- nicole 86Expert spécialisé
Pour le défi 22 Trahison, une lecture spéciale Premier Mai : Retour à Reims de Didier Eribon. Un livre publié en 2009 qui part de la trajectoire personnelle de l'auteur pour aller vers une réflexion sur les déterminismes collectifs et les formes de domination. L'étude rejoint l'actualité la plus brûlante sur le glissement de la gauche française et comme elle conforte mon analyse de l'évolution politique cette lecture m'a fait du bien.
- LaugarithmeFidèle du forum
Lulu, si tu n'étais pas là, il faudrait t'inventerlulucastagnette a écrit:Je vous lis toujours avec intérêt et note des titres au fil des pages... Ma PAL ne fait qu'augmenter...
Dans mes dernières lectures, je retiens :
-Regardez-nous danser (le 2e tome du Pays des autres de Leïla Slimani) que j'ai autant aimé que le premier. Fonctionne pour le défi 5 (une lettre comptant 10 points), 1 (héros métis si on considère que la fille est au centre de l'histoire), 8 (violence), 9 (la suite d'un livre), 17 (collection Blanche), 29 (phrase complète), j'arrête là...
-Soleil amer de Lilia Hassaine (dont on a souvent parlé ici, il me semble) : l'histoire d'une famille algérienne des années 50 aux années 80, de l'Algérie aux HLM français. Un roman court très bien écrit et aux personnages attachants. J'ai beaucoup aimé. Peut convenir pour 17 (collection Blanche), 30 (époques différentes), 42 (les Trente glorieuses)
J'ai envie de lire presque tous les livres que tu recommandes.
- lulucastagnetteEmpereur
Laugarithme a écrit:Lulu, si tu n'étais pas là, il faudrait t'inventerlulucastagnette a écrit:Je vous lis toujours avec intérêt et note des titres au fil des pages... Ma PAL ne fait qu'augmenter...
Dans mes dernières lectures, je retiens :
-Regardez-nous danser (le 2e tome du Pays des autres de Leïla Slimani) que j'ai autant aimé que le premier. Fonctionne pour le défi 5 (une lettre comptant 10 points), 1 (héros métis si on considère que la fille est au centre de l'histoire), 8 (violence), 9 (la suite d'un livre), 17 (collection Blanche), 29 (phrase complète), j'arrête là...
-Soleil amer de Lilia Hassaine (dont on a souvent parlé ici, il me semble) : l'histoire d'une famille algérienne des années 50 aux années 80, de l'Algérie aux HLM français. Un roman court très bien écrit et aux personnages attachants. J'ai beaucoup aimé. Peut convenir pour 17 (collection Blanche), 30 (époques différentes), 42 (les Trente glorieuses)
J'ai envie de lire presque tous les livres que tu recommandes.
C'est ça qui est bien dans les défis lecture, notre PAL s'enrichit des lectures des copains/copines...
- PointàlaligneExpert
Un petit passage rapide, sans espérer rattraper le rythme...
- défi "trente Glorieuses" : Le Vin bourru de Jean-Claude Carrière. Je pensais le caser dans "mot dont vous avez dû chercher le sens", parce que c'est pour cela que je l'ai pris sur son étagère :oups: , mais j'ai vu ensuite que ce livre de souvenirs s'étalait principalement sur cette période. C'est une lecture très agréable si on aime le genre (ce qui est mon cas).
- défis "dix points au scrabble dans le titre" et "suite d'un livre" : Tomorrow when the war began et le tome suivant, The Dead of the night, de John Marsden. Ce sont des livres pour jeunes adultes, appartenant à la série Tomorrow (il existe une traduction en français). Le style est vif et nerveux, l'intrigue bien ficelée, le déploiement d'un univers propre efficace et crédible, et les personnages attachants. J'ai profité des vacances pour dévorer toute la série. L'action se passe en Australie : des adolescents reviennent d'une excursion dans le bush pour découvrir que toute la ville est déserte. Ils comprennent peu à peu qu'une nation étrangère a attaqué et et tué ou emprisonné les habitants. Ils sont livrés à eux-mêmes et vont devoir survivre tout en évitant d'être à leur tour capturés. C'est de la littérature jeunesse de qualité, pour autant que j'en puisse juger en lisant en VO. A ne pas mettre entre toutes les mains ("jeunes adultes" ou ados très avertis).
Edit pour compléter :
- défi "polar porté à l'écran" : ce sera le petit écran... avec Le Camp des morts de Craig Johnson. Il convient aussi pour les items "publié chez Gallmeister" et "lu suite à une recension sur le net ou dans un journal" (lien ci-dessous). Pour le moment j'ai lu deux livres de cette série mais j'ai beaucoup moins aimé L'Indien blanc, peut-être parce que l'enquête est déplacée dans une grande ville (Philadelphie). J'ai apprécié les personnages récurrents qui gravitent autour de Walt Longmire, le shériff ; et en particulier son ami énigmatique, Henry Standing Bear.
Craig Johnson : “Longmire, c’est Jean Valjean avec un Stetson” (Telerama)
- défi "trente Glorieuses" : Le Vin bourru de Jean-Claude Carrière. Je pensais le caser dans "mot dont vous avez dû chercher le sens", parce que c'est pour cela que je l'ai pris sur son étagère :oups: , mais j'ai vu ensuite que ce livre de souvenirs s'étalait principalement sur cette période. C'est une lecture très agréable si on aime le genre (ce qui est mon cas).
- défis "dix points au scrabble dans le titre" et "suite d'un livre" : Tomorrow when the war began et le tome suivant, The Dead of the night, de John Marsden. Ce sont des livres pour jeunes adultes, appartenant à la série Tomorrow (il existe une traduction en français). Le style est vif et nerveux, l'intrigue bien ficelée, le déploiement d'un univers propre efficace et crédible, et les personnages attachants. J'ai profité des vacances pour dévorer toute la série. L'action se passe en Australie : des adolescents reviennent d'une excursion dans le bush pour découvrir que toute la ville est déserte. Ils comprennent peu à peu qu'une nation étrangère a attaqué et et tué ou emprisonné les habitants. Ils sont livrés à eux-mêmes et vont devoir survivre tout en évitant d'être à leur tour capturés. C'est de la littérature jeunesse de qualité, pour autant que j'en puisse juger en lisant en VO. A ne pas mettre entre toutes les mains ("jeunes adultes" ou ados très avertis).
Edit pour compléter :
- défi "polar porté à l'écran" : ce sera le petit écran... avec Le Camp des morts de Craig Johnson. Il convient aussi pour les items "publié chez Gallmeister" et "lu suite à une recension sur le net ou dans un journal" (lien ci-dessous). Pour le moment j'ai lu deux livres de cette série mais j'ai beaucoup moins aimé L'Indien blanc, peut-être parce que l'enquête est déplacée dans une grande ville (Philadelphie). J'ai apprécié les personnages récurrents qui gravitent autour de Walt Longmire, le shériff ; et en particulier son ami énigmatique, Henry Standing Bear.
Craig Johnson : “Longmire, c’est Jean Valjean avec un Stetson” (Telerama)
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
pour le défi n°15 "un livre qui évoque un lac ou une rivière" j'ai lu En descendant la rivière d'Edward Abbey. Il me semble que j'ai choisi ce titre après un avoir lu un commentaire ici, mais je ne sais plus exactement. Ce livre est composé de trois parties. Dans chacune, l'auteur descend un ou plusieurs rivières et nous fait part de ses pensées à ce moment-là. Dans la première, il dialogue avec Thoreau dont le livre Walden ne le quitte pas. Il raconte aussi plus en détails sa descente de la San Juan. La plupart des chapitres sont des plaidoyers écologiques pour dénoncer l'asservissement des rivières aux besoins humains et les dégâts causés par notre population bien trop nombreuse et trop vorace. Certains passages semblent désormais un peu datés, mais l'ensemble reste très agréable à lire, ce voyage dans les rapides de l'Ouest américain, sans quitter son canapé, est très rafraîchissant. Ce livres est aussi publié aux éditions Gallmeister.
pour le défi n°15 "un livre qui évoque un lac ou une rivière" j'ai lu En descendant la rivière d'Edward Abbey. Il me semble que j'ai choisi ce titre après un avoir lu un commentaire ici, mais je ne sais plus exactement. Ce livre est composé de trois parties. Dans chacune, l'auteur descend un ou plusieurs rivières et nous fait part de ses pensées à ce moment-là. Dans la première, il dialogue avec Thoreau dont le livre Walden ne le quitte pas. Il raconte aussi plus en détails sa descente de la San Juan. La plupart des chapitres sont des plaidoyers écologiques pour dénoncer l'asservissement des rivières aux besoins humains et les dégâts causés par notre population bien trop nombreuse et trop vorace. Certains passages semblent désormais un peu datés, mais l'ensemble reste très agréable à lire, ce voyage dans les rapides de l'Ouest américain, sans quitter son canapé, est très rafraîchissant. Ce livres est aussi publié aux éditions Gallmeister.
- EloahExpert spécialisé
Lu au départ pour le défi 13 "un auteur turc", je place finalement dans le défi 44 "révolution !" ma lecture du 1er roman d'Asli Erdogan, L'Homme Coquillage. On suit une jeune chercheuse en physique nucléaire qui se rend aux Caraïbes pour un séminaire avec 80 collègues. Chaperonnés par un homme qui passe son temps à les mettre en garde contre les dangers de sortir seul, elle étouffe vite et prend risques et libertés pour partir à la découverte de la face cachée de l'île et de ses habitants. Elle rencontre alors "l'homme coquillage", un homme aussi effrayant qu'attirant. Une relation se noue entre eux. J'ai beaucoup aimé ce roman qui montre la face des Caraïbes qu'on cache aux touristes, un univers fait de violence, de racisme, de misère. J'ai aimé aussi le personnage de l'homme-coquillage qui reste assez mystérieux jusqu'au bout mais qui tout de même témoigne du parcours de vie des autochtones. Enfin, j'ai aimé cette femme qu'on voit "se réveiller" auprès de cet homme. Elle-même dans le récit dit que cette rencontre lui a fait l'effet d'une révolution, d'où mon classement dans ce défi. Je lirai sans doute un autre roman de cette autrice pour le défi "un auteur turc".
- MalagaModérateur
Pour le défi 49. Quête d’identité, j'ai lu Le jeune acteur, tome 1 de Riad Sattouf.
la vie de Vincent Lacoste qui devient acteur par hasard à 14 ans, choisi lors d'un casting sauvage, pour jouer dans le premier film de Riad Sattouf "Les beaux gosses". Ce premier tome nous parle de la vie de Vincent Lacoste avant le casting, décrit ensuite le casting, le tournage et les mois qui ont suivi la sortie du film.
Mon avis : une BD très plaisante à lire. Les évènements nous sont racontés du point de vue de Riad Sattouf puis de Vincent Lacoste. C'est très drôle, très juste et l'on ressent aussi toute la tendresse de l'auteur pour son jeune acteur. Une jolie réussite.
Je le place dans ce défi car l'un des thèmes de cette bande dessinée est la façon dont Vincent Lacoste se cherche, cherche à comprendre qui il est.
la vie de Vincent Lacoste qui devient acteur par hasard à 14 ans, choisi lors d'un casting sauvage, pour jouer dans le premier film de Riad Sattouf "Les beaux gosses". Ce premier tome nous parle de la vie de Vincent Lacoste avant le casting, décrit ensuite le casting, le tournage et les mois qui ont suivi la sortie du film.
Mon avis : une BD très plaisante à lire. Les évènements nous sont racontés du point de vue de Riad Sattouf puis de Vincent Lacoste. C'est très drôle, très juste et l'on ressent aussi toute la tendresse de l'auteur pour son jeune acteur. Une jolie réussite.
Je le place dans ce défi car l'un des thèmes de cette bande dessinée est la façon dont Vincent Lacoste se cherche, cherche à comprendre qui il est.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- PointàlaligneExpert
Pour le défi "collection blanche de Gallimard", je mettrai Guerre, l'inédit de Céline que je suis allée chercher dans la petite librairie locale (j'ai eu le dernier, le libraire était tout content).
Evidemment il y a les errements liés au manuscrit non relu par l'auteur (des personnages qui changent de nom, un feuillet que l'éditeur n'a pas trop su où placer, des mots qui n'ont pu être déchiffrés...) mais la patte de Céline est bien là. Les premières pages où Ferdinand blessé se réveille au milieu des morts et arpente la campagne d'Ypres, ah !
Evidemment il y a les errements liés au manuscrit non relu par l'auteur (des personnages qui changent de nom, un feuillet que l'éditeur n'a pas trop su où placer, des mots qui n'ont pu être déchiffrés...) mais la patte de Céline est bien là. Les premières pages où Ferdinand blessé se réveille au milieu des morts et arpente la campagne d'Ypres, ah !
- nicole 86Expert spécialisé
Comme plusieurs participants j'ai lu Apeirogon de Colum McCann pour le défi 18. Si ce n'était la forme, ce serait un livre sur l'amitié improbable de deux hommes supposé ennemis irréconciliables et le dépassement du chagrin au service de la paix. De moi-même je n'aurais sans doute même pas ouvert ce gros livre dont la couverture aurait agi comme un repoussoir. Il m'a fallu aussi dépasser les premières pages pour ne plus être irritée par les changements de "facettes" et commencer à percevoir que là se situait justement l'art de l'écrivain et accepter de me laisser conduire.
Merci @Laugarithme pour avoir proposé cet auteur dont j'ignorais tout.
Merci @Laugarithme pour avoir proposé cet auteur dont j'ignorais tout.
- LaugarithmeFidèle du forum
C'est vraiment sympa de voir apprécié un auteur que j'aime beaucoup. Quant à moi, j'ai noté Sémi que tu as recommandé mais il faudra que je lise d'abord Suzuran.nicole 86 a écrit:Comme plusieurs participants j'ai lu Apeirogon de Colum McCann pour le défi 18. Si ce n'était la forme, ce serait un livre sur l'amitié improbable de deux hommes supposé ennemis irréconciliables et le dépassement du chagrin au service de la paix. De moi-même je n'aurais sans doute même pas ouvert ce gros livre dont la couverture aurait agi comme un repoussoir. Il m'a fallu aussi dépasser les premières pages pour ne plus être irritée par les changements de "facettes" et commencer à percevoir que là se situait justement l'art de l'écrivain et accepter de me laisser conduire.
Merci @Laugarithme pour avoir proposé cet auteur dont j'ignorais tout.
J'avais beaucoup aimé le cycle Le poids des secrets, lu d'une traité. Magnifique.
- nicole 86Expert spécialisé
Laugarithme a écrit: Quant à moi, j'ai noté Sémi que tu as recommandé mais il faudra que je lise d'abord Suzuran.
J'avais beaucoup aimé le cycle Le poids des secrets, lu d'une traité. Magnifique.
Même réaction sur Le poids des secrets, , par contre Sémi est le seul tome du cycle lu pour le moment.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour polar porté à l'écran, j'ai lu La vérité sur l'affaire Harry Québert de Joël Dickers (d'après la 4e de couverture il y a eu une adaptation en série). Bof. Je trouve qu'il y a 2 romans en un, ce qui m'a déplu. Le premier roman sur l'écriture et l'écrivain, assez convenu, et le polar en lui-même, assez convenu également. Je n'ai pas compris l'engouement pour l'auteur. Le narrateur est assez insupportable. L'histoire en elle-même est improbable, peu crédible et l'ensemble est trop long.
Malgré toutes ces critiques, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. Je pense que c'était beaucoup trop long, mais si on aime les polars invraisemblables, c'est bien monté, on a envie de connaître le fin mot de l'histoire. Mais il faut aimer les dei ex machina multiples...
Malgré toutes ces critiques, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. Je pense que c'était beaucoup trop long, mais si on aime les polars invraisemblables, c'est bien monté, on a envie de connaître le fin mot de l'histoire. Mais il faut aimer les dei ex machina multiples...
- Reine MargotDemi-dieu
Défi 15lac ou rivière: la prince des marées, Pat Conroy
Tom Wingo, ancien coach sportif en Caroline du Sud, est au chômage, et il apprend que sa soeur jumelle, Savannah, est à nouveau hospitalisée pour une autre tentative de suicide.
La psy de Savannah le reçoit pour savoir ce qui s'est passé dans l"histoire familiale, et Tom Wingo va devoir fouiller dans une enfance pauvre de l'Amérique du sud ségrégationniste. Le récit des années passées par les 3 enfants sur l'île de Melrose Island, dans les lagunes de la Caroline, entre un père violent et une mère mythomane, les deux n'acceptant pas leur situation sociale de "petits blancs" pauvres relégués au bas de l'échelle, est magnifique. Les paysages de la Caroline sont superbement décrits, et on attend que le drame que Savannah a oublié refasse surface à la fin, pendant que les anecdotes de l'histoire familiale se déroulent, dans l'atmosphère si particulière du Sud.
C'est l'un de mes préférés depuis le début du défi. Il plaira à ceux qui ont aimé Betty.
Il a été adapté en film avec Nick Nolte et Barbra Streisand
Incipit: " Ma blessure a pour nom géographie. Elle est aussi mon ancrage, mon port d'attache. J'ai grandi lentement, à l'ombre des marées et marécages de Colleton County. J'avais les bras robustes et hâlés après les longues journées de travail sur le crevettier, dans la chaleur incandescente de la Caroline du sud. Parce que j'étais un Wingo, j'ai travaillé dès que j'ai su marcher; à cinq ans, je savais pêcher le crabe mou."
Tom Wingo, ancien coach sportif en Caroline du Sud, est au chômage, et il apprend que sa soeur jumelle, Savannah, est à nouveau hospitalisée pour une autre tentative de suicide.
La psy de Savannah le reçoit pour savoir ce qui s'est passé dans l"histoire familiale, et Tom Wingo va devoir fouiller dans une enfance pauvre de l'Amérique du sud ségrégationniste. Le récit des années passées par les 3 enfants sur l'île de Melrose Island, dans les lagunes de la Caroline, entre un père violent et une mère mythomane, les deux n'acceptant pas leur situation sociale de "petits blancs" pauvres relégués au bas de l'échelle, est magnifique. Les paysages de la Caroline sont superbement décrits, et on attend que le drame que Savannah a oublié refasse surface à la fin, pendant que les anecdotes de l'histoire familiale se déroulent, dans l'atmosphère si particulière du Sud.
C'est l'un de mes préférés depuis le début du défi. Il plaira à ceux qui ont aimé Betty.
Il a été adapté en film avec Nick Nolte et Barbra Streisand
Incipit: " Ma blessure a pour nom géographie. Elle est aussi mon ancrage, mon port d'attache. J'ai grandi lentement, à l'ombre des marées et marécages de Colleton County. J'avais les bras robustes et hâlés après les longues journées de travail sur le crevettier, dans la chaleur incandescente de la Caroline du sud. Parce que j'étais un Wingo, j'ai travaillé dès que j'ai su marcher; à cinq ans, je savais pêcher le crabe mou."
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MalagaModérateur
Pour le défi 20 Un livre d'un auteur d'Afrique francophone, je viens enfin de lire La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr. Je dis "enfin" car j'avais réservé ce roman il y a quatre mois à la médiathèque.
En 2018, un jeune écrivain sénégalais décide de mener une enquête. Il souhaite retrouver la trace de l'auteur d'un livre unique et prodigieuse, paru en 1938, intitué "Le labyrinthe de l'inhumain". Le narrateur va alors remonter le fil du temps et découvrir le colonialisme au Sénégal, la Shoah en France ou encore l'Argentine dans les années 1970.
Mon avis : un excellent livre, j'ai vraiment apprécié ce roman. L'écriture, tout d'abord, est très plaisante parce que très riche. Certes, parfois presque un peu trop : j'ai sorti plusieurs fois mon dictionnaire pour comprendre certaines mots.
L'auteur nous emmène dans plein d'univers différents, à de nombreuses époques et l'on découvre la vie de ce T.C. Elimane, racontée par différents personnages qui l'ont cotoyé. J'ai parfois été un peu perdue dans toutes ces histoires mais j'ai aimé être perdue.
Le narrateur réfléchit aussi au rôle de la littérature, au rôle de l'écrivain dans la société. Ici et là, des touches d'humour apparaissent dans ce roman.
En 2018, un jeune écrivain sénégalais décide de mener une enquête. Il souhaite retrouver la trace de l'auteur d'un livre unique et prodigieuse, paru en 1938, intitué "Le labyrinthe de l'inhumain". Le narrateur va alors remonter le fil du temps et découvrir le colonialisme au Sénégal, la Shoah en France ou encore l'Argentine dans les années 1970.
Mon avis : un excellent livre, j'ai vraiment apprécié ce roman. L'écriture, tout d'abord, est très plaisante parce que très riche. Certes, parfois presque un peu trop : j'ai sorti plusieurs fois mon dictionnaire pour comprendre certaines mots.
L'auteur nous emmène dans plein d'univers différents, à de nombreuses époques et l'on découvre la vie de ce T.C. Elimane, racontée par différents personnages qui l'ont cotoyé. J'ai parfois été un peu perdue dans toutes ces histoires mais j'ai aimé être perdue.
Le narrateur réfléchit aussi au rôle de la littérature, au rôle de l'écrivain dans la société. Ici et là, des touches d'humour apparaissent dans ce roman.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- LaugarithmeFidèle du forum
Merci, Reine Margot, je n'avais pas d'idée pour ce défit et comme j'ai beaucoup aimé Betty, je prends note.Reine Margot a écrit:Défi 15lac ou rivière: la prince des marées, Pat Conroy
Tom Wingo, ancien coach sportif en Caroline du Sud, est au chômage, et il apprend que sa soeur jumelle, Savannah, est à nouveau hospitalisée pour une autre tentative de suicide.
La psy de Savannah le reçoit pour savoir ce qui s'est passé dans l"histoire familiale, et Tom Wingo va devoir fouiller dans une enfance pauvre de l'Amérique du sud ségrégationniste. Le récit des années passées par les 3 enfants sur l'île de Melrose Island, dans les lagunes de la Caroline, entre un père violent et une mère mythomane, les deux n'acceptant pas leur situation sociale de "petits blancs" pauvres relégués au bas de l'échelle, est magnifique. Les paysages de la Caroline sont superbement décrits, et on attend que le drame que Savannah a oublié refasse surface à la fin, pendant que les anecdotes de l'histoire familiale se déroulent, dans l'atmosphère si particulière du Sud.
C'est l'un de mes préférés depuis le début du défi. Il plaira à ceux qui ont aimé Betty.
Il a été adapté en film avec Nick Nolte et Barbra Streisand
Incipit: " Ma blessure a pour nom géographie. Elle est aussi mon ancrage, mon port d'attache. J'ai grandi lentement, à l'ombre des marées et marécages de Colleton County. J'avais les bras robustes et hâlés après les longues journées de travail sur le crevettier, dans la chaleur incandescente de la Caroline du sud. Parce que j'étais un Wingo, j'ai travaillé dès que j'ai su marcher; à cinq ans, je savais pêcher le crabe mou."
Pour ce défi je recommande aussi " Et au delà coule unec rivière" de Norman McLean. Ce roman est un hymne à la nature avec à nouveau un personnage de père attachant ( comme dans Betty) . Cette fois ce père est "dur" et à la fois indulgent. Il y a deux frères aux caractères opposés. Un film aussi beau que le livre a été tourné par Robert Redford. Brad Pit joue le rôle d'un des fils au destin tragique. La fin du film , très proche de celle du livre, est poignante. Je pleure à chaque fois que je vois le film ( 3 fois).
- LaugarithmeFidèle du forum
@nicole86, Cela ne gêne pas de ne pas avoir lu le premier livre du cycle ? Ou alors je me trompe dans l'ordre ?nicole 86 a écrit:Laugarithme a écrit: Quant à moi, j'ai noté Sémi que tu as recommandé mais il faudra que je lise d'abord Suzuran.
J'avais beaucoup aimé le cycle Le poids des secrets, lu d'une traité. Magnifique.
Même réaction sur Le poids des secrets, , par contre Sémi est le seul tome du cycle lu pour le moment.
- lulucastagnetteEmpereur
Dans mes dernières lectures, j'ai beaucoup aimé Olive Kitteridge d'Elizabeth Strout. Olive est une enseignante de maths (qui terrorise ses élèves et son entourage) et c'est le personnage "fil rouge" de l'oeuvre. La dizaine de chapitres correspond à une dizaine de tranches de vie voire de nouvelles qui couvrent des dizaines d'années et qui convergent toutes vers le personnage d'Olive. Les chapitres sont inégaux, parfois le lien avec Olive est ténu mais j'ai été emportée par l'ensemble qui a un air de Virginia Woolf. Prix Pulitzer pour l'autrice. J'ai réservé la "suite" à la médiathèque.
Cela pourrait valider le défi 30 (époques différentes).
Cela pourrait valider le défi 30 (époques différentes).
- Clecle78Bon génie
Il y a une magnifique mini série avec Frances Mc Dormand. Je la conseille !lulucastagnette a écrit:Dans mes dernières lectures, j'ai beaucoup aimé Olive Kitteridge d'Elizabeth Strout. Olive est une enseignante de maths (qui terrorise ses élèves et son entourage) et c'est le personnage "fil rouge" de l'oeuvre. La dizaine de chapitres correspond à une dizaine de tranches de vie voire de nouvelles qui couvrent des dizaines d'années et qui convergent toutes vers le personnage d'Olive. Les chapitres sont inégaux, parfois le lien avec Olive est ténu mais j'ai été emportée par l'ensemble qui a un air de Virginia Woolf. Prix Pulitzer pour l'autrice. J'ai réservé la "suite" à la médiathèque.
Cela pourrait valider le défi 30 (époques différentes).
- lulucastagnetteEmpereur
Clecle78 a écrit:Il y a une magnifique mini série avec Frances Mc Dormand. Je la conseille !lulucastagnette a écrit:Dans mes dernières lectures, j'ai beaucoup aimé Olive Kitteridge d'Elizabeth Strout. Olive est une enseignante de maths (qui terrorise ses élèves et son entourage) et c'est le personnage "fil rouge" de l'oeuvre. La dizaine de chapitres correspond à une dizaine de tranches de vie voire de nouvelles qui couvrent des dizaines d'années et qui convergent toutes vers le personnage d'Olive. Les chapitres sont inégaux, parfois le lien avec Olive est ténu mais j'ai été emportée par l'ensemble qui a un air de Virginia Woolf. Prix Pulitzer pour l'autrice. J'ai réservé la "suite" à la médiathèque.
Cela pourrait valider le défi 30 (époques différentes).
Oui, j'ai vu ça !
- *Ombre*Grand sage
Merci, Lulu.
J'ai beaucoup aimé le film de Redford, Et au milieu coule une rivière, mais moi qui suis fan de Jim Harrison, je n'ai pas aimé celle-ci que, pour une fois, j'ai trouvé moins bonne que son adaptation.
Mes dernières lectures pour le défi :
Pour l'item Père Lachaise, j'ai choisi un Colette (qui y est enterrée), Chéri. J'aime beaucoup la plume de Colette, mais j'ai moins aimé cet opus : les nombreux dialogues dans le milieu des cocottes donne plus dans la gouaille que dans la poésie et je n'y ai pas retrouvé ce que j'aime tant dans Sido ou Les Vrilles de la vigne.
Pour l'item livre proposé dans le défi mensuel, De beaux Lendemains de Russel Banks. J'ai beaucoup aimé découvrir cet auteur, cette plongée dans les pensées des victimes d'un terrible accident, et voir la façon surprenante dont les choses évoluent et la façon dont chacun se libère de ses démons.
J'ai beaucoup aimé le film de Redford, Et au milieu coule une rivière, mais moi qui suis fan de Jim Harrison, je n'ai pas aimé celle-ci que, pour une fois, j'ai trouvé moins bonne que son adaptation.
Mes dernières lectures pour le défi :
Pour l'item Père Lachaise, j'ai choisi un Colette (qui y est enterrée), Chéri. J'aime beaucoup la plume de Colette, mais j'ai moins aimé cet opus : les nombreux dialogues dans le milieu des cocottes donne plus dans la gouaille que dans la poésie et je n'y ai pas retrouvé ce que j'aime tant dans Sido ou Les Vrilles de la vigne.
Pour l'item livre proposé dans le défi mensuel, De beaux Lendemains de Russel Banks. J'ai beaucoup aimé découvrir cet auteur, cette plongée dans les pensées des victimes d'un terrible accident, et voir la façon surprenante dont les choses évoluent et la façon dont chacun se libère de ses démons.
- LaugarithmeFidèle du forum
Tu m'as mis le doute Ombre, j'ai le livre entre les mains, en fait le litre original du livre est " la rivière du 6e jour " écrit par Norman Mclean adaptée en 1991 par Robert Redford. Le narrateur termine ainsi en parlant de la rivière.
- Spoiler:
- Sur certains rochers, il y a la traoe laissée par les goûtés de pluie immemoriale. Sous les rochers, il y a les paroles, parfois les paroles sont l'emanation des rochers eux-mêmes.
Je suis hantée par les eaux.
- *Ombre*Grand sage
Oui, tu as raison, je confonds avec Légendes d'automne - c'est la faute à Bard Pitt !
- LaugarithmeFidèle du forum
Ah, Ah ce cher Brad Pitt, que de têtes n'a-t-il pas fait tourner ?*Ombre* a écrit:Oui, tu as raison, je confonds avec Légendes d'automne - c'est la faute à Bard Pitt !
Cela me fait penser à " La ferme Africaine " . Alors : livre ou film ?
- Reine MargotDemi-dieu
Défi 3: (Re)naissance: Catherine de Médicis, JF Solnon
Acheté en visite au château de Blois où elle vécut et a élevé ses enfants. Biographie de la reine la plus importante du XVIe siècle en France, le livre s'attache à éliminer de nombreux clichés attachés à sa légende noire. Femme, Italienne, Catherine de Médicis a très vite été rendue coupable du massacre de la St Barthélémy, et partant de là, de la tentative d'assassinat de Coligny et d'autres. L'historien montre que, née dans un contexte dangereux (La Florence post-Savonarole où les Médicis avaient été chassés), Catherine apprend très vite à survivre et à négocier. Les Médicis étant de retour à Florence, sa mère française (une de la Tour d'Auvergne) fait d'elle un parti de choix pour le pays qui veut s'allier avec le Pape, un Médicis dont elle est la nièce.
En France, elle devient une dauphine qui se fait apprécier sinon par sa beauté, du moins par son intelligence et sa culture, et qui sait s'accomoder par nécessité de la maîtresse de son mari Henri II, la brillante Diane de Poitiers. Elle devient reine par hasard, suite à la mort de François II, puis l'accident survenu à Henri II (tué d'un éclat de lance lors d'un tournoi) fait d'elle une régente qui a bien l'intention d'affirmer son pouvoir. Elle "règne" par le biais de Charles IX puis Henri III dans le contexte troublé des guerres de religion. Loin de la réputation de reine sanguinaire, elle oeuvre sans relâche pour la paix, négociée plusieurs fois, entre les catholiques menés par les Guise et l'Espagne en sous-main, et les protestants de plus en plus nombreux et agités. Les historiens récents estiment qu'elle et Charles IX ont davantage laissé faire le massacre des protestants qu'ils ne l'ont voulu.
L'auteur fait l'éloge de Catherine tout au long du livre, pour mieux corriger la réputation exécrable laissée par les siècles: intelligente, promotrice des arts et de la culture, négociatrice hors-pair, elle n'aurait péché que par excès d'optimisme en croyant arrêter la guerre entre catholiques et protestants, ce que fera son beau-fils Henri IV, qui avait l'avantage en ce XVIe sièce d'être un homme.
Le livre est plaisant et bien écrit, rendant agréable les épisodes politiques complexes.
Demain, je tente le fameux Apeirogon dont on parle tant.
Acheté en visite au château de Blois où elle vécut et a élevé ses enfants. Biographie de la reine la plus importante du XVIe siècle en France, le livre s'attache à éliminer de nombreux clichés attachés à sa légende noire. Femme, Italienne, Catherine de Médicis a très vite été rendue coupable du massacre de la St Barthélémy, et partant de là, de la tentative d'assassinat de Coligny et d'autres. L'historien montre que, née dans un contexte dangereux (La Florence post-Savonarole où les Médicis avaient été chassés), Catherine apprend très vite à survivre et à négocier. Les Médicis étant de retour à Florence, sa mère française (une de la Tour d'Auvergne) fait d'elle un parti de choix pour le pays qui veut s'allier avec le Pape, un Médicis dont elle est la nièce.
En France, elle devient une dauphine qui se fait apprécier sinon par sa beauté, du moins par son intelligence et sa culture, et qui sait s'accomoder par nécessité de la maîtresse de son mari Henri II, la brillante Diane de Poitiers. Elle devient reine par hasard, suite à la mort de François II, puis l'accident survenu à Henri II (tué d'un éclat de lance lors d'un tournoi) fait d'elle une régente qui a bien l'intention d'affirmer son pouvoir. Elle "règne" par le biais de Charles IX puis Henri III dans le contexte troublé des guerres de religion. Loin de la réputation de reine sanguinaire, elle oeuvre sans relâche pour la paix, négociée plusieurs fois, entre les catholiques menés par les Guise et l'Espagne en sous-main, et les protestants de plus en plus nombreux et agités. Les historiens récents estiment qu'elle et Charles IX ont davantage laissé faire le massacre des protestants qu'ils ne l'ont voulu.
L'auteur fait l'éloge de Catherine tout au long du livre, pour mieux corriger la réputation exécrable laissée par les siècles: intelligente, promotrice des arts et de la culture, négociatrice hors-pair, elle n'aurait péché que par excès d'optimisme en croyant arrêter la guerre entre catholiques et protestants, ce que fera son beau-fils Henri IV, qui avait l'avantage en ce XVIe sièce d'être un homme.
Le livre est plaisant et bien écrit, rendant agréable les épisodes politiques complexes.
Demain, je tente le fameux Apeirogon dont on parle tant.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- nicole 86Expert spécialisé
Laugarithme a écrit:@nicole86, Cela ne gêne pas de ne pas avoir lu le premier livre du cycle ? Ou alors je me trompe dans l'ordre ?nicole 86 a écrit:Laugarithme a écrit: Quant à moi, j'ai noté Sémi que tu as recommandé mais il faudra que je lise d'abord Suzuran.
J'avais beaucoup aimé le cycle Le poids des secrets, lu d'une traité. Magnifique.
Même réaction sur Le poids des secrets, , par contre Sémi est le seul tome du cycle lu pour le moment.
Je n'ai pas vérifié l'ordre du cycle lorsque j'ai emprunté le livre, peut-être ai-je loupé certaines allusions ou sous-entendus mais cela ne m'a pas empêché d'apprécié ce (court) moment de lecture.
- nicole 86Expert spécialisé
Pour le défi 47, une pièce de théâtre écrite au XXIe siècle : Le Tigre bleu de l'Euphrate de Laurent Gaudé. Sur son lit de mort, l'empereur Alexandre qui a congédié tous les importuns s'adresse au dieu de l'Hadès, dans ce monologue il parcourt et explique son chemin de vie par "sa soif, sa faim, son désir". La langue est magnifique et j'ai tout particulièrement été touchée par la relation posthume qu'il tisse avec Darius.
Ce livre convient bien sûr pour les défis 28 (antiquité), 45 (moins de 100 pages) et 15 (fleuve) car les fleuves jouent un rôle important même si le tigre qui a tant fait parler lors du Bac 2015 est bien un animal. Bref, de multiples raisons pour vous recommander ce livre. Quant à moi je vais sans doute emprunter très vite un autre livre de cet auteur.
Ce livre convient bien sûr pour les défis 28 (antiquité), 45 (moins de 100 pages) et 15 (fleuve) car les fleuves jouent un rôle important même si le tigre qui a tant fait parler lors du Bac 2015 est bien un animal. Bref, de multiples raisons pour vous recommander ce livre. Quant à moi je vais sans doute emprunter très vite un autre livre de cet auteur.
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