Neo défi lecture 2023 - Ici, on papote!

Merci, Adren.

Pour le défi 47. Un livre traduit du japonais, j'ai lu Sous un ciel nouveau de Kei Fujii et Cocoro Hirai.

Ce manga est un recueil de quatre courtes histoires, des nouvelles.
"Sous un ciel nouveau" est divisé en trois chapitres et raconte l'histoire de Gen et Tomé. Ils ont une soixantaine, lui est pêcheur, elle tient un petit restaurant en bord de mer. Ils apprennent la disparition de leur fils et de leur belle-fille qui tenaient un café à Tokyo. Ils partent pour Tokyo et vont s'occuper de leurs petits-enfants, devenus orphelins, mais aussi du café.
"Le gant de base-ball de maman" décrit la relation entre une mère célibataire et son garçon, fan de base-ball.
"Un bel enfant" est l'histoire d'une rencontre entre une jeune femme romantique et un homme mystérieux.
Enfin, "la dernière leçon" décrit la dernière leçon d'un professeur à ses élèves ; deux de ses jeunes élèves sont devenus des sportifs accomplis et se souviennent des mots de leur ancien maître.

Mon avis : habituellement, je n'aime pas beaucoup les mangas. Mais j'ai été sous le charme de cet album. J'ai trouvé les histoires belles, poétiques, les personnages sont très attachants. Les scénarios sont bien fouillés et certaines histoires nous mènent là où on ne le pensait pas (notamment "un bel enfant"). Un très belle découverte, je recommande.

nicole 86 a écrit:Merci Daria pour ces précisions, je le prendrai au moins pour lire la méthodologie employée. Quant aux conclusions je suis, hélas, sans illusions.

Cleopatra, je note le livre que tu recommandes, cela recoupe certains de mes thèmes de prédilection. Merci.

Édit Mémoires fantômes  semble difficile à trouver.

Ah, probablement, l'auteur m'a donné mon exemplaire... C'est bien dommage, il gagne à être lu.

Cléopatra2 a écrit:

nicole 86 a écrit:Merci Daria pour ces précisions, je le prendrai au moins pour lire la méthodologie employée. Quant aux conclusions je suis, hélas, sans illusions.

Cleopatra, je note le livre que tu recommandes, cela recoupe certains de mes thèmes de prédilection. Merci.

Édit Mémoires fantômes  semble difficile à trouver.

Ah, probablement, l'auteur m'a donné mon exemplaire... C'est bien dommage, il gagne à être lu.

Je ne l'ai trouvé que dans deux réseaux de librairies : La Procure et Siloé et aussi sur le site de l'éditeur. La commande est passée !

*Ombre* a écrit:

Adren a écrit:Bonjour à tous,
une lecture qui ne remonte pas du tout le moral L'école n'est pas faite pour les pauvres de Jean-Paul Delahaye. Il convient pour le défi 14 "élites" et pour le 18 "money, money, money". Les deux thèmes y sont en effet abordés et bien sûr, étroitement liés. Les élites ont de l'argent et les moyens d'éviter que leurs enfants ne soient scolarisés avec les pauvres. Les pauvres n'ont pas les moyens de faire autrement. Résumé ainsi, c'est évidemment très caricatural et ne fait pas honneur à cet essai. Le constat est amer. La République, en particulier son école, faillit à sa valeur de fraternité. L'essai, abondamment sourcé et documenté, montre que ce sont les élèves et les établissements qui ont déjà plus auxquels on consacre davantage de moyens, par le choix des options qui y sont enseignées, notamment. Ce sont aussi ces établissements défavorisés qui ont les enseignants les moins bien formés ou classés aux concours, ce qui ne serait pas toléré "de l'autre côté du périphérique". Le chapitre consacré aux métiers de l'enseignement est lui aussi désespérant et les pistes proposées semblent bien minces et rien ne montre que nous en prenions le chemin. Peut-être pas la lecture idéale pour un jour d'hiver entre deux grèves, mais sinon, il mérite d'être lu, au moins pour les sources citées et mises en perspective.

C'est intéressant, Adren. Est-ce que tu te sentirais le courage de développer cette partie ? J'ai ma petite idée, mais cela m'intéresse. Qu'est-ce qui est évoqué ? Le manque d'attractivité voulu ? Le refus d'avoir de bons enseignants dans le public, afin que les gens (les vrais, ceux qui peuvent payer) se précipitent sur les écoles privées ? La mise à mort orchestrée (par des DHG mutualisée, la promotion des "éducations à" et de tas de trucs qui ne relèvent d'aucune discipline et sont balancés à n'importe qui - les collègues de techno faisant actuellement office de "n'importe qui", en attendant qu'après leur mort, nous prenions le relais)... la mise à mort orchestrée, disais-je, des disciplines, sous couvert de "modernité liquide", afin de diluer les savoirs dans un meltingpot au vague vernis culturel, le remplacement progressif du projet des Lumières de formation des citoyens par un projet de formatage du travail (disparition des humanités "inutiles" comme les LCA, apparitions de nouveaux bidules comme la découverte des métiers, l'initiation à l'entreprise, réforme des lycées pro et mise en conformité avec les besoins locaux), la volonté de rendre les professeurs interchangeables (EIST au collège, Lettres et Humanités au lycée, soutien / renforcement assuré par qui en veut, concours avec majeure et mineure...), moins maîtres de leur discipline et de leur pédagogie, mais bons (ou pas, OSF) gardes-chiourme, la marchandisation de l'école avec l'entrée des compétences, la relégation des savoirs, l'apparition de certifications payantes comme Voltaire (c'est commode, pour ça, les compétences) ... ?

Adren a écrit:@*Ombre* j'ai vu ta demande, je détaille ce week-end. Le premier point est que les enseignants sont grandement sous-payés et que les augmenter serait un début pour résoudre certains problèmes mais que, bizarrement, ce n'est jamais dans leurs salaires que des augmentations sont prévues.

Après en avoir discuté un peu en section modération, il nous semble que pour ce livre en particulier ce serait intéressant d'ouvrir un sujet à part pour en parler, à la fois pour ne pas faire dévier le topic sur des discussions concernant l'EN, les conditions de travail, etc, mais aussi parce que cela peut intéresser des gens de prendre part à la discussion au-delà des participants au défi lecture.

Oui, ce serait chouette. Merci par avance, Adren. Tu pourras tout de même nous mettre un lien ici quand tu auras eu le temps de nous en dire plus ?
Merci.

Pour le défi 31 (un visage en couverture), je vous propose Légendes du je, un choix de "récits et romans" de Gary/Ajar dans la très belle édition Quarto chez Gallimard, avec un gros plan du visage de Gary en couverture (il pourrait compter aussi pour le défi 50 [Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle] mais on me l'a offert ).
J'ai commencé par le très court Vie et mort d’Émile Ajar de Romain Gary (1981 - posthume) dans lequel il revient sur sa double identité littéraire à laquelle les critiques n'ont vu que du feu. Puis j'ai lu sa première œuvre, Éducation européenne (1945), que je compte pour le défi 42 (deux O dans le titre) mais qui rentre également dans les défis 12 (un livre qui se passe dans un endroit isolé ou une forêt) et 46 (Premières fois). Le recueil contient également La promesse de l'aube, Chien blanc, La vie devant soi et Pseudo, titres que je connais déjà et dont je ne peux que recommander la lecture, ainsi que Les enchanteurs et Les trésors de la mer rouge qui me restent à découvrir.
Éducation européenne se passe près de Wilno pendant la seconde guerre mondiale et rapporte la lutte entre les Partisans et les troupes allemandes en suivant un groupe de résistants qui se cache dans la forêt, dans le froid intense de la Pologne. Parmi eux, le jeune Janek, 14 ans, va faire son « éducation » en découvrant la haine, les trahisons, la lutte armée, mais aussi l’amour, la musique, l’amitié. À intervalles réguliers dans le récit viennent s’insérer des contes écrits et lus par l’un des partisans, histoires symboliques venant donner du courage aux hommes. Pendant ce temps a lieu la bataille de Stalingrad dont on attend avec anxiété l’issue, qui sera décisive… J’ai trouvé que le récit s’essoufflait un peu dans le dernier tiers, les contes surtout sont inégaux. Mais il y a beaucoup de moments forts, de situations peintes avec un grand réalisme (physique ou psychologique), et comme toujours Romain Gary se place à hauteur d’hommes, relate ces parcours individuels qui conduisent à l’action commune, solidaire (ou qui les en écartent).

Spoiler:

D'autre part, pour les défis 46 (Premières fois) et 26 (un roman LGBTQ+ dont l'action se déroule dans le passé ou à l'étranger), j'ai lu Un homme accidentel de Philippe Besson (2007). À Los Angeles, dans le cadre d’une enquête sur le meurtre d’un prostitué, un policier rencontre un acteur potentiellement suspect. Lors de l’entrevue, quelque chose se passe, un sentiment qu’aucun des deux ne comprend ni ne maîtrise mais qui va les pousser à se revoir… Sur ce point de départ improbable, Philippe Besson construit un récit sensible dont la narration est menée par le policier, homme marié qui se croyait heureux et qui découvre la passion.

7e lecture – item 50-  Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle : Anne de Redmond, de Lucy Maud Montgomery
    Après l'horreur du thriller Octobre, j'avais un fort besoin de légèreté et de beauté. C'est donc assez naturellement que j'ai repris ma lecture des aventures d'Anne de Green Gabbles ! Avec le 3e volume, Anne de Redmond. Et franchement, quoi de plus beau que les couvertures de cette série, par Monsieur Toussaint Laventure (collectionde Monsieur Toussaint Laverture) !
    En fait, j'avais déjà les deux premiers volumes dans une autre collection, quand je suis tombée sur ces couvertures, auxquelles je n'ai pas su résister. Je vous mets d'ailleurs aussi celle du prochain volume (qui tranche avec toutes les autres, grâce à ce bleu !)




Sinon, du point de vue de l'histoire, je trouve les comportements parfois tellement ... décalés que cela m'amuse ! (Je pense notamment au personnage de Philippa Gordon.)

J'ai lu presque toute la série des "Anne" il y a quelques années et j'en garde un bon souvenir (j'avais quand même calé au cinquième ou sixième volume et je ne suis pas allé jusqu'au bout de la série).

Oui j'avoue que j'ai peur de caler aussi... En espaçant les volumes j'espère quand même aller au bout, pour ne pas "culpabiliser" de les avoir achetés ! Il m'en manque 2 de la collection. Ils sortent en avril et septembre ; et je sais que je vais les acheter (pour leur couverture bien sûr !).

J'ai relevé moi aussi un nouveau défi (et non des moindres!)

25. Saga familiale : Nino Haratischwili, La huitième vie, aux éditions Gallimard (Folio)

Je suis venue à bout des 1 200 pages de cette fresque familiale sur six générations qui traverse toute la Géorgie du XXe siècle (celle du Caucase), et qui résonne bien sûr particulièrement étant donné notre actualité. L'histoire commence en 1900 avec la naissance de l'arrière-arrière-grand-mère, Stasia, et s'achève

Spoiler:

avec celle de son arrière-arrière-petite-fille, Brilka

Spoiler:

Je ne regrette pas ma lecture, pour la somme romanesque et ses personnages tout en nuance, ni tout noirs, ni tout blancs, mais pris dans les crocs du siècle, et pour l'immense travail de documentation historique, petite et grande histoire s'imbriquant de façon plutôt intelligente. Quelques éléments m'ont moins convaincue (cette histoire de chocolat chaud, bon... et ça fait quand même beaucoup de malheurs pour une seule lignée de femmes, cela dit, il ne faut pas s'en étonner, c'est une saga romanesque).

Caspar a écrit:

Satellite a écrit:J'ai oublié de le préciser dans mon message précédent mais j'ai lu pour l'item "personnage ayant vraiment existé", La Reine des lectrices d'Alan Bennett.
La reine Elisabeth se prend de d'une passion soudaine pour la lecture: incompréhension autour d'elle, changement dans son attitude qui fait grincer des dents, tentatives pour la ramener à la raison... Ce livre est présenté comme une perle d'humour, j'avoue qu'il m'a laissée assez froide.
Il se lit vite, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.

Je l'ai lu deux fois et j'ai adoré: très drôle et caustique, la lecture y est présentée comme subversive et dangereuse et les Windsor ne sont pas connus pour être de grands lecteurs.

9. Dieu(x): Steven Erickson, le livre des martyrs T1


J'avais pas mal entendu parler de cette série de fantasy, j'ai été déçue. Il faut s'accrocher au début étant donné la complexité de l'univers (un empire malazéen, dont l'impératrice tente de conquérir les dernières cités libres qui résistent, avec quantité de clans alliés ou ennemis), une fois qu'on est dedans c'est divertissant mais sans plus. Débauche de magie de plus en plus puissante, créatures sorties de nulle part qui viennent changer la donne. J'ai pensé à Dragon Ball Z, une fois qu'on a compris le principe et que des vilains de plus en plus forts vont débarquer et faire des combats de plus en plus violents, on a fait le tour. Il manque du sens à cette série, qui n'arrive pas à la hauteur du Trône de fer par exemple, qui offrait une réflexion sur le pouvoir.

J'ai un bouquin "laicité un principe, de l'antiquité à nos jours", d'un historien, j'aimerais bien le caser quelque part, j'hésite entre "rebelle" ou "livre que j'ai depuis plus de 6 mois"

lagoulue a écrit:Oui j'avoue que j'ai peur de caler aussi... En espaçant les volumes j'espère quand même aller au bout, pour ne pas "culpabiliser" de les avoir achetés ! Il m'en manque 2 de la collection. Ils sortent en avril et septembre ; et je sais que je vais les acheter (pour leur couverture bien sûr !).

C'est quand même plus joli d'avoir toute la collection sur ses étagères.   J'ai acheté toute la série des Souvenirs d'enfance de Pagnol ainsi que Jean de Florette et Manon des Sources parce qu'ils sont numérotés de 1 à 6 et que les couvertures sont illustrées par Sempé. 

Ah oui ! Mes Pagnol sont dépareillés. J'ai La Gloire de mon père avec le dessin de Sempé et après des espèces de vieilles éditions pas très chouettes... Mais là tant pis, ça restera comme ça !

Je profite de ce fil pour vous recommander une bouquinerie solidaire et leur site de vente de livres d’occasion : pas mal de choix et des prix raisonnables, j’ai déjà commandé chez eux et je viens juste de commander 4 romans pour ce défi pour à peine 10 euros !
https://www.librairiesolidaire.com/

Merci pour ce site !

Froz a écrit:Je profite de ce fil pour vous recommander une bouquinerie solidaire et leur site de vente de livres d’occasion : pas mal de choix et des prix raisonnables, j’ai déjà commandé chez eux et je viens juste de commander 4 romans pour ce défi pour à peine 10 euros !
https://www.librairiesolidaire.com/

Je ne connaissais pas, merci !

Caspar a écrit:Défi 6 validé: un livre dont la couverture est essentiellement jaune.




Il s'agit de l'autobiographie d'Emma John, une journaliste qui a déjà écrit deux ou trois livres (sur ses voyages entre autres). Elle raconte sa vie sous l'angle de son célibat, sujet que je connais bien. Une femme encore jeune qui a sur le papier "tout pour plaire" mais n'a jamais rencontré le Prince Charmant.

J'ai découvert son livre grâce à un article du Guardian où elle explique que tout comptes faits, le célibat coûte plus cher que la vie en couple.

https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/jan/21/being-single-has-a-lot-going-for-it-but-10k-a-year-seems-too-high-a-price-for-the-privilege

Il se trouve que j'ai lu en décembre un livre du même type mais côté français: Vieille fille de Marie Kock (Emma John commente elle aussi le terme spinster à la fin de son livre). Marie Kock n'évoque pas seulement sa propre vie mais analyse aussi la façon dont le célibat féminin était vu dans les siècles passés.

C'était intéressant de lire les deux livres presque en parallèle: deux jeunes quadragénaires, journalistes indépendantes, pas plus moches que d'autres et même plutôt jolies, qui ont une famille et beaucoup d'amis mais qui restent célibataires. Deux lectures plaisantes, pas du tout tristes ou pessimistes. Je me suis reconnu dans pas mal de choses: on est libre des pesanteurs de la vie de couple mais on est indispensable à personne.

Le livre d'Emma John n'est pas traduit en français à ma connaissance mais écrit dans un anglais accessible, elle ne cherche pas vraiment à faire de la littérature. C'est très utile pour moi de lire de l'anglais contemporain (je lisais surtout des classiques avant), ça me permet d'apprendre ou de réviser des mots de la vie de tous les jours comme "trike" par exemple, un mot familier pour tricycle et comme ça arrive souvent, j'ai retrouvé peu après le mot dans un autre article du Guardian.

J'ai donc suivi le conseil de Caspar, c'est un vrai défi car il y avait très longtemps que je n'avais pas lu de roman ou récit en anglais, ma pratique se limitant aux livres universitaires techniques. Et puis il faut bien le dire l'écriture d'Emma John n'a pas grand chose à voir avec les textes que les manuels Carpentier et Fialip me donnaient à étudier !
J'ai alterné lecture avec dictionnaire et sans dictionnaire selon l'humeur du moment. Il s'agit d'une juxtaposition de récits qui s'enchaînent chronologiquement, j'ai tout particulièrement aimé la façon dont l'auteur a vécu la période de confinement et les petites touches très fines sur l'impact du regard des autres sur la perception qu'elle a de son célibat.
Merci Caspar pour ton compte rendu qui m'a fait aller hors de ma zone de confort (dois-je préciser que je déteste cette expression ? )

Reine Margot a écrit:9. Dieu(x): Steven Erickson,  le livre des martyrs T1


J'avais pas mal entendu parler de cette série de fantasy, j'ai été déçue. Il faut s'accrocher au début étant donné la complexité de l'univers (un empire malazéen, dont l'impératrice tente de conquérir les dernières cités libres qui résistent, avec quantité de clans alliés ou ennemis), une fois qu'on est dedans c'est divertissant mais sans plus. Débauche de magie de plus en plus puissante, créatures sorties de nulle part qui viennent changer la donne. J'ai pensé à Dragon Ball Z, une fois qu'on a compris le principe et que des vilains de plus en plus forts vont débarquer et faire des combats de plus en plus violents, on a fait le tour. Il manque du sens à cette série, qui n'arrive pas à la hauteur du Trône de fer par exemple, qui offrait une réflexion sur le pouvoir.

Comparer à Dragon Ball Z, c'est rude !! J'ai les deux premiers tomes, deux bons gros pavés dans ma PAL, parce que j'ai gagné le tome 2, du coup j'ai acheté le tome 1 mais j'ai tellement lu que le début est difficile à suivre que j'attends le moment idéal (où j'aurai du temps et une bonne capacité de concentration) pour les lire ...

J'aime aussi beaucoup Anne de Green Gable, je dois en être au tome 4.

En parlant de saga je vais terminer ce soir le T.4 de Blackwater, "la Guerre", je ne suis pas sûre de le mettre dans le défi mais ça se lit bien.

nicole 86 a écrit:

Caspar a écrit:Défi 6 validé: un livre dont la couverture est essentiellement jaune.




Il s'agit de l'autobiographie d'Emma John, une journaliste qui a déjà écrit deux ou trois livres (sur ses voyages entre autres). Elle raconte sa vie sous l'angle de son célibat, sujet que je connais bien. Une femme encore jeune qui a sur le papier "tout pour plaire" mais n'a jamais rencontré le Prince Charmant.

J'ai découvert son livre grâce à un article du Guardian où elle explique que tout comptes faits, le célibat coûte plus cher que la vie en couple.

https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/jan/21/being-single-has-a-lot-going-for-it-but-10k-a-year-seems-too-high-a-price-for-the-privilege

Il se trouve que j'ai lu en décembre un livre du même type mais côté français: Vieille fille de Marie Kock (Emma John commente elle aussi le terme spinster à la fin de son livre). Marie Kock n'évoque pas seulement sa propre vie mais analyse aussi la façon dont le célibat féminin était vu dans les siècles passés.

C'était intéressant de lire les deux livres presque en parallèle: deux jeunes quadragénaires, journalistes indépendantes, pas plus moches que d'autres et même plutôt jolies, qui ont une famille et beaucoup d'amis mais qui restent célibataires. Deux lectures plaisantes, pas du tout tristes ou pessimistes. Je me suis reconnu dans pas mal de choses: on est libre des pesanteurs de la vie de couple mais on est indispensable à personne.

Le livre d'Emma John n'est pas traduit en français à ma connaissance mais écrit dans un anglais accessible, elle ne cherche pas vraiment à faire de la littérature. C'est très utile pour moi de lire de l'anglais contemporain (je lisais surtout des classiques avant), ça me permet d'apprendre ou de réviser des mots de la vie de tous les jours comme "trike" par exemple, un mot familier pour tricycle et comme ça arrive souvent, j'ai retrouvé peu après le mot dans un autre article du Guardian.

J'ai donc suivi le conseil de Caspar, c'est un vrai défi car il y avait très longtemps que je n'avais pas lu de roman ou récit en anglais, ma pratique se limitant aux livres universitaires techniques. Et puis il faut bien le dire l'écriture d'Emma John n'a pas grand chose à voir avec les textes que les manuels Carpentier et Fialip me donnaient à étudier !
J'ai alterné lecture avec dictionnaire et sans dictionnaire selon l'humeur du moment. Il s'agit d'une juxtaposition de récits qui s'enchaînent chronologiquement, j'ai tout particulièrement aimé la façon dont l'auteur a vécu la période de confinement et les petites touches très fines sur l'impact du regard des autres sur la perception qu'elle a de son célibat.
Merci Caspar pour ton compte rendu qui m'a fait aller hors de ma zone de confort (dois-je préciser que je déteste cette expression ? )

C'est bien l'intérêt du défi en effet (et sans toi je ne serais pas là d'ailleurs, donc merci) et bravo pour ta lecture en anglais.

Bonsoir à tous,
défi n°36 "machines" Alice Guy, Catel & Bocquet. Roman graphique du duo que j'apprécie beaucoup depuis leur Olympe de Gouges. On retrouve le trait précis et élégant de Catel à la fois pour les personnages et les décors, les recherches documentaires approfondies (belle biblio en fin d'ouvrage, agrémentée d'une galerie de portraits qui ont servi au travail du scénario). Alice Guy est considérée comme la première femme metteur en scène de cinéma. Elle participe aux débuts de l'aventure cinématographique en étant d'abord sténo dactylo de Léon Gaumont, puis très vite, en écrivant et mettant en scène des saynètes pour les première projections de films. Ce beau roman graphique convient pour l'item "machines" parce que si nous connaissons bien maintenant le cinématographe, de nombreux prototypes l'ont précédés, que ce soit pour un usage individuel ou public, pour enregistrer ou pour diffuser et chaque société a tenté de commercialiser son propre modèle différent de ceux de la concurrence.

@*Ombre* je n'ai pas oublié ta demande, je pensais avoir le temps de m'y mettre ce week-end et j'ai fait d'autres choses. Je fais partie des heureux habitants de la zone B qui travaillent encore une semaine, je ferai une "fiche de lecture" pendant les vacances.

Belles lectures à tous et à bientôt.

8e lecture – item 27 Fragments : A la ligne, de Joseph Ponthus
    Satellite a posté il y a moins d'une semaine sur ce livre (item « machines »)  et j'avais demandé si, selon les néos, je pourrais l'utiliser pour l'item « Fragments ».  La réponse de Caspar (« Il me semble que oui, c'est de la poésie en prose mais il y a bien un récit fragmentés ou des fragments de vie. ») et, finalement, le  sous-titre « Feuillets d'usine », me le font effectivement placer dans cette catégorie.
    C'est une lecture terrible... Déjà parce que je n'ai pas arrêté de penser que finalement cet homme, vu à La Grande Librairie au moment de la sortie du livre, est désormais mort, alors que je le pensais, l'espérais destiné à écrire d'autres œuvres...  Ensuite parce que ça interroge vraiment le sens d'une existence. Cette vie d'intérimaire en usine est franchement rude.  Ce texte aide à en prendre conscience (si besoin était) ou au moins à ne pas l'oublier (ce qui est plus mon cas). Cela force à regarder certaines choses en face. Le plus dur étant la partie sur les abattoirs : « De quoi rêvent-ils / Toutes les siestes / Toutes les nuits / Ceux qui sont aux abats / Et qui / Tous les jours que l'abattoir fait / Voient tomber des têtes de vache de l'étage supérieur / Prennent une tête par une / La calent entre des crocs d'acier sur une machine idoine / Découpent les joues les babines puis jettent les mâchoires et le reste du crâne / Huit heures par jour en tête à tête ».  Que cela me rend triste … (autant du côté de l'homme que de l'animal).
    La forme choisie est vraiment parfaite.  Elle envoûte, bouleverse, fait effectivement qu'on n'arrive pas à lâcher le livre ; et elle rend parfaitement le véritable enfermement et abrutissement que constitue un tel labeur. C'est  une œuvre dont des extraits pourraient avoir leur place à l'école (avec les « grands » plutôt).  Compenser la noirceur de la vie par la poésie est quelque chose de très fort.

Bonjour à tous,

un court bilan pour deux romans lus dans le cadre du défi.

Le premier roman est La Religieuse de Diderot, pour l'item "Œuvre mettant en scène des religieuses ou des moines"
J'ai adoré.  L'origine du roman est une farce entre hommes de lettres ( un échange épistolaire , que j'ai pu lire en postface). C'est captivant, à la fois émouvant par le destin de cette fille naturelle cloitrée contre son gré, et drôle aussi ( ceux qui l'ont lu se souviennent sûrement de certains passages licencieux...)
Le défi m'aura permis d'aller vers ce roman classique, que je n'aurais sans doute jamais lu sinon !
A signaler : Arte propose  de visionner l'adaptation ciné par Guillaume Nicloux jusqu'au 23/02 en replay.

Le deuxième roman, est L'ami de Sigrid Nunez, pour l'item  "un titre de moins de cinq lettres"
A la mort de son meilleur ami, écrivain et professeur d'écriture comme elle, une femme n'arrive pas à faire son deuil et recueille, un peu malgré elle, un énorme et vieux chien qui lui appartenait (un Danois). Un roman sur le deuil, l'écriture et l'amitié ( humaine mais aussi animale) que j'ai bien aimé, sans prétention.

Pour le défi 10, Rebelle, je viens de finir la BD Les reflets du monde: En lutte de Fabien Toulmé, qui est paraît-il une figure de la BD française mais que je ne connaissais pas du tout. En fait, j'ai vu un collègue rendre le livre à la prof-doc en salle des profs et je me suis dit que ça s'intégrerait bien dans le défi, même si j'avais déjà un ou deux ouvrages sous le coude pour cet item. Je me suis précipité au CDI après mes cours pour emprunter la BD en bonne et due forme.

Aucun regret car j'ai adoré cette BD (un peu dans le même style que celles de Guy Delisle mais dans un style plus journalistique, plus documentaire).

Trois portraits de femmes rebelles, en lutte contre les travers de leurs pays respectifs: Nidal, figure de proue de la Thawra, la révolution libanaise ; Rossana, dans le Nordeste brésilien, qui essaie de sauver son quartier populaire des griffes du Maire de la ville de João Pessoa qui veut en faire un "parc écologique" (pas si écolo que ça) en en expropriant les habitants ; et Chanceline, militante féministe au Bénin, pays où il y a beaucoup à faire. J'ai même écrasé une petite larme à la fin du volume, impressionné par la détermination de cette jeune femme. Le ton est sérieux mais il y a aussi un peu d'humour et en tout cas aucun pathos.

Une très belle découverte, grâce au défi Neo, et j'espère que ce n'est pas la dernière.