- AlboradoNiveau 5
Poupoutch a écrit:
Maintenant, cela ne signifie pas qu'il ne faille pas se battre sur nos traitements ou nos conditions de travail. Cela signifie qu'il faut éviter de le faire en se comparant à d'autres professions, à mon sens, car on ne gagne rien à envier les autres.
Il ne s'agit pas d'envier les autres mais simplement de rappeler un fait : les enseignants sont lésés et même volés. L'argent qu'ils ne reçoivent pas va dans les poches d'autres.
Encore une fois, je réécris ce que j'ai mentionné plus haut. Les personnels administratifs de catégorie A de l'éducation nationale ont obtenu une augmentation de 400 euros par mois (oui vous avez bien lu, par mois !) sous forme de prime sans aucune contrepartie. L'argument donné par le MEN était de rattraper l'écart avec les autres fonctionnaires des autres ministère.
Nous enseignants, fonctionnaires de catégorie A, nous n'avons rien obtenu. POURQUOI ?
Quand j'ai évoqué ça avec un collègue syndiqué il m'a dit de ne pas être jaloux. Mais je suis désolé. J'ai un revenu insuffisant pour nourrir ma famille. Je ne vois pas pour quelles raisons nous, enseignants, devrions accepter de ne pas être augmentés... Le silence des syndicats à ce moment-là et sur ce point précisément est à mon sens incompréhensible.
Encore une fois, j'en suis arrivé à l'idée qu'il nous faut nous organiser seuls (comme l'ont fait les infirmières).
- BaldredSage
valle a écrit:Il y avait un fort sentiment de malaise, de décisions faites su jour au lendemain, beaucoup d'enseignants étaient vraiment terrifiés par la peur d'avoir la covid et ils ont en plus ressenti une dorme de solidarité sociale.Baldred a écrit:valle a écrit:Ergo a écrit:
Quoi qu'il en soit, j'ai toujours du mal avec les comparaisons avec la grève "des masques". Elle a été suivie par bien des collègues précisément parce qu'il n'y avait pas de demande salariale.
Je ne partage pas ton analyse, la demande était multiforme, et en particulier salariale. Le gouvernement l'a bien compris qui a remplacé dans les négociations Blanquer grillé par Castex lequel a magistralement enfumé nos syndicats.
Comment expliquerais-tu que les profs fassent grève pour autre chose que les salaires ?
L'objectif affiché et que la plupart (à mon avis) des grévistes avait en tête c'était lié à l'instauration et la mise en œuvre des protocoles covid, et non à la fiche de paie.
C'est possible dans ton établissement, mais ce n'était pas du tout je pense la teneur des propos tenus ici, la grève s'est développée avec l'espoir d'une revendication qui dépasse la question sanitaire. L'échec vient justement en partie du mauvais timing syndical, qui voulait faire le lien avec l'interpro. Dans tous les cas, la question salariale reste sûrement la principale revendication.
- valleExpert spécialisé
Baldred a écrit:valle a écrit:Il y avait un fort sentiment de malaise, de décisions faites su jour au lendemain, beaucoup d'enseignants étaient vraiment terrifiés par la peur d'avoir la covid et ils ont en plus ressenti une dorme de solidarité sociale.
L'objectif affiché et que la plupart (à mon avis) des grévistes avait en tête c'était lié à l'instauration et la mise en œuvre des protocoles covid, et non à la fiche de paie.
C'est possible dans ton établissement, mais ce n'était pas du tout je pense la teneur des propos tenus ici, la grève s'est développée avec l'espoir d'une revendication qui dépasse la question sanitaire. L'échec vient justement en partie du mauvais timing syndical, qui voulait faire le lien avec l'interpro. Dans tous les cas, la question salariale reste sûrement la principale revendication.
Il est en effet difficile de se faire une idée générale et, surtout, de mettre dans des "cases" les motivations de chacun, mais j'ai fait une recherche rapide "greve enseignants 13 janvier 2022" et ai suivi les liens vers la presse nationale : les titres et les chapeaux sont clairs :
tf1info a écrit:Majoritaire dans le primaire, le Snuipp-FSU a lancé un appel à la grève nationale pour le 13 janvier afin d'"obtenir les conditions d'une école sécurisée sous Omicron". Il a été rejoint par la plupart des autres syndicats enseignants.
Le Monde a écrit:une mobilisation pour demander « plus de moyens pour l’école » et « du respect pour les enseignants »
FranceTVInfo a écrit:La grande majorité des syndicats d'enseignants appellent à une grève dans toute la France jeudi 13 janvier. Ils dénoncent les mesures prises par le gouvernement dans les établissements scolaires pour lutter contre le Covid-19.
Le Figaro a écrit:une grève massive des enseignants contre Jean-Michel Blanquer et les protocoles
Seul Le Monde parle argent pour préciser que c'est pour l'école ; les enseignants, eux, n'ont besoin que de "respect".
EDIT : Pour épuiser la première page des résultats de Google : le lien vers Le Parisien est pour des abonnés, Vousnousils est peu clair (il faut lire le corps du texte) mais affirme que "une dizaine de syndicats avaient appelé les personnels éducatifs à la grève ce 13 janvier pour dénoncer une « situation intenable » dans les établissements scolaires. Ils dénonçaient notamment la politique sanitaire du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et ses changements incessants de protocole." Plus bas, il s'agit de "la grève des enseignants français contre la gestion de la crise sanitaire par le ministère".
Ouest-france n'expose non plus le motivations dès le début, mais dans le corps du texte il s'agit de "exprimer « un ras-le-bol » et dénoncer « une pagaille indescriptible » dans les établissements scolaires en raison de l’épidémie de Covid-19.". Ils parlent aussi de "le mépris et les mensonges permanents".
La Dépêche fait un encadré pour expliquer "l'essentiel" : "La grande majorité des syndicats d’enseignants appellent à la grève nationale, ce jeudi 13 janvier, dans les écoles, collèges et lycées pour dénoncer la désorganisation dans les établissements en raison de l’épidémie de Covid-19."
Je précise que je n'ai pas fait de cherrypicking en "oubliant" d'éventuelles références à des demandes salariales. Sur la première page des résultats de Google, on n'en trouve pas. Quand le titre ou le chapeau du lien parlait des demandes ou des motivations de la grève, je n'ai pas lu la totalité du texte, peut-être qu'il y avait aussi des références au salaire.
EDIT2 :
La vie est incroyable. En même temps, le site "https://www.cestlagreve.fr/" semble recenser les grèves, et donne à chaque fois une source. Sur les 4 premières grèves, il y a 2 liens qui ne marchent pas. Les deux autres :
- grève des agents de sûreté de l'aéroport de Lyon. Demandes : "une augmentation de leur salaire de base. Ils réclament également le versement d'une prime exceptionnelle pendant la durée de l'APDL"
- grève dans les piscines municipales à Paris. 20 minutes inclut un tweet de la CGT : entre autres, ils demandent que la pénibilité du travail sur écran soit reconnue. Et, évidemment, "NON à une augmentation du temps de travail (on apprend que les agents des piscines de Paris travaillaient moins de l'équivalent à 35 heures annualisées)" et "NON à des salaires plus bas que jamais".
Les enseignants (et leurs syndicats) auraient honte de parler de la pénibilité du travail sur écran (les corrections sur écran vous parlent-elles ?), des conditions d'ergonomie, des déplacements constants, d'une forme de "roulement" que suppose le fait qu'on soit responsables des élèves sur deux heures consécutives alors qu'il faut qu'on se déplace, etc.
- Pontorson50Fidèle du forum
Astolphe33 a écrit:Balthazaard a écrit:+1...mais je n'y crois pas. Le dévouement pour les élèves sera toujours le plus fort.Charles-Maurice a écrit:Matteo a écrit:Le premier stade de la revalorisation c'est de cesser d'avoir honte de travailler pour l'argent et donc de demander la pleine valeur de tout ce que l'on donne.[/quote
Parfaitement, un préalable indispensable, n'en déplaise aux tenants de la morale sacrificielle qui nous a menés dans ce bourbier.
Discussion cet été avec deux profs de lycée dans ma propre famille, ambiance cordiale heureusement. Comme je mets sur le tapis la question du salaire (perte du pouvoir d'achat, etc.), regards consternés. "Mais enfin Astolphe, on ne fait pas notre métier pour l'argent". Bien. Et là grand couplet sur "l'indécence" (sic) qu'il y a à mettre en avant des demandes d'augmentation, avec comparaison avec un cousin corvéable dans une banque "Il ne compte pas ses heures. Et tu sais combien il a de semaines de vacances par an ?". Mieux : l'un des deux collègues, et néanmoins parents, se flatte d'avoir toujours payé son voyage et son hébergement quand il a organisé des voyages scolaires à l'étranger. "Une année le proviseur m'a dit que ce n'était pas normal que je paye tout ça, mais je lui ai répondu que je n'attendais pas l'aumône : on a sa dignité". Voilà.
Ce post fait mal à lire, mais oui, une des raisons de notre apathie est dans la culpabilisation, l'idée que nous avons la chance d'avoir un métier épanouissant, l'idée aussi qu'en dehors de l'enseignement les autres métiers sont uniquement de l'exploitation (quand on sait la convention collective bancaire même si elle a été révisée à la baisse, c'est tout de même ici un exemple d'apitoiement surprenant) existe encore, ces témoignages le montrent.
Il serait intéressant de savoir si ces collègues sont plus présents parmi les agrégés ou s'ils disposent d'autres sources de revenus (héritage, conjoint, autre rente type revenu locatif) les rendant peu enclins à réclamer ce qu'on leur doit, mais ce n'est même pas forcément cela.
Face à ces collègues-là, avec un retard de paiement croissant sans cesse, je tiens un discours assez dur sur le thème "vous qui pensez très gentiment aux autres, les non profs, vous pourriez de temps en temps penser aux autres parmi vos collègues qui n'y arrivent plus financièrement, et que votre sens du travail gratuit menace chaque année davantage?"
Il va de soi qu'à ces collègues-là la revendication de "revalorisation" semble absurde, ils se vivent valorisés par leur seule vocation, ils seraient peut-être plus motivés si on leur montrait que nous sommes victimes d'un retard de paiement, mais même là, ça ne suffirait pas.
Enfin sous-estimer leur nombre serait à mon sens une erreur : là, en famille, ils ne se sont pas auto-censurés, en salle des profs certains n'osent pas, soit par crainte de se faire tancer, soit tout simplement pour ne pas nous faire de peine tant un altruisme aveugle les guide.
Si nous ne parlons pas à ces collègues, s'ils ne changent pas d'avis, un mouvement massif sera très difficile. Syndicalement je ne vois pas comment tenir un discours interne à ce public.
- BaldredSage
valle a écrit:Baldred a écrit:valle a écrit:Il y avait un fort sentiment de malaise, de décisions faites su jour au lendemain, beaucoup d'enseignants étaient vraiment terrifiés par la peur d'avoir la covid et ils ont en plus ressenti une dorme de solidarité sociale.
L'objectif affiché et que la plupart (à mon avis) des grévistes avait en tête c'était lié à l'instauration et la mise en œuvre des protocoles covid, et non à la fiche de paie.
C'est possible dans ton établissement, mais ce n'était pas du tout je pense la teneur des propos tenus ici, la grève s'est développée avec l'espoir d'une revendication qui dépasse la question sanitaire. L'échec vient justement en partie du mauvais timing syndical, qui voulait faire le lien avec l'interpro. Dans tous les cas, la question salariale reste sûrement la principale revendication.
Il est en effet difficile de se faire une idée générale et, surtout, de mettre dans des "cases" les motivations de chacun, mais j'ai fait une recherche rapide "greve enseignants 13 janvier 2022" et ai suivi les liens vers la presse nationale : les titres et les chapeaux sont clairs :tf1info a écrit:Majoritaire dans le primaire, le Snuipp-FSU a lancé un appel à la grève nationale pour le 13 janvier afin d'"obtenir les conditions d'une école sécurisée sous Omicron". Il a été rejoint par la plupart des autres syndicats enseignants.Le Monde a écrit:une mobilisation pour demander « plus de moyens pour l’école » et « du respect pour les enseignants »FranceTVInfo a écrit:La grande majorité des syndicats d'enseignants appellent à une grève dans toute la France jeudi 13 janvier. Ils dénoncent les mesures prises par le gouvernement dans les établissements scolaires pour lutter contre le Covid-19.Le Figaro a écrit:une grève massive des enseignants contre Jean-Michel Blanquer et les protocoles
Seul Le Monde parle argent pour préciser que c'est pour l'école ; les enseignants, eux, n'ont besoin que de "respect".
EDIT : Pour épuiser la première page des résultats de Google : le lien vers Le Parisien est pour des abonnés, Vousnousils est peu clair (il faut lire le corps du texte) mais affirme que "une dizaine de syndicats avaient appelé les personnels éducatifs à la grève ce 13 janvier pour dénoncer une « situation intenable » dans les établissements scolaires. Ils dénonçaient notamment la politique sanitaire du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et ses changements incessants de protocole." Plus bas, il s'agit de "la grève des enseignants français contre la gestion de la crise sanitaire par le ministère".
Ouest-france n'expose non plus le motivations dès le début, mais dans le corps du texte il s'agit de "exprimer « un ras-le-bol » et dénoncer « une pagaille indescriptible » dans les établissements scolaires en raison de l’épidémie de Covid-19.". Ils parlent aussi de "le mépris et les mensonges permanents".
La Dépêche fait un encadré pour expliquer "l'essentiel" : "La grande majorité des syndicats d’enseignants appellent à la grève nationale, ce jeudi 13 janvier, dans les écoles, collèges et lycées pour dénoncer la désorganisation dans les établissements en raison de l’épidémie de Covid-19."
Je précise que je n'ai pas fait de cherrypicking en "oubliant" d'éventuelles références à des demandes salariales. Sur la première page des résultats de Google, on n'en trouve pas. Quand le titre ou le chapeau du lien parlait des demandes ou des motivations de la grève, je n'ai pas lu la totalité du texte, peut-être qu'il y avait aussi des références au salaire.
EDIT2 :
La vie est incroyable. En même temps, le site "https://www.cestlagreve.fr/" semble recenser les grèves, et donne à chaque fois une source. Sur les 4 premières grèves, il y a 2 liens qui ne marchent pas. Les deux autres :
- grève des agents de sûreté de l'aéroport de Lyon. Demandes : "une augmentation de leur salaire de base. Ils réclament également le versement d'une prime exceptionnelle pendant la durée de l'APDL"
- grève dans les piscines municipales à Paris. 20 minutes inclut un tweet de la CGT : entre autres, ils demandent que la pénibilité du travail sur écran soit reconnue. Et, évidemment, "NON à une augmentation du temps de travail (on apprend que les agents des piscines de Paris travaillaient moins de l'équivalent à 35 heures annualisées)" et "NON à des salaires plus bas que jamais".
Les enseignants (et leurs syndicats) auraient honte de parler de la pénibilité du travail sur écran (les corrections sur écran vous parlent-elles ?), des conditions d'ergonomie, des déplacements constants, d'une forme de "roulement" que suppose le fait qu'on soit responsables des élèves sur deux heures consécutives alors qu'il faut qu'on se déplace, etc.
Merci pour ta recherche qui confirme s'il en était besoin que la presse ne reprend que très partiellement les revendications des profs et que nous sommes des " sans voix". La grève est bien née des ibizades protocolaires de Blanquer, l'espoir a été de parvenir à étendre ensuite les revendications, ce qui a échoué. Mais là revendication salariale était bien là.
Sans doute y a-t-il des profs qui n'ont pas besoin d'argent, mais ce n'est pas à cause d'eux que nous ne nous mobilisons pas. Les marqueurs de la paupérisation des profs sont bien là, largement relayés par la presse, même de droite, et il me semble largement ressentis par les profs. Et s'il y en a que l'argent n'intéresse pas, il ne doit pas y en avoir beaucoup qui ne voient pas la dégradation des statuts et des conditions de travail, non ?
- maikreeeesseGrand sage
La grève du 13 est (pour moi) partie pour beaucoup du primaire qui n'en pouvait plus des protocoles publiés le dimanche pour le lundi avec 3 changements dans la semaine. Il n'y avait pas de revendications de salaire, juste un énorme ras de bol, il y a eu énormément de directeurs en grève, qui ont entraîné leurs collègues.
- Astolphe33Niveau 5
Pontorson50 a écrit:Il serait intéressant de savoir si ces collègues sont plus présents parmi les agrégés ou s'ils disposent d'autres sources de revenus (héritage, conjoint, autre rente type revenu locatif) les rendant peu enclins à réclamer ce qu'on leur doit, mais ce n'est même pas forcément cela.Astolphe33 a écrit:
Discussion cet été avec deux profs de lycée dans ma propre famille, ambiance cordiale heureusement. Comme je mets sur le tapis la question du salaire (perte du pouvoir d'achat, etc.), regards consternés. "Mais enfin Astolphe, on ne fait pas notre métier pour l'argent". Bien. Et là grand couplet sur "l'indécence" (sic) qu'il y a à mettre en avant des demandes d'augmentation, avec comparaison avec un cousin corvéable dans une banque "Il ne compte pas ses heures. Et tu sais combien il a de semaines de vacances par an ?". Mieux : l'un des deux collègues, et néanmoins parents, se flatte d'avoir toujours payé son voyage et son hébergement quand il a organisé des voyages scolaires à l'étranger. "Une année le proviseur m'a dit que ce n'était pas normal que je paye tout ça, mais je lui ai répondu que je n'attendais pas l'aumône : on a sa dignité". Voilà.
Ils sont certifiés (externe) tous les deux, à dix ans de la retraite environ. Pas de rente particulière connue de moi (propriétaires de leur appartement), ils vivent sobrement.
Je me suis dit après coup que ce discours n'était pas étonnant (même si sur le coup j'étais sidéré), l'un surtout est à fond dans une mystique des Lumières dont le professeur est l'agent incomparable — peut-être plus facile dans un lycée de centre ville tranquillou. Mais je me suis surtout souvenu que le même, quand il avait trente ans, tenait un discours très à gauche, a longtemps voté PC (le parti), et aujourd'hui sa bête noire, c'est clairement Mélenchon… Et quand il est question de la clique à Macron, il n'en dit jamais de mal, glissant plutôt vers un discours de désolation d'un effondrement des services publics qui semble n'avoir comme facteur qu'une sorte de fatalité sans visage. Par ailleurs, il n'a pas de mots assez durs contre les PE qui refusent de travailler le samedi.
Bref : je me dis que celui dont je parle est quand même un peu spécial. Sauf que cette évolution de "très à gauche" à "je ne hais point Macron" me paraît quand même assez bien représentée parmi les profs du secondaire. (Assortie souvent de la tendance à trouver que beaucoup de collègues ne font pas leur boulot sérieusement)
- PrezboGrand Maître
Baldred a écrit:valle a écrit:Ergo a écrit:Quoi qu'il en soit, j'ai toujours du mal avec les comparaisons avec la grève "des masques". Elle a été suivie par bien des collègues précisément parce qu'il n'y avait pas de demande salariale.Balthazaard a écrit:
Après, je serais ravie qu'on lance un rapport de force pour une augmentation de 1000€ net minimum sans contrepartie. Ce serait la moindre des choses.
Je ne partage pas ton analyse, la demande était multiforme, et en particulier salariale. Le gouvernement l'a bien compris qui a remplacé dans les négociations Blanquer grillé par Castex lequel a magistralement enfumé nos syndicats.
Comment expliquerais-tu que les profs fassent grève pour autre chose que les salaires ?
La grève à surtout fonctionné de manière un peu inattendue à cause du raz le bol de la crise Covid et de l'autoritarisme de Blanquer, plus que pour ses revendications formelles. (Quel proportion des grévistes les connaît dans les détails ?)
Pour ce qui est de ta dernière question, je n'ai pas plus tard que cette été eu une discussion houleuse avec ma mère (PE retraitée) et une belle-sœur (PE mariée à un certifié du secteur privée) qui m'ont sortie en cheur, littéralement, que le problème ce n'était pas l'argent et qu'elles préféreraient qu'on parle des conditions de travail. J'ai bien tenté d'expliquer que les syndicats tenaient ce discours depuis au moins quarante ans et qu'il était toujours perdant, qu'il avait mené à une dégradation des revenus ET des conditions de travail, que globalement personne ne s'intéressera à améliorer les conditions de travail de personnels qui acceptent d'être mal payés, mais je me suis heurté à un mur. NVB avait fait scandale en affirmant que les enseignants ne faisaient pas ça pour l'argent, mais elle avait raison et elle le savait.
J'en viens à me dire (sans l'espérer) que la seule chose qui pourrait faire réagir les collègues serait une inflation brutale obligeant un nombre suffisant d'entre eux à des arbitrages imprévus. Quand faudra choisir entre se chauffer et partir en vacance, voire se chauffer ou manger de la viande, certains prendront peut-être conscience de la situation.
- IlonaHabitué du forum
Alborado a écrit:
Il ne s'agit pas d'envier les autres mais simplement de rappeler un fait : les enseignants sont lésés et même volés. L'argent qu'ils ne reçoivent pas va dans les poches d'autres.
Encore une fois, je réécris ce que j'ai mentionné plus haut. Les personnels administratifs de catégorie A de l'éducation nationale ont obtenu une augmentation de 400 euros par mois (oui vous avez bien lu, par mois !) sous forme de prime sans aucune contrepartie. L'argument donné par le MEN était de rattraper l'écart avec les autres fonctionnaires des autres ministère.
Nous enseignants, fonctionnaires de catégorie A, nous n'avons rien obtenu. POURQUOI ?
Quand j'ai évoqué ça avec un collègue syndiqué il m'a dit de ne pas être jaloux. Mais je suis désolé. J'ai un revenu insuffisant pour nourrir ma famille. Je ne vois pas pour quelles raisons nous, enseignants, devrions accepter de ne pas être augmentés... Le silence des syndicats à ce moment-là et sur ce point précisément est à mon sens incompréhensible.
Encore une fois, j'en suis arrivé à l'idée qu'il nous faut nous organiser seuls (comme l'ont fait les infirmières).
Ce syndicaliste se sent impuissant et éprouve une honte cachée de porter le poids des stratégies débiles mises en oeuvre par les syndicats (gréve d'une journée à répétition pour bien saigner les troupes, ne rien obtenir, et vacciner à jamais ceux qui ont perdu une journée de salaire; Soutenir les revendications salariales d'autres catégories et ne pas demander d'argent pour les enseignants etc ).
Sous le poids de la honte, il cherche à te culpabiliser en retour alors que ta demande d'explication est plus que légitime.
- Astolphe33Niveau 5
Bingo.Prezbo a écrit:NVB avait fait scandale en affirmant que les enseignants ne faisaient pas ça pour l'argent, mais elle avait raison et elle le savait.
Je me disais à peu près la même chose.Prezbo a écrit:J'en viens à me dire (sans l'espérer) que la seule chose qui pourrait faire réagir les collègues serait une inflation brutale obligeant un nombre suffisant d'entre eux à des arbitrages imprévus. Quand faudra choisir entre se chauffer et partir en vacance, voire se chauffer ou manger de la viande, certains prendront peut-être conscience de la situation.
- MatteoNiveau 10
Je ne sais pas si c'est représentatif mais chez les agrégés externes "jeunes" que je connais le ressentiment est plus fort que les certifiés. Chez les certifiés il y en a beaucoup qui ont voulu faire prof depuis le collège, alors que chez les agrégés c'est souvent tout simplement le jeu du supérieur qui fait qu'on passe souvent l'agreg quand on est en lettres, et on est en lettres parce qu'on aime pas le commerce. Et là du coup l'année de stage et l'INSPE, ça vaccine. Ils ne se voient pas rester plus que quelques années et ont des marrons sur le feu ailleurs. De manière un peu bourdieusienne on peut dire que comme ils ont les moyens de faire autre chose, ils prennent moins au discours diffusé par l'institution. Il y a aussi potentiellement un effet famille bourge où le prof est un peu le clochard de la bande.
- JacqGuide spirituel
Bulletin de salaire de juillet pour ma 21ème rentrée, net avant impôt sur le revenu : 2463 euros. Net à payer : 2 279 euros.
Je suis content de savoir que nous allons être revalorisés ! Quelle perspective de carrière pour les débutants !
Attendons le salaire de septembre !
Je suis content de savoir que nous allons être revalorisés ! Quelle perspective de carrière pour les débutants !
Attendons le salaire de septembre !
- chmarmottineGuide spirituel
Jacq a écrit:Bulletin de salaire de juillet pour ma 21ème rentrée, net avant impôt sur le revenu : 2463 euros. Net à payer : 2 279 euros.
Je suis content de savoir que nous allons être revalorisés ! Quelle perspective de carrière pour les débutants !
Attendons le salaire de septembre !
septembre 2023, tu veux dire ?
Ceci dit, tu me sembles gagner un peu trop pour espérer une augmentation.
- Charles-MauriceNiveau 10
Un éclair de lucidité de cette jeune génération, à saluer... Le sort réservé aux agrégés est indigne.Matteo a écrit:Je ne sais pas si c'est représentatif mais chez les agrégés externes "jeunes" que je connais le ressentiment est plus fort que les certifiés. Chez les certifiés il y en a beaucoup qui ont voulu faire prof depuis le collège, alors que chez les agrégés c'est souvent tout simplement le jeu du supérieur qui fait qu'on passe souvent l'agreg quand on est en lettres, et on est en lettres parce qu'on aime pas le commerce. Et là du coup l'année de stage et l'INSPE, ça vaccine. Ils ne se voient pas rester plus que quelques années et ont des marrons sur le feu ailleurs. De manière un peu bourdieusienne on peut dire que comme ils ont les moyens de faire autre chose, ils prennent moins au discours diffusé par l'institution. Il y a aussi potentiellement un effet famille bourge où le prof est un peu le clochard de la bande.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
- valleExpert spécialisé
Il faut que les syndicats exigent qu'on passe aux 35 heures. Et je ne rigole pas.beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
- EdithWGrand sage
Astolphe33 a écrit:Bingo.Prezbo a écrit:NVB avait fait scandale en affirmant que les enseignants ne faisaient pas ça pour l'argent, mais elle avait raison et elle le savait.Je me disais à peu près la même chose.Prezbo a écrit:J'en viens à me dire (sans l'espérer) que la seule chose qui pourrait faire réagir les collègues serait une inflation brutale obligeant un nombre suffisant d'entre eux à des arbitrages imprévus. Quand faudra choisir entre se chauffer et partir en vacance, voire se chauffer ou manger de la viande, certains prendront peut-être conscience de la situation.
Sauf que le prof moyen est probablement plus sobre ou prêt à l'être que le français moyen... autour de moi c'est clairement le cas, beaucoup ont réduit leur consommation de viande, de vêtements neufs, etc, par économie mais aussi par souci de l'environnement et pour réduire leur empreinte carbone. Et on ne peut pas dire que ce soient des bobos-écolos. On est plus sur des bricolos-campagnards avec poules et grange en chantier.
- PrezboGrand Maître
valle a écrit:Il faut que les syndicats exigent qu'on passe aux 35 heures. Et je ne rigole pas.beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
Je t'avoue que je ne suis pas loin d'y être prêt, parfois. Mais là aussi, tu vas provoquer une levée de bouclier chez une majorité de collègues attachés au oui mais je préfère m'organiser comme je veux.
- CleroliDoyen
Un conseil : change de tante ! La mienne a un profil proche de la tienne (sa carrière s'est déroulée dans le privé mais pas dans l'armement). Jamais elle ne me tiendrait ce discours, au contraire elle ne comprend pas notre apathie.beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
- PrezboGrand Maître
EdithW a écrit:Astolphe33 a écrit:Bingo.Prezbo a écrit:NVB avait fait scandale en affirmant que les enseignants ne faisaient pas ça pour l'argent, mais elle avait raison et elle le savait.Je me disais à peu près la même chose.Prezbo a écrit:J'en viens à me dire (sans l'espérer) que la seule chose qui pourrait faire réagir les collègues serait une inflation brutale obligeant un nombre suffisant d'entre eux à des arbitrages imprévus. Quand faudra choisir entre se chauffer et partir en vacance, voire se chauffer ou manger de la viande, certains prendront peut-être conscience de la situation.
Sauf que le prof moyen est probablement plus sobre ou prêt à l'être que le français moyen... autour de moi c'est clairement le cas, beaucoup ont réduit leur consommation de viande, de vêtements neufs, etc, par économie mais aussi par souci de l'environnement et pour réduire leur empreinte carbone. Et on ne peut pas dire que ce soient des bobos-écolos. On est plus sur des bricolos-campagnards avec poules et grange en chantier.
Je ne sais pas si le prof est plus sobre que le français moyen, mais une grande partie d'entre eux est contraint de vivre en ville, y compris dans les zones où le logement est cher.
- CleroliDoyen
Tout dépend de ce qu'on nous demande de faire pendant ce laps de temps supplémentaire : si c'est pour se remplacer au pied levé, c'est non effectivement (faut pas rêver, c'est pas pour qu'on corrige nos copies / prépare nos cours pendant ces heures).Prezbo a écrit:valle a écrit:Il faut que les syndicats exigent qu'on passe aux 35 heures. Et je ne rigole pas.
Je t'avoue que je ne suis pas loin d'y être prêt, parfois. Mais là aussi, tu vas provoquer une levée de bouclier chez une majorité de collègues attachés au oui mais je préfère m'organiser comme je veux.
- Monsieur PinelNiveau 5
C'est-à-dire, ils vont toucher le même salaire pendant toute leur carrière ?
De quoi nous motiver encore une fois, dis donc !
De quoi nous motiver encore une fois, dis donc !
- CeladonDemi-dieu
Entre 18 et 42 il y a 24. Ce sont celles qui correspondent au travail de prépa/correction etc. Là si vous faites 35 en remplacements mais sans corrections, il faudra ajouter les 24... et au lieu de semaines de 42 h vous aurez des semaines de presque 60 h. Quel progrès !
- Monsieur PinelNiveau 5
Jenny a écrit:Même Gérard Longuet le reconnaît...
https://www.capital.fr/votre-carriere/la-tres-forte-baisse-des-salaires-des-enseignants-en-20-ans-1421661Et si en apparence, les salaires des enseignants français ont augmenté depuis 2000, cette hausse sur leurs fiches de paie n’a pas suffi à compenser les effets de l’inflation sur leur pouvoir d’achat... bien au contraire. Ainsi, en euros constants, c’est-à-dire une fois l’impact de l’inflation pris en compte, “les enseignants français ont perdu entre 15 et 25% de rémunération au cours des vingt dernières années”, relève Gérard Longuet, toujours en se basant sur les données de la DEPP.
Mais non, certains collègues trouvent qu'on est assez payés.
On pourrait augmenter tout le monde sauf eux
- WanakaNiveau 6
Comme si un présentateur du jt ne faisait que 5×52×0,5 heures par an ou un avocat qui ne plaide que 10h par mois.valle a écrit:Il faut que les syndicats exigent qu'on passe aux 35 heures. Et je ne rigole pas.beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
Ta tante est abjecte et s'est nourrie sur la guerre en plus , à vomir. Mais l'ennemi vient souvent de l'intérieur.
Oui pour les 35h !
- EdithWGrand sage
Prezbo a écrit:valle a écrit:Il faut que les syndicats exigent qu'on passe aux 35 heures. Et je ne rigole pas.beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
Je t'avoue que je ne suis pas loin d'y être prêt, parfois. Mais là aussi, tu vas provoquer une levée de bouclier chez une majorité de collègues attachés au oui mais je préfère m'organiser comme je veux.
Pas sûr pour tous... dans mon ancien bahut (proche Paris), il y en avait pas mal qui arrivaient aux aurores et/ou partaient très tard (internat donc ouvert 24/24), surtout des jeunes profs mais aussi quelques plus anciens, souvent seuls, dont on apprenait au détour d'une conversation qu'ils vivaient dans un appart si petit que la table était multi-fonction, et trop petite pour y étaler les copies par exemple. Ils venaient corriger au CDI entre deux groupes d'élèves. La SDP était vaste et confortable mais bien insuffisante pour que les 80 enseignants y soient ensemble, sur la dizaine de PC! Le paradoxe, c'est que les profs à qui un bureau attitré dans l'établissement ferait de l'oeil, vivent en général dans un endroit où c'est impossible, vu le prix du foncier. Et vice versa : mon collège actuel a un internat pour 100 personnes, opérationnel (qui sert à accueillir des groupes en classe de neige ou des patronages catho par exemple), mais personne n'aurait l'idée d'y rester après ses cours, on vit presque tous à perpète et on a de grandes maisons avec un bureau en général.
Que se passe-t-il dans les établissements en construction en ce moment, est-ce que c'est prévu (je pense à ceux autour de Montpellier par exemple, qui sortent de terre comme des champignons)? Un bureau par prof ou groupe de profs?
C'est à double tranchant : j'ai visité un lycée privé agricole, le directeur m'a montré fièrement le couloir des "bureaux des profs", un par discipline à peu près. Il m'a expliqué que ça permet
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