DHG et marge : nouvelles heures de soutien en Français et Maths

chmarmottine a écrit:
Mais bon, je pense surtout qu'ils ne savent pas eux-mêmes comment ils vont s'y prendre.
Je sens venir "l'adaptation locale".

Ceux qui décident ne sont de toute façon pas ceux qui mettent en place.

Il n'y a qu'à voir les différences entre les annonces choc et non réfléchies et ce qu'il est matériellement possible de faire.

Ce n'est pourtant pas compliqué de réunir quelques professionnels qui mettront en évidence des failles majeures des l'annonce du projet...

chmarmottine a écrit:J'ai cru comprendre qu'on allait vers une organisation de ce style : si un collège a 5 classes de 6eme, il faut 5 heures de soutien avec lesquelles on fait 5 groupes de "thèmes" (nombres décimaux, opérations, orthographe, rédaction, lecture) puis on répartit les élèves dans ces groupes. N'importe qui peut prendre en charge ces heures et ça peut changer dans l'année. Reste à mettre en barrette ces heures dans les EDT.
Mais bon, je pense surtout qu'ils ne savent pas eux-mêmes comment ils vont s'y prendre.
Je sens venir "l'adaptation locale".

Donc des groupes à 30.
Le soutien avec 30 élèves perdus, ça doit être que du bonheur. Hâte de voir ça.

Marrade du jour : l'efficacité du travail de la fluence, si chère à nos ministres, à 30.

30 élèves qui ne sont même pas de la même classe...

Quel bazar ...
L'âge d'or de la communication erratique.

J'en suis à un point (non mais là sans rire c'est la débâcle) que tout ce que je me dis c'est "pourvu qu'ils touchent pas à mes pauvres 4h30, pourvu qu'ils touchent pas à mes pauvres 4h30... (en mode prière...)

frimoussette77 a écrit:30 élèves qui ne sont même pas de la même classe...

Qui croit sérieusement à cette heure utilisée en tant qu'approfondissement ?

Une seule chose sûre: un grand flou pour zéro efficacité pour les élèves

lagoulue a écrit:J'en suis à un point (non mais là sans rire c'est la débâcle) que tout ce que je me dis c'est "pourvu qu'ils touchent pas à mes pauvres 4h30, pourvu qu'ils touchent pas à mes pauvres 4h30... (en mode prière...)

Pareil.

chmarmottine a écrit:

frimoussette77 a écrit:30 élèves qui ne sont même pas de la même classe...

Qui croit sérieusement à cette heure utilisée en tant qu'approfondissement ?

Une seule chose sûre: un grand flou pour zéro efficacité pour les élèves

Personne. Que peut-on approfondir à 30 avec des élèves que l'on n'a pas forcément en classe ? C'est juste du gaspillage.

Mais ils reprennent exactement l’usine à gaz des modules du lycée : il doit bien y a avoir un vieux rapport quelque part dans un placard qui explique pourquoi c’est le foutoir…

Cela dit ils n’ont pas un syndicat, les principaux de collège, pour dire au ministère que leur ****ça va bien?

trompettemarine a écrit:Sauf qu'il semblerait que me ministre ait dit que c'était aux PE de faire ces heures.

Le texte du BO ne l'impose pas, c'est formulé ainsi :

BO a écrit:
Ces sessions peuvent notamment être assurées par des professeurs des écoles.

Par contre, l'organisation transversale est bien décrite :

BO a écrit:
Ces sessions interclasses permettent, en offrant un cadre adapté, de renforcer les acquis des élèves et de faciliter leur réussite au collège. Les élèves sont répartis entre les différentes sessions en fonction de leurs résultats aux évaluations et de leurs compétences, et non en fonction d'un niveau général, afin de permettre effectivement à chaque élève de réduire ses difficultés ou d'approfondir ses compétences dans les domaines où cela apparaît le plus pertinent à l'équipe pédagogique.
[...]
À la fin de chaque trimestre, une évaluation de la progression depuis le début de la période sur les compétences qui avaient été ciblées permettra à l'ensemble de l'équipe pédagogique de proposer à chaque élève une suite adaptée pour sa réussite dans la session suivante."

Merci !

Iphigénie a écrit:Mais ils reprennent exactement l’usine à gaz des modules du lycée : il doit bien y a avoir un vieux rapport quelque part dans un placard qui explique pourquoi c’est le foutoir…

Oui..en langue,  dans.mon lycée, cela s'est finalement transformé en groupes en barrettes mais sans faire de groupes de niveaux.  Par contre, cela a bien compliqué les emplois du temps.

Iphigénie a écrit:Cela dit ils n’ont pas un syndicat, les principaux de collège, pour dire au ministère que leur ****ça va bien?

Eh bien en fait chez moi je pense qu'ils ne sont peut-être pas forcément mécontents : je subis beaucoup de pressions par exemple pour "lâcher" des élèves sur mes heures officielles notamment sur mon heure de groupe, alors qu'elle fait partie des 4h30 que les élèves doivent avoir. On veut me les "enlever" pour aller faire fluence. J'ai encore pu résister cette année et quelques élèves ont donc fluence en plus, mais je sens que j'avance mes chefs avec ça.

Pardon : " que j'agace", pas "avance"

Infos du jour ( source Dasen ) :
Il faut "financer" la nouvelle heure de soutien en 6e avec les heures libérées par la technologie. 5 classes de sixièmes = 5 groupes alignés !!
Faire du soutien à des groupes de 25 élèves... Ça va être drôlement efficace.

Pour la venue "hypothétique" des PE, sur la base du volontariat, elle pourra prendre la forme de co-enseignement ou d'échanges de services ( prof de collège en école primaire ).

Isis39 a écrit:Comme dit plus haut, c’est 1h/semaine, à la place de la techno. Alors la marge n’est pas touchée.
Par contre si on peut prendre sur la marge pour laisser la techno, je trouverais ça bien.

La suppression de la techno permet de ne pas dépasser les 26h/semaine pour les élèves de 6e donc d'atteindre l'objectif réel : supprimer des postes de techno.
Mais comme il n'est pas question pour les rectorats de donner des heures postes en maths et en français pour mettre en place ce dispositif génial, il n'y a que deux possibilités pour avoir des enseignants de maths et de français devant les élèves de 6e :
- heures supp enveloppe dédiée
- fonctionner à moyens constants donc en utilisant la marge qui a souvent servi à mettre en place des demis-groupes. en maths, en français ou dans d'autres matières.
C'est la 2e hypothèse qui se dessine ici.
Ces heures qui sont actuellement des heures postes pour les enseignants (prises sur la marge : ex-dédoublements) sont donc déplacées vers le niveau 6e (et non ajoutées en maths et français). Elles pourraient être progressivement attribuées aux PE par exemple sous la forme inédite d'heures supp (mal payées). Alors, on aurait non seulement supprimé des heures postes en techno, mais aussi dans d'autres matières.
A mon humble avis, c'est l'objectif.

Edit : Ils n'ont pas besoin de rendre officielle la suppression de la techno si celle-ci est déjà confondue "au choix" dans un pôle scientifique en 6e, et ils se gardent bien de détailler le financement du dispositif (selon moi pour y aller progressivement : déplacement des heures postes de la marge vers ce dispositif puis suppression de celles-ci en "invitant" plus fermement ou de façon plus incitative les PE à intervenir).

Heu non, la techno figure bel et bien en 6e : c'est le "t" de EIST (enseignement intégré de science et technologie). Ce qui est au choix c'est l'organisation de la répartition des heures d'EIST.
Supprimer la techno et transformer l'EIST en EIS ne peut donc pas se décider comme ça, sans un nouveau texte.

henriette a écrit:Heu non, la techno figure bel et bien en 6e : c'est le "t" de EIST.  Ce qui est au choix c'est l'organisation de la répartition des heures.
Supprimer la techno et transformer l'EIST en EIS ne peut donc pas se décider comme ça, sans un nouveau texte.

Au temps pour moi, henriette. Je pensais que ce texte permettait une répartition scandaleuse du type "0 heure de techno et le reste pour les autres disciplines".

C'est louable de la part des CDE de ne pas obéir à cet ordre qui n'est donc pas légal et je ferais sans doute comme eux à leur place, mais ce sera bientôt légal, je le crains...

Pour l'instant la loi c'est ça :

En classe de sixième, la dotation horaire est de 4 heures pour les sciences expérimentales (sciences de la vie et de la Terre, physique-chimie) et la technologie. Il revient aux établissements d'assurer l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre et de la technologie selon un volume horaire pertinent. Les établissements qui ont mis en place l'enseignement intégré de science et technologie (EIST) peuvent le poursuivre dans ce cadre. Cet enseignement peut également être poursuivi en classe de cinquième. Ce n'est pas pour autant une modalité d'enseignement généralisée : ce choix reste du ressort des équipes.

https://www.education.gouv.fr/bo/15/Hebdo27/MENE1515506C.htm?cid_bo=90913

On notera aussi ceci pour les 6e :

Les enseignements doivent être répartis de façon équilibrée entre la matinée et l'après-midi, en veillant au respect d'une pause méridienne d'au moins une heure et demie. Leur amplitude quotidienne est limitée à 6 heures de cours par jour pour les élèves de la classe de sixième.

Questions : Que disent les syndicats du collège et de la primaire de cette merveilleuse idée de réforme ? 
Ont-ils la même opinion et les mêmes arguments ? Pourront-ils s'allier, ou bien y a-t-il un risque que leurs dissensions soient mises à profit pour valider la pertinence de ces changements ? (Ou alors sont-ils déjà trop occupés avec la réforme des retraites ? )

mytilus a écrit:Infos du jour ( source Dasen ) :
Il faut "financer" la nouvelle heure de soutien en 6e avec les heures libérées par la technologie. 5 classes de sixièmes = 5 groupes alignés !!
Faire du soutien à des groupes de 25 élèves... Ça va être drôlement efficace.

Pour la venue "hypothétique" des PE, sur la base du volontariat, elle pourra prendre la forme de co-enseignement ou d'échanges de services ( prof de collège en école primaire ).

échanges de services ... oui tiens, la bonne idée facile à organiser ...

Ils planent complètement : sauf dans le cas d'une école vraiment juste à côté du collège, ce sera impossible à mettre en oeuvre. Ou alors échange à la demi-journée, mais en une demi-journée un PE ne fait pas qu'une seule matière, et un PLC n'a le plus souvent pas que des 6e dans son service.

Vraiment un festival.

Avec tout ça, les collègues qui fuyaient la réforme Blanquer du lycée sont partis pour demander leur mut en lycée pour fuir la réforme Ndiaye du collège.

Magnifique.

L'idée est... Ah on supprime une classe en primaire, que faire de l'instit ? Hop il va faire le tour des collèges de la ville pour faire ses heures et réciproquement en collège.

Il faut que ce soit rentable et que chaque prof puisse remplacer n'importe quel autre au pied levé.