- ProflambdadaHabitué du forum
Hocam a écrit:Mais on va faire encore 15 pages sur ce pauvre monsieur, qui a eu le malheur d'utiliser une tournure fautive certes bien gênante, mais dont pas grand chose ne nous permet de dire qu'il ne « maîtrise pas la langue », et encore moins les mathématiques (on rêve, là) ? On peut avoir son intime conviction sur le niveau de cette personne mais aussi un peu de retenue, il témoigne à visage découvert et ce fil est en accès tout public.
+1
C'est le système qui ne fonctionne plus, ce pauvre garçon n'y est pour rien (et il a bien 35 ans, pas 20 ans je pense). Quant à son niveau de mathématiques, il est peut être largement supérieur au mien, prof depuis 15 ans au collège..
- zigmag17Guide spirituel
Proflambdada a écrit:Hocam a écrit:Mais on va faire encore 15 pages sur ce pauvre monsieur, qui a eu le malheur d'utiliser une tournure fautive certes bien gênante, mais dont pas grand chose ne nous permet de dire qu'il ne « maîtrise pas la langue », et encore moins les mathématiques (on rêve, là) ? On peut avoir son intime conviction sur le niveau de cette personne mais aussi un peu de retenue, il témoigne à visage découvert et ce fil est en accès tout public.
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C'est le système qui ne fonctionne plus, ce pauvre garçon n'y est pour rien (et il a bien 35 ans, pas 20 ans je pense). Quant à son niveau de mathématiques, il est peut être largement supérieur au mien, prof depuis 15 ans au collège..
Pour le niveau en maths je parlais en général, pas pour cette personne que je ne connais pas.
- ProflambdadaHabitué du forum
Ceci dit, le collègue plus haut a raison, il faut cesser de taper sur la tête de ce pauvre garçon, il n'est pas responsable des aberrations du système. On lui propose un poste, il veut tenter et je lui souhaite de la réussite (mais oui, je veux aussi un concours -toujours-digne de ce nom pour le titulariser à l'avenir).zigmag17 a écrit:Proflambdada a écrit:Hocam a écrit:Mais on va faire encore 15 pages sur ce pauvre monsieur, qui a eu le malheur d'utiliser une tournure fautive certes bien gênante, mais dont pas grand chose ne nous permet de dire qu'il ne « maîtrise pas la langue », et encore moins les mathématiques (on rêve, là) ? On peut avoir son intime conviction sur le niveau de cette personne mais aussi un peu de retenue, il témoigne à visage découvert et ce fil est en accès tout public.
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C'est le système qui ne fonctionne plus, ce pauvre garçon n'y est pour rien (et il a bien 35 ans, pas 20 ans je pense). Quant à son niveau de mathématiques, il est peut être largement supérieur au mien, prof depuis 15 ans au collège..
Pour le niveau en maths je parlais en général, pas pour cette personne que je ne connais pas.
- Lisak40Expert spécialisé
zigmag17 a écrit:Lisak40 a écrit:Moi ces fautes de langage assez courantes me hérissent le poil. Sinon le jeune contractuel interrogé dans le reportage et auteur de la désormais célèbre (du moins ici) faute de français a vraiment 20 ans ? Et il va faire office de prof auprès de nos (enfin plutôt vos) enfants ? Mais il a quel diplôme à 20 ans, et à défaut de diplôme, quelle expérience professionnelle ou même simplement de vie ??
Pour moi s'attaquer à l'âge ( du capitaine ?) c'est faire un mauvais procès . On n'est pas responsable si l'on obtient un diplôme ou réussit un concours jeune . Certaines personnes ont le bac à 16 ans, on ne va pas leur reprocher d'être brillantes!
Là où je rejoins ton avis, c'est sur la maturité intellectuelle que cela demande, ainsi que le bagage culturel. Et il en faut, pour poursuivre des études et enseigner ensuite.
Ben je partais de l'idée qu'il avait eu son bac l'année de ses 18 ans comme il me semble la majorité des gens. Après ce n'est pas personnellement contre lui que je suis énervée, mais contre le système, contre tout ce qui tend à faire croire que oui c'est normal de parler comme ça, de faire des tournures incorrectes, que ce n'est pas un problème pour un prof
Après, en effet on peut aussi lui laisser le bénéfice du doute... Mais on peut aussi considérer que c'est quand même problématique...
- KorémuseNiveau 8
D'après le Monde, il a 34 ans, possède une licence de LEA et souhaite devenir C.P.E
L'article (abonnés) est plus developpé que le court extrait video et donne la parole à de nombreux contractuels.
L'article (abonnés) est plus developpé que le court extrait video et donne la parole à de nombreux contractuels.
- valleExpert spécialisé
Je ne pense pas qu'il y ait eu une attaque personnelle contre ce monsieur. Par ailleurs j'ai l'impression que la plupart des posts ont dérivé sur la phrase en elle-même plutôt que sur le locuteur, mais même ceux qui critiquaient que cette personne ait été prise (du fait de sa langue, casquette, écouteurs) n'ont assurément rien contre lui en tant qu'individu, ils critiquent seulement qu'un contrat de PE (ou similaire) lui ait été offert (à partir des informations qu'on a de lui).
En plus, comme quelqu'un le disait plus haut, rien n'est rédhibitoire en soi, isolément. Toutefois, ce discours peut potentiellement être porté à l'infini (s'io avait dit qu'avec 2000 eur/mois il gagnerait 100000 eur annuels on aurait aussi pu trouver des justifications humainement raisonnables). Le fait est que cette première interview du reportage montre ce qu'elle montre. Peut-être que c'est la seule fois dans la vie de cet homme qu'il a dit ça, peut-être que le journaliste lui a demandé de mettre les écouteurs pour faire cool, on a vu pire.
Mais l'image que le reportage donne de ces contractuels est celle qu'elle est.
En plus, comme quelqu'un le disait plus haut, rien n'est rédhibitoire en soi, isolément. Toutefois, ce discours peut potentiellement être porté à l'infini (s'io avait dit qu'avec 2000 eur/mois il gagnerait 100000 eur annuels on aurait aussi pu trouver des justifications humainement raisonnables). Le fait est que cette première interview du reportage montre ce qu'elle montre. Peut-être que c'est la seule fois dans la vie de cet homme qu'il a dit ça, peut-être que le journaliste lui a demandé de mettre les écouteurs pour faire cool, on a vu pire.
Mais l'image que le reportage donne de ces contractuels est celle qu'elle est.
- ProflambdadaHabitué du forum
Korémuse a écrit:D'après le Monde, il a 34 ans, possède une licence de LEA et souhaite devenir C.P.E
L'article (abonnés) est plus developpé que le court extrait video et donne la parole à de nombreux contractuels.
Merci pour l'info ! Sans le connaître, je le vois mieux CPE qu'instit ;-)
- CassandrineNiveau 10
Proflambdada a écrit:Korémuse a écrit:D'après le Monde, il a 34 ans, possède une licence de LEA et souhaite devenir C.P.E
L'article (abonnés) est plus developpé que le court extrait video et donne la parole à de nombreux contractuels.
Merci pour l'info ! Sans le connaître, je le vois mieux CPE qu'instit ;-)
Vous parlez tous de la même personne? J'ai un gros doute car la vidéo du Parisien montre des futurs PE.
L'article du monde indique bien "150 personnes destinées à enseigner en primaire" .
Désolée, j'ai modifié et complété mon message
- ProflambdadaHabitué du forum
Cassandrine a écrit:Proflambdada a écrit:Korémuse a écrit:D'après le Monde, il a 34 ans, possède une licence de LEA et souhaite devenir C.P.E
L'article (abonnés) est plus developpé que le court extrait video et donne la parole à de nombreux contractuels.
Merci pour l'info ! Sans le connaître, je le vois mieux CPE qu'instit ;-)
Vous parlez tous de la même personne? J'ai un gros doute car la vidéo du Parisien montre des futurs PE.
Son projet est peut-être d'être CPE... Après, en attendant, il prend sûrement ce qu'on (rectorat) lui propose...
- KorémuseNiveau 8
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/08/26/on-ne-sait-pas-bien-ou-on-va-au-c-ur-de-la-formation-express-des-enseignants-contractuel
Oui, et il est pris en photo comme d'autres contractuels qui racontent leurs espoirs et leurs craintes.
Oui, et il est pris en photo comme d'autres contractuels qui racontent leurs espoirs et leurs craintes.
- JacqGuide spirituel
Je suis d'accord avec vous. Il commet une erreur, pas de chance, il est filmé.
Quand je vois, j'entends plutôt, les erreurs que commettent nos hauts dirigeants, les tics de langage de notre administration, je pense que nous pouvons le lui pardonner. C'est pire pour eux.
Et oui, pour reprendre le dernier message, au moment où j'écris, il ne nous fait pas du "relou". Et puis combien sommes-nous à commettre, à l'oral, des erreurs ? On ne nous enregistre pas. Moi le premier, qui tape plus vite que mon ombre (oui, j'ai eu six heures de dactylo par semaine en première techno) je fais plein de fautes et surtout je ne relis qu'après.
Lorsque j'ai débuté en Lettres-histoire, cela faisait depuis la terminale que je n'avais pas fait de français... c'était dur de se remettre à niveau.
J'avais 30 ans, je n'avais toujours pas compris la règle de l'accord du participe passé avec avoir (je me suis rendu compte que je n'avais jamais compris car lorsque je demandais "pourquoi" à mes enseignants, aucun n'était capable de me dire pourquoi, réellement, pourquoi cette règle, quel était son sens ?). C'est le sens qu'il me manquait.
C'est finalement lorsque j'ai dû l'enseigner, me demander comment l'enseigner, que j'ai compris sa logique, logique que je l'exprime en termes très simples à mes élèves (qui comprennent durant cinq minutes et ont oublié le pourquoi ensuite... mais bon).
Par contre ce qui a tendance à m'effrayer c'est pour le travail de PE... sans formation, en plus avec les différences qu'il y a entre les "petits" et les "grands", la pédagogie cela ne s'invente pas. Si on m'avait balancé prof d'histoire contractuel, avec ma formation en histoire, j'aurais pu me débrouiller autant que lorsque j'ai été stagiaire en LP. Contractuel PE du jour au lendemain ? Mais enseigner l'apprentissage de la langue, des math, il faut tout de même maîtriser un minimum. Pour les "tous petits", il faut tout de même avoir été formé pour les activités que je vais qualifier "d'éveil" en me trompant sans doute de terme. Cela ne s'improvise pas !
Dans les années 1997-2000, lorsque nous passions les concours le taux de pression (plutôt un terme que nous utilisons pour l'orientation) était tel que beaucoup passaient tous les concours de la fonction publique pour "trouver un job" (terme que je déteste). J'ai surveillé (boulot étudiant) plein de concours, dont un concours de catégorie C de la poste. Il y avait des candidats qui avaient en DESS en histoire de ma propre faculté ! Durant ces années je passais CAPES et aussi d'autres concours pour lesquels il y avait des épreuves de math. J'avais repris mes manuels de math de 6e et 5e, je n'y (le "y est très présent dans ma région ^^) comprenais plus rien ! Comment faire PE et enseigner les math si je ne comprends plus ce que je faisais en 6e ou en 5e ?
Je me souviens de mon année de stage. Nous étions tous réunis dans le même IUFM, agrégés, certifiés "classiques", certifiés "PLP" et PE. Je me souviens de réflexions des trois premiers corps qui, passant devant les salles de PE ,disaient (Mea Culpa, j'ai dû le dire aussi, je suppose) méprisants "mais ils jouent avec des pot de yaourts usagers ou des cartons de rouleaux de PQ". Ben oui, mais cela s'apprend. Je ne vois déjà pas comment nous pouvons nous improviser prof, mais encore moins parmi ces prof, PE !
Quand je vois, j'entends plutôt, les erreurs que commettent nos hauts dirigeants, les tics de langage de notre administration, je pense que nous pouvons le lui pardonner. C'est pire pour eux.
Et oui, pour reprendre le dernier message, au moment où j'écris, il ne nous fait pas du "relou". Et puis combien sommes-nous à commettre, à l'oral, des erreurs ? On ne nous enregistre pas. Moi le premier, qui tape plus vite que mon ombre (oui, j'ai eu six heures de dactylo par semaine en première techno) je fais plein de fautes et surtout je ne relis qu'après.
Lorsque j'ai débuté en Lettres-histoire, cela faisait depuis la terminale que je n'avais pas fait de français... c'était dur de se remettre à niveau.
J'avais 30 ans, je n'avais toujours pas compris la règle de l'accord du participe passé avec avoir (je me suis rendu compte que je n'avais jamais compris car lorsque je demandais "pourquoi" à mes enseignants, aucun n'était capable de me dire pourquoi, réellement, pourquoi cette règle, quel était son sens ?). C'est le sens qu'il me manquait.
C'est finalement lorsque j'ai dû l'enseigner, me demander comment l'enseigner, que j'ai compris sa logique, logique que je l'exprime en termes très simples à mes élèves (qui comprennent durant cinq minutes et ont oublié le pourquoi ensuite... mais bon).
Par contre ce qui a tendance à m'effrayer c'est pour le travail de PE... sans formation, en plus avec les différences qu'il y a entre les "petits" et les "grands", la pédagogie cela ne s'invente pas. Si on m'avait balancé prof d'histoire contractuel, avec ma formation en histoire, j'aurais pu me débrouiller autant que lorsque j'ai été stagiaire en LP. Contractuel PE du jour au lendemain ? Mais enseigner l'apprentissage de la langue, des math, il faut tout de même maîtriser un minimum. Pour les "tous petits", il faut tout de même avoir été formé pour les activités que je vais qualifier "d'éveil" en me trompant sans doute de terme. Cela ne s'improvise pas !
Dans les années 1997-2000, lorsque nous passions les concours le taux de pression (plutôt un terme que nous utilisons pour l'orientation) était tel que beaucoup passaient tous les concours de la fonction publique pour "trouver un job" (terme que je déteste). J'ai surveillé (boulot étudiant) plein de concours, dont un concours de catégorie C de la poste. Il y avait des candidats qui avaient en DESS en histoire de ma propre faculté ! Durant ces années je passais CAPES et aussi d'autres concours pour lesquels il y avait des épreuves de math. J'avais repris mes manuels de math de 6e et 5e, je n'y (le "y est très présent dans ma région ^^) comprenais plus rien ! Comment faire PE et enseigner les math si je ne comprends plus ce que je faisais en 6e ou en 5e ?
Je me souviens de mon année de stage. Nous étions tous réunis dans le même IUFM, agrégés, certifiés "classiques", certifiés "PLP" et PE. Je me souviens de réflexions des trois premiers corps qui, passant devant les salles de PE ,disaient (Mea Culpa, j'ai dû le dire aussi, je suppose) méprisants "mais ils jouent avec des pot de yaourts usagers ou des cartons de rouleaux de PQ". Ben oui, mais cela s'apprend. Je ne vois déjà pas comment nous pouvons nous improviser prof, mais encore moins parmi ces prof, PE !
- EnaecoVénérable
Proflambdada a écrit:Korémuse a écrit:D'après le Monde, il a 34 ans, possède une licence de LEA et souhaite devenir C.P.E
L'article (abonnés) est plus developpé que le court extrait video et donne la parole à de nombreux contractuels.
Merci pour l'info ! Sans le connaître, je le vois mieux CPE qu'instit ;-)
Oui c'est vrai, à la tête il fera un bon CPE alors qu'instit, bof bof...
- CassandrineNiveau 10
Ce que je trouve choquant, c'est qu'il a pour projet d'être CPE et postule et suit la formation pour être PE.
- Astolphe33Niveau 5
Mais que si, tu le sais on vas-y où, ho !zigmag17 a écrit:Oui les enfants seront "bien gardés"; ça tombe bien, personne n'a dit qu'ils devaient être "formés". On se prépare un avenir radieux (je sais pas on va où non plus mais on y va bien. Wesh)
- chmarmottineGuide spirituel
Jacq a écrit:Je suis d'accord avec vous. Il commet une erreur, pas de chanche, il est filmé.
Quand je vois, j'entends plutôt, les erreurs que commettent nos hauts dirigeants, les tics de langage de notre administration, je pense que nous pouvons le lui pardonner. C'est pire pour eux.
Et oui, pour reprendre le dernier message, au moment où j'écris, il ne nous fait pas du "relou". Et puis combien sommes-nous à commettre, à l'oral, des erreurs ? On ne nous enregistre pas. Moi le premier, qui tape plus vite que mon ombre (oui, j'ai eu six heures de dactylo par semaine en première techno) je fais plein de fautes et surtout je ne relis qu'après.
Lorsque j'ai débuté en Lettres-histoire, cela faisait depuis la terminale que je n'avais pas fait de français... c'était dur de se remettre à niveau.
J'avais 30 ans, je n'avais toujours pas compris la règle de l'accord du participe passé avec avoir (je me suis rendu compte que je n'avais jamais compris car lorsque je demandais "pourquoi" à mes enseignants, aucun n'était capable de me dire pourquoi, réellement, pourquoi cette règle, quel était son sens ?). C'est le sens qu'il me manquait.
C'est finalement lorsque j'ai dû l'enseigner, me demander comment l'enseigner, que j'ai compris sa logique, logique que je l'exprime en termes très simples à mes élèves (qui comprennent durant cinq minutes et ont oublié le pourquoi ensuite... mais bon).
Par contre ce qui a tendance à m'effrayer c'est pour le travail de PE... sans formation, en plus avec les différences qu'il y a entre les "petits" et les "grands", la pédagogie cela ne s'invente pas. Si on m'avait balancé prof d'histoire contractuel, avec ma formation en histoire, j'aurais pu me débrouiller autant que lorsque j'ai été stagiaire en LP. Contractuel PE du jour au lendemain ? Mais enseigner l'apprentissage de la langue, des math, il faut tout de même maîtriser un minimum. Pour les "tous petits", il faut tout de même avoir été formé pour les activités que je vais qualifier "d'éveil" en me trompant sans doute de terme. Cela ne s'improvise pas !
Dans les années 1997-2000, lorsque nous passions les concours le taux de pression (plutôt un terme que nous utilisons pour l'orientation) était tel que beaucoup passaient tous les concours de la fonction publique pour "trouver un job" (terme que je déteste). J'ai surveillé (boulot étudiant) plein de concours, dont un concours de catégorie C de la poste. Il y avait des candidats qui avaient en DESS en histoire de ma propre faculté ! Durant ces années je passais CAPES et aussi d'autres concours pour lesquels il y avait des épreuves de math. J'avais repris mes manuels de math de 6e et 5e, je n'y (le "y est très présent dans ma région ^^) comprenais plus rien ! Comment faire PE et enseigner les math si je ne comprends plus ce que je faisais en 6e ou en 5e ?
Je me souviens de mon année de stage. Nous étions tous réunis dans le même IUFM, agrégés, certifiés "classiques", certifiés "PLP" et PE. Je me souviens de réflexions des trois premiers corps qui, passant devant les salles de PE ,disaient (Mea Culpa, j'ai dû le dire aussi, je suppose) méprisants "mais ils jouent avec des pot de yaourts usagers ou des cartons de rouleaux de PQ". Ben oui, mais cela s'apprend. Je ne vois déjà pas comment nous pouvons nous improviser prof, mais encore moins parmi ces prof, PE !
Tout à fait d'accord sur le fait qu'enseigner en primaire ne s'improvise pas.
Il y a même des façons d'aborder certaines notions qui peuvent causer beaucoup de dégâts, en maths par exemple.
- Astolphe33Niveau 5
Le Mystère du Placard jaune du Rectorat, extrait
(c'est juste après l'assassinat du Père Noël)
Inspecteur Derrick — La rentrée a été retrouvée… morte ! (silence) Vous la connaissiez ?
Le formateur de 4 jours — Oui… enfin, c'est-à-dire que… nous devions accoucher ensemble… d'un projet.
Inspecteur Derrick — Je vois… mais pas très bien, en fait. Est-ce que je peux vous poser une question ?
Le formateur de 4 jours — Euh… oui…
Inspecteur Derrick — C'est quand qu'on va où ?
N.B. Pour ceux qui s'étonnent que ce soit Derrick et non Rouilletabile qui mène l'enquête, c'est parce que Rouilletabile est déjà enfermé dans le Placard (jaune).
(c'est juste après l'assassinat du Père Noël)
Inspecteur Derrick — La rentrée a été retrouvée… morte ! (silence) Vous la connaissiez ?
Le formateur de 4 jours — Oui… enfin, c'est-à-dire que… nous devions accoucher ensemble… d'un projet.
Inspecteur Derrick — Je vois… mais pas très bien, en fait. Est-ce que je peux vous poser une question ?
Le formateur de 4 jours — Euh… oui…
Inspecteur Derrick — C'est quand qu'on va où ?
N.B. Pour ceux qui s'étonnent que ce soit Derrick et non Rouilletabile qui mène l'enquête, c'est parce que Rouilletabile est déjà enfermé dans le Placard (jaune).
- ZetitcheurHabitué du forum
En se promenant sur la page Facebook des contractuels de l’académie de Versailles, on ne peut pas dire que ce soit serein ! Entre les candidats qui n’ont pas d’affectation une semaine avant la rentrée, ceux qui sont perdus sur iProf, qui n’ont eu aucune nouvelle depuis leur réussite à l’entretien, qui ne savent ni où aller ni quand pour leur formation du lendemain, n’ont pas de date pour leur rentrée…. Et au milieu de tout çà, les journalistes qui vont à la pêche aux témoignages.
Bienvenue dans l’EN !
https://www.facebook.com/groups/780554246128728/
Bienvenue dans l’EN !
https://www.facebook.com/groups/780554246128728/
- InvitéInvité
Zetitcheur a écrit:En se promenant sur la page Facebook des contractuels de l’académie de Versailles, on ne peut pas dire que ce soit serein ! Entre les candidats qui n’ont pas d’affectation une semaine avant la rentrée, ceux qui sont perdus sur iProf, qui n’ont eu aucune nouvelle depuis leur réussite à l’entretien, qui ne savent ni où aller ni quand pour leur formation du lendemain, n’ont pas de date pour leur rentrée…. Et au milieu de tout çà, les journalistes qui vont à la pêche aux témoignages.
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Pensez-vous qu’un journaliste va vérifier que les contrats de travail commencent bien au 26 aout (puisqu’il semblerai qu’une formation soit organisée les 26,27, 29 et 30 aout) ? Un syndicat pour mettre ce point sur la table ?
Non je dis juste ca, car néo-tit comme contractuels, lors de la toute première année ont souvent droit a une formation la semaine qui précède la rentrée alors que la paye commence le 1er septembre.
Edit: rappelons que dans le privé, un salarié qui travaille même une seule heure sans contrat de travail est automatiquement en CDI.
- zigmag17Guide spirituel
Zetitcheur a écrit:En se promenant sur la page Facebook des contractuels de l’académie de Versailles, on ne peut pas dire que ce soit serein ! Entre les candidats qui n’ont pas d’affectation une semaine avant la rentrée, ceux qui sont perdus sur iProf, qui n’ont eu aucune nouvelle depuis leur réussite à l’entretien, qui ne savent ni où aller ni quand pour leur formation du lendemain, n’ont pas de date pour leur rentrée…. Et au milieu de tout çà, les journalistes qui vont à la pêche aux témoignages.
Bienvenue dans l’EN !
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C'est vrai que lorsqu'on lit les interventions on a une grosse impression de panique à bord et de sauve qui peut.
Mais je trouve ça très bien que les journalistes soient à l'affût : enfin des témoignages à venir sur les manquements de la machinerie EN, et enfin sûrement des témoignages à venir aussi sur la réalité de terrain telle qu'on la connaît, et des vérités qui vont apparaître au grand jour. A savoir: l'image d'Épinal selon laquelle ce métier est trop cooooool avec ses vacances, son temps libre à gogo et ses élèves tout mimi qui fait qu'on a juste à se tenir devant des groupes avides d'apprendre toute la journée avant de sortir de cours frais et reposés pour aller profiter de la vie en respirant l'air frais et en écoutant les petits oiseaux cui cui cui parce que les cours se préparent tout seuls, va prendre du plomb dans l'aile ( c'est le cas de le dire) et tant mieux.
J'en peux plus des discours de ce style.
Et il y a encore quelqu'un parmi les intervenants de cette discussion facebook que tu cites Zetitcheur, qui chouine ( région parisienne): " J'ai postulé pour enfin profiter de ma vie de famille et je vais avoir 1h de transports pour aller travailler". Bienvenue dans la vraie vie. Et profite à fond surtout.
- Clecle78Bon génie
J'entends sur France Inter Monique Canto Sperber en mission commando macroniste (lèche botte de première au passage, elle ose dire que les différents gouvernements ont eu de grandes ambitions pour l'école, ben voyons) et accessoirement directrice de Normale Sup. Mais quelle horreur ! C'est le recrutement sur contrat, le libéralisme macronien dans toute sa splendeur. Recrutement par le chef d'établissement, autonomie et contrat d'établissement. Elle est cependabt incapable de répondre précisément à la question de "On fait quoi pour attirer dans les endroits où personne ne veut aller ?'. Cette femme est d'une nullité crasse, vraiment. Pauvre Normale sup... La journaliste relance pas mal heureusement mais ça présente un avenir très très noir l'a vu qu'on persiste dans l'erreur diabolique.
- VoltaireNiveau 10
J'ai commencé à enseigner (en collège) à 21 ans (stagiaire CAPES). Le concierge, le premier jour, m'a interdit l'entrée des professeurs (j'ai dû lui expliquer que non, je n'étais pas une élève). Bien sûr sans aucune formation du tout (en CPR, on commençait la formation - si on peut appeler ça comme ça - après la rentrée). Juste une très solide formation dans ma discipline. Un tuteur totalement défaillant sur le plan pédagogique. J'ai certainement fait des bévues sur le plan pédagogique (quoique ... les élèves de l'époque étaient bien différents) mais pas sur le plan du contenu de mes cours, et, étant très jeune, je portais une attention particulière à ma façon de m'exprimer, de me comporter, voire de me vêtir. Je n'ai eu aucun problème particulier et garde de bons souvenirs de cette première année (à comparer avec les souvenirs épouvantés de ma dernière année avant retraite, qui m'a poussée à me sauver au plus vite).
Ensuite, en tant que jury de concours et formateur à divers niveaux, je me suis toujours posé in fine la question : "est ce que je souhaiterais que mes enfants aient cette personne pour enseignant ?". Je ne suis pas sûre du tout que la réponse soit positive pour toutes ces personnes recrutées à la va-vite, même si leur implication semble réelle, et que le manque d'enseignants soit crucial. J'ai été remplacée pour une (heureusement brève) période de maladie par une jeune femme qui préparait les concours d'enseignement (que j'ai d'ailleurs retrouvée plus tard dans la même année, j'étais son tuteur de pré-concours, auquel elle a ensuite échoué), ce fut une catastrophe intégrale pour mes élèves. Pourtant je lui avais fourni tous mes cours et devoirs "clés en main", et elle pouvait m'appeler quand elle voulait en cas de besoin.
Et bien sûr ce n'est qu'une expérience personnelle, et une opinion qui n'engage que moi, je ne remets pas en cause, encore une fois, la bonne volonté des personnes qui sont recrutées (dont on peut douter qu'elle suffise à garantir leur réussite dans la lourde tâche qui les attend), mais le délabrement total de l'EN qui décourage les meilleures "vocations" (au sens laïque du terme)
Ensuite, en tant que jury de concours et formateur à divers niveaux, je me suis toujours posé in fine la question : "est ce que je souhaiterais que mes enfants aient cette personne pour enseignant ?". Je ne suis pas sûre du tout que la réponse soit positive pour toutes ces personnes recrutées à la va-vite, même si leur implication semble réelle, et que le manque d'enseignants soit crucial. J'ai été remplacée pour une (heureusement brève) période de maladie par une jeune femme qui préparait les concours d'enseignement (que j'ai d'ailleurs retrouvée plus tard dans la même année, j'étais son tuteur de pré-concours, auquel elle a ensuite échoué), ce fut une catastrophe intégrale pour mes élèves. Pourtant je lui avais fourni tous mes cours et devoirs "clés en main", et elle pouvait m'appeler quand elle voulait en cas de besoin.
Et bien sûr ce n'est qu'une expérience personnelle, et une opinion qui n'engage que moi, je ne remets pas en cause, encore une fois, la bonne volonté des personnes qui sont recrutées (dont on peut douter qu'elle suffise à garantir leur réussite dans la lourde tâche qui les attend), mais le délabrement total de l'EN qui décourage les meilleures "vocations" (au sens laïque du terme)
- valleExpert spécialisé
Je crains que ce ne soit pas le cas. Dès le début, l'accent a été mis sur les conditions particulières de ce recrutement spécifique.zigmag17 a écrit:
Mais je trouve ça très bien que les journalistes soient à l'affût : enfin des témoignages à venir sur les manquements de la machinerie EN, et enfin sûrement des témoignages à venir aussi sur la réalité de terrain telle qu'on la connaît, et des vérités qui vont apparaître au grand jour.
Pour l'opinion publique (peut-être même pour une partie de ces contractuels ?) tout ce qui commence à ce révéler est privatif des non-titulaires : le chaos de la rentré, les formations qui n'ent ont que le nom... Je pense que la famille de cette personne qui se plaignait de la distance doit lui dire "il faut que tu attendes pour pouvoir être comme les autres instits qui, eux, peuvent demander un poste près de chez eux".
- BaldredSage
Le problème me paraît moins l'impréparation des nouveaux recrutés qui se formeront directement sur le champ de bataille, comme nous avons été nombreux à le faire que la nouvelle atteinte, via la formation à notre métier. Parce que balancer sans formation quelqu'un dans une classe de primaire c'est insulter les PE en leur disant que n'importe qui peut le faire. C'est nous insulter tous. La première revendication de notre profession devrait porter sur son identité, sur ce qui nous donne la légitimité et le droit d'exercer, avant le salaire. Nous laissons chaque nouveau gouvernement faire mumuse avec notre formation, elle peut même disparaître, Darcos & Chatel l'ont fait sans aucune réaction de notre part, certains s'en réjouiraient même au prétexte que le métier ne s'apprend pas.
S'il ne s'apprend pas ce n'est pas un métier, et c'est ce qui est en train de se passer. Quel salaire attendre quand ce n'est plus un métier ?
S'il ne s'apprend pas ce n'est pas un métier, et c'est ce qui est en train de se passer. Quel salaire attendre quand ce n'est plus un métier ?
- Astolphe33Niveau 5
Clecle78 a écrit:J'entends sur France Inter Monique Canto Sperber en mission commando macroniste (lèche botte de première au passage, elle ose dire que les différents gouvernements ont eu de grandes ambitions pour l'école, ben voyons) et accessoirement directrice de Normale Sup. Mais quelle horreur !
Ah bon ? C'est étonnant, je l'ai entendue plusieurs fois dans l'émission de débat politique sur France Culture le dimanche matin, elle assassinait en mots bien sentis le discours et la politique de Macron en argumentant à partir des fondements de la République. C'était d'ailleurs la seule du plateau à se montrer vraiment critique.
- CassandrineNiveau 10
Baldred a écrit:Le problème me paraît moins l'impréparation des nouveaux recrutés qui se formeront directement sur le champ de bataille, comme nous avons été nombreux à le faire que la nouvelle atteinte, via la formation à notre métier. Parce que balancer sans formation quelqu'un dans une classe de primaire c'est insulter les PE en leur disant que n'importe qui peut le faire. C'est nous insulter tous. La première revendication de notre profession devrait porter sur son identité, sur ce qui nous donne la légitimité et le droit d'exercer, avant le salaire. Nous laissons chaque nouveau gouvernement faire mumuse avec notre formation, elle peut même disparaître, Darcos & Chatel l'ont fait sans aucune réaction de notre part, certains s'en réjouiraient même au prétexte que le métier ne s'apprend pas.
S'il ne s'apprend pas ce n'est pas un métier, et c'est ce qui est en train de se passer. Quel salaire attendre quand ce n'est plus un métier ?
Les nouveaux recrutés pourront peut-être se former directement sur le champ de bataille à condition d'avoir (entre autres choses ) de vraies connaissances dans la matière qu'ils vont enseigner... Si tu as Bac +3 en Maths et que tu dois enseigner l'H-G !!!
- BalthazaardVénérable
Oh...je dirais de "vagues"....
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