SONDAGE grève 27/01 Salaires FP

Elle a pourtant l'air contente de cumuler autant de boulots en un seul : prof x 2 (présence + prépa + corrections =  H ?), infirmière, assistante sociale, surveillante, balayeuse et j'en oublie sûrement, comme cantinière ou psy. J'ai cependant comme un doute sur les 6300 E annoncés... Que pourrait-elle bien en faire avec le temps libre qu'elle n'a pas ???

L'heure de cours en Allemagne est de 45 minutes ...

Clecle78 a écrit:L'heure de cours en Allemagne est de 45 minutes ...

Oui encore une imprécision car ce n'est pas du tout évoqué dans l'article. 
Le fait qu'il n'y ait pas de vie scolaire, aed et cpe m'interroge.
Les élèves allemands sont ils vraiment plus disciplinés que les nôtres ?

Voilà pourquoi il faut arrêter les comparaisons avec les autres pays, qui ne servent qu'à alimenter les "débats" sur les obligations de service, forcément inférieures en France, quand on n'y ajoute pas les considérations sur le pouvoir d'achat local, le statut etc. Ces "débats" n'ont qu'un but : manipuler, en présentant l’enseignant français comme bossant à mi-temps, donc très bien payé en proportion. La méthode de la boule puante envoyée régulièrement contre les fonctionnaires en général et les enseignants en particulier est vieille comme le monde. Il s'agit de désamorcer d'avance les revendications, de faire en sorte qu'elles passent pour illégitimes, ne soient pas soutenues, voire même pas formulées.
Les seules questions valables sont : les enseignants sont-ils oui ou non en catégorie A ? Si la réponse est oui, pourquoi les rémunère-t-on comme la catégorie B, selon les propres chiffres fournis par le rapport FP ?

Ben il suffit de nous passer en catégorie B et puis voilà...

gnafron2004 a écrit:Ben il suffit de nous passer en catégorie B et puis voilà...

Sauf qu'on a les grilles indiciaires des A !

Oui, c'est une drôle de remarque, d'ailleurs.

Ramanujan974 a écrit:

gnafron2004 a écrit:Ben il suffit de nous passer en catégorie B et puis voilà...

Sauf qu'on a les grilles indiciaires des A !

...et qu'il deviendrait difficile de justifier l'exigence d'un master pour une catégorie B.
Avec le système actuel (primes inexistantes + qualification bac+5), nos dirigeants sont gagnants sur tous les plans.

Un enseignant de matières scientifiques peut peut-être se débrouiller pour enseigner une autre matière? Pour appliquer le modèle Allemand qui fonctionne, je demande à voir. Il faut que je retourne à l'université pour un nouveau master dans je ne sais en quelle matière pour pouvoir cumuler deux matières. Le système éprouve du mal pour recruter pour une seule matière ou discipline! Et que dire si s'y rajoute(nt) une ou plusieurs matières. Le coup de balai est caricatural, il faut aller voir dans beaucoup de nos salles où les collègues mettent à disposition des élèves ou d'eux-mêmes de quoi nettoyer après un raz-de-marée de boue ou d'autre chose. Si les journalistes veulent comparer ben qu'ils le fassent sur tous en partant d'une feuille blanche pour comparer les diplômes, les salaires, l'effectif par classe, les critères de recrutement, le turn-over entre public-privé, le temps réservé à la famille et aux loisirs (vieillissement de la population allemande peut-être pas dû uniquement à la population éducative), l'attractivité du métier...

Crapaud a écrit:

Clecle78 a écrit:L'heure de cours en Allemagne est de 45 minutes ...

Oui encore une imprécision car ce n'est pas du tout évoqué dans l'article. 
Le fait qu'il n'y ait pas de vie scolaire, aed et cpe m'interroge.
Les élèves allemands sont ils vraiment plus disciplinés que les nôtres ?

En tout cas elle n'a pas l'air d'avoir une classe à 35, ni de faire face à une indiscipline endémique...

Dans la plupart des pays, les AED n'existent pas. Les collègues étrangers ont d'ailleurs bien du mal à comprendre leur rôle exacte lorsqu'on leur en parle.

Celadon a écrit:Elle a pourtant l'air contente de cumuler autant de boulots en un seul : prof x 2 (présence + prépa + corrections =  H ?), infirmière, assistante sociale, surveillante, balayeuse et j'en oublie sûrement, comme cantinière ou psy. J'ai cependant comme un doute sur les 6300 E annoncés... Que pourrait-elle bien en faire avec le temps libre qu'elle n'a pas ???

Bref, comme les PE. Et c'est fatiguant en effet. Fatigue exacerbée par la gestion du covid.

agirou a écrit:Un enseignant de matières scientifiques peut peut-être se débrouiller pour enseigner une autre matière?  Pour appliquer le modèle Allemand qui fonctionne, je demande à voir. Il faut que je retourne à l'université pour un nouveau master dans je ne sais en quelle matière pour pouvoir cumuler deux matières. Le système éprouve du mal pour recruter pour une seule matière ou discipline! Et que dire si s'y rajoute(nt) une ou plusieurs matières. Le coup de balai est caricatural, il faut aller voir dans beaucoup de nos salles où les collègues mettent à disposition des élèves ou d'eux-mêmes de quoi nettoyer après un  raz-de-marée de boue ou d'autre chose. Si les journalistes veulent comparer ben qu'ils le fassent sur tous en partant d'une feuille blanche pour comparer les diplômes, les salaires, l'effectif par classe, les critères de recrutement, le turn-over entre public-privé, le temps réservé à la famille et aux loisirs (vieillissement de la population allemande peut-être pas dû uniquement à la population éducative), l'attractivité du métier...

C'est déjà le cas, non ? Un enseignant de sciences fait de la physique et de la chimie, par exemple. On ne lu demande pas d'avoir un master dans chaque discipline, pas plus qu'on ne demande à un PLP d'avoir un master en lettres, un en histoire et un en géographie.

Cath a écrit:

agirou a écrit:Un enseignant de matières scientifiques peut peut-être se débrouiller pour enseigner une autre matière?  Pour appliquer le modèle Allemand qui fonctionne, je demande à voir. Il faut que je retourne à l'université pour un nouveau master dans je ne sais en quelle matière pour pouvoir cumuler deux matières. Le système éprouve du mal pour recruter pour une seule matière ou discipline! Et que dire si s'y rajoute(nt) une ou plusieurs matières. Le coup de balai est caricatural, il faut aller voir dans beaucoup de nos salles où les collègues mettent à disposition des élèves ou d'eux-mêmes de quoi nettoyer après un  raz-de-marée de boue ou d'autre chose. Si les journalistes veulent comparer ben qu'ils le fassent sur tous en partant d'une feuille blanche pour comparer les diplômes, les salaires, l'effectif par classe, les critères de recrutement, le turn-over entre public-privé, le temps réservé à la famille et aux loisirs (vieillissement de la population allemande peut-être pas dû uniquement à la population éducative), l'attractivité du métier...

C'est déjà le cas, non ? Un enseignant de sciences fait de la physique et de la chimie, par exemple. On ne lu demande pas d'avoir un master dans chaque discipline, pas plus qu'on ne demande à un PLP d'avoir un master en lettres, un en histoire et un en géographie.

Histoire ET géographie (+ éducation civique)
Chimie ET physique
Français ET latin ou grec

Il y a e effet beaucoup de profs bivalents en France.

Absolument, je n'avais répondu que pour les sciences.
Et grâce à la merveilleuse réforme du LP, qui regroupe les métiers par famille, un prof de Froid (par exemple) doit initier ses élèves de 2de à d'autres métiers que le sien, pour que les élèves fassent leur choix en fin de 2de (ce qui implique donc que les élèves ne sont plus formés en 4 ans comme jusqu'en 2009, ni même en 3 comme jusqu’en 2019, mais en 2 ans).

gnafron2004 a écrit:Ben il suffit de nous passer en catégorie B et puis voilà...

Tant qu'à proposer des changements de grille, je propose de mon côté:
1) alignement des certifiés et corps similaires sur l'un des corps « A type » de Bercy, pour la grille indiciaire (qui permettrait la hors-classe 10 ans après le CAPES) et celle des indemnités fonctionnelles (néo-tits à 2300-2600 nets);
2) alignement des agrégés sur l'un des grands corps techniques de l'État, pour la grille indiciaire (premier grade parcouru en 15 ans environ, lettre B ou Bbis accessible au deuxième grade) et celle des indemnités fonctionnelles.
Ainsi que le retour du CAPES et c^ie avec une licence.

Evidemment ma remarque était de la pure mauvaise foi digne de notre ministre... Je suis sûre que "là-haut" certains doivent penser à ne plus recruter à bac+5 et donc à passer les nouveaux enseignants en catégorie B. J'espère bien qu'il y a des obstacles à ce genre de décision, mais je suis devenue très méfiante...

Yazilikaya a écrit:

Cath a écrit:

agirou a écrit:Un enseignant de matières scientifiques peut peut-être se débrouiller pour enseigner une autre matière?  Pour appliquer le modèle Allemand qui fonctionne, je demande à voir. Il faut que je retourne à l'université pour un nouveau master dans je ne sais en quelle matière pour pouvoir cumuler deux matières. Le système éprouve du mal pour recruter pour une seule matière ou discipline! Et que dire si s'y rajoute(nt) une ou plusieurs matières. Le coup de balai est caricatural, il faut aller voir dans beaucoup de nos salles où les collègues mettent à disposition des élèves ou d'eux-mêmes de quoi nettoyer après un  raz-de-marée de boue ou d'autre chose. Si les journalistes veulent comparer ben qu'ils le fassent sur tous en partant d'une feuille blanche pour comparer les diplômes, les salaires, l'effectif par classe, les critères de recrutement, le turn-over entre public-privé, le temps réservé à la famille et aux loisirs (vieillissement de la population allemande peut-être pas dû uniquement à la population éducative), l'attractivité du métier...

C'est déjà le cas, non ? Un enseignant de sciences fait de la physique et de la chimie, par exemple. On ne lu demande pas d'avoir un master dans chaque discipline, pas plus qu'on ne demande à un PLP d'avoir un master en lettres, un en histoire et un en géographie.

Histoire ET géographie (+ éducation civique)
Chimie ET physique
Français ET latin ou grec

Il y a e effet beaucoup de profs bivalents en France.

LETTRES CLASSIQUES : français, latin ET grec

gnafron2004 a écrit:Evidemment ma remarque était de la pure mauvaise foi digne de notre ministre... Je suis sûre que "là-haut" certains doivent penser à ne plus recruter à bac+5 et donc à passer les nouveaux enseignants en catégorie B. J'espère bien qu'il y a des obstacles à ce genre de décision, mais je suis devenue très méfiante...

Les certifiés et agrégés étaient recrutés à bac + 3 il y a 15 ans. Ça n'avait posé aucun problème pour les classer A.
Quant à leur niveau... comment dire... Je ne suis pas sûr que faire 2 ans d'études en plus ait servi beaucoup.

Clecle78 a écrit:

Yazilikaya a écrit:

Cath a écrit:

agirou a écrit:Un enseignant de matières scientifiques peut peut-être se débrouiller pour enseigner une autre matière?  Pour appliquer le modèle Allemand qui fonctionne, je demande à voir. Il faut que je retourne à l'université pour un nouveau master dans je ne sais en quelle matière pour pouvoir cumuler deux matières. Le système éprouve du mal pour recruter pour une seule matière ou discipline! Et que dire si s'y rajoute(nt) une ou plusieurs matières. Le coup de balai est caricatural, il faut aller voir dans beaucoup de nos salles où les collègues mettent à disposition des élèves ou d'eux-mêmes de quoi nettoyer après un  raz-de-marée de boue ou d'autre chose. Si les journalistes veulent comparer ben qu'ils le fassent sur tous en partant d'une feuille blanche pour comparer les diplômes, les salaires, l'effectif par classe, les critères de recrutement, le turn-over entre public-privé, le temps réservé à la famille et aux loisirs (vieillissement de la population allemande peut-être pas dû uniquement à la population éducative), l'attractivité du métier...

C'est déjà le cas, non ? Un enseignant de sciences fait de la physique et de la chimie, par exemple. On ne lu demande pas d'avoir un master dans chaque discipline, pas plus qu'on ne demande à un PLP d'avoir un master en lettres, un en histoire et un en géographie.

Histoire ET géographie (+ éducation civique)
Chimie ET physique
Français ET latin ou grec

Il y a e effet beaucoup de profs bivalents en France.

LETTRES CLASSIQUES : français, latin ET grec

Dans combien d'établissement en France enseigne-t-on encore le grec ?

Penser les projets des gouvernants et technocrates à partir de la situation il y a dix ans, c'est une grave erreur stratégique à mon avis.

Ils diminuent déjà le niveau du capes, hein. Alors baisser le niveau à bac +3, ça ne leur posera aucun problème.

C'est une très mauvaise idée. J'aimerais bien qu'on me donne un seul exemple où une dévalorisation du niveau de qualification s'est produite ainsi d'une part, et d'autre part s'est traduite par une revalorisation salariale.

On enseigne encore le grec dans pas mal d'établissements y compris mon précédent et là n'est pas la question, nous sommes trivalents, merci d'en prendre note

diarise a écrit:

gnafron2004 a écrit:Evidemment ma remarque était de la pure mauvaise foi digne de notre ministre... Je suis sûre que "là-haut" certains doivent penser à ne plus recruter à bac+5 et donc à passer les nouveaux enseignants en catégorie B. J'espère bien qu'il y a des obstacles à ce genre de décision, mais je suis devenue très méfiante...

Les certifiés et agrégés étaient recrutés à bac + 3 il y a 15 ans. Ça n'avait posé aucun problème pour les classer A.
Quant à leur niveau... comment dire... Je ne suis pas sûr que faire 2 ans d'études en plus ait servi beaucoup.

Bac+4 dans le cas des agrégés.
En revanche, l'EN recrute encore en externe à bac+3… mais seulement à Mayotte, pour le CRPE ainsi que les CAPES de maths, LM, HG et SVT. Les lauréats de ces concours ont alors 2 ans de stage pour valider le sacro-saint master MEEF.

Le risque de baisser le niveau d'études se situe aussi du côté des parents d'élèves. Ce serait trop voyant et risquerait de provoquer un sentiment de mépris envers les élèves. La tambouille interne des concours, c'est autre chose. Et il me semble que le niveau bac+5 pour les professeurs est une exigence européenne.

Les parents d'élèves constatent déjà largement le foutoir avec les recrutements de contractuels sur des bases de plus en plus friables, et qui ne restent souvent pas longtemps. Et cela n'empêche absolument pas les vacances de suppléance qui prennent des proportions apocalyptiques...

Tangleding a écrit:Penser les projets des gouvernants et technocrates à partir de la situation il y a dix ans, c'est une grave erreur stratégique à mon avis.

Ils diminuent déjà le niveau du capes, hein. Alors baisser le niveau à bac +3, ça ne leur posera aucun problème.

C'est une très mauvaise idée. J'aimerais bien qu'on me donne un seul exemple où une dévalorisation du niveau de qualification s'est produite ainsi d'une part, et d'autre part s'est traduite par une revalorisation salariale.

Les administrateurs de l'État et de l'INSEE sont recrutés à bac+3.
Le master MEEF, dans les faits, n'est pas une qualification supplémentaire mais une nasse visant à piéger des étudiants de licence médiocres dans des carrières enseignantes sous-payées.