qui interviennent pendant l'été pour la rentrée etc., on finit par ne plus s'en inquiéter parce qu'on sait que si certains cours ne sont pas au top, d'autres le seront et le tout c'est d'arriver à embarquer les élèves et prendre du plaisir.
1.Ce n'est quand même pas une entrée idéale dans le métier(ce que j'ai graissé).
2.Ce que tu as compris lors de cette année de formation, c'est que l'E.N. est mal organisée.
3. Il y a trop de travail cette année-là.
4. Les Inspé ne t'ont pas appris grand chose pour ton métier.
Conclusion:
Faut-il vraiment perdre autant de temps et s'épuiser dans des trucs inutiles qui découragent de nombreux étudiants? Supprimons ces Inspé!  [Café pédagogique] Master MEEF: souffrance des étudiants 992729132
zigmag17
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Guide spirituel

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par zigmag17 Ven 4 Aoû - 12:11
Mektoub a écrit:
Mitcindy a écrit:Séance à filmer ?? [Café pédagogique] Master MEEF: souffrance des étudiants 4161987430
Oui j’ai eu ça en master 2, une année très dure. 3 ou 4 séances que tu prépares dans l’année et tu filmes dans la classe (ici PE), en situation. Puis le film est projeté sur grand écran devant le prof et la promo (on était 30 ou 40 élèves je sais plus ?), et tout est décortiqué, détricoté: ta posture, ta voix, ce que tu as (mal) dit, la progression de la séance, l’autorité ou pas etc… ok c’est  instructif mais il faut être près à ça, c’est-à-dire 95% de critiques pendant 20 minutes et quand tu as bossé à fond ta séance de préparation, c’est vraiment dur. Cela peut être humiliant parfois, il faut être costaud, l’effondrement n’est parfois pas loin. Moi aussi pendant cette année j’ai vu des gens partir en dépression, laminés. L’année suivante il y a eu une tentative de suicide. Année de fou. Et encore c’est encore plus dur maintenant car à l’époque on passait le concours fin master 1!!!!!!!!!!!!!!!

Ce que tu racontes est épouvantable. Il paraît que l'EN combat l'humiliation et la maltraitance. Heureusement.
Ces gens mériteraient à leur tour d'être filmés, pour que cela serve d'exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire.
C'est lamentable, je découvre ici que ce genre de pratique existe.
Je suis horrifiée et scandalisée.
lene75
lene75
Prophète

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par lene75 Ven 4 Aoû - 12:39
Miss Pom a écrit:Bonjour, je viens de terminer le Master MEEF et d'obtenir mon concours, je me permets donc de venir nuancer un peu ce qui a été dit plus haut.

Je vais pas mentir : ça a été une année très compliquée, vraiment. Je répète ce que vous avez souligné mais c'est vrai qu'être catapulté devant une classe (dans ma promo nous avons pour la plupart eu nos niveaux fin août donc pas pratique pour se préparer), devoir préparer le concours en même temps que le mémoire, la soutenance, les différents travaux à rendre au cours de l'année et les dossiers à préparer, plus tout l'administratif, ça fait vraiment beaucoup.
Ceci étant, j'ai l'impression d'avoir beaucoup plus appris en étant face à ma classe, ce qui m'a aidée pour le concours. J'ai maintenant l'impression de pouvoir faire face à tout type de situation (sur le plan de la préparation notamment) et tant mieux : à la rentrée je serai face à une classe de seconde, une classe de première techno et deux classes de BTS1.

En ce qui nous concerne, nos formatrices étaient très bienveillantes, même si elles avaient évidemment un impératif de notation : elles nous prévenaient assez tôt pour qu'on puisse s'organiser au mieux, par exemple. Pour ce qui est de l'INSPE c'était autre chose mais j'ai cru comprendre que c'est mal géré un peu partout en France donc on a fait avec.

Pour moi, la vérité sur ces deux années est la suivante : c'est très compliqué, on ne comprend pas pourquoi on nous demande tout ça en un laps de temps aussi court pour finalement recruter des contractuels formés 5 jours, on est dans un état mental lamentable à la fin du master, c'est vrai, mais ce que j'y ai appris c'est aussi la résilience, la possibilité de me dire que tous mes cours ne peuvent pas être parfaits et du coup c'est pas si grave, la satisfaction de me retrouver face aux élèves aussi.

J'ai détesté les deux années de Master pour la pression que j'ai pu ressentir, mais j'ai adoré pouvoir confirmer mon choix, et pouvoir me retrouver face à des élèves, mes élèves, pendant toute une année.

C'est peut-être un peu confus et j'en suis désolée, mais voilà ce que j'en retire : je pense que ça nous prépare assez bien aux impératifs de l'EN, aux différents arrêtés et réformes qui interviennent pendant l'été pour la rentrée etc., on finit par ne plus s'en inquiéter parce qu'on sait que si certains cours ne sont pas au top, d'autres le seront et le tout c'est d'arriver à embarquer les élèves et prendre du plaisir.

Ton dernier paragraphe me fait très peur. C'est extrêmement récent que l'EN fonctionne comme ça (en gros depuis le Covid), et c'est de la maltraitance des profs (le stress et l'empiètement sur la vie privée de ces revirement incessants et convocations tardives), et des élèves (non, ce n'est pas normal de faire des cours pourris et d'avoir une progression incohérente parce qu'on ne nous a pas donné les moyens d'en faire de bons et qu'on est obligé de bricoler : les élèves ont le droit d'avoir des cours de qualité). C'est effrayant qu'on mette dans la tête des étudiants que ce mode de fonctionnement dégradé est normal.

L'histoire du film commenté, c'est proprement hallucinant !
Aperçu par hasard
Aperçu par hasard
Neoprof expérimenté

[Café pédagogique] Master MEEF: souffrance des étudiants Empty Re: [Café pédagogique] Master MEEF: souffrance des étudiants

par Aperçu par hasard Ven 4 Aoû - 12:47
Une entrée dans le métier qui ressemble à un bizutage. Je n'aurais jamais tenu dans de telles conditions.
valle
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Expert spécialisé

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par valle Ven 4 Aoû - 12:48
Et je trouve qu'il y a une certaine confusion entre une charge de travail énorme (ce qui est, avec des limites, tout à fait normal) et des conditions d'étude/travail purement grotesques ou dysfonctionnelles (ce qui n'est ni normal ni acceptable).
Il convient à mon avis de séparer les deux, et c'est l'institution qui les mélange pour pouvoir faire croire que les critiques se résument finalement à "les candidats / étudiants / stagiaires ont beaucoup de travail". Cela a toujours été le cas (avec des limites, je répète), l'année de préparation a de tout temps pu être très éprouvante, ce n'est pas le centre des critiques.
En effet, conclure que "c'est bien de se faire maltraiter, comme cela on peut faire preuve de résilience et en profiter à l'avenir" est somme toute déplorable ; mais c'est pervers parce que c'est formellement calqué sur "ce métier --comme tant d'autres-- demande une bonne capacité de travail, d'organisation, d'improvisation, c'est donc normal que la charge de travail lors de la préparation soit conséquente".

Je trouve le fonctionnement décrit ci-dessus d'autant plus triste qu'on "ôte" aux futurs enseignants ce que j'ai (ce n'est que mon souvenir / vécu) pu vivre lors de mes années de master : avec de bonnes bases, la capacité de travailler / faire modestement de la recherche entouré de camarades avec lesquels on pouvait discuter et avec des enseignants pour lesquels on était plus "individualisés" qu'en début d'études. J'en conserve de très bons souvenirs (et de, je l'espère, assez bons acquis).
Ruthven
Ruthven
Guide spirituel

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par Ruthven Ven 4 Aoû - 12:52
lene75 a écrit: C'est extrêmement récent que l'EN fonctionne comme ça (en gros depuis le Covid), et c'est de la maltraitance des profs (le stress et l'empiètement sur la vie privée de ces revirement incessants et convocations tardives), et des élèves (non, ce n'est pas normal de faire des cours pourris et d'avoir une progression incohérente parce qu'on ne nous a pas donné les moyens d'en faire de bons et qu'on est obligé de bricoler : les élèves ont le droit d'avoir des cours de qualité). C'est effrayant qu'on mette dans la tête des étudiants que ce mode de fonctionnement dégradé est normal.

Cela a commencé avant le covid avec la réforme du lycée. Cela continue d'ailleurs encore : la réforme de la réforme de la réforme ... du bac n'est pas annoncée, les enseignants découvriront le nouveau calendrier à la rentrée peut-être. C'est significatif d'une conception du métier - et de sa négation comme profession intellectuelle au profit d'une profession de service (je ne dis pas que les deux s'excluent mais que l'une a totalement pris le pas sur l'autre) : l'essentiel n'est pas le contenu, le cours est l'heure de cours - à savoir la présence devant élèves que l'on meuble comme on peut.
Thalie
Thalie
Grand sage

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par Thalie Ven 4 Aoû - 14:02
La réforme du collège 2016 de Vallaud Belkacem c'était pas mal non plus entre les LCA et les bilangues sacrifiées, les EPI débiles qui ont fini de saccager les dernières heures de demi-groupe que nous avions, la co-intervention et tutti quanti.

Miss Pom, si je suis bien tu étais alternante l'an dernier, n'est-ce pas ? Ce n'est tout de même pas le cas général des étudiants en Master MEEF. Ce statut est en effet cauchemardesque. Félicitations pour ton CAPES.
epekeina.tes.ousias
epekeina.tes.ousias
Modérateur

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par epekeina.tes.ousias Ven 4 Aoû - 14:34
Jenny a écrit:Je suis effrayée par tout ce qu'on leur demande et encore je suis des M2 SOPA, pas ceux qui ont des classes en responsabilité... C'est de la folie, entre les partiels, le mémoire, les travaux à rendre, le stage deux jours par semaine... et un concours à préparer.

Il y a plusieurs causes à cet état de fait.
D'une part, les diplômes MEEF sont ultra déterminés par les commandes impératives du ministère de l'EN, ce qui contraint (sous peine de refus d'habilitation) à “afficher” des “thèmes” — sur l'inclusion, sur les VdR, sur etc. etc. (la liste est longue et à géométrie variable : les diplômes étant “toilettés” presque tous les ans depuis 2012). Qui plus est, dans l'actuelle mouture des MEEF (qui va bientôt disparaître), ces “thèmes” ont été indiqués comme obligatoires, sujets à des fourchettes de pourcentage, mais avec interdiction de les regrouper dans un seul module (obligation de “transversalité”). Idem de la contrainte relative à la “formation par la recherche” (ce qui en dit long sur ce que certains appellent “mémoire”); idem de la contrainte de type “porte-folio” (dont l'effet le plus clair est la multiplication des machins du type “rapports de stage”).

D'autre part, la structure des ECTS contraint à des évaluations (assez souvent en fonction du nombre d'ECTS : les CA et CEVU ne sont pas spécialement enclins à la tolérance).
Il en résulte un degré de complexité effrayant… Et je ne parle pas des U. dans lesquelles fonctionne le contrôle “au fil de l'eau” via des outils numériques qu'il faut impérativement renseigner (avec tous les effets d'illisibilités, par ex. sur les titres abréviés…).

Le machin se complique encore pour les PE : du fait de la polyvalence, cela multiplie plus encore les modules et produit un découpage des UE souvent plus illisible encore (ce qui n'est pas peu dire : même moi, j'ai parfois du mal à m'y repérer alors que je suis dedans depuis 25 ans).

Pour les parties stages, ce qu'il faut aussi avoir en tête c'est que leur présence et leur montant horaires sont également contraints par la commande passée (la commande comprend des “fourchettes de pourcentages” qui parlent de stages : cf. plus haut). Mais qui dit stages, dit implantation en stage, c'est-à-dire “coordination” (=le plus fort a toujours raison) entre l'INSPE et le Rectorat — donc des “journées” prédéterminées et pour la formation en INSPE et pour les stages. Étant entendu que, côté INSPE, les semaines ne peuvent pas être les mêmes pour tous les groupes, pour la bonne raison qu'on n'a, la plupart du temps, par les moyens en enseignants ni en salles d'avoir tout le monde en même temps. Et que, côté rectorat, les stagiaires sont vus tantôt comme un volant de main d'œuvre (cas des contractualisés), tantôt comme une obligation enquiquinante (cas des SOPA, par ex.). Le tout à nouveau avec des contraintes à géométrie variable pour les PE, puisque leur implantation est départementale : il peut fort bien arriver que les journées ne soient pas les mêmes d'un département à l'autre, voire qu'on ait un système 1 semaine sur 2 pour certains, et 1 journée filées pour d'autres……

Ça, c'est pour les MEEF actuels — dont je rappelle qu'on a été contraint de les pondre en visio pendant le confinement et à marche forcée (vu que le ministère avait “pris du retard” pour transmettre les “contraintes”, sans pour autant reculer la date butoir…), ce qui, pour l'expérience que j'ai ai, n'a pas spécialement contribué à faciliter la tâche. Mais ce n'est pas vraiment “mieux” côté second degré ou CPE ou Doc, vu que l'implantation des stages est académique (alors que les sites des INSPE sont, eux, départementaux, et qu'il est interdit, pour des raisons budgétaires “évidentes”, de multiplier les groupes : ce qui implique “une discipline = un groupe = un site” et ne permet guère de prendre en compte la distance entre lieu de stage et lieu de formation).

Je te dirais bien que ça va changer — et structurellement beaucoup (création de licences dédiées, concours en sortie de L3, deux années de stage (=fonctionnaires stagiaires) en M1 et M2, titularisation en sortie de M2). Mais cela m'étonnerait vraiment beaucoup que cela devienne plus intelligible et moins lourd… Pour la bonne et simple raison que la pression de contrainte qui commande ces diplômes sera toujours la même (cf. est-ce que par hasard la “réforme du Bac” et des filières dans les Lycées ne viendrait pas des mêmes personnes ? et si tel est le cas, est-ce que cela a donné quelque chose de pratique, de compréhensible et de pertinent ? et si cette réforme a semé le désordre dans les lycées, pourquoi les MEEF y échapperaient-ils, sachant que la formation a toujours été sous contrôle ministériel fort ?). Même cause, donc probablement mêmes effets…

Autrement dit, on peut toujours, après coup (= après avoir eu l'habilitation du diplôme, en “conseil de perfectionnement”…) aménager le machin, rendre les choses un peu moins pesantes, etc., mais cela revient à peigner le gorille en se disant qu'il aura moins de poils… J'entends bien que s'y ajoutent les “lubies locales” de certains (et pas de tous, contrairement à ce qu'imaginent ceux qui pensent que c'est resté ce que c'était dans les années 90), ce qui ne facilite pas les choses. Mais en réalité, le gros des problèmes ne vient pas de là, mais de la manière dont la formation des enseignants est “pilotée” par le ministère via la DEGESCO.

Bref, je comprends parfaitement que, vu de l'extérieur, on ait l'impression que ces machins aient été pondus par des sadiques privés de raison, et d'autant plus que l'habitude a été prise par les ministres de l'EN de dénoncer les IUFM, les ESPE puis les INSPE (qu'ils dirigent en personne) : le procédé leur permet de dire “c'est pas moi, c'est l'autre”. Mais cela revient à accuser le prof lambda, l'école, le collège ou le lycée lambda d'être responsables personnellement et en eux-mêmes de l'état général de l'éducation nationale… Il existe, à l'évidence, des “lunatiques” (je reste poli, ce sont mes collègues) dans les INSPE (il y en a aussi dans d'autres départements, si, si, j'en connais) : ils peuvent facilement aggraver les choses, il leur suffit de dire “transversal”, “compétences”, “praticien réflexif”, etc. etc. (et ils ne sont pas faciles à arrêter (un MCF ou un PU qui arrêteraient un PRAG, un PEMF, un PREC [non, ce n'est pas une erreur de typo], ou l'inverse ? c'est mal connaître les effets de la guerre des égos et des statuts…). On peut essayer de “désaggraver”, mais améliorer…

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par Aperçu par hasard Ven 4 Aoû - 15:07
epekeina.tes.ousias a écrit:
Jenny a écrit:Je suis effrayée par tout ce qu'on leur demande et encore je suis des M2 SOPA, pas ceux qui ont des classes en responsabilité... C'est de la folie, entre les partiels, le mémoire, les travaux à rendre, le stage deux jours par semaine... et un concours à préparer.

Il y a plusieurs causes à cet état de fait.
D'une part, les diplômes MEEF sont ultra déterminés par les commandes impératives du ministère de l'EN, ce qui contraint (sous peine de refus d'habilitation) à “afficher” des “thèmes” — sur l'inclusion, sur les VdR, sur etc. etc. (la liste est longue et à géométrie variable : les diplômes étant “toilettés” presque tous les ans depuis 2012). Qui plus est, dans l'actuelle mouture des MEEF (qui va bientôt disparaître), ces “thèmes” ont été indiqués comme obligatoires, sujets à des fourchettes de pourcentage, mais avec interdiction de les regrouper dans un seul module (obligation de “transversalité”). Idem de la contrainte relative à la “formation par la recherche” (ce qui en dit long sur ce que certains appellent “mémoire”); idem de la contrainte de type “porte-folio” (dont l'effet le plus clair est la multiplication des machins du type “rapports de stage”).

D'autre part, la structure des ECTS contraint à des évaluations (assez souvent en fonction du nombre d'ECTS : les CA et CEVU ne sont pas spécialement enclins à la tolérance).
Il en résulte un degré de complexité effrayant… Et je ne parle pas des U. dans lesquelles fonctionne le contrôle “au fil de l'eau” via des outils numériques qu'il faut impérativement renseigner (avec tous les effets d'illisibilités, par ex. sur les titres abréviés…).

Le machin se complique encore pour les PE : du fait de la polyvalence, cela multiplie plus encore les modules et produit un découpage des UE souvent plus illisible encore (ce qui n'est pas peu dire : même moi, j'ai parfois du mal à m'y repérer alors que je suis dedans depuis 25 ans).

Pour les parties stages, ce qu'il faut aussi avoir en tête c'est que leur présence et leur montant horaires sont également contraints par la commande passée (la commande comprend des “fourchettes de pourcentages” qui parlent de stages : cf. plus haut). Mais qui dit stages, dit implantation en stage, c'est-à-dire “coordination” (=le plus fort a toujours raison) entre l'INSPE et le Rectorat — donc des “journées” prédéterminées et pour la formation en INSPE et pour les stages. Étant entendu que, côté INSPE, les semaines ne peuvent pas être les mêmes pour tous les groupes, pour la bonne raison qu'on n'a, la plupart du temps, par les moyens en enseignants ni en salles d'avoir tout le monde en même temps. Et que, côté rectorat, les stagiaires sont vus tantôt comme un volant de main d'œuvre (cas des contractualisés), tantôt comme une obligation enquiquinante (cas des SOPA, par ex.). Le tout à nouveau avec des contraintes à géométrie variable pour les PE, puisque leur implantation est départementale : il peut fort bien arriver que les journées ne soient pas les mêmes d'un département à l'autre, voire qu'on ait un système 1 semaine sur 2 pour certains, et 1 journée filées pour d'autres……

Ça, c'est pour les MEEF actuels — dont je rappelle qu'on a été contraint de les pondre en visio pendant le confinement et à marche forcée (vu que le ministère avait “pris du retard” pour transmettre les “contraintes”, sans pour autant reculer la date butoir…), ce qui, pour l'expérience que j'ai ai, n'a pas spécialement contribué à faciliter la tâche. Mais ce n'est pas vraiment “mieux” côté second degré ou CPE ou Doc, vu que l'implantation des stages est académique (alors que les sites des INSPE sont, eux, départementaux, et qu'il est interdit, pour des raisons budgétaires “évidentes”, de multiplier les groupes : ce qui implique “une discipline = un groupe = un site” et ne permet guère de prendre en compte la distance entre lieu de stage et lieu de formation).

Je te dirais bien que ça va changer — et structurellement beaucoup (création de licences dédiées, concours en sortie de L3, deux années de stage (=fonctionnaires stagiaires) en M1 et M2, titularisation en sortie de M2). Mais cela m'étonnerait vraiment beaucoup que cela devienne plus intelligible et moins lourd… Pour la bonne et simple raison que la pression de contrainte qui commande ces diplômes sera toujours la même (cf. est-ce que par hasard la “réforme du Bac” et des filières dans les Lycées ne viendrait pas des mêmes personnes ? et si tel est le cas, est-ce que cela a donné quelque chose de pratique, de compréhensible et de pertinent ? et si cette réforme a semé le désordre dans les lycées, pourquoi les MEEF y échapperaient-ils, sachant que la formation a toujours été sous contrôle ministériel fort ?). Même cause, donc probablement mêmes effets…

Autrement dit, on peut toujours, après coup (= après avoir eu l'habilitation du diplôme, en “conseil de perfectionnement”…) aménager le machin, rendre les choses un peu moins pesantes, etc., mais cela revient à peigner le gorille en se disant qu'il aura moins de poils… J'entends bien que s'y ajoutent les “lubies locales” de certains (et pas de tous, contrairement à ce qu'imaginent ceux qui pensent que c'est resté ce que c'était dans les années 90), ce qui ne facilite pas les choses. Mais en réalité, le gros des problèmes ne vient pas de là, mais de la manière dont la formation des enseignants est “pilotée” par le ministère via la DEGESCO.

Bref, je comprends parfaitement que, vu de l'extérieur, on ait l'impression que ces machins aient été pondus par des sadiques privés de raison, et d'autant plus que l'habitude a été prise par les ministres de l'EN de dénoncer les IUFM, les ESPE puis les INSPE (qu'ils dirigent en personne) : le procédé leur permet de dire “c'est pas moi, c'est l'autre”. Mais cela revient à accuser le prof lambda, l'école, le collège ou le lycée lambda d'être responsables personnellement et en eux-mêmes de l'état général de l'éducation nationale… Il existe, à l'évidence, des “lunatiques” (je reste poli, ce sont mes collègues) dans les INSPE (il y en a aussi dans d'autres départements, si, si, j'en connais) : ils peuvent facilement aggraver les choses, il leur suffit de dire “transversal”, “compétences”, “praticien réflexif”, etc. etc. (et ils ne sont pas faciles à arrêter (un MCF ou un PU qui arrêteraient un PRAG, un PEMF, un PREC [non, ce n'est pas une erreur de typo], ou l'inverse ? c'est mal connaître les effets de la guerre des égos et des statuts…). On peut essayer de “désaggraver”, mais améliorer…

Je n'ai pas tout compris, une part des abréviations restant opaque pour moi, mais assez pour me dire que ce que tu décris là est bien décourageant. D'où vient que notre institution est aussi douée (et aussi enthousiaste, finirait-on par croire) pour produire de la complexité dysfonctionnelle?
epekeina.tes.ousias
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par epekeina.tes.ousias Ven 4 Aoû - 15:12
Aperçu par hasard a écrit:Je n'ai pas tout compris, une part des abréviations restant opaque pour moi,

C'est ma faute et j'aurais dû faire attention (je déteste les abréviations et je tombe dans le panneau !). Dis-moi lesquelles et je traduis.

mais assez pour me dire que ce que tu décris là est bien décourageant. D'où vient que notre institution est aussi douée (et aussi enthousiaste, finirait-on par croire) pour produire de la complexité dysfonctionnelle?

Un savant mélange de centralisme directiviste, de techniques de new management, de volonté de réformer à tarif discount, d'empilements de réformes perpétuellement recommencées (depuis dix ans, on bat des records), de démagogie et de j'm'en-foutisme au plus haut niveau ? Avec un zest de menace du genre : “tu fais ce que je te dis, sans quoi, tu risques ta place” ?

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par valle Ven 4 Aoû - 15:23
Mais ça n'explique pas pourquoi des stagiaires qui auraient été titularisés les yeux fermés en 1990 (à l'heure, avec un niveau disciplinaire suffisant, du sérieux) reçoivent un avis négatif de l'INSPE.
Et c'est finalement cette peur qui transforme la formation en mal-être.
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par Aperçu par hasard Ven 4 Aoû - 15:25
epekeina.tes.ousias a écrit:
Aperçu par hasard a écrit:Je n'ai pas tout compris, une part des abréviations restant opaque pour moi,

C'est ma faute et j'aurais dû faire attention (je déteste les abréviations et je tombe dans le panneau !). Dis-moi lesquelles et je traduis.

Merci. C'est la mienne aussi: j'ai développé une allergie aux abréviations et je les retiens de moins en moins - sauf celles que l'on me rabâche dans le cadre du boulot. Là c'était ECTS, CA (conseils d'administration?), CEVU, SOPA.

epekeina.tes.ousias a écrit:
mais assez pour me dire que ce que tu décris là est bien décourageant. D'où vient que notre institution est aussi douée (et aussi enthousiaste, finirait-on par croire) pour produire de la complexité dysfonctionnelle?

Un savant mélange de centralisme directiviste, de techniques de new management, de volonté de réformer à tarif discount, d'empilements de réformes perpétuellement recommencées (depuis dix ans, on bat des records), de démagogie et de j'm'en-foutisme au plus haut niveau ? Avec un zest de menace du genre : “tu fais ce que je te dis, sans quoi, tu risques ta place” ?

Tu me rassures. C'est donc à l'évidence une situation dont nous allons pouvoir nous extraire sans peine. abi
Jenny
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par Jenny Ven 4 Aoû - 15:26
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