- DanskaProphète
somac a écrit:
Il faudrait que les enseignants aillent passer du temps en entreprises et que les salariés en entreprises passent du temps dans les écoles, collèges, lycées.
Celles et ceux qui tentent la reconversion ont du mérite. S'ils ont une vision trop naïve de tel ou tel métier, ils s'en rendront vite compte.
somac (reconvertie enseignante il y a bien longtemps)
Rappelons tout de même que les enseignants ne vivent pas dans un monde à part : ils ont des parents, des enfants, des conjoints, des frères ou sœurs, des amis... Et beaucoup n'ont pas sauté directement de l'école au professorat, dont toi-même d'ailleurs. Le bon vieux cliché du prof qui n'a jamais connu que l'école a quand même pris du plomb dans l'aile...
Par ailleurs "passer du temps en entreprise" n'a pas de sens : entre le grand groupe et la TPE, l'artisanat ou la production industrielle, le salarié en CDI ou l'intérimaire, selon le degré de hiérarchisation, le patron, les collègues, les syndicats, le secteur d'activité et ainsi de suite, les conditions de travail et le salaire n'auront rien à voir. Ce sont des métiers complètement différents - aussi différents que peut l'être un poste de stagiaire dans un collège difficile qu'un poste d'agrégé à Henri IV...
- lene75Prophète
Tu m'as devancée, Danska, j'allais dire exactement la même chose. « En entreprise », ça ne veut pas dire grand chose, et pourquoi seulement en entreprise, pourquoi pas aussi en libéral, etc. ? Par ailleurs, venir en observation et vraiment faire le boulot sur du long terme (pas juste un an mais 10, 20 ou 40 ans), ça n'a pas grand chose à voir.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- somacNiveau 7
Tout à fait d'accord Danska.
Mais pourtant, quand j'entends, ou que je vois, sur ce forum ou ailleurs, les réactions de certains et certaines, je constate que le "fossé" et les préjugés entre enseignement et monde de l'entreprise perdurent dans bien des esprits.
Oui, il y a énormément de différences à l'intérieur de ces 2 mondes mêmes. Mais justement, c'est ça qui m'étonne souvent, le monde de l'enseignement conçoit le monde de l'entreprise comme un bloc et vice versa, sans percevoir toutes nuances...
Mais pourtant, quand j'entends, ou que je vois, sur ce forum ou ailleurs, les réactions de certains et certaines, je constate que le "fossé" et les préjugés entre enseignement et monde de l'entreprise perdurent dans bien des esprits.
Oui, il y a énormément de différences à l'intérieur de ces 2 mondes mêmes. Mais justement, c'est ça qui m'étonne souvent, le monde de l'enseignement conçoit le monde de l'entreprise comme un bloc et vice versa, sans percevoir toutes nuances...
- somacNiveau 7
lene75 a écrit:Tu m'as devancée, Danska, j'allais dire exactement la même chose. « En entreprise », ça ne veut pas dire grand chose, et pourquoi seulement en entreprise, pourquoi pas aussi en libéral, etc. ? Par ailleurs, venir en observation et vraiment faire le boulot sur du long terme (pas juste un an mais 10, 20 ou 40 ans), ça n'a pas grand chose à voir.
"pourquoi seulement en entreprise" ?
Bien sûr en libéral aussi ! Ou dans le commerce... Je souhaitais juste dire que je trouve que les mondes professionnels sont assez fermés les uns aux autres, .... même si désormais il y a pas mal de reconversions diverses, c'était juste un exemple.
- ZetitcheurHabitué du forum
Cet échange me rappelle ce que m'avait sorti un proche (prof-basher affirmé, malheureusement...) : "Vous les profs, vous ne savez pas ce que c'est que la vraie vie..." - ce à quoi j'ai demandé un éclaircissement sur le sens de 'vraie vie' (oui, parce que c'est un peu vaste, quand même !) et il m'a répondu "parce que vous n'avez jamais bossé en entreprise" !
Ben voyons.
Ben voyons.
- A TuinVénérable
Zetitcheur a écrit:Cet échange me rappelle ce que m'avait sorti un proche (prof-basher affirmé, malheureusement...) : "Vous les profs, vous ne savez pas ce que c'est que la vraie vie..." - ce à quoi j'ai demandé un éclaircissement sur le sens de 'vraie vie' (oui, parce que c'est un peu vaste, quand même !) et il m'a répondu "parce que vous n'avez jamais bossé en entreprise" !
Ben voyons.
Ah. La "vraie vie" dans ces bouches, c'est "pâtir au quotidien avec le travail"..... sous entendu, notre travail n'en est pas un, c'est un amusement pour gens inaptes à faire autre chose....
- ElaïnaDevin
Ah mais ça c'est un grand classique... "et toi, sorti de tes process et de tes conf call avec ton n+1, tu la connais la vraie vie ?"
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- A TuinVénérable
Elaïna a écrit:Ah mais ça c'est un grand classique... "et toi, sorti de tes process et de tes conf call avec ton n+1, tu la connais la vraie vie ?"
Ah mais c'est ça. Ce n'est pas comme si à la fin on allait tous finir au même endroit. C'est sûr qu'à la fin, ces gens là vont se pâmer en repensant aux nombreux moments passés à faire leur précieux "travail"... Bref.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
C'est sûr qu'enseigner à un élève dont le seul repas quotidien décent est celui de la cantine ou qu'aller voir l'assistante sociale pour signaler cette autre élève qui se prostitue à la sortie du collège, c'est vivre dans sa bulle, loin de la vraie vie.
- ZetitcheurHabitué du forum
Elaïna a écrit:Ah mais ça c'est un grand classique... "et toi, sorti de tes process et de tes conf call avec ton n+1, tu la connais la vraie vie ?"
- ZetitcheurHabitué du forum
Ben voui, parce que c'est bien connu que les élèves non plus, ne sont pas issus de la 'vraie vie' ...beaverforever a écrit:C'est sûr qu'enseigner à un élève dont le seul repas quotidien décent est celui de la cantine ou aller voir l'assistante sociale pour signaler cette autre élève qui se prostitue à la sortie du collège, c'est vivre dans sa bulle, loin de la vraie vie.
- EnaecoVénérable
A Tuin a écrit:Elaïna a écrit:Ah mais ça c'est un grand classique... "et toi, sorti de tes process et de tes conf call avec ton n+1, tu la connais la vraie vie ?"
Ah mais c'est ça. Ce n'est pas comme si à la fin on allait tous finir au même endroit. C'est sûr qu'à la fin, ces gens là vont se pâmer en repensant aux nombreux moments passés à faire leur précieux "travail"... Bref.
Pourquoi travail entre guillemets ?
Ne nous rabaissons pas non plus à juger le travail des autres.
- CasparProphète
La vraie vie...les vrais gens...ça ne veut oas dire grand chose.
Une ancienne collègue a osé me dire que "nous les profs, on ne connaît pas le monde du travail"...euh, le monde de l'entreprise peut-être mais le.monde du travail oknest en pleine dedans.
Et comme le dit Danska, mêle ceux qui comme moi n'ont travaillé que dans l'Èducation nationale (en dehors de boulots d'été) ont des parents, des frères et sœurs, des amis qui ne sont pas tous profs...
Une ancienne collègue a osé me dire que "nous les profs, on ne connaît pas le monde du travail"...euh, le monde de l'entreprise peut-être mais le.monde du travail oknest en pleine dedans.
Et comme le dit Danska, mêle ceux qui comme moi n'ont travaillé que dans l'Èducation nationale (en dehors de boulots d'été) ont des parents, des frères et sœurs, des amis qui ne sont pas tous profs...
- lene75Prophète
Zetitcheur a écrit:Ben voui, parce que c'est bien connu que les élèves non plus, ne sont pas issus de la 'vraie vie' ...beaverforever a écrit:C'est sûr qu'enseigner à un élève dont le seul repas quotidien décent est celui de la cantine ou aller voir l'assistante sociale pour signaler cette autre élève qui se prostitue à la sortie du collège, c'est vivre dans sa bulle, loin de la vraie vie.
Ça se tient. En général les parents de ces élèves ne sont pas salariés d'une multinationale, donc eux non plus ne connaissent pas la vraie vie.
- Spoiler:
Les élèves, eux, ont l'air de penser que nous connaissons la vraie vie des vrais gens. J'ai une petiote qui passe ses pauses à me poser des questions sur la vie quotidienne, ça va de l'usage des écrans pour ses petits frères et sœurs à savoir si sa mère a raison de faire des réserves en vue de l'inflation. J'en ai même qui pensent que je connais la vraie vie de tous les animaux possibles et imaginables. La dernière fois ils m'ont interrogée sur le quotidien des éléphants ^^
- JennyMédiateur
Et des profs qui ont bossé en entreprise, il y en a aussi un certain nombre. Je connais assez peu de collègues qui n’ont fait que prof.
C’est le genre de réflexions qui m’agace profondément… Est ce qu’on demande à un salarié du secteur privé s’il a déjà travaillé dans le secteur public ?
C’est le genre de réflexions qui m’agace profondément… Est ce qu’on demande à un salarié du secteur privé s’il a déjà travaillé dans le secteur public ?
- A TuinVénérable
Enaeco a écrit:A Tuin a écrit:Elaïna a écrit:Ah mais ça c'est un grand classique... "et toi, sorti de tes process et de tes conf call avec ton n+1, tu la connais la vraie vie ?"
Ah mais c'est ça. Ce n'est pas comme si à la fin on allait tous finir au même endroit. C'est sûr qu'à la fin, ces gens là vont se pâmer en repensant aux nombreux moments passés à faire leur précieux "travail"... Bref.
Pourquoi travail entre guillemets ?
Ne nous rabaissons pas non plus à juger le travail des autres.
Entre guillemets parce qu'un travail reste un travail, en ce sens où sa fonction première est de rapporter des sous pour vivre - et pouvoir épargner
quand c'est possible. Encore qu'on n'a jamais vu un coffre fort suivre un corbillard ....
- SphinxProphète
Je passe actuellement du temps en entreprise. Je ramène moitié moins de boulot à la maison qu'avant, personne ne me hurle dessus, les clients ne passent pas leur temps à contester ce que je dis, je ne dois pas gérer de problèmes de harcèlement / me substituer aux psys ou aux parents / sauver le monde, et si jamais mon chef dépasse les bornes je peux facilement aller voir dans l'entreprise voisine (et je me moque que la sienne coule).
Il y a aussi des choses communes, bien sûr.
Ceci étant dit, après avoir passé huit ans en collège à essayer de faire de gamins pas toujours favorisés par la vie des adultes fonctionnels et des citoyens éclairés, et faisant aujourd'hui, en entreprise, un travail identique sur le papier mais auprès d'adultes quatre fois plus friqués que moi, qui prennent des cours avec moi pour gagner encore plus de fric, et dont le seul souci matériel semble être la location du chalet pour les prochaines vacances au ski, je ne sais pas trop où est la vraie vie dans l'histoire. Ça ne veut rien dire, "en entreprise".
Il y a aussi des choses communes, bien sûr.
Ceci étant dit, après avoir passé huit ans en collège à essayer de faire de gamins pas toujours favorisés par la vie des adultes fonctionnels et des citoyens éclairés, et faisant aujourd'hui, en entreprise, un travail identique sur le papier mais auprès d'adultes quatre fois plus friqués que moi, qui prennent des cours avec moi pour gagner encore plus de fric, et dont le seul souci matériel semble être la location du chalet pour les prochaines vacances au ski, je ne sais pas trop où est la vraie vie dans l'histoire. Ça ne veut rien dire, "en entreprise".
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- HocamSage
Tu as raison sur le difficile équilibre entre authenticité et efficacité. Aucun exemple n'est parfait, il faut bien doser la charge lexicale et trouver une phrase-matrice qui permettent des commutations grammaticales. Dans le cas présent, j'ai réagi à cette phrase en grande partie parce que le collègue filmé dans le reportage est en lycée (privé en l'occurrence, mais j'aurais le même discours pour le public), et que The cat eats the mouse en lycée, ça peut marcher pour réactiver oralement de vieux souvenirs en quelques secondes avec un sourire complice si on veut, mais l'écrire sentencieusement au tableau noir, ça me paraît être un peu léger. Mais on brode à partir de pas grand chose et ce n'est au fond pas bien grave.NLM76 a écrit:
Bon alors, ce serait quoi votre exemple-type à vous, qui tiendrait la route, pour l'opposition voix active/ voix passive ? Je te connais, @Hocam, tu en as sous la botte, et je suis certain que tu es en mesure de nous en proposer un bien meilleur. Parce que j'ai l'impression qu'effectivement la traduction anglaise est plus invraisemblable que l'original français "Le chat mange la souris". Mais le problème pour nous francisants, très faibles en grammaire anglaise, c'est que nous percevons difficilement cette différence. C'est un peu comme le present perfect, qui d'après sa définition théorique est presque exactement superposable avec le passé composé français... mais en réalité pas du tout. En français aussi, je ne vois cette phrase que dans un récit au présent de narration, ou sur la légende d'une illustration pédagogique. Autrement dit, il n'est théoriquement pas impossible qu'il vaille mieux choisir un autre exemple-type en français, même si celui-ci a un avantage majeur : son existence traditionnelle. Je pense aussi à autre chose : la question du temps verbal choisi ne nous gêne peut-être pas trop, parce que la phrase peut être la matrice de transformations intéressantes pour saisir la conjugaison passive : "La souris a été mangée/ sera mangée/ fut mangée.." Je te titille, non pour discutailler, mais pour mieux réfléchir à la question de l'exemple-type, entre authenticité et efficacité... dès lors qu'il s'agit toujours d'une brutale extraction hors de tout contexte. Et l'équilibre entre l'authenticité et l'efficacité grammaticale est bien délicat à trouver.
Si vraiment tu tiens à un exemple en quelques mots pour réactiver la distinction voix active/voix passive en anglais en lycée, on peut trouver des choses plus précises ou avec un contenu culturel plus intéressant :
• It's hard to love and not be loved.
(paroles d'une vieille chanson country des Shelton Brothers, pour l'opposition actif/passif à l'infinitif ; court, simple, facile à retenir et pour le coup plutôt old school.)
• Bleach kills 99% of germs.
99% of germs are killed by bleach.
(une vérité générale au présent qui se passe de contexte ; si on ne connaît pas bleach, on le devine assez facilement avec le reste de la phrase très transparent).
• COVID-19 is caused by the 2019 coronavirus.
The 2019 coronavirus causes COVID-19 — or not.
(exemple d'actualité, utile au passage pour distinguer la maladie du virus, et qui se laisse facilement modifier avec des modaux ou des adverbes si on veut aller plus loin : The 2019 coronavirus can cause COVID-19. COVID-19 is always caused by the 2019 coronavirus.
• The Great Famine killed one million people.
One million people were killed by the Great Famine.
(pour un exemple au passé à répéter comme un mantra, pour la dimension grammaticale comme pour la dimension culturelle).
• Romeo loves Rosaline, but is not loved by her.
(pour les élèves littéraires, le contexte tient aux prénoms et à l'histoire qu'ils évoquent.)
Voilà au débotté quelques exemples à différents temps qui peuvent être utilisés globalement hors contexte. Évidemment, pour certains, on augmente la charge lexicale par rapport à The cat eats the mouse, mais ça me paraît salutaire en lycée et c'est de toute façon à adapter au niveau des élèves. On peut trouver plus simple. Mais autant faire d'une pierre deux coups si on veut graver ces exemples dans le cerveau des élèves. Et en tout état de cause, pour des exemples au présent, mieux vaut opter pour des vérités générales : des exemples type « L'eau bout à 100 degrés » peuvent tout à fait convenir, ils énoncent une vérité utile à retenir, mais on peut hisser un peu le niveau par rapport à « Le chat mange la souris »...
Quant à la notion d' « existence traditionnelle » qui serait un atout de Le chat mange la souris, ma foi, je m'en méfie comme de l'eau qui dort, parce que ça permet de justifier à peu près tout et n'importe quoi, dans ce domaine comme ailleurs. La carte de perception des saveurs sur la langue a une existence traditionnelle, on la trouve encore imprimée ici ou là, ça ne l'empêche pas d'être n'importe quoi ; la tradition a bon dos. Une tradition idiote, ça se change. Ça permet au passage de donner plus de force aux traditions qui ont un sens.
Comme indiqué clairement dans le reste de ma phrase, je parlais des « manuels d'histoire naturelle » évoqués par Lord Steven, rien à voir avec les manuels d'anglais actuels qui suivent l'air du temps.A Tuin a écrit:Hocam a écrit:Même pas ; ce ne serait pas un problème si ça sonnait comme un manuel d'histoire naturelle, mais pour le coup je ne vois pas quel manuel écrirait « The cat eats the mouse », non.Lord Steven a écrit:Cela sonne un peu comme un manuel d'histoire naturelle quand même non?
Forcément. En même temps les manuels suivent très bien l'air du temps, pour autant ce n'est pas forcément la référence absolue, ça se saurait ....
La raison même du manuel, c'est d'être lisse, inattaquable ... Le plus policé possible par rapport à l'air du temps.
- CasparProphète
Les exemples authentiques et parlants ne sont pas difficiles à trouver, comme tu l'as brillamment démontré Hocam.
- DaphnéDemi-dieu
Un parent que je convoquais hors réunion dédiée parce que son fils posait quand même pas mal de problèmes arrive en me braillant dessus car "je l'avais dérangé lui qui avait un vrai métier hein, pas comme moi, faut pas exagérer quand même !"
La vraie vie, un vrai métier, voici comment on est perçu.
La vraie vie, un vrai métier, voici comment on est perçu.
- HORAHabitué du forum
En tout cas le jour où plus personne ne voudra garder les gosses de ceux qui ont un "vrai" métier, bye bye ledit vrai métier et la "vraie vie".
- ZetitcheurHabitué du forum
Et pendant la pandémie, pour permettre (entre autres arguments) à ceux de "la vraie vie" de poursuivre leur "vrai métier", c'est bizarre mais c'était très très important de maintenir les écoles ouvertes.
- IphigénieProphète
Désolée de vous avoir dérangé parce qu’en effet le comportement de votre fils s’explique très facilement, (et c’est vrai qu’il a sans doute des excuses à être…….)Daphné a écrit:Un parent que je convoquais hors réunion dédiée parce que son fils posait quand même pas mal de problèmes arrive en me braillant dessus car "je l'avais dérangé lui qui avait un vrai métier hein, pas comme moi, faut pas exagérer quand même !"
La vraie vie, un vrai métier, voici comment on est perçu.
:lol:
Quand y a pas, y a pas….
- MatteoNiveau 10
Personnellement j’interprète le prof bashing de base comme un sentiment de ressentiment face à la culture et j'insiste diplomatiquement sur l'illettrisme de mon interlocuteur seul capable d'expliquer une telle émotivité.
- zigmag17Guide spirituel
Qu'en termes délicats ces choses-là sont dites!!Matteo a écrit:Personnellement j’interprète le prof bashing de base comme un sentiment de ressentiment face à la culture et j'insiste diplomatiquement sur l'illettrisme de mon interlocuteur seul capable d'expliquer une telle émotivité.
Ca me rappelle un épisode pas très lointain de ma vie professionnelle où un élève dont le plafond n'était pas très haut dirais-je (pour rester dans le registre diplomatique), m'avait dit que mes cours "c'était de la m.rde", et qu'il ne travaillerait pas. Je l'ai renvoyé dans ses cordes puis à l'expéditeur (son père), à charge pour lui de vérifier que son fils ferait la punition que je venais de donner à sa descendance, sans quoi je n'accepterais pas cette dernière en classe.
Le lendemain le chérubin m'a présenté trois lignes d'excuses avec ce vivifiant et édifiant commentaire : "Mon père il m'a dit qu'il pensait comme moi mais j'ai fait la punition".
- MoonchildSage
Matteo a écrit:Personnellement j’interprète le prof bashing de base comme un sentiment de ressentiment face à la culture...
Il n'y a pas que ça : avec la massification et le passage systématique dans la classe supérieure sans réelle sélection jusqu'à un âge avancé (parfois après 18 ans dans certains BTS) tandis que le discours politique a depuis longtemps présenté l'Ecole comme une institution avant tout sociale dont le rôle principal serait de réduire les inégalités, le tout conjugué à la gratuité, la scolarité est perçue à la fois comme un dû et comme quelque chose qui n'a pas de réelle valeur. Dans ce contexte, les enseignants sont considérés comme des animateurs/accompagnateurs sociaux de base, comme de simples larbins dont la fonction est de faciliter la vraie vie des vrais gens en s'occupant de leur progéniture.
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