- EdithWGrand sage
Prezbo a écrit:valle a écrit:Il faut que les syndicats exigent qu'on passe aux 35 heures. Et je ne rigole pas.beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
Je t'avoue que je ne suis pas loin d'y être prêt, parfois. Mais là aussi, tu vas provoquer une levée de bouclier chez une majorité de collègues attachés au oui mais je préfère m'organiser comme je veux.
Pas sûr pour tous... dans mon ancien bahut (proche Paris), il y en avait pas mal qui arrivaient aux aurores et/ou partaient très tard (internat donc ouvert 24/24), surtout des jeunes profs mais aussi quelques plus anciens, souvent seuls, dont on apprenait au détour d'une conversation qu'ils vivaient dans un appart si petit que la table était multi-fonction, et trop petite pour y étaler les copies par exemple. Ils venaient corriger au CDI entre deux groupes d'élèves. La SDP était vaste et confortable mais bien insuffisante pour que les 80 enseignants y soient ensemble, sur la dizaine de PC! Le paradoxe, c'est que les profs à qui un bureau attitré dans l'établissement ferait de l'oeil, vivent en général dans un endroit où c'est impossible, vu le prix du foncier. Et vice versa : mon collège actuel a un internat pour 100 personnes, opérationnel (qui sert à accueillir des groupes en classe de neige ou des patronages catho par exemple), mais personne n'aurait l'idée d'y rester après ses cours, on vit presque tous à perpète et on a de grandes maisons avec un bureau en général.
Que se passe-t-il dans les établissements en construction en ce moment, est-ce que c'est prévu (je pense à ceux autour de Montpellier par exemple, qui sortent de terre comme des champignons)? Un bureau par prof ou groupe de profs?
C'est à double tranchant : j'ai visité un lycée privé agricole, le directeur m'a montré fièrement le couloir des "bureaux des profs", un par discipline à peu près. Il m'a expliqué que ça permet
- beaverforeverNeoprof expérimenté
J'ai été surpris pas sa formulation. Je m'attendais plutôt à un classique "C'est une décision de Macron donc caylemal". Sa réponse était sans doute plus ambigüe que ma retranscription, je n'ai pas réussi à déterminer si l'esprit de sa réponse était "C'est normal d'augmenter le temps de travail des enseignants pour l'aligner sur ceux du privé" ou si c'était "C'est une fatalité, dans le cadre de la transformation néo-libérale du monde que la profession enseignante subisse sa part de dégradation de condition de travail et de déclassement".Cleroli a écrit:Un conseil : change de tante ! La mienne a un profil proche de la tienne (sa carrière s'est déroulée dans le privé mais pas dans l'armement). Jamais elle ne me tiendrait ce discours, au contraire elle ne comprend pas notre apathie.beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
J'avoue que même si une ex-responsable syndicale de la CGT ne tique pas à l'évocation d'une "revalorisation conditionnée à l'augmentation du temps de travail" c'est que la bataille des esprits et des idées est loin d'être gagnée.
(Elle travaillait pour une entreprise d'armement privée dépendant des commandes de l'État.)
- JacqGuide spirituel
beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
En même temps lorsqu'on entend Alexis Corbière défendre les enseignants et notamment les PLP, dont il est issu, et notamment les Lettres-Histoire, dont il est issu... les élèves de LP... on ne peut s'étonner de rien.
- valleExpert spécialisé
Quel temps supplémentaire ?Cleroli a écrit:Tout dépend de ce qu'on nous demande de faire pendant ce laps de temps supplémentaire : si c'est pour se remplacer au pied levé, c'est non effectivement (faut pas rêver, c'est pas pour qu'on corrige nos copies / prépare nos cours pendant ces heures).Prezbo a écrit:valle a écrit:Il faut que les syndicats exigent qu'on passe aux 35 heures. Et je ne rigole pas.
Je t'avoue que je ne suis pas loin d'y être prêt, parfois. Mais là aussi, tu vas provoquer une levée de bouclier chez une majorité de collègues attachés au oui mais je préfère m'organiser comme je veux.
Quant à ce qu'il faut faire pendant mon temps de travail, un peu par définition ce n'est pas à moi de le décider, mais à mon employeur (dans le respect de mes missions, qu'elles soient dans un contrat ou dans un statut). S'il veut que je sois devant élèves pendant toutes ces 35 heures, soit. Mais la (fausse) logique horaire est la source de 90 % de notre malheur : du travail qui ne se voit pas (car fait à la maison) au travail qui se voit mais qui, pour des raisons mystérieuses, n'est pris en compte par personne : car, énorme surprise, le temps dédié à attendre devant le bureau d'un chef, attendre quelqu'un (un parent, pour nous) pour une réunion, faire des impressions... est compris dans les 35 de temps de travail de n'importe quel employé normal.
- CleroliDoyen
Passer de 18h à 35h en établissement, ça fait 17h de présence/travail supplémentaire mais on n'atteint toujours pas les 1645h du privé sur 36 semaines. Il y aura donc toujours du travail "hors classe" (ou "hors établissement") et celui-ci risque d'être alourdi si on augmente notre temps devant élèves.valle a écrit:Quel temps supplémentaire ?
Quant à ce qu'il faut faire pendant mon temps de travail, un peu par définition ce n'est pas à moi de le décider, mais à mon employeur (dans le respect de mes missions, qu'elles soient dans un contrat ou dans un statut). S'il veut que je sois devant élèves pendant toutes ces 35 heures, soit. Mais la (fausse) logique horaire est la source de 90 % de notre malheur : du travail qui ne se voit pas (car fait à la maison) au travail qui se voit mais qui, pour des raisons mystérieuses, n'est pris en compte par personne : car, énorme surprise, le temps dédié à attendre devant le bureau d'un chef, attendre quelqu'un (un parent, pour nous) pour une réunion, faire des impressions... est compris dans les 35 de temps de travail de n'importe quel employé normal.
- somacNiveau 7
beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
Charmant...
C'est plutôt 40*42 = 1680 h annuelles, donc comme ailleurs.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Disons que c'est au moins 36*42=1 512 auxquelles s'ajoutent des heures de travail pendant les périodes où les élèves sont dispensés de cours.
- somacNiveau 7
D'où les 42 semaines et non 36 comme le dit ta tante.
- Charles-MauriceNiveau 10
Bonne idée, il faut cesser de payer les gens en télétravail... Ils se la coulent douce à la maison, aussi.
- CasparProphète
Charles-Maurice a écrit:Bonne idée, il faut cesser de payer les gens en télétravail... Ils se la coulent douce à la maison, aussi.
Le télé-travail arrange tout le monde: nous payons notre électricité, notre chauffage, nos ordinateurs...pas besoins de créer des bureaux ou des open spaces, on encombre pas les établissements de notre présence (je réponds sérieusement à ton message mais j'ai bien compris que tu étais ironique).
- valleExpert spécialisé
Et, pour le chef d'un employé "de bureau" qui fait ses 35 h, le télétravail a un énorme avantage : ça permet de "cacher" le travail et de demander au salarié plus de ce qu'on lui demanderait s'il était physiquement là.Caspar a écrit:Charles-Maurice a écrit:Bonne idée, il faut cesser de payer les gens en télétravail... Ils se la coulent douce à la maison, aussi.
Le télé-travail arrange tout le monde: nous payons notre électricité, notre chauffage, nos ordinateurs...pas besoins de créer des bureaux ou des open spaces, on encombre pas les établissements de notre présence (je réponds sérieusement à ton message mais j'ai bien compris que tu étais ironique).
- AlboradoNiveau 5
Ilona a écrit:Alborado a écrit:
Il ne s'agit pas d'envier les autres mais simplement de rappeler un fait : les enseignants sont lésés et même volés. L'argent qu'ils ne reçoivent pas va dans les poches d'autres.
Encore une fois, je réécris ce que j'ai mentionné plus haut. Les personnels administratifs de catégorie A de l'éducation nationale ont obtenu une augmentation de 400 euros par mois (oui vous avez bien lu, par mois !) sous forme de prime sans aucune contrepartie. L'argument donné par le MEN était de rattraper l'écart avec les autres fonctionnaires des autres ministère.
Nous enseignants, fonctionnaires de catégorie A, nous n'avons rien obtenu. POURQUOI ?
Quand j'ai évoqué ça avec un collègue syndiqué il m'a dit de ne pas être jaloux. Mais je suis désolé. J'ai un revenu insuffisant pour nourrir ma famille. Je ne vois pas pour quelles raisons nous, enseignants, devrions accepter de ne pas être augmentés... Le silence des syndicats à ce moment-là et sur ce point précisément est à mon sens incompréhensible.
Encore une fois, j'en suis arrivé à l'idée qu'il nous faut nous organiser seuls (comme l'ont fait les infirmières).
Ce syndicaliste se sent impuissant et éprouve une honte cachée de porter le poids des stratégies débiles mises en oeuvre par les syndicats (gréve d'une journée à répétition pour bien saigner les troupes, ne rien obtenir, et vacciner à jamais ceux qui ont perdu une journée de salaire; Soutenir les revendications salariales d'autres catégories et ne pas demander d'argent pour les enseignants etc ).
Sous le poids de la honte, il cherche à te culpabiliser en retour alors que ta demande d'explication est plus que légitime.
Merci !
Malheureusement, je crains en effet que certains de nos représentants syndicaux soient en dessous de tout. Ils n'ont pas pris la mesure de nos difficultés matérielles, financières et professionnelles. Si ça continue comme ça nous allons être de plus en plus nombreux à vouloir changer de métier. Je considère injuste que les enseignants ayant de l'ancienneté ne soient pas augmentés.
- AlboradoNiveau 5
Jacq a écrit:Bulletin de salaire de juillet pour ma 21ème rentrée, net avant impôt sur le revenu : 2463 euros. Net à payer : 2 279 euros.
Je suis content de savoir que nous allons être revalorisés ! Quelle perspective de carrière pour les débutants !
Attendons le salaire de septembre !
Il y a en effet de quoi être en colère. Bientôt les entrants seront mieux payés que nous ! :-)
Mais pourquoi écris-tu que "nous [les anciens] allons être revalorisés" ? Je n'ai rien entendu de tel dans la bouche de notre ministre...
- AlboradoNiveau 5
EdithW a écrit:
Sauf que le prof moyen est probablement plus sobre ou prêt à l'être que le français moyen... autour de moi c'est clairement le cas, beaucoup ont réduit leur consommation de viande, de vêtements neufs, etc, par économie mais aussi par souci de l'environnement et pour réduire leur empreinte carbone. Et on ne peut pas dire que ce soient des bobos-écolos. On est plus sur des bricolos-campagnards avec poules et grange en chantier.
Pour ma part, j'en suis déjà arrivé là et je ne suis pas le seul. Beaucoup de mes collègues font comme ça aussi. Ce n'est pas un choix. Nous avons été déclassés.
- AlboradoNiveau 5
Charles-Maurice a écrit:Bonne idée, il faut cesser de payer les gens en télétravail... Ils se la coulent douce à la maison, aussi.
+1 ! :-))
Plusieurs de mes proches sont cadres et pratiquent le télétravail. Personne ne les insulte de fainéants ni ne met en doute le fait qu'ils travaillent.
- AlboradoNiveau 5
valle a écrit:Et, pour le chef d'un employé "de bureau" qui fait ses 35 h, le télétravail a un énorme avantage : ça permet de "cacher" le travail et de demander au salarié plus de ce qu'on lui demanderait s'il était physiquement là.Caspar a écrit:Charles-Maurice a écrit:Bonne idée, il faut cesser de payer les gens en télétravail... Ils se la coulent douce à la maison, aussi.
Le télé-travail arrange tout le monde: nous payons notre électricité, notre chauffage, nos ordinateurs...pas besoins de créer des bureaux ou des open spaces, on encombre pas les établissements de notre présence (je réponds sérieusement à ton message mais j'ai bien compris que tu étais ironique).
Exactement ! Si notre employeur, l’État (le pire de tous les patrons !) avait le moindre doute sur notre temps de travail, il nous aurait mis au 35 heures depuis longtemps. Mais le MEN sait bien qu'il nous paye mal, nous fait travailler bien plus que 35 heures et nous exploite.
- EnnaNiveau 10
Pardon mais je ne suis pas d'accord! En quoi est - ce vivre comme un déclassé que de privilégier l'économie circulaire, bricoler, consommer moins ou plus de viande, adapter un style de vie sobre et durable? Nous sommes nombreux à le faire depuis des lustres , par choix réfléchi. Il n'y a pas que les bobos à vivre ainsi...
- EnaecoVénérable
EdithW a écrit:Prezbo a écrit:valle a écrit:Il faut que les syndicats exigent qu'on passe aux 35 heures. Et je ne rigole pas.beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.
J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...
Je t'avoue que je ne suis pas loin d'y être prêt, parfois. Mais là aussi, tu vas provoquer une levée de bouclier chez une majorité de collègues attachés au oui mais je préfère m'organiser comme je veux.
Pas sûr pour tous... dans mon ancien bahut (proche Paris), il y en avait pas mal qui arrivaient aux aurores et/ou partaient très tard (internat donc ouvert 24/24), surtout des jeunes profs mais aussi quelques plus anciens, souvent seuls, dont on apprenait au détour d'une conversation qu'ils vivaient dans un appart si petit que la table était multi-fonction, et trop petite pour y étaler les copies par exemple. Ils venaient corriger au CDI entre deux groupes d'élèves. La SDP était vaste et confortable mais bien insuffisante pour que les 80 enseignants y soient ensemble, sur la dizaine de PC! Le paradoxe, c'est que les profs à qui un bureau attitré dans l'établissement ferait de l'oeil, vivent en général dans un endroit où c'est impossible, vu le prix du foncier. Et vice versa : mon collège actuel a un internat pour 100 personnes, opérationnel (qui sert à accueillir des groupes en classe de neige ou des patronages catho par exemple), mais personne n'aurait l'idée d'y rester après ses cours, on vit presque tous à perpète et on a de grandes maisons avec un bureau en général.
Que se passe-t-il dans les établissements en construction en ce moment, est-ce que c'est prévu (je pense à ceux autour de Montpellier par exemple, qui sortent de terre comme des champignons)? Un bureau par prof ou groupe de profs?
C'est à double tranchant : j'ai visité un lycée privé agricole, le directeur m'a montré fièrement le couloir des "bureaux des profs", un par discipline à peu près. Il m'a expliqué que ça permetd'exigerde suggérer très fortement qu'ils soient là davantage que leur VS, y compris éventuellement leur jour off. En gros 8h30-17h tous les jours.
Mettre les profs dans les établissements 35h par semaine, c'est se confronter à une grosse impasse structurelle.
Si on nous y oblige, il faudrait nous fournir un espace de travail avec un équipement qui tient la route.
Actuellement, on est plutôt sur un modèle salle des profs de 40 m², chaise d'élèves, 3 ordis dont 1 qui ne fonctionne pas et 1 autre qui n'est pas relié à la photocopieuse pour 20 profs qui défilent.
Ma seule question c'est : qu'est ce que bloquera en premier ? le manque de place ou le pognon que ça couterait ?
- wilfried12Habitué du forum
Justement vu que c'est impossible pour notre employeur, c'est une très bonne raison de le demander.
- AlboradoNiveau 5
Enna a écrit:Pardon mais je ne suis pas d'accord! En quoi est - ce vivre comme un déclassé que de privilégier l'économie circulaire, bricoler, consommer moins ou plus de viande, adapter un style de vie sobre et durable? Nous sommes nombreux à le faire depuis des lustres , par choix réfléchi. Il n'y a pas que les bobos à vivre ainsi...
C'est incontestablement une excellente chose pour l'environnement. Je pratique depuis plusieurs décennies l'économie circulaire.
Mais il y a une différence entre s'appauvrir par choix et subir un déclassement non désiré. De plus en plus de collègues ne partent pas en vacances (ou alors seulement chez mamie) et ce n'est pas ce qu'ils veulent... S'ils avaient de l'argent, ils auraient d'autres vacances. Il en est de même pour le reste.
- EnaecoVénérable
wilfried12 a écrit:Justement vu que c'est impossible pour notre employeur, c'est une très bonne raison de le demander.
Oui rajoutons du brouillard à nos demandes.
Plutôt que de s'unir derrière un unique mot d'ordre (le salaire) qui est loin de mobiliser suffisamment, on pourrait aussi demander quelque chose qui n'est pas réaliste, qui ne fait pas l'unanimité et qui en plus pourrait nous nuir !
- Isis39Enchanteur
wilfried12 a écrit:Justement vu que c'est impossible pour notre employeur, c'est une très bonne raison de le demander.
Pour notre employeur, ce n’est pas impossible. Ce sont les collectivités territoriales qui devraient faire ces travaux. J’imagine le lever de bouclier !
- CassandrineNiveau 10
Isis39 a écrit:wilfried12 a écrit:Justement vu que c'est impossible pour notre employeur, c'est une très bonne raison de le demander.
Pour notre employeur, ce n’est pas impossible. Ce sont les collectivités territoriales qui devraient faire ces travaux. J’imagine le lever de bouclier !
Désolée de l'exprimer ainsi , mais pour moi c'est une idée absurde. Je me rappelle qu'à l'université (où les locaux sont bien plus vastes), certains enseignants se partageaient des bureaux minuscules. Je n'ose même pas imaginer la même chose dans des collèges ou lycées. Travailler dans un clapier à lapins avec très peu de matériel? Non, merci!
- valleExpert spécialisé
C'est moi qui ai sorti l'idée, par rapport à une certaine tante je pense.Enaeco a écrit:wilfried12 a écrit:Justement vu que c'est impossible pour notre employeur, c'est une très bonne raison de le demander.
Oui rajoutons du brouillard à nos demandes.
Plutôt que de s'unir derrière un unique mot d'ordre (le salaire) qui est loin de mobiliser suffisamment, on pourrait aussi demander quelque chose qui n'est pas réaliste, qui ne fait pas l'unanimité et qui en plus pourrait nous nuir !
Je ne dis pas que ce soit une idée géniale, mais je reste convaincu que l'histoire du temps de travail est un "poids" important pour l'opinion publique et pour beaucoup d'enseignants, qui croient dans leur for intérieur travailler beaucoup moins qu'un autre salarié du privé ou du public avec un travail "de la même catégorie".
Donc oui, je pense que la réponse à donner dès qu'il s'agit d'heures est de montrer à notre interlocuteur qu'on est plus que prêts à travailler avec les mêmes horaires que les secrétaires de gestion de l'établissement.
- PrezboGrand Maître
Isis39 a écrit:wilfried12 a écrit:Justement vu que c'est impossible pour notre employeur, c'est une très bonne raison de le demander.
Pour notre employeur, ce n’est pas impossible. Ce sont les collectivités territoriales qui devraient faire ces travaux. J’imagine le lever de bouclier !
Je pense qu'il y avait une boutade dans cette demande.
Oû, disons, une manière de faire remarquer que ne pas mettre les profs au 35h est aussi une manière de ne pas limiter leur temps maximum de travail comme de leur faire assumer eux-même une partie de leurs frais professionnels.
Mais je le redirai à chaque fois : il faut se méfier de l'argument nez-dans-le-guidon "de toute façon c'est impossible parce qu'il n'y a pas la place dans les établissements". Je suis sûr que pas mal de collectivités locales se feraient une joie d'équiper quelques salles et d'installer quelques ordinateurs et d'afficher ça comme un investissement pour l'éducation.
- valleExpert spécialisé
Prezbo a écrit:Isis39 a écrit:wilfried12 a écrit:Justement vu que c'est impossible pour notre employeur, c'est une très bonne raison de le demander.
Pour notre employeur, ce n’est pas impossible. Ce sont les collectivités territoriales qui devraient faire ces travaux. J’imagine le lever de bouclier !
Je pense qu'il y avait une boutade dans cette demande.
Oû, disons, une manière de faire remarquer que ne pas mettre les profs au 35h est aussi une manière de ne pas limiter leur temps maximum de travail comme de leur faire assumer eux-même une partie de leurs frais professionnels.
Mais je le redirai à chaque fois : il faut se méfier de l'argument nez-dans-le-guidon "de toute façon c'est impossible parce qu'il n'y a pas la place dans les établissements". Je suis sûr que pas mal de collectivités locales se feraient une joie d'équiper quelques salles et d'installer quelques ordinateurs et d'afficher ça comme un investissement pour l'éducation.
Oui et non.
Oui parce qu'en effet que pense que c'est complètement loufoque d'introduire une revendication ex nihilo qui n'a rien à voir avec rien.
Mais non parce que ce n'est pas une boutade. Comme tous les profs (et d'autres travailleurs), j'aime bien pouvoir m'organiser un peu à ma sauce. Mais je signerais pour un EDT à 37,5h + des jours d'RTT. Vraiment. Ce n'est pas une demande "parce que ce ne sera jamais accepté", c'est une demande qui ne sera accepté parce que l'ÉN sait que cela ferait collapser le système du jour au lendemain (comme la possibilité d'en finir avec les "privilèges" des fonctionnaires et nous soumettre au droit du travail, soit dit en passant).
Le recours aux collectivités locales, etc., ne fait que reproduire l'idée qu'il serait négatif pour nous qu'on installe quelques bureaux et ordinateurs pour qu'on passe aux 35h. C'est faux. On travaillerait moins, le temps de discussion devant un écran sur le comportement de Machin serait (logiquement) compris dans le temps de travail et, si la collectivité locale a mal fait son travail et que j'ai besoin d'un bureau pour corriger mais qu'il n'y en a pas, je n'aurais pas le reflexe de dire "tant pis, je vais prendre en café et je finirai ça à la maison".
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