Neo défi lecture 2022 - Ici, on papote!

Pour l'auteur avec la même initiale pour le prénom et le nom : Maaza Mengiste, Marcus Malte (Le garçon est un très beau livre), Hubert Haddad, Aharon Appelfeld, Gunnar Gunnarsson (Le berger de l'Avent), Ron Rash.

Cléopatra2 a écrit:Je suis la seule qui n'arrive pas à éditer sa liste? Ca me le fait sur 2 ordis différents!

Au pire, crée une autre liste, j'effacerai la première.
Pas de souci pour moi, j'édite sans problème.

Ok j'essaie d'y penser dans la journée, merci.

miss sophie a écrit:

Reine Margot a écrit:Sinon j'en suis à mon 47e, je suis en panne sèche pour l'auteur avec la même lettre pour le nom et le prénom, et j'aimerais bien une idée de roman qui se passe pendant la révolution Française.

Pour la Révolution française (item en attente pour moi aussi), j'ai retenu ces titres (que je n'ai pas lus, donc) : Les chouans de Balzac, Les dieux ont soif d'Anatole France, et le manga La rose de Versailles de Riyoko Ikeda (adapté en dessin animé dans mon enfance : "Lady Oscar"   ).

Pour les auteurs à la même initiale de prénom et de nom, je recommande Marc-Antoine Mathieu en bande dessinée (L'origine et toutes les autres aventures de Julius Corentin Acquefacques, "prisonnier des rêves", qui explore les limites de la logique et celles de la page... ; et 3'', une enquête en images, faite de zooms où le lecteur attentif saura décrypter des indices pour trouver la solution de l'énigme). En littérature jeunesse, Marie-Aude Murail (la série Sauveur et fils par exemple).

Anatloe France, j'adore. Je pense que c'est, comme Colette, un auteur injustement relégué. Si tu n'as pas encore eu l'occasion de lire Les Dieux ont soif, Margot, fonce !

Pour Anatole France, lu il y a longtemps et peu de souvenirs, peut-être à relire, tiens.
Je retiens les idées pour les auteurs à la même initiale.

Pour les mêmes initiales, Margot, il y a aussi Cécile Coulon. J'ai lu grâce à toi son recueil de poésies, que j'ai trouvé sympathique, et j'ai enchaîné avec un roman, Une Bête au paradis, que j'ai beaucoup aimé, avec cette capacité à faire naître des tragédies sans dégouliner de pathos.

Ah oui c'est vrai, j'avais zappé. Mais comme je voulais découvrir un nouvel auteur, je pense que je vais tenter Lola Lafon.

J'essaie de combler mon retard dans les comptes-rendus de lecture, mais je ne suis pas sûre de ne rien oublier.

Pour le défi Printemps : Printemps au Prater, de Stefan Zweig. Il s'agit d'un recueil de nouvelles douces amères autour du thème de la perte, du passage. C'est délicat comme du Zweig. Un bon moment de lecture.

Pour le défi Marivaudages, le premier volume de la série Les Duchesses, d'Eloïsa James. On me l'a vendu comme quelque chose entre Les Liaisons dangereuses et Le jeu de la Dame. Rien que ça ! Las ! Cette histoire cousue de fil blanc, qui retrace les débuts dans le monde et l'apprentissage amoureux d'une fille de comte un peu délurée, offre certes quelques dialogues piquants, mais peine à capter l'intérêt, et ses quelques pages érotisantes (de l'érotisme pour chaste dame, où l'on se prend la bouche et l'on se sent fondre) n'ôtent rien à cet ennui, au contraire. Bref, ce qui est amusant dans une série Netflix s'avère fort décevant sur les 350 pages d'un livre. Inutile de préciser que je ne lirai pas la suite.

Un livre des éditions Gallmesiter : Rick Bass, Le Livre de Yaak. Il s'agit d'un recueil de récits narrant la vie dans cette vallée sauvage du Montana, et expliquant les risques qui pèsent sur cet vallée, sa faune et sa flore. Je voulais découvrir cet auteur, qui s'inscrit dans le droit fil de Thoreau et Jim Harrison (il a été découvert et lancé par ce dernier) et, si sa plume n'a pas le lyrisme du premier, cette lecture n'en est pas moins une belle plongée dans une nature extraordinaire. J'attends encore un peu pour m'attaquer à son oeuvre la plus saluée : Winter, car je veux la lire en conditions, auprès du feu.

Pour l'item Révolution, je donne dans la révolution industrielle avec un roman jeunesse épatant - et celle qui dit cela n'a aucune affinité a priori avec la littérature jeunesse. Cette année, je n'aurai eu que deux coups de coeur dans ce domaine, pour Calpurnia, de J. Kelly, dont j'ai déjà parlé, et pour Le célèbre Catalogue Walker & Dawn, de D. Morosinotto. L'histoire se passe à la même époque, dans le sud des Etats-Unis aussi. Quatre enfants malheureux, pauvres, maltraités, sont jetés dans une aventure qui les pousse à fuir vers le Mississipi et à retrouver la trace et l'histoire d'une femme visionnaire, qui a compris avant tout le monde l'intérêt du développement du chemin de fer, a fait fortune et caché quelque part un trésor qu'il faut retrouver avant une bande de malfrats. C'est un roman riche et plaisant, avec des personnages attachants (préférence personnelle pour le petit qui ne parle pas, et la fille), qu'un enfant lit sans le lâcher, mais qu'un adulte lit non seulement sans ennui, mais même avec un certain plaisir de connivence, car le roman est truffé de références aux grandes oeuvres de la littérature jeunesse. J'ai repéré des allusions à Tom Sawyer, Huckleberry Finn, L'île au Trésor, et j'en ai sans doute manqué. En plus, ce livre est un bel objet, avec des illustrations faites de collages mêlant images de catalogues anciens, cartes, timbres... Je recommande chaudement, pour vos enfants ou pour vos élèves.

Je fais quelques recherches pour "révolution" et je vois qu'Alexandre Dumas a écrit un roman méconnu, Ange Pitou, qui a l'air pas mal.
Ca se passe avant la Comtesse de Charny, qui a donné la vieille série télé des années 80-90.

Je l'ai lu il y a longtemps. De Dumas, il y a aussi Le Chevalier de Maison Rouge qui se passe sous la Terreur, et que j'avais beaucoup aimé.

et Ange Pitou il est bien?

Je t'avoue que je ne m'en souviens plus très bien. Mais bon, j'ai adoré la plupart des Dumas. Il n'y a guère que son Robin des Bois qui me soit tombé des mains.

Je suis bien contente de savoir que je ne suis pas la seule à avoir été déçue par ce Robin des bois!

Idem pour Robin des Bois !

Pour l'item se déroule dans une capitale d'Europe, j'ai lu Les petits secrets d'Emma de Sophie Kinsella. C'est l'auteure de l'Accro au shopping pour situer le niveau de ce bouquin qui se déroule à Londres.
Bon... ça se laisse lire, certes, mais c'est tout de même très nul. Emma, un peu loser sur les bords, prend l'avion pour rentrer d'un rdv professionnel. Alors qu'ils sont pris dans une zone de turbulences très forte, elle commence à mourir de peur et balance tous ses petits secrets à son voisin qui l'écoute stoïquement. Cela va du fait qu'elle n'aime pas réellement son petit copain au récit de sa première fois.
Bien sûr, le lendemain, elle découvre que cet inconnu est le boss de sa boîte...
C'était amusant, mais j'ai trouvé que Jack, le patron, était un bon représentant de la masculinité toxique. Il la manipule, lui dissimule des trucs, essaie de faire des choses pour elle sans lui demander son avis etc. Et bien qu'elle dénonce tout ça, ils finissent ensemble (c'est pas un vrai spoiler, on est dans de la chick litt).
A lire si vous aimez la chick litt, sinon passez votre chemin.

Je suis dans "les enfants de minuit" de Rushdie et je sature...j'espère arriver au bout mais je n'adhère pas du tout à son style narratif qui part dans tous les sens au moment où tu commences à te laisser emporter, sachant qu'il y a quand même près de 800 pages.

Bon ben j'ai laissé Rushdie pour le moment, je me suis mise à Lola Lafon (défi de l'auteur dont le nom et le prénom commencent par la même lettre) et "la petite communiste qui ne souriait jamais". Pour le défi "satire" ce sera sans doute un Molière pour finir les défis.

Reine Margot a écrit:Je suis dans "les enfants de minuit" de Rushdie et je sature...j'espère arriver au bout mais je n'adhère pas du tout à son style narratif qui part dans tous les sens au moment où tu commences à te laisser emporter, sachant qu'il y a quand même près de 800 pages.

Ah oui, donc ça a l'air de caractériser son écriture... Pas sûre de tenter les Enfants de minuit...

Oui, j'avais aussi essayé les versets, même chose (avec la déception due à l"'affaire", je n'attendais pas du tout du réalisme magique).
Après je ne suis peut-être pas assez littéraire pour apprécier les narrations qui se plaisent à éviter que le lecteur s'accroche facilement sur la longueur, j'aime lire pour le plaisir.

Pour le défi 21. Printemps, j'ai lu Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage.

Le résumé : vingt-deux ans après la catastrophe de Tchernobyl, un auteur de bande dessinée se voit proposer d'aller sur les lieux du drame et de témoigner de ce qu'il observe.

Mon avis : j'ai beaucoup aimé cet album qui mêle à la fois l'histoire personnelle de cet auteur (ses doutes, ses douleurs, ses sentiments sur les lieux) et la description de cette région d'Ukraine en 2008 (les dangers de la région mais aussi les rencontres avec les habitants, la beauté de certains lieux). Le travail sur les couleurs m'a particulièrement plu. Une jolie découverte, je conseille cet ouvrage.

Défi 4 livre dont le nom et le prénom de l'auteur commencent par la même lettre: Lola Lafon, la petite communiste qui ne souriait jamais.

Livre consacré à la vie de Nadia Comaneci. Le roman, qui se caractérise par des échanges imaginaires entre la narratrice et Nadia C, raconte la vie de Nadia C, première gymnaste à avoir obtenu un 10 aux JO de 1976. Repérée vers 8 ans par un entraîneur très dur, Bela Karolyi, elle subit avec d'autres fillettes roumaines un entraînement plus que sévère. Elle se plie à tout, désireuse de gagner. Le roman insiste sur l'obsession pour le corps féminin de la société, le monde est fasciné par celui d'abord enfantin et surpuissant de Nadia, puis la délaisse dès que "la maladie" lui fait prendre du poids, malgré ses 10 qu'elle continue à enchaîner. Nadia est utilisée comme symbole par le régime de Caucescu, puis s'enfuit de Roumanie en 1989, 2 semaines avant la révolution et la mort du couple Caucescu. Aux USA, elle est accusée d'avoir séduit celui qui l'a aidée à s'enfuir, un homme marié du nom de P, son look, un peu à la Madonna de l'époque, la fait critiquer tant elle est loin de la petite fille modèle de 1976. Intéressant dans sa description de la place de la femme dans le dernier quart du XXe siècle, il montre aussi une comparaison intéressante avec l'Ouest: les sportifs d'aujourd'hui, utilisés par les grandes marques pour promouvoir le capitalisme, sont-ils plus libres?

Défi avec phrase-titre: D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds, de Jon Kalman Stefansson, auteur islandais actuel. À la fois poétique et trivial, léger et lyrique, vraiment de nouveaux horizons de lecture qui s'ouvrent à moi! Trouvé un peu par hasard sur les conseils d'un libraire, alors que je cherchais à entrer dans la littérature du Nord, que je ne connais pas du tout, après avoir regardé beaucoup de séries venues du froid.

Pour le défi 17. Un livre paru dans la "collection blanche" de Gallimard, j'ai lu La décision de Karine Tuil.

Le résumé : une juge, Alma Revel, doit se prononcer sur le sort d'un jeune Français revenu de Syrie et soupçonné d'être un sympathisant de Daech. Dans le même temps, cette femme doit prendre une autre décision, plus privée celle-ci: rester avec son mari ou le quitter et vivre une histoire d'amour avec un avocat, l'avocat qui représente le jeune homme revenu de Syrie.

Mon avis : un roman coup de poing. Le récit alterne le point de vue de cette femme sur son travail, sur ce qu'implique chacune de ces décisions, sur sa vie privée aussi avec une reproduction de l'interrogatoire du prévenu. La tension monte petit à petit et la dernière partie du roman est très dure. Voilà un roman qui fait s'interroger sur nos choix, sur ce que l'on aurait fait dans les mêmes conditions (sans évidemment pouvoir y apporter une réponse). J'ai vraiment adoré.

Défi 27: écrivain belge: EE Schmitt, la femme au miroir

Trois femmes, à trois époques différentes, tentent d'échapper à leur destin: Anne de Bruges, au XVIe siècle, s'échappe dans la forêt et vit une expérience mystique.
Hannah, riche bougeoise viennoise du début du XXe siècle, est mariée à l'inspide Franz et n'arrive pas à avoir d'enfant: le Dr Calgari, disciple de Freud, pourra-t-il l'aider?
De nos jours, Anny est une star d'Hollywood qui gâche son talent dans les excès et la drogue. Les trois sont liées.
Livre plaisant à lire, sans être un chef d'oeuvre, j'ai beaucoup aimé, je ne me suis pas ennuyée.

Je n'ai plus que deux défis: satire et révolution.
Je pense finir par deux pièces de théâtre, un Molière pour la satire et peut-être Beaumarchais pour la révolution.

Je viens tout juste de finir Histoires de la nuit de Laurent Mauvignier que je classe dans le défi 48 car, par chance, il y a un arbre sur la photo de couverture.

Spoiler:

Mauvignier, c'est un auteur que j'aime et je crois que, de tous les romans de lui, celui-ci est mon préféré (analyse à chaud): c'est un thriller extra, avec des personnages attachants, un suspens bien mené et des moments d'effroi tout à fait effrayants. Et puis, cette phrase ! Je trouve qu'ici ce travail qu'il fait sur la phrase depuis longtemps est particulièrement abouti.

L'histoire quand même: Patrice, Marion et leur fille Ida habitent dans un hameau de trois maisons, "les trois filles seules", avec leur vieille voisine et amie, Christine, une artiste peintre qui a abandonné le milieu parisien sans explication. Celle-ci reçoit depuis quelques temps des lettres anonymes. Le roman raconte une journée au hameau: le jour des 40 ans de Marion. Les personnages s'adonnent à leur routine quotidienne, mais ce jour-là, justement, des événements vont tout bouleverser et rien ne se passera normalement ; et le lecteur est mené de secrets en mystères, de mensonges en non-dits.

J'ai lu Histoires de la nuit cette année moi aussi et ensuite j'ai lu Des Hommes qui évoque la guerre d'Algérie et que j'ai trouvé également particulièrement réussi. Quelle écriture! Et je ne retrouve pas ça dans d'autres de ses livres. Ces deux-là me semblent les plus aboutis. Tu as lu Des Hommes?