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- ligouizNiveau 1
Bonjour!
Je commence à la rentrée prochaine un poste en lycée, après un long arrêt pour soucis médicaux et je commence à préparer des cours de secondes. Je me dis que la période est bien sombre et les œuvres que j'enseignais avant en lycée me semblent bien sombres également (Médée, Phèdre, Incendies, Petit Pays, Nouvelles réalistes, GT autour du Memento Mori...) et j'aimerais proposer certaines œuvres romanesques ou théâtrales plus lumineuses ou qui permettent aux élèves de s'évader (SF, aventure...) ou d'aborder des thématiques difficiles mais sous le prisme d'un certain humour, décalage ou de manière dystopique. Quelles oeuvres étudiez-vous qui fonctionnent bien avec les élèves ?
Même si ça me semble essentiel de continuer à aborder des thématiques douloureuses, j'ai aussi envie d'un peu de légèreté cette année et de ne pas leur proposer que des œuvres qui évoquent la violence du monde. En poésie, je pense traiter le thème de l'amour plutôt que de la mort par exemple
Merci d'avance !
Je commence à la rentrée prochaine un poste en lycée, après un long arrêt pour soucis médicaux et je commence à préparer des cours de secondes. Je me dis que la période est bien sombre et les œuvres que j'enseignais avant en lycée me semblent bien sombres également (Médée, Phèdre, Incendies, Petit Pays, Nouvelles réalistes, GT autour du Memento Mori...) et j'aimerais proposer certaines œuvres romanesques ou théâtrales plus lumineuses ou qui permettent aux élèves de s'évader (SF, aventure...) ou d'aborder des thématiques difficiles mais sous le prisme d'un certain humour, décalage ou de manière dystopique. Quelles oeuvres étudiez-vous qui fonctionnent bien avec les élèves ?
Même si ça me semble essentiel de continuer à aborder des thématiques douloureuses, j'ai aussi envie d'un peu de légèreté cette année et de ne pas leur proposer que des œuvres qui évoquent la violence du monde. En poésie, je pense traiter le thème de l'amour plutôt que de la mort par exemple
Merci d'avance !
- The PaperHabitué du forum
Poésie : La bonne chanson de Verlaine. Sur l'amour heureux.
Théâtre : Bataille de dames d'Eugène Scribe, vaudeville de qualité avec de nombreux retournements de situation (mais comme il y a peu de didascalies, mieux vaut voir d'abord la pièce sur Youtube, ça aide les élèves à mieux comprendre sur quel ton doivent être dites les répliques).
Nouvelles : Le parapluie de Maupassant, qui présente de façon comique l'avarice de son personnage. Et Le crime au père Boniface, sur le pouvoir de l'imagination.
(Je ne connais pas les contraintes du programme de Seconde).
Théâtre : Bataille de dames d'Eugène Scribe, vaudeville de qualité avec de nombreux retournements de situation (mais comme il y a peu de didascalies, mieux vaut voir d'abord la pièce sur Youtube, ça aide les élèves à mieux comprendre sur quel ton doivent être dites les répliques).
Nouvelles : Le parapluie de Maupassant, qui présente de façon comique l'avarice de son personnage. Et Le crime au père Boniface, sur le pouvoir de l'imagination.
(Je ne connais pas les contraintes du programme de Seconde).
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- Publicité:
- Etude de "Manon Lescaut" https://www.amazon.fr/dp/B0B8BM227F
"Cahier de Douai" + étude https://www.amazon.fr/dp/B0CF4CWMPH
Etude du Menteur de Corneille : https://www.amazon.fr/dp/B0DG31W66J
Etude du "Malade imaginaire" https://www.amazon.fr/dp/B08D54RDYF
Etude de la "Déclaration des droits de la femme" : https://www.amazon.fr/dp/B09B7DHTXP
Etude de "La princesse de Clèves" : https://www.amazon.fr/dp/B07VWGR4L4
"Bataille de dames" + étude https://www.amazon.fr/dp/B09FC7XCW4
"Les Romanesques" + étude : https://www.amazon.fr/dp/B0DC78GZR9
"Bisclavret" et "Le laüstic" + dossier sur le loup https://www.amazon.fr/dp/B0CGL84111
- ZetitcheurHabitué du forum
Ça fait du bien de te lire ! J’ai toujours été désolée de constater que beaucoup d’œuvres étudiées en classe (à tous niveaux) étaient souvent déprimantes pour des jeunes, que ce soit durant ma propre scolarité ou celle de mon fils. Non que je pense qu’il faille occulter cette vision sombre, d’autant que de nombreuses œuvres tristes sont par ailleurs de vrais chefs-d’œuvre, mais c’est parfois trop systématique. C’est bien d’alterner un peu !ligouiz a écrit:Bonjour!
Je commence à la rentrée prochaine un poste en lycée, après un long arrêt pour soucis médicaux et je commence à préparer des cours de secondes. Je me dis que la période est bien sombre et les œuvres que j'enseignais avant en lycée me semblent bien sombres également (Médée, Phèdre, Incendies, Petit Pays, Nouvelles réalistes, GT autour du Memento Mori...) et j'aimerais proposer certaines œuvres romanesques ou théâtrales plus lumineuses ou qui permettent aux élèves de s'évader (SF, aventure...) ou d'aborder des thématiques difficiles mais sous le prisme d'un certain humour, décalage ou de manière dystopique. Quelles oeuvres étudiez-vous qui fonctionnent bien avec les élèves ?
Même si ça me semble essentiel de continuer à aborder des thématiques douloureuses, j'ai aussi envie d'un peu de légèreté cette année et de ne pas leur proposer que des œuvres qui évoquent la violence du monde. En poésie, je pense traiter le thème de l'amour plutôt que de la mort par exemple
Merci d'avance !
- Clecle78Bon génie
Courteline, Labiche, Knock, certains passages des Contemplations, Zazie dans le métro, Exercices de style ?
- TailleventFidèle du forum
C'est une bonne idée ce fil. J'avoue aussi avoir facilement tendance à aller vers du sombre et ça fait du bien de varier un peu à ce niveau.
Zazie dans le métro ? C'est quand même diablement sombre, même si on ne s'en rend pas immédiatement compte. Et n'est-ce pas un peu ardu pour des secondes ?
Zazie dans le métro ? C'est quand même diablement sombre, même si on ne s'en rend pas immédiatement compte. Et n'est-ce pas un peu ardu pour des secondes ?
- Clecle78Bon génie
Diablement sombre ? Pas vraiment. Après effectivement ce n'est pas si simple mais on l'a eu au programme en tl et ça passait. En fait on dit souvent que les gens heureux n'ont pas d'histoire c'est peut-être pour ça qu'on ne trouve pas facilement d'oeuvres plaisantes. Je continue à réfléchir .
- User9525Niveau 8
Quelques idées en vrac: L'île des esclaves, L'Illusion comique, Le Mariage de Figaro, Un Chapeau de paille d'Italie, Art, Cendrillon, de Pommerat (ça ne se termine pas "mal"), des récits de voyage comme une nouvelle de Gary (manuel, L'écume des lettres), "J'ai soif d'innocence", certains romans ou récits de Loti, pour le récit, un Colette (mais elle est au programme de 1ère l'an prochain), un Giono comme Angelo (avant Le Hussard) par exemple, Au Bonheur des Dames, L'Année de l'éveil (c'est évidemment triste mais il s'en sort!), en gros les récits qui prouvent la résistance du héros ou de l'héroïne malgré l'adversité.
En poésie, il est assez facile de proposer un groupement sur la célébration, celle de la vie, de l'amour, du printemps, et tutti quanti.
En revanche, pour la littérature dite d'idées et la presse, je vois mal comment éviter d'aborder des sujets assez chargés sauf si là encore, on suggère des solutions ou des remèdes.
J'aimerais beaucoup avoir vos suggestions...
En poésie, il est assez facile de proposer un groupement sur la célébration, celle de la vie, de l'amour, du printemps, et tutti quanti.
En revanche, pour la littérature dite d'idées et la presse, je vois mal comment éviter d'aborder des sujets assez chargés sauf si là encore, on suggère des solutions ou des remèdes.
J'aimerais beaucoup avoir vos suggestions...
- TailleventFidèle du forum
Disons que c'est juste l'histoire d'une petite fille dont la mère a tué le père à coup de hache, probablement parce qu'il voulait abuser d'elle. Sa mère l'abandonne quasiment durant le weekend pour aller s'occuper de son amant. Les allusions aux abus sexuels y sont tellement nombreuses que je renonce à les relever toutes... Je passe sur le tonton qui semble avoir quelques difficultés personnelles qui semblent assez anecdotiques aujourd'hui mais qui ne le sont guère dans un contexte de la fin des années 50.Clecle78 a écrit:Diablement sombre ? Pas vraiment.
Mais j'admets que tout cela est raconté très joyeusement et que c'est amené suffisamment subtilement pour ne pas être choquant.
- sinanNiveau 9
Je trouve la question assez intéressante ! Je me souviens d'une conférence de Patrick Laudet où il abordait, entre autres, ce problème : il préconisait Voltaire contre Rousseau, Corneille contre Racine.
Choisir des œuvres déprimantes semble vraiment un tropisme de professeur de lettres. Cependant, on peut distinguer les oeuvres qui sont très sombres du début à la fin et d'autres qui activent des sentiments plus variés. Si par exemple on choisit seulement des œuvres qui finissent bien, l'éventail sera particulièrement restreint....
Je travaille en ce moment en seconde sur 93 de Victor Hugo : j'insiste particulièrement sur l'épique, le politique. A la fin les enfants sont sauvés ! ( Bon Gauvain et Lantenac meurent ...)
Choisir des œuvres déprimantes semble vraiment un tropisme de professeur de lettres. Cependant, on peut distinguer les oeuvres qui sont très sombres du début à la fin et d'autres qui activent des sentiments plus variés. Si par exemple on choisit seulement des œuvres qui finissent bien, l'éventail sera particulièrement restreint....
Je travaille en ce moment en seconde sur 93 de Victor Hugo : j'insiste particulièrement sur l'épique, le politique. A la fin les enfants sont sauvés ! ( Bon Gauvain et Lantenac meurent ...)
- A TuinVénérable
sinan a écrit:
Choisir des œuvres déprimantes semble vraiment un tropisme de professeur de lettres.
Pourquoi dis-tu cela ?
C'est à nuancer ...
J'aurais un bémol pour Lycéens au cinéma peut-être, je serais assez d'accord avec le fait qu'il y a un choix du déprimant qui prime d'années en années, qui pourrait aller dans le sens de ce que tu évoques.
Autant choisir des œuvres qui pourront s'étudier dans le cadre des programmes, et tant qu'à faire, pas des histoires explorant systématiquement la face sombre de la vie. Il y a d'autres aspects, c'est bien de varier.
Victor Hugo, très bien ^^
- Clecle78Bon génie
Certains Contes de mon moulin sont sympas (hormis la pauvre petite chèvre de Seguin). J'aime beaucoup les étoiles et les contes drolatiques. Mes élèves qui détestent lire ont adoré Cendrillon de Pommerat et certains l'ont filé à lire à leurs parents. Je n'en revenais pas !
- cannelle21Grand Maître
J'ai fait il y a deux ans la nouvelle Pierre Grassou, de Balzac, qui est particulièrement caustique.
@sinanje suis intéressée par le lien vers la conférence de Laudet à ce propos.
@sinanje suis intéressée par le lien vers la conférence de Laudet à ce propos.
_________________
Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- e-mietteNiveau 7
Moi je n'imagine pas une année sans Racine... mais il y a Iphigénie qui se termine bien, et les élèves adorent le retournement de situation qui sauve l'héroïne !sinan a écrit:Je me souviens d'une conférence de Patrick Laudet où il abordait, entre autres, ce problème : il préconisait Voltaire contre Rousseau, Corneille contre Racine.
- TailleventFidèle du forum
Je ne crois pas que ça soit si simple.sinan a écrit:Choisir des œuvres déprimantes semble vraiment un tropisme de professeur de lettres.
Il me semble néanmoins y avoir une tendance (ou alors je ne crois voir cette tendance que parce que je suis victime du tropisme que j'essaie de contester ) : le corpus canonique contient plus d'œuvres tragiques. Je fais quelques hypothèses pour l'expliquer :
- Les œuvres tragiques pourraient mieux vieillir. Il est clair que l'humour, vieillit, parce que ses références ne sont plus connues, parce qu'il fait appel à des manière de voir ou de faire qui évoluent... Par contre, les formes de tragédie humaines semblent plus stables (ou en tout cas, il est plus facile de s'y connecter même avec un grand écart temporel).
- Peut-être le sujet des malheurs humaines attire-t-il plus les grands auteurs et les inspire-t-il plus. Variante que j'ose à peine énoncer parce qu'elle me déprimerait elle-même : peut-être le tragique est-il plus propice à produire des œuvres remarquables.
- Ou alors effectivement, simplement, les créateurs du corpus ont un tropisme de choisir des œuvres déprimantes.
Tout ceci étant dit, remarquons tout de même qu'il me semble que la plupart des enseignants de français essaient de varier. Il y a des œuvres foncièrement déprimantes dans nos corpus certes, mais également des textes beaucoup plus variés dans leur tonalité et également des nombreux ouvrages qui franchement amènent de la joie.
Après, je pense que ça dépend aussi de la manière dont on aborde les choses, beaucoup de textes peuvent être abordés sous des angles assez différents (cf. la discussion que nous sommes quelques-uns à avoir eu quelques messages plus haut autour de Zazie dans le métro).
- ZetitcheurHabitué du forum
C’est très intéressant et juste ! Cette discussion me fait penser à un livre qui tente d’analyser la tendance humaine à s’arrêter sur le côté sombre (“Why the Toast Always Lands Butter Side Down” par Richard Robinson). Je ne me souviens pas de toutes les hypothèses, mais l’auteur attribue cette tendance, visible au quotidien dans la culture et les médias (principalement aux infos, qui ont tendance à relater des faits tragiques), au fonctionnement du cerveau humain ; il suggère que ce serait un mécanisme de préservation de l’espèce : on se conditionne pour le pire pour être prêt à réagir lorsqu’il se produit.Taillevent a écrit:Je ne crois pas que ça soit si simple.sinan a écrit:Choisir des œuvres déprimantes semble vraiment un tropisme de professeur de lettres.
Il me semble néanmoins y avoir une tendance (ou alors je ne crois voir cette tendance que parce que je suis victime du tropisme que j'essaie de contester ) : le corpus canonique contient plus d'œuvres tragiques. Je fais quelques hypothèses pour l'expliquer :
- Les œuvres tragiques pourraient mieux vieillir. Il est clair que l'humour, vieillit, parce que ses références ne sont plus connues, parce qu'il fait appel à des manière de voir ou de faire qui évoluent... Par contre, les formes de tragédie humaines semblent plus stables (ou en tout cas, il est plus facile de s'y connecter même avec un grand écart temporel).
- Peut-être le sujet des malheurs humaines attire-t-il plus les grands auteurs et les inspire-t-il plus. Variante que j'ose à peine énoncer parce qu'elle me déprimerait elle-même : peut-être le tragique est-il plus propice à produire des œuvres remarquables.
- Ou alors effectivement, simplement, les créateurs du corpus ont un tropisme de choisir des œuvres déprimantes.
Tout ceci étant dit, remarquons tout de même qu'il me semble que la plupart des enseignants de français essaient de varier. Il y a des œuvres foncièrement déprimantes dans nos corpus certes, mais également des textes beaucoup plus variés dans leur tonalité et également des nombreux ouvrages qui franchement amènent de la joie.
Après, je pense que ça dépend aussi de la manière dont on aborde les choses, beaucoup de textes peuvent être abordés sous des angles assez différents (cf. la discussion que nous sommes quelques-uns à avoir eu quelques messages plus haut autour de Zazie dans le métro).
Personnellement j’admire les auteurs parvenant à jongler entre comédie et tragédie : mon favori restant Shakespeare, dont je pense finalement que ce sont les tragédies qui sont les plus célèbres !
- IphigénieProphète
Je me souviens aussi d’un texte de Pagnol qui avait été donné au bac il y a très longtemps où il parlait de la plus grande « dignité » que l’on attache aux textes tragiques, les textes comiques paraissant plus légers ou moins profonds, par préjugés Aujourd’hui on voit bien par exemple que lorsqu’on étudie Molière c’est souvent pour en sortir le tragique…
Je l’ai retrouvé là je ne sais pas si c’est un site à citer, si j’ose dire. Mais l’intérêt c’est qu’il donne le texte.
https://www.france-examen.com/bac/annales/francais/texte-de-marcel-pagnol-126.html
Je l’ai retrouvé là je ne sais pas si c’est un site à citer, si j’ose dire. Mais l’intérêt c’est qu’il donne le texte.
https://www.france-examen.com/bac/annales/francais/texte-de-marcel-pagnol-126.html
- Durande&DéruchetteNiveau 3
Concernant la poésie, j'ai préparé un GT autour du sonnet : j'ai ainsi pu varier les thèmes et les périodes. Concernant le théâtre, je vais travailler sur Art de Yasmina Reza, et La Cantatrice chauve. Bon, j'hésite encore avec Le Cid et Tartuffe. Quoi qu'il en soit, je n'aurai sans doute pas le temps de travailler sur deux pièces. Concernant le roman et le récit, je n'ai pas échappé à l'aspect sombre, mais j'essaierai d'y remédier l'an prochain, certainement avec Voltaire. Je pensais aussi aux Trois mousquetaires. Quant à la littérature d'idées et la presse, peut être faut-il rechercher du côté de l'émancipation (des peuples, des femmes, etc) plutôt que vers le fait divers ou la peine de mort. J'ai travaillé un groupement de texte autour de la peine de mort cette année, les élèves ont trouvé ça sinistre et n'ont pas accroché...
Merci pour ce fil, il va nous permettre de partager nos idées, ce sera fort utile.
Merci pour ce fil, il va nous permettre de partager nos idées, ce sera fort utile.
- Clecle78Bon génie
Je refuse de travailler sur la peine de mort depuis qu'il y a 35 ans mes élèves m'ont explique que le débat n'était pas pour ou contre, mais avec ou sans torture. C'était ma première année et ça m'a traumatisée. Je préfère des sujets moins clivants.
- Durande&DéruchetteNiveau 3
Clecle78 a écrit:Je refuse de travailler sur la peine de mort depuis qu'il y a 35 ans mes élèves m'ont explique que le débat n'était pas pour ou contre, mais avec ou sans torture. C'était ma première année et ça m'a traumatisée. Je préfère des sujets moins clivants.
Ouhla ! Je leur ai expliqué qu'il n'y avait pas de débat puisqu'il y a une loi, mais qu'il y en avait eu. Nous avons analysé les différentes argumentations et la progression au fil des siècles (Voltaire, Hugo, Camus, Badinter).
- NLM76Grand Maître
Le problème, ce n'est pas de parler de la peine de mort, le problème, c'est de "débattre" en classe. Je suis fermement opposé à cette pratique, qui me paraît vraiment de mauvais aloi dans les classes du secondaire. Pour dire les choses posément : les inconvénients l'emportent d'assez loin sur les avantages.
Sinon, des idées en vrac, pour des oeuvres pas trop tragiques : Les tontons flingueurs, les chansons de Souchon, de Brassens. Pierre Dac. Hugo et Dumas, bien sûr. Le Kalevala, dans la traduction de Perret. Drôle de drame, de Carné.
Et puis... puisque c'est l'une de mes obsessions en ce moment : Plaute. Aussi : Sylvie Brunet va faire paraître sa traduction des Grenouilles, au mois de juin.
En tout cas c'est une bonne idée, de chercher cela.
Sinon, des idées en vrac, pour des oeuvres pas trop tragiques : Les tontons flingueurs, les chansons de Souchon, de Brassens. Pierre Dac. Hugo et Dumas, bien sûr. Le Kalevala, dans la traduction de Perret. Drôle de drame, de Carné.
Et puis... puisque c'est l'une de mes obsessions en ce moment : Plaute. Aussi : Sylvie Brunet va faire paraître sa traduction des Grenouilles, au mois de juin.
En tout cas c'est une bonne idée, de chercher cela.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ElaïnaDevin
Grâce à une collègue qui faisait ça en seconde, j'ai découvert les romans d'Emile Gaboriau : du roman policier XIXe siècle pas compliqué, avec des histoires d'amours échevelées qui finissent bien (mon coeur d'artichaut fond à chaque fois). C'est assez réjouissant.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- TangledingGrand Maître
Pas vraiment convaincu que le problème se pose en ces termes.
Une des oeuvres que j'ai fait étudier à des 3e, Les Eparges de Genevoix, était extrêmement dure, mais aussi incroyablement lumineuse. J'ai souvent eu la meilleure qualité de silence durant la lecture de beaux textes évoquant le deuil, y compris avec des classes parfois difficiles (mais pas en conflit). J'ai d'ailleurs parfois pleuré en les lisant et cela n'a pas été un problème. La littérature embrasse toutes les émotions, et être touché par la mort d'un personnage fictif (la mort d'Elzevir dans Moonfleet), je ne vois pas grand chose qui puisse mieux faire comprendre aux jeunes esprits que nous formons ce qu'est la puissance de la littérature.
Une des oeuvres que j'ai fait étudier à des 3e, Les Eparges de Genevoix, était extrêmement dure, mais aussi incroyablement lumineuse. J'ai souvent eu la meilleure qualité de silence durant la lecture de beaux textes évoquant le deuil, y compris avec des classes parfois difficiles (mais pas en conflit). J'ai d'ailleurs parfois pleuré en les lisant et cela n'a pas été un problème. La littérature embrasse toutes les émotions, et être touché par la mort d'un personnage fictif (la mort d'Elzevir dans Moonfleet), je ne vois pas grand chose qui puisse mieux faire comprendre aux jeunes esprits que nous formons ce qu'est la puissance de la littérature.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- User9525Niveau 8
Je suis assez d'accord avec Tangleding, le sombre n'est pas forcément déprimant; on pourrait aussi s'inspirer de ce que Kafka dit de la lecture: On ne devrait lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?
Ceci dit, il y a quelques années, une de mes collègues assez déprimée par ailleurs infligeait aux élèves de première des œuvres comme Une Vie de Maupassant, des groupements de texte autour de la torture, de l'esclavage; aucun de ses choix ne permettait une respiration ni d'envisager que la littérature puisse inclure d'autres sujets.
Pour une dernière année de français au lycée, c'était un peu dommage.
Mais choisir Genevoix, c'est déjà faire preuve de goût! C'est beaucoup
Ceci dit, il y a quelques années, une de mes collègues assez déprimée par ailleurs infligeait aux élèves de première des œuvres comme Une Vie de Maupassant, des groupements de texte autour de la torture, de l'esclavage; aucun de ses choix ne permettait une respiration ni d'envisager que la littérature puisse inclure d'autres sujets.
Pour une dernière année de français au lycée, c'était un peu dommage.
Mais choisir Genevoix, c'est déjà faire preuve de goût! C'est beaucoup
- IphigénieProphète
Émouvoir par le tragique est quand même le plus facile, avant d’être le plus utile…
- ElaïnaDevin
Bien sûr, mais bon parfois il y a du bon dans le registre léger. Je me rappelle de mon prof de lettres de quatrième qui nous fit étudier coup sur coup à l'automne, La cicatrice, l'Arbre de Noël (une histoire de gamin leucémique) et La neige en deuil de troyat. Franchement à Noël on avait tous envie de se pendre
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