Sondage (10 minutes) : besoins de formations des enseignants

Médiatrice au réseau Réseau Canopé et étudiante en master 2 IPFA à l'université Paris Nanterre concernant la formation continue des enseignants, je vous sollicite pour répondre à ce questionnaire. Il s'agit d'une enquête exploratoire (très courte) dans le cadre de mon master afin de mieux cerner les besoins de formation des enseignants en lien avec l'innovation pédagogique.

Je propose aussi des entretiens téléphoniques de 30 minutes (contact mail dans le formulaire). Ne pas répondre au questionnaire si vous êtes intéressé par cette modalité.

Le lien ici :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSddpRTZhucHvMVnUBEjXid4YU9h01ncbH7BptUOKZRsRhPppQ/viewform

Un grand merci à tous les enseignants qui se plieront au jeu !

Ce sont les collectifs enseignants qui font avancer chercheurs et formateurs.

Miléna Eskenazi

Le sondage est hallucinant.
Dès la première question : "transformer les pratiques pédagogiques" ! Mais lesquelles ? De qui ? Devant quel public ? Dans quel but ?
Ce genre de questions, avec des mots qu'on vide de leur sens (s'ils en avaient un), me hérisse. La nuance, la réflexion, tout ça disparaît. On est dans de la grande formule dont le sens est inexistant.

Je ne parle pas du fait totalement biaisé de considérer que l'innovation pédagogique peut être "changement de posture" (on parle de Kama-Sutra ou d'enseignement ?), abaisser les exigences, se conformer aux "pratiques reconnues par la recherche actuelle".
Et encore une fois, on sous-entend que l'innovation est l'efficacité, mais vu ce qui se passe depuis un certain temps dans l'EN, j'en doute.
La vraie innovation serait de revenir à un enseignement méthodique de savoirs bien identifiés permettant à nos élèves de ressortir avec une tête bien faite (croyez-moi, ce que vous appelez innovation, Meirieu en parle depuis bien longtemps et a bien colonisé l'école avec). Qu'on nous laisse bosser avec nos classes d'humains selon nos propres méthodes d'êtres humains, au lieu de vouloir nous imposer des innovations systématiques et robotisées qui n'ont de finalité qu'elles-mêmes, parce que l'innovation c'est bien.

Et sinon, oui, on veut de la formation : du contenu disciplinaire exigeant, par exemple, qui nous permettrait de satisfaire à une facette importante du métier, à savoir rester à niveau et effectuer la veille scientifique que l'on doit faire.

Je n'ai rien contre vous personnellement puisque je ne vous connais pas, mais vraiment la méthode utilisée pour le sondage montre qu'il est totalement dirigé et que vous n'aurez que les résultats que vous souhaitez avoir...

Bonsoir,
j'ai répondu.
Une remarque concernant cette question :
Selon vous, l’innovation pédagogique consiste principalement à :
Une seule réponse possible.*
Intégrer les TICE dans les pratiques pédagogiques
Changer les postures de l'enseignant et de l'élève
Transmettre le savoir par le biais méthodes pédagogiques dont l’efficacité a été démontrée par la recherche actuelle concernant les apprentissages des élèves
S’adapter aux exigences de la société d’aujourd’hui (public, valeurs, compétences attendues, moyens d’information et de communication, rapport au savoir)

Limiter à une seule réponse me parait conduire à trop simplifier la réponse, j'aurais peur d'un formateur ne cochant qu'une seule de ces cases ( et je suis formateur).

J'ai jeté un coup d'œil par curiosité, même avis que FoP. Avec mention spéciale pour la question "Quelles limites identifiez-vous dans la façon dont vous êtes formés à l'innovation pédagogique ?" alors que la notion d'innovation pédagogique n'a jamais été définie dans le questionnaire et que chacun peut y voir ce qu'il veut.

Fires of Pompeii a écrit:

Je ne parle pas du fait totalement biaisé de considérer que l'innovation pédagogique peut être "changement de posture" (on parle de Kama-Sutra ou d'enseignement ?),

Je vais rien ajouter mais merci pour ce commentaire tu m'as tué de rire un dimanche soir

Une réelle innovation pédagogique serait d'être réellement attentif, ambitieux pour nos élèves et donc exigeant tout en étant réellement bienveillant.

Le reste est langue de bois.

Fires of Pompeii a écrit:Le sondage est hallucinant.
Dès la première question : "transformer les pratiques pédagogiques" ! Mais lesquelles ? De qui ? Devant quel public ? Dans quel but ?
Ce genre de questions, avec des mots qu'on vide de leur sens (s'ils en avaient un), me hérisse. La nuance, la réflexion, tout ça disparaît. On est dans de la grande formule dont le sens est inexistant.

Je ne parle pas du fait totalement biaisé de considérer que l'innovation pédagogique peut être "changement de posture" (on parle de Kama-Sutra ou d'enseignement ?), abaisser les exigences, se conformer aux "pratiques reconnues par la recherche actuelle".
Et encore une fois, on sous-entend que l'innovation est l'efficacité, mais vu ce qui se passe depuis un certain temps dans l'EN, j'en doute.
La vraie innovation serait de revenir à un enseignement méthodique de savoirs bien identifiés permettant à nos élèves de ressortir avec une tête bien faite (croyez-moi, ce que vous appelez innovation, Meirieu en parle depuis bien longtemps et a bien colonisé l'école avec). Qu'on nous laisse bosser avec nos classes d'humains selon nos propres méthodes d'êtres humains, au lieu de vouloir nous imposer des innovations systématiques et robotisées qui n'ont de finalité qu'elles-mêmes, parce que l'innovation c'est bien.

Et sinon, oui, on veut de la formation : du contenu disciplinaire exigeant, par exemple, qui nous permettrait de satisfaire à une facette importante du métier, à savoir rester à niveau et effectuer la veille scientifique que l'on doit faire.

Je n'ai rien contre vous personnellement puisque je ne vous connais pas, mais vraiment la méthode utilisée pour le sondage montre qu'il est totalement dirigé et que vous n'aurez que les résultats que vous souhaitez avoir...

Je suis bien d'accord avec toi. Je reviens sur deux points.

Méthodique, méthode...
Depuis quand réalise-t-on des "sondages" sur un forum ?
Pour un sondage il faut un panel représentatif.  C'est hallucinant le nombre de postulants à un "MASTER" (le seul master que je reconnais c'est mon maître du jeu ou "Master of puppets" de Metallica)  qui utilisent le forum comme un panel représentatif. La démarche n'a rien de scientifique, aucune méthode.

Le sondage est totalement biaisé, effectivement, sans doute pas volontairement, mais il induit tellement de préjugés.

La seule réponse serait d'aller enseigner au lieu de pérorer sur l'enseignement.

Désolé et sans acrimonie.

Il me semble que la collègue précise au début du sondage qu'elle enseigne.

En cherchant un peu on trouve son profil...

https://fr.linkedin.com/in/mil%C3%A9na-eskenazi?original_referer=https%3A%2F%2Fwww.qwant.com%2F

Éloquent.

C'est vrai qu'on retrouve sous le terme "innovation pédagogique" tellement de pratiques et d'injonctions contradictoires qu'on ne sait plus de quoi l'on parle : entre "la pédagogie nouvelle", l'usage de machines en enseignement (radio, télévision, super 8, MO5, TICE ou BYOD...), la classe mutuelle, la classe adaptative ou les îlots bonifiés, les classes sans notes, les formations aux émotions, à la cognition où se trouve la véritable innovation ?

Il faudrait sans doute parler de "progrès des pédagogies" ou de "progrès dans les pédagogies" pour clarifier le discours.

Sinon, je trouve la question centrale du questionnaire pertinente : ne faudrait-il pas concevoir des formations de longue durée plutôt que de courte durée si le but est une transformation en profondeur des pratiques professionnelles ?

Il est assez intéressant de constater que la formation professionnelle continue des enseignants est calquée sur celle des médecins généralistes : quelques formations ponctuelles éparses. Or, il est notoire que ce dispositif maximise l'oubli. On assiste à la formation, on trouve cela éventuellement intéressant, et puis on oublie et on ne prend pas en compte. C'est complètement différent pour la formation des pilotes de lignes, qui est méthodique, sur la longue durée, qui vérifie que les pilotes ont acquis les compétences et qui certifie l'acquisition à long terme de ces compétences.

Chaque enseignant développe son système pédagogique, divisé en dispositifs finement articulés (contenu, évaluation, entraînement, certification, etc.). Une formation ponctuelle cherche souvent à modifier un dispositif, mais il est impossible pour l'enseignant de changer un dispositif sans changer les autres dispositifs et leurs articulations. Si un collègue veut introduire de l'évaluation formative, cela va changer sa pratique d'évaluation, mais aussi le contenu qu'il pourra transmettre et le temps qu'il consacre aux entraînements. Le mieux serait sans doute de faire une formation avec un aval où l'enseignement et le formateur peuvent clairement identifier quel partie du système pédagogique est concernée, puis une formation en deux ou trois temps pour suivre les modifications du système pédagogique.

Étant un mammouth et enseignant une matière ensevelie sous les cendres du Vésuve, je ne souhaite pratiquer aucune innovation d'aucune sorte. Merci bien .

Dites donc moi aussi je pourrais mettre à jour mon profil en mettant partout "ingénieur pédagogique" à la place de prof...

Camille B a écrit:Dites donc moi aussi je pourrais mettre à jour mon profil en mettant partout "ingénieur pédagogique" à la place de prof...

Popopopo comme tu y vas ! Et d'abord as-tu fait un sondage en ligne, au moins ?

Camille B a écrit:Dites donc moi aussi je pourrais mettre à jour mon profil en mettant partout "ingénieur pédagogique" à la place de prof...

Non parce que ce n'est pas la même chose. Et si tu regardes le profil de la personne qui a posté, il s'agit de quelqu'un qui a travaillé comme professeur un an et trois mois.
L'"ingénierie pédagogique" c'est autre chose...

Un ingénieur pédagogique conçoit des formations pour adultes pour le compte d'un client (entreprise ou administration).

Comme FoP:

FoP a écrit: du contenu disciplinaire exigeant, par exemple, qui nous permettrait de satisfaire à une facette importante du métier, à savoir rester à niveau et effectuer la veille scientifique que l'on doit faire.

L'ingénieur pédagogique est à rapprocher du critique musical vs. le musicien d'orchestre. Il le voit faire, il comprend ce qu'il faut faire, mais il ne peut pas le faire. Alors il en parle.

Mais il ne faut pas désespérer de leur cas, certains finissent IG ou DASEN.

Il me semble bien comprendre que c'est ça...

VinZT a écrit:L'ingénieur pédagogique est rapprocher du critique musical vs. le musicien d'orchestre. Il le voit faire, il comprend ce qu'il faut faire, mais il ne peut pas le faire. Alors il en parle.

Mais il ne faut pas désespérer de leur cas, certains finissent IG ou DASEN.

Et pendant ce temps on organise la suppression des postes des enseignants, de ceux qui enseignent...

Jacq a écrit:

VinZT a écrit:L'ingénieur pédagogique est rapprocher du critique musical vs. le musicien d'orchestre. Il le voit faire, il comprend ce qu'il faut faire, mais il ne peut pas le faire. Alors il en parle.

Mais il ne faut pas désespérer de leur cas, certains finissent IG ou DASEN.

Et pendant ce temps on organise la suppression des postes des enseignants, de ceux qui enseignent...

Je continue mon analogie (un tantinet foireuse mais tant pis) : pourquoi payer des musiciens quand un DJ suffit ?

Attention à bien définir les termes, et n’utilisez pas de questions fermées obligatoires (prévoyez un choix autre ou nssp si vous désirez être certaine que la question a été vue). Un répondant bloqué ne complétera pas le questionnaire.

Suis-je le seul à trouver hallucinant que notre administration utilise encore les services Google ?

Pour le reste… cela se passe de commentaire.

Innovons vraiment : arrêtons enfin  ces injonctions foireuses à nous «  former »  selon des méthodes et des individus qui ont rendu informe le système éducatif, depuis quarante ans qu’ils sévissent à coup d’innovations ( plus tellement) innovantes.

Mais j’aime bcp la première question : pour qu’elle raison est-il nécessaire de changer de méthode d’éducation?
Ben parce qu’on a changé de méthode d’éducation auparavant et que ça donne un temps ( de plus en plus court) l’impression qu’on fait quelque chose alors qu’on ne fait rien. Enfin si, on nourrit la recherche des chercheurs en éducation.

Pour info l’innovation pédagogique n’est pas l’alpha et l’oméga de l’enseignement. Les questions semblent supposer qu’on a déjà eu plein de formations là dessus… j’en ai fait une, une fois : ça m’a suffi, merci. Il y a plein d’autres priorités.