Grand oral

Ah personnellement, à l'oral de BTS, qui dure 1h (20 minutes d'oral avec powerpoint où on laisse la parole entièrement au candidat, puis 40 minutes où on le cuisine) je n'apprécie guère les beaux parleurs, qui te vendent leur camelote très contents d'eux, alors qu'ils n'ont rien fait, et que le vernis cède très rapidement.
Heureusement on a le droit (et même le devoir) d'évaluer leur niveau, pas leur capacité à te vendre des moules.

Ben, justement, la bonne rhétorique, c'est celle qui ne se voit pas.

Par exemple, si je devais conseiller un éthos aux élèves qui passent le grand oral, ce serait de dégager une impression de respect, de sérieux, de vivacité intellectuelle et d'amour de la connaissance et de la pensée méthodique. Voilà des caractéristiques qui seront plaisantes au jury et qui le pousseront inconsciemment à mettre une bonne note.

Évidemment, sur l'efficacité des techniques de vente type "voiture d'occasion" ou "formation bidon sur Internet" au grand oral, on peut dire que la question elle est vite répondue. Mais il s'agit plutôt d'une erreur de l'orateur qui n'a pas compris les représentations de son auditoire que d'un défaut de la rhétorique.

piesco a écrit:

lalilala a écrit:(pourvu que je sois pas convoquée pour les maths...)

Et bim, je viens de me ramasser une convoc pour les maths... 50 candidats en plus...

A propos du grand oral, un débat vient d'éclater au lycée : faut-il comprendre le mot "question" du BO au sens strict (et à mon sens inutilement réducteur) du terme, ou les élèves peuvent-ils présenter un sujet (autre sens du mot question...) exprimé de manière affirmative ? On est nombreux à n'y voir qu'une question de détail sans intérêt, mais comme visiblement certains jury l'an dernier auraient cherché des poux dans la tête des élèves pour ce genre de futilité, j'aimerais savoir si quelqu'un a une réponse officielle...

A côté de ça on est à J-14, et toujours aucune info pour les convocs correcteurs (les élèves ont enfin eu les leurs vendredi...).

Je trouve que c'est de la sodomie de diptères, mais je penche pour tordre un peu leur sujet pour y coller un "?" à la fin, histoire de ne pas prendre de risque.

Mais les jurys ne sont pas censés ne pas évaluer la problématique ? C'est ce qu'on nous avait martelé à la réunion pré-GO, pour ça aussi il y a des interprétations locales ?

Si si si, mais ça...

Le bac, cet examen national

J'ai posé la question à mon proviseur adjoint : il nous dit d'accepter une affirmation, pas seulement les questions avec point d'interrogation. Tant pis si les élèves ne suivent pas nos conseils.

Le truc c'est que justement on n'a rien à accepter ou non, en tant que jury... En réalité la pertinence du sujet n'est évaluée à aucun moment, officiellement.

Danska a écrit:Mais les jurys ne sont pas censés ne pas évaluer la problématique ? C'est ce qu'on nous avait martelé à la réunion pré-GO, pour ça aussi il y a des interprétations locales ?

Absolument, la problématique de l'élève a été validée son enseignant, donc évaluer la problématique reviendrais à évaluer le travail de notre collègue...

On ne doit évaluer ni la problématique, ni les supports fournis par l'élève, ni le rapport entre son sujet et ses projets d'études supérieurs. Je crois qu'on ne doit pas non plus évaluer son niveau dans la matière associée au sujet, puisqu'il est évalué là dessus par ailleurs.

J'ai été jury l'an dernier et je le serais aussi cette année, je n'ai encore rien compris à ce qu'on devait évaluer, l'an dernier les ipr et les newsletter donnaient des consignes contradictoires. Au final on a fait comme on le sentait.

chombier a écrit:

Danska a écrit:Mais les jurys ne sont pas censés ne pas évaluer la problématique ? C'est ce qu'on nous avait martelé à la réunion pré-GO, pour ça aussi il y a des interprétations locales ?

Absolument, la problématique de l'élève a été validée son enseignant, donc évaluer la problématique reviendrais à évaluer le travail de notre collègue...

Sauf que l'enseignant en question ne valide rien du tout. On signe la fiche avec les problématiques, certes, mais comme de toute façon on ne peut pas refuser de signer notre opinion sur la pertinence du sujet choisi n'a aucune importance, et le fait de signer ne signifie absolument pas qu'on valide ce choix ou cette formulation.

Certains collègues le mentionnent sur la fiche avec une mention du type : « la question n’a fait l’objet d’aucune concertation avec l’enseignant ».

Chez nous on refuse de signer et la direction met un mot de ce type à la place.

lalilala a écrit:

piesco a écrit:

lalilala a écrit:(pourvu que je sois pas convoquée pour les maths...)

Et bim, je viens de me ramasser une convoc pour les maths... 50 candidats en plus...

A croire que c'est une directive nationale, chez nous c'est tournée maths pour toute l'équipe.

Vieux_Mongol a écrit:Chez nous on refuse de signer et la direction met un mot de ce type à la place.

Et concrètement, ça a une influence sur la note du candidat, puisque le jury n'évalue pas cette fameuse problématique ?

Il me semble que c'est clair :


Pourquoi chercher à donner du sens et de l'intérêt à un truc qui n'en a aucun ? Cette faculté qu'on a à être plus royaliste que le roi, ça me sidère toujours …

En HGGSP, il y a des questions exclues d'office par le BO, mais que les élèves s'évertuent à prendre alors que c'est interdit. Franchement, je ne vois pas comment, en tant que juré, ne pas évaluer le choix d'une question explicitement interdite par le BO (jalons).

moi: pas formé, je n’enseigne pas la spé de terminale et je suis convoqué deux jours de 8 à 16 en jury,…

Ben si tu es juré de spé et pas naïf, tu peux quand même lire vite fait les programmes et ce qui est demandé pour ta matière. Si tu es juré naïf, osef.

% de sujets fait avec ChatGPT selon vous pour ce grand oral ? Cela a encore du sens comme épreuve ?

Cléopatra2 a écrit:Ben si tu es juré de spé et pas naïf, tu peux quand même lire vite fait les programmes et ce qui est demandé pour ta matière. Si tu es juré naïf, osef.

+1. On est formés dans la matière de toute façon.

Danska a écrit:

chombier a écrit:

Danska a écrit:Mais les jurys ne sont pas censés ne pas évaluer la problématique ? C'est ce qu'on nous avait martelé à la réunion pré-GO, pour ça aussi il y a des interprétations locales ?

Absolument, la problématique de l'élève a été validée son enseignant, donc évaluer la problématique reviendrais à évaluer le travail de notre collègue...

Sauf que l'enseignant en question ne valide rien du tout. On signe la fiche avec les problématiques, certes, mais comme de toute façon on ne peut pas refuser de signer notre opinion sur la pertinence du sujet choisi n'a aucune importance, et le fait de signer ne signifie absolument pas qu'on valide ce choix ou cette formulation.

+1.

Vu comme il a été martelé que le choix du sujet reflète l'engagement de l'élève, si l'élève s'obstine avec un mauvais sujet ou une question mal posée, c'est son problème. J'avoue ne pas bien comprendre la démarche des collègues qui refusent de signer un papier. Vous craignez que ce soit à vous qu'on mette une mauvaise note ? Préciser sur la fiche du candidat que l'on n'approuve pas le sujet me semble même au regard des textes assez limite : il ne me semble pas qu'il soit prévu que le prof donne son avis.

profs( a écrit:% de sujets fait avec ChatGPT selon vous pour ce grand oral ? Cela a encore du sens comme épreuve ?

Parce que ça en a déjà eu ?

Jenny a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Ben si tu es juré de spé et pas naïf, tu peux quand même lire vite fait les programmes et ce qui est demandé pour ta matière. Si tu es juré naïf, osef.

+1. On est formés dans la matière de toute façon.

Je vais utiliser chatpgpt !

Franchement, pas besoin de savoir des trucs précis sur le sujet en question, mais de savoir s'il respecte les attendus (programme ou autre, selon les matières). Et pour avoir fait passer 32 élèves en quelques jours en oral blanc, on repère tout de suite l'enfumage et le travail personnel (j'ai fait passer les élèves de mon collègue, que je ne connais pas, sans a priori donc).

Mais vous avez vraiment des attendus qui encadrent les sujets, en HG ? En SES on n'a absolument rien : à part un sujet de sciences pures, on doit pouvoir présenter à peu près n'importe quoi dans cette spécialité.