- Louise100Niveau 5
Ramanujan974 a écrit:
Il faut justement être prudent dans cette situation, puisque c'est dans ce cas que la chute risque d'être la plus dure.
Quand tu idéalises un truc et que tu te rends compte que finalement ce n'est pas ça, ça fait très mal...
Une comparaison avec ton domaine : imagine que tu dois soigner quelqu'un de blessé mais tu n'as ni pansement, ni anti-douleur, ni antibiotique. Tu es là à ne rien pouvoir faire pour le sauver, malgré toute ta bonne volonté.
L'enseignement ressemble de plus en plus à cela.
Justement, la comparaison a lieu d'être puisqu'elle est représentative de la réalité du milieu de soin. ^^ A l'hôpital public, le manque de moyens est considérable (on l'a bien vu avec la crise du covid, certains soignants devaient enfiler un sac poubelle pour se protéger parce qu'il n'y avait pas de tenue de protection), la hiérarchie fait en sorte d'imposer aux médecins de limiter la place dédiée au soin au profit de l'argent (en libérant des lits par exemple).
C'est ça que j'essaie de faire comprendre, qu'être médecin c'est loin d'être un métier de rêve juste parce que c'est bien payé et que c'est prestigieux... On joue parfois nos vies (cf covid encore une fois), alors sans réelle volonté de soigner (mon cas) ni moyens, je vous laisse imaginer le désastre.
- Theriakos96Habitué du forum
https://www.neoprofs.org/t131270-stagiaire-en-difficulte-en-rep#5118735
Voilà ce qui peut faire réfléchir...quand je lis ça j'ai envie de fuir de l'EN ASAP!
Voilà ce qui peut faire réfléchir...quand je lis ça j'ai envie de fuir de l'EN ASAP!
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Louise100Niveau 5
pseudo-intello a écrit:Non.
J'ai appris aprce que mon conseiller pédagogique était super efficace lui-me^me (les autres profs venaient parfois me demander : "tu vas parfois dans les cours de Conseillerpédagogique avec la seconde 3 ? C'est vrai qu'avec lui ils sont silencieux comme des mouches ?".
J'ai appris aprce qu'un ou deux formateurs avaient en charge des classes pas faciles dans de établissements pas faciles. Ils ne nous racontaient pas les mêmes bêtises que ceux qui n'avaient gardé que la première européenne et l'option LC en terminale.
J'ai appris aprce qu'au collège, certains profs chevronnés ont donné de bons conseils, et parce que mes collègues savent et veulent intégrer les nouveaux. Notamment le sprofs principaux, intraitables avec les incivilités à l'égard des nouvelles recrues.
Sinon, oui, tu es jeune. Ne pas voyager, ça va bien un peu, mais au bout de plusieurs années d'affilée, j'ai testé, t'en as juste marre d'aller en vacances chez ta mère puis chez ta belle-mère.
Compter les jours avant les vacances quand le travail devient trop fatigant, compter les jours où tu as telle classe ou tel élève parce que tu ne sais plus quoi en faire, c'est usant.
Cette année, j'ai des classe tenables, c'est vraiment mieux que les quelques années précédentes (j'ai toutefois mes bêtes noires), mais ce sont les à côtés, l'a hiérarchie et ses lubies, qui me pompent l'air. Mes collègues sont chouettes, mais la direction est telle que ça vire à la guerre des tranchées. Je tiens parce que j'ai la chance d'avoir tiré plutôt le bon numéro cette année avec les élèves et que cette année (bis) j'ai un très bon emploi du temps. Sinon, je serais en arrêt, comme la totalité de notre vie sco il y a quelques jours.
Ceci étant, en classe, cette année, je passe de bons moments ; pas tout le temps, bien sûr, mais une partie raisonnable du temps.
Je reste pour l'instant parce que mes enfants sont à un âge où 18h de présence et le reste du travail à organiser plus ou moins comme je veux, c’est pratique. Quand ils seront au collège, ce sera une autre histoire.
De mémoire, l’admissibilité dans l'académie de Créteil, c'est à moins de 5/20. A Créteil et Versailles, il y a(vait ?) même un second concours parce que le premier laissait trop de places vacantes. PE, tu pourras l'être, sincèrement, tout le temps.
Trouve-toi juste un métier plus sécurisant, qu'éventuellement tu pourras mettre en pause à un moment si tu veux tester l'enseignement (par exemple par détachement, si tu entre dans la FP).
D'accord je vois, tu as eu la chance de rencontrer des personnes qui ont pu te parler de leur propre expérience pour t'aider. C'est vraiment dommage, un tel manque d'investissement que ce soit dans la formation ou le travail dans l'Education Nationale, mais bon c'est le public ça ne m'étonne même plus maintenant...
Je conçois pour le fait d'attendre les vacances, mais déjà regarde tu as des vacances. Moi je me dis que si je continue médecine par raison et qu'ensuite je deviens interne, j'aurai des semaines à 50h au minimum (avec gardes et astreintes) pour 5 misérables semaines de congés payés par an et pour gagner un smic. Sans motivation même infime, c'est une aliénation. Même si l'internat dure seulement quatre à six ans, ce n'est pas négligeable (d'autant qu'on a déjà l'épuisement de six ans de médecine derrière). Après bien sûr je ne remets pas en question l'épuisement d'un prof, quand je vois mes proches rentrer crevés après leur journée, j'imagine bien la difficulté et le repos est indispensable.
Pour le métier plus sécurisant, honnêtement pour le moment à part médecine je ne vois pas. Médecine et prof apportent tous les deux la sécurité d'emploi et l'absence d'un vrai "patron" à qui on rend tous les jours des comptes comme dans le privé...
- Theriakos96Habitué du forum
Louise100 a écrit:
D'accord je vois, tu as eu la chance de rencontrer des personnes qui ont pu te parler de leur propre expérience pour t'aider. C'est vraiment dommage, un tel manque d'investissement que ce soit dans la formation ou le travail dans l'Education Nationale, mais bon c'est le public ça ne m'étonne même plus maintenant...
Je conçois pour le fait d'attendre les vacances, mais déjà regarde tu as des vacances. Moi je me dis que si je continue médecine par raison et qu'ensuite je deviens interne, j'aurai des semaines à 50h au minimum (avec gardes et astreintes) pour 5 misérables semaines de congés payés par an et pour gagner un smic. Sans motivation même infime, c'est une aliénation. Même si l'internat dure seulement quatre à six ans, ce n'est pas négligeable (d'autant qu'on a déjà l'épuisement de six ans de médecine derrière). Après bien sûr je ne remets pas en question l'épuisement d'un prof, quand je vois mes proches rentrer crevés après leur journée, j'imagine bien la difficulté et le repos est indispensable.
Pour le métier plus sécurisant, honnêtement pour le moment à part médecine je ne vois pas. Médecine et prof apportent tous les deux la sécurité d'emploi et l'absence d'un vrai "patron" à qui on rend tous les jours des comptes comme dans le privé...
Euh... un interne gagne bien plus que le SMIC, et ce sans prendre en compte les gardes payées ; en fait il gagne (un INTERNE, qui n'est pas encore docteur en médecine pour une partie de son internat!!!) mieux qu'un professeur certifié : (source et ici pour des calculs précis) en première année, sans gardes et primes normales inclues, autour de 1600€ par mois, en dernière année d'internat, autour de 2200€!
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– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- MathadorEmpereur
1600 nets par mois pour 50h par semaine, cela représente environ le SMIC horaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Theriakos96Habitué du forum
Mathador a écrit:1600 nets par mois pour 50h par semaine, cela représente environ le SMIC horaire.
A ce compte un certifié qui débute à 1450 par mois et fait lui aussi 50h par semaine est en-dessus du SMIC, je ne crois pas qu'elle faisait référence au SMIC horaire! De plus des gardes sont quasi obligatoires (je connais assez bien le milieu pour avoir vécu 1 an avec un interne en chirurgie maxillo en dernière année qui, pour info, avait un salaire qui avoisinait les 2900€ nets par mois), donc compter 2 à 300€ par mois, au moins, en plus, sans compter les astreintes!
Si Louise me dit que l'argent ne compte pas pour elle, je peux y croire ; si elle veut faire passer médecin pour aussi mal payé que prof, ce n'est pas possible : un interne gagne plus que la plupart des PE et certifiés dans leur vie entière et les chiffres ne mentent pas!
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- celitianSage
Ma petite expérience personnelle, j'avais commencé des études pour exercer une profession libérale, j'ai effectué plusieurs stages où j'ai trouvé le métier sans intérêt majeur, sans "réel sens", répétitif, peu motivant...j'ai donc décidé de passer le concours de professeur (le PLP) car plus de sens, l'argent pas important, plus intéressant...
Rapidement, j'ai été très déçue par le métier à tous les niveaux, j'ai pu me rebooster en passant d'autres concours (capet puis agrégation) mais après 26 ans d'enseignement, je sais que j'ai fait une énorme bêtise et qu'il aurait été beaucoup plus judicieux de faire l'inverse : un métier très bien payé, même si peut-être peu intéressant, en début de carrière puis, si j'en avais encore l'envie, devenir professeur (surtout que dans mon domaine, enseigner dans des écoles du supérieur, à la fac est très facile donc les concours n'auraient même pas été utiles).
Avec l'âge, on réalise qu'il est très difficile qu'un métier nous plaise réellement pendant toute la vie professionnelle donc autant en avoir un qui permet de gagner des sous. Bien que travaillant en province, j'ai beaucoup de collègues (surtout les célibataires ou les familles monoparentales) qui galèrent financièrement, qui ne peuvent pas se loger dans la grande ville, qui ne peuvent pas acheter une maison, qui sont obligés d'emprunter pour payer les études des enfants, qui partent peu ou pas en vacances, qui peinent pour acheter une voiture...et, comme l'a dit @Lefteris, la retraite va être top et difficile avec nos salaires de placer beaucoup d'argent.
Rapidement, j'ai été très déçue par le métier à tous les niveaux, j'ai pu me rebooster en passant d'autres concours (capet puis agrégation) mais après 26 ans d'enseignement, je sais que j'ai fait une énorme bêtise et qu'il aurait été beaucoup plus judicieux de faire l'inverse : un métier très bien payé, même si peut-être peu intéressant, en début de carrière puis, si j'en avais encore l'envie, devenir professeur (surtout que dans mon domaine, enseigner dans des écoles du supérieur, à la fac est très facile donc les concours n'auraient même pas été utiles).
Avec l'âge, on réalise qu'il est très difficile qu'un métier nous plaise réellement pendant toute la vie professionnelle donc autant en avoir un qui permet de gagner des sous. Bien que travaillant en province, j'ai beaucoup de collègues (surtout les célibataires ou les familles monoparentales) qui galèrent financièrement, qui ne peuvent pas se loger dans la grande ville, qui ne peuvent pas acheter une maison, qui sont obligés d'emprunter pour payer les études des enfants, qui partent peu ou pas en vacances, qui peinent pour acheter une voiture...et, comme l'a dit @Lefteris, la retraite va être top et difficile avec nos salaires de placer beaucoup d'argent.
- Clecle78Bon génie
Mon fils jeune médecin anesthésiste (2 ans d'ancienneté) gagne environ 5000 euros par mois. Il travaille beaucoup surtout en c emoment mais je ne l'entends pas se plaindre ni de son métier, ni de son salaire. Je ne gagnerai jamais ça et la plupart des profs non plus.
- Theriakos96Habitué du forum
Clecle78 a écrit:Mon fils jeune médecin anesthésiste (2 ans d'ancienneté) gagne environ 5000 euros par mois. Il travaille beaucoup surtout en c emoment mais je ne l'entends pas se plaindre ni de son métier, ni de son salaire. Je ne gagnerai jamais ça et la plupart des profs non plus.
Seulement en chaire supérieure avec 2h supplémentaires et beaucoup de colles on peut espérer dépasser ce chiffre (et encore!).
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
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- Ramanujan974Érudit
Theriakos96 a écrit:Clecle78 a écrit:Mon fils jeune médecin anesthésiste (2 ans d'ancienneté) gagne environ 5000 euros par mois. Il travaille beaucoup surtout en c emoment mais je ne l'entends pas se plaindre ni de son métier, ni de son salaire. Je ne gagnerai jamais ça et la plupart des profs non plus.
Seulement en chaire supérieure avec 2h supplémentaires et beaucoup de colles on peut espérer dépasser ce chiffre (et encore!).
Ou exercer hors France métropolitaine.
- Theriakos96Habitué du forum
Avec toutefois un coût de la vie plus conséquent, je crois.Ramanujan974 a écrit:Theriakos96 a écrit:Clecle78 a écrit:Mon fils jeune médecin anesthésiste (2 ans d'ancienneté) gagne environ 5000 euros par mois. Il travaille beaucoup surtout en c emoment mais je ne l'entends pas se plaindre ni de son métier, ni de son salaire. Je ne gagnerai jamais ça et la plupart des profs non plus.
Seulement en chaire supérieure avec 2h supplémentaires et beaucoup de colles on peut espérer dépasser ce chiffre (et encore!).
Ou exercer hors France métropolitaine.
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- LefterisEsprit sacré
Evidemment que ce n'est pas un métier de rêve, et tout le monde connaît les problèmes de l'hôpital , qui est malmené parce que l'idéologie néolibérale veut casser pour privatiser. Mais l'école suit le même chemin, de la maternelle à l'université. Et à titre individuel, tu seras moins malmenée médecin qu'enseignante, d'autant que le métier est évolutif. Ce que beaucoup veulent te dire ici , c'est de ne pas te couper les chemins de repli. Des bêtises, j'en ai fait plusieurs fois dans ma vie pour faire des choses "qui me plaisaient". Je paie indirectement certains mauvais choix en début de vie professionnelle. Bon, ça va quand même, j'ai limité les dégâts et je n'ai plus qu'à tenir bon, au jour le jour. Mais je vois des situations catastrophiques. On ne raisonne pas pareil avec le recul. Il faut se projeter, ce qui est difficile, mais l'expérience des autres sert quand même un peu à ça. Demande-toi pourquoi ce métier est vomi par les étudiants, pourquoi les concours se vident, pourquoi tant d'enseignants veulent se reconvertir. Ce n'est pas vraiment un hasard.Louise100 a écrit:
Justement, la comparaison a lieu d'être puisqu'elle est représentative de la réalité du milieu de soin. ^^ A l'hôpital public, le manque de moyens est considérable (on l'a bien vu avec la crise du covid, certains soignants devaient enfiler un sac poubelle pour se protéger parce qu'il n'y avait pas de tenue de protection), la hiérarchie fait en sorte d'imposer aux médecins de limiter la place dédiée au soin au profit de l'argent (en libérant des lits par exemple).
C'est ça que j'essaie de faire comprendre, qu'être médecin c'est loin d'être un métier de rêve juste parce que c'est bien payé et que c'est prestigieux... On joue parfois nos vies (cf covid encore une fois), alors sans réelle volonté de soigner (mon cas) ni moyens, je vous laisse imaginer le désastre.
Sans compter qu'un métier, il faut encore en avoir un : moi j'ai un travail, plus de métier, tant il a été saccagé. Je n'enseigne même plus ce qui était un violon d'Ingres avant d'être enseignant, et qui m'a permis de décrocher les concours. On peut dire pareil avec d'autres disciplines, et le quasiment défunt lycée pro... Donc conditions de travail + casse du métier + salaire indécent, il vaut mieux faire autre chose. Je ne parle pas pour moi, qui hormis un ennui mortel, compense en vivant correctement à côté (malgré une belle dégringolade), parce que ma carrière était quand même bien avancée avant d'être enseignant. Mais en pourcentage, je ne suis pas représentatif.celitian a écrit:
Avec l'âge, on réalise qu'il est très difficile qu'un métier nous plaise réellement pendant toute la vie professionnelle donc autant en avoir un qui permet de gagner des sous. Bien que travaillant en province, j'ai beaucoup de collègues (surtout les célibataires ou les familles monoparentales) qui galèrent financièrement, qui ne peuvent pas se loger dans la grande ville, qui ne peuvent pas acheter une maison, qui sont obligés d'emprunter pour payer les études des enfants, qui partent peu ou pas en vacances, qui peinent pour acheter une voiture...et, comme l'a dit @Lefteris, la retraite va être top et difficile avec nos salaires de placer beaucoup d'argent.
Il faut aussi voir ce qui attend les enseignants après 2022. La sécurité de l'emploi, ce n'est même plus certain.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Clecle78Bon génie
Voilà. Le mot saccage résume bien la situation. Je ressens un épuisement moral qui n'est contrebalancé que par le bonheur d'enseigner encore à quelques chouettes élèves, de côtoyer de chouettes collègues et surtout la perspective d'une retraite prochaine. Je pourrais en fait continuer plus longtemps mais je pense jeter le gant dès que possible avant l'écrasement final. Quelle tristesse d'avoir assisté à cette chûte inexorable depuis trente cinq ans... J'avais hésité entre médecine et lettres classiques, je ne suis pas sûre d'avoir fait le bon choix.
- MathadorEmpereur
Theriakos96 a écrit:Clecle78 a écrit:Mon fils jeune médecin anesthésiste (2 ans d'ancienneté) gagne environ 5000 euros par mois. Il travaille beaucoup surtout en c emoment mais je ne l'entends pas se plaindre ni de son métier, ni de son salaire. Je ne gagnerai jamais ça et la plupart des profs non plus.
Seulement en chaire supérieure avec 2h supplémentaires et beaucoup de colles on peut espérer dépasser ce chiffre (et encore!).
Ou sur un poste blindé d'heures sup (agrégé classe normale échelon 8, ORS 8, 7 HSA, le compte y est, et c'est un volume de service typique d'un professeur de mathématiques d'une MP à gros effectif).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Clecle78Bon génie
J'ai jamais touché ça même quand je faisais sept heures sup à l'échelon 8 de la hors classe une année ...
- Louise100Niveau 5
Theriakos96 a écrit:
A ce compte un certifié qui débute à 1450 par mois et fait lui aussi 50h par semaine est en-dessus du SMIC, je ne crois pas qu'elle faisait référence au SMIC horaire! De plus des gardes sont quasi obligatoires (je connais assez bien le milieu pour avoir vécu 1 an avec un interne en chirurgie maxillo en dernière année qui, pour info, avait un salaire qui avoisinait les 2900€ nets par mois), donc compter 2 à 300€ par mois, au moins, en plus, sans compter les astreintes!
Si Louise me dit que l'argent ne compte pas pour elle, je peux y croire ; si elle veut faire passer médecin pour aussi mal payé que prof, ce n'est pas possible : un interne gagne plus que la plupart des PE et certifiés dans leur vie entière et les chiffres ne mentent pas!
Les chiffres mentent. La loi veut que les internes ne dépassent pas les 48 heures par semaine (d'où mon MINIMUM 50h), mais en pratique ce n'est JAMAIS respecté. Tous les internes tournent en moyenne à bien +, et sont à 1500/1600€ net. L'exemple de ton interne qui gagnait 2900€ net est une exception (déjà un interne en chirurgie avoisine les 80h par semaine voire + et elle est en DERNIERE année, j'aimerais bien savoir son salaire lorsqu'elle était interne en première année). Et rajouter des gardes pour arrondir les fins de mois merci le confort de vie. Il ne faut jamais avoir fait des semaines à 80h pour croire que les internes sont bien payés en conséquence.
De plus, tu dis que l'interne n'est pas médecin. Officiellement, c'est vrai, dans le sens où il n'a pas encore sa thèse, mais officieusement non. Va aux urgences, c'est un interne qui te prendra en charge. C'est lui qui aura les responsabilités de diagnostic et de prescription.
- Louise100Niveau 5
Clecle78 a écrit:Mon fils jeune médecin anesthésiste (2 ans d'ancienneté) gagne environ 5000 euros par mois. Il travaille beaucoup surtout en c emoment mais je ne l'entends pas se plaindre ni de son métier, ni de son salaire. Je ne gagnerai jamais ça et la plupart des profs non plus.
5000€ pour 12 ans d'études, deux concours ultra sélectifs et des grosses horaires, ça te paraît le graal ? Parce que personnellement, je trouve que c'est normal, voire que ce n'est même pas assez. Je trouve que c'est facile d'envier les conditions des autres quand on n'a pas fait toutes les concessions et tous les sacrifices nécessaires pour y arriver. (Rien de personnel, mais c'est juste fatigant de toujours voir les mêmes discours, pourtant personne ne se bouge pour aller faire la PACES.)
- Louise100Niveau 5
celitian a écrit:Ma petite expérience personnelle, j'avais commencé des études pour exercer une profession libérale, j'ai effectué plusieurs stages où j'ai trouvé le métier sans intérêt majeur, sans "réel sens", répétitif, peu motivant...j'ai donc décidé de passer le concours de professeur (le PLP) car plus de sens, l'argent pas important, plus intéressant...
Rapidement, j'ai été très déçue par le métier à tous les niveaux, j'ai pu me rebooster en passant d'autres concours (capet puis agrégation) mais après 26 ans d'enseignement, je sais que j'ai fait une énorme bêtise et qu'il aurait été beaucoup plus judicieux de faire l'inverse : un métier très bien payé, même si peut-être peu intéressant, en début de carrière puis, si j'en avais encore l'envie, devenir professeur (surtout que dans mon domaine, enseigner dans des écoles du supérieur, à la fac est très facile donc les concours n'auraient même pas été utiles).
Avec l'âge, on réalise qu'il est très difficile qu'un métier nous plaise réellement pendant toute la vie professionnelle donc autant en avoir un qui permet de gagner des sous. Bien que travaillant en province, j'ai beaucoup de collègues (surtout les célibataires ou les familles monoparentales) qui galèrent financièrement, qui ne peuvent pas se loger dans la grande ville, qui ne peuvent pas acheter une maison, qui sont obligés d'emprunter pour payer les études des enfants, qui partent peu ou pas en vacances, qui peinent pour acheter une voiture...et, comme l'a dit @Lefteris, la retraite va être top et difficile avec nos salaires de placer beaucoup d'argent.
Je suis d'accord avec toi, j'ai peur aussi de me lasser assez vite du métier de prof et de finir par regretter cette décision au bout de quelques années. Mais je me demande si le chemin inverse est faisable : ne pas être attiré de base par un métier, puis à force de baigner dans le milieu, s'accoutumer et finir par y prendre goût. Ca doit être des exceptions...
Par contre, je ne trouve pas cela judicieux de commencer par un salaire très confortable, puis d'abaisser ses exigences. Quand on a une famille, un crédit à payer avec un certain revenu (un bon on va dire), c'est compliqué de décider de tout plaquer pour son propre confort, quitte à détériorer celui de ses proches (certains parleraient même d'égoïsme). Le chemin inverse me paraît davantage raisonnable, non ?
- Theriakos96Habitué du forum
Louise100 a écrit:Theriakos96 a écrit:
A ce compte un certifié qui débute à 1450 par mois et fait lui aussi 50h par semaine est en-dessus du SMIC, je ne crois pas qu'elle faisait référence au SMIC horaire! De plus des gardes sont quasi obligatoires (je connais assez bien le milieu pour avoir vécu 1 an avec un interne en chirurgie maxillo en dernière année qui, pour info, avait un salaire qui avoisinait les 2900€ nets par mois), donc compter 2 à 300€ par mois, au moins, en plus, sans compter les astreintes!
Si Louise me dit que l'argent ne compte pas pour elle, je peux y croire ; si elle veut faire passer médecin pour aussi mal payé que prof, ce n'est pas possible : un interne gagne plus que la plupart des PE et certifiés dans leur vie entière et les chiffres ne mentent pas!
Les chiffres mentent. La loi veut que les internes ne dépassent pas les 48 heures par semaine (d'où mon MINIMUM 50h), mais en pratique ce n'est JAMAIS respecté. Tous les internes tournent en moyenne à bien +, et sont à 1500/1600€ net. L'exemple de ton interne qui gagnait 2900€ net est une exception (déjà un interne en chirurgie avoisine les 80h par semaine voire + et elle est en DERNIERE année, j'aimerais bien savoir son salaire lorsqu'elle était interne en première année). Et rajouter des gardes pour arrondir les fins de mois merci le confort de vie. Il ne faut jamais avoir fait des semaines à 80h pour croire que les internes sont bien payés en conséquence.
De plus, tu dis que l'interne n'est pas médecin. Officiellement, c'est vrai, dans le sens où il n'a pas encore sa thèse, mais officieusement non. Va aux urgences, c'est un interne qui te prendra en charge. C'est lui qui aura les responsabilités de diagnostic et de prescription.
C'était un garçon! Et oui, en première année tu gagnes 1600 ou 1700€ nets par mois, mais en première année, oui ; après dès la deuxième ton salaire monte : c'est bien plus qu'un certifié. Il travaillait en effet beaucoup, mais certainement pas 80h par semaine, je dirais plus 60h, mais c'était il y a deux ans, il est a présent chef de clinique en maxillo. Bref, un interne gagne mieux qu'un prof, c'est certain, et un médecin aussi. Après tu dis que l'argent ne t'intéresse pas, c'est très bien : fais prof et passe l'agrégation, mais attention, quand tu auras 45 ans et des enfants, et un crédit à payer, gagner en tant que certifiée moins qu'un interne en dernière année est assez lourd à supporter. Point de salut en dehors de l'agrégation dans les conditions actuelles, si tu veux faire prof.
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Louise100Niveau 5
Clecle78 a écrit:Voilà. Le mot saccage résume bien la situation. Je ressens un épuisement moral qui n'est contrebalancé que par le bonheur d'enseigner encore à quelques chouettes élèves, de côtoyer de chouettes collègues et surtout la perspective d'une retraite prochaine. Je pourrais en fait continuer plus longtemps mais je pense jeter le gant dès que possible avant l'écrasement final. Quelle tristesse d'avoir assisté à cette chûte inexorable depuis trente cinq ans... J'avais hésité entre médecine et lettres classiques, je ne suis pas sûre d'avoir fait le bon choix.
Tu dis ça mais tu ne peux pas savoir comment tu aurais été en médecine. Peut-être que la charge de travail considérable, la pression constante, le milieu hospitalier de manière générale t'auraient coûté un burn out ? (comme une grosse partie des professionnels de santé)
- Theriakos96Habitué du forum
Louise100 a écrit:celitian a écrit:Ma petite expérience personnelle, j'avais commencé des études pour exercer une profession libérale, j'ai effectué plusieurs stages où j'ai trouvé le métier sans intérêt majeur, sans "réel sens", répétitif, peu motivant...j'ai donc décidé de passer le concours de professeur (le PLP) car plus de sens, l'argent pas important, plus intéressant...
Rapidement, j'ai été très déçue par le métier à tous les niveaux, j'ai pu me rebooster en passant d'autres concours (capet puis agrégation) mais après 26 ans d'enseignement, je sais que j'ai fait une énorme bêtise et qu'il aurait été beaucoup plus judicieux de faire l'inverse : un métier très bien payé, même si peut-être peu intéressant, en début de carrière puis, si j'en avais encore l'envie, devenir professeur (surtout que dans mon domaine, enseigner dans des écoles du supérieur, à la fac est très facile donc les concours n'auraient même pas été utiles).
Avec l'âge, on réalise qu'il est très difficile qu'un métier nous plaise réellement pendant toute la vie professionnelle donc autant en avoir un qui permet de gagner des sous. Bien que travaillant en province, j'ai beaucoup de collègues (surtout les célibataires ou les familles monoparentales) qui galèrent financièrement, qui ne peuvent pas se loger dans la grande ville, qui ne peuvent pas acheter une maison, qui sont obligés d'emprunter pour payer les études des enfants, qui partent peu ou pas en vacances, qui peinent pour acheter une voiture...et, comme l'a dit @Lefteris, la retraite va être top et difficile avec nos salaires de placer beaucoup d'argent.
Je suis d'accord avec toi, j'ai peur aussi de me lasser assez vite du métier de prof et de finir par regretter cette décision au bout de quelques années. Mais je me demande si le chemin inverse est faisable : ne pas être attiré de base par un métier, puis à force de baigner dans le milieu, s'accoutumer et finir par y prendre goût. Ca doit être des exceptions...
Par contre, je ne trouve pas cela judicieux de commencer par un salaire très confortable, puis d'abaisser ses exigences. Quand on a une famille, un crédit à payer avec un certain revenu (un bon on va dire), c'est compliqué de décider de tout plaquer pour son propre confort, quitte à détériorer celui de ses proches (certains parleraient même d'égoïsme). Le chemin inverse me paraît davantage raisonnable, non ?
Si tu es praticien hospitalier dans le public et tu deviens prof tu gardes ton indice dans la nouvelle profession (reclassement) ou, si celui-ci est supérieur, tu est reclassée à l'indice maximal de la nouvelle échelle (corrigez-moi si je me trompe) donc à la rigueur tu ne perds pas énormément d'argent dans l'immédiat, par contre tu avanceras beaucoup plus lentement (ou pas du tout).
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Louise100Niveau 5
Theriakos96 a écrit:
C'était un garçon! Et oui, en première année tu gagnes 1600 ou 1700€ nets par mois, mais en première année, oui ; après dès la deuxième ton salaire monte : c'est bien plus qu'un certifié. Il travaillait en effet beaucoup, mais certainement pas 80h par semaine, je dirais plus 60h, mais c'était il y a deux ans, il est a présent chef de clinique en maxillo. Bref, un interne gagne mieux qu'un prof, c'est certain, et un médecin aussi. Après tu dis que l'argent ne t'intéresse pas, c'est très bien : fais prof et passe l'agrégation, mais attention, quand tu auras 45 ans et des enfants, et un crédit à payer, gagner en tant que certifiée moins qu'un interne en dernière année est assez lourd à supporter. Point de salut en dehors de l'agrégation dans les conditions actuelles, si tu veux faire prof.
A t'entendre, on dirait que les internes sont des privilégiés de la société qui jouissent de conditions sans avoir rien fait.
10 ans d'études, deux concours ultra-sélectifs avec l'externat qui est un véritable esclavage moderne, des responsabilités énormes (la vie humaine), encore heureux que les médecins soient mieux payés non ? Je ne dis pas qu'un prof ne mérite pas un énorme salaire, il fait 5 ans d'études et passe un concours sélectif aussi et ses responsabilités sont présentes, mais même si c'est dur à admettre pour toi ou d'autres les études de médecine sont bien plus difficiles à encaisser donc c'est normal qu'un médecin gagne mieux encore une fois.
- Clecle78Bon génie
Mais qui te dit que je l'envie? C'est mon fils et je sais parfaitement combien d'années d'études il lui a fallu pour être anesthésiste, merci bien.Je donnais l'information en réponse aux posts précédents, c'est tout. Ce qui me fatigue moi ce sont les interprétations à la noix et les accusations gratuites.Louise100 a écrit:Clecle78 a écrit:Mon fils jeune médecin anesthésiste (2 ans d'ancienneté) gagne environ 5000 euros par mois. Il travaille beaucoup surtout en c emoment mais je ne l'entends pas se plaindre ni de son métier, ni de son salaire. Je ne gagnerai jamais ça et la plupart des profs non plus.
5000€ pour 12 ans d'études, deux concours ultra sélectifs et des grosses horaires, ça te paraît le graal ? Parce que personnellement, je trouve que c'est normal, voire que ce n'est même pas assez. Je trouve que c'est facile d'envier les conditions des autres quand on n'a pas fait toutes les concessions et tous les sacrifices nécessaires pour y arriver. (Rien de personnel, mais c'est juste fatigant de toujours voir les mêmes discours, pourtant personne ne se bouge pour aller faire la PACES.)
- Theriakos96Habitué du forum
Louise100 a écrit:Theriakos96 a écrit:
C'était un garçon! Et oui, en première année tu gagnes 1600 ou 1700€ nets par mois, mais en première année, oui ; après dès la deuxième ton salaire monte : c'est bien plus qu'un certifié. Il travaillait en effet beaucoup, mais certainement pas 80h par semaine, je dirais plus 60h, mais c'était il y a deux ans, il est a présent chef de clinique en maxillo. Bref, un interne gagne mieux qu'un prof, c'est certain, et un médecin aussi. Après tu dis que l'argent ne t'intéresse pas, c'est très bien : fais prof et passe l'agrégation, mais attention, quand tu auras 45 ans et des enfants, et un crédit à payer, gagner en tant que certifiée moins qu'un interne en dernière année est assez lourd à supporter. Point de salut en dehors de l'agrégation dans les conditions actuelles, si tu veux faire prof.
A t'entendre, on dirait que les internes sont des privilégiés de la société qui jouissent de conditions sans avoir rien fait.
10 ans d'études, deux concours ultra-sélectifs avec l'externat qui est un véritable esclavage moderne, des responsabilités énormes (la vie humaine), encore heureux que les médecins soient mieux payés non ? Je ne dis pas qu'un prof ne mérite pas un énorme salaire, il fait 5 ans d'études et passe un concours sélectif aussi et ses responsabilités sont présentes, mais même si c'est dur à admettre pour toi ou d'autres les études de médecine sont bien plus difficiles à encaisser donc c'est normal qu'un médecin gagne mieux encore une fois.
Tu lis des choses dans mes lignes qui n'y sont pas : je te dis seulement que le salaire de prof est moins bien que celui d'interne et tu persistes à vouloir devenir prof alors qu'on te dit que le métier est en train de se dégrader outre-mesure. Soit, c'est ton choix. Mais il ne reste pas moins qu'un médecin est beaucoup mieux payé.
Par contre, ces concours ne sont pas ultra-sélectif, la PACES est de loin moins sélective que d'autres concours (ENA, ENS, X, agrégation de philo/histoire) et les ECN ne sont pas sélectifs du tout parce qu'il y a une place pour tous (bien sûr, ce qui est ultra difficile c'est d'avoir la place et la ville qu'on désire, et ça c'est très dur, mais tout le monde est assuré d'avoir une place à la fin, donc non, ce n'est pas sélectif, c'est très dur, mais pas sélectif).
En tout cas, mon conseil est le suivant : suis ton chemin, mais assure toi d'avoir plusieurs cordes à ton arc, c'est le mieux que tout un chacun puisse faire!
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Louise100Niveau 5
Theriakos96 a écrit:
Si tu es praticien hospitalier dans le public et tu deviens prof tu gardes ton indice dans la nouvelle profession (reclassement) ou, si celui-ci est supérieur, tu est reclassée à l'indice maximal de la nouvelle échelle (corrigez-moi si je me trompe) donc à la rigueur tu ne perds pas énormément d'argent dans l'immédiat, par contre tu avanceras beaucoup plus lentement (ou pas du tout).
Ah oui, tu es sûre de cette info ? Si c'est toujours le cas ça me paraît être une option pas mal effectivement !
- Louise100Niveau 5
Clecle78 a écrit:
Mais qui te dit que je l'envie? C'est mon fils et je sais parfaitement combien d'années d'études il lui a fallu pour être anesthésiste, merci bien.Je donnais l'information en réponse aux posts précédents, c'est tout. Ce qui me fatigue moi ce sont les interprétations à la noix et les accusations gratuites.
Quand je disais envier, je ne parlais pas de toi envers ton fils (il n'y a rien de personnel dans le message). Je parle du fait que le discours qui ressort quand je parle de mes soucis, c'est toujours le fameux "quand tu débuteras tu toucheras un salaire que même en 20 ans de carrière je n'aurai pas donc je t'envie" (on me l'a déjà sorti et ça fait mal parce que les gens minimisent vraiment la souffrance qu'impliquent les études de médecine). Ce n'était pas du tout pour t'accuser, désolée si tu as mal interprété.
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