- ProtonExpert
Ah bah ils vont y passer beaucoup beaucoup de temps vu l'usine à gaz du nouveau bac ... !
- Clecle78Bon génie
Surtout qu'il y a deux épreuves à suivre.
- fleur7Niveau 5
Des moyennes de classes à 16, 17 voire 18 dans toutes les matières... La surnotation interroge les professeurs du supérieur.
https://www.europe1.fr/societe/parcoursup-le-casse-tete-de-levaluation-en-controle-continue-pour-selectionner-les-dossiers-4045508
https://www.europe1.fr/societe/parcoursup-le-casse-tete-de-levaluation-en-controle-continue-pour-selectionner-les-dossiers-4045508
- Clecle78Bon génie
Je viens d'entendre un reportage dessus à la radiofleur7 a écrit:Des moyennes de classes à 16, 17 voire 18 dans tous les matières... La surnotation interroge les professeurs du supérieur.
https://www.europe1.fr/societe/parcoursup-le-casse-tete-de-levaluation-en-controle-continue-pour-selectionner-les-dossiers-4045508
- RuthvenGuide spirituel
fleur7 a écrit:Des moyennes de classes à 16, 17 voire 18 dans toutes les matières... La surnotation interroge les professeurs du supérieur.
https://www.europe1.fr/societe/parcoursup-le-casse-tete-de-levaluation-en-controle-continue-pour-selectionner-les-dossiers-4045508
Les professeurs du supérieur n'avaient qu'à se bouger quand nous étions mobilisés contre la réforme du lycée. Qu'ils se débrouillent maintenant pour trier les dossiers.
- roxanneOracle
Le système implosera de l'intérieur de toute façon.
- ysabelDevin
Ruthven a écrit:fleur7 a écrit:Des moyennes de classes à 16, 17 voire 18 dans toutes les matières... La surnotation interroge les professeurs du supérieur.
https://www.europe1.fr/societe/parcoursup-le-casse-tete-de-levaluation-en-controle-continue-pour-selectionner-les-dossiers-4045508
Les professeurs du supérieur n'avaient qu'à se bouger quand nous étions mobilisés contre la réforme du lycée. Qu'ils se débrouillent maintenant pour trier les dossiers.
C'est certain.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- chmarmottineGuide spirituel
De toute façon, même avant la pandémie ou la réforme du lycée, les notes étaient regardées non pas pour la note elle-même mais en référence avec la moyenne de la classe, non ?
- muonNiveau 6
oui, mais quand la dispersion des notes est faible autour d'une moyenne très élevée comme le dit l'article, comment distinguer les candidats?
- Prosper de BaranteHabitué du forum
C'est très bien que l'opinion publique soit informée de la situation.
- Pourquoi 3,14159Expert
Oui, mais quand !?roxanne a écrit:Le système implosera de l'intérieur de toute façon.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- roxanneOracle
L’année dernière on était à 96 % de réussite au bac, on ne pourra plus descendre, on va être à 100 %. Exit le bac.
- Ramanujan974Érudit
Il n'y a pas 36 solutions à cette dérive :
- soit les lycées avec des moyennes surnaturelles sont black-listés : il faut dans ce cas le dire publiquement, en insistant bien sur le fait que les seuls responsables sont les CdE, et que toute plainte des familles devra leur être adressée.
- soit les établissements du supérieur font leurs propres tests de sélection, et ne tiennent plus compte des dossiers des élèves.
Personnellement, je verrais une moyenne de groupe de spé maths de Term à 15, je me dirais : l'élève à 19 est très bon, l'élève à 16 est correct, celui à 14 est très moyen et celui à 12 est mauvais. Et j'agirais en conséquence pour traiter son dossier. Je ne prendrais pas en CPGE celui qui a 16, par exemple.
- soit les lycées avec des moyennes surnaturelles sont black-listés : il faut dans ce cas le dire publiquement, en insistant bien sur le fait que les seuls responsables sont les CdE, et que toute plainte des familles devra leur être adressée.
- soit les établissements du supérieur font leurs propres tests de sélection, et ne tiennent plus compte des dossiers des élèves.
Personnellement, je verrais une moyenne de groupe de spé maths de Term à 15, je me dirais : l'élève à 19 est très bon, l'élève à 16 est correct, celui à 14 est très moyen et celui à 12 est mauvais. Et j'agirais en conséquence pour traiter son dossier. Je ne prendrais pas en CPGE celui qui a 16, par exemple.
- nc33Niveau 10
C'est dommage que les professeurs qui pensent soutenir leurs élèves en les surnotant trop, les privent en fait de pouvoir poursuivre dans certaines filières d'excellence.
- RogerMartinBon génie
Ramanujan974 a écrit:Il n'y a pas 36 solutions à cette dérive :
- soit les lycées avec des moyennes surnaturelles sont black-listés : il faut dans ce cas le dire publiquement, en insistant bien sur le fait que les seuls responsables sont les CdE, et que toute plainte des familles devra leur être adressée.
- soit les établissements du supérieur font leurs propres tests de sélection, et ne tiennent plus compte des dossiers des élèves.
Personnellement, je verrais une moyenne de groupe de spé maths de Term à 15, je me dirais : l'élève à 19 est très bon, l'élève à 16 est correct, celui à 14 est très moyen et celui à 12 est mauvais. Et j'agirais en conséquence pour traiter son dossier. Je ne prendrais pas en CPGE celui qui a 16, par exemple.
Cela dépend surtout du niveau du lycée, non ? Je pense qu'une CPGE qui se priverait, à ce titre de motif, d'un ou une terminale de Louis le Grand à 16 de moyenne en maths ferait une belle sottise. Et malheureusement, en l'absence d'un baromètre style bac "d'avant", le niveau relatif des lycées va devenir de plus en plus compliqué à repérer.
Une bonne blague : cette année, des enseignants du secondaire ont cru bon de mettre 20 à tous leurs élèves qui faisaient la filière OIB (bac anglophone international). Dommage, quand pas mal de filières sélectives dans Parcoursup bonifient effectivement l'écart à la moyenne de classe. Ils auront eu de la chance chez nous : la collègue qui fait ça à coup de Python, sans se servir des paramètres Parcoursup, et du coup regarde tout de même quelques dossiers, a repéré que tous ces petits génies étaient tombés dans le classement.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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- Ajonc35Sage
Ce ne sont pas les enseignants qui surnotent:nc33 a écrit:C'est dommage que les professeurs qui pensent soutenir leurs élèves en les surnotant trop, les privent en fait de pouvoir poursuivre dans certaines filières d'excellence.
1. C'est l'institution qui pousse à le faire. Les vieux enseignants résistent globalement mieux car ils ont le recul. ( je suis peu convoquée aux corrections. A chaque fois, ON me dit que la moyenne de mes paquets est trop basse. La dernière fois cela allait de 0,5 - c'est à dire 1- à 18 et je fais remarquer que si les copies le méritaient, elles auraient toutes 18)
2. Les enseignants n'ont pas toujours le choix. S'ils ne le faisaient pas, ce serait encore plus rude.
3. L'an passé, oral de rattrapage. Bien moins d'élèves que d'habitude. Comme m'a dit ma co- examinatrice, nous avons le fond du panier. D'habitude quelques élèves qui font correctement le job et on les rattrape, mais l'an passé même sur la partie professionnelle, on était loin, loin des attendus.
4. En bac pro, le module en cccf qui concerne la partie professionnelle doit au minimum avoir 10. Il a été reproché aux collègues concernés de manquer de bienveillance car ces élèves, malgré des notes honorables par ailleurs n'ont pu se présenter à cet oral.( voir point 3) . Le collègue qui l'a reproché, met de manière systématique la moyenne à tous les élèves . En fait la filière concernée a eu de moins bons résultats qu'en 2020. Je vous assure que 2 de ceux qui ne l'ont pas eu étaient des clampins, le 3eme en grande difficulté.
Le choix est cornélien. Entre nos pratiques, nos envies, la faiblesse de nos élèves et le poids des instutions.
- LagomorpheFidèle du forum
RogerMartin a écrit:Ramanujan974 a écrit:Il n'y a pas 36 solutions à cette dérive :
- soit les lycées avec des moyennes surnaturelles sont black-listés : il faut dans ce cas le dire publiquement, en insistant bien sur le fait que les seuls responsables sont les CdE, et que toute plainte des familles devra leur être adressée.
- soit les établissements du supérieur font leurs propres tests de sélection, et ne tiennent plus compte des dossiers des élèves.
Personnellement, je verrais une moyenne de groupe de spé maths de Term à 15, je me dirais : l'élève à 19 est très bon, l'élève à 16 est correct, celui à 14 est très moyen et celui à 12 est mauvais. Et j'agirais en conséquence pour traiter son dossier. Je ne prendrais pas en CPGE celui qui a 16, par exemple.
Cela dépend surtout du niveau du lycée, non ? Je pense qu'une CPGE qui se priverait, à ce titre de motif, d'un ou une terminale de Louis le Grand à 16 de moyenne en maths ferait une belle sottise. Et malheureusement, en l'absence d'un baromètre style bac "d'avant", le niveau relatif des lycées va devenir de plus en plus compliqué à repérer.
(...)
En temps normal certaines notes du bac sont censées constituer un indicateur plus ou moins fiable du niveau de l'élève : s'il n'y avait pas eu pandémie, au moment où les dossiers Parcoursup sont traités, les résultats des vraies épreuves "survivantes" nationales et anonymes, les épreuves de spécialité, auraient été connus. J'imagine que les recruteurs pourraient en tenir compte:
- une classe à 16 de moyenne (sur les bulletins) mais qui a 10 de moyenne à l'épreuve, c'est visiblement une classe surnotée; on bidouille pour réviser à la baisse les notes du bulletin
- une classe à 16 de moyenne (sur les bulletins) et qui a 16 de moyenne à l'épreuve, c'est une classe notée honnêtement, on prend les notes telles quelles
Sauf s'il y a un bug qui m'échappe, ça devrait être faisable et pas trop tordu, et même applicable à titre individuel (moduler les notes de bulletin d'un élève en fonction de ses notes d'épreuves de spé) même si ça donnerait un poids énorme à ces deux épreuves.
Avant la réforme du bac, mes collègues de CPGE triaient déjà les établissement d'origine non pas en fonction du taux de réussite au bac (99 ou 100 %, ça tient parfois à un candidat malade + un effet d'arrondi), mais en fonction des taux de mentions. L'inconvénient était qu'on classait les élèves de l'année n sur les résultats de ceux de l'année n-1.
- EuphémiaNiveau 10
On ne peut tout de même pas dédouaner les enseignants de toute responsabilité dans ce phénomène de surnotation. Nombreux sont ceux qui s'engouffrent allègrement dans cette démagogie sans avoir besoin de la moindre pression. Sinon, nous n'en serions pas là.Ajonc35 a écrit:Ce ne sont pas les enseignants qui surnotent:nc33 a écrit:C'est dommage que les professeurs qui pensent soutenir leurs élèves en les surnotant trop, les privent en fait de pouvoir poursuivre dans certaines filières d'excellence.
1. C'est l'institution qui pousse à le faire. Les vieux enseignants résistent globalement mieux car ils ont le recul. ( je suis peu convoquée aux corrections. A chaque fois, ON me dit que la moyenne de mes paquets est trop basse. La dernière fois cela allait de 0,5 - c'est à dire 1- à 18 et je fais remarquer que si les copies le méritaient, elles auraient toutes 18)
2. Les enseignants n'ont pas toujours le choix. S'ils ne le faisaient pas, ce serait encore plus rude.
3. L'an passé, oral de rattrapage. Bien moins d'élèves que d'habitude. Comme m'a dit ma co- examinatrice, nous avons le fond du panier. D'habitude quelques élèves qui font correctement le job et on les rattrape, mais l'an passé même sur la partie professionnelle, on était loin, loin des attendus.
4. En bac pro, le module en cccf qui concerne la partie professionnelle doit au minimum avoir 10. Il a été reproché aux collègues concernés de manquer de bienveillance car ces élèves, malgré des notes honorables par ailleurs n'ont pu se présenter à cet oral.( voir point 3) . Le collègue qui l'a reproché, met de manière systématique la moyenne à tous les élèves . En fait la filière concernée a eu de moins bons résultats qu'en 2020. Je vous assure que 2 de ceux qui ne l'ont pas eu étaient des clampins, le 3eme en grande difficulté.
Le choix est cornélien. Entre nos pratiques, nos envies, la faiblesse de nos élèves et le poids des instutions.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- Ajonc35Sage
C'est aussi ce que j'écris ( point 1). Je suis en bout de course et si je n'avais pas mis " d'eau dans mon vin" ( évaluations plus courtes, plus faciles - à l'image des sujets d'examen- , avec moins de pénalités, seuls 2 ou 3 élèves par classe auraient la moyenne et encore plus près de 10 que de 20.Euphémia a écrit:On ne peut tout de même pas dédouaner les enseignants de toute responsabilité dans ce phénomène de surnotation. Nombreux sont ceux qui s'engouffrent allègrement dans cette démagogie sans avoir besoin de la moindre pression. Sinon, nous n'en serions pas là.Ajonc35 a écrit:Ce ne sont pas les enseignants qui surnotent:nc33 a écrit:C'est dommage que les professeurs qui pensent soutenir leurs élèves en les surnotant trop, les privent en fait de pouvoir poursuivre dans certaines filières d'excellence.
1. C'est l'institution qui pousse à le faire. Les vieux enseignants résistent globalement mieux car ils ont le recul. ( je suis peu convoquée aux corrections. A chaque fois, ON me dit que la moyenne de mes paquets est trop basse. La dernière fois cela allait de 0,5 - c'est à dire 1- à 18 et je fais remarquer que si les copies le méritaient, elles auraient toutes 18)
2. Les enseignants n'ont pas toujours le choix. S'ils ne le faisaient pas, ce serait encore plus rude.
3. L'an passé, oral de rattrapage. Bien moins d'élèves que d'habitude. Comme m'a dit ma co- examinatrice, nous avons le fond du panier. D'habitude quelques élèves qui font correctement le job et on les rattrape, mais l'an passé même sur la partie professionnelle, on était loin, loin des attendus.
4. En bac pro, le module en cccf qui concerne la partie professionnelle doit au minimum avoir 10. Il a été reproché aux collègues concernés de manquer de bienveillance car ces élèves, malgré des notes honorables par ailleurs n'ont pu se présenter à cet oral.( voir point 3) . Le collègue qui l'a reproché, met de manière systématique la moyenne à tous les élèves . En fait la filière concernée a eu de moins bons résultats qu'en 2020. Je vous assure que 2 de ceux qui ne l'ont pas eu étaient des clampins, le 3eme en grande difficulté.
Le choix est cornélien. Entre nos pratiques, nos envies, la faiblesse de nos élèves et le poids des instutions.
Je suis en cccf depuis 30 ans et le Président m'a demandé de " mieux" noter via mon cde de l'époque. L'année suivante, il me dit, toujours via cde, que j'avais surnoté une classe (cette année là, cette classe était au-dessus du lot). Donc il ne faut pas sortir des clous, une moyenne nationale.
Dans mon établissement ON me reproche une notation qui manque de bienveillance malgré "l'eau dans mon vin"( par rapport aux moyennes des collègues, en général) , chaque année, je suis rassurée car les classes sont, à la louche, dans les standards de l'examen.
Pour le dossier de stage, chaque année, de la stupeur, car les notes ne correspondent pas aux attendus de ces collègues bienveillants et qui rendent responsables les correcteurs.
Oui, bien sûr que chacun est responsable, mais dans les limites que l'institution, son environnement lui donnent.
La résistance a des limites, et pour les jeunes collègues c'est plus difficile ( je le constate aussi avec mes neveux, enseignants, bien plus gentils que moi)
- PrezboGrand Maître
Lagomorphe a écrit:
En temps normal certaines notes du bac sont censées constituer un indicateur plus ou moins fiable du niveau de l'élève : s'il n'y avait pas eu pandémie, au moment où les dossiers Parcoursup sont traités, les résultats des vraies épreuves "survivantes" nationales et anonymes, les épreuves de spécialité, auraient été connus. J'imagine que les recruteurs pourraient en tenir compte:
- une classe à 16 de moyenne (sur les bulletins) mais qui a 10 de moyenne à l'épreuve, c'est visiblement une classe surnotée; on bidouille pour réviser à la baisse les notes du bulletin
- une classe à 16 de moyenne (sur les bulletins) et qui a 16 de moyenne à l'épreuve, c'est une classe notée honnêtement, on prend les notes telles quelles
Sauf s'il y a un bug qui m'échappe, ça devrait être faisable et pas trop tordu, et même applicable à titre individuel (moduler les notes de bulletin d'un élève en fonction de ses notes d'épreuves de spé) même si ça donnerait un poids énorme à ces deux épreuves.
Avant la réforme du bac, mes collègues de CPGE triaient déjà les établissement d'origine non pas en fonction du taux de réussite au bac (99 ou 100 %, ça tient parfois à un candidat malade + un effet d'arrondi), mais en fonction des taux de mentions. L'inconvénient était qu'on classait les élèves de l'année n sur les résultats de ceux de l'année n-1.
Très clairement, l'esprit du nouveau système est de fonder à terme la sélection pour les filières élitistes sur les résultats des deux épreuves de spé (anonymes et nationales) de terminale, et de faire du reste (tronc commun, grand oral) un truc ludique destiné à assurer le bac à tous.
Pédagogiquement, c'est une horreur. Il va falloir forcer le rythme pour finir l’essentiel du programme de spé en mars (en écœurant les élèves les plus fragiles) avant de terminer une années avec des élèves démotivés qui voudront se consacrer au grand oral. Par ailleurs, la pression et le stress autour des deux épreuves vont être forts, et promet des moments durs avec les parents qui s'inquiéteront auprès du prof que leur enfant n'ait pas des notes suffisantes en spé.
Pendant ce temps, les matières du tronc commun risquent de ne guère être prises au sérieux, ce qui va aussi être un bonheur pour les collègues concernés.
- trompettemarineMonarque
nc33 a écrit:C'est dommage que les professeurs qui pensent soutenir leurs élèves en les surnotant trop, les privent en fait de pouvoir poursuivre dans certaines filières d'excellence.
Le problème est que maintenant toute note est une note pour le baccalauréat ou pour parcours-sup. Ce n'est donc plus une évaluation, toujours un examen.
Covid ou pas, la façon de noter est affectée. Les moyennes montent partout outrageusement. Le contrôle continu au bac le détruit (Covid ou pas à nouveau).
Le supérieur va choisir ses établissements, en se fichant royalement des notes. Les appréciations seront plus importantes peut-être ;
ce mouvement a commencé depuis longtemps avec la bienveillance en EAF où il faut toujours avoir une moyenne supérieure à la moyenne académique. Moralité, la moyenne ne cesse d'augmenter alors que le niveau des élèves est le même.
Bref, tout est ouvert pour le privé qui délivrera des certifications que les parents ou des écoles jugeront plus fiables que nos notes. Ou bien le supérieur créera des concours d'entrée s'il veut vraiment connaître le niveau des élèves.
Il faut que les exigences de notations soient enfin nationales, claires et précises. Mais on n'est mal parti (déjà les collèges sans notes ont donné le la). Le but, c'est bien de casser l'EN, par tous les moyens.
- BoubouleDoyen
RogerMartin a écrit:Ramanujan974 a écrit:Il n'y a pas 36 solutions à cette dérive :
- soit les lycées avec des moyennes surnaturelles sont black-listés : il faut dans ce cas le dire publiquement, en insistant bien sur le fait que les seuls responsables sont les CdE, et que toute plainte des familles devra leur être adressée.
- soit les établissements du supérieur font leurs propres tests de sélection, et ne tiennent plus compte des dossiers des élèves.
Personnellement, je verrais une moyenne de groupe de spé maths de Term à 15, je me dirais : l'élève à 19 est très bon, l'élève à 16 est correct, celui à 14 est très moyen et celui à 12 est mauvais. Et j'agirais en conséquence pour traiter son dossier. Je ne prendrais pas en CPGE celui qui a 16, par exemple.
Cela dépend surtout du niveau du lycée, non ? Je pense qu'une CPGE qui se priverait, à ce titre de motif, d'un ou une terminale de Louis le Grand à 16 de moyenne en maths ferait une belle sottise. Et malheureusement, en l'absence d'un baromètre style bac "d'avant", le niveau relatif des lycées va devenir de plus en plus compliqué à repérer.
Une bonne blague : cette année, des enseignants du secondaire ont cru bon de mettre 20 à tous leurs élèves qui faisaient la filière OIB (bac anglophone international). Dommage, quand pas mal de filières sélectives dans Parcoursup bonifient effectivement l'écart à la moyenne de classe. Ils auront eu de la chance chez nous : la collègue qui fait ça à coup de Python, sans se servir des paramètres Parcoursup, et du coup regarde tout de même quelques dossiers, a repéré que tous ces petits génies étaient tombés dans le classement.
Bon, au pire, ça redistribue les cartes entre les CPGE, il y a des places vides chaque année.
- PèpNiveau 8
Prezbo a écrit:
Très clairement, l'esprit du nouveau système est de fonder à terme la sélection pour les filières élitistes sur les résultats des deux épreuves de spé (anonymes et nationales) de terminale, et de faire du reste (tronc commun, grand oral) un truc ludique destiné à assurer le bac à tous.
Pédagogiquement, c'est une horreur. Il va falloir forcer le rythme pour finir l’essentiel du programme de spé en mars (en écœurant les élèves les plus fragiles) avant de terminer une années avec des élèves démotivés qui voudront se consacrer au grand oral. Par ailleurs, la pression et le stress autour des deux épreuves va être forte, et promet des moments durs avec les parents qui s'inquiéteront auprès du prof que leur enfant n'a pas des notes suffisantes en spé.
Pendant ce temps, les matières du tronc commun risquent de ne guère être prises au sérieux, ce qui va aussi être un bonheur pour les collègues concernés.
+1000
Le grantoral assurera le bac pour ceux qui auraient tout de même une moyenne général trop juste.
La sélection par les spés (en Maths par exemple) va être féroce car en Mars, rares sont les élèves prêts à passer l'épreuve.
Ceci dit, les sujets prévus n'étaient pas non plus monstrueux.
Maintenant, d'après le reportage sur Europe 1 :
C'est bien Français ça, là maintenant, ils ont le droit...égalité républicaine et toussa..."Beaucoup plus que les années précédentes, la réputation des établissements a joué dans les dossiers que nous avons sélectionnés. Nous avons été obligés de laisser de côté un certain nombre de dossiers excellents, parce que nous n’avions pas confiance dans la manière dont les évaluations avaient eu lieu", confie-t-il.
- trompettemarineMonarque
Pèp a écrit:Prezbo a écrit:
Très clairement, l'esprit du nouveau système est de fonder à terme la sélection pour les filières élitistes sur les résultats des deux épreuves de spé (anonymes et nationales) de terminale, et de faire du reste (tronc commun, grand oral) un truc ludique destiné à assurer le bac à tous.
Pédagogiquement, c'est une horreur. Il va falloir forcer le rythme pour finir l’essentiel du programme de spé en mars (en écœurant les élèves les plus fragiles) avant de terminer une années avec des élèves démotivés qui voudront se consacrer au grand oral. Par ailleurs, la pression et le stress autour des deux épreuves va être forte, et promet des moments durs avec les parents qui s'inquiéteront auprès du prof que leur enfant n'a pas des notes suffisantes en spé.
Pendant ce temps, les matières du tronc commun risquent de ne guère être prises au sérieux, ce qui va aussi être un bonheur pour les collègues concernés.
+1000
Le grantoral assurera le bac pour ceux qui auraient tout de même une moyenne général trop juste.
La sélection par les spés (en Maths par exemple) va être féroce car en Mars, rares sont les élèves prêts à passer l'épreuve.
Ceci dit, les sujets prévus n'étaient pas non plus monstrueux.
Maintenant, d'après le reportage sur Europe 1 :
C'est bien Français ça, là maintenant, ils ont le droit...égalité républicaine et toussa..."Beaucoup plus que les années précédentes, la réputation des établissements a joué dans les dossiers que nous avons sélectionnés. Nous avons été obligés de laisser de côté un certain nombre de dossiers excellents, parce que nous n’avions pas confiance dans la manière dont les évaluations avaient eu lieu", confie-t-il.
Voilà, tout est dit
quand on habite en province ou dans une banlieue qui a mauvaise réputation... Je crains pour ma fille, excellente élève. Il faudra que chaque famille fasse du lobbying.
- ProtonExpert
Ramanujan974 a écrit:Il n'y a pas 36 solutions à cette dérive :
- soit les lycées avec des moyennes surnaturelles sont black-listés : il faut dans ce cas le dire publiquement, en insistant bien sur le fait que les seuls responsables sont les CdE, et que toute plainte des familles devra leur être adressée.
- soit les établissements du supérieur font leurs propres tests de sélection, et ne tiennent plus compte des dossiers des élèves.
Personnellement, je verrais une moyenne de groupe de spé maths de Term à 15, je me dirais : l'élève à 19 est très bon, l'élève à 16 est correct, celui à 14 est très moyen et celui à 12 est mauvais. Et j'agirais en conséquence pour traiter son dossier. Je ne prendrais pas en CPGE celui qui a 16, par exemple.
Le problème est qu'avec la réforme tu n'as plus de "classe" en spé. Cette année l'un de mes groupes de spé regroupe un 80% de très bons et d'excellents élèves ... alors que l'autre groupe que j'ai est beaucoup plus moyen, avec des élèves plus lents.
Le groupe qui a 15 de moyenne (un peu moins) a-t-il été surnoté par rapport à celui qui a 12 de moyenne (sachant qu'ils ont tous eu des DS communs avec les collègues) ?
Je me suis senti obligé de préciser sur Parcoursup que ces élèves étaient dans un groupe de très bon niveau pour nuancer la moyenne de classe. Car effectivement on pourrait faire la lecture de Ramanujan974 de mes moyennes dans ce groupe ... ce qui serait bien dommage pour eux.
J'ai pourtant donné des exercices délicats, loin d'être aussi évident que ceux du sujet 0 ou des sujets de spé de cette année en DS ...
Finalement mieux vaut être bon dans un groupe naze que bon dans un groupe de forts. Je trouve cette logique nulle.
Et dernière chose que je constate en maths cette année : je n'ai plus d'élèves totalement largués.
Avant en TS j'avais systématiquement un petit groupe pour lequel je me demandais bien comment ils étaient arrivés là ... le fait d'abandonner en 1ère diminue le nombre d'élèves largués. Et comme le programme de term n'est pas très difficile (il s'agit simplement de rudiments indispensables pour la suite), on en arrive à cette situation: de très bonnes moyennes avec de très bons groupes (logique me direz-vous) car il n'y a plus les "faibles" pour faire baisser la moyenne.
- MathadorEmpereur
Bouboule a écrit:RogerMartin a écrit:Ramanujan974 a écrit:Il n'y a pas 36 solutions à cette dérive :
- soit les lycées avec des moyennes surnaturelles sont black-listés : il faut dans ce cas le dire publiquement, en insistant bien sur le fait que les seuls responsables sont les CdE, et que toute plainte des familles devra leur être adressée.
- soit les établissements du supérieur font leurs propres tests de sélection, et ne tiennent plus compte des dossiers des élèves.
Personnellement, je verrais une moyenne de groupe de spé maths de Term à 15, je me dirais : l'élève à 19 est très bon, l'élève à 16 est correct, celui à 14 est très moyen et celui à 12 est mauvais. Et j'agirais en conséquence pour traiter son dossier. Je ne prendrais pas en CPGE celui qui a 16, par exemple.
Cela dépend surtout du niveau du lycée, non ? Je pense qu'une CPGE qui se priverait, à ce titre de motif, d'un ou une terminale de Louis le Grand à 16 de moyenne en maths ferait une belle sottise. Et malheureusement, en l'absence d'un baromètre style bac "d'avant", le niveau relatif des lycées va devenir de plus en plus compliqué à repérer.
Une bonne blague : cette année, des enseignants du secondaire ont cru bon de mettre 20 à tous leurs élèves qui faisaient la filière OIB (bac anglophone international). Dommage, quand pas mal de filières sélectives dans Parcoursup bonifient effectivement l'écart à la moyenne de classe. Ils auront eu de la chance chez nous : la collègue qui fait ça à coup de Python, sans se servir des paramètres Parcoursup, et du coup regarde tout de même quelques dossiers, a repéré que tous ces petits génies étaient tombés dans le classement.
Bon, au pire, ça redistribue les cartes entre les CPGE, il y a des places vides chaque année.
Je doute que ce soit le cas de toutes les filières. Et même dans les filières où c'est le cas, la substituabilité des places entre elles pour un élève donné est loin d'être totale.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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