- CasparProphète
Pour le défi 10, Rebelle, je viens de finir la BD Les reflets du monde: En lutte de Fabien Toulmé, qui est paraît-il une figure de la BD française mais que je ne connaissais pas du tout. En fait, j'ai vu un collègue rendre le livre à la prof-doc en salle des profs et je me suis dit que ça s'intégrerait bien dans le défi, même si j'avais déjà un ou deux ouvrages sous le coude pour cet item. Je me suis précipité au CDI après mes cours pour emprunter la BD en bonne et due forme.
Aucun regret car j'ai adoré cette BD (un peu dans le même style que celles de Guy Delisle mais dans un style plus journalistique, plus documentaire).
Trois portraits de femmes rebelles, en lutte contre les travers de leurs pays respectifs: Nidal, figure de proue de la Thawra, la révolution libanaise ; Rossana, dans le Nordeste brésilien, qui essaie de sauver son quartier populaire des griffes du Maire de la ville de João Pessoa qui veut en faire un "parc écologique" (pas si écolo que ça) en en expropriant les habitants ; et Chanceline, militante féministe au Bénin, pays où il y a beaucoup à faire. J'ai même écrasé une petite larme à la fin du volume, impressionné par la détermination de cette jeune femme. Le ton est sérieux mais il y a aussi un peu d'humour et en tout cas aucun pathos.
Une très belle découverte, grâce au défi Neo, et j'espère que ce n'est pas la dernière.
- Reine MargotDemi-dieu
Ayant vu le film de G Nicloux récemment sur Arte, je pense aussi relire la Religieuse de Diderot pour l'item "moines et religieuses".
J'avais aimé à l'époque, je vais voir ce que donne une relecture.
J'avais aimé à l'époque, je vais voir ce que donne une relecture.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CasparProphète
Reine Margot a écrit:Ayant vu le film de G Nicloux récemment sur Arte, je pense aussi relire la Religieuse de Diderot pour l'item "moines et religieuses".
J'avais aimé à l'époque, je vais voir ce que donne une relecture.
J'ai proposé cer item en pensant à un roman de Sylvia Townsend Warner, The corner that held them, chroniques d'un couvent qui couvrent plusieurs siècles mais il est possible que je lise Diderot aussi, j'avais beaucoup aimé de film de Nicloux lors de sa dernière diffusion. On verra le moment venu, j'ai d'autres items en vue pour le moment.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 5, Un livre écrit par une femme qui a reçu le prix Nobel de littérature avant Annie Ernaux : Les Pérégrins, Olga Tokarczuk
Le livre est composé d’un ensemble de très courts textes, généralement autour du thème du voyage (d’où le titre). Beaucoup sont racontés à la première personne, sans qu’on sache très bien si c’est toujours la même narratrice. D’autres mettent en scène des personnages de différentes époques, comme autant de fragments de romans. Outre les voyages, un autre sujet récurrent est la conservation des corps et des organes humains post-mortem, notamment dans les cabinets anatomiques.
J’ai déjà lu d’autres livres de la même autrice que j’ai préférés, et n’avoir que des fragments d’histoires peut s’avérer frustrant. Toutefois, même si le livre m’a un peu lassé, les histoires racontées restent intéressantes et variées.
Verdict : à lire éventuellement
Tokarczuk a écrit:le temps des voyageurs, c’est plusieurs temps en un seul, c’est une riche palette de temps. Il y a le temps des îles, un archipel d’éléments ordonnés dans un océan de chaos, il y a le temps que produisent les horloges des gares – partout différent, le temps conventionnel, légal, régi par les méridiens – à ne pas prendre trop au sérieux ! Lors d’un trajet en avion, les heures s’envolent : l’aube pointe dans une fulgurance, et c’est déjà midi, talonné de près par le crépuscule. Il y a le temps hectique -fébrile, chaotique- des grandes villes où l’on ne passe qu’en vitesse pour se rendre prisonnier d’une soirée.
Le livre est composé d’un ensemble de très courts textes, généralement autour du thème du voyage (d’où le titre). Beaucoup sont racontés à la première personne, sans qu’on sache très bien si c’est toujours la même narratrice. D’autres mettent en scène des personnages de différentes époques, comme autant de fragments de romans. Outre les voyages, un autre sujet récurrent est la conservation des corps et des organes humains post-mortem, notamment dans les cabinets anatomiques.
J’ai déjà lu d’autres livres de la même autrice que j’ai préférés, et n’avoir que des fragments d’histoires peut s’avérer frustrant. Toutefois, même si le livre m’a un peu lassé, les histoires racontées restent intéressantes et variées.
Verdict : à lire éventuellement
- MalagaModérateur
Pour le défi 12, Un livre qui se passe dans un endroit isolé ou une forêt, je viens de lire L'illusion de Maxime Chattam.
Hugo, trentenaire un peu déboussolé dans sa vie personnelle, débarque dans la station de ski de Val Quarios pour y travailler durant tout l'été. La station n'est pas ouverte aux touristes et seuls sont présents une douzaine de saisonniers, comme lui. Mais Hugo se rend rapidement compte que quelque chose de ne va pas dans cette station et une disparition soudaine le met encore plus en garde.
Mon avis : un roman assez palpitant; du moins sur une grande partie du livre. L'auteur parvient bien à installer une atmosphère angoissante avec finalement peu d'évènements. La station est très bien décrite, on a le sentiment d'y être allé alors même qu'elle n'existe pas. Malheureusement, si le suspense monte durant tout le roman, le final s'avère franchement décevant, voire grotesque. Dommage.
Hugo, trentenaire un peu déboussolé dans sa vie personnelle, débarque dans la station de ski de Val Quarios pour y travailler durant tout l'été. La station n'est pas ouverte aux touristes et seuls sont présents une douzaine de saisonniers, comme lui. Mais Hugo se rend rapidement compte que quelque chose de ne va pas dans cette station et une disparition soudaine le met encore plus en garde.
Mon avis : un roman assez palpitant; du moins sur une grande partie du livre. L'auteur parvient bien à installer une atmosphère angoissante avec finalement peu d'évènements. La station est très bien décrite, on a le sentiment d'y être allé alors même qu'elle n'existe pas. Malheureusement, si le suspense monte durant tout le roman, le final s'avère franchement décevant, voire grotesque. Dommage.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- LaverdureEmpereur
Pour le défi 18 Money, money, money : un livre qui peut très certainement servir comme support de cours pour les collègues de SES (y compris l'interview de l'autrice par Y. Barthès dans Quotidien : pour le chapitre introductif de 2de) : Alizée Delpierre, Servir les riches. Les domestiques chez les grandes fortunes.
Ce n'est pas un roman mais un travail d'enquête (par entretiens et observation participante) sur les rapports complexes de "l'exploitation dorée" qui caractérisent les relations entre les domestiques et leurs patrons et patronnes (le livre montre, notamment, comment se fait la répartition des tâches entre patrons et patronnes, d'ailleurs : les uns rémunèrent, les autres recrutent, supervisent, éventuellement renvoient).
Le livre ne porte pas que sur une des deux parties de la relation mais les deux : on comprend comment les domestiques deviennent domestiques, le restent et vivent cette situation et on comprend également comment les riches appréhendent la domesticité, apprennent à en recruter et à se faire servir, développent des "stratégies" pour vivre la cohabitation et comment le fait de disposer d'une domesticité est un des ressorts de la domination de classe. Un très bon livre de sociologie, très accessible : on peut le lire et l'apprécier sans avoir de références sociologiques et l'écriture n'est pas jargonnante.
Ce n'est pas un roman mais un travail d'enquête (par entretiens et observation participante) sur les rapports complexes de "l'exploitation dorée" qui caractérisent les relations entre les domestiques et leurs patrons et patronnes (le livre montre, notamment, comment se fait la répartition des tâches entre patrons et patronnes, d'ailleurs : les uns rémunèrent, les autres recrutent, supervisent, éventuellement renvoient).
Le livre ne porte pas que sur une des deux parties de la relation mais les deux : on comprend comment les domestiques deviennent domestiques, le restent et vivent cette situation et on comprend également comment les riches appréhendent la domesticité, apprennent à en recruter et à se faire servir, développent des "stratégies" pour vivre la cohabitation et comment le fait de disposer d'une domesticité est un des ressorts de la domination de classe. Un très bon livre de sociologie, très accessible : on peut le lire et l'apprécier sans avoir de références sociologiques et l'écriture n'est pas jargonnante.
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- nicole 86Expert spécialisé
@Laverdure j'ai aussi apprécié cette lecture mais j'aurais préféré lire la thèse qui n'est pas (encore) accessible.
J'ai décidé moi aussi de faire du vide, des livres qui sont là depuis dix, vingt ans ou plus. Voici le premier que j'ai décidé de lire : 85 façons de nouer sa cravate de Thomas Fink et Yong Mao.
https://www.amazon.fr/fa%C3%A7ons-nouer-cravate-d%C3%A9l%C3%A9gance-masculine/dp/2841873102/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=PG81YA458PPW&keywords=85+facons+de+nouer+sa+cravate&qid=1675801085&sprefix=85+facons+de+nouer+sa+cravate%2Caps%2C127&sr=8-1
Je choisis de l'attribuer au défi 50. Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle. Ce livre n'est pas écrit par un esthète mais par deux scientifiques qui proposent une étude historique, une étude esthétique et même une étude topologique et la démonstration mathématique du nombre de possibilités si on accepte que l'opération comporte un maximum de 9 gestes pour un nœud d'apparence symétrique. Les photos surannées ajoutent au charme de ce petit opuscule. Une lecture légère pour aller vers le minimalisme
J'aurais pu placer ce livre au défi 3 bien sûr mais aussi au défi 14 (Elites) car le noeud de cravate est (était ?) aussi un marqueur social.
J'ai décidé moi aussi de faire du vide, des livres qui sont là depuis dix, vingt ans ou plus. Voici le premier que j'ai décidé de lire : 85 façons de nouer sa cravate de Thomas Fink et Yong Mao.
https://www.amazon.fr/fa%C3%A7ons-nouer-cravate-d%C3%A9l%C3%A9gance-masculine/dp/2841873102/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=PG81YA458PPW&keywords=85+facons+de+nouer+sa+cravate&qid=1675801085&sprefix=85+facons+de+nouer+sa+cravate%2Caps%2C127&sr=8-1
Je choisis de l'attribuer au défi 50. Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle. Ce livre n'est pas écrit par un esthète mais par deux scientifiques qui proposent une étude historique, une étude esthétique et même une étude topologique et la démonstration mathématique du nombre de possibilités si on accepte que l'opération comporte un maximum de 9 gestes pour un nœud d'apparence symétrique. Les photos surannées ajoutent au charme de ce petit opuscule. Une lecture légère pour aller vers le minimalisme
J'aurais pu placer ce livre au défi 3 bien sûr mais aussi au défi 14 (Elites) car le noeud de cravate est (était ?) aussi un marqueur social.
- Calypso64Niveau 10
50. Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle (montrez-nous !). « Ceci n'est pas un fait divers » de Philippe BESSON
En recherche pour le défi 50, j’ai été attirée par la beauté de cette couverture avec ces fleurs si légères et fragiles à la fois sans me douter que j’allais aborder un sujet terrible et bien trop souvent d’actualité même si peu abordé : les enfants victimes du féminicide de leur mère. Cela commence par un « papa vient de tuer maman » au téléphone dit par Léa 13 ans et on reconstitue le fil de l’histoire et l’après-procès à travers les yeux du grand frère 19 ans revenu précipitamment de Paris. C’est fort, poignant et sans misérabilisme. On pense forcément aux 144 orphelins dont 38 témoins (34 présence, 4 découverte) de l’année 2022 (Source : https://www.feminicides.fr/statistiques2022) . Je sais déjà ou presque que « Ceci n’est pas un fait divers » est le livre le plus marquant pour moi du Défi Lecture 2023.
En recherche pour le défi 50, j’ai été attirée par la beauté de cette couverture avec ces fleurs si légères et fragiles à la fois sans me douter que j’allais aborder un sujet terrible et bien trop souvent d’actualité même si peu abordé : les enfants victimes du féminicide de leur mère. Cela commence par un « papa vient de tuer maman » au téléphone dit par Léa 13 ans et on reconstitue le fil de l’histoire et l’après-procès à travers les yeux du grand frère 19 ans revenu précipitamment de Paris. C’est fort, poignant et sans misérabilisme. On pense forcément aux 144 orphelins dont 38 témoins (34 présence, 4 découverte) de l’année 2022 (Source : https://www.feminicides.fr/statistiques2022) . Je sais déjà ou presque que « Ceci n’est pas un fait divers » est le livre le plus marquant pour moi du Défi Lecture 2023.
- Reine MargotDemi-dieu
1. Fils ou fille de: Fils de personne, JF Pasques
relaté sur ce fil, en bonne place dans la librairie en tant que dernier prix du quai des orfèvres, j'ai tenté ce polar, plutôt pas mal.
On voit que l'auteur connaît bien le milieu, en tant que policier lui-même. Les personnages sont attachants et hauts en couleur, notamment Georges Bernard et Nicole.
Je recommande, une lecture plaisir, qui se fait rapidement.
relaté sur ce fil, en bonne place dans la librairie en tant que dernier prix du quai des orfèvres, j'ai tenté ce polar, plutôt pas mal.
On voit que l'auteur connaît bien le milieu, en tant que policier lui-même. Les personnages sont attachants et hauts en couleur, notamment Georges Bernard et Nicole.
Je recommande, une lecture plaisir, qui se fait rapidement.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Clecle78Bon génie
Oui c'est moi qui avais parlé de Fils de personne, en effet ! Là je suis entrain de finir un peu laborieusement mon roman de 800 pages Sleeping beauties des King père et fils. C'est assez classique avec des personnages typiques de l'univers de King. Toutes les femmes s'endorment une à une dans un cocon en laissant le monde et la petite ville où se déroule l'histoire dans un chaos indescriptible. Les hommes livrés à eux mêmes sombrent dans la violence. L'histoire se dénouera dans une prison de femme, refuge des misères de ce temps, où une mystérieuse Eve, qui seule ne dort pas, s'est fait emprisonner. Ce livre peut aussi convenir pour l'item épidémie
- EloahExpert spécialisé
Pour le défi 48 "un livre écrit par un(e) néo-zélandais(e), j'ai lu Une Falaise au bout du monde de Carl Nixon, reçu dans ma dernière Kube et j'ai bien aimé !
L'histoire débute en 1978. Une famille composée de 2 parents et 4 enfants quitte l'Angleterre pour s'installer en Nouvelle-Zélande. Avant de commencer à s'installer et travailler, ils explorent l'île et ont un accident dans un endroit sauvage et très peu peuplé. Personne ne les voit et ils disparaissent purement et simplement ... Le récit alterne alors plusieurs temporalités et personnages. On suit Suzanne, la sœur de la mère de famille qui se rend plusieurs fois sur place pour les chercher et qui, 32 ans plus tard, reçoit un appel des autorités néo zélandaises qui l'informent que des ossements d'un de ses neveux ont été trouvés, sauf que les ossements correspondent à ceux d'un grand ado alors que le neveu avait 10 ans au moment des faits ... On suit parallèlement les 3 enfants survivants de l'accident qui vont devoir appréhender une situation inédite. Ce roman est une plongée dans la partie la plus sauvage de la Nouvelle Zélande où la vie tient davantage de la survie. J'ai aimé cette double narration car contrairement à ce qu'on pourrait croire elle épaissit le mystère. Bref, c'était une bonne lecture, je vous recommande ce livre !
L'histoire débute en 1978. Une famille composée de 2 parents et 4 enfants quitte l'Angleterre pour s'installer en Nouvelle-Zélande. Avant de commencer à s'installer et travailler, ils explorent l'île et ont un accident dans un endroit sauvage et très peu peuplé. Personne ne les voit et ils disparaissent purement et simplement ... Le récit alterne alors plusieurs temporalités et personnages. On suit Suzanne, la sœur de la mère de famille qui se rend plusieurs fois sur place pour les chercher et qui, 32 ans plus tard, reçoit un appel des autorités néo zélandaises qui l'informent que des ossements d'un de ses neveux ont été trouvés, sauf que les ossements correspondent à ceux d'un grand ado alors que le neveu avait 10 ans au moment des faits ... On suit parallèlement les 3 enfants survivants de l'accident qui vont devoir appréhender une situation inédite. Ce roman est une plongée dans la partie la plus sauvage de la Nouvelle Zélande où la vie tient davantage de la survie. J'ai aimé cette double narration car contrairement à ce qu'on pourrait croire elle épaissit le mystère. Bref, c'était une bonne lecture, je vous recommande ce livre !
- FrozNiveau 8
Oh, j'ai déjà 2 ou 3 romans pour cet item mais je vais me laisser tenter ! (Ou il pourrait peut-être correspondre à un autre item, comme "effacement/disparation" , qu'en penses-tu ?)Eloah a écrit:Pour le défi 48 "un livre écrit par un(e) néo-zélandais(e), j'ai lu Une Falaise au bout du monde de Carl Nixon, reçu dans ma dernière Kube et j'ai bien aimé !
L'histoire débute en 1978. Une famille composée de 2 parents et 4 enfants quitte l'Angleterre pour s'installer en Nouvelle-Zélande. Avant de commencer à s'installer et travailler, ils explorent l'île et ont un accident dans un endroit sauvage et très peu peuplé. Personne ne les voit et ils disparaissent purement et simplement ... Le récit alterne alors plusieurs temporalités et personnages. On suit Suzanne, la sœur de la mère de famille qui se rend plusieurs fois sur place pour les chercher et qui, 32 ans plus tard, reçoit un appel des autorités néo zélandaises qui l'informent que des ossements d'un de ses neveux ont été trouvés, sauf que les ossements correspondent à ceux d'un grand ado alors que le neveu avait 10 ans au moment des faits ... On suit parallèlement les 3 enfants survivants de l'accident qui vont devoir appréhender une situation inédite. Ce roman est une plongée dans la partie la plus sauvage de la Nouvelle Zélande où la vie tient davantage de la survie. J'ai aimé cette double narration car contrairement à ce qu'on pourrait croire elle épaissit le mystère. Bref, c'était une bonne lecture, je vous recommande ce livre !
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 20 (un livre dont l'un des personnages a vraiment existé ) : Le rêve de Sam de Florence Cadier (2008). Ce roman jeunesse retrace la lutte pour les droits civiques des Noirs américains entre 1952 et 1964 à travers le parcours du narrateur, Sam, garçon dont les parents sont tués par le Ku Klux Klan lorsqu’il a dix ans, parce qu’ils avaient osé réclamer d’être inscrits sur les listes électorales. L’auteur fait de lui le neveu (fictif) de Rosa Parks, qui les recueille lui et son frère, et le fait ainsi côtoyer Martin Luther King, très présent dans le roman. Année après année, Sam va s’engager dans la lutte non-violente menée par le célèbre pasteur, tandis que son frère suit la voie plus radicale de Malcolm X (qui apparaît brièvement une fois). Le récit rend bien compte de la ségrégation et des violences faites aux Noirs, de la difficulté à faire évoluer les mentalités et changer (ou simplement appliquer) les lois, tout cela vécu de l’intérieur, avec son lot d’émotions. Comme le soulignait Adren (qui l’avait conseillé pour le défi 10 : « Rebelle »), c’est un roman réussi, à avoir au CDI.
Pour le défi 39 (Peuple autochtone d'Amérique), fidèle à ma volonté de limiter les achats cette année j'ai emprunté à la médiathèque Il était deux fois dans l’Ouest de Séverine Vidal (2015), un gentil roman jeunesse à deux voix narrant la rencontre entre deux enfants de onze ans, Luna, jeune Française en vacances pour un mois à Monument Valley où elle accompagne sa mère, maquilleuse sur un film, et Josh, un garçon navajo dont la famille guide les touristes et perpétue quelques traditions. Les jeunes narrateurs font preuve d’humour, apostrophent parfois le lecteur dans des parenthèses. On trouve dans ce livre un peu d’aventure, d’amour et de suspense, le tout agrémenté de quelques « bonus » didactiques (sur une cérémonie navajo, la faune à Monument Valley, l’Histoire des Navajos). Sans prétention mais plein de fraîcheur, parfait pour des CM2.
Par ailleurs, pour cet item-là, je ne peux que conseiller fortement la lecture de Mille femmes blanches de Jim Fergus, que j'avais lu pour le défi 2021 (https://www.neoprofs.org/t132902p500-neo-defi-lecture-2021-ici-on-papote#5306282).
Enfin, pour le défi 12 (un livre qui se passe dans un endroit isolé ou une forêt) et convenant aussi au 10 (rebelle), j'ai lu Muette d’Éric Pessan (2013), auteur dont je continue d'explorer l’œuvre avec intérêt ; une de mes classes l'a rencontré l'an dernier et il revient cette année pour un atelier d'écriture ; il a écrit autant de romans pour la jeunesse, de qualité, que de romans "adultes" dont j'ai déjà présenté certains ici : Incident de personne https://www.neoprofs.org/t135433p225-neo-defi-lecture-2022-ici-on-papote#5355374, Cela n'arrivera jamais https://www.neoprofs.org/t139169p300-neo-defi-lecture-2023-ici-on-papote#5538581, L'effacement du monde - qui conviendrait bien pour l'item 45 de cette année).
Muette raconte la fugue d’une adolescente de 15 ans. Seule dans une grange abandonnée, à une petite heure de marche de chez elle, au cœur de l’été, elle a le temps de brasser ses souvenirs. Elle ressasse les paroles de sa mère, toujours critiques et réprobatrices (Ma pauvre fille, tu es folle. _ Elle nous aura tout fait. _ Tu es encore tombée ? Tu n’as pas déchiré tes vêtements, j’espère.), lui rappelant régulièrement qu’elle est une enfant non désirée, et les silences de son père, leur dureté à tous deux qui fait écho à l’âpreté de leur vie, leurs injonctions constantes, l’absence d’affection exprimée envers celle qui est toujours présentée comme un fardeau. Leurs phrases viennent régulièrement couper le récit des actes et des réflexions de Muette, s’inscrire en italiques à la ligne au milieu de la narration, obsédantes, martelant la dévalorisation de l’enfant, l’entretenant dans la croyance que tout ce qui lui arrive de mal est de sa faute (ça t’apprendra à faire attention). Cette violence, Muette a décidé de s’en libérer, d’y échapper. Sa fugue, la jeune fille l’a réfléchie, organisée avec méthode. Elle se demande comment ses parents y réagiront ; nous aussi. Un roman prenant où l’écriture rend bien compte du climat familial pesant et de tout ce qui contraint cette adolescente intelligente et sensible.
Pour le défi 39 (Peuple autochtone d'Amérique), fidèle à ma volonté de limiter les achats cette année j'ai emprunté à la médiathèque Il était deux fois dans l’Ouest de Séverine Vidal (2015), un gentil roman jeunesse à deux voix narrant la rencontre entre deux enfants de onze ans, Luna, jeune Française en vacances pour un mois à Monument Valley où elle accompagne sa mère, maquilleuse sur un film, et Josh, un garçon navajo dont la famille guide les touristes et perpétue quelques traditions. Les jeunes narrateurs font preuve d’humour, apostrophent parfois le lecteur dans des parenthèses. On trouve dans ce livre un peu d’aventure, d’amour et de suspense, le tout agrémenté de quelques « bonus » didactiques (sur une cérémonie navajo, la faune à Monument Valley, l’Histoire des Navajos). Sans prétention mais plein de fraîcheur, parfait pour des CM2.
Par ailleurs, pour cet item-là, je ne peux que conseiller fortement la lecture de Mille femmes blanches de Jim Fergus, que j'avais lu pour le défi 2021 (https://www.neoprofs.org/t132902p500-neo-defi-lecture-2021-ici-on-papote#5306282).
Enfin, pour le défi 12 (un livre qui se passe dans un endroit isolé ou une forêt) et convenant aussi au 10 (rebelle), j'ai lu Muette d’Éric Pessan (2013), auteur dont je continue d'explorer l’œuvre avec intérêt ; une de mes classes l'a rencontré l'an dernier et il revient cette année pour un atelier d'écriture ; il a écrit autant de romans pour la jeunesse, de qualité, que de romans "adultes" dont j'ai déjà présenté certains ici : Incident de personne https://www.neoprofs.org/t135433p225-neo-defi-lecture-2022-ici-on-papote#5355374, Cela n'arrivera jamais https://www.neoprofs.org/t139169p300-neo-defi-lecture-2023-ici-on-papote#5538581, L'effacement du monde - qui conviendrait bien pour l'item 45 de cette année).
Muette raconte la fugue d’une adolescente de 15 ans. Seule dans une grange abandonnée, à une petite heure de marche de chez elle, au cœur de l’été, elle a le temps de brasser ses souvenirs. Elle ressasse les paroles de sa mère, toujours critiques et réprobatrices (Ma pauvre fille, tu es folle. _ Elle nous aura tout fait. _ Tu es encore tombée ? Tu n’as pas déchiré tes vêtements, j’espère.), lui rappelant régulièrement qu’elle est une enfant non désirée, et les silences de son père, leur dureté à tous deux qui fait écho à l’âpreté de leur vie, leurs injonctions constantes, l’absence d’affection exprimée envers celle qui est toujours présentée comme un fardeau. Leurs phrases viennent régulièrement couper le récit des actes et des réflexions de Muette, s’inscrire en italiques à la ligne au milieu de la narration, obsédantes, martelant la dévalorisation de l’enfant, l’entretenant dans la croyance que tout ce qui lui arrive de mal est de sa faute (ça t’apprendra à faire attention). Cette violence, Muette a décidé de s’en libérer, d’y échapper. Sa fugue, la jeune fille l’a réfléchie, organisée avec méthode. Elle se demande comment ses parents y réagiront ; nous aussi. Un roman prenant où l’écriture rend bien compte du climat familial pesant et de tout ce qui contraint cette adolescente intelligente et sensible.
- edelweis62Niveau 5
Bonjour tout le monde!
Entre deux monceaux de copies, j'ai relevé cette semaine le défi suivant :
6. Un livre dont la couverture est essentiellement jaune : Charlotte Perkins Gilman, Le papier peint jaune, aux éditions Tendance Négative.
Il s'agit d'une nouvelle à dimension autobiographique de l'écrivaine et féministe nord-américaine Charlotte Perkins Gilman, dont j'ignorais tout. Voici la quatrième de couverture : "Une vieille demeure, une femme frappée de dépression post-partum séquestrée par son mari médecin... un papier peint jaune où se projettent hallucinations et apparitions fantomatiques... Véritable charge contre l'enfermement, le patriarcat et l'obscurantisme médical, Tendance Négative vous propose de redécouvrir ce texte unique de Charlotte Perkins Gilman. Une nouvelle édition et une nouvelle traduction qui mettent en lumière la folie qui s'empare de la narratrice, prise au piège du papier peint. Un récit féministe et fantastique à lire couteau en main."
C'est un très beau texte (plus profond, je trouve, et ce malgré sa brièveté, que "Le bal des folles", dont on a beaucoup parlé, sur le thème relativement similaire du traitement médical de certaines "pathologies féminines" à l'époque) et une expérience de lecture tout à fait originale. Cette maison d'édition, que je ne connaissais pas, crée des "objets-livres" de papier, qui servent d'écrin au texte et en proposent une sorte de lecture "augmentée". Le papier et les dessins sont de belle qualité, ce qui est déjà quelque chose, mais en plus le papier peint jaune envahit progressivement les pages au point d'avaler le texte, jusqu'à nous faire basculer "de l'autre côté"... Quand on découpe certaines pages, les visions de la narratrice apparaissent en noir et blanc derrière le papier peint. Bref, tout est fait pour que l'on ressente au plus près l'oppression et la folie qui guette, pour qu'on devienne même cette femme cloîtrée, devant son papier peint jaune. Quant à la fin, si quelqu'un a lu ou lit ce livre, je serais très intéressée de savoir ce qu'il en pense.
J'ai trouvé "l'objet-livre" réussi en tout cas, et donc la lecture très oppressante. Un bref appareil de lecture (préface et postface, sur les choix de traduction) encadre la nouvelle, livre quelques clefs de lecture et permet de ne pas laisser le lecteur seul face à ce texte déroutant.
La nouvelle est aussi publiée de façon conventionnelle chez d'autres éditeurs (sous un autre titre aussi, "La Séquestrée").
Entre deux monceaux de copies, j'ai relevé cette semaine le défi suivant :
6. Un livre dont la couverture est essentiellement jaune : Charlotte Perkins Gilman, Le papier peint jaune, aux éditions Tendance Négative.
Il s'agit d'une nouvelle à dimension autobiographique de l'écrivaine et féministe nord-américaine Charlotte Perkins Gilman, dont j'ignorais tout. Voici la quatrième de couverture : "Une vieille demeure, une femme frappée de dépression post-partum séquestrée par son mari médecin... un papier peint jaune où se projettent hallucinations et apparitions fantomatiques... Véritable charge contre l'enfermement, le patriarcat et l'obscurantisme médical, Tendance Négative vous propose de redécouvrir ce texte unique de Charlotte Perkins Gilman. Une nouvelle édition et une nouvelle traduction qui mettent en lumière la folie qui s'empare de la narratrice, prise au piège du papier peint. Un récit féministe et fantastique à lire couteau en main."
C'est un très beau texte (plus profond, je trouve, et ce malgré sa brièveté, que "Le bal des folles", dont on a beaucoup parlé, sur le thème relativement similaire du traitement médical de certaines "pathologies féminines" à l'époque) et une expérience de lecture tout à fait originale. Cette maison d'édition, que je ne connaissais pas, crée des "objets-livres" de papier, qui servent d'écrin au texte et en proposent une sorte de lecture "augmentée". Le papier et les dessins sont de belle qualité, ce qui est déjà quelque chose, mais en plus le papier peint jaune envahit progressivement les pages au point d'avaler le texte, jusqu'à nous faire basculer "de l'autre côté"... Quand on découpe certaines pages, les visions de la narratrice apparaissent en noir et blanc derrière le papier peint. Bref, tout est fait pour que l'on ressente au plus près l'oppression et la folie qui guette, pour qu'on devienne même cette femme cloîtrée, devant son papier peint jaune. Quant à la fin, si quelqu'un a lu ou lit ce livre, je serais très intéressée de savoir ce qu'il en pense.
J'ai trouvé "l'objet-livre" réussi en tout cas, et donc la lecture très oppressante. Un bref appareil de lecture (préface et postface, sur les choix de traduction) encadre la nouvelle, livre quelques clefs de lecture et permet de ne pas laisser le lecteur seul face à ce texte déroutant.
La nouvelle est aussi publiée de façon conventionnelle chez d'autres éditeurs (sous un autre titre aussi, "La Séquestrée").
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- AnguaGrand sage
Item 6 également validé pour moi ! La couverture essentiellement jaune fut celle d'une vieille édition du Masque, dans laquelle j'ai lu Mr Brown d'Agatha Christie. Son premier roman d'espionnage (et 2e roman si je ne me trompe pas), où deux amis désœuvrés après la fin de la guerre décide de monter un club d'aventuriers et vendre leurs services à qui en voudra. Ils se retrouvent à mener l'enquête pour sauver leur pays (rien que ça). Léger et rafraichissant, je n'avais pas ce souvenir des romans d'Agatha Christie.
- EloahExpert spécialisé
Miss Sophie, j'aime beaucoup Eric Pessan, merci pour ta chronique !
Oui, parfaitement car la famille disparaît littéralement !
Froz a écrit:Oh, j'ai déjà 2 ou 3 romans pour cet item mais je vais me laisser tenter ! (Ou il pourrait peut-être correspondre à un autre item, comme "effacement/disparation" , qu'en penses-tu ?)Eloah a écrit:Pour le défi 48 "un livre écrit par un(e) néo-zélandais(e), j'ai lu Une Falaise au bout du monde de Carl Nixon, reçu dans ma dernière Kube et j'ai bien aimé !
L'histoire débute en 1978. Une famille composée de 2 parents et 4 enfants quitte l'Angleterre pour s'installer en Nouvelle-Zélande. Avant de commencer à s'installer et travailler, ils explorent l'île et ont un accident dans un endroit sauvage et très peu peuplé. Personne ne les voit et ils disparaissent purement et simplement ... Le récit alterne alors plusieurs temporalités et personnages. On suit Suzanne, la sœur de la mère de famille qui se rend plusieurs fois sur place pour les chercher et qui, 32 ans plus tard, reçoit un appel des autorités néo zélandaises qui l'informent que des ossements d'un de ses neveux ont été trouvés, sauf que les ossements correspondent à ceux d'un grand ado alors que le neveu avait 10 ans au moment des faits ... On suit parallèlement les 3 enfants survivants de l'accident qui vont devoir appréhender une situation inédite. Ce roman est une plongée dans la partie la plus sauvage de la Nouvelle Zélande où la vie tient davantage de la survie. J'ai aimé cette double narration car contrairement à ce qu'on pourrait croire elle épaissit le mystère. Bref, c'était une bonne lecture, je vous recommande ce livre !
Oui, parfaitement car la famille disparaît littéralement !
- CasparProphète
Pour l'item 18 "money money money", j'ai pris en quelque sorte le problème à l'envers. Comme je ne trouvais rien qui me plaisait sur l'argent ou les ultrariches, je me suis dit que j'allais lire un livre sur quelqu'un qui vit sans argent, ou avec très peu d'argent. Il y a Mark Boyle, un journaliste qui a écrit The Moneyless Man, sur son expérience de vie sans argent et sans aucune technologie moderne mais finalement j'ai lu un livre sur Rob Greenfield par le Français Christophe Agnus (j'ai lu la traduction anglaise).
Rob Greenfield est un écologiste militant qui vit sans compte en banque et vit avec très peu d'argent (il a quand même un peu d'argent liquide avec lui quand il voyage), pas de téléphone portable, pas d'assurance maladie, pas de factures ou d'impôts à payer. Il fait régulièrement des expériences (par exemple: se nourrir sans rien acheter, uniquement avec ce qu'il trouve dans la nature pendant un mois etc je ne détaille pas tout, il a fait beaucoup d'expériences et actions différentes). Je l'ai découvert en cherchant des documents sur les tiny houses pour une séquence de STI2D.
Le livre retrace la vie et le parcours de Greenfield, comme une biographie, mais il y a aussi des extraits d'entretiens où il explique ses valeurs et son mode de vie, et ensuite à la fin du livre de petits chapitres thématiques: argent, voyages, nourriture, santé, hygiène...Rob Greenfield sait très bien que peu de monde est prêt à vivre comme lui, il ne cherche pas à culpabiliser les autres ou être un gourou. C'est plutôt un militant très engagé qui veut montrer qu'il est possible de vivre autrement. Adolescent et jeune homme, son but était de gagner beaucoup d'argent, et même de devenir millionnaire, puis il a regardé des documentaires sur l'écologie (il a également fait des études de biologie) mais curieusement il ne parle pas d'auteurs ou de lectures qui l'auraient marqué, et petit à petit il s'est dépouillé jusqu'à ne posséder que 45 objets.
Une lecture intéressante, qui fait réfléchir sur notre mode de vie, même si je ne suis pas près de suivre son exemple à la lettre.
- CasparProphète
Petite question concernant l'item 20: livre dont l'un des personnages a vraiment existé.
Peut-on choisir une biographie ?
Peut-on choisir une biographie ?
- DanskaProphète
Pourquoi pas ? Ça correspond bien à une personne ayant réellement existé après tout.
- EloahExpert spécialisé
Caspar, oui, pourquoi pas ?
Pour le défi 7 "un livre qui a au moins 3 personnages principaux", j'ai lu Paris-Briançon de Philippe Besson. Dans un train de nuit des personnages se croisent, se rencontrent, se découvrent le temps d'un trajet sauf que dès le début on sait que tout n'arriveront pas vivants ... Je crois que Philippe Besson, on aime ou pas, pour ma part j'ai lu une dizaine de ses romans et à part les derniers très autobiographiques je les ai tous aimés. Cette fois encore j'ai été charmée par ce style et surtout par cette capacité qu'a l'auteur à décrypter les petits riens qui font une vie, qui font une personnalité. Cette fois s'ajoute aussi un suspens qui me semble nouveau chez cet auteur mais qui est très bien mené. Un très bon petit livre !
Pour le défi 7 "un livre qui a au moins 3 personnages principaux", j'ai lu Paris-Briançon de Philippe Besson. Dans un train de nuit des personnages se croisent, se rencontrent, se découvrent le temps d'un trajet sauf que dès le début on sait que tout n'arriveront pas vivants ... Je crois que Philippe Besson, on aime ou pas, pour ma part j'ai lu une dizaine de ses romans et à part les derniers très autobiographiques je les ai tous aimés. Cette fois encore j'ai été charmée par ce style et surtout par cette capacité qu'a l'auteur à décrypter les petits riens qui font une vie, qui font une personnalité. Cette fois s'ajoute aussi un suspens qui me semble nouveau chez cet auteur mais qui est très bien mené. Un très bon petit livre !
- CasparProphète
Il y a une certaine tension aussi dans La Maison Atlantique, même si on ne peut sans doute pas parler de suspense stricto sensu.
Je vais me lancer dans la biographie (courte) de Dickens par Jane Smiley mais sinon j'ai trois romans inspirés de personnes réelles sous le coude.
Je vais me lancer dans la biographie (courte) de Dickens par Jane Smiley mais sinon j'ai trois romans inspirés de personnes réelles sous le coude.
- Reine MargotDemi-dieu
43. Influence celte: la mythologie du monde celte, Claude Sterckx
Il y a peu d'ouvrages complets sur la religion et la mythologie des Celtes, celui-ci l'est, il commence par une partie sur les sources, forcément problématiques pour une civilisation orale.
Il remet bien en place nos représentations fausses sur les dieux celtes (par Toutatis, par Bélénos!) et essaie de mettre en pespective le panthéon celte avec les représentations indo-européénnes du monde divin.
Je recommande, très complet et accessible.
Il y a peu d'ouvrages complets sur la religion et la mythologie des Celtes, celui-ci l'est, il commence par une partie sur les sources, forcément problématiques pour une civilisation orale.
Il remet bien en place nos représentations fausses sur les dieux celtes (par Toutatis, par Bélénos!) et essaie de mettre en pespective le panthéon celte avec les représentations indo-européénnes du monde divin.
Je recommande, très complet et accessible.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CasparProphète
Quand je suis allé en Irlande pour la première fois il y a quelques années à l'occasion d'un stage d'été j'ai découvert la richesse de la mythologie et du folklore irlandais. Pour le défi j'ai prévu de lire une histoire de l'Irlande glanée en libraire pendant mon dernier séjour à Dublin.
- SaloumHabitué du forum
Item 6 : Une couverture essentiellement jaune, La tresse, adaptée en BD par Algésiras et Lylian du roman de Laetitia Colombani.
Trois femmes sur trois continents différents sont confrontées chacune à une épreuve essentielle de leur vie qui touche à leur féminité et à leur place dans une société dominée par le masculin. Elles sont liées sans le savoir par leur chevelure. L'histoire est assez simpliste mais touchante. N'ayant pas lu le roman, je ne peux juger de son adaptation. En revanche, j'ai retrouvé avec grand plaisir les dessins justes et sensibles d'Algésiras, dont j'attendais le retour en tant que dessinatrice avec impatience, frustrée comme d'autres, j'imagine, par l'arrêt brutal de la série Candélabres (chez Delcourt).
Item 19 : Génie, La divine comédie d'Oscar Wilde, de Javier de Isusi.
La BD retrace les dernières années de Wilde, réfugié à Paris après sa libération. Cet auteur de génie, unanimement encensé par la critique et la bonne société londonienne, tombe dans la déchéance, s'abrutit d'absinthe et meurt dans un hôtel miteux. L'auteur tente de cerner l'âme de ce personnage qui prétendait n'exister qu'en surface et que sa vie était sa véritable œuvre et non ses livres. Pour cela, il interview tour à tour ses "amis" (réels mais aussi fantasmés, comme Rimbaud), ceux qui l'ont soutenu jusqu'au bout, et confronte leurs visions parfois contradictoires de l'écrivain.
J'ai aimé cette plongée dans le Paris des années 1900 et retrouver les traits d'esprits de ce brillant causeur qu'était Oscar Wilde sur lequel j'avais travaillé pour mon mémoire de maîtrise. Wilde y reste insaisissable et cependant fascinant.
Trois femmes sur trois continents différents sont confrontées chacune à une épreuve essentielle de leur vie qui touche à leur féminité et à leur place dans une société dominée par le masculin. Elles sont liées sans le savoir par leur chevelure. L'histoire est assez simpliste mais touchante. N'ayant pas lu le roman, je ne peux juger de son adaptation. En revanche, j'ai retrouvé avec grand plaisir les dessins justes et sensibles d'Algésiras, dont j'attendais le retour en tant que dessinatrice avec impatience, frustrée comme d'autres, j'imagine, par l'arrêt brutal de la série Candélabres (chez Delcourt).
Item 19 : Génie, La divine comédie d'Oscar Wilde, de Javier de Isusi.
La BD retrace les dernières années de Wilde, réfugié à Paris après sa libération. Cet auteur de génie, unanimement encensé par la critique et la bonne société londonienne, tombe dans la déchéance, s'abrutit d'absinthe et meurt dans un hôtel miteux. L'auteur tente de cerner l'âme de ce personnage qui prétendait n'exister qu'en surface et que sa vie était sa véritable œuvre et non ses livres. Pour cela, il interview tour à tour ses "amis" (réels mais aussi fantasmés, comme Rimbaud), ceux qui l'ont soutenu jusqu'au bout, et confronte leurs visions parfois contradictoires de l'écrivain.
J'ai aimé cette plongée dans le Paris des années 1900 et retrouver les traits d'esprits de ce brillant causeur qu'était Oscar Wilde sur lequel j'avais travaillé pour mon mémoire de maîtrise. Wilde y reste insaisissable et cependant fascinant.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour l'item Un visage en couverture j'ai lu A thousand words de Jennifer Brown. C'est un roman YA que j'ai lu en anglais (trouvé dans la boîte à livre). Il convient aussi pour 2 O dans le titre.
Ashleigh, 16 ans, doit faire des heures de TIG après une condamnation par le tribunal. Elle a envoyé une photo d'elle nue à son petit ami qui l'a ensuite, après leur rupture, fait circuler.
Au départ, on ne comprend pas pourquoi Ashleigh est punie d'avoir envoyé une telle photo, puis c'est expliqué : aux Etats-Unis, envoyer ce type de photo est considéré comme faire circuler de la pornographie infantile! Ainsi, elle n'est condamnée que "très légèrement", même si c'est elle la victime. Car bien sûr, la photo circule et elle se fait insulter, harceler, exclure du lycée temporairement etc. Son ex, 18 ans, risque lui d'avoir la mention de délinquant sexuel dans son casier à vie (on ne sait pas ce qu'il advient de lui).
C'était très intéressant à lire, car on voit bien le slut shaming à l'oeuvre, même de la part des adultes, qui ne cessent de lui répéter qu'elle a bien pris et envoyé cette photo... Le livre date de 2012, mais me semble encore d'actualité. On sent que l'auteur critique cette réalité, mais elle est très prégnante. Ahsleigh est rarement présentée comme la victime de la chose.
C'est un YA que je recommande, même s'il a des défauts. Il y a un autre thème abordé à la fin, à travers un autre personnage, mais qui n'est pas creusé alors qu'il s'agit d'une situation dramatique également, d'une autre façon. Ashleigh n'est pas non plus un personnage très sympa.
Ashleigh, 16 ans, doit faire des heures de TIG après une condamnation par le tribunal. Elle a envoyé une photo d'elle nue à son petit ami qui l'a ensuite, après leur rupture, fait circuler.
Au départ, on ne comprend pas pourquoi Ashleigh est punie d'avoir envoyé une telle photo, puis c'est expliqué : aux Etats-Unis, envoyer ce type de photo est considéré comme faire circuler de la pornographie infantile! Ainsi, elle n'est condamnée que "très légèrement", même si c'est elle la victime. Car bien sûr, la photo circule et elle se fait insulter, harceler, exclure du lycée temporairement etc. Son ex, 18 ans, risque lui d'avoir la mention de délinquant sexuel dans son casier à vie (on ne sait pas ce qu'il advient de lui).
C'était très intéressant à lire, car on voit bien le slut shaming à l'oeuvre, même de la part des adultes, qui ne cessent de lui répéter qu'elle a bien pris et envoyé cette photo... Le livre date de 2012, mais me semble encore d'actualité. On sent que l'auteur critique cette réalité, mais elle est très prégnante. Ahsleigh est rarement présentée comme la victime de la chose.
C'est un YA que je recommande, même s'il a des défauts. Il y a un autre thème abordé à la fin, à travers un autre personnage, mais qui n'est pas creusé alors qu'il s'agit d'une situation dramatique également, d'une autre façon. Ashleigh n'est pas non plus un personnage très sympa.
- Reine MargotDemi-dieu
Bon ben je vais laisser tomber le livre que j'avais pris pour le défi "acheté pour sa belle couverture".
J'avais choisi "Léopard noir, loup rouge" de Marlon James, il est effectivement très riche et original, mais je ne vois pas où l'auteur veut en venir et je m'impatiente.
Je pense que je vais tenter autre chose et peut-être y revenir un jour.
J'avais choisi "Léopard noir, loup rouge" de Marlon James, il est effectivement très riche et original, mais je ne vois pas où l'auteur veut en venir et je m'impatiente.
Je pense que je vais tenter autre chose et peut-être y revenir un jour.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
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