- Un prof d'HistoireNiveau 4
Lisak40 a écrit:Je suis d'accord avec tout ça. Pour ce qui est de la souffrance, depuis la reprise de novembre, je pense à changer de métier chaque soir. Les élèves infects, malpolis, enfants-rois, totalement à côté de la plaque mais rrogants au possible ne sont pas la majorité mais ils sont suffisemment nombreux pour causer de la souffrance au travail. Ils ont des problèmes certes, mais moi je ne veux plus être le punching ball que l'on insulte / injurie (pas ouvertement sinon ce serait trop facile) à qui on parle comme à un chien à longueur de temps, je n'ai pas signé pour ça. Certains sont réellement infects : ils viennent te défier en se tenant debout devant toi, intimidants et menaçants alors que je suis assise à mon bureau (et que même debout vu mon gabarit, je ne fais pas le poids) ; bien sûr ils ne me font pas peur et je sais que ce sont des lâches, qu'ils n'oseraient jamais rien me faire (enfin je le crois encore, c'est pour ça que pour l'instant je continue quand même ce métier...), d'autres se moquent ouvertement du physique de certains profs, des copains, etc. Certes, on les reprend, fait des rapports, mais cela en dit beaucoup sur leur mentalité... Ce ne sont pas de tous de pauvres petits choupinous blessés par la vie, hein, ça aussi on en a plein et généralement ce sont eux les adorables (certains vivent dans des conditions très difficiles ou ont des histoires persos assez tragiques). Donc pour moi c'est décidé dans ma tête, c'est fini : je raccroche dès que possible avant de devenir dépressive...
C'est tout à fait mon ressenti également, et j'ajouterais de manière générale les élèves qui ne veulent pas travailler, qui ne sont pas du tout intéressés et bavardent constamment, ou qui ne sont pas capables de rester en place une heure, même si au fond ils n'ont rien contre l'enseignant. Ces élèves participent à créer une ambiance pesante et délétère.
J'ai déjà franchi le pas de la reconversion en passant des concours, à cause de cette ambiance de m... et d'un inspecteur qui a achevé de me casser.
- LefterisEsprit sacré
Ce sont des éponges de l'air du temps. Ils sentent très bien que les enseignants sont déconsidérés, non soutenus, et ils les méprisent. C'est comme ça que même des collégiens se permettent de venir parler nez-à-nez avec des adultes, à déchirer les copies quand la note ne leur plaît pas, à couper la parole tout le temps, à retourner la table parce qu'on leur demande de changer de place ou qu'on les regarde jusqu'à ce qu'ils se taisent (véridique). Et comme tu dis, avec une dose de lâcheté, puisqu'ils savent que c'est strictement sans risques.Lisak40 a écrit:
Certains sont réellement infects : ils viennent te défier en se tenant debout devant toi, intimidants et menaçants alors que je suis assise à mon bureau (et que même debout vu mon gabarit, je ne fais pas le poids) ; bien sûr ils ne me font pas peur et je sais que ce sont des lâches, qu'ils n'oseraient jamais rien me faire (enfin je le crois encore, c'est pour ça que pour l'instant je continue quand même ce métier...).
Voilà, c'est à peu près ce que je dis : il y a des CDE affables, pas agressifs envers les enseignants, mais tétanisés par les injonctions qui tombent en cascade, terrorisés par les parents en colère, tremblant devant le rectorat ("Attention, hein , c'est une commande du rectorat ..."), les chiffres, être dans la moyenne dans te et tel domaine (notes, orientations, brevet...) . Donc ça part dans tous les sens, ça se réunit pour un oui ou pour un non, pour enfoncer des portes ouvertes, commenter des chiffres.Ce qui rend tout cela encore plus difficile en effet, c'est que mon chef, avec qui j'ai très bonnes relations, et que je ne soupçonne pas de vouloir personnellement nous rendre la vie difficile semble obéir aux injonctions venues d'en haut, et multiplie les réunions. Il y a celles obligatoires certes, mais il y a tout le reste, et il y a aussi celles que l'on simpose entre nous parfois... Cela nous bouffe un temps et une énergie folle, temps et énergie que l'on pourrait utiliser à corriger nos copies, créer nos cours, entretenir notre savoir disciplinaire et pédagogique (j'esqtime que cela fait aussi partie de notre travail), mais aussi avoir des loisirs, s'occuper des siens, de sa santé, etc.
Peu de gens savent et disent vraiment combien les réunions - la plupart du temps inutiles- peuvent peser lourdement sur le métier, épuiser, gâcher la vie privée et professionnelle. Une heure perdue, c'est une heure, ce n'est pas rien et une réunion d'une heure, on s'en tire à bon compte. Souvent il y a un battement entre la fin des cours et la réunion, les amplitudes de présence augmentent, et l'amplitude quotidienne est un facteur de fatigue même avec des trous (là je sais de quoi je parle comme tous les parias de ma discipline placée à 8H00 ou 17h00). Du temps perdu pour les copies, pris sur la vie privée aussi, qui décale tout sur les soirées, les WE. J'ai vu des CDE champions de la réunionite, dont une qui avait réussi à remonter contre elle même les plus dociles. Enfin je parle désormais surtout au nom des autres, puisque je refuse catégoriquement d'être PP (là, ça cogne de plus en plus j'ai l'impression, ça devient un véritable calvaire dans certains niveaux et certaines classes avec des "cas") et qu'en plus j'amortis le choc par la proximité de mon domicile. Mais je vois l'état d'épuisement de certains collègues, ça fait peur. Lors de réunions syndicales ou de visites d'établissements j'ai vu des collègues de lycée sur six jours. Oui, six ce n'st pas une faute de frappe. Et des réunions en plus...c'est quasiment criminel.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Lefteris a écrit:
Peu de gens savent et disent vraiment combien les réunions - la plupart du temps inutiles- peuvent peser lourdement sur le métier, épuiser, gâcher la vie privée et professionnelle. Une heure perdue, c'est une heure, ce n'est pas rien et une réunion d'une heure, on s'en tire à bon compte. Souvent il y a un battement entre la fin des cours et la réunion, les amplitudes de présence augmentent, et l'amplitude quotidienne est un facteur de fatigue même avec des trous (là je sais de quoi je parle comme tous les parias de ma discipline placée à 8H00 ou 17h00). Du temps perdu pour les copies, pris sur la vie privée aussi, qui décale tout sur les soirées, les WE. J'ai vu des CDE champions de la réunionite, dont une qui avait réussi à remonter contre elle même les plus dociles. Enfin je parle désormais surtout au nom des autres, puisque je [b]refuse catégoriquement d'être PP[b] (là, ça cogne de plus en plus j'ai l'impression, ça devient un véritable calvaire dans certains niveaux et certaines classes avec des "cas") et qu'en plus j'amortis le choc par la proximité de mon domicile. Mais je vois l'état d'épuisement de certains collègues, ça fait peur. Lors de réunions syndicales ou de visites d'établissements j'ai vu des collègues de lycée sur six jours. Oui, six ce n'st pas une faute de frappe. Et des réunions en plus...c'est quasiment criminel.
Pour le 1) c'est une évidence, d'autant plus vraie quand l'age avance.
pour le 2) je refuse aussi, on m'a supplié (au vrai sens du mot) et j'ai accepté avec la condition "n'attendez rien de moi dans le domaine, ce sera purement administratif" (et même, je considère ça comme un cadeau) et bien sûr cela a été accepté car ils sont aux abois dans ce domaine.
- pseudo-intelloSage
Je mange cette année mon pain blanc avec des classes qui ont le mérite de ne pas être casse-pieds, voire sympathique pour certaines, deux groupes de latin sur 3 adorables (et le 3e, vivable), même si, à part en latin (et encore, heureusement que je ne leur demande pas grand chose), ils n'en rament pas une et que leur niveau est catastrophique.Un prof d'Histoire a écrit:Lisak40 a écrit:Je suis d'accord avec tout ça. Pour ce qui est de la souffrance, depuis la reprise de novembre, je pense à changer de métier chaque soir. Les élèves infects, malpolis, enfants-rois, totalement à côté de la plaque mais rrogants au possible ne sont pas la majorité mais ils sont suffisemment nombreux pour causer de la souffrance au travail. Ils ont des problèmes certes, mais moi je ne veux plus être le punching ball que l'on insulte / injurie (pas ouvertement sinon ce serait trop facile) à qui on parle comme à un chien à longueur de temps, je n'ai pas signé pour ça. Certains sont réellement infects : ils viennent te défier en se tenant debout devant toi, intimidants et menaçants alors que je suis assise à mon bureau (et que même debout vu mon gabarit, je ne fais pas le poids) ; bien sûr ils ne me font pas peur et je sais que ce sont des lâches, qu'ils n'oseraient jamais rien me faire (enfin je le crois encore, c'est pour ça que pour l'instant je continue quand même ce métier...), d'autres se moquent ouvertement du physique de certains profs, des copains, etc. Certes, on les reprend, fait des rapports, mais cela en dit beaucoup sur leur mentalité... Ce ne sont pas de tous de pauvres petits choupinous blessés par la vie, hein, ça aussi on en a plein et généralement ce sont eux les adorables (certains vivent dans des conditions très difficiles ou ont des histoires persos assez tragiques). Donc pour moi c'est décidé dans ma tête, c'est fini : je raccroche dès que possible avant de devenir dépressive...
C'est tout à fait mon ressenti également, et j'ajouterais de manière générale les élèves qui ne veulent pas travailler, qui ne sont pas du tout intéressés et bavardent constamment, ou qui ne sont pas capables de rester en place une heure, même si au fond ils n'ont rien contre l'enseignant. Ces élèves participent à créer une ambiance pesante et délétère.
J'ai déjà franchi le pas de la reconversion en passant des concours, à cause de cette ambiance de m... et d'un inspecteur qui a achevé de me casser.
Je suis potentiellement intéressée par quelques concours de la fonction publique, mais avec trois enfants de moins de 9 ans à la maison, le stage à quelques centaines de km de la maison est compliqué (et même, par la suite, ça impliquera/impliquerait de mettre en pause toutes les activités des enfants, car nous sommes en zone rurale, donc techniquement, ils ne se déplaceront de manière indépendante que quand ils auront le permis.
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- Clecle78Bon génie
Tu as l'air surpris mais 6 jour je l'ai vu régulièrement dans mon ancien établissement et même pour des collègues à temps partiel.Lefteris a écrit:Ce sont des éponges de l'air du temps. Ils sentent très bien que les enseignants sont déconsidérés, non soutenus, et ils les méprisent. C'est comme ça que même des collégiens se permettent de venir parler nez-à-nez avec des adultes, à déchirer les copies quand la note ne leur plaît pas, à couper la parole tout le temps, à retourner la table parce qu'on leur demande de changer de place ou qu'on les regarde jusqu'à ce qu'ils se taisent (véridique). Et comme tu dis, avec une dose de lâcheté, puisqu'ils savent que c'est strictement sans risques.Lisak40 a écrit:
Certains sont réellement infects : ils viennent te défier en se tenant debout devant toi, intimidants et menaçants alors que je suis assise à mon bureau (et que même debout vu mon gabarit, je ne fais pas le poids) ; bien sûr ils ne me font pas peur et je sais que ce sont des lâches, qu'ils n'oseraient jamais rien me faire (enfin je le crois encore, c'est pour ça que pour l'instant je continue quand même ce métier...).
Voilà, c'est à peu près ce que je dis : il y a des CDE affables, pas agressifs envers les enseignants, mais tétanisés par les injonctions qui tombent en cascade, terrorisés par les parents en colère, tremblant devant le rectorat ("Attention, hein , c'est une commande du rectorat ..."), les chiffres, être dans la moyenne dans te et tel domaine (notes, orientations, brevet...) . Donc ça part dans tous les sens, ça se réunit pour un oui ou pour un non, pour enfoncer des portes ouvertes, commenter des chiffres.Ce qui rend tout cela encore plus difficile en effet, c'est que mon chef, avec qui j'ai très bonnes relations, et que je ne soupçonne pas de vouloir personnellement nous rendre la vie difficile semble obéir aux injonctions venues d'en haut, et multiplie les réunions. Il y a celles obligatoires certes, mais il y a tout le reste, et il y a aussi celles que l'on simpose entre nous parfois... Cela nous bouffe un temps et une énergie folle, temps et énergie que l'on pourrait utiliser à corriger nos copies, créer nos cours, entretenir notre savoir disciplinaire et pédagogique (j'esqtime que cela fait aussi partie de notre travail), mais aussi avoir des loisirs, s'occuper des siens, de sa santé, etc.
Peu de gens savent et disent vraiment combien les réunions - la plupart du temps inutiles- peuvent peser lourdement sur le métier, épuiser, gâcher la vie privée et professionnelle. Une heure perdue, c'est une heure, ce n'est pas rien et une réunion d'une heure, on s'en tire à bon compte. Souvent il y a un battement entre la fin des cours et la réunion, les amplitudes de présence augmentent, et l'amplitude quotidienne est un facteur de fatigue même avec des trous (là je sais de quoi je parle comme tous les parias de ma discipline placée à 8H00 ou 17h00). Du temps perdu pour les copies, pris sur la vie privée aussi, qui décale tout sur les soirées, les WE. J'ai vu des CDE champions de la réunionite, dont une qui avait réussi à remonter contre elle même les plus dociles. Enfin je parle désormais surtout au nom des autres, puisque je refuse catégoriquement d'être PP (là, ça cogne de plus en plus j'ai l'impression, ça devient un véritable calvaire dans certains niveaux et certaines classes avec des "cas") et qu'en plus j'amortis le choc par la proximité de mon domicile. Mais je vois l'état d'épuisement de certains collègues, ça fait peur. Lors de réunions syndicales ou de visites d'établissements j'ai vu des collègues de lycée sur six jours. Oui, six ce n'st pas une faute de frappe. Et des réunions en plus...c'est quasiment criminel.
- LefterisEsprit sacré
Non pas surpris, je l'ai même vécu brièvement. Mais au moins on ne s'acharne pas à faire participer à ces séances jacassières, auxquelles personne ne croit, les gens qui sont déjà dans les cordes. Quant aux temps partiels étalés sur 6 jours, je ne suis pas loin de parler de malveillance, voire de faute professionnelle.Clecle78 a écrit:[
Tu as l'air surpris mais 6 jour je l'ai vu régulièrement dans mon ancien établissement et même pour des collègues à temps partiel.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Lisak40Expert spécialisé
Mais 6 jours, c'est autorisé par la loi ? Ou alors, la fonction publique se carre le droit du travail où je le pense ?
- Ramanujan974Érudit
Lefteris a écrit:Non pas surpris, je l'ai même vécu brièvement. Mais au moins on ne s'acharne pas à faire participer à ces séances jacassières, auxquelles personne ne croit, les gens qui sont déjà dans les cordes. Quant aux temps partiels étalés sur 6 jours, je ne suis pas loin de parler de malveillance, voire de faute professionnelle.Clecle78 a écrit:[
Tu as l'air surpris mais 6 jour je l'ai vu régulièrement dans mon ancien établissement et même pour des collègues à temps partiel.
Sauf avec l'accord de la personne.
Je signe tout de suite pour un temps partiel à 12h avec 7h30 - 9h30 du lundi au samedi.
- Clecle78Bon génie
Oui eh bien ce n'est pas ce genre d'emploi du temps, c'était 8h lundi matin, 16h l'après midi, une heure de 17h à 18h un autre jour et évidemment 11h 12h le samedi. Tout à fait assumé par l'adjointe qui voulait remettre ces fainéantes de mères de famille au boulot. J'ai vu des collègues en larmes et notamment une qui avait débarqué au lycée en sortant de la maternité son nourrisson sous le bras (elle faisait 25km pour venir chaque jour).
- Charles-MauriceNiveau 10
Sinon, les professeurs ecossais et hongrois, soutenus par leurs élèves, font grève pour leurs salaires, eux.
- issoireNiveau 9
La seule année ou j’ai demandé un temps partiel j’avais cours le mercredi après-midi
- MathadorEmpereur
Oui c'est autorisé.Lisak40 a écrit:Mais 6 jours, c'est autorisé par la loi ? Ou alors, la fonction publique se carre le droit du travail où je le pense ?
Décret n°2000-815, art. 3, alinéa 2:
et il y a bien plus de 35h entre samedi midi et lundi matin.La durée hebdomadaire du travail effectif, heures supplémentaires comprises, ne peut excéder ni quarante-huit heures au cours d'une même semaine, ni quarante-quatre heures en moyenne sur une période quelconque de douze semaines consécutives et le repos hebdomadaire, comprenant en principe le dimanche, ne peut être inférieur à trente-cinq heures.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- dandelionVénérable
Et à temps partiel? Ce n’est pas prévu par la loi pour éviter justement des horaires visant à décourager à se mettre à temps-partiel?
- MathadorEmpereur
Je ne connais aucune disposition restrictive supplémentaire pour les agents à temps partiel (enseignants ou non).
Le Code de l'éducation n'est pas très bavard sur le sujet: https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006071191/LEGISCTA000030722423/#LEGISCTA000030722423
à part pour imposer de prendre le TP sur des années scolaires complètes et pour (quasiment) priver les PE des quotités sur-rémunérées.
PS: ceci dit, même dans le reste de la FP je ne vois pas trop ce qui empêcherait un chefaillon de répartir un TP de droit sur des demi-journées mal réparties, voire un TP quotidien avec des demi-journées plus courtes mais aussi nombreuses. La possibilité d'un recours en CAP montrant l'absence de nécessité de service peut-être ?
Le Code de l'éducation n'est pas très bavard sur le sujet: https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006071191/LEGISCTA000030722423/#LEGISCTA000030722423
à part pour imposer de prendre le TP sur des années scolaires complètes et pour (quasiment) priver les PE des quotités sur-rémunérées.
PS: ceci dit, même dans le reste de la FP je ne vois pas trop ce qui empêcherait un chefaillon de répartir un TP de droit sur des demi-journées mal réparties, voire un TP quotidien avec des demi-journées plus courtes mais aussi nombreuses. La possibilité d'un recours en CAP montrant l'absence de nécessité de service peut-être ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- VicomteDeValmontGrand sage
— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) December 3, 2022
Une sénatrice propose d'amender le PLF pour que tous les enseignants, début, milieu et fin de carrière soient toutes et tous augmentés de 10% comme promis par Macron.
Le rapporteur dit non.
Pap Ndiaye dit non.
Et les sénateurs rejettent l'amendement. #JeVoteFSU pic.twitter.com/plvoUnauNs
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- olive27400Niveau 8
Charles-Maurice a écrit:Sinon, les professeurs ecossais et hongrois, soutenus par leurs élèves, font grève pour leurs salaires, eux.
Mais sûrement qu'ils ont fait moins grève avant pour ne pas la banaliser et la rendre impopulaire auprès des Français eux.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
olive27400 a écrit:Charles-Maurice a écrit:Sinon, les professeurs ecossais et hongrois, soutenus par leurs élèves, font grève pour leurs salaires, eux.
Mais sûrement qu'ils ont fait moins grève avant pour ne pas la banaliser et la rendre impopulaire auprès des Français eux.
Non. C'est seulement que l'inflation et la crise est telle que la majorité de la population est dans le même bateau.
Quand à l'idée qu'à force de faire grève les profs se sont mis la population à dos, c'est seulement un argument idéologique de droite qui a au moins 40 ans d'âge et que tous les ministres de droite ont ressassés depuis des décennies, ainsi que des ministres soi-disant de gauche, lorsque leur intention était de les escroquer (à moins qu'ils n'aient été de droite). La droite a un objectif clair : moins de profs (ça ne sert à rien, les gens n'ont qu'à se les payer) et des profs moins payés (ça ne sert à rien et ça coûte cher).
En réalité, c'est surtout à force de ne pas faire grève que les profs ont vu leurs salaires faire l'objet de coupes franches — et je ne suis pas loin de penser que le fait d'être payés des queues de cerises n'est pas étranger au mépris qu'on leur porte.
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Si tu vales valeo.
- olive27400Niveau 8
epekeina.tes.ousias a écrit:olive27400 a écrit:Charles-Maurice a écrit:Sinon, les professeurs ecossais et hongrois, soutenus par leurs élèves, font grève pour leurs salaires, eux.
Mais sûrement qu'ils ont fait moins grève avant pour ne pas la banaliser et la rendre impopulaire auprès des Français eux.
Non. C'est seulement que l'inflation et la crise est telle que la majorité de la population est dans le même bateau.
Quand à l'idée qu'à force de faire grève les profs se sont mis la population à dos, c'est seulement un argument idéologique de droite qui a au moins 40 ans d'âge et que tous les ministres de droite ont ressassés depuis des décennies, ainsi que des ministres soi-disant de gauche, lorsque leur intention était de les escroquer (à moins qu'ils n'aient été de droite). La droite a un objectif clair : moins de profs (ça ne sert à rien, les gens n'ont qu'à se les payer) et des profs moins payés (ça ne sert à rien et ça coûte cher).
En réalité, c'est surtout à force de ne pas faire grève que les profs ont vu leurs salaires faire l'objet de coupes franches — et je ne suis pas loin de penser que le fait d'être payés des queues de cerises n'est pas étranger au mépris qu'on leur porte.
Argument ni de droite ni de gauche. On pourrait dire que la grève est populaire est aussi un argument de gauche depuis 40 ans.
Si on discute en dehors de l'EN, on écoute et/ou lit les émissions d'opinion, on n'a pas l'impression que la grève des profs soit toujours accueillie avec enthousiasme.
Quant à l'argument que c'est la droite qui détruit l'EN, on rappellera que la grande réforme du collège et celle des rythmes scolaires en primaire venait d'un gouvernement de gauche. Que la bienveillance réforme de la gestion de carrière et le fameux PPCR idem. Avec à chaque fois le soutiens de certains syndicats enseignants.
Alors cela va enclencher des réactions disant que le PS n'est pas la gauche mais je pense qu'il n'aura échapper à personne que la "vraie gauche" ne gagne pas les élections. Il y a peut-être de quoi se poser des questions.
- LefterisEsprit sacré
Mais moi je le pense, sans hésitation : j'ai plusieurs fois entendu des élèves en colère dire " ces clochards" en parlant de nous, et plusieurs fois des élèves posant la question de savoir pourquoi on avait "fini prof" puisqu'on a des diplômes. C'est un métier de ratés dans l'imaginaire collectif, et cette idée s'accentue à tout vitesse. Quant aux grèves, c'est toujours les mêmes qui les font et au mauvais moment. J'ai vu la panique lors des grèves du brevet à la réforme, malgré un faible taux. Et des collègues non grévistes hurlaient contre les grévistes.epekeina.tes.ousias a écrit:
En réalité, c'est surtout à force de ne pas faire grève que les profs ont vu leurs salaires faire l'objet de coupes franches — et je ne suis pas loin de penser que le fait d'être payés des queues de cerises n'est pas étranger au mépris qu'on leur porte.
Du reste, il y a une constante dans l'agression délibérée contre les enseignants, et en lisant la thèse que je cite plus haut (que n'ai-je lu un tel document avant de me reconvertir ), il apparaît clairement que cette stratégie est en oeuvre depuis les années 90, parmi les "socialistes". Il y a des documents de travail, des circulaires dûment collationnés et cités. Un des leviers affichés est de jouer la population contre les enseignants et les syndicats réformistes (qui s'intéressent à la transformation du métier) contre les syndicats revendicatifs (qui s'intéressent au statut).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Lefteris a écrit:Mais moi je le pense, sans hésitation : j'ai plusieurs fois entendu des élèves en colère dire " ces clochards" en parlant de nous, et plusieurs fois des élèves posant la question de savoir pourquoi on avait "fini prof" puisqu'on a des diplômes. C'est un métier de ratés dans l'imaginaire collectif, et cette idée s'accentue à tout vitesse. Quant aux grèves, c'est toujours les mêmes qui les font et au mauvais moment. J'ai vu la panique lors des grèves du brevet à la réforme, malgré un faible taux. Et des collègues non grévistes hurlaient contre les grévistes.epekeina.tes.ousias a écrit:
En réalité, c'est surtout à force de ne pas faire grève que les profs ont vu leurs salaires faire l'objet de coupes franches — et je ne suis pas loin de penser que le fait d'être payés des queues de cerises n'est pas étranger au mépris qu'on leur porte.
Du reste, il y a une constante dans l'agression délibérée contre les enseignants, et en lisant la thèse que je cite plus haut (que n'ai-je lu un tel document avant de me reconvertir ), il apparaît clairement que cette stratégie est en oeuvre depuis les années 90, parmi les "socialistes". Il y a des documents de travail, des circulaires dûment collationnés et cités. Un des leviers affichés est de jouer la population contre les enseignants et les syndicats réformistes (qui s'intéressent à la transformation du métier) contre les syndicats revendicatifs (qui s'intéressent au statut).
Oui, cela me paraît probable aussi. Le ministère Allègre a clairement été un ministère de choc destiné à casser du prof : même Bayrou parvenait à se faire regretter, y compris de militants du SNES.
Mais certes, rien n'interdit à des profs d'être de droite et d'en appuyer les réformes, y compris quand celles-ci sont menées par des élus soi-disant de gauche : la chose s'est vue et pas depuis hier…
Ce sont les mêmes qui, d'ailleurs, trouvent qu'il y a trop de syndicats, trop d'agitation, que le pays manque d'ordre et est envahi par la paresse, la démission et le renoncement. La même propagande se retrouve d'ailleurs vis-à-vis de tout gréviste, quel qu'il soit : ça sera soit un complot de la CGT, soit une prise d'otages, soit des faignants (jadis on disait que les profs étaient marxistes et/ou chevelus, de nos jours on est plus direct). C'est comme ça depuis que les grèves de 68 avaient réussi à extorquer du pouvoir une augmentation de 35% du SMIC — alors qu'on en est à un soi-disant expert (de droite) qui suggère à l'actuel gouvernement de le baisser (c'est vrai que c'est encore trop payé). Depuis 50 ans, le rêve moite de la droite (y compris la droite de gauche), c'est de revenir sur toutes ces bêtises: retour à la retraite à 67 ans, retour à des salaires très bas, personne ne moufte et on arrête de rigoler. Et que ce soit un projet de droite, c'est factuellement vérifiable quand on regarde qui est au pouvoir et qui fait quoi. Vieille musique que celle-ci.
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Si tu vales valeo.
- EnnaNiveau 10
En attendant, la SCNF se moque d' être impopulaire et annonce qu'elle fera grève pour les fêtes de fin d'année.
Peu de belles âmes chez eux
Peu de belles âmes chez eux
- LefterisEsprit sacré
La gauche sociétaliste a remplacé la gauche socialiste, et a les mêmes critères de fonctionnement de la société que la droite. Le macronisme, issu du gouvernement que l'on sait, qui l'a mis sur orbite, en est la synthèse : le discours politiquement correct cohabite en permanence avec les idées du néolibéralisme e plus brutal. Elle utilise plus la vaseline, et encore. Et puis les cabinets, qui dirigent vraiment, sont formés de gens qui se succèdent avec ce schéma mental. Un schéma managérial dans lequel on favorise les chefs à condition qu'ils mettent au pas les flemmards, les "résistants au changement" (traduire = "aux dégradations de leurs conditions de travail").epekeina.tes.ousias a écrit:
Oui, cela me paraît probable aussi. Le ministère Allègre a clairement été un ministère de choc destiné à casser du prof : même Bayrou parvenait à se faire regretter, y compris de militants du SNES.
Mais certes, rien n'interdit à des profs d'être de droite et d'en appuyer les réformes, y compris quand celles-ci sont menées par des élus soi-disant de gauche : la chose s'est vue et pas depuis hier…
Ce sont les mêmes qui, d'ailleurs, trouvent qu'il y a trop de syndicats, trop d'agitation, que le pays manque d'ordre et est envahi par la paresse, la démission et le renoncement. La même propagande se retrouve d'ailleurs vis-à-vis de tout gréviste, quel qu'il soit : ça sera soit un complot de la CGT, soit une prise d'otages, soit des faignants (jadis on disait que les profs étaient marxistes et/ou chevelus, de nos jours on est plus direct). C'est comme ça depuis que les grèves de 68 avaient réussi à extorquer du pouvoir une augmentation de 35% du SMIC — alors qu'on en est à un soi-disant expert (de droite) qui suggère à l'actuel gouvernement de le baisser (c'est vrai que c'est encore trop payé). Depuis 50 ans, le rêve moite de la droite (y compris la droite de gauche), c'est de revenir sur toutes ces bêtises: retour à la retraite à 67 ans, retour à des salaires très bas, personne ne moufte et on arrête de rigoler. Et que ce soit un projet de droite, c'est factuellement vérifiable quand on regarde qui est au pouvoir et qui fait quoi. Vieille musique que celle-ci.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Lefteris a écrit:La gauche sociétaliste a remplacé la gauche socialiste, et a les mêmes critères de fonctionnement de la société que la droite. Le macronisme, issu du gouvernement que l'on sait, qui l'a mis sur orbite, en est la synthèse : le discours politiquement correct cohabite en permanence avec les idées du néolibéralisme e plus brutal. Elle utilise plus la vaseline, et encore. Et puis les cabinets, qui dirigent vraiment, sont formés de gens qui se succèdent avec ce schéma mental. Un schéma managérial dans lequel on favorise les chefs à condition qu'ils mettent au pas les flemmards, les "résistants au changement" (traduire = "aux dégradations de leurs conditions de travail").
C'est tout cela que j'appelle la droite (les petites nuances qui les séparent, je ne les ignore pas, mais ce sont des nuances qui différencient les phénotypes d'une seule espèce, au moins depuis Delors).
La seule nouveauté, c'est le new management à la place de l'encadrement ultra autoritaire qui prévalait jusque dans les années 60. Mais si l'outil à changé, ce sont les mêmes qui l'utilisent.
Enna a écrit:En attendant, la SCNF se moque d' être impopulaire et annonce qu'elle fera grève pour les fêtes de fin d'année.
Peu de belles âmes chez eux
Préavis déposé le 2 novembre — négociations sans aucune ouverture et… l'actuel gouvernement parle de grève surprise et dit que c'est étonnant vu qu'il y a des négociations. Une grève pas surprise, c'est quand les prévient 20 ans à l'avance ? Et “négocier” semble vouloir dire : “causer, toujours causer, mais cause toujours”.
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Si tu vales valeo.
- Clecle78Bon génie
Je m'en fous d'être populaire. Se faire marcher dessus n'a jamais rendu populaire en tout cas.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Tiens, un peu de chiffres : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/12/02/declarations-des-ministres-le-gouvernement-plus-riche-qu-en-2017-compte-19-millionnaires_6152749_4355770.html
Dommage que l'accès ne soit pas libre et que la liste des fortunes ne soit pas donnée dans l'article dans une image — on verrait clairement quel est le patrimoine de ceux qui nous dirigent : c'est édifiant.
Les revenus accumulés par Elisabeth Borne et ses ministres au cours des cinq dernières années les placent également très au-dessus du niveau de vie des Français, avec une moyenne de plus de 11 000 euros par mois, ou 135 000 euros par an (net).
En tête, le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a totalisé plus de 3 millions d’euros de rémunération en cinq ans, notamment dans la période précédant son entrée au gouvernement (2020), grâce à ses activités d’avocat, les droits d’auteur de ses livres et ses prestations au théâtre. Il est suivi de près par Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports, qui a, elle aussi, cumulé près de 3 millions d’euros en cinq ans, grâce à ses postes de direction chez Axa, Carrefour et à la Fédération française de tennis.
Selon l’analyse du Monde, plus de la moitié du patrimoine des ministres (52 %) provient de l’immobilier. A trois exceptions près – Gabriel Attal (comptes publics), Charlotte Caubel et Hervé Berville (mer) –, tous les membres du gouvernement possèdent au moins un appartement ou une maison. Le record en la matière est détenu par Dominique Faure, la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité, qui détient, avec sa famille, cinq maisons, deux appartements et des terres agricoles.
Avec 93 % de propriétaires, le gouvernement Borne se situe largement au-dessus de la moyenne des ménages français, qui sont seulement 60 % à détenir leur logement.
Les actifs financiers représentent 45 % du patrimoine des membres du gouvernement. Vingt ministres détiennent des placements (plan d’épargne en actions, comptes titres, actions de société, etc.) et vingt-cinq sont titulaires d’une assurance-vie.
Dommage que l'accès ne soit pas libre et que la liste des fortunes ne soit pas donnée dans l'article dans une image — on verrait clairement quel est le patrimoine de ceux qui nous dirigent : c'est édifiant.
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Si tu vales valeo.
- zigmag17Guide spirituel
J'allais le dire. En plus ils sont égoïstes : ils ne parlent même pas de nous dans leurs revendications.Enna a écrit:En attendant, la SCNF se moque d' être impopulaire et annonce qu'elle fera grève pour les fêtes de fin d'année.
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