- Theriakos96Habitué du forum
Patience et raison a écrit:Je pensais plus à la recherche privée qu'aux postes de PUPH ou MCFPH... Après il est possible après la thèse de médecine d'enchainer avec un post doc d'un autre domaine "biologie" au sens large, non?
Non! Parce que pour un post-doc il faut une thèse de sciences qui confère le grade de docteur, celui qui est nécessaire pour avoir un post-doc ; la thèse de médecine ne donne que le grade de 'Docteur d'Etat en médecine' qui n'est pas reconnu comme un 'doctorat' au sens propre.
- SwanNiveau 7
@Louise100 : je te vois dire que la recherche ne te plairait pas, mais cela me semble honnêtement difficile à dire avant d'avoir tenté ne serait-ce qu'un stage d'initiation à la recherche en M1(à moins que tu saches n'avoir aucune curiosité intellectuelle ;-)).
Pour ce qui est d'un travail répétitif, malheureusement j'en connais peu qui ne le sont pas au moins un peu. En revanche, te fier a posteriori à ton instinct qui te dit que tu ne souhaites pas *pratiquer* la cardiologie est sans doute une bonne chose
Je t'encourage, comme un autre membre avant moi, à aller voir le service d'orientation de ton université :
- afin d'étudier les possibilités de passerelles et de double-cursus (et ne pas te fier au fait qu'on t'ait dit qu'il fallait commencer en début de 2ème année... Il y a toujours des dérogations possibles, ou des manières de valider des UE sans passer l'intégralité du diplôme, ou en un peu plus longtemps)
- afin d'évaluer à quelles pratiques autres que la médecine de ville un diplôme de médecine peut mener (car tu ne sembles pas détester les études théoriques) => Je pense par exemple à l'industrie pharmaceutique, où avoir un diplôme de médecine est toujours valorisé
- afin de voir si certaines spécialités (peut-être moins au contact des patients) pourraient te convenir ? Par exemple immunologie, etc...
- et afin de parler de tes inquiétudes : les conseillers d'orientation ont l'habitude de voir des étudiants dans ton cas, et c'est leur métier à la fois de t'écouter et de t'aiguiller
Pour ce qui est d'un travail répétitif, malheureusement j'en connais peu qui ne le sont pas au moins un peu. En revanche, te fier a posteriori à ton instinct qui te dit que tu ne souhaites pas *pratiquer* la cardiologie est sans doute une bonne chose
Je t'encourage, comme un autre membre avant moi, à aller voir le service d'orientation de ton université :
- afin d'étudier les possibilités de passerelles et de double-cursus (et ne pas te fier au fait qu'on t'ait dit qu'il fallait commencer en début de 2ème année... Il y a toujours des dérogations possibles, ou des manières de valider des UE sans passer l'intégralité du diplôme, ou en un peu plus longtemps)
- afin d'évaluer à quelles pratiques autres que la médecine de ville un diplôme de médecine peut mener (car tu ne sembles pas détester les études théoriques) => Je pense par exemple à l'industrie pharmaceutique, où avoir un diplôme de médecine est toujours valorisé
- afin de voir si certaines spécialités (peut-être moins au contact des patients) pourraient te convenir ? Par exemple immunologie, etc...
- et afin de parler de tes inquiétudes : les conseillers d'orientation ont l'habitude de voir des étudiants dans ton cas, et c'est leur métier à la fois de t'écouter et de t'aiguiller
- Theriakos96Habitué du forum
Ou sinon songer à des spécialités sans patients, ou presque : biologie médicale ou anatomopathologie, ou encore santé publique...
_________________
Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Theriakos96 a écrit:Patience et raison a écrit:Je pensais plus à la recherche privée qu'aux postes de PUPH ou MCFPH... Après il est possible après la thèse de médecine d'enchainer avec un post doc d'un autre domaine "biologie" au sens large, non?
Non! Parce que pour un post-doc il faut une thèse de sciences qui confère le grade de docteur, celui qui est nécessaire pour avoir un post-doc ; la thèse de médecine ne donne que le grade de 'Docteur d'Etat en médecine' qui n'est pas reconnu comme un 'doctorat' au sens propre.
La thèse de médecine est une thèse d'exercice (c'est-à-dire un gros mémoire professionnel d'une centaine de pages donnant le droit d'exercer).
Ce n'est pas reconnu comme un doctorat, parce que ce n'est pas un doctorat, tout simplement. Ce n'est ni un doctorat de troisième cycle, ni un doctorat d'État : le doctorat d'État durait de très nombreuses années, en SHS, par exemple, et a disparu depuis longtemps déjà.
Un "docteur" en médecine a fait une "thèse" d'exercice, c'est-à-dire qu'il a obtenu un diplôme professionnel.
On notera, qu'en France, les seules personnes que l'on appelle "docteur" ne sont pas titulaires d'un doctorat !
- Theriakos96Habitué du forum
CarmenLR a écrit:Theriakos96 a écrit:Patience et raison a écrit:Je pensais plus à la recherche privée qu'aux postes de PUPH ou MCFPH... Après il est possible après la thèse de médecine d'enchainer avec un post doc d'un autre domaine "biologie" au sens large, non?
Non! Parce que pour un post-doc il faut une thèse de sciences qui confère le grade de docteur, celui qui est nécessaire pour avoir un post-doc ; la thèse de médecine ne donne que le grade de 'Docteur d'Etat en médecine' qui n'est pas reconnu comme un 'doctorat' au sens propre.
La thèse de médecine est une thèse d'exercice (c'est-à-dire un gros mémoire professionnel d'ube centaine de pages donnant le droit d'exercer).
Ce n'est pas un doctorat de troisième cycle. Ce n'est pas non plus un doctorat d'État : le doctorat d'État durait de très nombreuses années, en SHS, par exemple, et a disparu depuis longtemps déjà.
Un "docteur" en médecine a fait une thèse d'exercice, c'est-à-dire qu'il a obtenu un diplôme professionnel.
Tout à fait, j'ai confondu 'Diplôme d'Etat de docteur en médecine' et 'Diplôme de docteur d'Etat en médecine', pardon
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Clecle78Bon génie
Effectivement la thèse de mon fils était très courte par rapport au travail de thèse d'état. C'est en fait un gros mémoire. Ça m'avait surprise mais en même temps en travaillant 60 h par semaine c'est compliqué de faire plus. Par contre je me souviens de la rédaction de la thèse de médecine de mon père il y a 50 ans même si j'étais encore petite . C'était un travail plus conséquent dans mon souvenir.
- SolgaNiveau 6
Ca me paraît être une bonne idée, puis passer l'agrégation à l'issue du master. J'avais lu ton premier fil ; si vraiment tu penses que médecine ne te convient pas, je ne vois pas l'intérêt de persister. Tenir 43 ans dans un métier qui vraiment nous ennuie profondément ne me paraît pas viable.Louise100 a écrit:Cleroli a écrit:Louise, peux-tu raccrocher un double cursus l'an prochain ? On a déjà dû évoquer cette piste mais au moins tu pourrais avoir un master pour présenter les concours de l'enseignement (en étant motivée, c'est sûrement jouable).
Renseigne-toi également auprès du CIO de ta fac afin de connaître les passerelles à ta disposition.
Pour le double cursus, il me semble qu'il fallait s'y mettre dès le début du S1 de deuxième année, donc je pense que c'est trop tard. Mais honnêtement, j'avais assisté à la réunion de présentation du double cursus et ça ne m'avait vraiment pas plu. Le travail était monstrueux (et vu mon manque de motivation, ça aurait été chaotique de me rajouter une surcharge) et c'était très axé recherche (ce qui ne m'intéresse pas spécialement)...
Je me dis que quitte à avoir un master, autant valider ma troisième année (pour avoir une licence) et aller directement dans un autre master ensuite non ?
J'ai des amis médecin/dentiste ; et même si leur salaire me fait envie, leur quotidien ne me fait absolument pas rêver et je n'échangerai pas ma place. Par ailleurs, ils me me donnent l'impression de traîner davantage les pieds que moi pour aller travailler...
Pour ma part, même bien rémunérée, je ne trouve pas exaltant d'ausculter et d'enchaîner les patients à longueur de journées.
En passant l'agrégation, on arrive quand même à obtenir une rémunération assez plaisante.
Bon courage dans tes réflexions.
- fleur7Niveau 5
Bonjour Louise et bravo pour tes résultats. Concernant la recherche il n'est absolument pas trop tard pour présenter ton dossier à l'ENS Lyon et à ULM. Tu peux aussi te renseigner sur toutes les spécialités médicales qui ne demandent pas de contact avec les patients: médecin biologiste ou statisticien, il doit y en avoir d'autres.
J'ai moi aussi eu l'impression de ne pas être à ma place et de jouer un rôle au début de ma carrière d'enseignante, mais un métier s'apprend et les compétences qu'il demande sont rarement innées.
J'ai moi aussi eu l'impression de ne pas être à ma place et de jouer un rôle au début de ma carrière d'enseignante, mais un métier s'apprend et les compétences qu'il demande sont rarement innées.
- AudreyOracle
Le mari de mon meilleur ami est en anapath, il fait de la recherche et il enseigne, tout ça quasiment sans voir de patients ( quand il en voit, c’est en lamelles en général...). Ce qu’il fait est hyper varié, passionnant et constamment renouvelé pour ce que j’en vois. Peut-être est-ce une piste à creuser...
- Louise100Niveau 5
Merci à tous pour vos réponses,
Je vais essayer de regrouper mes réponses en un seul post du coup.
@Theriakos96 et @Audrey :
Justement, au deuxième semestre, nous avons la matière ainsi que quelques travaux pratiques d'anapath. Je vais donc pouvoir creuser cette piste
@Solga :
Ta réponse me rassure, j'ai l'impression que de nos jours beaucoup de personnes idéalisent vraiment la profession d'un médecin (peut-être à cause des séries comme Grey's Anatomy). Certes, les médecins ont énormément de connaissances et le fait qu'ils puissent émettre un diagnostic juste en observant c'est impressionnant, mais leur quotidien est très barbant (du moins ce que j'ai pu entrevoir). Les journées se résument à faire des interrogatoires, ausculter, faire des examens complémentaires parfois et de la paperasse. Même si les patients sont différents, ça reste globalement très similaire. Dans l'unité où je suis par exemple, 80% des patients ont la même pathologie (un rétrécissement aortique) et on passe tellement peu de temps avec chacun d'entre eux qu'on les oublie tous très vite au final. Je compte vraiment mes heures de boulot même si j'ai fini par m'habituer...
Concernant l'agrégation, pourrais-tu me donner une fourchette de prix ? Par exemple, une agrégée qui fait quelques heures supplémentaires, à combien peut-elle estimer son salaire net ?
@Fleur7 et @Swan :
Merci pour l'info ! Après je vais être honnête, certes c'est possible que la recherche me plaise au final, mais je trouve le pari trop risqué. J'ai déjà fait l'expérience de faire des sacrifices sans réel objectif, ou du moins sans certitude que ces derniers paient (avec la PACES) et la désillusion a été trop dure. J'ai beaucoup trop souffert et je ne veux plus refaire cette erreur de faire des concessions en se raccrochant à un espoir et non une réelle garantie...
Après, s'il y a moyen d'entrevoir le monde de la recherche dès la deuxième ou troisième année de médecine via des stages, je ne dis pas non ! C'est toujours une expérience enrichissante qui pourrait m'orienter
@Swan (encore haha mais je coupe en deux) :
Concernant les études théoriques, franchement si je vais être honnête je les déteste. Je ne déteste pas ce que j'apprends, j'aime bien certaines matières comme je l'ai dit, j'aime les sciences de manière générale. Mais déjà je trouve que c'est trop concret, la polyvalence du lycée avec la diversité de matières me manque. Je suis curieuse et devoir me réduire à un seul domaine ça me frustre un peu. Mais ce n'est pas le plus handicapant, c'est surtout le manque d'encadrement. Je suis quelqu'un qui a besoin de cadre, qui a besoin de pression à court terme en fait. Par exemple, avoir des contrôles, avoir des notes, une classe et des professeurs qui nous suivent un minimum, ça me manque terriblement (comme en prépa ou en école). Je ne demande pas à être 100% assistée, simplement un minimum de cadre. Or médecine est à 1000km de ça, ce sont les études les + autonomes (encore pire que la fac où y a quand même quelques TD obligatoires). En médecine, pas de contrôles, pas de devoirs, pas de suivi (on n'a même pas les corrections des partiels des années précédentes pour s'entraîner, c'est pour vous dire lol). On a juste une pile de cours (des centaines de pages) à ingurgiter par cœur, puis à recracher pour les partiels. C'est clairement écœurant, je n'ai aucun plaisir à réviser (alors qu'au lycée j'adorais faire mes petits exercices, mes exposés etc.).
Je vais essayer de regrouper mes réponses en un seul post du coup.
@Theriakos96 et @Audrey :
Justement, au deuxième semestre, nous avons la matière ainsi que quelques travaux pratiques d'anapath. Je vais donc pouvoir creuser cette piste
@Solga :
Ta réponse me rassure, j'ai l'impression que de nos jours beaucoup de personnes idéalisent vraiment la profession d'un médecin (peut-être à cause des séries comme Grey's Anatomy). Certes, les médecins ont énormément de connaissances et le fait qu'ils puissent émettre un diagnostic juste en observant c'est impressionnant, mais leur quotidien est très barbant (du moins ce que j'ai pu entrevoir). Les journées se résument à faire des interrogatoires, ausculter, faire des examens complémentaires parfois et de la paperasse. Même si les patients sont différents, ça reste globalement très similaire. Dans l'unité où je suis par exemple, 80% des patients ont la même pathologie (un rétrécissement aortique) et on passe tellement peu de temps avec chacun d'entre eux qu'on les oublie tous très vite au final. Je compte vraiment mes heures de boulot même si j'ai fini par m'habituer...
Concernant l'agrégation, pourrais-tu me donner une fourchette de prix ? Par exemple, une agrégée qui fait quelques heures supplémentaires, à combien peut-elle estimer son salaire net ?
@Fleur7 et @Swan :
Merci pour l'info ! Après je vais être honnête, certes c'est possible que la recherche me plaise au final, mais je trouve le pari trop risqué. J'ai déjà fait l'expérience de faire des sacrifices sans réel objectif, ou du moins sans certitude que ces derniers paient (avec la PACES) et la désillusion a été trop dure. J'ai beaucoup trop souffert et je ne veux plus refaire cette erreur de faire des concessions en se raccrochant à un espoir et non une réelle garantie...
Après, s'il y a moyen d'entrevoir le monde de la recherche dès la deuxième ou troisième année de médecine via des stages, je ne dis pas non ! C'est toujours une expérience enrichissante qui pourrait m'orienter
@Swan (encore haha mais je coupe en deux) :
Concernant les études théoriques, franchement si je vais être honnête je les déteste. Je ne déteste pas ce que j'apprends, j'aime bien certaines matières comme je l'ai dit, j'aime les sciences de manière générale. Mais déjà je trouve que c'est trop concret, la polyvalence du lycée avec la diversité de matières me manque. Je suis curieuse et devoir me réduire à un seul domaine ça me frustre un peu. Mais ce n'est pas le plus handicapant, c'est surtout le manque d'encadrement. Je suis quelqu'un qui a besoin de cadre, qui a besoin de pression à court terme en fait. Par exemple, avoir des contrôles, avoir des notes, une classe et des professeurs qui nous suivent un minimum, ça me manque terriblement (comme en prépa ou en école). Je ne demande pas à être 100% assistée, simplement un minimum de cadre. Or médecine est à 1000km de ça, ce sont les études les + autonomes (encore pire que la fac où y a quand même quelques TD obligatoires). En médecine, pas de contrôles, pas de devoirs, pas de suivi (on n'a même pas les corrections des partiels des années précédentes pour s'entraîner, c'est pour vous dire lol). On a juste une pile de cours (des centaines de pages) à ingurgiter par cœur, puis à recracher pour les partiels. C'est clairement écœurant, je n'ai aucun plaisir à réviser (alors qu'au lycée j'adorais faire mes petits exercices, mes exposés etc.).
- SolgaNiveau 6
Louise100 a écrit:Merci à tous pour vos réponses,
@Solga :
Ta réponse me rassure, j'ai l'impression que de nos jours beaucoup de personnes idéalisent vraiment la profession d'un médecin (peut-être à cause des séries comme Grey's Anatomy). Certes, les médecins ont énormément de connaissances et le fait qu'ils puissent émettre un diagnostic juste en observant c'est impressionnant, mais leur quotidien est très barbant (du moins ce que j'ai pu entrevoir). Les journées se résument à faire des interrogatoires, ausculter, faire des examens complémentaires parfois et de la paperasse. Même si les patients sont différents, ça reste globalement très similaire. Dans l'unité où je suis par exemple, 80% des patients ont la même pathologie (un rétrécissement aortique) et on passe tellement peu de temps avec chacun d'entre eux qu'on les oublie tous très vite au final. Je compte vraiment mes heures de boulot même si j'ai fini par m'habituer...
Concernant l'agrégation, pourrais-tu me donner une fourchette de prix ? Par exemple, une agrégée qui fait quelques heures supplémentaires, à combien peut-elle estimer son salaire net ?
Il vaut mieux parler en brut qu'en net car les cotisations et charges sont très différentes entre les professions libérales et la fonction publique, voire même entre cette dernière et les cadres du privé. D'après que j'ai pu lire, il faut déduire environ 15% dans la fonction publique pour estimer le net (? calcul que je ne comprends pas...j'ai plutôt l'impression que ça tourne autour de 20%) alors que les professions libérales sont apparemment (toujours d'après ce que j'ai pu lire ici et là) autour de 60% de charges et impôts
Par an : Agrégé(e) 5e année en activité (avec l'ISOE donc) ça donne 31689 € brut
10e année 35963, 15e année 41137.
2 heures sup/année, soit 17h de cours, c'est + 3620€ brut.
- mandaneNiveau 5
Bonsoir,
La piste des ENS est digne d'intérêt : je t'invite vraiment à voir si tu peux te présenter aux concours. Il a changé à l'ENS de Paris mais de mon temps, les médecins qui entraient sur concours pouvaient totalement changer de voie. Dans mes souvenirs, un jeune homme brillamment reçu en 1re année de médecine a laissé tomber les sciences pour la sociologie après être entré à l'ENS. Tu peux aussi y faire de la biologie, physique et autres et y préparer l'agrégation. Il faut voir quel est le cursus actuellement proposé.
La piste des ENS est digne d'intérêt : je t'invite vraiment à voir si tu peux te présenter aux concours. Il a changé à l'ENS de Paris mais de mon temps, les médecins qui entraient sur concours pouvaient totalement changer de voie. Dans mes souvenirs, un jeune homme brillamment reçu en 1re année de médecine a laissé tomber les sciences pour la sociologie après être entré à l'ENS. Tu peux aussi y faire de la biologie, physique et autres et y préparer l'agrégation. Il faut voir quel est le cursus actuellement proposé.
- eolyenNiveau 8
Louise100 a écrit:
Je suis parfaitement d'accord avec toi, je pense aussi que le métier d'enseignant est très loin de ce qu'il était (ce qui est désolant, parce que je trouve sincèrement ce métier magnifique). Mais je pense que les conditions d'exercice des médecins sont loin d'être parfaites aussi, j'en vois énormément se plaindre de l'hôpital public par exemple... Je trouve que c'est un métier vraiment difficile, qui mérite d'être pleinement motivé et impliqué si on veut bien le faire et éviter les mauvais diagnostics. Pour moi, après cela n'engage que moi, on ne peut pas se motiver à faire médecine juste pour s'assurer un salaire décent avec une sécurité et un prestige... (après je pense qu'il faut vraiment le vivre pour le comprendre)
Le métier de médecin peut certainement être très difficile (je pense entres autres à la charge de travail mais il doit certainement y avoir d'autres aspects difficiles), mais je pense que ça doit beaucoup varier selon les postes, spécialités... Un très bon ami qui était médecin avait lui un rythme "tranquille", il exerçait comme spécialiste en libéral. Il se ménageait toujours un jour de vacances par semaine en plus du week-end, avec un salaire tout à fait confortable.
Je partage ton avis qu'un métier ne devrait pas être un sacerdoce. Simplement, on ne trouve jamais tout ce que l'on souhaiterait dans un poste ou un certain métier, il y a toujours des côtés négatifs. Je ne veux pas te décourager de te diriger vers l'enseignement mais je pense qu'on est loin de s'imaginer ce qu'est ce métier au quotidien de l'extérieur (je parle du secondaire) et le risque est de "tomber de haut" et de regretter ensuite.
Louise100 a écrit:
@Swan (encore haha mais je coupe en deux) :
Concernant les études théoriques, franchement si je vais être honnête je les déteste. Je ne déteste pas ce que j'apprends, j'aime bien certaines matières comme je l'ai dit, j'aime les sciences de manière générale. Mais déjà je trouve que c'est trop concret, la polyvalence du lycée avec la diversité de matières me manque. Je suis curieuse et devoir me réduire à un seul domaine ça me frustre un peu. Mais ce n'est pas le plus handicapant, c'est surtout le manque d'encadrement. Je suis quelqu'un qui a besoin de cadre, qui a besoin de pression à court terme en fait. Par exemple, avoir des contrôles, avoir des notes, une classe et des professeurs qui nous suivent un minimum, ça me manque terriblement (comme en prépa ou en école). Je ne demande pas à être 100% assistée, simplement un minimum de cadre. Or médecine est à 1000km de ça, ce sont les études les + autonomes (encore pire que la fac où y a quand même quelques TD obligatoires). En médecine, pas de contrôles, pas de devoirs, pas de suivi (on n'a même pas les corrections des partiels des années précédentes pour s'entraîner, c'est pour vous dire lol). On a juste une pile de cours (des centaines de pages) à ingurgiter par cœur, puis à recracher pour les partiels. C'est clairement écœurant, je n'ai aucun plaisir à réviser (alors qu'au lycée j'adorais faire mes petits exercices, mes exposés etc.).
Attention, je dirais que le métier d'enseignant est justement "peu cadré" (hormis les programmes bien sur et des aspects pratiques), puisque c'est quasiment toi seule qui fait et organises tes cours. Pour ma part, je trouve que c'est justement un des bons côtés de ce métier, à ne pas avoir un cadre strict, une pression permanente de résultat, mais une autonomie et une certaine "créativité" dans son travail. Je dirais aussi que ce qu'on peut enseigner en collège ou lycée général reste tout de même très "théorique" par rapport à des matières professionnelles enseignées en lycée pro par exemple. Donc est ce que cela ne te gênerait pas par rapport à ce que tu dis d'un besoin de cadre, d'une pression à court terme ou des études théoriques?
edit : je ne veux pas avoir l'air d'asséner des "vérités" depuis ma très courte expérience du métier d'enseignant (certains auront sans doute des opinions différentes), mais je pense avoir un peu vécu ce que j'évoque, et me sens appelé à t'en faire part
- Louise100Niveau 5
@Solga :
D'accord, merci pour ces précisions. Pour le coup ça me remonte un peu le moral, je me dis qu'il y a finalement moyen de réussir à gagner un salaire confortable en tant qu'enseignante (bon bien sûr le chemin sera sûrement très périlleux pour obtenir le concours).
@Mandane :
Pour l'ENS, en fait j'avoue que je ne connais pas trop cette école. De base, comment fonctionne-t-elle ? Comment on rentre en 1ère année par exemple, en quoi consiste la formation et quelles sont les débouchées ? Est-ce que quelqu'un qui fait l'ENS peut enseigner en lycée au même titre qu'un prof qui détient le CAPES ?
@Eole73 :
Bien sûr, j'ai conscience qu'aucun métier n'est parfait. Mais là, en médecine, il n'y a selon moi que des côtés négatifs. Je n'aime pas les études qui sont trop autonomes, je n'aime pas la pratique avec le stage (pour l'instant). Je n'aime pas les responsabilités énormes qui reposent sur les médecins, non pas parce que je ne me sens pas capable de les gérer, mais plutôt parce que cela demande un investissement considérable pour être compétent et sans intérêt pour le domaine c'est vraiment une aliénation. Certes, le libéral permet de concilier vie de famille et salaire confortable, mais le quotidien d'un médecin en cabinet me dégoûte honnêtement, c'est tellement barbant...
Là je suis honnête et je parle à cœur ouvert, les seules choses qui me retiennent actuellement sont l'argent, la sécurité d'emploi et le prestige (toutes les mauvaises raisons pour faire médecine en somme :sourit:).
Concernant le métier d'enseignant, ah oui ne t'inquiète pas ça j'en ai conscience. Quand je parle de cadre, je parle surtout de deadline en fait. Par exemple, lundi y a tel cours à telle heure, je sais que le week-end je vais devoir bosser ma séance en amont, je ne peux pas me permettre de la repousser car j'ai cette pression tu vois ? Justement, avec mon job j'avais expérimenté les séances toutes faites et c'était affreux. Certaines explications n'étaient pas claires du tout, j'ai détesté le fait qu'on nous impose certaines méthodes que je ne trouvais pas du tout adaptées pour les élèves (et d'ailleurs je n'ai pas hésité à proposer mes propres méthodes en supplément qui étaient selon moi + pédagogues).
Le fait que les matières soient théoriques ne me dérange pas, au contraire j'avais évoqué le fait que médecine c'était trop concret pour moi, trop restreint à un seul domaine. Même si c'est intéressant, ça me manque de ne pas aborder d'autres sciences. Après, peut-être que j'idéalise trop encore une fois...
D'accord, merci pour ces précisions. Pour le coup ça me remonte un peu le moral, je me dis qu'il y a finalement moyen de réussir à gagner un salaire confortable en tant qu'enseignante (bon bien sûr le chemin sera sûrement très périlleux pour obtenir le concours).
@Mandane :
Pour l'ENS, en fait j'avoue que je ne connais pas trop cette école. De base, comment fonctionne-t-elle ? Comment on rentre en 1ère année par exemple, en quoi consiste la formation et quelles sont les débouchées ? Est-ce que quelqu'un qui fait l'ENS peut enseigner en lycée au même titre qu'un prof qui détient le CAPES ?
@Eole73 :
Bien sûr, j'ai conscience qu'aucun métier n'est parfait. Mais là, en médecine, il n'y a selon moi que des côtés négatifs. Je n'aime pas les études qui sont trop autonomes, je n'aime pas la pratique avec le stage (pour l'instant). Je n'aime pas les responsabilités énormes qui reposent sur les médecins, non pas parce que je ne me sens pas capable de les gérer, mais plutôt parce que cela demande un investissement considérable pour être compétent et sans intérêt pour le domaine c'est vraiment une aliénation. Certes, le libéral permet de concilier vie de famille et salaire confortable, mais le quotidien d'un médecin en cabinet me dégoûte honnêtement, c'est tellement barbant...
Là je suis honnête et je parle à cœur ouvert, les seules choses qui me retiennent actuellement sont l'argent, la sécurité d'emploi et le prestige (toutes les mauvaises raisons pour faire médecine en somme :sourit:).
Concernant le métier d'enseignant, ah oui ne t'inquiète pas ça j'en ai conscience. Quand je parle de cadre, je parle surtout de deadline en fait. Par exemple, lundi y a tel cours à telle heure, je sais que le week-end je vais devoir bosser ma séance en amont, je ne peux pas me permettre de la repousser car j'ai cette pression tu vois ? Justement, avec mon job j'avais expérimenté les séances toutes faites et c'était affreux. Certaines explications n'étaient pas claires du tout, j'ai détesté le fait qu'on nous impose certaines méthodes que je ne trouvais pas du tout adaptées pour les élèves (et d'ailleurs je n'ai pas hésité à proposer mes propres méthodes en supplément qui étaient selon moi + pédagogues).
Le fait que les matières soient théoriques ne me dérange pas, au contraire j'avais évoqué le fait que médecine c'était trop concret pour moi, trop restreint à un seul domaine. Même si c'est intéressant, ça me manque de ne pas aborder d'autres sciences. Après, peut-être que j'idéalise trop encore une fois...
- CleroliDoyen
Google étant mon ami, voici ce qu'on trouve au sujet de l'ENSLouise100 a écrit:
@Mandane :
Pour l'ENS, en fait j'avoue que je ne connais pas trop cette école. De base, comment fonctionne-t-elle ? Comment on rentre en 1ère année par exemple, en quoi consiste la formation et quelles sont les débouchées ? Est-ce que quelqu'un qui fait l'ENS peut enseigner en lycée au même titre qu'un prof qui détient le CAPES ?
SourceENS a écrit:Le recrutement des étudiants se fait sur concours à la fin de la 2e année de médecine (DFGSM2), ou sur dérogation à la fin de la 1e année (PACES) après succès au concours en filière médecine.
Le cursus du programme Médecine-Humanités dure trois ans.
La 1e année est aménagée pour permettre aux étudiants de suivre les enseignements de I’ENS-PSL en humanités en parallèle leurs études de médecine (DFGSM3). La formation comporte une série de cours puisés dans l’offre Master et les séminaires en humanités de l’ENS, et un séminaire spécifique « Médecine/Humanités », ainsi qu’un encadrement individualisé par un double tutorat, médical et littéraire.
Pour la 2e année, les étudiants interrompent leur formation médicale et se consacrent à la recherche pour leur mémoire de Master dans une discipline des humanités de leur choix (lettres, philosophie, sciences de l’antiquité, histoire, histoire des arts, sciences sociales, économie), sur un sujet liant la médecine et cette discipline (questionnement éthique, économie de la santé, sociologie de la clinique, représentations du soin dans les arts, etc.). Parallèlement, ils poursuivent leur formation en humanités grâce aux enseignements de l’ENS.
La 3e année, les étudiants reprennent leur cursus de médecine en 4e année (DFASM 1) et achèvent, en parallèle, la rédaction de leur mémoire de Master en humanités.
Au terme des 3 ans, ils soutiennent leur mémoire et obtiennent un Master dans une discipline des humanités ainsi que le Diplôme de l’ENS.
Ce cursus se fait en parallèle des études de médecine …. ça semble chaud (5 admis en 2020 et 4 sur liste complémentaire).
- CathEnchanteur
Tu ne peux pas compter sur la certitude d'avoir "quelques heures supplémentaires ".
Je laisse les collègues agrégés donner leur salaire net, le seul qui vaille.
Je laisse les collègues agrégés donner leur salaire net, le seul qui vaille.
- JennyMédiateur
Par les temps qui courent, ce ne sont pas les heures supplémentaires qui manquent. Il n’est pas garanti d’en avoir tous les ans mais ce n’est pas rare. Entre les HSA, devoirs faits, les surveillances de contrôle en lycée... il est souvent possible d’arrondir ses fins de mois.
- eolyenNiveau 8
Louise100 a écrit:
@Eole73 :
Bien sûr, j'ai conscience qu'aucun métier n'est parfait. Mais là, en médecine, il n'y a selon moi que des côtés négatifs. Je n'aime pas les études qui sont trop autonomes, je n'aime pas la pratique avec le stage (pour l'instant). Je n'aime pas les responsabilités énormes qui reposent sur les médecins, non pas parce que je ne me sens pas capable de les gérer, mais plutôt parce que cela demande un investissement considérable pour être compétent et sans intérêt pour le domaine c'est vraiment une aliénation. Certes, le libéral permet de concilier vie de famille et salaire confortable, mais le quotidien d'un médecin en cabinet me dégoûte honnêtement, c'est tellement barbant...
Là je suis honnête et je parle à cœur ouvert, les seules choses qui me retiennent actuellement sont l'argent, la sécurité d'emploi et le prestige (toutes les mauvaises raisons pour faire médecine en somme :sourit:).
Je comprends...En tout cas tu te renseignes et ne prends pas de décisions sans réflexion préalable c'est ce qui est important je pense.
Louise100 a écrit:
Concernant le métier d'enseignant, ah oui ne t'inquiète pas ça j'en ai conscience. Quand je parle de cadre, je parle surtout de deadline en fait. Par exemple, lundi y a tel cours à telle heure, je sais que le week-end je vais devoir bosser ma séance en amont, je ne peux pas me permettre de la repousser car j'ai cette pression tu vois ? Justement, avec mon job j'avais expérimenté les séances toutes faites et c'était affreux. Certaines explications n'étaient pas claires du tout, j'ai détesté le fait qu'on nous impose certaines méthodes que je ne trouvais pas du tout adaptées pour les élèves (et d'ailleurs je n'ai pas hésité à proposer mes propres méthodes en supplément qui étaient selon moi + pédagogues).
Le fait que les matières soient théoriques ne me dérange pas, au contraire j'avais évoqué le fait que médecine c'était trop concret pour moi, trop restreint à un seul domaine. Même si c'est intéressant, ça me manque de ne pas aborder d'autres sciences. Après, peut-être que j'idéalise trop encore une fois...
Je dirais qu'à la base, tu te spécialises quand même dans une discipline, mais que selon les postes et les matières, il y a la possibilité (parfois obligation) d' enseigner différentes matières, mais je manque de connaissances pour en parler plus précisément (enfin je suis peut être un peu mal placé aussi étant donné que je suis contre certaines vélléités d'imposer une bivalence dans la filière générale). Sinon dans le cadre de projets, de ce qu'il me semble, tu peux être amenée à articuler ta discipline avec celles d'autres collègues, mais là encore je manque de connaissances pour en parler.
- Louise100Niveau 5
@Cleroli :
Je viens de lire attentivement ton lien, ça a l'air super intéressant. Le fait qu'il y ait ce lien entre science et littéraire, c'est typiquement quelque chose qui pourrait me plaire je pense.
Bon après, comme tu l'as mentionné, le cursus a l'air vachement chargé de base, alors le concilier avec les stages + les cours de médecine, ça demande vraiment de l'organisation (mais je pense qu'avec de la motivation ça n'est pas infaisable). Maintenant, ce qui me pose problème, c'est que malgré le fait que j'ai trifouillé le site, il n'y a pas énormément d'infos.
Par exemple, désolée si ma question paraît débile je ne m'y connais pas, mais concrètement qu'est-ce qu'apporte le diplôme de l'ENS ? Ainsi que le master en humanités dont ils parlent ? Est-ce que cela me garantit un poste d'enseignement et est-ce que cela me permettrait de quitter médecine une fois obtention du diplôme ? En gros pour simplifier, objectivement selon vous dans mon cas précis quels seraient les points positifs que m'apporterait ce double cursus ?
Enfin, je parle beaucoup mais faudrait déjà que je sois admise haha, mais là c'est une option qui m'intéresse sérieusement donc si certains d'entre vous ont des infos n'hésitez pas svp
@Eole73 :
T'inquiète pas déjà là objectif valider la deuxième année pour garder ma sécurité !
Je viens de lire attentivement ton lien, ça a l'air super intéressant. Le fait qu'il y ait ce lien entre science et littéraire, c'est typiquement quelque chose qui pourrait me plaire je pense.
Bon après, comme tu l'as mentionné, le cursus a l'air vachement chargé de base, alors le concilier avec les stages + les cours de médecine, ça demande vraiment de l'organisation (mais je pense qu'avec de la motivation ça n'est pas infaisable). Maintenant, ce qui me pose problème, c'est que malgré le fait que j'ai trifouillé le site, il n'y a pas énormément d'infos.
Par exemple, désolée si ma question paraît débile je ne m'y connais pas, mais concrètement qu'est-ce qu'apporte le diplôme de l'ENS ? Ainsi que le master en humanités dont ils parlent ? Est-ce que cela me garantit un poste d'enseignement et est-ce que cela me permettrait de quitter médecine une fois obtention du diplôme ? En gros pour simplifier, objectivement selon vous dans mon cas précis quels seraient les points positifs que m'apporterait ce double cursus ?
Enfin, je parle beaucoup mais faudrait déjà que je sois admise haha, mais là c'est une option qui m'intéresse sérieusement donc si certains d'entre vous ont des infos n'hésitez pas svp
@Eole73 :
T'inquiète pas déjà là objectif valider la deuxième année pour garder ma sécurité !
- dandelionVénérable
L’ENS est la grande école la plus prestigieuse avec Polytechnique. Avec un double cursus médecine, cela doit ouvrir un maximum de portes. La médecine, cela amène aussi au journalisme médical ou scientifique, au conseil, à la formation (par exemple, avoir fait des études de médecine peut permettre de travailler pour un laboratoire pharmaceutique ou des associations de médecins qui organisent leur propre formation continue, ou des organisations humanitaires). Entre nous, il y a certainement des gens à qui c’est indifférent, mais travailler dans des conditions pénibles sans beaucoup de temps libre dans des endroits que l’on ne choisit pas pour s’entendre dire qu’on est un fainéant ça use. Mon conseil serait de bien te renseigner sur les différentes spécialisations médicales et débouchés non-strictement médicaux offerts aux médecins, avec éventuellement l’idée de ne travailler qu’à temps partiel et faire quelque chose qui aurait davantage de sens pour toi. Je connais nombre de dentistes et de médecins qui ne travaillent que quatre jours par semaine (j’ai vécu en Suisse et je vis maintenant aux États-Unis) et font d’autres choses à côté (du volontariat, y compris pour former des médecins ou faire plus humblement mais non moins utilement de l’alphabétisation, ou du ski hors-piste, ça dépend des gens).
- CathEnchanteur
Jenny a écrit:Par les temps qui courent, ce ne sont pas les heures supplémentaires qui manquent. Il n’est pas garanti d’en avoir tous les ans mais ce n’est pas rare. Entre les HSA, devoirs faits, les surveillances de contrôle en lycée... il est souvent possible d’arrondir ses fins de mois.
Par les temps qui courent, nous sommes à un cheveu de supprimer un poste dans notre équipe. L'équipe de maths en supprime un, masqué par le départ en retraite d'un collègue. Il n'y a pas de devoirs faits passé le collège, et les surveillances de contrôle (?) ne sont pas rémunérées : le bac blanc est organisé de façon à ce qu'on s'y retrouve en terme d'ors.
Bref, généraliser en disant que les heures supp ne manquent pas me parait très très risqué. Disons que quand il y en a, c'est souvent parce qu'on vient de supprimer un poste, celui du dernier arrivé.
- JennyMédiateur
Ici, il y a des suppressions de poste mais encore plus d’heures supplémentaires alors qu’on est déjà tous à 20h quasiment. Même chose dans la plupart des établissements où j’ai remplacé. C’est visiblement la tendance si je m’en tiens aux publications syndicales. Les surveillances des devoirs du samedi sont généralement payées en lycée quand ils existent. On a également des heures d’étude.
Je précise bien que ce n’est pas garanti tous les ans, mais pour un jeune collègue qui a besoin d’argent, c’est rare de ne pas pouvoir au moins être PP d’une ou deux classes. Et les collègues se bousculent rarement au portillon.
Je précise bien que ce n’est pas garanti tous les ans, mais pour un jeune collègue qui a besoin d’argent, c’est rare de ne pas pouvoir au moins être PP d’une ou deux classes. Et les collègues se bousculent rarement au portillon.
- Une passanteEsprit éclairé
Jenny a écrit:Ici, il y a des suppressions de poste mais encore plus d’heures supplémentaires alors qu’on est déjà tous à 20h quasiment. C’est visiblement la tendance si je m’en tiens aux publications syndicales. Les surveillances des devoirs du samedi sont généralement payées en lycée quand ils existent. On a également des heures d’étude.
Je précise bien que ce n’est pas garanti tous les ans, mais pour un jeune collègue qui a besoin d’argent, c’est rare de ne pas pouvoir au moins être PP d’une ou deux classes. Et les collègues se bousculent rarement au portillon.
Je rejoins Cath, les HSA ne sont pas toujours accessibles (soit parce qu'il n'y en a pas dans sa discipline, soit parce que cela représente une telle surcharge de travail que c'est infaisable sur l'année). La tendance est en effet à la hausse du nombre d'HSA (moins rémunérées qu'une heure normale, c'est toujours à préciser tant les collègues semblent trop souvent l'ignorer), mais il y a parfois des équipes "spécialistes" et protégées par les CDE (dans mon établissement, des collègues ont, volontairement, absorbé la totalité d'un poste en faisant plus de 8 HSA- certaines disciplines s'y prêtant visiblement mieux que d'autres).
Personnellement, j'ai (comme d'autres) besoin d'argent, et je ne rechigne pas à faire 2 HSA, mais il s'avère que ce n'est pas possible car il n'y en a pas (et je ne vais pas aller demander que le pauvre collègue déjà en complément de service fasse encore moins d'heures dans notre établissement !)
Compter sur ces HSA me semble un calcul très discutable, moralement déjà (à force d'accepter des HSA, les collègues ont scié la branche de leur profession puisqu'il y en a à présent deux imposables, même à ceux qui n'en veulent pas. N'oublions pas que Sarkozy voulait augmenter de 3 heures nos ORS, pour une rémunération moindre que s'il s'était agi de 3 "vraies" HSA) mais aussi parce que ce n'est pas toujours matériellement possible.
Il vaut bien mieux se fier au salaire de base, le seul à être garanti dans le public.
Et pour info, agrégée échelon 8, c'est 2600 euros net (ce d'ailleurs ce que je perçois avec 1 HSA et MGEN déduite, puisque, contrairement au privé, la mutuelle n'est pas prise en charge par notre employeur...)
- Lowpow29Fidèle du forum
PP d'une ou deux classes..? Il y a vraiment des volontaires pour ça...?
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- JennyMédiateur
Lowpow29 a écrit:PP d'une ou deux classes..? Il y a vraiment des volontaires pour ça...?
Oui... notamment quand il y a deux PP par classe.
Le mieux est de toute façon est de mettre une partie de ses heures supplémentaires et des IMP de côté, parce que ça fluctue pas mal.
- Lowpow29Fidèle du forum
Ok... Ça n'est pas le sujet mais s'il y a deux PP par classe c'est parce que la charge de travail est censée être trop lourde pour une seule donc ça n'a pas de sens d'être PP pour une autre classe à côté... Surtout si la personne a déjà des heures supp... C'est inconcevable pour moi qu'en ayant des heures supp + PP de deux classes, on ait le temps de faire son travail convenablement. J'ai connu un collègue (de musique!) qui avait, tenez-vous bien, 6 heures supp (et était certifié). Ben désolée mais je ne suis pas sure de la qualité du travail quand tu enchaînes les classes toute la journée comme à l'usine, il y a de quoi devenir fou, je ne vois même pas quand le corps a le temps de se reposer (on est quand même censé s'échauffer et chanter à chaque cours...). Bref autant dire que forcément moi à côté avec mes 14h semaine (agrégée et on était en REP+) je passais pour celle qui ne voulait pas travailler.
Certains finissent par travailler comme des robots sans aucune réflexion ou aucun temps pour continuer à se former et à réfléchir j'ai l'impression et c'est bien triste.
Tout ça pour dire que je ne conseillerais jamais à Louise d'enseigner dans le secondaire quand on voit comment les choses tournent.
Certains finissent par travailler comme des robots sans aucune réflexion ou aucun temps pour continuer à se former et à réfléchir j'ai l'impression et c'est bien triste.
Tout ça pour dire que je ne conseillerais jamais à Louise d'enseigner dans le secondaire quand on voit comment les choses tournent.
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