- Louise100Niveau 5
Aphrodissia a écrit:
Ce que j'ai mis en gras, c'est pour beaucoup d'entre nous le plus important, et j'y ajoute l'équivalent en mathématiques, c'est-à-dire compter, calculer. Si tu trouves "cool" d'enseigner toutes sortes de matières mais pas la grammaire, bienvenue dans l'EdNat 2.0.
Je pense que les collègues t'ont suffisamment expliqué pourquoi c'est une mauvaise idée pour toi de choisir l'enseignement et sans doute encore plus que le reste, PE. Je ne vois pas trop pourquoi tu persistes.
Ben si tu lis attentivement mon poste de base, je montre bien à quel point l'enseignement est quelque chose qui me trotte dans la tête depuis des lustres. Avec mes études qui ne m'épanouissent pas pour le moment, c'est normal que je continue de persévérer un peu parce que j'ai peur de regretter de ne jamais avoir tenté. Mais peut-être que tenter serait la plus grosse erreur de ma vie. En bref j'ai l'impression que peu importe la décision que je prendrai, je finirai par le regretter et je serai malheureuse donc c'est compliqué moralement...
- Louise100Niveau 5
Mathador a écrit:Il y a effectivement un recrutement spécifique médecine-sciences à Ulm: https://www.ens.psl.eu/une-formation-d-exception/admission-concours/concours-normalien-etudiant/programme-medecine-0fleur7 a écrit:Si tu aimes apprendre et enseigner des choses complexes, il n'est pas trop tard pour faire un double cursus et entrer à l'ENS l'année prochaine Achète toi un livre d'enseignement de la bio niveau BCPST et monte ton dossier.
À Lyon il y a un second concours qui recrute des élèves normaliens issus de filières universitaires scientifiques: http://www.ens-lyon.fr/formation/admission/procedures-dadmission/second-concours ainsi qu'un recrutement sur dossier.
À Cachan je suppose qu'il y a aussi au moins un recrutement sur dossier.
Je ne savais pas du tout qu'il était possible d'intégrer l'ENS après médecine ! Je vais me renseigner, merci beaucoup pour ces infos
- Louise100Niveau 5
pseudo-intello a écrit:
Ma cousine est PE depuis deux ou trois ans, et elle le vit bien, quand elle n'a pas de classes trop difficiles (il existe des classes difficiles, et parfois, un seul élève psychologiquement perturbé peut t'user à la vitesse de la lumière et te rendre presque indisponible pour le reste de la classe dès la maternelle). Mais c'est tout le contraire de ton profil : bac obtenu il y a moins de 10 ans avec 10/20 tout pile (ce qui, de nos jours, c'est pas glorieux) redoublements à la fac, elle fait des fautes d'orthographe et de syntaxe quand elle écrit (super pour une PE...), mais s'est toujours épanouie dans ses jobs d'été d'animatrice de centre aéré.
Ce n'était donc pas la complexité des sciences qui intéressait, mais le contact avec les enfants. Malgré cela, malgré une vie personnelle par ailleurs joyeuse et moins de soucis financiers que la plupart des autres PE (son conjoint a un logement de fonction), les années avec des élèves très difficiles sont très pénibles (elle a d'ailleurs démarré la clope l'année la plus éprouvante, pour décompresser - elle essaie d'arrêter, car ça va un peu mieux).
Pour l'académie de Créteil, vu les notes des admis, tu auras toujours le concours, comme tu voudras, sans préparation et à n'importe quel moment de ta vie professionnelle. Sauf si le métier redevient attractif, mais on n'en prend clairement pas le chemin.
Le choix par défaut pour ta sœur est aussi n choix par défaut pour toi, car manifestement, tu fais pas mal d'efforts pour occulter les mauvais côtés et t'auto-persuader d'une réalité qui est rarement celle du terrain (ce que tu n'aurais pas besoin de faire pour un vrai choix). Ce n'est pas un reproche dans la mesure où, dans ta situation, je comprends que tu aies très envie de voir une herbe plus verte dans le pré d'à côté, tu sors un peu les pots de peinture.
En fait, je pense que ce n'est pas que j'occulte, c'est juste que je ne me rends pas compte de la réalité des choses... Il faudrait me mettre en immersion dans une classe pour que je me prenne une claque haha
- pseudo-intelloSage
Louise100 a écrit:Aphrodissia a écrit:
Ce que j'ai mis en gras, c'est pour beaucoup d'entre nous le plus important, et j'y ajoute l'équivalent en mathématiques, c'est-à-dire compter, calculer. Si tu trouves "cool" d'enseigner toutes sortes de matières mais pas la grammaire, bienvenue dans l'EdNat 2.0.
Je pense que les collègues t'ont suffisamment expliqué pourquoi c'est une mauvaise idée pour toi de choisir l'enseignement et sans doute encore plus que le reste, PE. Je ne vois pas trop pourquoi tu persistes.
Ben si tu lis attentivement mon poste de base, je montre bien à quel point l'enseignement est quelque chose qui me trotte dans la tête depuis des lustres. Avec mes études qui ne m'épanouissent pas pour le moment, c'est normal que je continue de persévérer un peu parce que j'ai peur de regretter de ne jamais avoir tenté. Mais peut-être que tenter serait la plus grosse erreur de ma vie. En bref j'ai l'impression que peu importe la décision que je prendrai, je finirai par le regretter et je serai malheureuse donc c'est compliqué moralement...
Ça te trotte dans la tête, sous forme d'images d'Epinal et de clichés jolis. Rien de mal à ça, c'est le cas de plein de gens. Ce qui paraît plus problématique, c'est que ces images semblent difficiles à décoller de ta tête. tu trouves toujours une "solution" (si en collège c'est compliqué, les élèves de primaire sont sans doute plus faciles - si le salaire est faible il est peut-être possible de compenser avec des heures sup...).
Je le redis : le concours de PE est si facile dans certains départements que tu pourras l'obtenir n'importe quand dans ta vie, les doigts dans le nez. Si tu aimes la Seine Saint-Denis, l'Aisne ou d'autres départements peu prisés, c'est juste une formalité. Si jamais dans ta vie, à un moment, tu veux essayer pour changer, ou pour avoir les mêmes horaires que tes enfants quand ils seront scolarisés en maternelle/primaire, tu pourras. Mais franchement, je te conseille d'avoir une autre corde à ton arc, pur quitter le paquebot dès que tu auras un gros mal de mer.
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- LefterisEsprit sacré
C'est justement parce que tu ne peux pas savoir qu'il faut te mettre toutes les cartes en main. Si tu fais professeur du second degré, ou pire PE, tu risques de ne pas t'épanouir, non plus, dans un domaine pas vaste du tout, et sans chemin de repli. Une nasse à écrevisses (et avec des grois crabes dedans). Tu pourras toujours faire PE dan certaines académies où personne ne veut aller, soit par concours donné (certains de mes collègues en corrigent, pitié pour eux...) plutôt que de fermer des classes, soit par contrat si tu veux faire un petit essai.Louise100 a écrit:
Oui je comprends, c'est ce qu'absolument tout le monde me dit, que je vais vite déchanter en voyant les conditions de travail d'un prof... Tu sais j'ai pensé à une alternative pour l'enseignement, qui me permettrait de sécuriser les deux voies : devenir prof des écoles. Qu'en penses-tu ? Je me dis que les élèves sont peut-être moins indisciplinés, plus curieux car beaucoup plus jeunes... De plus, le CRPE me semblerait plus facile à préparer en parallèle de mes études de médecine que je veux sécuriser (au moins jusqu'au grade licence).
Je sais que douter de médecine, alors que c'est une sécurité d'emploi, un bon salaire et un certain prestige, ça peut choquer. Mais passer sa vie à se lever tous les matins en détestant ce que l'on fait, ça doit être tout autant horrible. Mais après voilà, médecine est tellement vaste que je ne peux pas savoir encore si je peux m'y épanouir ou pas.
Tu as peut-être assisté aux oaux de tous ceux qui ont été boulés par la suite. Pas de bol...Mathador a écrit:
Il est limité dans sa marge de manœuvre. En assistant à une dizaine d'oraux de l'externe, j'ai vu, à peut-être une exception près, des candidats qui ne maîtrisaient pas le programme de prépa et des normaliens. Soit je n'ai pas eu de chance, soit même avec parfois plus de 100 postes perdus le niveau de recrutement reste modeste (mais suffisant pour la bouillie affligeante que l'on sert en lycée).
D'après des collègues, c'est de pire en pire dans certaines écoles : des gamins qui te donnent des coups de pied, t"injurient, avec des parents tout puissants qui te prennent de haut, te demandent des comptes, des IEN qui ne te soutiennent pas. Voir affaire Christine Renon et d'autres ( eux je les ai déjà vus à des réunions inter-degrés, où ils terrorisent les PE, et je m'abstiens de commentaires hors-charte, disant seulement que je ne veux plus de 6e en partie pour être épargné de voir leur tronche et d’entendre leur verbiage. Il faut juste savoir pour comprendre leur manière d'être, que la plupart de ces gens sont là par réseautage,après des parcours parfois tortueux nécessitant de la souplesse dorsale, puisqu'on accède sur dossier à ces postes).Louise100 a écrit:Cicyle a écrit:
Plusieurs élèves très perturbateurs, dont certains qui auraient besoin de suivi. Pas mal d'élèves qui n'en ont rien à cirer de rien. Etc.
Bref, une classe avec laquelle il est très désagréable de travailler (j'ai fait une journée de remplacement dans cette classe, et ce n'était pas une journée agréable, et j'accueille régulièrement les élèves quand il n'y a pas de remplaçant donc je les connais bien).
Milieu très classique, rural tranquille. Bref, rien d'extraordinaire, et situation de classe qui se retrouve à de nombreux endroits (j'avais le même profil de classe, il y a 2 ans, dans un contexte un peu plus urbain, petite ville en politique de la ville).
D'accord je vois, franchement je ne pensais pas que même en primaire les élèves pouvaient être autant insolents...
P.S. je viens de voir après avoir posté le message de pseudo-intello, suffisamment intello quand même pour te parler d'or. Relis-le bien.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CathEnchanteur
Écoute les conseils qui te sont donnés.
Termine ta médecine et, si tu en rêves encore, passe le concours de PE ou fais des remplacements et tu verras bien : dans le pire des cas, tu auras toujours ton diplôme de médecin pour faire marche arrière.
Alors que si tu arrêtes maintenant et que PE ne te plait pas, tu fais quoi ? la réussite au concours n'est pas un diplôme monnayable dans un autre corps de métier : tu te retrouveras sans rien et avec un cv chaotique qu'il sera compliqué de défendre face à un employeur.
Termine ta médecine et, si tu en rêves encore, passe le concours de PE ou fais des remplacements et tu verras bien : dans le pire des cas, tu auras toujours ton diplôme de médecin pour faire marche arrière.
Alors que si tu arrêtes maintenant et que PE ne te plait pas, tu fais quoi ? la réussite au concours n'est pas un diplôme monnayable dans un autre corps de métier : tu te retrouveras sans rien et avec un cv chaotique qu'il sera compliqué de défendre face à un employeur.
- JennyMédiateur
+1 pour les violences à l’école primaire et quand je pense aux dernières classes de 6e que j’ai eues, je ne suis vraiment pas surprise. Je suis comme Lefteris, quand je peux éviter d’avoir des 6e, je n’hésite pas.
- LefterisEsprit sacré
Tu oublies quand même le brillant MEEFCath a écrit:Écoute les conseils qui te sont donnés.
Termine ta médecine et, si tu en rêves encore, passe le concours de PE ou fais des remplacements et tu verras bien : dans le pire des cas, tu auras toujours ton diplôme de médecin pour faire marche arrière.
Alors que si tu arrêtes maintenant et que PE ne te plait pas, tu fais quoi ? la réussite au concours n'est pas un diplôme monnayable dans un autre corps de métier : tu te retrouveras sans rien et avec un cv chaotique qu'il sera compliqué de défendre face à un employeur.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- RaptorWillNiveau 9
Outre un certain dénigrement de notre métier par certains collègues, je trouve qu'on ne prend pas suffisamment en compte les souhaits de la principale intéressée: elle est vraiment lassée de ces études, elle ne s'y épanouit pas.
Je vois certains dire qu'elle devrait terminer ses études mais ce n'est pas si simple: il lui reste encore de (très ?) nombreuses années, et encore ce qu'elle fait est pour le moment assez théorique, que fera t'elle quand elle sera de plus en plus à l'hôpital ? Si déjà elle en peut plus maintenant, elle n'aura pas la force de terminer ses études. Je ne parle même pas de l'impact sur la psychologie.
Par ailleurs, plus le temps passe, plus il est difficile d'entreprendre d'autres études différentes.
Sans être naïf sur le métier d'enseignant (ou instituteur), on peut penser qu'elle sera bien plus épanouie (et après tout c'est cela qui compte non ?) dans sa vie si elle change d'orientation maintenant que si elle reste bloquée en médecine.
Bref, pour moi c'est tout vue: fais ce qu'il te plaît.
Je vois certains dire qu'elle devrait terminer ses études mais ce n'est pas si simple: il lui reste encore de (très ?) nombreuses années, et encore ce qu'elle fait est pour le moment assez théorique, que fera t'elle quand elle sera de plus en plus à l'hôpital ? Si déjà elle en peut plus maintenant, elle n'aura pas la force de terminer ses études. Je ne parle même pas de l'impact sur la psychologie.
Par ailleurs, plus le temps passe, plus il est difficile d'entreprendre d'autres études différentes.
Sans être naïf sur le métier d'enseignant (ou instituteur), on peut penser qu'elle sera bien plus épanouie (et après tout c'est cela qui compte non ?) dans sa vie si elle change d'orientation maintenant que si elle reste bloquée en médecine.
Bref, pour moi c'est tout vue: fais ce qu'il te plaît.
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"Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. " Rousseau
- MathadorEmpereur
L'externat succède à l'obtention du grade de licence, donc il ne me semble pas ridicule de viser au moins le diplôme de médecine qui donne le grade de licence (ce qui fait encore un an et demi à tenir).RaptorWill a écrit:Je vois certains dire qu'elle devrait terminer ses études mais ce n'est pas si simple: il lui reste encore de (très ?) nombreuses années, et encore ce qu'elle fait est pour le moment assez théorique, que fera t'elle quand elle sera de plus en plus à l'hôpital ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- RaptorWillNiveau 9
Mathador a écrit:L'externat succède à l'obtention du grade de licence, donc il ne me semble pas ridicule de viser au moins le diplôme de médecine qui donne le grade de licence (ce qui fait encore un an et demi à tenir).RaptorWill a écrit:Je vois certains dire qu'elle devrait terminer ses études mais ce n'est pas si simple: il lui reste encore de (très ?) nombreuses années, et encore ce qu'elle fait est pour le moment assez théorique, que fera t'elle quand elle sera de plus en plus à l'hôpital ?
Même 1 an et demi c'est difficilement tenable d'après ce qu'elle dit
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- Une passanteEsprit éclairé
Quitte à détester son métier, autant avoir de quoi ne pas finir le mois dans le rouge, non ? (ou devoir compter sur un potentiel conjoint mieux rémunéré).
Ce qui a été dit et répété à Louise, c'est soit de se renseigner sur des passerelles vers d'autres filières scientifiques qui lui conviendraient mieux, soit d'attendre un peu que ses études deviennent moins théoriques pour vérifier si cela l'intéresse ou non. Mais de ne surtout pas tout abandonner pour l'enseignement, voie dangereuse tant elle recèle d'inconvénients et se détériore d'années en années.
Il semblerait que Louise se fasse une opinion sur les études de médecine et sur le métier d'enseignant avec seulement une vision très biaisée (la première année ou l'image d'épinal).
Nous sommes très nombreux ici à avoir choisi de faire ce qui nous plaisait, et à le regretter aujourd'hui... Sans la compensation d'un statut ou d'une rémunération consolateurs...
Si je devais donner un conseil, c'est surtout de bien se renseigner (ce qu'elle fait en venant ici nous consulter sur le métier d'enseignant) et de bien réfléchir.
Suivre ses rêves, c'est bien, mais quand on sait qu'on peut être déçu, il vaut mieux se préparer un plan B !
Ce qui a été dit et répété à Louise, c'est soit de se renseigner sur des passerelles vers d'autres filières scientifiques qui lui conviendraient mieux, soit d'attendre un peu que ses études deviennent moins théoriques pour vérifier si cela l'intéresse ou non. Mais de ne surtout pas tout abandonner pour l'enseignement, voie dangereuse tant elle recèle d'inconvénients et se détériore d'années en années.
Il semblerait que Louise se fasse une opinion sur les études de médecine et sur le métier d'enseignant avec seulement une vision très biaisée (la première année ou l'image d'épinal).
Nous sommes très nombreux ici à avoir choisi de faire ce qui nous plaisait, et à le regretter aujourd'hui... Sans la compensation d'un statut ou d'une rémunération consolateurs...
Si je devais donner un conseil, c'est surtout de bien se renseigner (ce qu'elle fait en venant ici nous consulter sur le métier d'enseignant) et de bien réfléchir.
Suivre ses rêves, c'est bien, mais quand on sait qu'on peut être déçu, il vaut mieux se préparer un plan B !
- JennyMédiateur
D’accord avec toi, RaptorWill.
Je réagissais juste sur l'idéalisation du primaire.
Poursuivre des études pour faire un métier qui ne tente plus, quelle angoisse !
Louise : des classes difficiles, ça se gère aussi (et ça s’apprend).
Je réagissais juste sur l'idéalisation du primaire.
Poursuivre des études pour faire un métier qui ne tente plus, quelle angoisse !
Louise : des classes difficiles, ça se gère aussi (et ça s’apprend).
- LefterisEsprit sacré
Sauf que :RaptorWill a écrit:Outre un certain dénigrement de notre métier par certains collègues, je trouve qu'on ne prend pas suffisamment en compte les souhaits de la principale intéressée: elle est vraiment lassée de ces études, elle ne s'y épanouit pas.
Je vois certains dire qu'elle devrait terminer ses études mais ce n'est pas si simple: il lui reste encore de (très ?) nombreuses années, et encore ce qu'elle fait est pour le moment assez théorique, que fera t'elle quand elle sera de plus en plus à l'hôpital ? Si déjà elle en peut plus maintenant, elle n'aura pas la force de terminer ses études. Je ne parle même pas de l'impact sur la psychologie.
Par ailleurs, plus le temps passe, plus il est difficile d'entreprendre d'autres études différentes.
Sans être naïf sur le métier d'enseignant (ou instituteur), on peut penser qu'elle sera bien plus épanouie (et après tout c'est cela qui compte non ?) dans sa vie si elle change d'orientation maintenant que si elle reste bloquée en médecine.
Bref, pour moi c'est tout vue: fais ce qu'il te plaît.
- elle ne peut savoir si ça lui plaira face à la réalité , une fois dans un collège pourri, ou même deux comme TZR,
- que 2022 arrive à grand pas avec son cortège de malheurs pour le statut
- qu'on peut devenir enseignant à n'importe quel âge, et qu'elle ne sera pas une mémère gâteuse autour de 25 ans. Surtout que face à la pénurie, on va rentrer de plus en plus comme dans un moulin dans certains domaines.
- que la médecine ne bloque pas, on peut partir et revenir une fois le diplôme acquis. L'inverse n'est pas vrai.
Qu'elle fasse ce qui lui plaît, personne d'ailleurs ici ne lui dit le contraire, mais qu'elle évite le grand saut sans parachute.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RaptorWillNiveau 9
Une passante a écrit:Quitte à détester son métier, autant avoir de quoi ne pas finir le mois dans le rouge, non ? (ou devoir compter sur un potentiel conjoint mieux rémunéré).
Mon avis est peut-être biaisé par le fait que j'ai autour de moi beaucoup de gens qui détestent leur métier et qui ne le supportent plus (et je vois les dégâts psychologiques) mais je pense que le principal c'est justement qu'on aime son métier.
Un métier c'est quelque chose qui va vous prendre 50 ans (au moins maintenant) de votre vie et qui va occuper une bonne partie de quasiment toutes vos journées alors il vaut mieux faire quelque chose dans lequel on s'épanouit quitte à ne rouler sur l'or.
Mais bon je comprends qu'on privilégie ce qu'on gagne tout les mois.
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"Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. " Rousseau
- AphrodissiaMonarque
Sérieusement?RaptorWill a écrit:Outre un certain dénigrement de notre métier par certains collègues, je trouve qu'on ne prend pas suffisamment en compte les souhaits de la principale intéressée: elle est vraiment lassée de ces études, elle ne s'y épanouit pas.
Je vois certains dire qu'elle devrait terminer ses études mais ce n'est pas si simple: il lui reste encore de (très ?) nombreuses années, et encore ce qu'elle fait est pour le moment assez théorique, que fera-t-elle quand elle sera de plus en plus à l'hôpital ? Si déjà elle n'en peut plus maintenant, elle n'aura pas la force de terminer ses études. Je ne parle même pas de l'impact sur la psychologie.
Par ailleurs, plus le temps passe, plus il est difficile d'entreprendre d'autres études différentes.
Sans être naïf sur le métier d'enseignant (ou instituteur), on peut penser qu'elle sera bien plus épanouie (et après tout c'est cela qui compte non ?) dans sa vie si elle change d'orientation maintenant que si elle reste bloquée en médecine.
Bref, pour moi c'est tout vu: fais ce qu'il te plaît.
Moi, j'aime assez mon métier, sauf dans les moments de grandes fatigues (copies + conseils), de grosses tensions (avec les élèves, avec les chefs), et je l'aime surtout quand je peux l'exercer dans de bonnes conditions (pas 35 élèves dans une classe, pas de masque, pas de bruits de chantier toute la journée tout autour). Je ne trouve pas mes élèves détestables, ils se tiennent à peu près bien.
Et Lousie, je ne te dis pas de ne pas faire ce métier, je dis que ta vision des choses n'est pas la réalité. Si tu veux arrêter médecine, c'est évidemment toi qui décides mais si c'est pour devenir PE parce qu'on t'a dit 1) que SVT en lycée, ce n'est plus ce que c'était; 2) SVT au collège, c'est encore pire; 3) enseigner à l'étranger, c'est devenu extrêmement difficile à atteindre; 4) PE, ce n'est pas que faire des expériences de "la main à la pâte", mais ce n'est pas grave, ça ira quand même... J'en viens seulement à m'interroger sur ce choix pour lequel elle demande conseil.
Il n'y a pas un centre d'orientation dans ta fac où quelqu'un pourrait t'aider à déterminer d'autres possibilités?
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Une passanteEsprit éclairé
RaptorWill a écrit:Une passante a écrit:Quitte à détester son métier, autant avoir de quoi ne pas finir le mois dans le rouge, non ? (ou devoir compter sur un potentiel conjoint mieux rémunéré).
Mon avis est peut-être biaisé par le fait que j'ai autour de moi beaucoup de gens qui détestent leur métier et qui ne le supportent plus (et je vois les dégâts psychologiques) mais je pense que le principal c'est justement qu'on aime son métier.
Un métier c'est quelque chose qui va vous prendre 50 ans (au moins maintenant) de votre vie et qui va occuper une bonne partie de quasiment toutes vos journées alors il vaut mieux faire quelque chose dans lequel on s'épanouit quitte à ne rouler sur l'or.
Mais bon je comprends qu'on privilégie ce qu'on gagne tout les mois.
C'est très important d'aimer son métier, je suis d'accord avec toi, mais quand ce n'est pas le cas, il vaut mieux qu'il y ait des compensations, non ?
En revanche, pour dire que c'est le principal, je pense qu'il ne faut jamais avoir été dans une difficulté financière suffisante.
Et malheureusement, l'enseignement ne garantit plus de ne pas se trouver dans cette difficulté financière, il vaut mieux en être conscient.
- LefterisEsprit sacré
J'ai eu récemment une réunion syndicale, et on voyait que des tas de collègues ont du mal à boucler les mois, certains ont des retraites misérables pour peu que la carrière soit incomplète. Et avec le gel du point d"'indice sans doute définitif avec le virus (si on ne nous colle pas un prélèvement, on aura de la veine), la situation ne va que s'aggraver. La seule chose susceptible d'augmenter dès 2022, ce sont les obligations de service et les corvées.Une passante a écrit:C'est très important d'aimer son métier, je suis d'accord avec toi, mais quand ce n'est pas le cas, il vaut mieux qu'il y ait des compensations, non ?
En revanche, pour dire que c'est le principal, je pense qu'il ne faut jamais avoir été dans une difficulté financière suffisante.
Et malheureusement, l'enseignement ne garantit plus de ne pas se trouver dans cette difficulté financière, il vaut mieux en être conscient.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Louise100Niveau 5
Je suis d'accord avec toi, quitte à ne pas aimer son travail, autant être bien payé (mais bon, ça c'est relatif à chacun, il ne faut pas croire que les médecins roulent sur l'or non plus hein c'est très dépendant du mode d'exercice, des horaires et de sa spécialité je précise). Dans mon cas, je ne peux pas savoir si je vais aimer être prof (de SVT ou des écoles), d'où le fait que j'ai envie de tenter tout en gardant ma sécurité à côté (mes études de médecine).Une passante a écrit:C'est très important d'aimer son métier, je suis d'accord avec toi, mais quand ce n'est pas le cas, il vaut mieux qu'il y ait des compensations, non ?
En revanche, pour dire que c'est le principal, je pense qu'il ne faut jamais avoir été dans une difficulté financière suffisante.
Et malheureusement, l'enseignement ne garantit plus de ne pas se trouver dans cette difficulté financière, il vaut mieux en être conscient.
Quand je m'imagine passer un interrogatoire à un patient pour savoir où est-ce qu'il a mal, aussi gentil soit-il, je ne me sens pas à ma place, j'ai l'impression de jouer un rôle et ça m'attriste. L'hôpital n'est pas un endroit où je me sens épanouie pour le moment. Après, j'apprécie le côté conseils. Quand je m'imagine avoir ma classe, une bonne classe je précise haha, ça me fait rêver. Mais bon, je sais que je vais me prendre un mur...
- Louise100Niveau 5
Aphrodissia a écrit:Sérieusement?
Moi, j'aime assez mon métier, sauf dans les moments de grandes fatigues (copies + conseils), de grosses tensions (avec les élèves, avec les chefs), et je l'aime surtout quand je peux l'exercer dans de bonnes conditions (pas 35 élèves dans une classe, pas de masque, pas de bruits de chantier toute la journée tout autour). Je ne trouve pas mes élèves détestables, ils se tiennent à peu près bien.
Et Lousie, je ne te dis pas de ne pas faire ce métier, je dis que ta vision des choses n'est pas la réalité. Si tu veux arrêter médecine, c'est évidemment toi qui décides mais si c'est pour devenir PE parce qu'on t'a dit 1) que SVT en lycée, ce n'est plus ce que c'était; 2) SVT au collège, c'est encore pire; 3) enseigner à l'étranger, c'est devenu extrêmement difficile à atteindre; 4) PE, ce n'est pas que faire des expériences de "la main à la pâte", mais ce n'est pas grave, ça ira quand même... J'en viens seulement à m'interroger sur ce choix pour lequel elle demande conseil.
Il n'y a pas un centre d'orientation dans ta fac où quelqu'un pourrait t'aider à déterminer d'autres possibilités?
En gros, si j'en viens à faire PE ce serait pour les points suivants :
1. Elèves moins agressifs (c'est ce que je pensais mais visiblement d'après les témoignages ce n'est pas réellement le cas)
2. Polyvalence de l'enseignement, je suis quelqu'un de créative et qui déteste la routine donc ce point là est cool je trouve (mais d'un côté ce sont seulement des bases, ce n'est pas de la science poussée comme je l'aime de base).
3. J'aime enseigner, j'aime l'école tout simplement, ça c'est le point essentiel (mais j'aurais peur de me lasser au bout de plusieurs années, de toujours apprendre aux autres mais de ne pas apprendre soi-même).
Voilà chaque point a son inconvénient donc c'est vraiment du 50/50 et c'est juste une idée évoquée comme ça...
- Louise100Niveau 5
Jenny a écrit:D’accord avec toi, RaptorWill.
Je réagissais juste sur l'idéalisation du primaire.
Poursuivre des études pour faire un métier qui ne tente plus, quelle angoisse !
Louise : des classes difficiles, ça se gère aussi (et ça s’apprend).
Justement, comment apprendre ? Est-ce que c'est seulement sur le tas ? Il n'y a pas, par exemple des bouquins sur la gestion de classe ? (même si j'imagine que la théorie reste loin de la pratique)
- Louise100Niveau 5
RaptorWill a écrit:Outre un certain dénigrement de notre métier par certains collègues, je trouve qu'on ne prend pas suffisamment en compte les souhaits de la principale intéressée: elle est vraiment lassée de ces études, elle ne s'y épanouit pas.
Je vois certains dire qu'elle devrait terminer ses études mais ce n'est pas si simple: il lui reste encore de (très ?) nombreuses années, et encore ce qu'elle fait est pour le moment assez théorique, que fera t'elle quand elle sera de plus en plus à l'hôpital ? Si déjà elle en peut plus maintenant, elle n'aura pas la force de terminer ses études. Je ne parle même pas de l'impact sur la psychologie.
Par ailleurs, plus le temps passe, plus il est difficile d'entreprendre d'autres études différentes.
Sans être naïf sur le métier d'enseignant (ou instituteur), on peut penser qu'elle sera bien plus épanouie (et après tout c'est cela qui compte non ?) dans sa vie si elle change d'orientation maintenant que si elle reste bloquée en médecine.
Bref, pour moi c'est tout vue: fais ce qu'il te plaît.
En fait, je pense que le fait d'être plongée dans cette secte qu'est médecine n'aide pas. Toutes mes amies sont en médecine, nos discussions sont à moitié composées de nos études (après ça ne me dérange pas dans le sens où on est les seules à se comprendre), je suis souvent devant mes cours, même les séries que je regarde sont médicales pour m'aider à garder le cap (Grey's Anatomy m'a aidée à avoir le concours je crois :sourit:). J'aimerais voir autre chose que de la médecine même un instant : du français, de l'anglais, de la philo... juste pour m'ouvrir l'esprit qui tend à se fermer dans cette secte.
Je suis tout à fait d'accord avec toi, perso je préfère gagner beaucoup moins et aimer ce que je fais. Se lever tous les matins heureux d'aller au travail, ça n'a pas de prix. Perso je préfère être épanouie professionnellement quitte à ne pas voyager ou avoir une belle voiture, que de me lever tous les matins la boule au ventre et compter mes heures au boulot. Après, je suis jeune, ma vision de la vie changera peut-être avec le temps.
- pseudo-intelloSage
Non.Louise100 a écrit:Justement, comment apprendre ? Est-ce que c'est seulement sur le tas ? Il n'y a pas, par exemple des bouquins sur la gestion de classe ? (même si j'imagine que la théorie reste loin de la pratique)Jenny a écrit:D’accord avec toi, RaptorWill.
Je réagissais juste sur l'idéalisation du primaire.
Poursuivre des études pour faire un métier qui ne tente plus, quelle angoisse !
Louise : des classes difficiles, ça se gère aussi (et ça s’apprend).
J'ai appris aprce que mon conseiller pédagogique était super efficace lui-me^me (les autres profs venaient parfois me demander : "tu vas parfois dans les cours de Conseillerpédagogique avec la seconde 3 ? C'est vrai qu'avec lui ils sont silencieux comme des mouches ?".
J'ai appris aprce qu'un ou deux formateurs avaient en charge des classes pas faciles dans de établissements pas faciles. Ils ne nous racontaient pas les mêmes bêtises que ceux qui n'avaient gardé que la première européenne et l'option LC en terminale.
J'ai appris aprce qu'au collège, certains profs chevronnés ont donné de bons conseils, et parce que mes collègues savent et veulent intégrer les nouveaux. Notamment le sprofs principaux, intraitables avec les incivilités à l'égard des nouvelles recrues.
Sinon, oui, tu es jeune. Ne pas voyager, ça va bien un peu, mais au bout de plusieurs années d'affilée, j'ai testé, t'en as juste marre d'aller en vacances chez ta mère puis chez ta belle-mère.
Compter les jours avant les vacances quand le travail devient trop fatigant, compter les jours où tu as telle classe ou tel élève parce que tu ne sais plus quoi en faire, c'est usant.
Cette année, j'ai des classe tenables, c'est vraiment mieux que les quelques années précédentes (j'ai toutefois mes bêtes noires), mais ce sont les à côtés, l'a hiérarchie et ses lubies, qui me pompent l'air. Mes collègues sont chouettes, mais la direction est telle que ça vire à la guerre des tranchées. Je tiens parce que j'ai la chance d'avoir tiré plutôt le bon numéro cette année avec les élèves et que cette année (bis) j'ai un très bon emploi du temps. Sinon, je serais en arrêt, comme la totalité de notre vie sco il y a quelques jours.
Ceci étant, en classe, cette année, je passe de bons moments ; pas tout le temps, bien sûr, mais une partie raisonnable du temps.
Je reste pour l'instant parce que mes enfants sont à un âge où 18h de présence et le reste du travail à organiser plus ou moins comme je veux, c’est pratique. Quand ils seront au collège, ce sera une autre histoire.
De mémoire, l’admissibilité dans l'académie de Créteil, c'est à moins de 5/20. A Créteil et Versailles, il y a(vait ?) même un second concours parce que le premier laissait trop de places vacantes. PE, tu pourras l'être, sincèrement, tout le temps.
Trouve-toi juste un métier plus sécurisant, qu'éventuellement tu pourras mettre en pause à un moment si tu veux tester l'enseignement (par exemple par détachement, si tu entre dans la FP).
- Ramanujan974Érudit
Louise100 a écrit:
3. J'aime enseigner, j'aime l'école tout simplement, ça c'est le point essentiel (mais j'aurais peur de me lasser au bout de plusieurs années, de toujours apprendre aux autres mais de ne pas apprendre soi-même).
Il faut justement être prudent dans cette situation, puisque c'est dans ce cas que la chute risque d'être la plus dure.
Quand tu idéalises un truc et que tu te rends compte que finalement ce n'est pas ça, ça fait très mal...
Une comparaison avec ton domaine : imagine que tu dois soigner quelqu'un de blessé mais tu n'as ni pansement, ni anti-douleur, ni antibiotique. Tu es là à ne rien pouvoir faire pour le sauver, malgré toute ta bonne volonté.
L'enseignement ressemble de plus en plus à cela.
- JennyMédiateur
Louise100 a écrit:Jenny a écrit:D’accord avec toi, RaptorWill.
Je réagissais juste sur l'idéalisation du primaire.
Poursuivre des études pour faire un métier qui ne tente plus, quelle angoisse !
Louise : des classes difficiles, ça se gère aussi (et ça s’apprend).
Justement, comment apprendre ? Est-ce que c'est seulement sur le tas ? Il n'y a pas, par exemple des bouquins sur la gestion de classe ? (même si j'imagine que la théorie reste loin de la pratique)
En allant voir des collègues, en demandant des conseils et en faisant cours. Ça se fait petit à petit.
- Louise100Niveau 5
Ramanujan974 a écrit:
Il faut justement être prudent dans cette situation, puisque c'est dans ce cas que la chute risque d'être la plus dure.
Quand tu idéalises un truc et que tu te rends compte que finalement ce n'est pas ça, ça fait très mal...
Une comparaison avec ton domaine : imagine que tu dois soigner quelqu'un de blessé mais tu n'as ni pansement, ni anti-douleur, ni antibiotique. Tu es là à ne rien pouvoir faire pour le sauver, malgré toute ta bonne volonté.
L'enseignement ressemble de plus en plus à cela.
Justement, la comparaison a lieu d'être puisqu'elle est représentative de la réalité du milieu de soin. ^^ A l'hôpital public, le manque de moyens est considérable (on l'a bien vu avec la crise du covid, certains soignants devaient enfiler un sac poubelle pour se protéger parce qu'il n'y avait pas de tenue de protection), la hiérarchie fait en sorte d'imposer aux médecins de limiter la place dédiée au soin au profit de l'argent (en libérant des lits par exemple).
C'est ça que j'essaie de faire comprendre, qu'être médecin c'est loin d'être un métier de rêve juste parce que c'est bien payé et que c'est prestigieux... On joue parfois nos vies (cf covid encore une fois), alors sans réelle volonté de soigner (mon cas) ni moyens, je vous laisse imaginer le désastre.
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