- AmaliahEmpereur
*Ombre* a écrit:A l'inverse, j'ai été déçue par Trouble vérité, d'E. Lockhart, dont j'avais pourtant bien aimé Nous les menteurs, dont on avait beaucoup parlé sur les blogs littéraires. Il me permet de cocher l'item Une partie de l'histoire se passe en Amérique du Sud puisqu'on reconstitue l'histoire de Jul', en cavale au Mexique après des vacances mouvementées avec sa meilleure amie, une riche héritière. Que s'est-il passé ? Comment Jul' s'est-elle retrouvée en possession d'autant d'argent ? Aurait-elle froidement assassiné son amie ? Je m'attendais à quelque chose de plus subtil après Nous les menteurs, mais cette fois-ci, j'ai eu l'impression de regarder un téléfilm de série B ou de lire un truc ciblé ado. Sans grand intérêt.
J'avais eu exactement la même déception que toi, Ombre! Les deux livres ne se valent pas.
miss sophie a écrit: Défi 5 toujours : Et mes yeux se sont fermés de Patrick Bard (2016). L’histoire de Maëlle, adolescente revenue enceinte de Syrie où elle a rejoint Daech. Les chapitres retracent les changements qui ont précédé son départ de France, en donnant la parole aux différentes personnes qui ont gravité autour d’elles, adultes n’ayant rien vu venir et adolescents ayant emprunté la même voie ou s’étant écartés de cette camarade aux propos radicaux. L’auteur met en lumière les techniques d’embrigadement et nous fait partager le désarroi des familles. Maëlle raconte aussi son expérience syrienne et ce qui l’a conduite à revenir. Intéressant et bien mené.
Pour le défi 23 (une partie du roman se passe en Amérique latine) : Il reste la poussière de Sandrine Collette (2016). L’histoire d’une famille en Patagonie, quatre frères dont les aînés s’en prennent aux plus jeunes, vivant sous l’emprise d’une mère autoritaire dans une ferme où ils élèvent des moutons et des bœufs, gagnant juste de quoi continuer de trimer. Dans cet univers de violence permanente, quelque chose peut-il changer ? Un peu lent par moments, ce roman décrit bien l’oppression du cercle familial et la vie à la dure quand ni la nature ni les hommes ne font de cadeau.
Merci pour ces comptes-rendus, miss Sophie! J'avais beaucoup aimé Et mes yeux se sont fermés et j'adore Sandrine Collette dont je suis loin d'avoir tout lu. Je lirai ce titre au mois d'août.
- AmaliahEmpereur
nicole 86 a écrit:Bravo Amaliah d'avoir bouclé le défi et surtout d'avoir su privilégier les livres qui te correspondent.
Merci Nicole! Le pensum du défi a été pour moi le campus novel! J'ai commencé Les Revenants dont j'ai décroché au bout de 100 pages, ne comprenant pas l'intérêt du livre, puis j'ai essayé 10 pages d'un David Lodge et j'ai fini par me rabattre sur Bienvenue au club qui ne m'a guère passionnée.
- DesolationRowEmpereur
C’est vraiment le moins bon côté de Jonathan Coe. Alors que _La pluie avant qu’elle tombe_ est un roman merveilleux. Et le dernier, _Billy Wilder et moi_ est très émouvant aussi.
- *Ombre*Grand sage
Bravo, Amaliah, et tous ceux qui ont achevé le défi.
Pendant ces vacances, je lis d'autres choses, des textes de lecture jeunesse pour en sélectionner pour les élèves - j'ai notamment emprunté plusieurs Natacha Henry, puisque nous devrions recevoir l'autrice l'an prochain - et des livres qu'on m'a offerts. J'ai toutefois commandé le recueil de Cécile Coulon dont a parlé Reine Margot, qui me permettra de valider le défi Le nom et le prénom de l'auteur commencent par la même lettre. Pour la suite du défi, ce sera sans doute à la rentrée.
Pendant ces vacances, je lis d'autres choses, des textes de lecture jeunesse pour en sélectionner pour les élèves - j'ai notamment emprunté plusieurs Natacha Henry, puisque nous devrions recevoir l'autrice l'an prochain - et des livres qu'on m'a offerts. J'ai toutefois commandé le recueil de Cécile Coulon dont a parlé Reine Margot, qui me permettra de valider le défi Le nom et le prénom de l'auteur commencent par la même lettre. Pour la suite du défi, ce sera sans doute à la rentrée.
- *Ombre*Grand sage
J'ai une question : comment savoir si un texte a été publié en feuilleton ? À part les grands classiques du XIXe, je n'ai pas connaissance du mode de publication des romans et nouvelles. Comment avez-vous trouvé pour cet item ? Avez-vous des titres à recommander ? Savez-vous si Leblanc a publié les Lupin en feuilleton avant leur sortie en recueils ?
Je sens que ça va se terminer par un énième Balzac...
Je sens que ça va se terminer par un énième Balzac...
- Reine MargotDemi-dieu
Je pense que je mettrai Blackwater dans cette catégorie, car il a été publié en feuilleton d'abord. J'avais le même problème, je ne connaissais que des romans du XIXe dans ce cas, et j'étais bien partie pour un Balzac aussi. Et puis en lisant des articles sur cette fameuse saga dont tout le monde parle, j'ai vu qu'elle avait été publiée en feuilleton d'abord chez Toussaint Louverture. Donc je le garde pour cet item.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- nicole 86Expert spécialisé
@ Ombre Je regarde wikisaitout qui l'indique généralement dans le paragraphe des œuvres de l'auteur.
J'epluche les listes des neos
J'epluche les listes des neos
- *Ombre*Grand sage
Reine Margot a écrit:Je pense que je mettrai Blackwater dans cette catégorie, car il a été publié en feuilleton d'abord. J'avais le même problème, je ne connaissais que des romans du XIXe dans ce cas, et j'étais bien partie pour un Balzac aussi. Et puis en lisant des articles sur cette fameuse saga dont tout le monde parle, j'ai vu qu'elle avait été publiée en feuilleton d'abord chez Toussaint Louverture. Donc je le garde pour cet item.
Ah ! oui, bonne idée. Depuis le temps que j'entends parler de cette saga, ce sera l'occasion de découvrir.
Merci, Reine, et merci pour le filon, Nicole.
- JennyMédiateur
J’avais repéré La jungle d’Upton Sinclair pour le roman publié en feuilleton.
Des idées sur gallica : https://gallica.bnf.fr/html/und/presse-et-revues/les-feuilletons-dans-la-presse?mode=mobile
Des idées sur gallica : https://gallica.bnf.fr/html/und/presse-et-revues/les-feuilletons-dans-la-presse?mode=mobile
- AmaliahEmpereur
J'ai lu L'Aiguille creuse pour l'item feuilleton mais je trouve que c'était bien difficile de trouver une liste de romans publiés en feuilletons.
Et autant j'avais bien aimé Arsène Lupin gentleman cambrioleur, autant L'Aiguille creuse m'a paru longuet.
Et autant j'avais bien aimé Arsène Lupin gentleman cambrioleur, autant L'Aiguille creuse m'a paru longuet.
- Reine MargotDemi-dieu
Moi c'est "printemps" qui me pose problème. Je pense que je vais tenter le livre sur les Indiens Dakota.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AmaliahEmpereur
Et J'ai couru vers le Nil d'El Aswany sur le printemps arabe dont j'ai entendu parler mais que je n'ai pas encore lu?
Pour ma part, j'ai lu En attendant le printemps sur les Indiens qui ne m'a pas marquée au point que je n'en ai quasiment aucun souvenir alors que je l'ai lu il y a à peine quelques mois.
Pour ma part, j'ai lu En attendant le printemps sur les Indiens qui ne m'a pas marquée au point que je n'en ai quasiment aucun souvenir alors que je l'ai lu il y a à peine quelques mois.
- *Ombre*Grand sage
C'est formidable, El Aswani. Fort et touchant. Je recommande.
- EloahExpert spécialisé
Bravo Amaliah !
Moi aussi j'ai eu du mal avec le campus novel, rien ne me tentait alors je m'en suis remise à ma Kube et je viens de terminer Je vous emmène de Joyce Carol Oates, livre très surprenant sur les années d'étudiante d'une jeune fille mais que j'ai beaucoup aimé !
Moi aussi j'ai eu du mal avec le campus novel, rien ne me tentait alors je m'en suis remise à ma Kube et je viens de terminer Je vous emmène de Joyce Carol Oates, livre très surprenant sur les années d'étudiante d'une jeune fille mais que j'ai beaucoup aimé !
- *Ombre*Grand sage
Finalement, ma dernière lecture, pas spécialement choisie pour le défi, validera l'item Sur les traces des pionniers. Il s'agit du roman Un Monde sans rivages, d'Hélène Gaudy, qui est un gros coup de coeur et sera sans doute une de mes meilleures lectures de cette année.
Hélène Gaudy raconte l'histoire incroyable de trois Suédois qui, à la fin du XIXe siècle, ont tenté de survoler en ballon le pôle Nord, encore jamais atteint. En fait, assez rapidement, le ballon s'est écrasé, et les trois explorateurs se sont retrouvés errant sur la banquise. Mais alors même qu'ils étaient condamnés, ils ont continué à faire ce qu'ils étaient venus faire : cartographier, inventorier, décrire, classer, dans cet esprit positiviste plein de foi et de morgue. Et surtout, ils ont pris des photographies, plein de photographies. Des décennies plus tard, on a retrouvé ces photographies dans le permafrost qui dégelait. C'est à partir de ces images qu'Hélène Gaudy raconte leur histoire, avec beaucoup de poésie, mais aussi toute une réflexion sur cette fin de siècle ambivalente, qui veut tout savoir du monde, tout voir, tout inventorier (il y a une réflexion sur le rôle du regard, de la photographie, de la mise en scène de soi bien avant Instagram), et qui bouleverse les équilibres de conquête en conquête, et extermine de nombreuses espèces à force de vouloir les montrer au grand public dans les muséums d'Histoire naturelle. Toute l'entreprise de ces explorateurs, mal préparés, mus par un orgueil colossal, révèle l'hybris de cette époque (dont nous sommes les héritiers) et le paradoxe d'hommes qui se pensent extrêmement civilisés et qui sèment la destruction - et signent la leur.
C'est beau, poignant, terrible, et cela donne à réfléchir.
Je suis à présent dans Cécile Coulon, recueil acheté sur les recommandations de Reine Margot, qui me permettra de valider l'item Le nom et le prénom de l'auteur commencent par la même lettre.
Hélène Gaudy raconte l'histoire incroyable de trois Suédois qui, à la fin du XIXe siècle, ont tenté de survoler en ballon le pôle Nord, encore jamais atteint. En fait, assez rapidement, le ballon s'est écrasé, et les trois explorateurs se sont retrouvés errant sur la banquise. Mais alors même qu'ils étaient condamnés, ils ont continué à faire ce qu'ils étaient venus faire : cartographier, inventorier, décrire, classer, dans cet esprit positiviste plein de foi et de morgue. Et surtout, ils ont pris des photographies, plein de photographies. Des décennies plus tard, on a retrouvé ces photographies dans le permafrost qui dégelait. C'est à partir de ces images qu'Hélène Gaudy raconte leur histoire, avec beaucoup de poésie, mais aussi toute une réflexion sur cette fin de siècle ambivalente, qui veut tout savoir du monde, tout voir, tout inventorier (il y a une réflexion sur le rôle du regard, de la photographie, de la mise en scène de soi bien avant Instagram), et qui bouleverse les équilibres de conquête en conquête, et extermine de nombreuses espèces à force de vouloir les montrer au grand public dans les muséums d'Histoire naturelle. Toute l'entreprise de ces explorateurs, mal préparés, mus par un orgueil colossal, révèle l'hybris de cette époque (dont nous sommes les héritiers) et le paradoxe d'hommes qui se pensent extrêmement civilisés et qui sèment la destruction - et signent la leur.
C'est beau, poignant, terrible, et cela donne à réfléchir.
Je suis à présent dans Cécile Coulon, recueil acheté sur les recommandations de Reine Margot, qui me permettra de valider l'item Le nom et le prénom de l'auteur commencent par la même lettre.
- JennyMédiateur
Ombre : je le note, ça a l’air passionnant (et les pôles me font rêver). Merci !
- *Ombre*Grand sage
J'ai lu hier une curiosité, trouvée par hasard chez mon libraire, un récit pour la jeunesse écrit par George Martin, le créateur de Game of Thrones : Dragon de glace, avec de magnifiques illustrations de Luis Royo. On retrouve l'univers de la fantasy cher à l'auteur dans un format plus proche du conte, qui en mobilise les ressorts et les archétypes. C'est une belle histoire, et je demanderai sans doute à mon CDI d'en acquérir quelques exemplaires car cela pourrait être proposé en cursive aux 6e ou aux 5e, et même donner lieu à une rapide exploitation.
Une jolie découverte, à mettre en les mains des fans de GoT.
Et si George Martin peu être considéré comme un auteur prolifique (j'ai tendance à penser que oui, vu la masse des volumes de GoT), un jeu de permutations me permet de valider cet item du défi.
Il peut aussi convenir pour les items Renaissance, voire Printemps (à cause de la fin).
Une jolie découverte, à mettre en les mains des fans de GoT.
Et si George Martin peu être considéré comme un auteur prolifique (j'ai tendance à penser que oui, vu la masse des volumes de GoT), un jeu de permutations me permet de valider cet item du défi.
Il peut aussi convenir pour les items Renaissance, voire Printemps (à cause de la fin).
- floisaNiveau 9
Je n'arrive pas du tout à tenir à jour les critiques ici, alors j'ai mis des présentations rapides sur ma liste. Surtout des romans chinois et de la SF classique et moderne en anglais, plus quelques choses plus hétéroclites. Mais je suis très loin des 50.
- nicole 86Expert spécialisé
floisa a écrit:Je n'arrive pas du tout à tenir à jour les critiques ici, alors j'ai mis des présentations rapides sur ma liste. Surtout des romans chinois et de la SF classique et moderne en anglais, plus quelques choses plus hétéroclites. Mais je suis très loin des 50.
J'aime bien les listes, cela donne des idées de lecture et dévoile un peu de la personnalité. Tu explores des domaines que je ne connais pas (même si j'ai eu ma période chinoise , ah, Le rêve dans le pavillon rouge !)
Édit ; ta proposition pour l'auteur turc me fait de l'œil ! Une liste originale et inspirante
- JennyMédiateur
Pour le défi 1, un livre dont le héros est métis, j'ai lu Thomas Mauceri, Seb Piquet, A la recherche de Gil Scott-Heron, le "parrain du rap"
La bande dessinée raconte la rencontre musicale entre Thomas Mauceri et l’oeuvre de Gil Scott-Heron. Plus qu’une biographie de l’artiste, c’est une narration de cette rencontre... Le jeune étudiant métis veut découvrir la culture afro-américaine, mais se retrouve dans une université majoritairement blanche, un de ses camarades lui fit découvrir la musique de Gil Scott-Heron. Les principaux morceaux de l’artiste sont évoqués en lien avec l’actualité des années 2000. En effet, les morceaux de Gil Scott-Heron sont toujours emblématiques d’une Amérique fracturée. La carrière de l’artiste est racontée en parallèle, notamment ses débuts et sa rencontre avec Brian Jackson, multi-instrumentiste et producteur, qui collabore avec Gil Scott-Heron dans les années 1970. The Bottle permet d’évoquer les problèmes d’addiction et de détention de stupéfiants de l’artiste. La chanson illustre aussi la visite des auteurs dans le ghetto de Baltimore, ville marquée par la violence. C’est également dans cette ville où Gil Scott-Heron, également auteur de polars, a fait des études de création littéraire.Les rendez-vous manqués se multiplient au fil des ennuis judiciaires du musicien. Le jour où il doit enfin le rencontrer par le biais d’une connaissance commune, l’artiste vient de mourir. Il prévient alors ses proches de sa disparition. La BD raconte avant tout cette découverte musicale et la quête d'une rencontre avec cet artiste majeur.
(Ca m'a rappelé un concert annulé où je devais aller, un point commun avec l'auteur. Je ne l'ai jamais vu en live finalement. )
Pour le défi 44, Révolution ! j'ai lu David F. Walker, Marcus Kwame Anderson, Black Panthers, Il était une fois la révolution afro-américaine
Un roman graphique dense et documenté au mouvement des Black Panthers, qui met en avant les grandes figures du mouvement. La bande dessinée retrace d’abord l’histoire des luttes des Noirs Américains pour la liberté et l’égalité. Ils présentent les grandes figures du mouvement et revient sur la difficile déségrégation des écoles ainsi que sur l’assassinat d’Emmett Till, adolescent de 14 ans tué et mutilé pour avoir sifflé une femme blanche. Les actions dans les bus, celles de Martin Luther King sont aussi évoquées. L’attentat de 1963 perpétré par le Ku Klux Klan dans une église baptiste, tue également quatre adolescentes. Les violences envers les militants marque également les esprits comme les meurtres de Medgar Evers devant chez lui en 1963 ou ceux d’Andrew Goodman, James Chaney et Michael Schwerner lors d’une campagne d’inscription des électeurs noirs dans le Mississippi en 1964.
Face à ces violences, la lutte non-violente prônée par le SNCC (Student Non Violent Coordinating Committee) suscite des doutes. Stokely Carmichael et d’autres membres de l’organisation forment un parti politique en Alabama et adoptent une panthère noire comme mascotte. Leur parti est rapidement surnommé le Black Panther Party. Bobby Seale et Huey P. Newton fondent le Black Panther Party for self-defense en octobre 1966 à Oakland, en Californie. Le contexte des violences policières, le parcours de deux fondateurs, leurs influences intellectuelles sont mises en avant. Le Black Panthers Party prend de l’ampleur et se structure. Ils inspirent différents mouvements aux Etats-Unis comme les Brown Berets qui défendent les hispaniques ou l’American Indian Movement. Les White Panthers sont des alliés des Black Panthers. Mais le FBI met en place une politique de contre-espionnage envers tous les mouvements noirs : le COINTELPRO. J. Edgar Hoover vise les mouvements pacifistes comme les mouvements plus radicaux.
Les procès sont aussi évoqués : 21 membres des Black Panthers arrêtés en 1969 et accusés d’actes de conspiration et de terrorisme. . La même année, les 8 de Chicago sont jugés pour les émeutes de 1968 lors de la convention démocrate. Parmi eux, Bobby Seale, souhaite se défendre seul. Ce droit lui est refusé, il est alors bâillonné et enchaîné à son siège. Dans la branche locale naissante des Panthers, Fred Hampton se distingue rapidement par ses qualités d’organisateur et d’orateur. Il est ensuite abattu par le FBI dans son sommeil en décembre 1969. Les programmes sociaux mis en place par le parti sont aussi évoqués comme l'aide alimentaire, la création d’une clinique, une campagne de dépistage de la drépanocytose, une maladie qui touche principalement les Noirs…
Le mouvement est cependant en perte de vitesse, fragilisé par les dissensions internes.
La bande dessinée raconte la rencontre musicale entre Thomas Mauceri et l’oeuvre de Gil Scott-Heron. Plus qu’une biographie de l’artiste, c’est une narration de cette rencontre... Le jeune étudiant métis veut découvrir la culture afro-américaine, mais se retrouve dans une université majoritairement blanche, un de ses camarades lui fit découvrir la musique de Gil Scott-Heron. Les principaux morceaux de l’artiste sont évoqués en lien avec l’actualité des années 2000. En effet, les morceaux de Gil Scott-Heron sont toujours emblématiques d’une Amérique fracturée. La carrière de l’artiste est racontée en parallèle, notamment ses débuts et sa rencontre avec Brian Jackson, multi-instrumentiste et producteur, qui collabore avec Gil Scott-Heron dans les années 1970. The Bottle permet d’évoquer les problèmes d’addiction et de détention de stupéfiants de l’artiste. La chanson illustre aussi la visite des auteurs dans le ghetto de Baltimore, ville marquée par la violence. C’est également dans cette ville où Gil Scott-Heron, également auteur de polars, a fait des études de création littéraire.Les rendez-vous manqués se multiplient au fil des ennuis judiciaires du musicien. Le jour où il doit enfin le rencontrer par le biais d’une connaissance commune, l’artiste vient de mourir. Il prévient alors ses proches de sa disparition. La BD raconte avant tout cette découverte musicale et la quête d'une rencontre avec cet artiste majeur.
(Ca m'a rappelé un concert annulé où je devais aller, un point commun avec l'auteur. Je ne l'ai jamais vu en live finalement. )
Pour le défi 44, Révolution ! j'ai lu David F. Walker, Marcus Kwame Anderson, Black Panthers, Il était une fois la révolution afro-américaine
Un roman graphique dense et documenté au mouvement des Black Panthers, qui met en avant les grandes figures du mouvement. La bande dessinée retrace d’abord l’histoire des luttes des Noirs Américains pour la liberté et l’égalité. Ils présentent les grandes figures du mouvement et revient sur la difficile déségrégation des écoles ainsi que sur l’assassinat d’Emmett Till, adolescent de 14 ans tué et mutilé pour avoir sifflé une femme blanche. Les actions dans les bus, celles de Martin Luther King sont aussi évoquées. L’attentat de 1963 perpétré par le Ku Klux Klan dans une église baptiste, tue également quatre adolescentes. Les violences envers les militants marque également les esprits comme les meurtres de Medgar Evers devant chez lui en 1963 ou ceux d’Andrew Goodman, James Chaney et Michael Schwerner lors d’une campagne d’inscription des électeurs noirs dans le Mississippi en 1964.
Face à ces violences, la lutte non-violente prônée par le SNCC (Student Non Violent Coordinating Committee) suscite des doutes. Stokely Carmichael et d’autres membres de l’organisation forment un parti politique en Alabama et adoptent une panthère noire comme mascotte. Leur parti est rapidement surnommé le Black Panther Party. Bobby Seale et Huey P. Newton fondent le Black Panther Party for self-defense en octobre 1966 à Oakland, en Californie. Le contexte des violences policières, le parcours de deux fondateurs, leurs influences intellectuelles sont mises en avant. Le Black Panthers Party prend de l’ampleur et se structure. Ils inspirent différents mouvements aux Etats-Unis comme les Brown Berets qui défendent les hispaniques ou l’American Indian Movement. Les White Panthers sont des alliés des Black Panthers. Mais le FBI met en place une politique de contre-espionnage envers tous les mouvements noirs : le COINTELPRO. J. Edgar Hoover vise les mouvements pacifistes comme les mouvements plus radicaux.
Les procès sont aussi évoqués : 21 membres des Black Panthers arrêtés en 1969 et accusés d’actes de conspiration et de terrorisme. . La même année, les 8 de Chicago sont jugés pour les émeutes de 1968 lors de la convention démocrate. Parmi eux, Bobby Seale, souhaite se défendre seul. Ce droit lui est refusé, il est alors bâillonné et enchaîné à son siège. Dans la branche locale naissante des Panthers, Fred Hampton se distingue rapidement par ses qualités d’organisateur et d’orateur. Il est ensuite abattu par le FBI dans son sommeil en décembre 1969. Les programmes sociaux mis en place par le parti sont aussi évoqués comme l'aide alimentaire, la création d’une clinique, une campagne de dépistage de la drépanocytose, une maladie qui touche principalement les Noirs…
Le mouvement est cependant en perte de vitesse, fragilisé par les dissensions internes.
- JennyMédiateur
Pour le défi 46, un livre dont la couverture est en noir et blanc, j'ai lu Mathilde Hirsh, Florence Noiville, Nina Simone, Love me ou leave me
Eunice Waymon, née dans une famille de pasteur de Caroline du Nord, se distingue dès l’âge de 3 ans en accompagnant à l’orgue les sermons de sa mère. Les foules se pressent pour écouter la jeune prodige, qui a appris de manière autodidacte la musique religieuse. Son père, ancien musicien, l’initie en secret au blues et au jazz, « musiques du diable » bannies à la maison par sa mère. La famille souffre de la crise de 29, la mère doit compléter les revenus par un potager et en faisant des ménages. Sa patronne blanche ne résiste pas à la tentation de venir écouter la jeune musicienne et propose de lui payer des cours de piano. La communauté de la ville de Tryon organise des collectes pour l’aider. La petite fille découvre alors une nouvelle culture et ambitionne de devenir concertiste. La famille s’installe à Philadelphie, Eunice Waymon prend des cours d’été à New York pour préparer le concours d’entrée au prestigieux Curtis Institute en 1951. Elle est cependant recalée et elle estime avoir été victime de racisme. La jeune pianiste est confrontée à son premier échec, difficile à encaisser. A la recherche d’argent pour financer ses cours, elle commence à jouer dans un bar d’Atlantic City. Le patron la félicite après sa première performance mais ne l’engage que si elle chante. Pour éviter d’être jugée par sa mère, elle prend le pseudonyme de Nina Simone. Les mariages malheureux de la chanteuse et son ascension sont évoquées, ainsi que son engagement politique dans le contexte de l’attentat de Birmingham, lors duquel le Ku Klux Klan tue quatre jeunes filles dans une église. Nina Simone chante Mississippi Goddam et s’engage pleinement dans le mouvement des droits civiques. Certains de ses morceaux les plus connus datent de cette époque : la version définitive de Sinnerman, Strange Fruit, Feeling Good.La fragilité de la chanteuse et les derniers concerts, chaotiques alternent avec les tentatives de relancer sa carrière.
Pour le défi 10, un livre d’un auteur prolifique, j'ai choisi Murakami Haruki - Les amants du Spoutnik
K, instituteur, est amoureux de Sumire, qui essaie de devenir écrivain. Ils sont amis, la jeune femme n'est pas attirée par lui. Mal fagotée, elle se transforme quand une mystérieuse femme, Miu, l'embauche pour être sa secrétaire. Sumire tombe amoureuse d'elle, cesse d'écrire et la suit pour un voyage en Europe. Ce voyage les mène dans une île grecque où elles profitent de quelques jours de vacances jusqu'à la mystérieuse disparition de Sumire, qui ne laisse aucune trace.
Comme d'habitude avec Murakami, le fantastique s'invite dans l'histoire à travers les rêves des personnages et le récit de Miu, dont les cheveux ont blanchis brutalement lors d'un événement étrange.
Eunice Waymon, née dans une famille de pasteur de Caroline du Nord, se distingue dès l’âge de 3 ans en accompagnant à l’orgue les sermons de sa mère. Les foules se pressent pour écouter la jeune prodige, qui a appris de manière autodidacte la musique religieuse. Son père, ancien musicien, l’initie en secret au blues et au jazz, « musiques du diable » bannies à la maison par sa mère. La famille souffre de la crise de 29, la mère doit compléter les revenus par un potager et en faisant des ménages. Sa patronne blanche ne résiste pas à la tentation de venir écouter la jeune musicienne et propose de lui payer des cours de piano. La communauté de la ville de Tryon organise des collectes pour l’aider. La petite fille découvre alors une nouvelle culture et ambitionne de devenir concertiste. La famille s’installe à Philadelphie, Eunice Waymon prend des cours d’été à New York pour préparer le concours d’entrée au prestigieux Curtis Institute en 1951. Elle est cependant recalée et elle estime avoir été victime de racisme. La jeune pianiste est confrontée à son premier échec, difficile à encaisser. A la recherche d’argent pour financer ses cours, elle commence à jouer dans un bar d’Atlantic City. Le patron la félicite après sa première performance mais ne l’engage que si elle chante. Pour éviter d’être jugée par sa mère, elle prend le pseudonyme de Nina Simone. Les mariages malheureux de la chanteuse et son ascension sont évoquées, ainsi que son engagement politique dans le contexte de l’attentat de Birmingham, lors duquel le Ku Klux Klan tue quatre jeunes filles dans une église. Nina Simone chante Mississippi Goddam et s’engage pleinement dans le mouvement des droits civiques. Certains de ses morceaux les plus connus datent de cette époque : la version définitive de Sinnerman, Strange Fruit, Feeling Good.La fragilité de la chanteuse et les derniers concerts, chaotiques alternent avec les tentatives de relancer sa carrière.
Pour le défi 10, un livre d’un auteur prolifique, j'ai choisi Murakami Haruki - Les amants du Spoutnik
K, instituteur, est amoureux de Sumire, qui essaie de devenir écrivain. Ils sont amis, la jeune femme n'est pas attirée par lui. Mal fagotée, elle se transforme quand une mystérieuse femme, Miu, l'embauche pour être sa secrétaire. Sumire tombe amoureuse d'elle, cesse d'écrire et la suit pour un voyage en Europe. Ce voyage les mène dans une île grecque où elles profitent de quelques jours de vacances jusqu'à la mystérieuse disparition de Sumire, qui ne laisse aucune trace.
Comme d'habitude avec Murakami, le fantastique s'invite dans l'histoire à travers les rêves des personnages et le récit de Miu, dont les cheveux ont blanchis brutalement lors d'un événement étrange.
- Reine MargotDemi-dieu
Défi 23 une partie du livre se passe en Amérique latine: La reine du sud, A Perez Reverte
J'ai été très déçue par ce livre. Perez Reverte a le chic pour créer des atmosphères prenantes et ensuite on reste sur sa faim. C'était pareil pour la Diagonale du fou, où un tueur en série officiait dans le Cadix du XIXe siècle; passionnant portrait de femme qui reprenait dans ce contexte l'entreprise d'armateurs familiale et peinture d'une époque, à la fin il faut bien expédier la résolution, décevante, de l'identité du tueur. Ici Thereza Mendoza est d'abord la veuve d'un pilote d'avion qui transporte de la drogue, dans l'état du Sinaloa au Mexique. On est pris par sa cavale, car les ennemis de son compagnon, el Guero (le blond), veulent éradiquer tous ses proches pour faire un exemple. Elle se révèle maligne et trouve de l'aide auprès de l'ancien patron d'El Guero, Don Epifanio, qui l'aide à s'enfuir en Espagne. Elle s'installe à Melilla, où elle fait la comptabilité d'un bar louche, grâce aux accointances de Don Epifanio, afin de se faire oublier. Mais elle tombe amoureuse d'un Galicien qui transporte de la drogue par bateau sur la Méditerranée, Santiago Fisterra. Elle commence à travailler avec lui et va finir par se faire une réputation. Petit à petit elle va devenir la plus grande patronne de cartel de drogue du monde, et une légende vivante.
L'histoire est intéressante mais beaucoup de longueurs, c'est lorsque les choses deviennent passionnantes que le soufflé retombe. Beaucoup d'avis similaires sur internet.
Défi 36 Histoire d'abord publiée en feuilleton : Blackwater tome I M Mc Dowell.
Livre sympa sans être un chef d'oeuvre, on se laisse prendre à cette histoire de femme étrange retrouvée lors d'une inondation dans la ville américaine de Perdido, qui finit par s'incruster auprès de la famille la plus en vue, les Caskey. Sa chevelure ocre couleur de la rivière intrigue mais elle finit par séduire l'héritier Caskey, et gagner l'affection de toute la ville. Seule Mary-Love, la mère d'Oscar, ne l'apprécie guère et s'oppose à elle. Quel est son but? Se laisse lire pour l'été.
J'ai été très déçue par ce livre. Perez Reverte a le chic pour créer des atmosphères prenantes et ensuite on reste sur sa faim. C'était pareil pour la Diagonale du fou, où un tueur en série officiait dans le Cadix du XIXe siècle; passionnant portrait de femme qui reprenait dans ce contexte l'entreprise d'armateurs familiale et peinture d'une époque, à la fin il faut bien expédier la résolution, décevante, de l'identité du tueur. Ici Thereza Mendoza est d'abord la veuve d'un pilote d'avion qui transporte de la drogue, dans l'état du Sinaloa au Mexique. On est pris par sa cavale, car les ennemis de son compagnon, el Guero (le blond), veulent éradiquer tous ses proches pour faire un exemple. Elle se révèle maligne et trouve de l'aide auprès de l'ancien patron d'El Guero, Don Epifanio, qui l'aide à s'enfuir en Espagne. Elle s'installe à Melilla, où elle fait la comptabilité d'un bar louche, grâce aux accointances de Don Epifanio, afin de se faire oublier. Mais elle tombe amoureuse d'un Galicien qui transporte de la drogue par bateau sur la Méditerranée, Santiago Fisterra. Elle commence à travailler avec lui et va finir par se faire une réputation. Petit à petit elle va devenir la plus grande patronne de cartel de drogue du monde, et une légende vivante.
L'histoire est intéressante mais beaucoup de longueurs, c'est lorsque les choses deviennent passionnantes que le soufflé retombe. Beaucoup d'avis similaires sur internet.
Défi 36 Histoire d'abord publiée en feuilleton : Blackwater tome I M Mc Dowell.
Livre sympa sans être un chef d'oeuvre, on se laisse prendre à cette histoire de femme étrange retrouvée lors d'une inondation dans la ville américaine de Perdido, qui finit par s'incruster auprès de la famille la plus en vue, les Caskey. Sa chevelure ocre couleur de la rivière intrigue mais elle finit par séduire l'héritier Caskey, et gagner l'affection de toute la ville. Seule Mary-Love, la mère d'Oscar, ne l'apprécie guère et s'oppose à elle. Quel est son but? Se laisse lire pour l'été.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LaugarithmeFidèle du forum
Pour ceux qui cherchent un roman publié d'abord en feuilleton : " Les chroniques de San Francisco " de Amistead Maupin.
- JennyMédiateur
Laugarithme a écrit:Pour ceux qui cherchent un roman publié d'abord en feuilleton : " Les chroniques de San Francisco " de Amistead Maupin.
C'est une idée, j'ai dévoré les 6 premiers tomes ado et je n'ai jamais lu la suite. Merci.
- JennyMédiateur
Pour le défi 5, un livre dont le titre contient une lettre comptant dix points au scrabble, j'ai lu Yasmine Khlat - La dame d'Alexandrie
Un court récit qui m'a laissé un peu sur ma faim, mais c'est souvent le cas avec des ouvrages très court. Deux femmes se retrouvent dans un couvent, au Liban, dans la montagne. Claire a répondu à l'annonce d'Hortense qui mène un travail de recherche sur une famille confrontée à des suicides répétés, recherche qui entre en résonance avec leurs propres histoires. Si j'ai bien aimé l'atmosphère tout en délicatesse, j'ai trouvé la fin assez prévisible.
Un court récit qui m'a laissé un peu sur ma faim, mais c'est souvent le cas avec des ouvrages très court. Deux femmes se retrouvent dans un couvent, au Liban, dans la montagne. Claire a répondu à l'annonce d'Hortense qui mène un travail de recherche sur une famille confrontée à des suicides répétés, recherche qui entre en résonance avec leurs propres histoires. Si j'ai bien aimé l'atmosphère tout en délicatesse, j'ai trouvé la fin assez prévisible.
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