- Clecle78Bon génie
Mes élèves de première g étaient techniques justement (STMG actuellement) et ils étaient 40! C'était terrible en effet.
- TivinouDoyen
Il y a quelques années nous avons expérimenté les classes de seconde à 24 (sans dédoublement, sans AP... ).
Les profs de physique et de SVT trouvaient les séances de TP difficiles. En Lettres, c'était vraiment bien.
Ça a duré deux ans. Depuis nos classes sont pleines au sens physique du terme. Quand les élèves sont tous là, les 36 chaises sont occupées et au bout de trente minutes on suffoque.
Les profs de physique et de SVT trouvaient les séances de TP difficiles. En Lettres, c'était vraiment bien.
Ça a duré deux ans. Depuis nos classes sont pleines au sens physique du terme. Quand les élèves sont tous là, les 36 chaises sont occupées et au bout de trente minutes on suffoque.
- roxanneOracle
Le choc a été un peu rude cette année après un an en demi jauge où on a avancé aussi vite finalement.
- mimiNiveau 9
Et les sixièmes à 30 avec 4 ou 5 PAP dedans et 1 ou 2 à l l'ouest ?
Pedagogie différenciée, qu'ils te disent, [modéré] !
Pedagogie différenciée, qu'ils te disent, [modéré] !
- lene75Prophète
Je crois qu'il y a aussi un truc dont nos dirigeants n'ont pas conscience, ou qu'ils refusent de voir, c'est l'évolution du niveau et surtout du comportement des élèves. Un collègue disait que nos classes générales se comportent comme les technos qu'il a connues en début de carrière et les comportements des technos, eh bien avant ça n'existait pas en LGT, ces élèves-là allaient en pro, et ceux qui sont en pro, eh ben... C'est pareil pour les parents, qui s'imaginent les classes de leur enfance, mais non, les choses ont évolué, et si on ne croit pas les profs à ce sujet, les classements Pisa, enquêtes de climat scolaire, etc., le montrent aussi. Ça rend les gros effectifs d'autant plus scandaleux.
Je pense d'ailleurs que ça joue beaucoup sur la désaffection pour le métier : les étudiants actuels ont connu ces classes difficiles et ne voudraient pour rien au monde être à la place du prof. Nos élèves nous le disent d'ailleurs.
Je pense d'ailleurs que ça joue beaucoup sur la désaffection pour le métier : les étudiants actuels ont connu ces classes difficiles et ne voudraient pour rien au monde être à la place du prof. Nos élèves nous le disent d'ailleurs.
- ElbertaHabitué du forum
Les effectifs sont loin d'être un détail. Alors c'est sûr, c'est moins difficile d'avoir 30 élèves de collège pas rep que 25 rep (j'ai testé les deux). Mais dans les deux cas le travail est très (trop, avec l'âge) fatigant, la tension et la fatigue énormes, l'aide individuelle impossible et les corrections sans fin.
Pour moi les deux données sur lesquelles il faut intervenir pour revaloriser le métier sont le salaire (mais vraiment, pas 300 euros) et les effectifs qu'il faut absolument revoir à la baisse. On a le pire ratio prof/élèves de l'ocde.
Pour moi les deux données sur lesquelles il faut intervenir pour revaloriser le métier sont le salaire (mais vraiment, pas 300 euros) et les effectifs qu'il faut absolument revoir à la baisse. On a le pire ratio prof/élèves de l'ocde.
- lene75Prophète
Le thème ayant été repris par l'extrême droite ça devient un sujet glissant, mais je suis persuadée qu'une des priorités est la discipline et l'autorité des professeurs, et des adultes de l'établissement plus généralement, qui passe, entre autres, mais pas seulement, par un salaire correct. Comment voulez-vous obtenir des résultats avec des élèves qui viennent quand ils veulent, à l'heure qu'ils veulent, avec la ferme intention de perturber le cours et de provoquer le professeur, repartent en milieu de journée comme ils sont venus, ne font pas le travail mais exigent des rattrapages puisqu'ils disent qu'ils étaient malades et que c'est un justificatif suffisant, le tout tellement en toute impunité qu'ils se permettent de toiser la CPE qui essaie de leur rappeler le règlement intérieur parce qu'ils sont tout-puissants et savent qu'ils ne risquent rien ? Tous ne sont pas comme ça, heureusement, mais ça suffit à pourrir des classes, à mobiliser l'attention des adultes et à dégrader l'ambiance des établissements, et ça finit par faire boule de neige.
Ils sont bien sympas, les petits élèves polis et obéissants du reportage, qui s'expriment par ailleurs remarquablement bien, mais ça ne correspond pas à la réalité de toutes les classes, y compris dans des établissements tout ce qu'il y a de plus banal et tranquille.
Ils sont bien sympas, les petits élèves polis et obéissants du reportage, qui s'expriment par ailleurs remarquablement bien, mais ça ne correspond pas à la réalité de toutes les classes, y compris dans des établissements tout ce qu'il y a de plus banal et tranquille.
- MalavitaÉrudit
lene75 a écrit:Je crois qu'il y a aussi un truc dont nos dirigeants n'ont pas conscience, ou qu'ils refusent de voir, c'est l'évolution du niveau et surtout du comportement des élèves. Un collègue disait que nos classes générales se comportent comme les technos qu'il a connues en début de carrière et les comportements des technos, eh bien avant ça n'existait pas en LGT, ces élèves-là allaient en pro, et ceux qui sont en pro, eh ben... C'est pareil pour les parents, qui s'imaginent les classes de leur enfance, mais non, les choses ont évolué, et si on ne croit pas les profs à ce sujet, les classements Pisa, enquêtes de climat scolaire, etc., le montrent aussi. Ça rend les gros effectifs d'autant plus scandaleux.
Je pense d'ailleurs que ça joue beaucoup sur la désaffection pour le métier : les étudiants actuels ont connu ces classes difficiles et ne voudraient pour rien au monde être à la place du prof. Nos élèves nous le disent d'ailleurs.
Chez nous, les classes les plus difficiles, hormis les CAP (mais profils très particuliers) sont les classes de STMG. Les collègues s'arrachent les cheveux. Les bacs pros sont plus sympas, même s'ils sont pas des foudres de guerre. Deux collègues certifiés et agrégés intervenant quelques heures chez nous pour compléter leur service respirent avec eux...
En revanche, je suis d'accord les effectifs sont trop lourds. J'ai du dédoublement cette année forcément tu ne fais pas le même travail, pas avec la même efficacité et fatigue à 12-15 qu'avec 30 élèves. Mais ça coûte trop cher...
- EnaecoVénérable
Je suis d'accord avec lene75 sur le climat scolaire.
Être enseignant dans beaucoup d'établissements, c'est gérer une classe dont une grande partie ne veut pas bosser et n'est pas respectueuse.
Enseigner sa discipline arrive ensuite, quand on peut et comme on peut.
S'il fallait changer une chose dans notre quotidien professionnel avec une baguette magique, on ne choisirait pas tous le salaire.
Être enseignant dans beaucoup d'établissements, c'est gérer une classe dont une grande partie ne veut pas bosser et n'est pas respectueuse.
Enseigner sa discipline arrive ensuite, quand on peut et comme on peut.
S'il fallait changer une chose dans notre quotidien professionnel avec une baguette magique, on ne choisirait pas tous le salaire.
- EnaecoVénérable
Elberta a écrit:Pour moi les deux données sur lesquelles il faut intervenir pour revaloriser le métier sont le salaire (mais vraiment, pas 300 euros) et les effectifs qu'il faut absolument revoir à la baisse. On a le pire ratio prof/élèves de l'ocde.
Tu aurais une source ?
Il me semblait qu'on était pile dans la moyenne OCDE sur cet indicateur
- frecheGrand sage
Tivinou a écrit:Il y a quelques années nous avons expérimenté les classes de seconde à 24 (sans dédoublement, sans AP... ).
Les profs de physique et de SVT trouvaient les séances de TP difficiles. En Lettres, c'était vraiment bien.
Ça a duré deux ans. Depuis nos classes sont pleines au sens physique du terme. Quand les élèves sont tous là, les 36 chaises sont occupées et au bout de trente minutes on suffoque.
24 en TP, c'est énorme quand il faut évaluer individuellement chacun pendant la séance, quand il faut s'occuper du matos et régler les problèmes. Ce n'est pas comparable avec une séance de cours classique.
- frimoussette77Guide spirituel
Certains élèves ne peuvent pas/ plus faire le travail demandé parce qu'ils n'ont pas du tout le niveau attendu (Consignes très simples incomprises).Enaeco a écrit:Je suis d'accord avec lene75 sur le climat scolaire.
Être enseignant dans beaucoup d'établissements, c'est gérer une classe dont une grande partie ne veut pas bosser et n'est pas respectueuse.
Enseigner sa discipline arrive ensuite, quand on peut et comme on peut.
S'il fallait changer une chose dans notre quotidien professionnel avec une baguette magique, on ne choisirait pas tous le salaire.
Quand l'élève de sixième arrive dans une classe à 28 avec un niveau de CE1 décembre, on a beau aménager, il n'y a pas de miracle. Et quand l'année d'après les parents refusent l'orientation en SEGPA, on se doute bien que le reste de la scolarité risque d'être vraiment très difficile. C'est plié d'avance.
- Lowpow29Fidèle du forum
Enaeco a écrit:Je suis d'accord avec lene75 sur le climat scolaire.
Être enseignant dans beaucoup d'établissements, c'est gérer une classe dont une grande partie ne veut pas bosser et n'est pas respectueuse.
Enseigner sa discipline arrive ensuite, quand on peut et comme on peut.
S'il fallait changer une chose dans notre quotidien professionnel avec une baguette magique, on ne choisirait pas tous le salaire.
D'accord aussi, sauf que le salaire est le plus facile à changer.
Ici en Allemagne j'ai gagné deux fois plus qu'en France mais j'ai enchaîné deux burn-out et n'ai pas réussi à trouver un sens dans mon travail dans un système scolaire où toute discipline est banni et où il y a d'un côté les écoles pour les soi-disant bons élèves où les parents font la loi et ne font pas confiance aux profs, et de l'autre les écoles pour les moins bons où les collègues sont déjà contents si les élèves "ne finissent pas SDF".
Bref ils ont beau être très bien payés et extrêmement privilégiés niveau retraite et soins dans le système de santé, ils sont quand même une grosse partie à temps partiel, épuisés, et de plus en plus quittent cette prison dorée.
Parce que comme vous dites, ce sont les conditions de travail qu'il faudrait changer. On ne peut pas échanger sa santé mentale contre de l'argent...
_________________
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- EnaecoVénérable
freche a écrit:Tivinou a écrit:Il y a quelques années nous avons expérimenté les classes de seconde à 24 (sans dédoublement, sans AP... ).
Les profs de physique et de SVT trouvaient les séances de TP difficiles. En Lettres, c'était vraiment bien.
Ça a duré deux ans. Depuis nos classes sont pleines au sens physique du terme. Quand les élèves sont tous là, les 36 chaises sont occupées et au bout de trente minutes on suffoque.
24 en TP, c'est énorme quand il faut évaluer individuellement chacun pendant la séance, quand il faut s'occuper du matos et régler les problèmes. Ce n'est pas comparable avec une séance de cours classique.
J'ai aussi connu ce fonctionnement.
Oui en physique on prend cher sur les séances de TP et on ne peut pas être aussi efficace qu'à 18.
Mais bon... on y gagne sur l heure de cours et il faut reconnaitre le confort que ça apporte aux autres collègues qui les ont toujours à 35.
- mamieprofExpert spécialisé
Enaeco a écrit:Elberta a écrit:Pour moi les deux données sur lesquelles il faut intervenir pour revaloriser le métier sont le salaire (mais vraiment, pas 300 euros) et les effectifs qu'il faut absolument revoir à la baisse. On a le pire ratio prof/élèves de l'ocde.
Tu aurais une source ?
Il me semblait qu'on était pile dans la moyenne OCDE sur cet indicateur
Alors quasi le plus mauvais de L'U-E pour l OCDE il y a quand même bien pire
https://data.oecd.org/fr/teachers/eleves-par-enseignant.htm
Pour le SECONDAIRE : U E
OCDE
- zigmag17Guide spirituel
Comme je l'ai lu plus haut, on subit l'effet domino. Le LP est au bout du chemin, au bas de la côte, il récupère les élèves qui sont exclus du système, pour, ironie, les "inclure".
J'en ai un redoutable avant-goût cette année : élèves issus de structures adaptées medico-educatives qui ont fermé ( des élèves de 17 ans qui se mettent en boule sous leur table ou parlent à leur bras pour dixit" lui expliquer qu'il faut se taire en classe et qu'ils lui parleront plus tard ", par exemple), élèves allophones mais également analphabètes atterris là car on pense que le LP peut leur faire obtenir un diplôme ( le CAP, ce truc que tout le monde peut avoir... ben non), plus les élèves qui veulent en découdre et rivalisent d'insolence, de violence verbale...
Pour ma part j'ai fait le deuil de la transmission noble et sereine des connaissances. J'essaie de le faire bien sûr, mais dans des conditions dantesques.
Je tiens parce que si j'ai deux classes de bac pro à 35, mes classes de CAP, elles , sont à 15. C'est très largement suffisant au vu des conditions de travail mais ça pourrait être pire. Et puis nos élèves ont des périodes de stage, ce qui bon an mal an permet de souffler de temps en temps.
Néanmoins il faut être en permanence sur le pont en affrontant des vents contraires.
Et encore j'ai de l'expérience et arrive à trouver mon compte dans ce que je fais avec certaines classes sympa( il y en a!) , mais c'est de moins en moins le cas.
Le salaire devrait être corrélé à ces conditions de travail.
Je trouverais légitime d'être payée minimum 2,5 fois ce que je gagne actuellement. Pour l'énergie perpétuelle que ça demande, et pour le combat permanent que nous menons.
Deux choses me sidérent : dans la moindre administration est affiché un petit panneau mentionnant les risques encourus par les usagers qui se risquent à insulter un représentant de l'Etat; nous, au contraire, pouvons servir de paillasson jusqu'à plus soif à des élèves, des parents, une hiérarchie, indélicats et vindicatifs, sans qu'il se passe rien.
Et puis dans quel autre métier est-on ainsi empêché de faire? Je considère désormais les élèves perturbateurs comme des gens qui entravent l'exercice de mon métier. Va-t-on chez le médecin ou chez le boulanger pour y déverser sa mauvaise humeur du moment comme peuvent le faire nos élèves, et les insulter pour se soulager juste pour en découdre avec un adulte?
Nous exerçons un métier intranquille.
Et ça mérite salaire + reconnaissance à tous les niveaux.
Perso j'en ai ras-le-bol et il va vraiment falloir que je trouve une solution pour ne pas subir cette déliquescence jusqu'à mes 80 ans( âge futur de la retraite sans doute )
J'en ai un redoutable avant-goût cette année : élèves issus de structures adaptées medico-educatives qui ont fermé ( des élèves de 17 ans qui se mettent en boule sous leur table ou parlent à leur bras pour dixit" lui expliquer qu'il faut se taire en classe et qu'ils lui parleront plus tard ", par exemple), élèves allophones mais également analphabètes atterris là car on pense que le LP peut leur faire obtenir un diplôme ( le CAP, ce truc que tout le monde peut avoir... ben non), plus les élèves qui veulent en découdre et rivalisent d'insolence, de violence verbale...
Pour ma part j'ai fait le deuil de la transmission noble et sereine des connaissances. J'essaie de le faire bien sûr, mais dans des conditions dantesques.
Je tiens parce que si j'ai deux classes de bac pro à 35, mes classes de CAP, elles , sont à 15. C'est très largement suffisant au vu des conditions de travail mais ça pourrait être pire. Et puis nos élèves ont des périodes de stage, ce qui bon an mal an permet de souffler de temps en temps.
Néanmoins il faut être en permanence sur le pont en affrontant des vents contraires.
Et encore j'ai de l'expérience et arrive à trouver mon compte dans ce que je fais avec certaines classes sympa( il y en a!) , mais c'est de moins en moins le cas.
Le salaire devrait être corrélé à ces conditions de travail.
Je trouverais légitime d'être payée minimum 2,5 fois ce que je gagne actuellement. Pour l'énergie perpétuelle que ça demande, et pour le combat permanent que nous menons.
Deux choses me sidérent : dans la moindre administration est affiché un petit panneau mentionnant les risques encourus par les usagers qui se risquent à insulter un représentant de l'Etat; nous, au contraire, pouvons servir de paillasson jusqu'à plus soif à des élèves, des parents, une hiérarchie, indélicats et vindicatifs, sans qu'il se passe rien.
Et puis dans quel autre métier est-on ainsi empêché de faire? Je considère désormais les élèves perturbateurs comme des gens qui entravent l'exercice de mon métier. Va-t-on chez le médecin ou chez le boulanger pour y déverser sa mauvaise humeur du moment comme peuvent le faire nos élèves, et les insulter pour se soulager juste pour en découdre avec un adulte?
Nous exerçons un métier intranquille.
Et ça mérite salaire + reconnaissance à tous les niveaux.
Perso j'en ai ras-le-bol et il va vraiment falloir que je trouve une solution pour ne pas subir cette déliquescence jusqu'à mes 80 ans( âge futur de la retraite sans doute )
- ElbertaHabitué du forum
mamieprof a écrit:
Alors quasi le plus mauvais de L'U-E pour l OCDE il y a quand même bien pire
Merci pour la précision.
- mgb35Érudit
Merci !mamieprof a écrit:Enaeco a écrit:Elberta a écrit:Pour moi les deux données sur lesquelles il faut intervenir pour revaloriser le métier sont le salaire (mais vraiment, pas 300 euros) et les effectifs qu'il faut absolument revoir à la baisse. On a le pire ratio prof/élèves de l'ocde.
Tu aurais une source ?
Il me semblait qu'on était pile dans la moyenne OCDE sur cet indicateur
Alors quasi le plus mauvais de L'U-E pour l OCDE il y a quand même bien pire
https://data.oecd.org/fr/teachers/eleves-par-enseignant.htm
Pour le SECONDAIRE : U E
OCDE
Par contre, je ne pense pas que cet indicateur soit pertinent. Il ne mesure pas du tout le nombre d'élève par classe. Il dépend du nombre d'heures de cours des élèves et de celui des profs, des options, du vivier de remplaçant, du nombre de professeur qui ne sont pas face à des élèves...
Tu n'as pas plutôt le nombre d'élève par divisions ? Où le même indicateur en primaire qui serait un peu plus fiable ?
- OxfordNeoprof expérimenté
lene75 a écrit:Je crois qu'il y a aussi un truc dont nos dirigeants n'ont pas conscience, ou qu'ils refusent de voir, c'est l'évolution du niveau et surtout du comportement des élèves. Un collègue disait que nos classes générales se comportent comme les technos qu'il a connues en début de carrière et les comportements des technos, eh bien avant ça n'existait pas en LGT, ces élèves-là allaient en pro, et ceux qui sont en pro, eh ben... C'est pareil pour les parents, qui s'imaginent les classes de leur enfance, mais non, les choses ont évolué, et si on ne croit pas les profs à ce sujet, les classements Pisa, enquêtes de climat scolaire, etc., le montrent aussi. Ça rend les gros effectifs d'autant plus scandaleux.
Je pense d'ailleurs que ça joue beaucoup sur la désaffection pour le métier : les étudiants actuels ont connu ces classes difficiles et ne voudraient pour rien au monde être à la place du prof. Nos élèves nous le disent d'ailleurs.
lene75 a écrit:Le thème ayant été repris par l'extrême droite ça devient un sujet glissant, mais je suis persuadée qu'une des priorités est la discipline et l'autorité des professeurs, et des adultes de l'établissement plus généralement, qui passe, entre autres, mais pas seulement, par un salaire correct. Comment voulez-vous obtenir des résultats avec des élèves qui viennent quand ils veulent, à l'heure qu'ils veulent, avec la ferme intention de perturber le cours et de provoquer le professeur, repartent en milieu de journée comme ils sont venus, ne font pas le travail mais exigent des rattrapages puisqu'ils disent qu'ils étaient malades et que c'est un justificatif suffisant, le tout tellement en toute impunité qu'ils se permettent de toiser la CPE qui essaie de leur rappeler le règlement intérieur parce qu'ils sont tout-puissants et savent qu'ils ne risquent rien ? Tous ne sont pas comme ça, heureusement, mais ça suffit à pourrir des classes, à mobiliser l'attention des adultes et à dégrader l'ambiance des établissements, et ça finit par faire boule de neige.
Ils sont bien sympas, les petits élèves polis et obéissants du reportage, qui s'expriment par ailleurs remarquablement bien, mais ça ne correspond pas à la réalité de toutes les classes, y compris dans des établissements tout ce qu'il y a de plus banal et tranquille.
lene75, tu as tout dit
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- mimiNiveau 9
Amen aussi, Lene 75.
Sauf que...Si tout de même on reconnait du bout des lèvres qu enseigner dans des etablissements"sensibles" est en fait un pur enfer, l Institution avec sa bienveiiilllaaance, ses exclusions définitives avec sursis, son manque de réactivité dans des situations gravissimes, l Institution donc a l air de continuer encore et encore à laisser pourrir la situation.
On n est pas sortis des ronces.
Une copine de copine vient ...en CP de se faire traiter de sale p &** dans une école de Corbeil par un de ses charmants élèves
Elle a eu le malheur d arriver en robe longue
Le môme a été vaguement admonesté.
Sauf que...Si tout de même on reconnait du bout des lèvres qu enseigner dans des etablissements"sensibles" est en fait un pur enfer, l Institution avec sa bienveiiilllaaance, ses exclusions définitives avec sursis, son manque de réactivité dans des situations gravissimes, l Institution donc a l air de continuer encore et encore à laisser pourrir la situation.
On n est pas sortis des ronces.
Une copine de copine vient ...en CP de se faire traiter de sale p &** dans une école de Corbeil par un de ses charmants élèves
Elle a eu le malheur d arriver en robe longue
Le môme a été vaguement admonesté.
- EnaecoVénérable
Elberta a écrit:mamieprof a écrit:
Alors quasi le plus mauvais de L'U-E pour l OCDE il y a quand même bien pire
Merci pour la précision.
Merci pour le lien. On est donc pile-poil à la même moyenne que l'OCDE et au même niveau que l'Allemagne et la Finlande (eux-même pas très bien classés donc).
- Baie d'OrNiveau 5
mimi a écrit:Amen aussi, Lene 75.
Sauf que...Si tout de même on reconnait du bout des lèvres qu enseigner dans des etablissements"sensibles" est en fait un pur enfer, l Institution avec sa bienveiiilllaaance, ses exclusions définitives avec sursis, son manque de réactivité dans des situations gravissimes, l Institution donc a l air de continuer encore et encore à laisser pourrir la situation.
On n est pas sortis des ronces.
Une copine de copine vient ...en CP de se faire traiter de sale p &** dans une école de Corbeil par un de ses charmants élèves
Elle a eu le malheur d arriver en robe longue
Le môme a été vaguement admonesté.
Oui, c'est désolant. Dans mon établissement les cas de violence verbale, voire physique, ou les menaces, sont de plus en plus fréquents (je considère que des élèves qui nous balancent des stylo, qui bloquent les portes ou tapent dans les portes quand ils refusent d'être exclus, ou les élèves qui entrent dans notre "espace vital" en nous toisant et en braillant des "tu me touches pas" ou des "tu vas faire quoi ?" sont des violences physiques). Les élèves s'en tirent avec... bah soit rien, soit une remontrance par la CPE, soit une exclusion avec sursis parce que "la sanction doit avoir une visée pédagogique".
Heureusement la majorité des élèves sont tout ce qu'il y a de plus lambda, mais en section techno et en BTS (oui oui, avec des étudiants majeurs), c'est vraiment sportif et il y a de quoi dégouter du métier. Certaines classes font vivre un enfer à certains collègues et dans d'autres professions, on parlerait sans hésiter un instant de harcèlement.
Ce manque de respect à tous les étages et cette inaction me pèse de plus en plus. On a pourtant bien besoin de nous, nous les bonnes poires qui faisons ce boulot, et que peu auraient envie de faire à notre place. Alors leurs petits reportages tout beaux tout gentils là...
_________________
Fear no more, says the heart.
- zigmag17Guide spirituel
Baie d'Or a écrit:mimi a écrit:Amen aussi, Lene 75.
Sauf que...Si tout de même on reconnait du bout des lèvres qu enseigner dans des etablissements"sensibles" est en fait un pur enfer, l Institution avec sa bienveiiilllaaance, ses exclusions définitives avec sursis, son manque de réactivité dans des situations gravissimes, l Institution donc a l air de continuer encore et encore à laisser pourrir la situation.
On n est pas sortis des ronces.
Une copine de copine vient ...en CP de se faire traiter de sale p &** dans une école de Corbeil par un de ses charmants élèves
Elle a eu le malheur d arriver en robe longue
Le môme a été vaguement admonesté.
Oui, c'est désolant. Dans mon établissement les cas de violence verbale, voire physique, ou les menaces, sont de plus en plus fréquents (je considère que des élèves qui nous balancent des stylo, qui bloquent les portes ou tapent dans les portes quand ils refusent d'être exclus, ou les élèves qui entrent dans notre "espace vital" en nous toisant et en braillant des "tu me touches pas" ou des "tu vas faire quoi ?" sont des violences physiques). Les élèves s'en tirent avec... bah soit rien, soit une remontrance par la CPE, soit une exclusion avec sursis parce que "la sanction doit avoir une visée pédagogique".
Heureusement la majorité des élèves sont tout ce qu'il y a de plus lambda, mais en section techno et en BTS (oui oui, avec des étudiants majeurs), c'est vraiment sportif et il y a de quoi dégouter du métier. Certaines classes font vivre un enfer à certains collègues et dans d'autres professions, on parlerait sans hésiter un instant de harcèlement.
Ce manque de respect à tous les étages et cette inaction me pèse de plus en plus. On a pourtant bien besoin de nous, nous les bonnes poires qui faisons ce boulot, et que peu auraient envie de faire à notre place. Alors leurs petits reportages tout beaux tout gentils là...
Tout à fait d'accord avec toi, sur tous les points
- MalavitaÉrudit
mimi a écrit:Amen aussi, Lene 75.
Sauf que...Si tout de même on reconnait du bout des lèvres qu enseigner dans des etablissements"sensibles" est en fait un pur enfer, l Institution avec sa bienveiiilllaaance, ses exclusions définitives avec sursis, son manque de réactivité dans des situations gravissimes, l Institution donc a l air de continuer encore et encore à laisser pourrir la situation.
On n est pas sortis des ronces.
Une copine de copine vient ...en CP de se faire traiter de sale p &** dans une école de Corbeil par un de ses charmants élèves
Elle a eu le malheur d arriver en robe longue
Le môme a été vaguement admonesté.
Une collègue a mis sa fille dans le privé à la fin de la maternelle car la gamine qui venait en jupe ou robe avait des remarques de ses camarades... à 5 ans...
- lisa81Habitué du forum
neomath a écrit:Ha@_x a écrit:Moi qui regarde tout ce qui traîne sur le métier, je m'amuse toujours à compter le nombre d'élèves par classe.
Jamais, mais jamais vous ne verrez la classe de collège de 31 élèves de 4e, jamais vous ne verrez les terminales à 38/39.
Pareil. Cela fait des dizaines d'années que, par réflexe, je calcule le nombre d'élèves dans les classes que l'on montre à la télé ou au cinéma et je n'ai jamais vu les effectifs que nous avons dans la vraie vie.
Est-ce la vraie vie en Finlande?
ou
- lene75Prophète
À en juger par les locaux flambant neuf, la population, l'appartement gigantesque, high tech et lui aussi flambant neuf de la dame qui a l'air d'être femme au foyer, parce que sinon on fait quoi des enfants qui finissent à 13h tous les jours ? soit ce n'est pas la vraie Finlande soit en tout cas ça n'a rien à voir avec la réalité de la France.
Edit : je parlais de la 1re vidéo. La 2e, je ne vois pas bien ce qu'on peut en tirer, à part qu'elle a échoué à appliquer en France ce qu'elle a vu en Finlande.
Edit : je parlais de la 1re vidéo. La 2e, je ne vois pas bien ce qu'on peut en tirer, à part qu'elle a échoué à appliquer en France ce qu'elle a vu en Finlande.
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