- CasparProphète
nicole 86 a écrit:Caspar a écrit:Alors tout ce que j'ai trouvé pour cod-wisdom c'est COD = Classic Old Dude (any male over 35 who has a penchant for dating younger women, usually of a different background. Money is usually paid in return. a COD usually has several of the following traits; not particularly rich, below average looks, above average weight, receding hairline, vertically challenged, low self esteem). Quel portrait. Mais je ne me souviens plus du contexte, cette expression m'avait échappé.
Dans le contexte ça veut peut-être dire sagesse populaire dispensée par les hommes blancs hétéros mais je ne sais pas.
Merci, l'expression est sur le site Amazon, sans doute la quatrième de couverture. Je n'avais pas pensé à chercher avec les majuscules. Dans le livre, la première à faire la remarque est une jeune mère de famille !
Les premières pages m'ont fait sourire voire éclater de rire mais tiendrai-je la longueur ?
J'ai lu le livre sur ma liseuse donc je n'ai pas la quatrième de couverture, il faudra que je regarde le fac-simile sur Amazon. Il y a...quelques longueurs, et tout n'est pas centré sur le célibat, mais ça se lit facilement et assez vite (enfin, j'ai mis un peu de temps parce que je n'ai pas beaucoup lu cette semaine, mais je suis dans les temps pour le défi pour l'instant, je n'ai pas accumulé de retard).
EDIT: je viens de trouver "cod-wisdom", il s'agit de pseudo-philosophie, philosophie de comptoir, sagesse populaire ou bken ce que j'appelle les "citations édifiantes" sur les réseaux sociaux, souvent attribuées à Einstein ou Shakespeare...Je me suis dit que si c'était sur une quatrième de couverture ça devrait être compréhensible par tout Britannique qui tombe sur ce livre dans une librairie).
- nicole 86Expert spécialisé
Caspar a écrit:
Merci, l'expression est sur le site Amazon, sans doute la quatrième de couverture. Je n'avais pas pensé à chercher avec les majuscules. Dans le livre, la première à faire la remarque est une jeune mère de famille !
Les premières pages m'ont fait sourire voire éclater de rire mais tiendrai-je la longueur ?
J'ai lu le livre sur ma liseuse donc je n'ai pas la quatrième de couverture, il faudra que je regarde le fac-simile sur Amazon. Il y a...quelques longueurs, et tout n'est pas centré sur le célibat, mais ça se lit facilement et assez vite (enfin, j'ai mis un peu de temps parce que je n'ai pas beaucoup lu cette semaine, mais je suis dans les temps pour le défi pour l'instant, je n'ai pas accumulé de retard). [/quote]
Le défi ne devrait pas ajouter du stress mais du plaisir, dit-elle sentencieusement
Bon, moi, ce qui prend du retard c'est la leçon de grec à apprendre
- CasparProphète
C'est du bon stress et c'est ce qu'il me faut. J'ai édité mon message précédent concernant "cod-wisdom".
- nicole 86Expert spécialisé
Merci pour ce complément d'information que je n'avais pas su trouver.
- nicole 86Expert spécialisé
Pour le défi 33 (moines ou religieuses), Prisonnier de Dieu de Michel Benoit, l'auteur-narrateur qui est promis, après une enfance bousculée, à un bel avenir professionnel, choisit de rentrer au monastère malgré l'opposition de sa famille. Cette entrée coïncide avec les turbulences de Vatican II, nous assistons au conflit entre moines partisans du statu quo et le narrateur qui est mieux formé intellectuellement. Ici pas de violence physique mais la traîtrise prend la forme de faux-fuyant et de non-dit. L'auteur-narrateur a passé vingt ans dans l'ordre de Saint Benoit avant de prendre la décision de le quitter. L'intérêt de ce livre est double car il y a peu de témoignages directs de cette époque et la réflexion spirituelle est nuancée.
Pour le défi 20 (Personnage ayant existé) : Le Discours d'un roi de Mark Logue et Peter Conradi . Mark Logue est l'un des petits fils de l'orthophoniste qui a accompagné et "guérit" le roi Georges VI de ses difficultés d'élocution, il a donc bénéficié d'archives familiales dont les carnets du thérapeute. Le livre mélange la vie de Lionel Logue, l'histoire événementielle mondiale et britannique et la vie de la famille royale. Le récit comporte des longueurs mais il m'a donné l'envie de comparer avec le DVD du film pour affiner mon avis.
Pour le défi 20 (Personnage ayant existé) : Le Discours d'un roi de Mark Logue et Peter Conradi . Mark Logue est l'un des petits fils de l'orthophoniste qui a accompagné et "guérit" le roi Georges VI de ses difficultés d'élocution, il a donc bénéficié d'archives familiales dont les carnets du thérapeute. Le livre mélange la vie de Lionel Logue, l'histoire événementielle mondiale et britannique et la vie de la famille royale. Le récit comporte des longueurs mais il m'a donné l'envie de comparer avec le DVD du film pour affiner mon avis.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
je place donc La princesse mendiante de Catherine Clément dans le défi 40. Elle pourrait aussi aller avec "rebelle", "élite" et "enfance atypique". Cette "princesse mendiante" c'est Mirabaï, indienne rajpoute du XVIe siècle, fille de roi, épouse de roi, qui parvient à vivre libre en chantant et dansant pour Krishna son dieu. Le récit s'ouvre sur un "bain de feu", la cérémonie rituelle au cours de laquelle l'épouse du souverain décédé doit rejoindre sur mari sur son bûcher de crémation. le ton est donné, la tradition s'impose à tous, et d'abord aux femmes. Mira, fille du nouveau roi, voit déjà le destin qui l'attend. Et le refuse. Elle est vouée à Krishna son dieu, pour lui, elle chante et elle danse, malgré les interdits liés à sa caste. A dix ans, comme le veut la tradition, elle est mariée au roi d'une région voisine, qu'elle n'a jamais vu. Peu à peu, elle arrive à échapper, non sans mal, à l'avenir auquel elle était destinée. Le personnage de Mirabaï est attesté historiquement, mais à part sa naissance et son dévouement à Krishna malgré sa caste, rien n'est connu d'elle. J'ai trouve que l'autrice proposait une belle fiction historique, agréable à lire.
Nicole, qu'apprends-tu en grec ? et par quel moyen ? Je demande par pure curiosité
Bonne fin de week end à tous et à bientôt.
je place donc La princesse mendiante de Catherine Clément dans le défi 40. Elle pourrait aussi aller avec "rebelle", "élite" et "enfance atypique". Cette "princesse mendiante" c'est Mirabaï, indienne rajpoute du XVIe siècle, fille de roi, épouse de roi, qui parvient à vivre libre en chantant et dansant pour Krishna son dieu. Le récit s'ouvre sur un "bain de feu", la cérémonie rituelle au cours de laquelle l'épouse du souverain décédé doit rejoindre sur mari sur son bûcher de crémation. le ton est donné, la tradition s'impose à tous, et d'abord aux femmes. Mira, fille du nouveau roi, voit déjà le destin qui l'attend. Et le refuse. Elle est vouée à Krishna son dieu, pour lui, elle chante et elle danse, malgré les interdits liés à sa caste. A dix ans, comme le veut la tradition, elle est mariée au roi d'une région voisine, qu'elle n'a jamais vu. Peu à peu, elle arrive à échapper, non sans mal, à l'avenir auquel elle était destinée. Le personnage de Mirabaï est attesté historiquement, mais à part sa naissance et son dévouement à Krishna malgré sa caste, rien n'est connu d'elle. J'ai trouve que l'autrice proposait une belle fiction historique, agréable à lire.
Nicole, qu'apprends-tu en grec ? et par quel moyen ? Je demande par pure curiosité
Bonne fin de week end à tous et à bientôt.
- nicole 86Expert spécialisé
Adren a écrit:Bonjour à tous,
Nicole, qu'apprends-tu en grec ? et par quel moyen ? Je demande par pure curiosité
Bonne fin de week end à tous et à bientôt.
- Spoiler:
- Ne pas citer.
Comme il m'a été refusé d'apprendre les langues anciennes lorsque j'étais enfant, je me suis lancée dans le projet fou d'apprendre l'hébreu biblique puis j'ai décidé cette année de m'initier au grec biblique (donc plus simple que le grec classique). Seulement la mémoire est de moins en moins performante.
- SphinxProphète
Caspar a écrit:
EDIT: je viens de trouver "cod-wisdom", il s'agit de pseudo-philosophie, philosophie de comptoir, sagesse populaire ou bken ce que j'appelle les "citations édifiantes" sur les réseaux sociaux, souvent attribuées à Einstein ou Shakespeare...Je me suis dit que si c'était sur une quatrième de couverture ça devrait être compréhensible par tout Britannique qui tombe sur ce livre dans une librairie).
J'ai trouvé que "cod" en général peut vouloir dire "faux" : https://en.wiktionary.org/wiki/cod#Etymology_3
https://english.stackexchange.com/questions/237863/where-does-the-expression-cod-indignation-originate-from (descendre pour voir les réponses de gens qui citent des dictionnaires).
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AdrenFidèle du forum
Bonsoir à tous,
une lecture "pour le travail" qui rentre dans le défi pour l'item 10 "rebelle" : Le rêve de Sam de Florence Cadier, prix des Incorruptibles 3e 2010 (lu pour établir une bibilo sur "dénoncer les travers de la société"). sam est le neveu (fictif) de Rosa Parks. Il est donc aux premières loges lorsqu'elle refuse de céder sa place dans le bus à des Blancs. Laissé orphelin par Le Ku Klux Klan, Sam prend part au boycott et aux manifestations pacifistes, rencontre Martin Luther King et l'accompagne dans sa lutte non-violente contre la ségrégation. Son frère Josh fait lui le choix de rejoindre Malcolm X à New York. Ce titre n'est pas arrivé jusqu'au CDI, il faudra y remédier.
Nicole, je te posais la question parce que ma mère s'est mise au grec ancien dès le premier jour de sa retraite, aussi parce qu'elle avait toujours voulu en faire en classe et ne l'avait jamais pu. Maintenant, elle lit Homère dans le texte.... je suis béate d'admiration. Par quel moyen apprends-tu ?
une lecture "pour le travail" qui rentre dans le défi pour l'item 10 "rebelle" : Le rêve de Sam de Florence Cadier, prix des Incorruptibles 3e 2010 (lu pour établir une bibilo sur "dénoncer les travers de la société"). sam est le neveu (fictif) de Rosa Parks. Il est donc aux premières loges lorsqu'elle refuse de céder sa place dans le bus à des Blancs. Laissé orphelin par Le Ku Klux Klan, Sam prend part au boycott et aux manifestations pacifistes, rencontre Martin Luther King et l'accompagne dans sa lutte non-violente contre la ségrégation. Son frère Josh fait lui le choix de rejoindre Malcolm X à New York. Ce titre n'est pas arrivé jusqu'au CDI, il faudra y remédier.
Nicole, je te posais la question parce que ma mère s'est mise au grec ancien dès le premier jour de sa retraite, aussi parce qu'elle avait toujours voulu en faire en classe et ne l'avait jamais pu. Maintenant, elle lit Homère dans le texte.... je suis béate d'admiration. Par quel moyen apprends-tu ?
- CasparProphète
Sphinx a écrit:Caspar a écrit:
EDIT: je viens de trouver "cod-wisdom", il s'agit de pseudo-philosophie, philosophie de comptoir, sagesse populaire ou bken ce que j'appelle les "citations édifiantes" sur les réseaux sociaux, souvent attribuées à Einstein ou Shakespeare...Je me suis dit que si c'était sur une quatrième de couverture ça devrait être compréhensible par tout Britannique qui tombe sur ce livre dans une librairie).
J'ai trouvé que "cod" en général peut vouloir dire "faux" : https://en.wiktionary.org/wiki/cod#Etymology_3
https://english.stackexchange.com/questions/237863/where-does-the-expression-cod-indignation-originate-from (descendre pour voir les réponses de gens qui citent des dictionnaires).
Oui, donc ça pourrait aussi coller avec ma définition de fausse philosophie ou pseudo-sagesse.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 4, Un livre dont l’histoire se passe en Chine : Brothers, Yu Hua
Deux frères par alliance, Li Guangtou et Song Gang grandissent et vivent dans la Chine du XXe siècle, de la Révolution Culturelle à l’époque moderne. À travers l’histoire de deux frères, Yu Hua raconte l’histoire de tout un pays qui a connu des bouleversements inouïs en peu de temps. Comme il l’écrit : « Seul un Occidental qui aurait vécu quatre cents ans aurait pu vivre deux époques aussi dissemblables, quand il n’aura fallu aux Chinois que quarante ans pour les connaître toutes les deux. »
C’était un projet ambitieux et ça donne un gros livre, mais on ne s’ennuie jamais tant il arrive toujours quelque chose de nouveau. Le début est un peu déconcertant, et ça ne plaira pas à tout le monde, mais passé la première réaction de « mais qu’est-ce que je suis en train de lire ? », j’ai adoré et je le recommande. Les nombreuses notes de fin permettent d’éclairer les allusions culturelles et d’en apprendre plus sur l’histoire de la Chine.
Verdict : très bon
Yu Hua a écrit:Song Gang, toujours assis, baissa de nouveau la tête. À cet instant, les souvenirs de jadis lui revinrent, tourbillonnant comme des flocons de neige. Les années passées avec Li Guangtou ressemblaient à une route enneigée qui s’étirait lentement jusqu’au moment présent, puis s’effaçait subitement. Les idées se bousculaient dans son cerveau, mais en même temps il était désemparé, c’était comme si la neige immaculée avait recouvert tous les chemins, dans toutes les directions.
Deux frères par alliance, Li Guangtou et Song Gang grandissent et vivent dans la Chine du XXe siècle, de la Révolution Culturelle à l’époque moderne. À travers l’histoire de deux frères, Yu Hua raconte l’histoire de tout un pays qui a connu des bouleversements inouïs en peu de temps. Comme il l’écrit : « Seul un Occidental qui aurait vécu quatre cents ans aurait pu vivre deux époques aussi dissemblables, quand il n’aura fallu aux Chinois que quarante ans pour les connaître toutes les deux. »
C’était un projet ambitieux et ça donne un gros livre, mais on ne s’ennuie jamais tant il arrive toujours quelque chose de nouveau. Le début est un peu déconcertant, et ça ne plaira pas à tout le monde, mais passé la première réaction de « mais qu’est-ce que je suis en train de lire ? », j’ai adoré et je le recommande. Les nombreuses notes de fin permettent d’éclairer les allusions culturelles et d’en apprendre plus sur l’histoire de la Chine.
Verdict : très bon
- lagoulueNiveau 8
En fait ce défi est un drame... Au lieu de vider ma PAL, je rachète des livres, sur vos bons conseils. Incorrigible je suis.
- CasparProphète
Ma PAL va très peu baisser également je crois.
@Ryuzaki Il y a une raison pour ce titre en anglais ? Ça se fait couramment pour les films mais plus rarement pour les livres...
@Ryuzaki Il y a une raison pour ce titre en anglais ? Ça se fait couramment pour les films mais plus rarement pour les livres...
- Reine MargotDemi-dieu
lagoulue a écrit:En fait ce défi est un drame... Au lieu de vider ma PAL, je rachète des livres, sur vos bons conseils. Incorrigible je suis.
Pareil
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DanskaProphète
Compte-rendu un peu tardif pour Djinn la Maudite, de Jean-Louis Fetjaine, pour ma part : je pensais classer ce livre dans le défi "génie", mais finalement on parle très peu de génies malgré le titre, il ira donc plutôt dans le défi "personnage ayant réellement existé".
Sur le livre en lui-même, très intéressant pour tout ce qui concerne l'aspect historique (nous sommes en Terre sainte à l'époque des croisades, peu avant l'apparition des Templiers) ; Fetjaine retranscrit avec élégance les méandres d'une région "compliquée", à l'époque comme aujourd'hui, où se côtoient des foules hétéroclites. Pas particulièrement sanglant malgré quelques drames et quelques récits de bataille, plutôt édulcorés par rapport à certains autres de ses livres. Très intéressant aussi pour l'approche qu'il adopte, du point de vue des rares femmes de pouvoir de cette époque (Alix, princesse d'Antioche, Mélisende, reine de Jérusalem) plutôt que des hommes.
Je suis plus réservée sur l'aspect "fantastique" qu'il introduit, qui est peu développé et me semble bien peu utile : Alix est possédée par un djinn, certes, mais celui-ci intervient finalement peu et toutes les actions qu'il génèrent auraient très bien pu s'expliquer d'une façon plus rationnelle. Un ajout superflu donc pour moi, l'aspect historique se suffisant largement à lui-même.
Pour Nicole : un livre agréable à lire et pas trop sanglant, mais peu axé sur l'aspect "fantasy historique". Et pas le plus facile d'accès non plus quand on ne connaît pas cet auteur. A choisir, pour une première approche de ce type de fantasy, je conseillerais plutôt les Lames du Cardinal ou Le lion de Macédoine, qui sont plus abordables.
Sur le livre en lui-même, très intéressant pour tout ce qui concerne l'aspect historique (nous sommes en Terre sainte à l'époque des croisades, peu avant l'apparition des Templiers) ; Fetjaine retranscrit avec élégance les méandres d'une région "compliquée", à l'époque comme aujourd'hui, où se côtoient des foules hétéroclites. Pas particulièrement sanglant malgré quelques drames et quelques récits de bataille, plutôt édulcorés par rapport à certains autres de ses livres. Très intéressant aussi pour l'approche qu'il adopte, du point de vue des rares femmes de pouvoir de cette époque (Alix, princesse d'Antioche, Mélisende, reine de Jérusalem) plutôt que des hommes.
Je suis plus réservée sur l'aspect "fantastique" qu'il introduit, qui est peu développé et me semble bien peu utile : Alix est possédée par un djinn, certes, mais celui-ci intervient finalement peu et toutes les actions qu'il génèrent auraient très bien pu s'expliquer d'une façon plus rationnelle. Un ajout superflu donc pour moi, l'aspect historique se suffisant largement à lui-même.
Pour Nicole : un livre agréable à lire et pas trop sanglant, mais peu axé sur l'aspect "fantasy historique". Et pas le plus facile d'accès non plus quand on ne connaît pas cet auteur. A choisir, pour une première approche de ce type de fantasy, je conseillerais plutôt les Lames du Cardinal ou Le lion de Macédoine, qui sont plus abordables.
- nicole 86Expert spécialisé
Merci Danska pour les conseils à la néophyte.
- edelweis62Niveau 5
lagoulue a écrit:En fait ce défi est un drame... Au lieu de vider ma PAL, je rachète des livres, sur vos bons conseils. Incorrigible je suis.
Je me suis fait la même réflexion... En plus, les livres d'occasion sont sacrément soldés en ce moment sur le site Gibert... Je résiste...
Et voilà que Caspar change son image de profil et donne envie de relire Les Hauts de Hurle-Vent...
Merci pour tous ces partages en tout cas!
_________________
"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- EloahExpert spécialisé
Bonsoir ! Pour le défi 3 "un livre dans ma PAL depuis plus de 6 mois" j'ai lu L'Eveil de Kate Chopin. J'avais acheté ce livre à l'automne 2021 car il a été réédité dans la collection Cranford avec des œuvres comme celles de Tolstoï, les Brontë, Austen, Flaubert ... Or pour ma part je n'avais jamais entendu parler de Kate Chopin ! C'est une autrice américaine de la fin du XIXè siècle dont l'œuvre a fait scandale car elle y dépeint une femme qui aspire à être davantage qu'une bonne épouse, une bonne mère et une bonne amie. Ses sens s'éveillent à la fréquentation d'un homme de son entourage mais aussi au contact de la mer lorsqu'elle apprend à nager. Elle se lance aussi dans la peinture par ex. Bref, une femme moderne qui ne supporte plus le carcan social ni l'ennui d'un quotidien écrit d'avance. L'écriture est douce et délicate, il n'y a pas dans ce roman, de grands éclats comme dans Madame Bovary. Ce roman est davantage le portrait d'une époque pleine de contradictions que simplement celui d'une femme car le personnage du mari est intéressant, très ouvert d'esprit lorsque sa femme passe son temps avec un autre homme mais perdu lorsqu'elle rêve d'art ... Une lecture intéressante.
- RyuzakiNiveau 9
Je ne sais pas du tout. Si j'ai bien compris, l'auteur a fait apparaître le mot chinois et le mot anglais dans son titre original (Xiongdi-Brothers)Caspar a écrit:Ma PAL va très peu baisser également je crois.
@Ryuzaki Il y a une raison pour ce titre en anglais ? Ça se fait couramment pour les films mais plus rarement pour les livres...
- SphinxProphète
Bon j'ai lu des trucs ce mois-ci mais pas grand chose pour le défi :
- Pourrait convenir pour le 10, Rebelle ou pour le 43, Influence celte : j'ai enfin terminé Waverley de Walter Scott (suite à un concours de circonstances, un jeune Anglais à l'âme romantique rejoint la rébellion écossaise menée par Bonnie Prince Charlie (descendant de Marie Stuart et prétendant au trône soutenu par les Jacobites, contre les Hanovre) et son armée de Français et de Highlanders, qui est écrasée à la bataille de Culloden en 1746.
- Pourrait convenir pour le 38, XVIIe siècle : The Scarlet Letter, de Nathaniel Hawthorne, l'histoire de Hester Prynne, une femme condamnée à porter la lettre A (pour "adultère") en tissu écarlate sur la poitrine pour avoir eu un enfant hors mariage, dans la petite communauté puritaine de Boston dans les années 1640.
J'ai beaucoup aimé les deux mais j'ai un peu galéré à les lire en anglais : Scott fait parler ses personnages en "écossais" (c'est-à-dire en transcrivant la prononciation écossaise de l'anglais et en y ajoutant beaucoup de mots locaux) et Hawthorne imite dans les dialogues le vieil anglais du XVIIe. Dans les deux cas on comprend mais ça me ralentit considérablement, ce pourquoi j'ai lu, dans les deux cas, en dents de scie, avec de très longues pauses, et voilà pourquoi je ne peux pas les compter dans le défi : je les ai commencés il y a des mois, en 2022
Et ce mois-ci j'ai aussi lu pour la première fois Pantagruel mais je ne vois vraiment pas quoi en faire !
Je valide donc seulement le 49. Un livre dont le titre contient un participe passé avec Peter Swanson, Huit crimes parfaits. Un libraire américain de Boston est contacté par une agente du FBI : il a écrit autrefois pour un blog une liste de huit romans policiers aux crimes "parfaits" (par exemple, ABC contre Poirot et L'inconnu du Nord-Express). Or, des meurtres ont été commis, qui semblent s'inspirer de cette liste.
Je ne suis pas fan : le point de départ est intéressant mais j'ai trouvé l'écriture assez plate et pour tout dire, les actions et décisions du narrateur assez incompréhensibles et dépourvues de bon sens, ce qui fait que devant les divers retournement et révélations (une au début et d'autres qui se bousculent vers la fin sans qu'on ait le temps ou la matière pour y être très investi émotionnellement), on se dit "moui, bon, OK" (quand ce n'est qu'on les avait vus venir à dix kilomètres). Bref, rien d'inoubliable.
- Pourrait convenir pour le 10, Rebelle ou pour le 43, Influence celte : j'ai enfin terminé Waverley de Walter Scott (suite à un concours de circonstances, un jeune Anglais à l'âme romantique rejoint la rébellion écossaise menée par Bonnie Prince Charlie (descendant de Marie Stuart et prétendant au trône soutenu par les Jacobites, contre les Hanovre) et son armée de Français et de Highlanders, qui est écrasée à la bataille de Culloden en 1746.
- Pourrait convenir pour le 38, XVIIe siècle : The Scarlet Letter, de Nathaniel Hawthorne, l'histoire de Hester Prynne, une femme condamnée à porter la lettre A (pour "adultère") en tissu écarlate sur la poitrine pour avoir eu un enfant hors mariage, dans la petite communauté puritaine de Boston dans les années 1640.
J'ai beaucoup aimé les deux mais j'ai un peu galéré à les lire en anglais : Scott fait parler ses personnages en "écossais" (c'est-à-dire en transcrivant la prononciation écossaise de l'anglais et en y ajoutant beaucoup de mots locaux) et Hawthorne imite dans les dialogues le vieil anglais du XVIIe. Dans les deux cas on comprend mais ça me ralentit considérablement, ce pourquoi j'ai lu, dans les deux cas, en dents de scie, avec de très longues pauses, et voilà pourquoi je ne peux pas les compter dans le défi : je les ai commencés il y a des mois, en 2022
Et ce mois-ci j'ai aussi lu pour la première fois Pantagruel mais je ne vois vraiment pas quoi en faire !
Je valide donc seulement le 49. Un livre dont le titre contient un participe passé avec Peter Swanson, Huit crimes parfaits. Un libraire américain de Boston est contacté par une agente du FBI : il a écrit autrefois pour un blog une liste de huit romans policiers aux crimes "parfaits" (par exemple, ABC contre Poirot et L'inconnu du Nord-Express). Or, des meurtres ont été commis, qui semblent s'inspirer de cette liste.
Je ne suis pas fan : le point de départ est intéressant mais j'ai trouvé l'écriture assez plate et pour tout dire, les actions et décisions du narrateur assez incompréhensibles et dépourvues de bon sens, ce qui fait que devant les divers retournement et révélations (une au début et d'autres qui se bousculent vers la fin sans qu'on ait le temps ou la matière pour y être très investi émotionnellement), on se dit "moui, bon, OK" (quand ce n'est qu'on les avait vus venir à dix kilomètres). Bref, rien d'inoubliable.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AdrenFidèle du forum
Huit crimes parfaits m'avait laissé la même impression. Le début m'avait bien plu, et puis, finalement, tout ça pour ça...
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
encore une lecture faite pour d'autres raisons et qui, de manière complètement inattendue, peut rentrer dans le défi. Je viens de (re)lire Le cavalier de Bagdad d'Odile Weulersse, autrice bien connue dans tous les CDI et il se trouve que le jeune Tahir, héros du roman, est sauvé par le "génie du tourbillon" lorsqu'il se retrouve en mauvais posture, capturé par des bédouins du désert. Ce génie, qu'il a délivré, lui offre évidemment la possibilité de se déplacer trois fois (et seulement trois !) d'un endroit à un autre grâce aux pouvoirs du tourbillon. J'avais déjà un autre titre prévu pour ce défi, je reviendrai peut-être sur ce choix qui convient parfaitement mais ne me satisfait pas complètement
encore une lecture faite pour d'autres raisons et qui, de manière complètement inattendue, peut rentrer dans le défi. Je viens de (re)lire Le cavalier de Bagdad d'Odile Weulersse, autrice bien connue dans tous les CDI et il se trouve que le jeune Tahir, héros du roman, est sauvé par le "génie du tourbillon" lorsqu'il se retrouve en mauvais posture, capturé par des bédouins du désert. Ce génie, qu'il a délivré, lui offre évidemment la possibilité de se déplacer trois fois (et seulement trois !) d'un endroit à un autre grâce aux pouvoirs du tourbillon. J'avais déjà un autre titre prévu pour ce défi, je reviendrai peut-être sur ce choix qui convient parfaitement mais ne me satisfait pas complètement
- SaloumHabitué du forum
Je lis mais je peine à trouver le temps de faire des compte-rendu. Je m'y suis collée cet après-midi (vive la grève ! ).
Item 1, Fils ou fille de... : Le secret de Sybil, Laurence Cossé :
La narratrice évoque son amitié profonde avec une camarade de classe, Sybil, entre 10 et 14 ans. Cependant, ce n’est pas l’amitié qui intéresse le récit, plutôt les raisons qui ont peu à peu dénoué celle-ci. Ayant souffert de l’abandon de son amie, la narratrice cherche à comprendre ce qui a éloigné les deux filles : la très grande beauté de Sybil à l’adolescence, la volonté de fer de sa mère pour lui faire intégrer le milieu de la haute société parisienne catholique (d'où "Fille de...") en la scolarisant dans un établissement huppé (alors que la narratrice, d’une famille moins brillante et moins ambitieuse, reste dans un établissement de moindre réputation), les différences de classe qui creusent le décalage entre les deux. Pourtant, en interrogeant la mère de Sybil, c’est une toute autre vérité que la narratrice découvre : la victime du drame n’est pas celle qu’on pensait.
J’ai trouvé ce livre agréable, bien que très autocentré sur la petite histoire de l’autrice et sur le milieu des nantis parisiens. La dernière partie surtout, où l’on apprend enfin le secret de Sybil, relance un peu l’intérêt de la lecture. Mais ce n’est pas du tout un coup de cœur.
Item 31, Un visage en couverture : L'amour aux temps du choléra, G. G. Marquéz :
Au début, j’ai été charmée et emballée par le style baroque teinté d’ironie de Marquéz. Mais finalement, je me suis ennuyée dans ce livre. On suit trois personnages sur la durée d’une vie : Fermina Daza, jeune femme fière et ombrageuse, Juvenal Urbino, médecin aristocrate qui devient son mari et Florentino Ariza, un poète raté, séducteur et romantique, amoureux transi de Fermina qui attend patiemment, tout en collectionnant les conquêtes, que Fermina soit de nouveau libre. Le thème principal est bien sûr l’amour. Mais j’ai trouvé que le récit se réduisait finalement à une suite d’anecdotes répétitives et les personnages, dont la psychologie est bien développée au départ, n’évoluent que très peu. Reste le style très esthétique de Marquéz. Comme je l’ai dit déjà, nulle pandémie ni épidémie dans ce récit, à part quelques allusions ici et là au choléra, je fais donc correspondre ce roman à l’item « Un visage en couverture ».
Item 42, Deux fois la lettre O dans le titre : Celle que vous croyez, Camille Laurens
Une femme de 50 ans divorcée s’aperçoit à ses dépens du sort réservé par les hommes aux femmes de son âge. Délaissée par son amant qui la méprise, elle crée un faux profil sur les réseaux et, sous l’identité d’une jeune fille, entre en contact avec l’ami de celui-ci avec l’idée d’espionner ainsi son ex. Or, cet ami tombe amoureux de son avatar et se suicide quand elle refuse de le rencontrer. A la clinique où elle est internée, elle confie son histoire à son psy puis l’écrit lors d’un atelier d’écriture animé par une écrivaine. Dans une lettre à son éditeur, ce double de l’autrice raconte à son tour ses déboires avec un homme plus jeune qu’elle qui, en apprenant qu’elle a plus de 50 ans, l’a abandonnée de la manière la plus humiliante qui soit. On alterne les points de vue sur la première histoire et les jeux d’écriture des protagonistes se superposent pour faire apparaître les brouillages dont chacun use pour transformer la réalité en fiction. Ce récit ne m’a pas du tout convaincu. J’ai trouvé les personnages horripilants et stupides (ces femmes qui, à 50 ans, continuent de s’éprendre d’hommes plus jeunes, certes séduisants physiquement mais immatures et misogynes… Et le propos se veut féministe ??). Quant au procédé d’alternance des points de vue, il n’est pas très subtil. Le livre reste facile à lire et assez prenant néanmoins.
Item 13, Un titre de moins de 5 lettres : U.V, Serge Joncourt
Un homme s’incruste dans une famille de riches estivants en se faisant passer pour un ami du fils que tous attendent et dont l’arrivée est imminente. Séduisant, très à l’aise dans son rôle, ce Boris parvient à se faire apprécier de tous les membres de la famille et tisse avec eux une relation privilégiée, comme s’il parvenait à saisir ce dont chacun manque et à le combler. Seul le gendre des parents voit cet intrus d’un mauvais œil mais, trop lâche pour le confronter directement, se contente de l’observer. L’arrivée du fils va permettre de mieux comprendre la présence de l’intrigant. L’intérêt de ce livre réside avant tout dans sa construction : on avance en aveugle, on ne devine rien tant que le fils n’est pas arrivé et cette arrivée est sans cesse repoussée. Le point de vue est interne et passe d’un personnage à l’autre, ce qui donne l’impression d’essayer de construire un puzzle auquel il manque des pièces essentielles. Mais la fin ouverte est vraiment frustrante et je ne suis pas sûre d’avoir bien compris ce qui s’y passe. Le livre est très court, très rapide à lire. Si quelqu’un peut, un jour, me dire ce qu’il comprend de cette fin, je suis preneuse !
Item 1, Fils ou fille de... : Le secret de Sybil, Laurence Cossé :
La narratrice évoque son amitié profonde avec une camarade de classe, Sybil, entre 10 et 14 ans. Cependant, ce n’est pas l’amitié qui intéresse le récit, plutôt les raisons qui ont peu à peu dénoué celle-ci. Ayant souffert de l’abandon de son amie, la narratrice cherche à comprendre ce qui a éloigné les deux filles : la très grande beauté de Sybil à l’adolescence, la volonté de fer de sa mère pour lui faire intégrer le milieu de la haute société parisienne catholique (d'où "Fille de...") en la scolarisant dans un établissement huppé (alors que la narratrice, d’une famille moins brillante et moins ambitieuse, reste dans un établissement de moindre réputation), les différences de classe qui creusent le décalage entre les deux. Pourtant, en interrogeant la mère de Sybil, c’est une toute autre vérité que la narratrice découvre : la victime du drame n’est pas celle qu’on pensait.
J’ai trouvé ce livre agréable, bien que très autocentré sur la petite histoire de l’autrice et sur le milieu des nantis parisiens. La dernière partie surtout, où l’on apprend enfin le secret de Sybil, relance un peu l’intérêt de la lecture. Mais ce n’est pas du tout un coup de cœur.
Item 31, Un visage en couverture : L'amour aux temps du choléra, G. G. Marquéz :
Au début, j’ai été charmée et emballée par le style baroque teinté d’ironie de Marquéz. Mais finalement, je me suis ennuyée dans ce livre. On suit trois personnages sur la durée d’une vie : Fermina Daza, jeune femme fière et ombrageuse, Juvenal Urbino, médecin aristocrate qui devient son mari et Florentino Ariza, un poète raté, séducteur et romantique, amoureux transi de Fermina qui attend patiemment, tout en collectionnant les conquêtes, que Fermina soit de nouveau libre. Le thème principal est bien sûr l’amour. Mais j’ai trouvé que le récit se réduisait finalement à une suite d’anecdotes répétitives et les personnages, dont la psychologie est bien développée au départ, n’évoluent que très peu. Reste le style très esthétique de Marquéz. Comme je l’ai dit déjà, nulle pandémie ni épidémie dans ce récit, à part quelques allusions ici et là au choléra, je fais donc correspondre ce roman à l’item « Un visage en couverture ».
Item 42, Deux fois la lettre O dans le titre : Celle que vous croyez, Camille Laurens
Une femme de 50 ans divorcée s’aperçoit à ses dépens du sort réservé par les hommes aux femmes de son âge. Délaissée par son amant qui la méprise, elle crée un faux profil sur les réseaux et, sous l’identité d’une jeune fille, entre en contact avec l’ami de celui-ci avec l’idée d’espionner ainsi son ex. Or, cet ami tombe amoureux de son avatar et se suicide quand elle refuse de le rencontrer. A la clinique où elle est internée, elle confie son histoire à son psy puis l’écrit lors d’un atelier d’écriture animé par une écrivaine. Dans une lettre à son éditeur, ce double de l’autrice raconte à son tour ses déboires avec un homme plus jeune qu’elle qui, en apprenant qu’elle a plus de 50 ans, l’a abandonnée de la manière la plus humiliante qui soit. On alterne les points de vue sur la première histoire et les jeux d’écriture des protagonistes se superposent pour faire apparaître les brouillages dont chacun use pour transformer la réalité en fiction. Ce récit ne m’a pas du tout convaincu. J’ai trouvé les personnages horripilants et stupides (ces femmes qui, à 50 ans, continuent de s’éprendre d’hommes plus jeunes, certes séduisants physiquement mais immatures et misogynes… Et le propos se veut féministe ??). Quant au procédé d’alternance des points de vue, il n’est pas très subtil. Le livre reste facile à lire et assez prenant néanmoins.
Item 13, Un titre de moins de 5 lettres : U.V, Serge Joncourt
Un homme s’incruste dans une famille de riches estivants en se faisant passer pour un ami du fils que tous attendent et dont l’arrivée est imminente. Séduisant, très à l’aise dans son rôle, ce Boris parvient à se faire apprécier de tous les membres de la famille et tisse avec eux une relation privilégiée, comme s’il parvenait à saisir ce dont chacun manque et à le combler. Seul le gendre des parents voit cet intrus d’un mauvais œil mais, trop lâche pour le confronter directement, se contente de l’observer. L’arrivée du fils va permettre de mieux comprendre la présence de l’intrigant. L’intérêt de ce livre réside avant tout dans sa construction : on avance en aveugle, on ne devine rien tant que le fils n’est pas arrivé et cette arrivée est sans cesse repoussée. Le point de vue est interne et passe d’un personnage à l’autre, ce qui donne l’impression d’essayer de construire un puzzle auquel il manque des pièces essentielles. Mais la fin ouverte est vraiment frustrante et je ne suis pas sûre d’avoir bien compris ce qui s’y passe. Le livre est très court, très rapide à lire. Si quelqu’un peut, un jour, me dire ce qu’il comprend de cette fin, je suis preneuse !
- FrozNiveau 8
Saloum a écrit:Je lis mais je peine à trouver le temps de faire des compte-rendu. Je m'y suis collée cet après-midi (vive la grève ! ).
Item 1, Fils ou fille de... : Le secret de Sybil, Laurence Cossé :
La narratrice évoque son amitié profonde avec une camarade de classe, Sybil, entre 10 et 14 ans. Cependant, ce n’est pas l’amitié qui intéresse le récit, plutôt les raisons qui ont peu à peu dénoué celle-ci. Ayant souffert de l’abandon de son amie, la narratrice cherche à comprendre ce qui a éloigné les deux filles : la très grande beauté de Sybil à l’adolescence, la volonté de fer de sa mère pour lui faire intégrer le milieu de la haute société parisienne catholique (d'où "Fille de...") en la scolarisant dans un établissement huppé (alors que la narratrice, d’une famille moins brillante et moins ambitieuse, reste dans un établissement de moindre réputation), les différences de classe qui creusent le décalage entre les deux. Pourtant, en interrogeant la mère de Sybil, c’est une toute autre vérité que la narratrice découvre : la victime du drame n’est pas celle qu’on pensait.
J’ai trouvé ce livre agréable, bien que très autocentré sur la petite histoire de l’autrice et sur le milieu des nantis parisiens. La dernière partie surtout, où l’on apprend enfin le secret de Sybil, relance un peu l’intérêt de la lecture. Mais ce n’est pas du tout un coup de cœur.
Item 31, Un visage en couverture : L'amour au temps du choléra, G. G. Marqués :
Au début, j’ai été charmée et emballée par le style baroque teinté d’ironie de Marqués. Mais finalement, je me suis ennuyée dans ce livre. On suit trois personnages sur la durée d’une vie : Fermina Daza, jeune femme fière et ombrageuse, Juvenal Urbino, médecin aristocrate qui devient son mari et Florentino Ariza, un poète raté, séducteur et romantique, amoureux transi de Fermina qui attend patiemment, tout en collectionnant les conquêtes, que Fermina soit de nouveau libre. Le thème principal est bien sûr l’amour. Mais j’ai trouvé que le récit se réduisait finalement à une suite d’anecdotes répétitives et les personnages, dont la psychologie est très développée au départ, n’évoluent que très peu. Reste le style très esthétique de Marqués. Comme je l’ai dit déjà, nulle pandémie ni épidémie dans ce récit, à part quelques allusions ici et là au choléra, je fais donc correspondre ce roman à l’item « Un visage en couverture ».
Item 42, Deux fois la lettre O dans le titre : Celle que vous croyez, Camille Laurens
Une femme de 50 ans divorcée s’aperçoit à ses dépens du sort réservé par les hommes aux femmes de son âge. Délaissée par son amant qui la méprise, elle crée un faux profil sur les réseaux et, sous l’identité d’une jeune fille, entre en contact avec l’ami de celui-ci avec l’idée d’espionner ainsi son ex. Or, cet ami tombe amoureux de son avatar et se suicide quand elle refuse de le rencontrer. A la clinique où elle est internée, elle confie son histoire à son psy puis l’écrit lors d’un atelier d’écriture animé par une écrivaine. Dans une lettre à son éditeur, ce double de l’autrice raconte à son tour ses déboires avec un homme plus jeune qu’elle qui, en apprenant qu’elle a plus de 50 ans, l’a abandonnée de la manière la plus humiliante qui soit. On alterne les points de vue sur la première histoire et les jeux d’écriture des protagonistes se superposent pour faire apparaître les brouillages dont chacun use pour transformer la réalité en fiction. Ce récit ne m’a pas du tout convaincu. J’ai trouvé les personnages horripilants et stupides (ces femmes qui, à 50 ans, continuent de s’éprendre d’hommes plus jeunes, certes séduisants physiquement mais immatures et misogynes… Et le propos se veut féministe ??). Quant au procédé d’alternance des points de vue, il n’est pas très subtil. Le livre reste facile à lire et assez prenant néanmoins.
Item 13, Un titre de moins de 5 lettres : U.V, Serge Joncourt
Un homme s’incruste dans une famille de riches estivants en se faisant passer pour un ami du fils que tous attendent et dont l’arrivée est imminente. Séduisant, très à l’aise dans son rôle, ce Boris parvient à se faire apprécier de tous les membres de la famille et tisse avec eux une relation privilégiée, comme s’il parvenait à saisir ce dont chacun manque et à le combler. Seul le gendre des parents voit cet intrus d’un mauvais œil mais, trop lâche pour le confronter directement, se contente de l’observer. L’arrivée du fils va permettre de mieux comprendre la présence de l’intrigant. L’intérêt de se livre réside avant tout dans sa construction : on avance en aveugle, on ne devine rien tant que le fils n’est pas arrivé et cette arrivée est sans cesse repoussée. Le point de vue est interne et passe d’un personnage à l’autre, ce qui donne l’impression d’essayer de construire un puzzle auquel il manque des pièces essentielles. Mais la fin ouverte est vraiment frustrante et je ne suis pas sûre d’avoir bien compris ce qui s’y passe. Le livre est très court, très rapide à lire. Si quelqu’un peut, un jour, me dise ce qu’il comprend de cette fin, je suis preneuse !
J'aime vraiment beaucoup Serge Joncour, je n'ai pas encore lu U.V, je vais le commander dès ce soir ! Je sais que le roman a été adapté au cinéma, peut-être que le film donne des clés sur la fin... !
- CasparProphète
edelweis62 a écrit:lagoulue a écrit:En fait ce défi est un drame... Au lieu de vider ma PAL, je rachète des livres, sur vos bons conseils. Incorrigible je suis.
Je me suis fait la même réflexion... En plus, les livres d'occasion sont sacrément soldés en ce moment sur le site Gibert... Je résiste...
Et voilà que Caspar change son image de profil et donne envie de relire Les Hauts de Hurle-Vent...
Merci pour tous ces partages en tout cas!
J'ai rechangé car je trouvais qu'on n'arrivait pas bien à lire (contrairement à l'ancienne formule du forum où les avatars étaient rectangulaires et on voyait bien les couvertures) mais si tu y es arrivée je vais peut-être me remettre aux couvertures de Penguin Classics, j'adore: ça fait un avatar facilement reconnaissable mais on peut quand même changer (œuvre, auteur...)
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