- valleExpert spécialisé
On ne se comprend vraiment pas. Tu parles de "ma proposition ici", mais laquelle ?
Je suis incapable de voir un soupçon de proposition quant à l'évaluation des enseignants dans tes posts, sauf, comme je l'ai dit, l'idée d'y associer les CDE (ce qui existe déjà).
En quoi tes idées sur mes pratiques feront partie de l'évaluation que l'administration fera sur ma manière de servir, si tu précises que ton rapport (...) sera secret ?
Je suis incapable de voir un soupçon de proposition quant à l'évaluation des enseignants dans tes posts, sauf, comme je l'ai dit, l'idée d'y associer les CDE (ce qui existe déjà).
En quoi tes idées sur mes pratiques feront partie de l'évaluation que l'administration fera sur ma manière de servir, si tu précises que ton rapport (...) sera secret ?
- MathadorEmpereur
Donc ta proposition est de négocier le poids des chaînes face à une hiérarchie maltraitante ?Ishkar a écrit:Le fait est que demain et les années suivantes, les dirigeants ainsi que la population auront toujours dans l'idée d'évaluer les profs une autre fois qu'à leur première année de carrière avant les 40 suivantes, et que notre rôle, aussi, est de pouvoir penser au meilleur système pour à la fois nous protéger et à la fois vraiment rendre cette contrainte d'évolution formatrice pour nous, car on n'y échappera pas.
Cela me fait penser à certains « syndicats »…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
La modération a nettoyé le sujet de ses messages tantôt limites, tantôt insultants. @ProfPedagogo ayant été banni pour contournement de ban, la discussion peut reprendre — avec la convivialité habituelle.
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Si tu vales valeo.
- IshkarNiveau 6
Mathador a écrit:Donc ta proposition est de négocier le poids des chaînes face à une hiérarchie maltraitante ?Ishkar a écrit:Le fait est que demain et les années suivantes, les dirigeants ainsi que la population auront toujours dans l'idée d'évaluer les profs une autre fois qu'à leur première année de carrière avant les 40 suivantes, et que notre rôle, aussi, est de pouvoir penser au meilleur système pour à la fois nous protéger et à la fois vraiment rendre cette contrainte d'évolution formatrice pour nous, car on n'y échappera pas.
Cela me fait penser à certains « syndicats »…
Ma proposition, c'est qu'on m'explique les alternatives. Encore une fois, je ne dis pas être dans le vrai, mais dans ce cas, je suis curieux de savoir ton propre avis sur la question. Je commence à comprendre que je suis dans l'erreur, mais ça fait encore deux messages, après mon dernier, où l'on me critique sans alternative.
Je me retrouve encore accusé de négocier le poids des chaînes comme certains "syndicats" : je ne vais pas t'apprendre que l'inspection donc l'évaluation, ça fait un moment que ça existe, non ? Dire que telle alternative est mauvais, pas de problème, mais jouer la carte du traitre à la cause car je pars du principe que la chaîne existant depuis des décennies, elle sera toujours existante, bon...
Après, chacun son truc ; il est vrai que je ne défends généralement pas la carte de l'espèce de pureté idéologique consistant à rejeter tout ce qui ne rentre pas dans les cases et qui correspond à 99% des choses.
Si j'interprète correctement ton positionnement, qu'est-ce qui fait que tout principe d'évaluation de nos pratiques est néfaste ? Dans le cas de figure que je propose, à savoir envisager des décharges possibles et des visites entre collègues pour évaluer les pratiques et réciproquement se conseiller, qu'est-ce qui est négatif ?
- IshkarNiveau 6
valle a écrit:On ne se comprend vraiment pas. Tu parles de "ma proposition ici", mais laquelle ?
Je suis incapable de voir un soupçon de proposition quant à l'évaluation des enseignants dans tes posts, sauf, comme je l'ai dit, l'idée d'y associer les CDE (ce qui existe déjà).
En quoi tes idées sur mes pratiques feront partie de l'évaluation que l'administration fera sur ma manière de servir, si tu précises que ton rapport (...) sera secret ?
Avoir des décharges d'emploi du temps, de manière à visiter les cours de collègues, de manière à s'évaluer réciproquement sans que ça soit fait par des personnels extérieurs, et sans que ça remonte aux CDE ou à des inspecteurs. En partant du principe que les enseignants, sur le terrain, sont les mieux placés pour se conseiller sur les meilleures pratiques possibles, sur leurs fonctionnements, variés, et leur manière d'aborder les choses. En partant du principe, également, que c'est déjà l'essentiel de ce qu'on fait pour chercher à progresser dans notre façon de faire, à part qu'on le fait en grande partie sur le récit que l'on fait de nos cours au lieu d'avoir un regard extérieur et neutre.
Donc défendre une idée qu'une inspection tous les 5 ans n'a pas grand sens, que s'inspecter plus souvent est impossible, qu'un CDE qui ferait ce boulot ouvre la porte à de nombreuses dérives de management et qu'il n'a de toute façon pas le temps de le faire de la meilleure manière, mais que, à l'inverse, les enseignants étant consciencieux, le meilleur moyen d'évaluer nos pratiques, de continuer de nous former de manière optimale tout en pouvant probablement prévenir certains problèmes, c'est de le faire entre nous sans que ça entraine des conséquences sur la fiche de paie.
Mais comme je le répète depuis plusieurs messages sans avoir de réponse, je suis ouvert à lire d'autres propositions, notamment les tiennes, que tu esquives encore.
- MathadorEmpereur
Ishkar a écrit:Mathador a écrit:Donc ta proposition est de négocier le poids des chaînes face à une hiérarchie maltraitante ?Ishkar a écrit:Le fait est que demain et les années suivantes, les dirigeants ainsi que la population auront toujours dans l'idée d'évaluer les profs une autre fois qu'à leur première année de carrière avant les 40 suivantes, et que notre rôle, aussi, est de pouvoir penser au meilleur système pour à la fois nous protéger et à la fois vraiment rendre cette contrainte d'évolution formatrice pour nous, car on n'y échappera pas.
Cela me fait penser à certains « syndicats »…
Ma proposition, c'est qu'on m'explique les alternatives. Encore une fois, je ne dis pas être dans le vrai, mais dans ce cas, je suis curieux de savoir ton propre avis sur la question. Je commence à comprendre que je suis dans l'erreur, mais ça fait encore deux messages, après mon dernier, où l'on me critique sans alternative.
Mon avis est que la question est mal posée. En particulier, ce que tu dis, selon les messages, semble empreint du mélange des genres qui fait des dégâts, notamment depuis l'instauration de la notation par pavés lors du PPCR: un mélange entre évaluation formative (ce qui se défend) et évaluation pour des questions de carrière (promotions d'échelon et de grade contingentées).
Ishkar a écrit:Si j'interprète correctement ton positionnement, qu'est-ce qui fait que tout principe d'évaluation de nos pratiques est néfaste ? Dans le cas de figure que je propose, à savoir envisager des décharges possibles et des visites entre collègues pour évaluer les pratiques et réciproquement se conseiller, qu'est-ce qui est négatif ?
Quand on se met à mieux (enfin, moins mal) payer les collègues en fonction d'un indicateur, cela incitera un certain nombre d'entre eux à optimiser cet indicateur plutôt que les apprentissages des élèves eux-mêmes.
En ce moment l'indicateur semble être la conformité idéologique à la marotte du moment telle qu'elle est interprétée par l'inspecteur du coin.
Mais je ne vois pas de modalité d'évaluation influant sur la carrière qui me semble acceptable dans le contexte de la malveillance hiérarchique qui sévit aujourd'hui. J'ai quitté l'EN pour une administration qui pratique les postes profilés à 100%, les entretiens annuels… des pratiques qui constitueraient des casus belli dans l'EN, mais là-bas la hiérarchie n'est pas forcément un ennemi, et pourrait de toute façon difficilement imposer du travail supplémentaire gratuit comme à l'EN, puisque presque tout le monde pointe.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ElyasEsprit sacré
L'évaluation par un pair avec enjeux de promotion/traitement est un principe dangereux et qui créerait une hiérarchie pédagogique intermédiaire qui fera plus de mal que de bien. Si on veut générer de l'échange , il faut se diriger vers des parcours diversifiés de visites de collègues volontaires pour présenter leurs pratiques, oui, que des collègues ouvrent réciproquement leurs classes au collègue qui leur a présenté une pratique pour lui montrer comment il s'en est saisi, oui, que des collègues se réunissent pour des lessons studies, oui mais donner du pouvoir de jugement que la valeur d'un collègue, jamais. Meilleur moyen pour pourrir mes salles de professeurs.
- valleExpert spécialisé
Je n'esquive rien, je n'ai jamais annoncé que j'allais donner ici des pistes d'évaluation.Ishkar a écrit:
Mais comme je le répète depuis plusieurs messages sans avoir de réponse, je suis ouvert à lire d'autres propositions, notamment les tiennes, que tu esquives encore.
En tout cas, ma proposition est évidemment d'empêcher que ton regard sur mes cours, auxquels tu assistes potentiellement pour échapper d'une classe particulièrement pénible, fasse partie de mon dossier administratif (et qu'il soit éventuellement pris en compte pour des progressions de carrière, postes à profil, etc.).
S'il ne s'agit pas d'une vraie évaluation dans le cadre du PPCR, mais d'un simple avis oral, ça n'est pas impossible, comme il a été dit, mais ce n'est pas évident non plus : ce n'est pas parce que mon heure de cours coïncide avec ta classe pénible que j'ai forcément un interêt particulier à entendre précisement ton avis. Tu n'as aucune qualification particulière pour évaluer des enseigants.
S'il s'agit d'une formation entre pairs (cas dans lequel je te prie encore une fois de préciser les démarches d'évaluation que tu annonces, et de ne pas éviter de le faire en parlant d'évaluation), il faut partir du principe que la formation par des pairs ne consiste pas du tout à ce que chacun énonce ce qu'il pense du travail des autres.
- henrietteMédiateur
Qu'on s'entraide entre collègues, qu'on se conseille mutuellement si besoin, qu'on travaille ensemble si on le veut, parfait.
Mais qu'on soit, d'une quelconque façon, amenés à l'interne (je ne parle pas des chargés de mission d'inspection) à porter un regard critique et un jugement sur le travail d'un collègue et devant être exprimés à autrui à fin d'évaluation, c'est hors de question.
Alors certes, je n'ai pas de solution géniale pour évaluer les enseignants, mais je suis certaine que l'évaluation par un pair (même affublé de plumes à un certain endroit pour lui donner un semblant d'importance) c'est la pire idée qui soit, enfin, juste après celle de l'évaluation par les élèves et/ou les parents.
Mais qu'on soit, d'une quelconque façon, amenés à l'interne (je ne parle pas des chargés de mission d'inspection) à porter un regard critique et un jugement sur le travail d'un collègue et devant être exprimés à autrui à fin d'évaluation, c'est hors de question.
Alors certes, je n'ai pas de solution géniale pour évaluer les enseignants, mais je suis certaine que l'évaluation par un pair (même affublé de plumes à un certain endroit pour lui donner un semblant d'importance) c'est la pire idée qui soit, enfin, juste après celle de l'évaluation par les élèves et/ou les parents.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
henriette a écrit:Qu'on s'entraide entre collègues, qu'on se conseille mutuellement si besoin, qu'on travaille ensemble si on le veut, parfait.
Mais qu'on soit, d'une quelconque façon, amenés à l'interne (je ne parle pas des chargés de mission d'inspection) à porter un regard critique et un jugement sur le travail d'un collègue et devant être exprimés à autrui à fin d'évaluation, c'est hors de question.
Alors certes, je n'ai pas de solution géniale pour évaluer les enseignants, mais je suis certaine que l'évaluation par un pair (même affublé de plumes à un certain endroit pour lui donner un semblant d'importance) c'est la pire idée qui soit, enfin, juste après celle de l'évaluation par les élèves et/ou les parents.
Exactement. C'est d'autant plus la pire des solutions que, sous le label d'“évaluation formative”, c'est très exactement l'idéologie managériale employée pour mettre au pas les enseignants. À mon avis, c'est une mesure de prudence et d'hygiène que de refuser ce genre de procédé.
Autre chose est la formation entre les enseignants, qui doit rester libre et à l'abri de tout contrôle institutionnel; autre chose est leur “évaluation”, c'est-à-dire l'inspection normative qu'on leur impose à des fins de gestion des carrières. L'État n'aurait pas assez d'inspecteur? La solution est assez simple: l'État doit en recruter assez. Et cela mènerait de plus à la seule question: quelle carrière, payée comment? En dehors de cela, toute autre solution n'est rien d'autre qu'une forme d'hypocrisie dont l'effet sera de dégrader encore plus les conditions d'enseignement et d'exercice.
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Si tu vales valeo.
- valleExpert spécialisé
epekeina.tes.ousias a écrit:henriette a écrit:Qu'on s'entraide entre collègues, qu'on se conseille mutuellement si besoin, qu'on travaille ensemble si on le veut, parfait.
Mais qu'on soit, d'une quelconque façon, amenés à l'interne (je ne parle pas des chargés de mission d'inspection) à porter un regard critique et un jugement sur le travail d'un collègue et devant être exprimés à autrui à fin d'évaluation, c'est hors de question.
Alors certes, je n'ai pas de solution géniale pour évaluer les enseignants, mais je suis certaine que l'évaluation par un pair (même affublé de plumes à un certain endroit pour lui donner un semblant d'importance) c'est la pire idée qui soit, enfin, juste après celle de l'évaluation par les élèves et/ou les parents.
Exactement. C'est d'autant plus la pire des solutions que, sous le label d'“évaluation formative”, c'est très exactement l'idéologie managériale employée pour mettre au pas les enseignants. À mon avis, c'est une mesure de prudence et d'hygiène que de refuser ce genre de procédé.
Autre chose est la formation entre les enseignants, qui doit rester libre et à l'abri de tout contrôle institutionnel; autre chose est leur “évaluation”, c'est-à-dire l'inspection normative qu'on leur impose à des fins de gestion des carrières. L'État n'aurait pas assez d'inspecteur? La solution est assez simple: l'État doit en recruter assez. Et cela mènerait de plus à la seule question: quelle carrière, payée comment? En dehors de cela, toute autre solution n'est rien d'autre qu'une forme d'hypocrisie dont l'effet sera de dégrader encore plus les conditions d'enseignement et d'exercice.
Exact, mais j'insiste : même en parlant de formation, et non d'évaluation, la formation par des pairs (donc, ici, entre enseignants) n'est pas "je viens voir ton cours et te dis ce que j'en pense" (bien que j'aie bien sûr pu tirer profit des remarques de certaims collègues).
- Vieux_MongolFidèle du forum
henriette a écrit:Qu'on s'entraide entre collègues, qu'on se conseille mutuellement si besoin, qu'on travaille ensemble si on le veut, parfait.
Mais qu'on soit, d'une quelconque façon, amenés à l'interne (je ne parle pas des chargés de mission d'inspection) à porter un regard critique et un jugement sur le travail d'un collègue et devant être exprimés à autrui à fin d'évaluation, c'est hors de question.
100 % d'accord. Je suis CMI mais il est hors de question que je rentre dans une pareille démarche dans mon établissement.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
valle a écrit:Exact, mais j'insiste : même en parlant de formation, et non d'évaluation, la formation par des pairs (donc, ici, entre enseignants) n'est pas "je viens voir ton cours et te dis ce que j'en pense" (bien que j'aie bien sûr pu tirer profit des remarques de certaims collègues).
Oui, évidemment. Cela étant, on n'est pas obligé d'emblée de donner à cela une haute technicité. Je dis ça, parce que je sais que beaucoup de profs sont plus que réticents à entrer dans ce type de démarche et que cela suppose une grande mesure de confiance. Or, comme beaucoup de profs se sont déjà fait pigeonner (ou plus) par l'institution, chat échaudé craignant l'eau froide… Quand j'ai débuté, il y avait une relation de confiance avec les IPR (dans ma matière): je ne suis pas persuadé que cela existe encore réellement, et sans doute pas dans toutes les disciplines.
C'est pourquoi j'insistais sur la question de l'autonomie vis-à-vis de l'institution, qui est à mon sens une condition nécessaire (et évidemment, non suffisante, mais nécessaire). Une fois la chose lancée entre profs, avec en général l'un d'entre eux qui “s'y connaît un peu”, ce que j'ai pu voir fonctionne très bien (à mon sens).
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Si tu vales valeo.
- eliamEsprit éclairé
Ça veut dire quoi CMI ?
- nicole 86Expert spécialisé
Chargé de mission d'inspectioneliam a écrit:Ça veut dire quoi CMI ?
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Disons qu'il y a au moins trois questions :
- peut-on évaluer les enseignants ?
- pourquoi évaluer les enseignants ?
- faut-il évaluer les enseignants ?
Si l'on prend la première, il y a bien des façons d'évaluer les enseignants.
Classiquement, l'institution envoie un inspecteur pendant une heure de cours qui émet un jugement évaluatif (et non prédictif) sur le travail de l'enseignant. Comme pour les juges ou les souscripteurs d'assurances, on peut s'attendre à ce qu'une telle évaluation soit particulièrement bruitée : le résultat de l'inspection dépend plus de l'inspecteur, de la classe, de l'horaire que de la valeur professionnelle de l'enseignant (sauf pour les enseignants très très très mauvais). C'est un système structurellement injuste, notamment en raison de son haut niveau de bruit systémique.
On peut aussi se placer du point de vue du CDE. Un enseignant qui arrive à l'heure, remplit le cahier de texte, fait l'appel, vient aux réunions, a une moyenne "normale" et dont les élèves ont un taux de réussite attendu, est le plus souvent rangé dans la catégorie "bon enseignant", même si ces critères sont sans doute mal reliés à sa véritable efficacité professionnelle. Un collègue peut remplir ces critères et faire peu travailler les élèves.
Enfin, on peut utiliser une règle simple pour évaluer un enseignant : plus il a de l'ancienneté plus il est efficace. C'est sans doute un peu vrai, mais la corrélation est loin d'être parfaite. Suivant ce principe, la grille indiciaire permet d'évaluer les enseignants quasi proportionnellement à leur ancienneté. L'avantage de cette règle, c'est qu'elle faire disparaître tout le bruit associé à l'inspection, ce qui réduit fortement l'injustice, par contre la précision de la mesure est discutable.
Donc les trois outils d'évaluation des enseignants de l'EN mesurent mal leur valeur professionnelle. Ces défauts sont structurels. Les résultats sont lourdement bruités et biaisés. Baser l'avancement professionnel sur ces évaluations, c'est créer des injustices. À ce niveau de la réflexion, mon point de vue est qu'une stricte progression à l'ancienneté est préférable, car elle a le mérite de faire disparaître entièrement le bruit, même si elle maintient un fort biais.
Si l'on part dans un monde idéal, on pourrait imaginer d'autres outils d'évaluation. Par exemple, imaginons qu'il existe un test qui mesure l'apprentissage des élèves, un test qui ne serait pas piratable par l'enseignant par une préparation spécifique de ses élèves au test. (Oui, cela fait beaucoup de si, mais on est dans un monde imaginaire alors je fais ce que je veux.) Alors, on pourrait mesurer la progression des élèves entre le début de la fin de l'année (ou du trimestre) et on obtiendrait un nombre qui mesurerait la progression moyenne des élèves selon l'enseignant. Évidemment, même dans un monde idéal, le résultat serait bruité, car la progression des élèves dépend aussi de chaque élève, de la classe, de l'établissement, du système éducatif et il faudrait évaluer l'effet statistique de ces interactions pour approximer l'effet propre de l'enseignant.
Si toutes ces conditions étaient réunies, on pourrait dire quelque chose du genre "M. Machin fait progresser ses élèves de 0.2 écart type en moyenne, et Mme Bidule de 1,4. Mme Bidule semble avoir une plus grande valeur professionnelle que M. Machin." Là, on aurait un outil intéressant d'évaluation.
- peut-on évaluer les enseignants ?
- pourquoi évaluer les enseignants ?
- faut-il évaluer les enseignants ?
Si l'on prend la première, il y a bien des façons d'évaluer les enseignants.
Classiquement, l'institution envoie un inspecteur pendant une heure de cours qui émet un jugement évaluatif (et non prédictif) sur le travail de l'enseignant. Comme pour les juges ou les souscripteurs d'assurances, on peut s'attendre à ce qu'une telle évaluation soit particulièrement bruitée : le résultat de l'inspection dépend plus de l'inspecteur, de la classe, de l'horaire que de la valeur professionnelle de l'enseignant (sauf pour les enseignants très très très mauvais). C'est un système structurellement injuste, notamment en raison de son haut niveau de bruit systémique.
On peut aussi se placer du point de vue du CDE. Un enseignant qui arrive à l'heure, remplit le cahier de texte, fait l'appel, vient aux réunions, a une moyenne "normale" et dont les élèves ont un taux de réussite attendu, est le plus souvent rangé dans la catégorie "bon enseignant", même si ces critères sont sans doute mal reliés à sa véritable efficacité professionnelle. Un collègue peut remplir ces critères et faire peu travailler les élèves.
Enfin, on peut utiliser une règle simple pour évaluer un enseignant : plus il a de l'ancienneté plus il est efficace. C'est sans doute un peu vrai, mais la corrélation est loin d'être parfaite. Suivant ce principe, la grille indiciaire permet d'évaluer les enseignants quasi proportionnellement à leur ancienneté. L'avantage de cette règle, c'est qu'elle faire disparaître tout le bruit associé à l'inspection, ce qui réduit fortement l'injustice, par contre la précision de la mesure est discutable.
Donc les trois outils d'évaluation des enseignants de l'EN mesurent mal leur valeur professionnelle. Ces défauts sont structurels. Les résultats sont lourdement bruités et biaisés. Baser l'avancement professionnel sur ces évaluations, c'est créer des injustices. À ce niveau de la réflexion, mon point de vue est qu'une stricte progression à l'ancienneté est préférable, car elle a le mérite de faire disparaître entièrement le bruit, même si elle maintient un fort biais.
Si l'on part dans un monde idéal, on pourrait imaginer d'autres outils d'évaluation. Par exemple, imaginons qu'il existe un test qui mesure l'apprentissage des élèves, un test qui ne serait pas piratable par l'enseignant par une préparation spécifique de ses élèves au test. (Oui, cela fait beaucoup de si, mais on est dans un monde imaginaire alors je fais ce que je veux.) Alors, on pourrait mesurer la progression des élèves entre le début de la fin de l'année (ou du trimestre) et on obtiendrait un nombre qui mesurerait la progression moyenne des élèves selon l'enseignant. Évidemment, même dans un monde idéal, le résultat serait bruité, car la progression des élèves dépend aussi de chaque élève, de la classe, de l'établissement, du système éducatif et il faudrait évaluer l'effet statistique de ces interactions pour approximer l'effet propre de l'enseignant.
Si toutes ces conditions étaient réunies, on pourrait dire quelque chose du genre "M. Machin fait progresser ses élèves de 0.2 écart type en moyenne, et Mme Bidule de 1,4. Mme Bidule semble avoir une plus grande valeur professionnelle que M. Machin." Là, on aurait un outil intéressant d'évaluation.
- A TuinVénérable
Comme tu l'indiques, certaines classes sont remarquablement scolaires et d'autres sont infectes et peuplées d'enfants peu désireux de bien faire, qui font un peu mais viennent surtout en classe pour voir leurs camarades et socialiser comme ils disent... Si l'objectif commun est d'avancer c'est bien, mais si le professeur tire dans un sens alors que les élèves tirent dans l'autre, mesurer une progression et en tirer l'idée que c'est dû au professeur semble illusoire. Le professeur ne peut pas tout.
- MathadorEmpereur
Surtout quand l'administration lui savonne la planche en laissant passer les élèves à l'ancienneté jusqu'au bac quasiment quoi qui se passe.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Certes, mais il n'est pas impuissant non plus.A Tuin a écrit:Comme tu l'indiques, certaines classes sont remarquablement scolaires et d'autres sont infectes et peuplées d'enfants peu désireux de bien faire, qui font un peu mais viennent surtout en classe pour voir leurs camarades et socialiser comme ils disent... Si l'objectif commun est d'avancer c'est bien, mais si le professeur tire dans un sens alors que les élèves tirent dans l'autre, mesurer une progression et en tirer l'idée que c'est dû au professeur semble illusoire. Le professeur ne peut pas tout.
Bien sûr que chaque classe est différente et que l'interaction entre une classe et un professeur est unique. Une classe qui fonctionne bien avec le reste de l'équipe peut fonctionner moins bien ou mal avec un ou deux collègues. Cela crée du bruit. Un bruit structurel qui limite la qualité de la mesure de l'efficacité professionnelle : M Machin peut être un enseignant globalement très efficace, mais moins avec certains types de classe. S'il a la malchance de tomber une année sur trois classes difficiles pour lui, l'efficacité mesurée sera plus faible. Mais si on dispose des données passées sur les interactions classe x M Machin, alors on pourra corriger/affiner les résultats.
- A TuinVénérable
Je ne sais pas, c'est très compliqué d'évaluer ces critères là je pense.
Quelqu'un évoquait les choses de base : la présence de cours dans le cahier ou classeur, quoi qu'on en dise les classeurs des bons élèves sont de bons témoins, le cahier de texte en particulier les devoirs donnés et la communication aux élèves et familles. Les types d'évaluation donnés, la quantité notamment. J'évalue beaucoup, à ma grande peine car il faut suivre pour corriger ensuite. Mais cela permet aux élèves de garder une tension dans le travail. Certaines matières ne comptabilisent parfois qu'une note sur un trimestre ou semestre. Clairement cela me semble insuffisant. En tant que parent on peut estimer cela insuffisant aussi. Comment évaluer une progression dans ce cas ? C'est déjà la base d'avoir des éléments de comparaison et de pouvoir effectuer une moyenne dans une matière donnée.
Concernant la progression de l'élève, comment la mesurer concrètement ? Peut-être qu'un bon élève dans une classe de REP+ ne serait pas le même bon élève dans une classe d'un établissement privé, ou d'un établissement public ne disposant pas du label REP+. Il 'y a rien d'évident. Peut-être par voie de conséquence,.la réussite à un examen comme le brevet n'aura pas la même valeur selon le type d'établissement, au regard du poids que revêt.le contrôle.xontinu dans le résultat final. Des inégalités même se créent peut être ainsi.
Je pense aussi qu'un enseignant pourra être meilleur dans ce qu'il fait s'il a de mêmes classes d'une année sur l'autre. Progressivement il va mettre au point la meilleure approche, la meilleure façon. S'il doit changer de classe chaque année comme disent les administrations, pour évoluer et "ne pas s'encrasser", il aura dans l'objectif déjà de construire ses cours, l'objectif comment faire réussir au mieux les élèves passera après cet objectif premier, après le recul d'une année ou deux sur le niveau. C'est peu évident de faire tout au la fois, les gens ne sont pas robotisés.
Quelqu'un évoquait les choses de base : la présence de cours dans le cahier ou classeur, quoi qu'on en dise les classeurs des bons élèves sont de bons témoins, le cahier de texte en particulier les devoirs donnés et la communication aux élèves et familles. Les types d'évaluation donnés, la quantité notamment. J'évalue beaucoup, à ma grande peine car il faut suivre pour corriger ensuite. Mais cela permet aux élèves de garder une tension dans le travail. Certaines matières ne comptabilisent parfois qu'une note sur un trimestre ou semestre. Clairement cela me semble insuffisant. En tant que parent on peut estimer cela insuffisant aussi. Comment évaluer une progression dans ce cas ? C'est déjà la base d'avoir des éléments de comparaison et de pouvoir effectuer une moyenne dans une matière donnée.
Concernant la progression de l'élève, comment la mesurer concrètement ? Peut-être qu'un bon élève dans une classe de REP+ ne serait pas le même bon élève dans une classe d'un établissement privé, ou d'un établissement public ne disposant pas du label REP+. Il 'y a rien d'évident. Peut-être par voie de conséquence,.la réussite à un examen comme le brevet n'aura pas la même valeur selon le type d'établissement, au regard du poids que revêt.le contrôle.xontinu dans le résultat final. Des inégalités même se créent peut être ainsi.
Je pense aussi qu'un enseignant pourra être meilleur dans ce qu'il fait s'il a de mêmes classes d'une année sur l'autre. Progressivement il va mettre au point la meilleure approche, la meilleure façon. S'il doit changer de classe chaque année comme disent les administrations, pour évoluer et "ne pas s'encrasser", il aura dans l'objectif déjà de construire ses cours, l'objectif comment faire réussir au mieux les élèves passera après cet objectif premier, après le recul d'une année ou deux sur le niveau. C'est peu évident de faire tout au la fois, les gens ne sont pas robotisés.
- OlympiasProphète
Tout à fait d'accord avec toi.henriette a écrit:Qu'on s'entraide entre collègues, qu'on se conseille mutuellement si besoin, qu'on travaille ensemble si on le veut, parfait.
Mais qu'on soit, d'une quelconque façon, amenés à l'interne (je ne parle pas des chargés de mission d'inspection) à porter un regard critique et un jugement sur le travail d'un collègue et devant être exprimés à autrui à fin d'évaluation, c'est hors de question.
Alors certes, je n'ai pas de solution géniale pour évaluer les enseignants, mais je suis certaine que l'évaluation par un pair (même affublé de plumes à un certain endroit pour lui donner un semblant d'importance) c'est la pire idée qui soit, enfin, juste après celle de l'évaluation par les élèves et/ou les parents.
- henrietteMédiateur
Si je suis ton raisonnement, comme Mme Bidule, contrairement à M. Machin, arrive tout de même à faire quelque chose avec les classes de 4e les plus difficiles (c'est très éprouvant mais elle a heureusement aussi des 6e tranquilles pour équilibrer), on mettra M. Machin en priorité sur les 6e tranquilles, oû il s'en sort mieux, et Mme Bidule héritera des 4e de la mort qui tue ?beaverforever a écrit:Certes, mais il n'est pas impuissant non plus.A Tuin a écrit:Comme tu l'indiques, certaines classes sont remarquablement scolaires et d'autres sont infectes et peuplées d'enfants peu désireux de bien faire, qui font un peu mais viennent surtout en classe pour voir leurs camarades et socialiser comme ils disent... Si l'objectif commun est d'avancer c'est bien, mais si le professeur tire dans un sens alors que les élèves tirent dans l'autre, mesurer une progression et en tirer l'idée que c'est dû au professeur semble illusoire. Le professeur ne peut pas tout.
Bien sûr que chaque classe est différente et que l'interaction entre une classe et un professeur est unique. Une classe qui fonctionne bien avec le reste de l'équipe peut fonctionner moins bien ou mal avec un ou deux collègues. Cela crée du bruit. Un bruit structurel qui limite la qualité de la mesure de l'efficacité professionnelle : M Machin peut être un enseignant globalement très efficace, mais moins avec certains types de classe. S'il a la malchance de tomber une année sur trois classes difficiles pour lui, l'efficacité mesurée sera plus faible. Mais si on dispose des données passées sur les interactions classe x M Machin, alors on pourra corriger/affiner les résultats.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- EnaecoVénérable
Non. On refile toutes les classes pourries à M. Machin pour qu'il s'améliore, encadré par Mme Bidule
- Vieux_MongolFidèle du forum
Voila un joli débat en perspective.
Juste une remarque. L'inspection classique contient tout un tas de possibilités d'injustice. Néanmoins un inspecteur qui fait bien son travail sait bien que toutes les classes ne se valent pas et lors d'une visite dans une classe difficile il évalue sur le dispositif initialement prévu et sur l'analyse que le collège est capable de faire sur la séance. Il est en principe parfaitement capable de faire la part des choses. Et l'idée du PPCR est quand même d'étendre le regard au-delà de la séance. Tenter d'objectiver par la progression des notes est sans doute louable mais les biais n'en sont pas moins nombreux lors d'une application en condition réelle. La progression au même rythme est plus simple mais n'amène pas plus de justice. L'évaluation par les pairs sera une catastrophe pour les rapports sociaux dans l'établissement avec pas plus d'équité. Donc à tout prendre autant garder pour moi le système historique, sans illusions.
Juste une remarque. L'inspection classique contient tout un tas de possibilités d'injustice. Néanmoins un inspecteur qui fait bien son travail sait bien que toutes les classes ne se valent pas et lors d'une visite dans une classe difficile il évalue sur le dispositif initialement prévu et sur l'analyse que le collège est capable de faire sur la séance. Il est en principe parfaitement capable de faire la part des choses. Et l'idée du PPCR est quand même d'étendre le regard au-delà de la séance. Tenter d'objectiver par la progression des notes est sans doute louable mais les biais n'en sont pas moins nombreux lors d'une application en condition réelle. La progression au même rythme est plus simple mais n'amène pas plus de justice. L'évaluation par les pairs sera une catastrophe pour les rapports sociaux dans l'établissement avec pas plus d'équité. Donc à tout prendre autant garder pour moi le système historique, sans illusions.
- valleExpert spécialisé
Je pense que @beaverforever pensait juste au besoin de prendre en ccompte le contexte, même dans un système "objectif" capable de mesurer ce au'un professeur a "apporté" à une classe.henriette a écrit:Si je suis ton raisonnement, comme Mme Bidule, contrairement à M. Machin, arrive tout de même à faire quelque chose avec les classes de 4e les plus difficiles (c'est très éprouvant mais elle a heureusement aussi des 6e tranquilles pour équilibrer), on mettra M. Machin en priorité sur les 6e tranquilles, oû il s'en sort mieux, et Mme Bidule héritera des 4e de la mort qui tue ?beaverforever a écrit:Certes, mais il n'est pas impuissant non plus.A Tuin a écrit:Comme tu l'indiques, certaines classes sont remarquablement scolaires et d'autres sont infectes et peuplées d'enfants peu désireux de bien faire, qui font un peu mais viennent surtout en classe pour voir leurs camarades et socialiser comme ils disent... Si l'objectif commun est d'avancer c'est bien, mais si le professeur tire dans un sens alors que les élèves tirent dans l'autre, mesurer une progression et en tirer l'idée que c'est dû au professeur semble illusoire. Le professeur ne peut pas tout.
Bien sûr que chaque classe est différente et que l'interaction entre une classe et un professeur est unique. Une classe qui fonctionne bien avec le reste de l'équipe peut fonctionner moins bien ou mal avec un ou deux collègues. Cela crée du bruit. Un bruit structurel qui limite la qualité de la mesure de l'efficacité professionnelle : M Machin peut être un enseignant globalement très efficace, mais moins avec certains types de classe. S'il a la malchance de tomber une année sur trois classes difficiles pour lui, l'efficacité mesurée sera plus faible. Mais si on dispose des données passées sur les interactions classe x M Machin, alors on pourra corriger/affiner les résultats.
C'est comme mesurer la vitesse de deux coureurs sur des terrains différents : on ne peut pas se contenter des km/h pour comparer.
Mais, comme @beatforever même le dit, il n'existe mas de mesure de ce type (on n'a ni d'outil de mesure ni de magnitude à mesurer bien définie).
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