Neo défi lecture 2022 - Ici, on papote!

Tu nous l'as bien vendu, Cleopatra! On se demande comment tu as pu lire ça jusqu'au bout!!

J'arrivais pas à dormir hier soir et je n'avais rien d'autre sous le coude de léger (pour pouvoir tenir la veilleuse et lire en même temps :p ).
Il fallait que j'en parle.

Reine Margot a écrit:Défi 8: violence. Alex de Pierre Lemaître.

Deuxième volet de la trilogie Verhoeven. Camille Verhoeven est commandant de police et il a une particularité: il est comme le dit l'expression une personne de petite taille. Intelligent et doué il réussit à imposer son autorité face aux criminels et dans son équipe. Le premier roman, travail soigné, le mettait aux prises avec un tueur en série reproduisant les scènes de crime de films cultes. Il y perdait son épouse, Irène, une femme de taille "normale" avec laquelle il attendait un enfant.

Alex se passe quelques années plus tard, il s'agit d'une jeune femme, particulièrement jolie, qui se fait kindnapper et enfermer dans une cage par un homme qui veut la voir mourir lentement...Camille Verhoeven va devoir reprendre du service face à cette affaire qui fait remonter de douloureux souvenirs, et Alex n'est pas celle qu'elle paraît. Prenant, aussi bon que le premier, je recommande aux amateurs de polars.

Je l'ai lu cette année et j'avais beaucoup aimé, c'est prenant et retors à souhait! Robe de Marié (sic) du même Lemaître est très bien aussi. Je connaissais la trilogie qui démarre avec Au revoir là haut, j'ai découvert sa veine policière après.

Cléopatra2 a écrit:Pour le défi Titre qui contient une lettre comptant 10 points au scrabble, j'ai lu La noyade, que j'ai trouvé dans la boîte à livres. C'est un truc d'une collection style Harlequin, sans sexe. L'histoire est nulle, le style inexistant... Bref, je ne recommande pas du tout (et je remplacerai probablement très prochainement cet item).
Au cas où ça vous dirait... Carole hérite d'une maison en Creuse et la transforme en hôtel de luxe (cela n'a absolument aucun intérêt pour l'intrigue). 10 ans plus tard, en vacances avec son compagnon, elle manque se noyer, mais est sauvée in extremis par une femme. De retour chez elle, amnésique et traumatisée, elle entame une thérapie.
Ca aurait pu être bien (le résumé m'avait intriguée) mais c'était nul. Je ne révèle pas la fin par principe mais j'ai trouvé l'histoire moralement douteuse (bon ok je suis hyper petite bourgeoise).

  J'adore  !
Pour le défi 1, Un livre dont le héros est métis, j'ai découvert la romancière Françoise Cloarec.  De Père légalement inconnu est la version romancée d'une histoire vraie et banale, celle de Camille, fille d'un officier français et de sa maîtresse Vietnamienne. Arrachée à son pays de naissance, élevée en France selon le souhait d'un père dont elle ignore tout, ce n'est qu'après le décès de sa mère qu'elle part à la recherche de la lignée paternelle. Le roman esquisse d'autres destins d'enfants métis et d'enfants sans père.

Pour le défi 45, Un récit de moins de 100 pages, j'ai lu  Au revoir, Monsieur Friant, de Philippe Claudel. Je ne connaissais pas Emile Friant, un peintre de l'école de Nancy. Le récit se promène de tableau en tableau (c'est dommage qu'ils ne soient pas inclus dans le livre...), et raconte en même temps l'enfance de l'auteur près de sa grand-mère, veuve de la Grande Guerre et éclusière. Quel est le rapport ? On ne le comprend qu'à la fin...

Spoiler:

Pour le défi Loser, j'espérais le faire durer un peu, mais le détective Card d'Un Privé à Babylone (Richard Brautigan) sera sûrement le plus loser de tous. Fauché et à l'ouest, il passe son temps à éviter sa propriétaire et à emprunter de menues sommes autour de lui. Il n'est pas sûr qu'il cherche vraiment à résoudre une énigme policière. Il laisse ce souci au policier Rink à qui il est allé taper un dollar :

Spoiler:

Les amateurs de détectives losers et d'humour absurde adoreront...

Bonjour à tous,
pour le défi n°44 Révolution ! J'ai lu La révolte à deux sous de Bernard Clavel. La révolte des deux sous a historiquement eu lieu à Lyon en 1786. Dans le roman, la ville n'est pas nommée mais elle est nettement identifiable avec sa "colline qui prie" et sa "colline qui travaille". Pataro, le difforme personnage principal, par sa connaissance de la ville et de ses habitants fait le lien entre eux pour fomenter cette révolte sur laquelle descend l'ombre de la guillotine. L'auteur s'inspire probablement aussi de la révolte des canuts de 1831. L'Histoire passe au second plan, derrière les personnages et la ville elle-même.

Pour le défi 16. Un livre écrit par un grand reporter, je viens de terminer Le quai de Ouistreham, de Florence Aubenas. J'ai beaucoup aimé, notamment le ton : les faits sont énoncés tels quels, bruts, froids, ce qui est tout à fait adapté à la situation de ces employés.
Deux passages, entre beaucoup d'autres, m'ont marquée : celui où une de ses collègues lui explique qu'en devenant femme de ménage, on devient invisible (car les employés des bureaux qu'elles nettoient ne leur prêtent aucune attention) ; j'y ai trouvé un écho avec un documentaire que je viens de voir en spectacle, Les délivrés, où un des livreurs d'une plate-forme de livraison de repas explique qu'ils sont invisibles pour la société. Je trouve ça terrible, qu'un travail gomme ainsi la perception d'exister de ces travailleurs.
Le 2e moment qui m'a marquée est lorsqu'une autre collègue explique à Florence Aubenas que les caissières sont enviées, car "elles, elles ont un trône" ; ma mère était caissière et pour moi, ce métier est peu considéré, avec des conditions de travail déplorables. De ce fait, que les caissières soient enviées fait encore plus ressortir les conditions de travail misérables de ces femmes de ménage.

Pour le défi 48. Un livre avec une fleur ou un arbre sur la couverture, j'ai lu T'en souviens-tu, mon Anaïs ? de Michel Bussi. Sur la couverture sont représentées trois roses rouges.

Il s'agit de quatre nouvelles. Dans la première, une femme arrive dans la petite ville de Veules-les-Roses avec sa fille et est le témoin d'étranges phénomènes impliquant une actrice du siècle dernier. Dans la deuxième, un couple vient passer une semaine dans un gîte rural et se retrouve intrigué par une belle armoire normande. Dans la  troisième, un homme découvre son passé sur un vide-grenier. Dans la dernière, deux jeunes filles viennent passer le Nouvel An à la Réunion, sur la plage, où un meurtre mystérieux se déroule.

Mon avis : j'aime plutôt Michel Bussi même si ses romans sont inégaux. C'est aussi le cas de ces quatre nouvelles. J'ai beaucoup aimé la première, notamment l'ambiance de ce village normand. La seconde est assez drôle et astucieuse. Les deux dernières sont un peu plus évidentes mais sympathiques tout de même. Une lecture agréable donc.

Bonjour à tous,
pour le défi n°41 "L'histoire se passe dans une capitale d'Europe", j'ai lu Before the Crown de Flora Harding. C'est exactement ce que le titre annonce, la vie d'Elizabeth avant de devenir reine, et plus précisément lorsqu'elle cherche un mari et envisage d'épouser Philip, prince de Grèce. Le bandeau sous-titre "Pour tous les fans de la série The Crown" et c'est vrai que les personnages y sont présentés comme dans la série. C'était plutôt une bonne surprise de lecture, honnêtement, je m'attendais à pire, mais pour un dimanche de pluie, c'était parfait, peut-être penser à y ajouter du thé et des scones. Cela convient pour le défi, puisque effectivement presque tous les chapitres se déroulent dans le palais de Buckingham, à l''exception d'un séjour à Balmoral et de la tournée en Afrique du Sud de 1947.

Malaga a écrit:Pour le défi 48. Un livre avec une fleur ou un arbre sur la couverture, j'ai lu T'en souviens-tu, mon Anaïs ? de Michel Bussi. Sur la couverture sont représentées trois roses rouges.

Il s'agit de quatre nouvelles. Dans la première, une femme arrive dans la petite ville de Veules-les-Roses avec sa fille et est le témoin d'étranges phénomènes impliquant une actrice du siècle dernier. Dans la deuxième, un couple vient passer une semaine dans un gîte rural et se retrouve intrigué par une belle armoire normande. Dans la  troisième, un homme découvre son passé sur un vide-grenier. Dans la dernière, deux jeunes filles viennent passer le Nouvel An à la Réunion, sur la plage, où un meurtre mystérieux se déroule.

Mon avis : j'aime plutôt Michel Bussi même si ses romans sont inégaux. C'est aussi le cas de ces quatre nouvelles. J'ai beaucoup aimé la première, notamment l'ambiance de ce village normand. La seconde est assez drôle et astucieuse. Les deux dernières sont un peu plus évidentes mais sympathiques tout de même. Une lecture agréable donc.

Veules les roses, je connais si bien, j'y ai passé tant de vacances au VVF et ma meilleure amie y vivait. Je vais me procurer ce bouquin !

lulucastagnette a écrit:Pour le défi 28 (un livre dont l'histoire se passe dans l'Antiquité), j'ai lu Le dernier tribun de Gilles Martin-Chauffier.

Nous sommes à Rome, au VIIe siècle et la lutte pour le pouvoir est relaté par Metaxas, un philosophe grec appelé en renfort par Clodius pour qu'il lui écrive des discours pour affronter Cicéron.
Une immersion dans la Rome de César, où les familles patriciennes se liguent ou s'entretuent selon les jours, où l'éloquence est une arme.
Un roman sur la chute de l'empire romain qui ne donne guère foi en l'humanité...
Mais un roman passionnant !

Ca tombe bien, je ne demandais ce que j'allais pouvoir mettre dans cette catégorie, je pense que je prendrai celui-là.

Clecle78 a écrit:

Malaga a écrit:Pour le défi 48. Un livre avec une fleur ou un arbre sur la couverture, j'ai lu T'en souviens-tu, mon Anaïs ? de Michel Bussi. Sur la couverture sont représentées trois roses rouges.

Il s'agit de quatre nouvelles. Dans la première, une femme arrive dans la petite ville de Veules-les-Roses avec sa fille et est le témoin d'étranges phénomènes impliquant une actrice du siècle dernier. Dans la deuxième, un couple vient passer une semaine dans un gîte rural et se retrouve intrigué par une belle armoire normande. Dans la  troisième, un homme découvre son passé sur un vide-grenier. Dans la dernière, deux jeunes filles viennent passer le Nouvel An à la Réunion, sur la plage, où un meurtre mystérieux se déroule.

Mon avis : j'aime plutôt Michel Bussi même si ses romans sont inégaux. C'est aussi le cas de ces quatre nouvelles. J'ai beaucoup aimé la première, notamment l'ambiance de ce village normand. La seconde est assez drôle et astucieuse. Les deux dernières sont un peu plus évidentes mais sympathiques tout de même. Une lecture agréable donc.

Veules les roses, je connais si bien, j'y ai passé tant de vacances au VVF et ma meilleure amie y vivait. Je vais le procurer ce bouquin !

Je ne connaissais pas du tout cette ville mais la description qu'en fait Michel Bussi donne très envie d'y aller !

C'est un très joli village et y coule le plus petit fleuve de France. Victor Hugo venait y méditer dans une grotte et Maupassant n'est jamais loin. Le mari de mon amie était agriculteur et ses histoires de famille auraient pu figurer en bonne place dans les Contes et nouvelles ! Je suis curieuse de voir ce qu'en dit Bussi !

Bonsoir à tous,
comme je m'y attendais, je sèche sur le défi n°36, un livre d'abord paru en feuilleton. A part les grands classiques du XIXe que je connais déjà ou que je n'ai pas envie de lire et les BD plus récentes, comment trouver des idées sans compter uniquement sur le hasard ?

Défi 44, Révolution ! : Le docteur Jivago, Boris Pasternak

Pasternak a écrit:_ Quel est le coup de génie, dans cette affaire ? Si on demandait à quelqu’un de créer un monde nouveau, d’inaugurer une ère nouvelle, il demanderait qu’on commence par lui nettoyer le terrain. Il faudrait attendre la fin des siècles anciens, avant de préparer les siècles nouveaux, il faudrait un chiffre rond, une ligne nette, une page vierge.
Mais là, pas de cérémonies. C’est fou ! C’est le miracle de l’histoire, cette Révélation braillée en plein dans la vie de tous les jours, et sans égards pour elle. Ça ne commence pas au commencement, mais en plein milieu, sans délais fixés à l’avance, dans des jours semblables à tous les autres, alors que les tramways parcourent la ville. Voilà ce qui est génial. Le sublime seul peut se manifester aussi mal à propos, contre toute attente.

Le périple d’un médecin et de sa famille sous la Révolution russe de 1917.
Dès le début, j’ai compris que j’aurais du mal avec ce livre : il y a beaucoup trop de personnages, avec des noms bien trop semblables et dont on parle trop peu. Les cent premières pages ont été pénibles, puis ça devient vraiment intéressant pendant la guerre puis la révolution. On se laisse entraîner par l’histoire et on admire de belles pages très poétiques. Je regrette quand même que mon édition manque cruellement de notes ou d’explications supplémentaires : vous avez tout intérêt à avoir de bonnes connaissances sur la Russie sous la révolution, les différentes factions en présence et leurs intérêts respectifs si vous ne voulez pas être perdus.



Verdict : compliqué mais en vaut la peine

Adren a écrit:Bonsoir à tous,
comme je m'y attendais, je sèche sur le défi n°36, un livre d'abord paru en feuilleton. A part les grands classiques du XIXe que je connais déjà ou que je n'ai pas envie de lire et les BD plus récentes, comment trouver des idées sans compter uniquement sur le hasard ?

Je ne sais pas si ça conviendrait mais L'Ile de Vincent Villeminot est un livre jeunesse sorti au départ sous forme de feuilleton pendant le confinement. L'auteur faisait paraître un chapitre chaque jour sur le site de son éditeur. Le roman est sorti quelques mois après.
Très facile à lire, il traite des aventures d'un groupe de jeunes coincés sur une île à cause d'un virus qui a décimé la population sur le continent. Une dystopie distrayante pour les jeunes.

Ça passe pour la couverture en noir et blanc ?

Adren a écrit:Bonsoir à tous,
comme je m'y attendais, je sèche sur le défi n°36, un livre d'abord paru en feuilleton. A part les grands classiques du XIXe que je connais déjà ou que je n'ai pas envie de lire et les BD plus récentes, comment trouver des idées sans compter uniquement sur le hasard ?

Upton Sinclair, La jungle ?

Merci Lisontine, pourquoi pas.
Jenny, je ne connais pas du tout.
Cette couverture me semble bien colorée pour du noir et blanc.
Je pense que j'ai trouvé pour le feuilleton, par hasard, en cherchant autre chose, à confirmer lors de mon prochain passage à la médiathèque.
Comme Ryusaki, je suis pour le moment dans un roman historique situé dans un pays et avec des personnages sur lesquels j'ai trop peu de connaissances pour suivre aisément. Je m'accroche pour l'auteur et pour ma culture et je vous en reparlerai.

Merci Adren. Je suis bête, ça se passe en grande partie dans une résidence étudiante, je peux le caser dans campus novel, qui était un des défis qui m’inspiraient peu.
Pour Upton Sinclair, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/La_Jungle_(roman)
Je ne l’ai pas lu, c’était une idée que j’avais pour ce défi.

Tant mieux Jenny si tu peux le caser dans un défi qui ne t'inspirait pas. Je vais voir ton lien.

Pour la couverture en noir et blanc, est-ce que ça va si c'est une photographie en NB mais que le nom de l'auteur est écrit en rouge ?

Pour le défi mensuel, j'ai lu le premier volume de la trilogie de Sigrid Undset, Kristin Lavransdatter, qui convient pour l'item 5 (Une lettre qui vaut 10 points au scrabble dans le titre).

J'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai pourtant lu avec toute la lenteur requise.

Pour ne pas répéter ce que j'en ai dit sur l'autre fil, je copie la présentation du livre :

Christine Lauransdatter, c'est tout simplement un des plus beaux romans qui ait jamais été écrit, un de ces monuments de la littérature universelle qui dépasse, qui transcende les frontières et le temps. Il valut en 1928 à Sigrid Undset le Prix Nobel.
On peut le lire comme une somptueuse saga du Moyen Age scandinave, ruisselante de couleurs, de musique et du fracas des armes. C'est en même temps une dénonciation passionnée des entraves morales et spirituelles dans lesquelles se sont toujours débattues les femmes. Mais c'est aussi, c'est surtout un extraordinaire roman d'amour. Cette fraîche Christine de seize ans, au regard tranquille, est l'amoureuse la plus effrénée et la plus troublante qui soit. Avec la soudaineté de la Juliette ou de la Miranda shakespeariennes, elle entre dans la magnifique et terrible irréalité de l'amour à l'instant de sa rencontre avec le chevalier Erlend. Son destin est alors scellé : rien ne la détachera de cet homme au passé scandaleux à qui elle s'est donnée sans hésiter, devenant indifférente à tout ce qui n'est pas sa passion.
Elle va rompre ses fiançailles avec le jeune homme que, suivant la coutume, son père avait choisi pour elle - son père tant aimé et respecté dont elle brave ainsi l'autorité et défie l'affection. Elle va s'opposer aussi à la belle Eline, la maîtresse d'Erlend, qui ne se laissera pas ravir son amant sans une lutte dont seule la mort peut être l'issue. Et c'est après avoir connu en quelques mois à peine les joies et les souffrances de toute une vie de femme, que la petite Christine s'en va affronter son destin.

Bonsoir à tous,
pour le défi n°23 "une partie du récit se passe en Amérique latine", j'ai lu Temps sauvages de Mario Vargas Llosa. J'avais déjà lu d'autres choses de lui, et j'ai eu du mal sur cette lecture, comme je le disais hier soir suite au message de Ryuzaki. Je n'ai pas du tout peiné sur la langue ou le style, ou la narration, mais bien en raison du sujet qui ne m'était pas familier du tout et pour lequel j'aurais bien eu besoin d'une chronologie, et même d'une carte... Le roman traite en effet, entre autres, du coup d'Etat au Guatemala en 1954 au sujet duquel j'ignorais tout jusqu'à hier, je partais donc de très très loin. Pour ne rien simplifier, le récit n'est pas toujours chronologique (tiens, revoilà quelqu'un qui était pourtant mort dans le chapitre précédent) et les événements y sont rarement datés. De même pour les personnages, ils ont souvent un prénom, deux noms et un surnom et sont nommés indifféremment par un, ou deux, ou trois de ces mots. Sinon, l'intrigue politique est très intéressante à suivre, même, ou surtout, en n'y connaissant rien. On peut donc découvrir à quel point l'opposition idéologique de la guerre froide a influencé l'Amérique latine pendant des décennies et toutes les manipulations dont les Etats-Unis sont responsables, mais comme le dit si bien un des personnages, si ce n'était pas eux, c'était les Soviétiques. Une lecture ardue pour moi, mais culturellement enrichissante.

Et une petite lecture pour le défi n°10 "un livre d'un auteur prolifique" La dame pâle d'Alexandre Dumas. Cette dame pâle, c'est Hedwige, la narratrice. En 1825 en Pologne, alors qu'elle fuit la guerre contre la Russie, elle est enlevée par des brigands. S'ensuit une querelle entre le chef de ces brigands et son demi-frère qui veulent chacun épouser la belle Hedwige. Elle est alors conduite au château, chez leur mère, et rien, même pas la mort, ne peut faire cesser la rivalité des deux frères.

Pour le défi 9 "la suite d'un livre", j'ai lu La Conquête de la liberté, 3è tome des Aventuriers de la mer de Robin Hobb que je ne me risquerais pas à vous résumer car c'est un tome 3, mais que j'ai encore beaucoup aimé, comme les autres tomes.

Pour le défi 16 "un roman écrit par un grand reporter", j'ai lu Des Hommes couleur de ciel d'Anaïs Llobet, roman pour lequel j'ai eu un immense coup de cœur. L'intrigue se passe à La Haye où Alice, née Alissa en Tchétchénie, devenue prof de russe, tente depuis 10 ans de s'intégrer et d'oublier son passé dans un pays en guerre, mais quand un attentat est perpétré dans son lycée et qu'on découvre que le terroriste est l'un de ses élèves, Tchétchène lui aussi, tout ce qu'elle a construit pas à pas s'écroule et elle se voit contrainte de trahir son peuple en servant d'interprète à la police. On suit ainsi plusieurs personnages de leur passé à leur futur anéanti par cet attentat, c'est terriblement bouleversant et beau aussi car malgré l'horreur il y a dans ce roman du rêve et du désir. Le destin du frère du terroriste, Oumar, m'a particulièrement touchée car, sans vous dire pourquoi au cas où vous aimeriez lire le livre, c'est un homme qui subit une double peine car sans le vouloir il commet ce qui pour son peuple est l'un des pires crimes. Je ne connaissais pas cette journaliste, Anaïs Llobet mais en la lisant on sent une profonde connaissance et compréhension de la complexité du peuple tchétchène, c'est passionnant.

Pour le défi 48 "une fleur ou un arbre sur la couverture", j'ai lu un bon petit thriller français : Déviation de Michaël Fenris. 15 hommes et femmes qui ne se connaissent pas embarquent dans le même car. Quand soudain la route est barrée, le chauffeur n'a d'autre choix que de prendre la déviation proposée, déviation qui finit par entrer dans un tunnel non éclairé. Le car entre dans le tunnel et roule ... roule ... 10km ... 20 km ... 30 km ... aucune sortie ne semble prévue ! Erreur humaine, machination, faille temporelle ? C'est un bon petit roman qui se dévore. Même si j'ai trouvé un peu excessive la raison de cette déviation, j'ai bien aimé la montée de la tension et la manière dont les personnages sont traités. J'avais un peu peur d'une fin facile ou décevante et en fait non, j'ai beaucoup aimé les derniers mots du roman !

Défi 13 livre d'un auteur turc: Orhan Pamuk (prix Nobel 2006) Mon nom est rouge

Très beau livre, plein de couleurs chatoyantes et de style. Istanbul 1591: un doreur, surnommé Délicat, est assassiné. Il participait à un livre commandé par le sultan, illustré à la manière européenne. Or certains artistes sont très attachés aux traditions persanes et à l'interdiction religieuse de personnaliser l'image. Très vite, les trois peintres de l'atelier, Olive, Papillon et Cigogne, sont soupçonnés...Le Noir, ancien élève et neveu de "l'Oncle", maître d'oeuvre du livre, revient après 12 ans d'exil; il est toujours amoureux de sa fille Shékuré, veuve avec 2 enfants, et va enquêter sur le meurtre. J'ai aimé mais j'ai vraiment trouvé qu'il y avait d'énormes longueurs malgré la qualité indéniable du livre.