- nicole 86Expert spécialisé
Je répondais à la question du défi à cocher pour le livre d'Élizabeth von Armin.Caspar a écrit:nicole 86 a écrit:Je n'ai pas lu le Avril enchanté mais la date de parution permet peut-être de cocher "montée des périls".
Celui de Ponthus ? Je ne suis pas sûr, c'est plutôt un livre sur la condition ouvrière et le travail intérimaire.
- CasparProphète
nicole 86 a écrit:Je répondais à la question du défi à cocher pour le livre d'Élizabeth von Armin.Caspar a écrit:nicole 86 a écrit:Je n'ai pas lu le Avril enchanté mais la date de parution permet peut-être de cocher "montée des périls".
Celui de Ponthus ? Je ne suis pas sûr, c'est plutôt un livre sur la condition ouvrière et le travail intérimaire.
Ah...je ne suis pas sûr non plus, même si l'époque s'y prête, je ne me souviens pas d'allusions à la situation politique (mais ma lecture du roman commence à dater).
- DanskaProphète
Caspar a écrit:Danska a écrit:Ah oui, en effet... Aucun des deux n'est édité chez Acte Sud ? Pas de couverture jaune ou de visage en couverture ?
Sinon dans le défi "un livre qui attend depuis plus de 6 mois", peut-être (quitte à attendre juin pour faire rentrer Avril enchanté dedans ).
Ou alors, "belle couverture", c'est très subjectif de toute façon.
Pas faux !
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
je n'ai pas en tête la date de parution d'Avril enchanté qui permettrait peut-être de le classer dans "montée des périls", mais rien dans le récit ne ferait référence à des périls. Reste la couverture. D'ailleurs ce défi de belle couverture me posait problème aussi. Je suis allée exprès à la librairie, et j'ai trouvé
Je venais vous parler de ma dernière lecture que je place dans le défi 25 "saga familiale" : Je suis interdite d'Anouk Markovits. J'avais noté ce titre suite à un commentaire (mais de qui ??? mon éternelle question...), j'ai dû aller le chercher dans une médiathèque un peu éloignée et je viens seulement de pouvoir le lire. Ce livre nous plonge dans les traditions juives hassidiques en retraçant le parcours de trois personnages, Josef, Mila et Atara, de leur première enfance pendant la seconde guerre mondiale, jusqu'en 2012. Les parents de Josef sont morts et il a été recueilli par la bonne qui l'a élevé en petit catholique. Encore enfant, il contribue aussi à sauver la vie de Mila en l'aidant à rejoindre les parents d'Atara, qui l'élèvent avec leurs propres enfants. Le père d'Atara reprend ensuite Josef à sa mère adoptive pour qu'il retrouve les traditions de son peuple. Ce sont donc ces trois enfants que l'on voit grandir, puis se marier, et eux aussi avoir des enfants et renouveler ainsi les générations. Mais c'est surtout un roman des traditions, des textes sacrés, de leur connaissance et de leur interprétation, de la frontière qui sépare de qui est "permis" de ce qui est "interdit". Ce récit est à la fois beau et incompréhensible, et c'est justement ce qui le rend bouleversant.
je n'ai pas en tête la date de parution d'Avril enchanté qui permettrait peut-être de le classer dans "montée des périls", mais rien dans le récit ne ferait référence à des périls. Reste la couverture. D'ailleurs ce défi de belle couverture me posait problème aussi. Je suis allée exprès à la librairie, et j'ai trouvé
Je venais vous parler de ma dernière lecture que je place dans le défi 25 "saga familiale" : Je suis interdite d'Anouk Markovits. J'avais noté ce titre suite à un commentaire (mais de qui ??? mon éternelle question...), j'ai dû aller le chercher dans une médiathèque un peu éloignée et je viens seulement de pouvoir le lire. Ce livre nous plonge dans les traditions juives hassidiques en retraçant le parcours de trois personnages, Josef, Mila et Atara, de leur première enfance pendant la seconde guerre mondiale, jusqu'en 2012. Les parents de Josef sont morts et il a été recueilli par la bonne qui l'a élevé en petit catholique. Encore enfant, il contribue aussi à sauver la vie de Mila en l'aidant à rejoindre les parents d'Atara, qui l'élèvent avec leurs propres enfants. Le père d'Atara reprend ensuite Josef à sa mère adoptive pour qu'il retrouve les traditions de son peuple. Ce sont donc ces trois enfants que l'on voit grandir, puis se marier, et eux aussi avoir des enfants et renouveler ainsi les générations. Mais c'est surtout un roman des traditions, des textes sacrés, de leur connaissance et de leur interprétation, de la frontière qui sépare de qui est "permis" de ce qui est "interdit". Ce récit est à la fois beau et incompréhensible, et c'est justement ce qui le rend bouleversant.
- lagoulueNiveau 8
nicole 86 a écrit:Je répondais à la question du défi à cocher pour le livre d'Élizabeth von Armin.Caspar a écrit:nicole 86 a écrit:Je n'ai pas lu le Avril enchanté mais la date de parution permet peut-être de cocher "montée des périls".
Celui de Ponthus ? Je ne suis pas sûr, c'est plutôt un livre sur la condition ouvrière et le travail intérimaire.
C'est vraiment un de mes plaisirs du défi de chercher LE livre qui va convenir, ou de le faire entrer dedans après coup ! (et de diminuer la PAL ; finalement sur 6 livres lus, j'en ai 4 qui l'ont fait baisser !)
Petite question d'ailleurs : le livre de Pontus conviendrait-il par hasard pour "Fragments" ?
- CasparProphète
lagoulue a écrit:nicole 86 a écrit:Je répondais à la question du défi à cocher pour le livre d'Élizabeth von Armin.Caspar a écrit:nicole 86 a écrit:Je n'ai pas lu le Avril enchanté mais la date de parution permet peut-être de cocher "montée des périls".
Celui de Ponthus ? Je ne suis pas sûr, c'est plutôt un livre sur la condition ouvrière et le travail intérimaire.
C'est vraiment un de mes plaisirs du défi de chercher LE livre qui va convenir, ou de le faire entrer dedans après coup ! (et de diminuer la PAL ; finalement sur 6 livres lus, j'en ai 4 qui l'ont fait baisser !)
Petite question d'ailleurs : le livre de Pontus conviendrait-il par hasard pour "Fragments" ?
Il me semble que oui, c'est de la poésie en prose mais il y a bien un récit fragmentés ou des fragments de vie.
- SatelliteNiveau 9
J'ai oublié de le préciser dans mon message précédent mais j'ai lu pour l'item "personnage ayant vraiment existé", La Reine des lectrices d'Alan Bennett.
La reine Elisabeth se prend de d'une passion soudaine pour la lecture: incompréhension autour d'elle, changement dans son attitude qui fait grincer des dents, tentatives pour la ramener à la raison... Ce livre est présenté comme une perle d'humour, j'avoue qu'il m'a laissée assez froide.
Il se lit vite, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
La reine Elisabeth se prend de d'une passion soudaine pour la lecture: incompréhension autour d'elle, changement dans son attitude qui fait grincer des dents, tentatives pour la ramener à la raison... Ce livre est présenté comme une perle d'humour, j'avoue qu'il m'a laissée assez froide.
Il se lit vite, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- CasparProphète
Satellite a écrit:J'ai oublié de le préciser dans mon message précédent mais j'ai lu pour l'item "personnage ayant vraiment existé", La Reine des lectrices d'Alan Bennett.
La reine Elisabeth se prend de d'une passion soudaine pour la lecture: incompréhension autour d'elle, changement dans son attitude qui fait grincer des dents, tentatives pour la ramener à la raison... Ce livre est présenté comme une perle d'humour, j'avoue qu'il m'a laissée assez froide.
Il se lit vite, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
Je l'ai lu deux fois et j'ai adoré: très drôle et caustique, la lecture y est présentée comme subversive et dangereuse et les Windsor ne sont pas connus pour être de grands lecteurs.
- SatelliteNiveau 9
Caspar a écrit:Satellite a écrit:J'ai oublié de le préciser dans mon message précédent mais j'ai lu pour l'item "personnage ayant vraiment existé", La Reine des lectrices d'Alan Bennett.
La reine Elisabeth se prend de d'une passion soudaine pour la lecture: incompréhension autour d'elle, changement dans son attitude qui fait grincer des dents, tentatives pour la ramener à la raison... Ce livre est présenté comme une perle d'humour, j'avoue qu'il m'a laissée assez froide.
Il se lit vite, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
Je l'ai lu deux fois et j'ai adoré: très drôle et caustique, la lecture y est présentée comme subversive et dangereuse et les Windsor ne sont pas connus pour être de grands lecteurs.
Je le conçois
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
une lecture qui ne remonte pas du tout le moral L'école n'est pas faite pour les pauvres de Jean-Paul Delahaye. Il convient pour le défi 14 "élites" et pour le 18 "money, money, money". Les deux thèmes y sont en effet abordés et bien sûr, étroitement liés. Les élites ont de l'argent et les moyens d'éviter que leurs enfants ne soient scolarisés avec les pauvres. Les pauvres n'ont pas les moyens de faire autrement. Résumé ainsi, c'est évidemment très caricatural et ne fait pas honneur à cet essai. Le constat est amer. La République, en particulier son école, faillit à sa valeur de fraternité. L'essai, abondamment sourcé et documenté, montre que ce sont les élèves et les établissements qui ont déjà plus auxquels on consacre davantage de moyens, par le choix des options qui y sont enseignées, notamment. Ce sont aussi ces établissements défavorisés qui ont les enseignants les moins bien formés ou classés aux concours, ce qui ne serait pas toléré "de l'autre côté du périphérique". Le chapitre consacré aux métiers de l'enseignement est lui aussi désespérant et les pistes proposées semblent bien minces et rien ne montre que nous en prenions le chemin. Peut-être pas la lecture idéale pour un jour d'hiver entre deux grèves, mais sinon, il mérite d'être lu, au moins pour les sources citées et mises en perspective.
une lecture qui ne remonte pas du tout le moral L'école n'est pas faite pour les pauvres de Jean-Paul Delahaye. Il convient pour le défi 14 "élites" et pour le 18 "money, money, money". Les deux thèmes y sont en effet abordés et bien sûr, étroitement liés. Les élites ont de l'argent et les moyens d'éviter que leurs enfants ne soient scolarisés avec les pauvres. Les pauvres n'ont pas les moyens de faire autrement. Résumé ainsi, c'est évidemment très caricatural et ne fait pas honneur à cet essai. Le constat est amer. La République, en particulier son école, faillit à sa valeur de fraternité. L'essai, abondamment sourcé et documenté, montre que ce sont les élèves et les établissements qui ont déjà plus auxquels on consacre davantage de moyens, par le choix des options qui y sont enseignées, notamment. Ce sont aussi ces établissements défavorisés qui ont les enseignants les moins bien formés ou classés aux concours, ce qui ne serait pas toléré "de l'autre côté du périphérique". Le chapitre consacré aux métiers de l'enseignement est lui aussi désespérant et les pistes proposées semblent bien minces et rien ne montre que nous en prenions le chemin. Peut-être pas la lecture idéale pour un jour d'hiver entre deux grèves, mais sinon, il mérite d'être lu, au moins pour les sources citées et mises en perspective.
- Reine MargotDemi-dieu
Dans la même veine, je conseille "enfances de classe" de Bernard Lahire.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DariaNiveau 6
Moi aussi, j'ai été profondément marquée par la lecture d'Enfances de classe de B. Lahire. J'y pense souvent, en tant que professeure et en tant que mère. Je conseille vraiment cette lecture.
- SatelliteNiveau 9
Reine Margot a écrit:Dans la même veine, je conseille "enfances de classe" de Bernard Lahire.
Je l’ai, à peine feuilleté depuis l’achat car je n’avais jusqu’ici pas trouvé le temps de m’y plonger (il est dense et je n’avais pas envie de le lire en pointillés).
En effet on peut le faire correspondre à l’item
« money » (pour lequel je n’avais pas d’idées): merci de m’y avoir fait penser!
- nicole 86Expert spécialisé
Je n'ai lu aucun de ces deux livres mais je me demande si je vais y trouver autre chose que des données chiffrées pour appuyer ce que je sais et pense déjà. Pas envie de me plomber le moral en pensant à mes petits enfants. Alors pourriez-vous me donner une raison ( autre que le défi) d'emprunter le livre de B. Lahire à la médiathèque ?
Édit : J'ai relu vos commentaires, vous répondez à mes questions mais je traîne les pieds.
Édit : J'ai relu vos commentaires, vous répondez à mes questions mais je traîne les pieds.
- AdrenFidèle du forum
Pour livre de B. Lahire, je ne le connais pas, pour celui de JP Delahaye, tu y trouveras des données chiffrées bien expliquées et argumentées pour corroborer tout ce que tu sais déjà et qui donne envie de partir dans une grotte. Ou sur une île. Ou une grotte sur une île. Tu as sûrement envie de lire autre chose.
- nicole 86Expert spécialisé
Merci pour ta réponse @Adren, tu as bien résumé mon état d'esprit.
- EloahExpert spécialisé
Pour le défi 12 "un livre qui se passe dans un endroit isolé", j'ai lu Sukkwan Island de David Vann. C'est mon 4è roman de l'auteur, je connais donc bien les thématiques qui le préoccupent, je connais son écriture, ses obsessions et pourtant, à chaque fois, je me laisse cueillir. Ici on est avec un père, conscient d'avoir raté sa vie, qui part vivre un an sur une île isolée au sud de l'Alaska avec son fils de 13 ans, pas très emballé par ce projet. Tous deux ne se connaissent pas bien, ne se comprennent pas bien mais tentent de cohabiter, le fils surtout prend beaucoup sur lui pour accepter ce père pas très doué pour la vie et qui se laisse déborder par ses émotions. Je ne peux pas trop en dévoiler sur l'intrigue car c'est vraiment une atmosphère et des événements à découvrir seul(e) face à son livre ... mais c'est un roman noir, très noir, bouleversant.
Ma meilleure lecture de janvier reste Trilogie d'une nuit d'hiver de Katherine Arden qui comprend 1. L'ours et le Rossignol 2. La fille dans la tour 3. L'Hiver de la Sorcière. Je ne sais pas encore où je vais placer cette lecture, il y a pas mal de possibilités :
défi 9 dieu(x)
défi 10 rebelle
défi 11 plus de 800 pages
défi 20 un personnage a vraiment existé
défi 28 fantasy historique
défi 30 voyage dans le temps
défi 33 met en scène des moines
défi 34 enfance atypique
défi 50 acheté pour sa couverture
Quoi qu'il en soit j'ai adoré cette lecture qui nous plonge dans la Russie médiévale, en pleine lutte entre le folklore et le développement de la religion orthodoxe, lutte aussi entre les russes et les tatares. Epique et magique, beau et poétique, ce récit est un véritable voyage dans les fondements de la culture russe.
Ma meilleure lecture de janvier reste Trilogie d'une nuit d'hiver de Katherine Arden qui comprend 1. L'ours et le Rossignol 2. La fille dans la tour 3. L'Hiver de la Sorcière. Je ne sais pas encore où je vais placer cette lecture, il y a pas mal de possibilités :
défi 9 dieu(x)
défi 10 rebelle
défi 11 plus de 800 pages
défi 20 un personnage a vraiment existé
défi 28 fantasy historique
défi 30 voyage dans le temps
défi 33 met en scène des moines
défi 34 enfance atypique
défi 50 acheté pour sa couverture
Quoi qu'il en soit j'ai adoré cette lecture qui nous plonge dans la Russie médiévale, en pleine lutte entre le folklore et le développement de la religion orthodoxe, lutte aussi entre les russes et les tatares. Epique et magique, beau et poétique, ce récit est un véritable voyage dans les fondements de la culture russe.
- DariaNiveau 6
Pour le Bernard Lahire, le coeur du livre c'est une succession de portraits : des enfants les plus pauvres à ceux dotés du capital financier et du capital culturel les plus importants. Le discours est donc très incarné. Chaque enfant est décrit avec son entourage et tous les élèves passent le même test de lecture d'image et de production orale sur sa vie quotidienne. La thèse de ce livre de socio est qu'en grande section de maternelle l'avenir scolaire d'un enfant est scellé. La démonstration est magistrale.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je l'ai lu quand ma fille était en GS...
Pour le défi Personnages ayant vraiment existé, j'ai lu Mémoires fantômes de Stéphane Gödicke. C'est une sorte d'autobiographie, enquête sur les grands-parents de l'auteur, genre très à la mode. Un de ses grands-pères était un nazi et est mort en 1945, l'autre était juif et a survécu à la guerre. Ce hiatus a marqué son identité et il a donc réalisé une enquête pour mieux les connaître.
C'est passionnant, plutôt bien écrit. Il y a des interludes divers parfois incompréhensibles, mais c'est un livre vraiment intéressant que j'ai dévoré. Je vous le recommande chaudement!
Pour le défi Personnages ayant vraiment existé, j'ai lu Mémoires fantômes de Stéphane Gödicke. C'est une sorte d'autobiographie, enquête sur les grands-parents de l'auteur, genre très à la mode. Un de ses grands-pères était un nazi et est mort en 1945, l'autre était juif et a survécu à la guerre. Ce hiatus a marqué son identité et il a donc réalisé une enquête pour mieux les connaître.
C'est passionnant, plutôt bien écrit. Il y a des interludes divers parfois incompréhensibles, mais c'est un livre vraiment intéressant que j'ai dévoré. Je vous le recommande chaudement!
- nicole 86Expert spécialisé
Merci Daria pour ces précisions, je le prendrai au moins pour lire la méthodologie employée. Quant aux conclusions je suis, hélas, sans illusions.
Cleopatra, je note le livre que tu recommandes, cela recoupe certains de mes thèmes de prédilection. Merci.
Édit Mémoires fantômes semble difficile à trouver.
Cleopatra, je note le livre que tu recommandes, cela recoupe certains de mes thèmes de prédilection. Merci.
Édit Mémoires fantômes semble difficile à trouver.
- *Ombre*Grand sage
Adren a écrit:Bonjour à tous,
une lecture qui ne remonte pas du tout le moral L'école n'est pas faite pour les pauvres de Jean-Paul Delahaye. Il convient pour le défi 14 "élites" et pour le 18 "money, money, money". Les deux thèmes y sont en effet abordés et bien sûr, étroitement liés. Les élites ont de l'argent et les moyens d'éviter que leurs enfants ne soient scolarisés avec les pauvres. Les pauvres n'ont pas les moyens de faire autrement. Résumé ainsi, c'est évidemment très caricatural et ne fait pas honneur à cet essai. Le constat est amer. La République, en particulier son école, faillit à sa valeur de fraternité. L'essai, abondamment sourcé et documenté, montre que ce sont les élèves et les établissements qui ont déjà plus auxquels on consacre davantage de moyens, par le choix des options qui y sont enseignées, notamment. Ce sont aussi ces établissements défavorisés qui ont les enseignants les moins bien formés ou classés aux concours, ce qui ne serait pas toléré "de l'autre côté du périphérique". Le chapitre consacré aux métiers de l'enseignement est lui aussi désespérant et les pistes proposées semblent bien minces et rien ne montre que nous en prenions le chemin. Peut-être pas la lecture idéale pour un jour d'hiver entre deux grèves, mais sinon, il mérite d'être lu, au moins pour les sources citées et mises en perspective.
C'est intéressant, Adren. Est-ce que tu te sentirais le courage de développer cette partie ? J'ai ma petite idée, mais cela m'intéresse. Qu'est-ce qui est évoqué ? Le manque d'attractivité voulu ? Le refus d'avoir de bons enseignants dans le public, afin que les gens (les vrais, ceux qui peuvent payer) se précipitent sur les écoles privées ? La mise à mort orchestrée (par des DHG mutualisée, la promotion des "éducations à" et de tas de trucs qui ne relèvent d'aucune discipline et sont balancés à n'importe qui - les collègues de techno faisant actuellement office de "n'importe qui", en attendant qu'après leur mort, nous prenions le relais)... la mise à mort orchestrée, disais-je, des disciplines, sous couvert de "modernité liquide", afin de diluer les savoirs dans un meltingpot au vague vernis culturel, le remplacement progressif du projet des Lumières de formation des citoyens par un projet de formatage du travail (disparition des humanités "inutiles" comme les LCA, apparitions de nouveaux bidules comme la découverte des métiers, l'initiation à l'entreprise, réforme des lycées pro et mise en conformité avec les besoins locaux), la volonté de rendre les professeurs interchangeables (EIST au collège, Lettres et Humanités au lycée, soutien / renforcement assuré par qui en veut, concours avec majeure et mineure...), moins maîtres de leur discipline et de leur pédagogie, mais bons (ou pas, OSF) gardes-chiourme, la marchandisation de l'école avec l'entrée des compétences, la relégation des savoirs, l'apparition de certifications payantes comme Voltaire (c'est commode, pour ça, les compétences) ... ?
- AnguaGrand sage
Ces titres de Lahire et Delahaye m'intéressent autant qu'ils m'inquiètent... je mets les références de côté pour plus tard, à lire dans une période riante où je n'aurai pas d'angoisse sur l'avenir de l'école (si cela m'arrive un jour...)
En attendant, je pointe pour l'item 14 -Elite (en concurrence avec Money, Money, Money). J'ai lu cette nuit (pour cause d'enfant malade et d'oreille tendue vers sa chambre...) Lire est dangereux de Dave Collis, un roman jeunesse où une lycéenne du Tennessee découvre qu'une liste de livres est "prohibée" dans la bibliothèque du lycée. Dans cette liste, des livres qu'elle aime, qui ont contribué à la construire. Au risque d'être renvoyée de cette école privée qui coûte un bras à ses parents, elle met en place une bibliothèque clandestine. Le lien avec l'item ? C'est une école privée : ce sont donc les familles qui allongent le plus qui font la pluie et le beau temps idéologique. C'est gentillet, lu en une paire d'heures, agréable car les livres y jouent un grand rôle et à force de voir citer des titres de classiques américains que je n'ai pas encore lus, ils ont rejoints l'interminable liste d'envie de lectures.
En attendant, je pointe pour l'item 14 -Elite (en concurrence avec Money, Money, Money). J'ai lu cette nuit (pour cause d'enfant malade et d'oreille tendue vers sa chambre...) Lire est dangereux de Dave Collis, un roman jeunesse où une lycéenne du Tennessee découvre qu'une liste de livres est "prohibée" dans la bibliothèque du lycée. Dans cette liste, des livres qu'elle aime, qui ont contribué à la construire. Au risque d'être renvoyée de cette école privée qui coûte un bras à ses parents, elle met en place une bibliothèque clandestine. Le lien avec l'item ? C'est une école privée : ce sont donc les familles qui allongent le plus qui font la pluie et le beau temps idéologique. C'est gentillet, lu en une paire d'heures, agréable car les livres y jouent un grand rôle et à force de voir citer des titres de classiques américains que je n'ai pas encore lus, ils ont rejoints l'interminable liste d'envie de lectures.
- nicole 86Expert spécialisé
Angua a écrit:
les livres y jouent un grand rôle et à force de voir citer des titres de classiques américains que je n'ai pas encore lus, ils ont rejoints l'interminable liste d'envie de lectures.
Je me sens moins seule !
- AdrenFidèle du forum
@*Ombre* j'ai vu ta demande, je détaille ce week-end. Le premier point est que les enseignants sont grandement sous-payés et que les augmenter serait un début pour résoudre certains problèmes mais que, bizarrement, ce n'est jamais dans leurs salaires que des augmentations sont prévues.
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