- dandelionVénérable
Il faut faire un testament et protéger son logement afin de ne pas être obligé de vendre en cas de décès d’un des conjoints (mais il faut aussi s’assurer de pouvoir payer le foncier).
- Lisak40Expert spécialisé
Je dévie un peu, mais cette semaine pour diverses raisons je me suis dit que je ne pouvais pas vieillir dans l'immeuble où j'ai acheté, parce que je pense qu'il va très vite se dégrader et donc que ce sera très difficile à l'avenir. Sauf qu'en tant que célibataire, avec mon salaire actuel, je ne peux acheter nulle part d'autre en IdF pour la même taille, sauf à vraiment m'éloigner, à me retrouver à la limite de la région et donc à me farcir 2 heures eller et retour de transports tous les jours. Ou bien je peux me loger, dans une ville à peine mieux que la mienne, mais dans un 20m2, avec lessive à la laverie, kitchenette et compagnie. Comme quand j'étais étudiante, sauf que j'avais plus grand. Voilà mon "vrai" salaire.
On reste dans l'idée que pour les politiciens, prof c'est un métier d'appoint pour les épouses...
On reste dans l'idée que pour les politiciens, prof c'est un métier d'appoint pour les épouses...
- Camille BNiveau 9
Lisak40 a écrit:Je dévie un peu, mais cette semaine pour diverses raisons je me suis dit que je ne pouvais pas vieillir dans l'immeuble où j'ai acheté, parce que je pense qu'il va très vite se dégrader et donc que ce sera très difficile à l'avenir. Sauf qu'en tant que célibataire, avec mon salaire actuel, je ne peux acheter nulle part d'autre en IdF pour la même taille, sauf à vraiment m'éloigner, à me retrouver à la limite de la région et donc à me farcir 2 heures eller et retour de transports tous les jours. Ou bien je peux me loger, dans une ville à peine mieux que la mienne, mais dans un 20m2, avec lessive à la laverie, kitchenette et compagnie. Comme quand j'étais étudiante, sauf que j'avais plus grand. Voilà mon "vrai" salaire.
On reste dans l'idée que pour les politiciens, prof c'est un métier d'appoint pour les épouses...
Muter ailleurs dans une académie où l'immobilier est moins cher ce serait envisageable ?
- lene75Prophète
dandelion a écrit:Il faut faire un testament et protéger son logement afin de ne pas être obligé de vendre en cas de décès d’un des conjoints (mais il faut aussi s’assurer de pouvoir payer le foncier).
Testament ou pas, on ne peut pas déshériter ses enfants. Quand on est marié on a en revanche l'usufruit du logement, enfin on peut choisir au moment du décès de l'avoir en ayant une moindre part en pleine propriété, mais ça veut dire ne pas pouvoir vendre sans l'accord des héritiers (et réciproquement). Ce qui suppose d'avoir une pension suffisante pour payer les frais et pour vivre, on en revient toujours à ça. Sans oublier une chose à laquelle on ne pense pas toujours quand on est jeune : les frais médicaux, avec des restes à charge de plus en plus importants, et les frais liés à la possible perte d'autonomie ou juste perte physique (faire le ménage, tondre la pelouse, bricoler, conduire, etc.).
Lisak, c'est exactement ça, oui : prof est un hobby pour femme de la bourgeoisie. Exactement comme Brigitte Macron, d'ailleurs. Sauf que ce qu'ils n'ont pas compris, c'est que les conditions de travail rebutent les bourgeoises qui n'ont pas besoin d'un salaire : tout le monde n'enseigne pas à Stan. Donc elles ne le font plus, et ceux qui ont besoin d'un salaire... ont besoin d'un salaire. Donc plus personne ne veut de ce boulot.
- e-WandererGrand sage
52 ans, 31e année d'exercice dans la fonction publique, professeur des universités 1ère classe échelon 3, indice C3 (= tout en haut de la 1ère classe). [4 concours : ENS, agrégation, recrutement MCF après la thèse, recrutement PR après l'HDR].
traitement brut : 5689,08 + prime enseignement supérieur (statutaire) 233,33
traitement net avant impôts = 4731,59
Ça devient très correct dans l'absolu (je fais partie des 7% de Français les mieux payés, selon le site https://www.inegalites.fr/Salaire-etes-vous-riche-ou-pauvre , mais il faut aussi considérer que j'ai seulement passé la barre des 3000 € nets en passant PR (après 9 ans comme MCF avec un salaire net moyen de 2400, ce qui n'est pas très folichon compte tenu du niveau de qualification et de la rudesse de la sélection. Je n'ai pas non plus bénéficié de la revalorisation des débuts de carrière des MCF intervenue plus tard). Et j'ai passé au total 8 ans comme fonctionnaire stagiaire / moniteur / service militaire, d'où un retard certain à l'allumage du côté financier – pour 7 de ces 8 années, j'étais agrégé, mais sans toucher la rémunération d'un agrégé. En revanche, j'ai eu des conditions idéales pour préparer ma thèse.
traitement brut : 5689,08 + prime enseignement supérieur (statutaire) 233,33
traitement net avant impôts = 4731,59
Ça devient très correct dans l'absolu (je fais partie des 7% de Français les mieux payés, selon le site https://www.inegalites.fr/Salaire-etes-vous-riche-ou-pauvre , mais il faut aussi considérer que j'ai seulement passé la barre des 3000 € nets en passant PR (après 9 ans comme MCF avec un salaire net moyen de 2400, ce qui n'est pas très folichon compte tenu du niveau de qualification et de la rudesse de la sélection. Je n'ai pas non plus bénéficié de la revalorisation des débuts de carrière des MCF intervenue plus tard). Et j'ai passé au total 8 ans comme fonctionnaire stagiaire / moniteur / service militaire, d'où un retard certain à l'allumage du côté financier – pour 7 de ces 8 années, j'étais agrégé, mais sans toucher la rémunération d'un agrégé. En revanche, j'ai eu des conditions idéales pour préparer ma thèse.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- LeclochardEmpereur
lene75 a écrit:Je ne suis pas sûre que ce soit possible. Sous le régime de la communauté, l'épargne et les achats sont réputés communs, quel que soit le nom auquel le compte est ouvert. Donc c'est forcément 50/50 quoi qu'on fasse. Le conjoint survivant n'hérite par ailleurs que d'une partie, qui diminue avec le nombre d'enfants (dans mes souvenirs c'est 25% en pleine propriété quand il y a 3 enfants). Le régime de séparation des biens est quant à lui fait pour protéger celui qui a les plus gros revenus. Je ne crois pas qu'il existe un régime matrimonial qui permette de donner plus à celui qui a moins ou de rémunérer d'une certaine manière le travail domestique.
Tu raisonnes comme si on n’avait rien avant et que d’un coup, on se créait en commun un patrimoine. C’est sans doute vrai pour les jeunes couples mais pas forcément pour les autres. Ensuite, il faut exclure ce qui est hérité. Or l’héritage crée de grosses disparités dans un couple.
Par ailleurs, quand on achète son logement, si l’un des deux fait un plus gros apport, à la signature, on spécifie que les deux ne détiennent pas la même proportion du logement. On peut se retrouver avec un partage comme 80% pour l’un et 20% pour l'autre. Au moment de la séparation, cet dissymétrie se retrouve dans le partage. Évidemment , si l’un des deux décède et qu’il y a des enfants, ce sera un souci de plus à gérer.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- angelxxxÉrudit
e-Wanderer a écrit:52 ans, 31e année d'exercice dans la fonction publique, professeur des universités 1ère classe échelon 3, indice C3 (= tout en haut de la 1ère classe). [4 concours : ENS, agrégation, recrutement MCF après la thèse, recrutement PR après l'HDR].
traitement brut : 5689,08 + prime enseignement supérieur (statutaire) 233,33
traitement net avant impôts = 4731,59
Ça devient très correct dans l'absolu (je fais partie des 7% de Français les mieux payés, selon le site https://www.inegalites.fr/Salaire-etes-vous-riche-ou-pauvre , mais il faut aussi considérer que j'ai seulement passé la barre des 3000 € nets en passant PR (après 9 ans comme MCF avec un salaire net moyen de 2400, ce qui n'est pas très folichon compte tenu du niveau de qualification et de la rudesse de la sélection. Je n'ai pas non plus bénéficié de la revalorisation des débuts de carrière des MCF intervenue plus tard). Et j'ai passé au total 8 ans comme fonctionnaire stagiaire / moniteur / service militaire, d'où un retard certain à l'allumage du côté financier – pour 7 de ces 8 années, j'étais agrégé, mais sans toucher la rémunération d'un agrégé. En revanche, j'ai eu des conditions idéales pour préparer ma thèse.
* Salarié ! Ça n'a clairement rien à voir, puisque les hauts revenus ne sont pas salariés ! (Chef d'entreprise, salariés qui ne touchent pas tout sous forme de salaire, hauts fonctionnaires touchant des indemnités...)
Quand au reste, vu la complexité de recrutement, ton salaire est très faible. Mon meilleur ami, environ 20 ans plus jeune que toi, avec uniquement un doctorat (licence et master peu sélectifs) gagne plus du double. Sans compter les actions/primes/...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- dandelionVénérable
Je ne sais pas où tu exerces, e-Wanderer, mais il me semble aussi que ton salaire n’est pas si important que cela en regard de tes qualifications. Si tu comparais avec des cadres supérieurs travaillant dans la même région que toi, la comparaison ne te serait sans doute pas favorable. A Paris, c’est un salaire relativement fréquent chez les cadres.
Depuis quelque temps je demande aux gens ce qu’ils ont fait comme études pour occuper leur poste, sous prétexte d’enfants en âge de faire des choix d’études justement, et c’est tout de même éclairant. Bon, quand j’enseignais en école d’ingénieurs, le salaire de départ des jeunes ingénieurs me donnait aussi matière à réflexion.
Pour le mariage, consulter un notaire est important. Nous nous sommes mariés après plusieurs années de vie commune et ne savions pas que l’endroit où nous avions établi notre premier domicile conjugal à l’étranger invalidait notre communauté de biens, car c’est la séparation de biens qui s’y applique. On peut tout à fait faire un testament sur papier libre, c’est déjà mieux que rien dans un premier temps. Entre nous, pour la Saint Valentin, mieux vaudrait organiser une formation finances et vie amoureuse au lycée plutôt que d’organiser une vente de fleurs.
Depuis quelque temps je demande aux gens ce qu’ils ont fait comme études pour occuper leur poste, sous prétexte d’enfants en âge de faire des choix d’études justement, et c’est tout de même éclairant. Bon, quand j’enseignais en école d’ingénieurs, le salaire de départ des jeunes ingénieurs me donnait aussi matière à réflexion.
Pour le mariage, consulter un notaire est important. Nous nous sommes mariés après plusieurs années de vie commune et ne savions pas que l’endroit où nous avions établi notre premier domicile conjugal à l’étranger invalidait notre communauté de biens, car c’est la séparation de biens qui s’y applique. On peut tout à fait faire un testament sur papier libre, c’est déjà mieux que rien dans un premier temps. Entre nous, pour la Saint Valentin, mieux vaudrait organiser une formation finances et vie amoureuse au lycée plutôt que d’organiser une vente de fleurs.
- lene75Prophète
Leclochard, en effet, c'est notre cas : pas de patrimoine avant le mariage, pas d'aide financière des parents, pas d'héritage. Tout ce que nous avons, ce sont nos salaires et l'épargne commune qui en provient. Il me semble que c'est le cas de beaucoup de couples si on en juge par le montant moyen de l'épargne et du patrimoine des Français (je veux dire, même avec un mariage tardif, il arrive souvent que les gens arrivent quasi sans rien au mariage). Ceux qui ont du patrimoine sont en général assez calés en termes de montages financiers, mais ça ne concerne pas trop un couple de prof, en général.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Lisak40Expert spécialisé
Camille B a écrit:Lisak40 a écrit:Je dévie un peu, mais cette semaine pour diverses raisons je me suis dit que je ne pouvais pas vieillir dans l'immeuble où j'ai acheté, parce que je pense qu'il va très vite se dégrader et donc que ce sera très difficile à l'avenir. Sauf qu'en tant que célibataire, avec mon salaire actuel, je ne peux acheter nulle part d'autre en IdF pour la même taille, sauf à vraiment m'éloigner, à me retrouver à la limite de la région et donc à me farcir 2 heures eller et retour de transports tous les jours. Ou bien je peux me loger, dans une ville à peine mieux que la mienne, mais dans un 20m2, avec lessive à la laverie, kitchenette et compagnie. Comme quand j'étais étudiante, sauf que j'avais plus grand. Voilà mon "vrai" salaire.
On reste dans l'idée que pour les politiciens, prof c'est un métier d'appoint pour les épouses...
Muter ailleurs dans une académie où l'immobilier est moins cher ce serait envisageable ?
Le principal souci c'est que je n'ai pas le permis de conduire et que de toutes les façons ma vue (prescription particulière) déconseille fortement la conduite, donc même si je pouvais passer et obtenir le permis de conduire rapidement ce qui n'est pas gagné, il se pourrait que je ne sois plus autorisée à conduire assez rapidement. Et en province, lorsqu'on mute, on a rarement la grande ville ou même la banlieue proche, et je ne peux pas me retrouver dans un établissement qui impose de conduire pour s'y rendre... C'est pour cette raison (outre que j'y ai toutes mes attaches amicales ou presque) entre autres que j'ai toujours voulu rester en région parisienne, et même là j'ai toujours eu de la chance car il y a aussi quelques établissements un peu isolés où tu peux franchement galérer sans voiture...
- JennyMédiateur
Ce serait effectivement risqué.
Ton appartement ne prend pas de valeur ?
On n'est pas obligés de faire épargne commune (et heureusement que je ne l'ai pas fait malgré mes revenus beaucoup plus faibles).
Montages financiers, c'est sans doute fort. Placements plutôt.
Ton appartement ne prend pas de valeur ?
lene75 a écrit:Leclochard, en effet, c'est notre cas : pas de patrimoine avant le mariage, pas d'aide financière des parents, pas d'héritage. Tout ce que nous avons, ce sont nos salaires et l'épargne commune qui en provient. Il me semble que c'est le cas de beaucoup de couples si on en juge par le montant moyen de l'épargne et du patrimoine des Français (je veux dire, même avec un mariage tardif, il arrive souvent que les gens arrivent quasi sans rien au mariage). Ceux qui ont du patrimoine sont en général assez calés en termes de montages financiers, mais ça ne concerne pas trop un couple de prof, en général.
On n'est pas obligés de faire épargne commune (et heureusement que je ne l'ai pas fait malgré mes revenus beaucoup plus faibles).
Montages financiers, c'est sans doute fort. Placements plutôt.
- angelxxxÉrudit
Ou exactement le contraire : j'ai un salaire plus important que ma femme mais on épargne chacun la même quantité sur le même support. Comme cela si un jour on sépare, on aura tout les deux même chose, et cela devrait être suffisant pour rebondir tranquillement.
Pour tout ce qui est séparation, mort... Je ne comprends pas : on a le choix du contrat de mariage, du testament... Si certains font de mauvais choix, ce n'est pas de la faute de la société ou d'une quelconque inégalité homme femme. (Évidemment qu'elles existent, mais ce n'est pas le sujet !)
Pour tout ce qui est séparation, mort... Je ne comprends pas : on a le choix du contrat de mariage, du testament... Si certains font de mauvais choix, ce n'est pas de la faute de la société ou d'une quelconque inégalité homme femme. (Évidemment qu'elles existent, mais ce n'est pas le sujet !)
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- JennyMédiateur
On ne peut pas nier l'impact des inégalités hommes/femmes sur le patrimoine. Les femmes gagnant moins, c'est plus difficile de se constituer un patrimoine et ce sont elles qui mettent leur travail entre parenthèses car il rapporte moins. La répartition à la maison n'est pas non plus égalitaire.
- SolgaNiveau 6
angelxxx a écrit:e-Wanderer a écrit:52 ans, 31e année d'exercice dans la fonction publique, professeur des universités 1ère classe échelon 3, indice C3 (= tout en haut de la 1ère classe). [4 concours : ENS, agrégation, recrutement MCF après la thèse, recrutement PR après l'HDR].
traitement brut : 5689,08 + prime enseignement supérieur (statutaire) 233,33
traitement net avant impôts = 4731,59
Ça devient très correct dans l'absolu (je fais partie des 7% de Français les mieux payés, selon le site https://www.inegalites.fr/Salaire-etes-vous-riche-ou-pauvre , mais il faut aussi considérer que j'ai seulement passé la barre des 3000 € nets en passant PR (après 9 ans comme MCF avec un salaire net moyen de 2400, ce qui n'est pas très folichon compte tenu du niveau de qualification et de la rudesse de la sélection. Je n'ai pas non plus bénéficié de la revalorisation des débuts de carrière des MCF intervenue plus tard). Et j'ai passé au total 8 ans comme fonctionnaire stagiaire / moniteur / service militaire, d'où un retard certain à l'allumage du côté financier – pour 7 de ces 8 années, j'étais agrégé, mais sans toucher la rémunération d'un agrégé. En revanche, j'ai eu des conditions idéales pour préparer ma thèse.
* Salarié ! Ça n'a clairement rien à voir, puisque les hauts revenus ne sont pas salariés ! (Chef d'entreprise, salariés qui ne touchent pas tout sous forme de salaire, hauts fonctionnaires touchant des indemnités...)
Quand au reste, vu la complexité de recrutement, ton salaire est très faible. Mon meilleur ami, environ 20 ans plus jeune que toi, avec uniquement un doctorat (licence et master peu sélectifs) gagne plus du double. Sans compter les actions/primes/...
Oui, et donc ? Le travail que nous faisons reste largement assimilable à du salariat, non ? A ce titre c'est tout à fait comparable, alors que comparer sa rémunération de fonctionnaire avec celle d'un chef d'entreprise ou un entrepreneur n'a aucun sens.
À un moment donné, on ne peut pas non plus balayer d'un revers de main la prise de risques financière et les responsabilités dans certains métiers du privé fort bien payés - sans parler de surcroît du risque de banqueroute ou de licenciement - et crier à l'injustice sur la différence de revenus.
- angelxxxÉrudit
....
Je n'ai jamais dit ce que tu me fais dire...
Il faut juste corriger la phrase en remplaçant français par salarié. Que ce soit logique ou non comme comparaison, je m'en fiche.
Quand aux patrons, il y a toutes les professions libérales : infirmières, médecins, avocats... Il n'y a pas forcément de risque associé.
Je n'ai jamais dit ce que tu me fais dire...
Il faut juste corriger la phrase en remplaçant français par salarié. Que ce soit logique ou non comme comparaison, je m'en fiche.
Quand aux patrons, il y a toutes les professions libérales : infirmières, médecins, avocats... Il n'y a pas forcément de risque associé.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- maikreeeesseGrand sage
Je suis dans même cas que Lene, mariée jeune, sans apport, pas d'héritage. Tout ce que nous avons acheté l'a été en commun.angelxxx a écrit:Ou exactement le contraire : j'ai un salaire plus important que ma femme mais on épargne chacun la même quantité sur le même support. Comme cela si un jour on sépare, on aura tout les deux même chose, et cela devrait être suffisant pour rebondir tranquillement.
Pour tout ce qui est séparation, mort... Je ne comprends pas : on a le choix du contrat de mariage, du testament... Si certains font de mauvais choix, ce n'est pas de la faute de la société ou d'une quelconque inégalité homme femme. (Évidemment qu'elles existent, mais ce n'est pas le sujet !)
Pour confirmation, même si j'alimente pour un tiers par exemple le remboursement des prêts, sans contrat, si séparation le bien sera partagé à 50/ 50 et non 33/66 ? Qui rembourse et comment n'a pas d'importance, non puisque l'achat est commun ?
- e-WandererGrand sage
Oui, je sais bien : en prenant mon poste, j'ai retrouvé par hasard un ami de collège qui est ingénieur dans le coin, il gagne effectivement mieux sa vie que moi (après une simple école d'ingénieur en admission post-bac sur dossier). Mais il a aussi une vie que je n'envie pas : il a été contraint d'accepter un détachement de 3 ans en Angleterre (et sa femme a dû quitter son emploi pour pouvoir le suivre), puis un autre détachement pendant 2 ans en Bulgarie (ça vend du rêve !), et s'il refusait il était clairement dans la prochaine charrette de licenciements. On lui impose des veilles informatiques le WE ou le soir de Noël, certes avec des primes substantielles, mais bon, je préfère ne pas avoir ce genre de contraintes. Je n'ai pas de chef, je bénéficie d'une vraie liberté d'organisation (il y a quinze jours, je suis allé passer une semaine en Allemagne : il a suffi de déplacer deux cours en fin de semestre, on a une semaine libre qui est prévue pour ça), j'ai une totale sécurité de l'emploi, des revenus fixes et garantis, je fais un travail dans un domaine passionnant.dandelion a écrit:Je ne sais pas où tu exerces, e-Wanderer, mais il me semble aussi que ton salaire n’est pas si important que cela en regard de tes qualifications. Si tu comparais avec des cadres supérieurs travaillant dans la même région que toi, la comparaison ne te serait sans doute pas favorable. A Paris, c’est un salaire relativement fréquent chez les cadres.
Depuis quelque temps je demande aux gens ce qu’ils ont fait comme études pour occuper leur poste, sous prétexte d’enfants en âge de faire des choix d’études justement, et c’est tout de même éclairant. Bon, quand j’enseignais en école d’ingénieurs, le salaire de départ des jeunes ingénieurs me donnait aussi matière à réflexion.
Je râle naturellement contre la dégradation consécutive à la réforme Pécresse (financement sur projets de la recherche, dérive administrative très pénible, suppressions et gels de postes à la pelle…), mais c'est surtout en pensant à la génération suivante : moi, ma carrière est faite, et j'aurai toujours les moyens de m'adapter et de me construire une bulle préservée si le MESR persiste à vouloir tout cabosser. J'ai d'ailleurs commencé, en levant nettement le pied par rapport à mon début de carrière.
C'est pour ça que j'écrivais que je gagnais bien ma vie et que je n'étais pas à plaindre dans l'absolu. Il y a, j'en ai conscience, une forme d'indécence à donner mon salaire sur un forum où beaucoup de collègues tirent le diable par la queue (mais je suis aussi passé par là pendant mes études ou en début de carrière, j'ai connu le logement en chambre de bonne et les plâtrées de pâtes, les douches à la piscine du coin…). Mais d'un autre côté, il ne faut pas lâcher le morceau avec l'argument du "il y a pire ailleurs", qui arrange tellement le MESR. La dégradation de la situation est flagrante quand on compare la situation de mes collègues en fonction de l'âge : la génération des professeurs d'université partie en retraite ces dernières années est propriétaire, en province, de maisons de ville aujourd'hui complètement inaccessibles, ou à Paris de grands appartements bourgeois dans les beaux quartiers. Ma génération a un peu de bien immobilier, mais dans un registre beaucoup plus modeste. Et les collègues qu'on vient de recruter galèrent comme les professeurs du secondaire (la grille des MCF ou des PR 2e classe est la même que celle des agrégés, avec juste un rythme d'avancement un peu plus rapide). Même pour les hauts salaires de la fonction publique comme celui des PR, le blocage du point d'indice en concomitance avec le boom de l'immobilier a fait des ravages très perceptibles !
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- Marie LaetitiaBon génie
e-Wanderer a écrit:Oui, je sais bien : en prenant mon poste, j'ai retrouvé par hasard un ami de collège qui est ingénieur dans le coin, il gagne effectivement mieux sa vie que moi (après une simple école d'ingénieur en admission post-bac sur dossier). Mais il a aussi une vie que je n'envie pas : il a été contraint d'accepter un détachement de 3 ans en Angleterre (et sa femme a dû quitter son emploi pour pouvoir le suivre), puis un autre détachement pendant 2 ans en Bulgarie (ça vend du rêve !), et s'il refusait il était clairement dans la prochaine charrette de licenciements. On lui impose des veilles informatiques le WE ou le soir de Noël, certes avec des primes substantielles, mais bon, je préfère ne pas avoir ce genre de contraintes. Je n'ai pas de chef, je bénéficie d'une vraie liberté d'organisation (il y a quinze jours, je suis allé passer une semaine en Allemagne : il a suffi de déplacer deux cours en fin de semestre, on a une semaine libre qui est prévue pour ça), j'ai une totale sécurité de l'emploi, des revenus fixes et garantis, je fais un travail dans un domaine passionnant.dandelion a écrit:Je ne sais pas où tu exerces, e-Wanderer, mais il me semble aussi que ton salaire n’est pas si important que cela en regard de tes qualifications. Si tu comparais avec des cadres supérieurs travaillant dans la même région que toi, la comparaison ne te serait sans doute pas favorable. A Paris, c’est un salaire relativement fréquent chez les cadres.
Depuis quelque temps je demande aux gens ce qu’ils ont fait comme études pour occuper leur poste, sous prétexte d’enfants en âge de faire des choix d’études justement, et c’est tout de même éclairant. Bon, quand j’enseignais en école d’ingénieurs, le salaire de départ des jeunes ingénieurs me donnait aussi matière à réflexion.
Je râle naturellement contre la dégradation consécutive à la réforme Pécresse (financement sur projets de la recherche, dérive administrative très pénible, suppressions et gels de postes à la pelle…), mais c'est surtout en pensant à la génération suivante : moi, ma carrière est faite, et j'aurai toujours les moyens de m'adapter et de me construire une bulle préservée si le MESR persiste à vouloir tout cabosser. J'ai d'ailleurs commencé, en levant nettement le pied par rapport à mon début de carrière.
C'est pour ça que j'écrivais que je gagnais bien ma vie et que je n'étais pas à plaindre dans l'absolu. Il y a, j'en ai conscience, une forme d'indécence à donner mon salaire sur un forum où beaucoup de collègues tirent le diable par la queue (mais je suis aussi passé par là pendant mes études ou en début de carrière, j'ai connu le logement en chambre de bonne et les plâtrées de pâtes, les douches à la piscine du coin…). Mais d'un autre côté, il ne faut pas lâcher le morceau avec l'argument du "il y a pire ailleurs", qui arrange tellement le MESR. La dégradation de la situation est flagrante quand on compare la situation de mes collègues en fonction de l'âge : la génération des professeurs d'université partie en retraite ces dernières années est propriétaire, en province, de maisons de ville aujourd'hui complètement inaccessibles, ou à Paris de grands appartements bourgeois dans les beaux quartiers. Ma génération a un peu de bien immobilier, mais dans un registre beaucoup plus modeste. Et les collègues qu'on vient de recruter galèrent comme les professeurs du secondaire (la grille des MCF ou des PR 2e classe est la même que celle des agrégés, avec juste un rythme d'avancement un peu plus rapide). Même pour les hauts salaires de la fonction publique comme celui des PR, le blocage du point d'indice en concomitance avec le boom de l'immobilier a fait des ravages très perceptibles !
et encore on ne parlera pas de ceux qui ne sont pas recrutés parce qu'un salaire de MCF coûterait trop cher (donc le poste est fermé, ou envoyé ailleurs) donc on préfère bricoler avec un PRAG, un recrutement LRU et des vacataires...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MathadorEmpereur
Les PR 2e classe similaires aux agrégés, faut pas pousser non plus: le grade de PR 2e classe va de l'IM 667 au chevron HEB3 (IM 1067) alors que le grade d'agrégé de classe normale va de l'IM 450 à l'IM 830.e-Wanderer a écrit:Et les collègues qu'on vient de recruter galèrent comme les professeurs du secondaire (la grille des MCF ou des PR 2e classe est la même que celle des agrégés, avec juste un rythme d'avancement un peu plus rapide). Même pour les hauts salaires de la fonction publique comme celui des PR, le blocage du point d'indice en concomitance avec le boom de l'immobilier a fait des ravages très perceptibles !
Par contre je ne qualifierais pas le corps de PR de « hauts salaires » mais plutôt de hauts indices: là aussi l'indigence du régime indemnitaire se fait sentir par rapport aux grands corps techniques de l'État pour lesquels les normaliens ont souvent un accès facilité.
Dans mon administration, les A+ accèdent à ton niveau de paye moins de 10 ans après la titularisation…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CathEnchanteur
maikreeeesse a écrit:Je suis dans même cas que Lene, mariée jeune, sans apport, pas d'héritage. Tout ce que nous avons acheté l'a été en commun.angelxxx a écrit:Ou exactement le contraire : j'ai un salaire plus important que ma femme mais on épargne chacun la même quantité sur le même support. Comme cela si un jour on sépare, on aura tout les deux même chose, et cela devrait être suffisant pour rebondir tranquillement.
Pour tout ce qui est séparation, mort... Je ne comprends pas : on a le choix du contrat de mariage, du testament... Si certains font de mauvais choix, ce n'est pas de la faute de la société ou d'une quelconque inégalité homme femme. (Évidemment qu'elles existent, mais ce n'est pas le sujet !)
Pour confirmation, même si j'alimente pour un tiers par exemple le remboursement des prêts, sans contrat, si séparation le bien sera partagé à 50/ 50 et non 33/66 ? Qui rembourse et comment n'a pas d'importance, non puisque l'achat est commun ?
Si vous êtes propriétaire à 50/50, alors oui mais on peut moduler le pourcentage dont on est propriétaire. Enfin ça se fait au moment de l'achat je suppose qu'après c'est trop tard.
- lene75Prophète
Jenny a écrit:Ce serait effectivement risqué.
Ton appartement ne prend pas de valeur ?lene75 a écrit:Leclochard, en effet, c'est notre cas : pas de patrimoine avant le mariage, pas d'aide financière des parents, pas d'héritage. Tout ce que nous avons, ce sont nos salaires et l'épargne commune qui en provient. Il me semble que c'est le cas de beaucoup de couples si on en juge par le montant moyen de l'épargne et du patrimoine des Français (je veux dire, même avec un mariage tardif, il arrive souvent que les gens arrivent quasi sans rien au mariage). Ceux qui ont du patrimoine sont en général assez calés en termes de montages financiers, mais ça ne concerne pas trop un couple de prof, en général.
On n'est pas obligés de faire épargne commune (et heureusement que je ne l'ai pas fait malgré mes revenus beaucoup plus faibles).
Montages financiers, c'est sans doute fort. Placements plutôt.
Pour un couple marié sans séparation de biens, c'est le régime de la séparation réduite aux acquêts qui s'applique : l'épargne est de facto commune quel que soit le nom auquel est ouvert le compte. C'est vrai aussi pour l'héritage : en cas de décès de mon conjoint, les enfants héritent d'une fraction des placements à mon nom, puisqu'ils sont réputés appartenir pour moitié à mon conjoint même s'ils n'ont été ouverts qu'à mon nom.
Pour ne pas partager l'épargne, il faut un contrat de séparation, qui n'est pas avantageux pour celui qui a le plus bas salaire.
Maikresse, oui.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Ah oui, c’est vrai. Ça m’angoisserait (et en cas de conjoint dépensier, ça peut être la catastrophe.) Typiquement, moi, j’aurais non seulement galéré avec la séparation mais j’aurais aussi récupéré des dettes…
- EnnaNiveau 10
Oui, nous sommes aussi mariés sous le régime de la séparation de biens.
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Enna
- lene75Prophète
angelxxx a écrit:Ou exactement le contraire : j'ai un salaire plus important que ma femme mais on épargne chacun la même quantité sur le même support. Comme cela si un jour on sépare, on aura tout les deux même chose, et cela devrait être suffisant pour rebondir tranquillement.
Non, si elle a un salaire moindre, vous aurez le même capital mais avec un plus petit salaire, elle vivra moins bien que toi. Si ce plus petit salaire est lié à une inégale répartition dans votre couple, ou tout simplement au fait que sa carrière a été freinée par des grossesses, elle se fait sacrément avoir avec ce système.
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- frimoussette77Guide spirituel
En cas de divorce, le conjoint qui gagne moins peut obtenir dans certains cas une prestation compensatoire pour compenser la différence de niveau de vie qui se crée entre les conjoints qui se séparent.lene75 a écrit:angelxxx a écrit:Ou exactement le contraire : j'ai un salaire plus important que ma femme mais on épargne chacun la même quantité sur le même support. Comme cela si un jour on sépare, on aura tout les deux même chose, et cela devrait être suffisant pour rebondir tranquillement.
Non, si elle a un salaire moindre, vous aurez le même capital mais avec un plus petit salaire, elle vivra moins bien que toi. Si ce plus petit salaire est lié à une inégale répartition dans votre couple, elle se fait sacrément avoir avec ce système.
- MathadorEmpereur
Attention, il y a une clause de solidarité au niveau des dettes pour tous les couples pacsés (art. 515-4 du Code civil) ou mariés (art. 220), quel que soit le régime matrimonial.Jenny a écrit:Ah oui, c’est vrai. Ça m’angoisserait (et en cas de conjoint dépensier, ça peut être la catastrophe.) Typiquement, moi, j’aurais non seulement galéré avec la séparation mais j’aurais aussi récupéré des dettes…
Elle est certes limitée, mais je n'aurais pas envie de me battre au tribunal là-dessus même si j'obtiens gain de cause à la fin.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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