Pap NDiaye promet une hausse des salaires des enseignants débutants à 2000 euros net par mois

2000 euros, c'est beaucoup trop peu. En réalité ce que le ministre dit c'est que pendant deux ans nos salaires ne seront pas rattrapés par l'inflation. Rien de plus.

Si on prend le simulateur de Julien Delmas, un certifié néotitulaire hors IDF et sans supplément est déjà payé 1903 euros actuellement. On va s'écharper pour 97 euros ? Il faut l'alignement sur les catégories A, donc un stage à 2200 euros puis au moins 100 euros de plus tout les 2-3 ans sans micmac de primes grenelles qui baissent. 2000 euros c'est un beau symbole pour nous faire parler qui n'engage à rien de significatif.

@A,tuin : c'est simple, des heures, du temps, avec les élèves, en petit effectif, mais pas en mode saupoudrage. Quand un élève arrive en 6e sans être capable d'écrire une phrase simple grammaticalement correcte, c'est foutu pour lui avec l'existant.

@Matteo : tu as raison ce n'est même pas suffisant en début de carrière.

L'inflation n'est pas pérenne. C'est pas un gros souci.

Concelhaut a écrit:L'inflation n'est pas pérenne. C'est pas un gros souci.

Regarde la courbe de nos salaires par rapport à l’inflation sur 30 ans.

Concelhaut a écrit:L'inflation n'est pas pérenne. C'est pas un gros souci.

Certes, mais quand l'inflation cesse, les prix ne baissent pas ...

Même Gérard Longuet le reconnaît...

Et si en apparence, les salaires des enseignants français ont augmenté depuis 2000, cette hausse sur leurs fiches de paie n’a pas suffi à compenser les effets de l’inflation sur leur pouvoir d’achat... bien au contraire. Ainsi, en euros constants, c’est-à-dire une fois l’impact de l’inflation pris en compte, “les enseignants français ont perdu entre 15 et 25% de rémunération au cours des vingt dernières années”, relève Gérard Longuet, toujours en se basant sur les données de la DEPP.

https://www.capital.fr/votre-carriere/la-tres-forte-baisse-des-salaires-des-enseignants-en-20-ans-1421661

Mais non, certains collègues trouvent qu'on est assez payés.

Oui mais c'est comme ça dans tous les métiers

Concelhaut a écrit:L'inflation n'est pas pérenne. C'est pas un gros souci.

En apparence, elle est faible en France et pourtant… les années sans inflation sont rares. Depuis 2002, 2015 et 2016  sont les seules années avec une inflation nulle. Même en 2020, on a eu 0,5%. En général depuis 2000, c’est 1% au moins chaque année. Parfois presque 2%. Record pour 2022, on devrait dépasser les 6%. C’est un choc.

https://france-inflation.com/historique_tableaux_ipc.php

Résultat : prix ont monté en moyenne de 38% depuis 2002. Évidemment, c’est beaucoup plus dans certains domaines (l’immobilier a plus que doublé). Il aurait fallu que le point d’indice monte d’autant pour ne pas perdre en pouvoir d’achat (et encore, voire l’immobilier). Il aurait fallu que son épargne augmente d’autant pour ne pas perdre également (gros danger du livret A).

Concelhaut a écrit:Oui mais c'est comme ça dans tous les métiers

Ce n'est pas ce que dit l'INSEE.

Entre 1996 et 2018, le salaire net moyen en équivalent temps plein des salariés du secteur privé a augmenté de 13,1 %, en euros constants, soit de 0,6 % par an en moyenne.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/5351312#titre-bloc-6

D'autres secteurs de la FP ont été revalorisés. Nous, on a des miettes.

Tu trolles, @concelhaut ? Ou alors tu ne réfléchis pas ?

Ici c'est un fil pour la revalorisation pas pour la non revalorisation. Tu devrais créer ce dernier, il fera sensation.

"Bonjour vous vendez des chaussures, je suis venu vous dire que je préfère marcher pieds nus. Vous devriez arrêter de vendre des chaussures."

Concelhaut a écrit:Oui mais c'est comme ça dans tous les métiers

Pas du tout. C’est pareil pour les placements, le livret A n’est pas représentatif.

Jenny a écrit:

Entre 1996 et 2018, le salaire net moyen en équivalent temps plein des salariés du secteur privé a augmenté de 13,1 %, en euros constants, soit de 0,6 % par an en moyenne.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/5351312#titre-bloc-6

D'autres secteurs de la FP ont été revalorisés. Nous, on a des miettes.

Et le passage des 39 à 35 heures, on n'a pas connu non plus.

Lokomazout a écrit:

Jenny a écrit:

Entre 1996 et 2018, le salaire net moyen en équivalent temps plein des salariés du secteur privé a augmenté de 13,1 %, en euros constants, soit de 0,6 % par an en moyenne.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/5351312#titre-bloc-6

D'autres secteurs de la FP ont été revalorisés. Nous, on a des miettes.

Et le passage des 39 à 35 heures, on n'a pas connu non plus.

Effectivement. Ni sous forme de temps, ni sous forme d'argent...

Au bout d'un moment, ça commence à faire beaucoup.
27ème rentrée en vue.
Quelle dégringolade (et si ce n'était qu'en terme de salaire)...

C'est fou, il y a encore des sous-marins du ministère ici!...il faut qu'ils soignent leur com et leurs arguments, sinon ils vont connaître le chômage, ou pire se retrouver de nouveau devant des élève!

Jenny a écrit:

Concelhaut a écrit:L'inflation n'est pas pérenne. C'est pas un gros souci.

Regarde la courbe de nos salaires par rapport à l’inflation sur 30 ans.

chmarmottine a écrit:

Concelhaut a écrit:L'inflation n'est pas pérenne. C'est pas un gros souci.

Certes, mais quand l'inflation cesse, les prix ne baissent pas ...

Ah bon ?
Le gouvernement, discrètement, commence à indiquer que l'inflation baisserait l'année prochaine où qu'il n'y aurait pas d'inflation. Il prépare le terrain médiatique.  "Ah là on fait un effort incroyable pour le point d'indice en raison de l'inflation" ce qui peut sous-entendre la suite : plus d'inflation.... donc... le point d'indice ne bouge plus... On prépare les courgettes à avaler des couleuvres.

Hier chez mes parents, j'ai lu la PQR, article sur les revalorisations. De mémoire : un gros efforts pour les fonctionnaires avec 3.5% de revalorisation du point d'indice qui n'avait pas été augmenté depuis six ans (comme par hasard la veille des élections) plus 1.5% d'augmentation naturelle liée la progression des carrières, soit 5%, donc c'est merveilleux. Ben non, ce n'est pas merveilleux, même à peine le minimum. Et l'augmentation naturelle n'a rien à voir avec un effort du gouvernement puisque c'est naturel. Enfin, dernière revalorisation depuis 6 ans... NAN : c'est oublier que le point d'indice est bloqué depuis bien plus longtemps et que ce n'est pas le coup de pouce de Hollande qui compense quoi que ce soit et encore moins le début du dégel !

Quant à l'argument de "augmentation naturelle liée à progression des carrières". Déjà il faut voir ce que donne la "progression des carrières". Ensuite c'est l'argument de la droite depuis Sarko pour dire, "mais si on augmente les fonctionnaire puisqu'ils progressent dans la carrière". Oui mais ça c'est normal, ce n'est pas une revalorisation c'est l'excuse pour faire des économies et en réalité ne pas maintenir le niveau de rémunération de la fonction publique.

Et puis attendons le retour de bâton de Bercy. Parce qu'on peut augmenter temporairement le point d'indice, faire des promesses de budget mais après il y aura les coupes budgétaires, les postes supprimés...

Concelhaut a écrit:Oui mais c'est comme ça dans tous les métiers

Tu sais, si tu te trouves trop payé, tu peux aussi refiler ton salaire à des associations humanitaires ou à des collègues qui finissent dans le rouge tous les mois, pas la peine d'en faire des tonnes pour qu'on te soulage de ton trop-plein financier et qu'on punisse tous les enseignants en même temps que toi

Comme toi Jacq je suis assez surpris sinon choqué de voir que les éléments de langage sur les "1,5% de revalorisation automatique" aient aussi bien pris. Même chez des gens qui ne sont pas particulièrement pour le gouvernement on répète les choses sans aucun esprit critique.

Même en "additionnant" des carottes à 3,5% puis des tomates à +1,5% qui ne s'aditionnent pas ça ne fera pas 5% qui sont de toute façon sous l'inflation du moment. Et on n'oublie pas l'inflation à 3% cumulée depuis 20 ans.

Le point d'indice est bloqué depuis plus de douze ans. Une partie des collègues sur ce réseau n'ont jamais vu la couleur des revalorisations vantées. Le travail n'est pas rémunéré à sa juste valeur. Le PPCR est une escroquerie. Tout vise à faire des économies. Par contre on trouve toujours l'argent pour augmenter les indices et donner des primes à ceux dont les traitements sont confortables.
Avec l'inflation nous continuons de perdre de l'argent : celui perdu depuis plus de vingt ans et celui lié à l'augmentation de l'inflation. C'est simple.
Ce n'est pas en expliquant que d'autres gagnent moins que nous et que nos jérémiades sont indécentes que nous allons avancer ! Au contraire, nous faire passer pour des privilégiés grincheux est aussi un moyen pour refuser de nous payer correctement.

Olympias a écrit:Le point d'indice est bloqué depuis plus de douze ans. Une partie des collègues sur ce réseau n'ont jamais vu la couleur des revalorisations vantées. Le travail n'est pas rémunéré à sa juste valeur. Le PPCR est une escroquerie. Tout vise à faire des économies. Par contre on trouve toujours l'argent pour augmenter les indices et donner des primes à ceux dont les traitements sont confortables.
Avec l'inflation nous continuons de perdre de l'argent : celui perdu depuis plus de vingt ans et celui lié à l'augmentation de l'inflation. C'est simple.
Ce n'est pas en expliquant que d'autres gagnent moins que nous et que nos jérémiades sont indécentes que nous allons avancer ! Au contraire, nous faire passer pour des privilégiés grincheux est aussi un moyen pour refuser de nous payer correctement.

Très bien dit Olympias.

Oh c'est plus de 12 ans le gel : gelé sous Sarkozy, gelé sous Hollande à part 0,6%. Gelé sous Macron I sauf 0,6% retardé d'un an par rapport au protocole ppcr décidé sous Hollande (lâchement en reculant après la fin de son quinquennat).

Même lorsque le point d'indice n'était pas gelé, il ne suivait pas l'inflation puisque la désindexation date de 1982. Ca fait 40 ans que les professeurs perdent du pouvoir d'achat, même si ça s'est accentué depuis dix ou quinze ans.

Tangleding a écrit:
@A,tuin : c'est simple, des heures, du temps, avec les élèves, en petit effectif, mais pas en mode saupoudrage. Quand un élève arrive en 6e sans être capable d'écrire une phrase simple grammaticalement correcte, c'est foutu pour lui avec l'existant.

@Matteo : tu as raison ce n'est même pas suffisant en début de carrière.

Mais oui. Ce serait assez simple à mettre en oeuvre. Des salaires revalorisés, du temps redonné pour les enseignements de base, on retire les heures de remplissage qui poussent toujours plus dans les emplois du temps élèves d'une année sur l'autre. Des classes avec des effectifs cohérents. On retrouverait rapidement un enseignement qualitatif. Je ne suis pas sûre que cela coûterait si cher. La gabegie c'est plutôt ce qui se passe en ce moment avec tous les métiers de l'aide au sens large.