Grève 27/01 Salaires dans la Fonction Publique
- agirouNiveau 6
Foncièrement la continuité pédagogique: pour que les enseignants ne viennent se plaindre et dire que le matériel informatique fait défaut dans leurs pratiques si ils viendraient à être sollicités pour travailler de chez eux. Le deuxième volet de ta question: le principe de la prime comme d'ailleurs la fameuse prime de Grenelle: les enseignants ont touché une prime pour leurs dépenses informatiques importe peu à combien elle s'élève. Tu conviendrais avec moi que je n'ai pas directement répondu à la question qui?Leclochard a écrit:Tangleding a écrit:Ce montant est ridicule pour l'équipement point. J'ai expliqué en long et en large que cela dépasse le seul ordinateur (imprimante/scanner et consommables, bouquins pour le boulot, installation bureautique ergonomique, participation aux frais d'abonnement internet et d'électricité). Tu n'es pas le seul en cause.
C’est clair que la somme est ridicule s’il s’agit de s’équiper entièrement. Je n’ai pas le souvenir qu’on ait pu affirmer le contraire. L’ambiguïté, c’est que tout le monde n’a pas les mêmes exigences. J’ai reçu une tablette (iPad) au collège. C’est assez utile. Maintenant à tout choisir, j’aurais préféré toucher chaque année son équivalent en prime.
Là où tu as raison, c’est que la profession se montre très modeste, peu exigeante en matière d’argent. Le fric, c’est un peu tabou. En vingt ans, j’ai rarement eu des discussions sur le sujet en salle de profs. Une fois, une collègue assez âgé m’a avoué qu’elle avait du mal à finir les fins de mois. C’était dur à entendre.
D’ailleurs je me pose la question : qui a pris l’initiative de filer la prime informatique ? Qui a décidé de son montant ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ce qui signifie bien qu'une prime de montant minime est là pour justifier l'application d'une contrainte.
_________________
Si tu vales valeo.
- CathEnchanteur
Mais pas du tout...J'ai écrit plus haut le montant de la prime que percevrait Enfant 1 : 541.67€. Aucune contrainte, c'est la même indemnité à tous les échelons.
Je te relis : si elle est minime, peut-être.
Je te relis : si elle est minime, peut-être.
- EnaecoVénérable
Baldred a écrit:Tangleding a écrit:En fait mon propos n'est pas de relancer le débat mais d'illustrer le caractère ambivalent de la profession sur ce sujet salarial. Des collègues, peu importe leur identité, ont débattu de bonne foi en estimant à la baisse une revendication de type salarial sur un forum public scruté par leur employeur.
Et c'est cette bonne foi qui caractérise le mieux la nature du problème.
C'est vrai ????
Alors au cas où :
Ils doivent trembler à chaque grève en voyant les taux de grévistes du forum :lol:
- Pontorson50Fidèle du forum
Leclochard a écrit:
Là où tu as raison, c’est que la profession se montre très modeste, peu exigeante en matière d’argent. Le fric, c’est un peu tabou. En vingt ans, j’ai rarement eu des discussions sur le sujet en salle de profs. Une fois, une collègue assez âgé m’a avoué qu’elle avait du mal à finir les fins de mois. C’était dur à entendre.
Les exemples sans contexte ne prouvent rien ni dans un sens ni dans l'autre pour déterminer un montant moyen de revenu . En fin de carrière, les paramètres restent aussi éclatés que plus jeunes :
-nécessité ou non de prise en charge médicale d'un ou plusieurs aïeux (quand il y en a quatre, ce n'est pas pareil que quand il n'y en a aucun).
-avoir ou non hérité et de quel montant.
-avoir ou non été divorcé (les conséquences financières sur chacun des conjoints séparé sont rarement égales, or un divorce augmente fortement les dépenses de chacun en moyenne). La monoparenté reste un handicap financier fréquent.
-avoir ou non un ou des enfants à charge ou indépendants.
-être ou non propriétaire de son logement principal (avoir ou non fini de le payer d'ailleurs).
-etc...
La fixation d'un revenu salarial moyen ne peut prendre en compte tout ce qui relève de la fixation du niveau de la protection sociale d'ensemble (dont la dépendance qui n'avance pas parce que c'est une dépense potentiellement massive pour les budgets public, les scandales des EHPAD ne faisant qu'achever la démonstration à la fois des abus financiers et, on en parle moins, des difficultés pour embaucher des gens compétents en gériatrie en général).
Il me semble donc risqué de dégager du récit de tel ou tel en difficulté, même grave, que le revenu salarial trop bas est la cause principale, surtout en fin de carrière. Là encore, le rattrapage de l'inflation avec effet rétroactif permet d'augmenter fortement les personnels sans avoir à se se lancer dans des discussions sans fin sur un niveau idéal de salaire convenable. J'avais entendu des sondeurs confier à JM Jancovici que le salaire idéal dans une enquête sur les revenus était "le mien + 10%", sous-entendu : je veux plus que ce que j'ai de toutes façons).
- agirouNiveau 6
Et moi qui ai cru légitime le crédo d'Antoine Saint-Exupéry "Nous n'héritons pas de la terre de nos parents. Nous l'empruntons à nos enfants".Pontorson50 a écrit:Leclochard a écrit:
Là où tu as raison, c’est que la profession se montre très modeste, peu exigeante en matière d’argent. Le fric, c’est un peu tabou. En vingt ans, j’ai rarement eu des discussions sur le sujet en salle de profs. Une fois, une collègue assez âgé m’a avoué qu’elle avait du mal à finir les fins de mois. C’était dur à entendre.
Les exemples sans contexte ne prouvent rien ni dans un sens ni dans l'autre pour déterminer un montant moyen de revenu . En fin de carrière, les paramètres restent aussi éclatés que plus jeunes :
-nécessité ou non de prise en charge médicale d'un ou plusieurs aïeux (quand il y en a quatre, ce n'est pas pareil que quand il n'y en a aucun).
-avoir ou non hérité et de quel montant.
-avoir ou non été divorcé (les conséquences financières sur chacun des conjoints séparé sont rarement égales, or un divorce augmente fortement les dépenses de chacun en moyenne). La monoparenté reste un handicap financier fréquent.
-avoir ou non un ou des enfants à charge ou indépendants.
-être ou non propriétaire de son logement principal (avoir ou non fini de le payer d'ailleurs).
-etc...
La fixation d'un revenu salarial moyen ne peut prendre en compte tout ce qui relève de la fixation du niveau de la protection sociale d'ensemble (dont la dépendance qui n'avance pas parce que c'est une dépense potentiellement massive pour les budgets public, les scandales des EHPAD ne faisant qu'achever la démonstration à la fois des abus financiers et, on en parle moins, des difficultés pour embaucher des gens compétents en gériatrie en général).
Il me semble donc risqué de dégager du récit de tel ou tel en difficulté, même grave, que le revenu salarial trop bas est la cause principale, surtout en fin de carrière. Là encore, le rattrapage de l'inflation avec effet rétroactif permet d'augmenter fortement les personnels sans avoir à se se lancer dans des discussions sans fin sur un niveau idéal de salaire convenable. J'avais entendu des sondeurs confier à JM Jancovici que le salaire idéal dans une enquête sur les revenus était "le mien + 10%", sous-entendu : je veux plus que ce que j'ai de toutes façons).
- LeclochardEmpereur
Pontorson50 a écrit:Leclochard a écrit:
Là où tu as raison, c’est que la profession se montre très modeste, peu exigeante en matière d’argent. Le fric, c’est un peu tabou. En vingt ans, j’ai rarement eu des discussions sur le sujet en salle de profs. Une fois, une collègue assez âgé m’a avoué qu’elle avait du mal à finir les fins de mois. C’était dur à entendre.
Les exemples sans contexte ne prouvent rien ni dans un sens ni dans l'autre pour déterminer un montant moyen de revenu . En fin de carrière, les paramètres restent aussi éclatés que plus jeunes :
-nécessité ou non de prise en charge médicale d'un ou plusieurs aïeux (quand il y en a quatre, ce n'est pas pareil que quand il n'y en a aucun).
-avoir ou non hérité et de quel montant.
-avoir ou non été divorcé (les conséquences financières sur chacun des conjoints séparé sont rarement égales, or un divorce augmente fortement les dépenses de chacun en moyenne). La monoparenté reste un handicap financier fréquent.
-avoir ou non un ou des enfants à charge ou indépendants.
-être ou non propriétaire de son logement principal (avoir ou non fini de le payer d'ailleurs).
-etc...
La fixation d'un revenu salarial moyen ne peut prendre en compte tout ce qui relève de la fixation du niveau de la protection sociale d'ensemble (dont la dépendance qui n'avance pas parce que c'est une dépense potentiellement massive pour les budgets public, les scandales des EHPAD ne faisant qu'achever la démonstration à la fois des abus financiers et, on en parle moins, des difficultés pour embaucher des gens compétents en gériatrie en général).
Il me semble donc risqué de dégager du récit de tel ou tel en difficulté, même grave, que le revenu salarial trop bas est la cause principale, surtout en fin de carrière. Là encore, le rattrapage de l'inflation avec effet rétroactif permet d'augmenter fortement les personnels sans avoir à se se lancer dans des discussions sans fin sur un niveau idéal de salaire convenable. J'avais entendu des sondeurs confier à JM Jancovici que le salaire idéal dans une enquête sur les revenus était "le mien + 10%", sous-entendu : je veux plus que ce que j'ai de toutes façons).
Je suis bien d’accord avec toi.
Mon propos, c’était plutôt pour illustrer le fait que l’argent (au sens du revenu du travail) comme les problèmes financiers quotidiens ne sont pas un sujet de discussion fréquent. Il est rare qu’un collègue se confie pour te raconter qu’elle doit renoncer à certains plaisirs, que les repas de la cantine sont trop chers, qu’elle ne part jamais en vacances. Il y a une forme de honte. Parfois, c’est indirectement qu’on le comprend, en particulier à travers le prisme du logement (« je ne peux pas acheter « ou pour un stagiaire ou un débutant : « j’ai du mal à trouver un logement »). Ici, la parole est plus libre car anonyme. Les échanges ne sont pas représentatifs de ceux qu’on entend au bahut.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Pontorson50Fidèle du forum
Leclochard a écrit:Pontorson50 a écrit:Leclochard a écrit:
Là où tu as raison, c’est que la profession se montre très modeste, peu exigeante en matière d’argent. Le fric, c’est un peu tabou. En vingt ans, j’ai rarement eu des discussions sur le sujet en salle de profs. Une fois, une collègue assez âgé m’a avoué qu’elle avait du mal à finir les fins de mois. C’était dur à entendre.
Les exemples sans contexte ne prouvent rien ni dans un sens ni dans l'autre pour déterminer un montant moyen de revenu . En fin de carrière, les paramètres restent aussi éclatés que plus jeunes :
-nécessité ou non de prise en charge médicale d'un ou plusieurs aïeux (quand il y en a quatre, ce n'est pas pareil que quand il n'y en a aucun).
-avoir ou non hérité et de quel montant.
-avoir ou non été divorcé (les conséquences financières sur chacun des conjoints séparé sont rarement égales, or un divorce augmente fortement les dépenses de chacun en moyenne). La monoparenté reste un handicap financier fréquent.
-avoir ou non un ou des enfants à charge ou indépendants.
-être ou non propriétaire de son logement principal (avoir ou non fini de le payer d'ailleurs).
-etc...
La fixation d'un revenu salarial moyen ne peut prendre en compte tout ce qui relève de la fixation du niveau de la protection sociale d'ensemble (dont la dépendance qui n'avance pas parce que c'est une dépense potentiellement massive pour les budgets public, les scandales des EHPAD ne faisant qu'achever la démonstration à la fois des abus financiers et, on en parle moins, des difficultés pour embaucher des gens compétents en gériatrie en général).
Il me semble donc risqué de dégager du récit de tel ou tel en difficulté, même grave, que le revenu salarial trop bas est la cause principale, surtout en fin de carrière. Là encore, le rattrapage de l'inflation avec effet rétroactif permet d'augmenter fortement les personnels sans avoir à se se lancer dans des discussions sans fin sur un niveau idéal de salaire convenable. J'avais entendu des sondeurs confier à JM Jancovici que le salaire idéal dans une enquête sur les revenus était "le mien + 10%", sous-entendu : je veux plus que ce que j'ai de toutes façons).
Je suis bien d’accord avec toi.
Mon propos, c’était plutôt pour illustrer le fait que l’argent (au sens du revenu du travail) comme les problèmes financiers quotidiens ne sont pas un sujet de discussion fréquent. Il est rare qu’un collègue se confie pour te raconter qu’elle doit renoncer à certains plaisirs, que les repas de la cantine sont trop chers, qu’elle ne part jamais en vacances. Il y a une forme de honte. Parfois, c’est indirectement qu’on le comprend, en particulier à travers le prisme du logement (« je ne peux pas acheter « ou pour un stagiaire ou un débutant : « j’ai du mal à trouver un logement »). Ici, la parole est plus libre car anonyme. Les échanges ne sont pas représentatifs de ceux qu’on entend au bahut.
Oui, tu as raison, ton propos était mieux rattaché au sujet du fil que je ne l'ai cru.
- LefterisEsprit sacré
Je vais radoter (après tout c'est mon métier)C'est la raison pour laquelle il ne faut pas placer le problème dans la multitude des cas individuels : si X et Y peuvent vivre avec 1700 €, avec 2000€ au bout de 15 ans, pourquoi un enseignant n'y arriverait-il pas ? C'est tout le discours des résosocios, de beaucoup de journalistes. ON ajoute rapidement un petit "débat" sur les enseignants ailleurs, qui après avoir un peu parlé de la paie montre surtout que l'enseignant français exerce à mi-temps , et le tour est joué. Personne ne s'intéresse au fait qu'un enseignant ne puisse pas, par exemple, dans une grande ville, louer un appartement, même un studio, sans garantie. Et alors ? Il n'est pas le seul dans ce cas. Et la caissière alors...Circulez, on va pas pleurer.Leclochard a écrit:Je suis bien d’accord avec toi.
Mon propos, c’était plutôt pour illustrer le fait que l’argent (au sens du revenu du travail) comme les problèmes financiers quotidiens ne sont pas un sujet de discussion fréquent. Il est rare qu’un collègue se confie pour te raconter qu’elle doit renoncer à certains plaisirs, que les repas de la cantine sont trop chers, qu’elle ne part jamais en vacances. Il y a une forme de honte. Parfois, c’est indirectement qu’on le comprend, en particulier à travers le prisme du logement (« je ne peux pas acheter « ou pour un stagiaire ou un débutant : « j’ai du mal à trouver un logement »). Ici, la parole est plus libre car anonyme. Les échanges ne sont pas représentatifs de ceux qu’on entend au bahut.
Non, la seule approche valable est la comparaison avec les fonctionnaires équivalents de notre pays, qui fait finalement jouer la sacro-sainte concurrence, et détruit peu à peu le recrutement et le niveau disciplinaire, ce qui à terme menace l'école de la République : être enseignant ne présente plus assez d'intérêt, et les jeunes s'en détournent, et encore plus les jeunes de bon niveau disciplinaire. Mathador a raison quand il cite les maths, matière la plus emblématique du naufrage (mais pas la seule). Déjà, on ne trouve plus assez de candidats pour pourvoir les postes. Ensuite, tous ceux qui sont offerts ne sont pas pourvus, le jury souverain refusant de trop baisser la barre, malgré des négociations que l'on dit âpres et une complaisance certaine.
Là, ça permet de comprendre la dégradation inéluctable d'un modèle d'éducation qui fut naguère un fleuron, et qu'ironie du sort, on exporte encore (établissements à l'étranger) et on copie dans certains endroits.
Après, sur le reste, tu as raison, ça rejoint un peu ce que je dis plus haut, il y a des mécontents, mais qui ne le hurlent pas sur les toits, parce que le "code" implicite en fait un sujet honteux. Encore moins se placent-ils dans l'espace revendicatif collectif, ou osent-ils lier ouvertement le travail, en augmentation constante, à leur paie. Ca ne se fait pas, la théorie du "métier pas comme les autres" a encore la peau dure, on la respecte à défaut d'y croire vraiment.
Je pense avoir un avis très objectif, d'une part parce que j'ai connu autre chose et vois la différence (enseignant ne sera même pas la partie la plus longue de ma vie professionnelle) ; d'autre part parce que qu'étant au dernier grade et appelé à partir à l'indice sommital je ne manque de rien (même si j'ai perdu), ma vie est faite, matériellement parlant ; parce que même si par un pur miracle il y avait une revalorisation de la profession -que dis-je, une restitution du préjudice- je n'en verrais pas la couleur. Je ne roule même pas pour moi, mais je tire la sonnette d'alarme, et suis assez bête même pour faire des grèves. Il m'arrive franchement de temps en temps de penser que la profession a ce qu'elle mérite, mais je me reprends en pensant aux implications à venir de ce problème.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HORAHabitué du forum
Lefteris a écrit:Je vais radoter (après tout c'est mon métier)C'est la raison pour laquelle il ne faut pas placer le problème dans la multitude des cas individuels : si X et Y peuvent vivre avec 1700 €, avec 2000€ au bout de 15 ans, pourquoi un enseignant n'y arriverait-il pas ? C'est tout le discours des résosocios, de beaucoup de journalistes. ON ajoute rapidement un petit "débat" sur les enseignants ailleurs, qui après avoir un peu parlé de la paie montre surtout que l'enseignant français exerce à mi-temps , et le tour est joué. Personne ne s'intéresse au fait qu'un enseignant ne puisse pas, par exemple, dans une grande ville, louer un appartement, même un studio, sans garantie. Et alors ? Il n'est pas le seul dans ce cas. Et la caissière alors...Circulez, on va pas pleurer.Leclochard a écrit:Je suis bien d’accord avec toi.
Mon propos, c’était plutôt pour illustrer le fait que l’argent (au sens du revenu du travail) comme les problèmes financiers quotidiens ne sont pas un sujet de discussion fréquent. Il est rare qu’un collègue se confie pour te raconter qu’elle doit renoncer à certains plaisirs, que les repas de la cantine sont trop chers, qu’elle ne part jamais en vacances. Il y a une forme de honte. Parfois, c’est indirectement qu’on le comprend, en particulier à travers le prisme du logement (« je ne peux pas acheter « ou pour un stagiaire ou un débutant : « j’ai du mal à trouver un logement »). Ici, la parole est plus libre car anonyme. Les échanges ne sont pas représentatifs de ceux qu’on entend au bahut.
Non, la seule approche valable est la comparaison avec les fonctionnaires équivalents de notre pays, qui fait finalement jouer la sacro-sainte concurrence, et détruit peu à peu le recrutement et le niveau disciplinaire, ce qui à terme menace l'école de la République : être enseignant ne présente plus assez d'intérêt, et les jeunes s'en détournent, et encore plus les jeunes de bon niveau disciplinaire. Mathador a raison quand il cite les maths, matière la plus emblématique du naufrage (mais pas la seule). Déjà, on ne trouve plus assez de candidats pour pourvoir les postes. Ensuite, tous ceux qui sont offerts ne sont pas pourvus, le jury souverain refusant de trop baisser la barre, malgré des négociations que l'on dit âpres et une complaisance certaine.
Là, ça permet de comprendre la dégradation inéluctable d'un modèle d'éducation qui fut naguère un fleuron, et qu'ironie du sort, on exporte encore (établissements à l'étranger) et on copie dans certains endroits.
Après, sur le reste, tu as raison, ça rejoint un peu ce que je dis plus haut, il y a des mécontents, mais qui ne le hurlent pas sur les toits, parce que le "code" implicite en fait un sujet honteux. Encore moins se placent-ils dans l'espace revendicatif collectif, ou osent-ils lier ouvertement le travail, en augmentation constante, à leur paie. Ca ne se fait pas, la théorie du "métier pas comme les autres" a encore la peau dure, on la respecte à défaut d'y croire vraiment.
Je pense avoir un avis très objectif, d'une part parce que j'ai connu autre chose et vois la différence (enseignant ne sera même pas la partie la plus longue de ma vie professionnelle) ; d'autre part parce que qu'étant au dernier grade et appelé à partir à l'indice sommital je ne manque de rien (même si j'ai perdu), ma vie est faite, matériellement parlant ; parce que même si par un pur miracle il y avait une revalorisation de la profession -que dis-je, une restitution du préjudice- je n'en verrais pas la couleur. Je ne roule même pas pour moi, mais je tire la sonnette d'alarme, et suis assez bête même pour faire des grèves. Il m'arrive franchement de temps en temps de penser que la profession a ce qu'elle mérite, mais je me reprends en pensant aux implications à venir de ce problème.
Encore une fois, d'accord sur tout. Seulement, à propos de ce que j'ai graissé dans ton message, il me semble que les mécontents ne sont pas que honteux, ils sont aussi très las des revendications vaines. Il suffit de voir sur le forum : n'est-il pas plus tôt évoqué l'écart abyssal de rémunération entre un catégorie A hors prof et ce même catégorie A de la lose qu'est le prof, écart dû uniquement à un régime indemnitaire fixe plus avantageux, que la nécessité de l'augmentation du point d'indice est ressortie. C'est pavlovien on dirait. Et franchement fatigant.
- LefterisEsprit sacré
Dégeler le point d'indice, pourquoi pas (il le faut même pour compenser l'inflation, enseignants ou non) , mais le rattrapage des enseignants ne peut en effet se faire sur cette unique base. Les indemnités fixes et statutaires sont donc bienvenues, mais aussi la refonte de la grille avec suppression de certains échelons et donc accélération de la progression , fusion des classes HC et CE...Ca s'est fait ailleurs, hein. Mais là j'arrête, je vais vraiment trop radoter. Il faudrait d'ailleurs que je me désabonne de ce fil, je me laisse prendre à répondre.HORA a écrit:
Encore une fois, d'accord sur tout. Seulement, à propos de ce que j'ai graissé dans ton message, il me semble que les mécontents ne sont pas que honteux, ils sont aussi très las des revendications vaines. Il suffit de voir sur le forum : n'est-il pas plus tôt évoqué l'écart abyssal de rémunération entre un catégorie A hors prof et ce même catégorie A de la lose qu'est le prof, écart dû uniquement à un régime indemnitaire fixe plus avantageux, que la nécessité de l'augmentation du point d'indice est ressortie. C'est pavlovien on dirait. Et franchement fatigant.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HORAHabitué du forum
Lefteris a écrit:Dégeler le point d'indice, pourquoi pas (il le faut même pour compenser l'inflation, enseignants ou non) , mais le rattrapage des enseignants ne peut en effet se faire sur cette unique base. Les indemnités fixes et statutaires sont donc bienvenues, mais aussi la refonte de la grille avec suppression de certains échelons et donc accélération de la progression , fusion des classes HC et CE...Ca s'est fait ailleurs, hein. Mais là j'arrête, je vais vraiment trop radoter. Il faudrait d'ailleurs que je me désabonne de ce fil, je me laisse prendre à répondre.HORA a écrit:
Encore une fois, d'accord sur tout. Seulement, à propos de ce que j'ai graissé dans ton message, il me semble que les mécontents ne sont pas que honteux, ils sont aussi très las des revendications vaines. Il suffit de voir sur le forum : n'est-il pas plus tôt évoqué l'écart abyssal de rémunération entre un catégorie A hors prof et ce même catégorie A de la lose qu'est le prof, écart dû uniquement à un régime indemnitaire fixe plus avantageux, que la nécessité de l'augmentation du point d'indice est ressortie. C'est pavlovien on dirait. Et franchement fatigant.
Ah non, reste, tu as le regard de celui qui a débarqué chez les pénitents sans se douter de ce qui l'attendait, c'est précieux
Quant à l'accélération de la progression, oui, ce ne serait pas du luxe, mais si déjà on pouvait sans honte revendiquer sur la base d'un régime indemnitaire identique à celui des autres agents A de l'EN, ce serait un grand pas. @ProvençalLeGaulois a eu la gentillesse de poster les chiffres précis plus haut, c'est fou qu'on en soit encore à considérer qu'une isoe fixe à 100 balles bruts, c'est acceptable.
- Arlon75Niveau 3
Certaines réponses me font honte. Comment certains font-ils pour être aussi aveugles aux réalités matérielles ?
Mon salaire m'enrage. J'ai honte de ce salaire. Je le trouve injuste. J'en ai marre d'entendre ce misérabilisme et cette comparaison constante aux moins bien lotis pour culpabiliser les collègues qui ont les yeux ouverts...
Je fais partie de ces jeunes, échelon 3, complètement déclassés par le CAPES. Le statut de certifié est un déclassement social pour moi par rapport à un vrai statut cadre. Je suis arrivée très haut classée au CAPES. J'ai un double master mention TB à la Sorbonne. Que voulez-vous que je reste faire dans l'EN ? J'ai enclenché ma reconversion dès mon année de stage. Je sais ce qui m'aurait attendu en milieu de carrière : le décrochage total. Dans 6-7 ans, je toucherai le double d'un salaire de certifiée avec 10 ans de carrière. Fin de partie.
Lutter collectivement ? Il suffit de parler aux collègues bisounours pour s'en décourager. Pour certains, vouloir toucher plus qu'un fonctionnaire catégorie B est perçu comme du mépris de classe. À quoi bon faire des études, à quoi bon la connaissance ? Ce métier a réussi à complètement dévaluer et dégrader le savoir pour moi qui de toute façon ne suis plus supposée le transmettre. Je suis enragée par cet état de fait. J'aurais aimé rester dans l'enseignement avec des conditions dignes.
La culpabilisation de ceux qui veulent un salaire digne doit prendre fin. L'altruisme sacrificiel et niais doit prendre fin. Le misérabilisme doit prendre fin.
Salaire de départ : 2300 euros (c'est le salaire de 1976 ajusté avec l'inflation)
Salaire au bout de 10 ans : 3100 euros
Salaire au bout de 15 ans : 3500 euros
Salaire au bout de 20 ans : 3900
Salaire au bout de 25 ans : 4300
Salaire au bout de 30 ans - fin de carrière : 4600 euros
)
Mon salaire m'enrage. J'ai honte de ce salaire. Je le trouve injuste. J'en ai marre d'entendre ce misérabilisme et cette comparaison constante aux moins bien lotis pour culpabiliser les collègues qui ont les yeux ouverts...
Je fais partie de ces jeunes, échelon 3, complètement déclassés par le CAPES. Le statut de certifié est un déclassement social pour moi par rapport à un vrai statut cadre. Je suis arrivée très haut classée au CAPES. J'ai un double master mention TB à la Sorbonne. Que voulez-vous que je reste faire dans l'EN ? J'ai enclenché ma reconversion dès mon année de stage. Je sais ce qui m'aurait attendu en milieu de carrière : le décrochage total. Dans 6-7 ans, je toucherai le double d'un salaire de certifiée avec 10 ans de carrière. Fin de partie.
Lutter collectivement ? Il suffit de parler aux collègues bisounours pour s'en décourager. Pour certains, vouloir toucher plus qu'un fonctionnaire catégorie B est perçu comme du mépris de classe. À quoi bon faire des études, à quoi bon la connaissance ? Ce métier a réussi à complètement dévaluer et dégrader le savoir pour moi qui de toute façon ne suis plus supposée le transmettre. Je suis enragée par cet état de fait. J'aurais aimé rester dans l'enseignement avec des conditions dignes.
La culpabilisation de ceux qui veulent un salaire digne doit prendre fin. L'altruisme sacrificiel et niais doit prendre fin. Le misérabilisme doit prendre fin.
Salaire de départ : 2300 euros (c'est le salaire de 1976 ajusté avec l'inflation)
Salaire au bout de 10 ans : 3100 euros
Salaire au bout de 15 ans : 3500 euros
Salaire au bout de 20 ans : 3900
Salaire au bout de 25 ans : 4300
Salaire au bout de 30 ans - fin de carrière : 4600 euros
)
- profs(Niveau 9
Si ces chiffres sont réels (j'ai la flemme de chercher et en même temps je vous fais confiance), toutes les salles des professeurs devraient être noyées sous un déluge d'affiches, de flyers qui interpellent sur cela et uniquement sur cela. Je pense à des slogans provocateurs des visuels trashs qui fassent parler d'eux partout.
J'imagine que les syndicats ont des créatifs.
Que cette campagne de communication appellent à une grève générale dans l'enseignement 5 ou 6 mois plus tard avec des revendications claires et uniquement salariales.
Si la base a du mal à bouger, il faut la bousculer avec une communication salariale qui fasse parler et qui donne un objectif à atteindre dans qques mois.
J'imagine que les syndicats ont des créatifs.
Que cette campagne de communication appellent à une grève générale dans l'enseignement 5 ou 6 mois plus tard avec des revendications claires et uniquement salariales.
Si la base a du mal à bouger, il faut la bousculer avec une communication salariale qui fasse parler et qui donne un objectif à atteindre dans qques mois.
- BalthazaardVénérable
Lefteris a écrit:Dégeler le point d'indice, pourquoi pas (il le faut même pour compenser l'inflation, enseignants ou non) , mais le rattrapage des enseignants ne peut en effet se faire sur cette unique base. Les indemnités fixes et statutaires sont donc bienvenues, mais aussi la refonte de la grille avec suppression de certains échelons et donc accélération de la progression , fusion des classes HC et CE...Ca s'est fait ailleurs, hein. Mais là j'arrête, je vais vraiment trop radoter. Il faudrait d'ailleurs que je me désabonne de ce fil, je me laisse prendre à répondre.HORA a écrit:
Encore une fois, d'accord sur tout. Seulement, à propos de ce que j'ai graissé dans ton message, il me semble que les mécontents ne sont pas que honteux, ils sont aussi très las des revendications vaines. Il suffit de voir sur le forum : n'est-il pas plus tôt évoqué l'écart abyssal de rémunération entre un catégorie A hors prof et ce même catégorie A de la lose qu'est le prof, écart dû uniquement à un régime indemnitaire fixe plus avantageux, que la nécessité de l'augmentation du point d'indice est ressortie. C'est pavlovien on dirait. Et franchement fatigant.
Tu es le seul a avoir le VRAI argument, le déclassement par rapport à la catégorie A ou A+. C'est celui qu’il faudrait marteler jusqu'à plus soif. Et, je ne vois rien d'autre que te paraphraser, laisser tomber ces comparaisons européennes qui ne veulent rien dire.
Tu vois très bien que ce n'est pas gagné et que notre métier est foutu...nous n'avons pas conscience de la fonction publique croyant exercer un métier plus noble.
LE point d'indice!!!....continuons, c'est foutu...
- HORAHabitué du forum
profs( a écrit:Si ces chiffres sont réels (j'ai la flemme de chercher et en même temps je vous fais confiance), toutes les salles des professeurs devraient être noyées sous un déluge d'affiches, de flyers qui interpellent sur cela et uniquement sur cela. Je pense à des slogans provocateurs des visuels trashs qui fassent parler d'eux partout.
J'imagine que les syndicats ont des créatifs.
Que cette campagne de communication appellent à une grève générale dans l'enseignement 5 ou 6 mois plus tard avec des revendications claires et uniquement salariales.
Si la base a du mal à bouger, il faut la bousculer avec une communication salariale qui fasse parler et qui donne un objectif à atteindre dans qques mois.
Je cite un passage du post page 26 de @ProvençalLeGaulois, qui est agent administratif de catégorie A dans l'Education Nationale, catégorie identique à la nôtre donc :
Bien sûr que ça dépasse l'ISOE et de loin.
Ces montants varient beaucoup entre académies, visiblement la notre était à la traîne (j'avais vu passer le régime indemnitaire de l'académie de Créteil et on avait une différence colossale) d'où le rattrapage important.
Dans mon académie, pour le C le plus mal indemnisé, on est déjà un peu au-dessus de 200€.
En tant que A, je touchais environ 700€ d'IFSE en 2021 avant la 1er augmentation, je touche actuellement 800€ d'IFSE et en 2022 je devrais toucher 1200€ (à confirmer).
Et on ne parle pas d'une contrée lointaine du genre MINEFI, là, c'est bien dans l'EN qu'on touche ce montant d'indemnités fixes, sans contrepartie, qui font partie du statut. Pour rappel, notre seule indemnité fixe, c'est 100 euros en brut, alors que, ironie de l'histoire, c'est cette fameuse isoe que la hiérarchie invoque dès qu'il y a du taf bénévole à imposer aux enseignants : mais enfin, vous êtes payés pour ça, vous touchez l'isoe. Ben voyons...
- BoubouleDoyen
Le traitement net d'un enseignant qui fait son service est une honte. La valeur d'une HSA est également une honte, encore plus la deuxième HSA non refusable. Et il y en a un qui vient nous remettre sans arrêt sur le tapis la prime informatique comme si c'était l'enjeu, comme si elle devait compenser le reste (outre le fait que les enseignants ont plongé dans zoom pendant le confinement sur leurs propres deniers), c'est une blague ?
Je trouve la profession sacrément dévouée (mais de moins en moins, ouvrez les yeux, beaucoup ont adapté leur investissement hors les murs à ce déclassement).
Je trouve la profession sacrément dévouée (mais de moins en moins, ouvrez les yeux, beaucoup ont adapté leur investissement hors les murs à ce déclassement).
- BalthazaardVénérable
HORA a écrit:profs( a écrit:Si ces chiffres sont réels (j'ai la flemme de chercher et en même temps je vous fais confiance), toutes les salles des professeurs devraient être noyées sous un déluge d'affiches, de flyers qui interpellent sur cela et uniquement sur cela. Je pense à des slogans provocateurs des visuels trashs qui fassent parler d'eux partout.
J'imagine que les syndicats ont des créatifs.
Que cette campagne de communication appellent à une grève générale dans l'enseignement 5 ou 6 mois plus tard avec des revendications claires et uniquement salariales.
Si la base a du mal à bouger, il faut la bousculer avec une communication salariale qui fasse parler et qui donne un objectif à atteindre dans qques mois.
Je cite un passage du post page 26 de @ProvençalLeGaulois, qui est agent administratif de catégorie A dans l'Education Nationale, catégorie identique à la nôtre donc :
Bien sûr que ça dépasse l'ISOE et de loin.
Ces montants varient beaucoup entre académies, visiblement la notre était à la traîne (j'avais vu passer le régime indemnitaire de l'académie de Créteil et on avait une différence colossale) d'où le rattrapage important.
Dans mon académie, pour le C le plus mal indemnisé, on est déjà un peu au-dessus de 200€.
En tant que A, je touchais environ 700€ d'IFSE en 2021 avant la 1er augmentation, je touche actuellement 800€ d'IFSE et en 2022 je devrais toucher 1200€ (à confirmer).
Et on ne parle pas d'une contrée lointaine du genre MINEFI, là, c'est bien dans l'EN qu'on touche ce montant d'indemnités fixes, sans contrepartie, qui font partie du statut. Pour rappel, notre seule indemnité fixe, c'est 100 euros en brut, alors que, ironie de l'histoire, c'est cette fameuse isoe que la hiérarchie invoque dès qu'il y a du taf bénévole à imposer aux enseignants : mais enfin, vous êtes payés pour ça, vous touchez l'isoe. Ben voyons...
Et pourquoi veux-tu que cela change...les profs ont des yeux plein d'étoiles dés qu'on les sollicite pour le bien des élèves..
Chez nous, bahut pourtant fortement syndiqué
Réunion pour le PLE...faudrait qu'on se réunisse régulièrement pour faire des devoirs communs...ben voyons..
Réunion (une de plus) pour parcoursup....faudrait faire une réunion avec les élèves pour leurs présenter avec une heures après....oui mais une ça suffit pas..il en faudrait deux....
véridique...tout ça sans un centime de plus, et ça continue
Je ne prône pas la grève qui finalement quelles qu'en soient les raisons ne produit rien mais le refus d’absolument TOUTES les taches annexe, et ça très peu y sont prêts hors déclaration "je suis d'accord avec toi tant que cela ne nuit pas aux élèves...." de la foutaise.
- TangledingGrand Maître
Qui parle de la prime d'équipement ? Il faut peut-être commencer par comprendre ce qu'on lit - et vouloir comprendre, pour commencer.
La vérité c'est que si nous obtenons peu, nous personnels de l'EN, c'est parce que nous nous mobilisons insuffisamment sur cette question des rémunérations, et on l'a bien vu ce jeudi.
Dans tous les syndicats les militants n'attendent qu'une chose, c'est que les professions de l'EN répondent massivement aux appels. C'est aussi bête que cela.
Même Léa Salamé a balancé le gel du point d'indice à la face de Blanquer qui n'a su que bafouiller en parlant de la revalorisation des premiers échelons avec un bricolage à la noix, qui a laissé de côté les deux tiers de la profession, comme elle n'a eu aucun mal à le lui faire observer. Si cette revalorisation était passée par le point, on ne parlerait pas de ces deux tiers d'exclus d'une revalorisation insuffisante. C'est factuel.
Mais ici on s'obstine en dépit du bon sens à répéter "Tout sauf le point !"
Vous êtes le problème, collègues...
La vérité c'est que si nous obtenons peu, nous personnels de l'EN, c'est parce que nous nous mobilisons insuffisamment sur cette question des rémunérations, et on l'a bien vu ce jeudi.
Dans tous les syndicats les militants n'attendent qu'une chose, c'est que les professions de l'EN répondent massivement aux appels. C'est aussi bête que cela.
Même Léa Salamé a balancé le gel du point d'indice à la face de Blanquer qui n'a su que bafouiller en parlant de la revalorisation des premiers échelons avec un bricolage à la noix, qui a laissé de côté les deux tiers de la profession, comme elle n'a eu aucun mal à le lui faire observer. Si cette revalorisation était passée par le point, on ne parlerait pas de ces deux tiers d'exclus d'une revalorisation insuffisante. C'est factuel.
Mais ici on s'obstine en dépit du bon sens à répéter "Tout sauf le point !"
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- HORAHabitué du forum
Balthazaard a écrit:HORA a écrit:profs( a écrit:Si ces chiffres sont réels (j'ai la flemme de chercher et en même temps je vous fais confiance), toutes les salles des professeurs devraient être noyées sous un déluge d'affiches, de flyers qui interpellent sur cela et uniquement sur cela. Je pense à des slogans provocateurs des visuels trashs qui fassent parler d'eux partout.
J'imagine que les syndicats ont des créatifs.
Que cette campagne de communication appellent à une grève générale dans l'enseignement 5 ou 6 mois plus tard avec des revendications claires et uniquement salariales.
Si la base a du mal à bouger, il faut la bousculer avec une communication salariale qui fasse parler et qui donne un objectif à atteindre dans qques mois.
Je cite un passage du post page 26 de @ProvençalLeGaulois, qui est agent administratif de catégorie A dans l'Education Nationale, catégorie identique à la nôtre donc :
Bien sûr que ça dépasse l'ISOE et de loin.
Ces montants varient beaucoup entre académies, visiblement la notre était à la traîne (j'avais vu passer le régime indemnitaire de l'académie de Créteil et on avait une différence colossale) d'où le rattrapage important.
Dans mon académie, pour le C le plus mal indemnisé, on est déjà un peu au-dessus de 200€.
En tant que A, je touchais environ 700€ d'IFSE en 2021 avant la 1er augmentation, je touche actuellement 800€ d'IFSE et en 2022 je devrais toucher 1200€ (à confirmer).
Et on ne parle pas d'une contrée lointaine du genre MINEFI, là, c'est bien dans l'EN qu'on touche ce montant d'indemnités fixes, sans contrepartie, qui font partie du statut. Pour rappel, notre seule indemnité fixe, c'est 100 euros en brut, alors que, ironie de l'histoire, c'est cette fameuse isoe que la hiérarchie invoque dès qu'il y a du taf bénévole à imposer aux enseignants : mais enfin, vous êtes payés pour ça, vous touchez l'isoe. Ben voyons...
Et pourquoi veux-tu que cela change...les profs ont des yeux plein d'étoiles dés qu'on les sollicite pour le bien des élèves..
Chez nous, bahut pourtant fortement syndiqué
Réunion pour le PLE...faudrait qu'on se réunisse régulièrement pour faire des devoirs communs...ben voyons..
Réunion (une de plus) pour parcoursup....faudrait faire une réunion avec les élèves pour leurs présenter avec une heures après....oui mais une ça suffit pas..il en faudrait deux....
véridique...tout ça sans un centime de plus, et ça continue
Je ne prône pas la grève qui finalement quelles qu'en soient les raisons ne produit rien mais le refus d’absolument TOUTES les taches annexe, et ça très peu y sont prêts hors déclaration "je suis d'accord avec toi tant que cela ne nuit pas aux élèves...." de la foutaise.
D'accord avec toi, cet aspect-là ne changera jamais je pense, car c'est un métier où l'air de rien, tu peux retirer une vraie satisfaction psychologique à "donner". Mais jouons aussi là-dessus : les étoiles dans les yeux, ok pourquoi pas, mais avec un salaire qui ne soit pas un crachat à la gueule. Et contrairement à ce que disait le très bien payé Peillon, le dévouement, dans l'exercice d'un métier, dans un cadre professionnel, si, ça s'achète.
- RuthvenGuide spirituel
Tangleding a écrit:
Vous êtes le problème, collègues...
Non, mais sans rire ?
La communication au soir du 13, on en reparle ? Il n'y a pas de problème de ce côte là quand on fait retomber le soufflé aussi vite, quand on est incapable de surfer sur la colère exprimée ?
Le problème, c'est aussi la communication syndicale qui est incapable de s'adapter à l'immense majorité des non-militants. Je dis bien communication, je ne parle pas du fond.
Si la seule communication possible, c'est de dire aux collègues qu'ils sont trop stupides pour comprendre ou qu'ils sont le problème, pas étonnant qu'il n'y ait pas de mobilisation.
- IlonaHabitué du forum
Tangleding a écrit:Mais ici on s'obstine en dépit du bon sens à répéter "Tout sauf le point !"
Je ne ferai aucune grève dès lors qu'il sera question du point d'indice, d'une grève interprofessionnelle ou d'une grève avec de multiples revendications. POINT (d'indice) !
Vous irez faire votre balade dans les rues sans moi.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Certes mais le SNES a une position illisible sur les traitements. Je suis totalement incapable de savoir combien je vais toucher en plus suite à un appel à la grève du SNES. Je vais toucher combien en plus ? 100€ ? 500€ ? 1 000€ ? Comment peut-on se mobiliser si l'on ne connaît pas l'enjeu ?
La grève du 27 n'avait pas comme motif la revalorisation spécifique des enseignants, d'ailleurs les médias ont très peu parlé des professeurs dans leur compte rendu.
Sur le point d'indice, il faut avoir une idée des ordres de grandeurs :
- 1 000€ par mois en plus pour les enseignants c'est 10 milliards, c'est beaucoup, mais pas totalement inaccessible;
- 1 000€ par mois en plus pour tous les fonctionnaires c'est 67 milliards, et ça, c'est impossible.
Si une intersyndicale appelle à la grève pour 500€ net par mois, je fais grève une semaine minimum, voire deux sans hésiter. (Bon évidemment, il faut faire monter la mayonnaise avant pour avoir un mouvement qui touche plus de 10% de la profession.)
La grève du 27 n'avait pas comme motif la revalorisation spécifique des enseignants, d'ailleurs les médias ont très peu parlé des professeurs dans leur compte rendu.
Sur le point d'indice, il faut avoir une idée des ordres de grandeurs :
- 1 000€ par mois en plus pour les enseignants c'est 10 milliards, c'est beaucoup, mais pas totalement inaccessible;
- 1 000€ par mois en plus pour tous les fonctionnaires c'est 67 milliards, et ça, c'est impossible.
Si une intersyndicale appelle à la grève pour 500€ net par mois, je fais grève une semaine minimum, voire deux sans hésiter. (Bon évidemment, il faut faire monter la mayonnaise avant pour avoir un mouvement qui touche plus de 10% de la profession.)
- gauvain31Empereur
profs( a écrit:Si ces chiffres sont réels (j'ai la flemme de chercher et en même temps je vous fais confiance), toutes les salles des professeurs devraient être noyées sous un déluge d'affiches, de flyers qui interpellent sur cela et uniquement sur cela. Je pense à des slogans provocateurs des visuels trashs qui fassent parler d'eux partout.
J'imagine que les syndicats ont des créatifs.
Que cette campagne de communication appellent à une grève générale dans l'enseignement 5 ou 6 mois plus tard avec des revendications claires et uniquement salariales.
Si la base a du mal à bouger, il faut la bousculer avec une communication salariale qui fasse parler et qui donne un objectif à atteindre dans qques mois.
Ces chiffres d'Arlon75 sont réels , et je dirais qu'ils sont peut-être légère en dessous car un instituteur stagiaire gagnait le double du SMIC soit 3000 euros . avec l'ancienneté et l'inflation on devrait même flirter avec les 5000-6000 euros ce qui correspond tout à fait au salaire de 6000 euros de l’institutrice allemande vue il y a quelques jours dans le reportage de France 3. En fait nous devrions exactement ce que touchent les enseignants allemands s'il n'y avait pas eu d'une part le décrochage du point d'indice par rapport à l'inflation et d'autre part le gel de ce point d'indice sur un temps très long.
Les enseignants français au regard de la formation qu'ils ont eu perdent plusieurs milliers d'euros par an.
Ma jeune sœur qui est attachée territoriale (maîtrise de Droit Public , catégorie A) a au bout de 10 ans d'ancienneté un salaire de 2900 nets (mon cousin policier qui a juste le bac encore plus )
RIEN ne justifie le bas salaire des enseignants en France. Il y a toute une mentalité à changer au sein de l'EN dans laquelle il ne faut pas parler d'argent car on fait ce métier par vocation etc.... (Cf. Najat Vallaud Belkacem chez Ruquier il y a quelques années). J'étais, pour être franc , un peu comme ça quand j'ai débuté et c'est quand j'ai pu comparer avec des membres de ma famille que me suis rendu compte rapidement qu'il y avait un problème. Depuis j'ai fait ma mue et je considère que tout travail mérite un salaire décent. Même les Américains sont plus pragmatiques (if you pay peanuts, you get monkeys)
Désormais une infirmière à bac +3 touche plus qu'un professeur certifié à bac +5. Et les personnels soignants qui se sont battus comme des lions ont totalement mérité ces augmentations (qui devraient être même encore plus importantes). Les gardiens de prison (niveau bac) ont eu une revalorisation conséquente de leur salaire ; ils touchent désormais eux-aussi plus que les enseignants certifiés; ils le méritent aussi au regard de leur conditions de travail. Mais désormais ça doit être le tour des enseignants car cette paupérisation qui est le fruit d'un choix politique (et non économique) ne pourra pas durer indéfiniment; le vivier d'étudiants se destinant à l’enseignement se tarit dangereusement dans certaines disciplines.
Le changement de mentalité dans l'EN va devoir aussi passer par le refus de faire des missions sous-payées comme la mission de PP qui n'a pas été revalorisée depuis ,je crois, les années 90 (mais à vérifier cependant je n'en suis pas totalement sûr). Perso, en dessous de 300 euros par mois je n'accepte pas la charge au regard du ratio bénéfice/emmerdement.
Quand plus personne veut faire le job, l'employeur est obligé d'augmenter les salaires. Que L'EN n'espère pas une contractualisation massive (peut-être suis-je naïf) : au fond beaucoup préfèreront aller bosser ailleurs pour une paye identique et dans des conditions moins stressantes qu'une salle de classe.
- TangledingGrand Maître
Illustration du problème. Je viens de démontrer que la prime d'attractivité mise en place pour les débuts de carrière a laissé les 2/3 de la profession dans la mouise alors que la même revalorisation des débuts de carrière par le point aurait servi tout le monde. Et tu viens cracher ta bile contre la revendication intelligente...Ilona a écrit:Tangleding a écrit:Mais ici on s'obstine en dépit du bon sens à répéter "Tout sauf le point !"
Je ne ferai aucune grève dès lors qu'il sera question du point d'indice, d'une grève interprofessionnelle ou d'une grève avec de multiples revendications. POINT (d'indice) !
Vous irez faire votre balade dans les rues sans moi.
Merveilleux.
@Ruthven : je ne suis pas le SNES, juste un militant du SNES. Et ma façon de botter le train des collègues n'emporte sans doute pas l'adhésion des camarades.
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- BoubouleDoyen
Propose 500€ d'ISOE mensuelle pour tout enseignant devant élève, elle t'écoutera peut-être.
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